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MICCAH & LEO - memories that you call
Leo A. Whitely
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MICCAH & LEO - memories that you call EmptyMer 10 Déc - 4:24



Miccah & Leo

memories that you called

Mon retour à L.A. n’avait pas que suffit à retrouver mes anciens potes, à recommencer à faire les 400 coups avec les Monaghan, à reprendre mes bonnes vieilles habitudes de faire chier Isla, peu importe mes envies. Ouais, ça m’avait fait royalement chier de devoir quitter Hawaii, de perdre ma place au sein de l’équipe de surf du coach parce que j’avais joué un peu trop les têtes folles, mais hey, je l’avais cherché. Et j’avais cuvé ma rage durant le vol de retour, empilant les bouteilles d’alcool gratuites que l’hôtesse de l’air me filait en battant des cils. Pourtant, je retrouvais mes marques ici. Mes bars favoris, mes restos, ma plage préf’, mon ancien lycée, mes souvenirs de gamin, quand la vie était pas compliquée, quand je faisais que passer mon casque et filer en moto à l’autre bout de la côte quand j’avais envie de me changer les idées. Pas à l’autre bout du monde plutôt, pas à 4 allers d’avion, pas à deux heures de bateau. J’avais pas besoin de grand chose pour être heureux au final, et ça me convenait. Surtout que voilà, mes marques, elles étaient pour beaucoup familiales. Contrairement à Hamilton qui l’avait eu dur pendant une bonne grosse dizaine d’années, moi, j’avais rien à envier aux autres côté famille. Mes parents, de vrais hippies pure laine, étaient deux vrais cas sur pattes, à organiser des barbecues dans la cours arrière de leur maison, complètements nus, célébrant l’arrivée de la nouvelle lune à grands coups de burgers à la luzerne. Ils s’étaient bien trouvés eux, en pleine Inde du début des années 90, elle fuyant sa famille trop fusionnelle italienne, lui en ayant souper des manières hautaines de ses anglais de parents bourgeois. Ouais, ils étaient des revendicateurs ma mère et mon père. Deux passionnés, deux militants, deux granos qui ne s’étaient jamais censurés pour faire vivre à mes frères et moi le genre d’enfance qu’ils auraient voulue avoir. Libre, stimulée, haute en couleur. J’avais eu toutes les misères du monde à me retrouver dans les pulsions de sauveurs de la veuve et l'orphelin des jumeaux & de nos parents, mais plutôt que de brandir des pancartes et de crier des slogans contre la violence faite aux animaux ou pour l’éducation gratuite dans toute la Californie, j’avais pris le meilleur de ce que je pensais et l’avais appliqué du mieux que je pouvais à ma personnalité moins criarde, mais toute autant conscientisée. Je prenais un malin plaisir à jouer le mec zen, à ne pas me casser la tête avec rien – même si avec Rae en ce moment ça allait un peu n’importe comment… – et à faire de mon mieux pour jouer la carte pacifique lorsqu’elle était nécessaire. Ouais, je recyclais aussi, j’avais mon spot de composte à la maison et je préparais toujours une option vegan au foodtruck à tous les menus au cas où l’un ou l’autre de mes géniteurs décidaient de débarquer pour renifler ce que mon resto avait de bon à offrir. Mais autrement, comparativement à Brent qui vivait les manifs que pour la casse, et à Miccah qui avait la profonde conviction qu’un jour, il aiderait le monde à être meilleur, j’étais et de loin le plus relax des fils Whitely. Du moins, à mon souvenir.

Je garai ma moto dans l’entrée de la maison familiale, prenant le temps de tirer une dernière latte sur le joint que j’avais allumé en m’arrêtant à un coin de rue d'ici. Mes parents avaient toujours été ceux qui nous fournissaient les meilleurs joints du temps du lycée, je me dis même bêtement que c’est la raison pour laquelle j’ai réussi à me faire une place dans la bande de footballeurs de Deklan à l’époque tellement leur herbe maison était bonne, alors pas besoin de vous dire que ce ne serait pas une bouffée ou une autre de plante magique qui les ferait lever le sourcil. Mais c’était pas une raison non plus pour arriver complètement défoncé et c’était pourquoi en bon garçon j’avais diminué de moitié la dose que Talan avait voulu m’enfourner au bec avant que je parte, prétextant qu’il avait maîtrisé une nouvelle technique de roulage nettement supérieure à la mienne qui tirait du manche. Le con. M’enfin voilà. Je remarquai que la voiture de Miccah était déjà là et sourit bêtement parce que ouais, quand je parlais des marques, c’était sans compter celle que mon frère tardait à mettre depuis mon retour au printemps dernier. J’avais eu la maigre chance de le croiser entre deux quarts de travail une fois cet été, puis une autre à l’automne avant qu’il file direct rejoindre des potes pour une bière dans un endroit qu’il n’avait jamais voulu me dévoiler, et de savoir qu’il serait là, bien là ce soir, au dîner familial que ma mère avait décidé de relancer parce que les astres de décembre identifiaient clairement qu’on entrait dans la phase de lune de la famille, me fit plaisir. J’esquivai le calendrier solaire et le jardin zen que mon père avait apparemment construits de ses blanches mains et finit par toquer à la porte, lançant le reste de joint dans les plates-bandes pour aider à la fertilisation. Qui disait que j’avais pas la fibre écolo?

« Leonard! » Whitely père ne me laissa même pas le temps de le saluer en retour qu’il passait ses deux bras autour de mes épaules, m’attirant à lui comme s’il ne m'avait pas vu depuis des mois. J’pense que je leur avais fait une petite frousse à filer de l’autre côté de la planète en pleine nuit y’a quelques années… « Hey! » Avalon Whitely avait tout du père hippie en puissance. Cardigan de laine bio épousant son corps de plus en plus élancé, agile vu sa pratique quotidienne de yoga, lunettes descendant au bout du nez, barbe et cheveux grisonnant partant dans toutes les directions et pantalons de lin… le classique papa. Je le laissai ébouriffer le peu de cheveux qui se dressait sur ma tête avant de déposer mon casque sur la table basse et de retirer mes souliers pour enfiler une paire de mocassins en macramé que ma mère tricotait les week-ends et laissait traîner dans l’entrée. Ma mère, à peine avait-elle entendu ma voix qu’elle sortait la tête de derrière le mur de la cuisine, son tablier recouvert de farine, laissant tout derrière pour s’avancer vers nous, souriante, enjouée comme une gamine. Elle avait toujours eu l’air d’une gamine, peu importe son âge de toute façon.  « Comment vas-tu mon amour? » La mama italienne, la fibre charnelle, tactile, chaleureuse, c’était toute elle. « Ça va, ça va. Et vous deux? Et Miccah? » Je cherchais la tête blonde à travers les accolades de mes parents qui s’adaptaient enfin, du moins, je l’espérais, au fait que je n'allais plus partir poursuivre mes aspirations de surfeur là où les vagues me menaient, mais non, rien à l’horizon. En même temps, je ne pouvais pas blâmer personne pour les baisers échangés ni pour les caresses un peu trop prenantes. Vu la façon dont Brent, l’autre jumeau, avait eu de filer lui aussi quelque jours après moi et de ne donner de nouvelles que très, très rarement depuis, ça devait pousser sur la résistance de mes hippies de parents à relativiser. « Hey, twin! Aucun sauvetage au programme ce soir? J'ignorais que les manifs étaient moins populaires le dimanche! » que j’interpelai mon grand frère qui sortait de la cuisine à son tour. Mon air moqueur se changea sec en voyant la mine qu’il tirait et j’haussai un sourcil, inquiet. « Qu’est-ce qui se passe? »


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MICCAH & LEO - memories that you call EmptyJeu 11 Déc - 1:42

Léo

Miccah

Memories that you call
Vivre chez ses parents, c’est cool, quand on a 15 ans, à 25 ans, c’est déjà plus pénible, mais alors à 33, je préfère ne même pas en parler. C’est presque dégradant. Surtout quand, comme moi, vous aviez tout pour réussir. J’ai toujours été un bon élève, j’ai même réussi à décrocher des bourses plutôt prestigieuses pour devenir médecin, je suis même devenu médecin d’ailleurs et j’ai trouvé une place intéressante. Jusque là, tout va bien. Si seulement, je n’avais pas tout foirer, ça aurait pu continuer comme ça un petit moment. Forcément, je n’ai pas pu m’en empêcher. Au début, je ne pensais pas que c’était une mauvaise idée - forcément, sinon je ne l’aurai pas fait, je ne suis pas si bête que ça - j’ai foncé tête baissé, je ne sais pas trop pourquoi. Certainement parce que j’avais besoin de me changer les idées et je me suis peut-être laissé aveuglé par mes convictions. Résultat, je me retrouve chez mes parents à mon âge. Ça devient n’importe quoi. Puis le pire dans tout ça, c’est que j’ai perdu Andy, ô bien sûr, on pourrait croire que parce qu’elle m’a trahis, c’est facile de tourner la page et pourtant, c’est loin d’être le cas. J’étais vraiment amoureux de cette femme et j’ai du mal à tirer un trait sur notre histoire.

Ma vie est un bordel en quelque sorte, mais heureusement pour moi, je peux compter sur mes hippies de parents. C’est toujours ça. Brent est parti je ne sais où, faire je ne sais quoi et voilà plusieurs semaines que je n’ai plus de nouvelles de lui - pour changer - et Leo est revenu il n’y a pas si longtemps que ça. Mes frères sont des vrais globe-trotteurs et maintenant, je me dis que j’ai été bête de rester ici. J’aurais du partir en même temps qu’eux. Quoique, je ne suis pas sûr que le coeur de ma mère aurait tenu le coup, si ses trois enfants avaient disparus de la circulation quasi simultanément. Ou peut-être qu’elle aurait fait un tour du monde, juste pour nous retrouver et nous botter les fesses. Parce que bon, elle a beau être pacifiste, il y a des situations qui appellent les grands moyens. Mais moi je suis resté, c’est toujours moi qui reste, après tout je ne suis pas le « bon » jumeau pour rien.

Certains situations amènent à se poser des questions sur sa vie, à faire une sorte de rétrospective. Je pense que je suis en plein dedans. C’est au pied du mur qu’on voit le mieux le mur et là, je vous l’assure je le vois très bien et c’est comme ça que je me dis que finalement, je n’aurais pas du être si tranquille. J’en ai un peu marre de cette étiquette de gentil frangin. Je ne me suis jamais autant senti vivant que ces derniers mois où j’ai enfin osé sortir des sentiers battus et franchement, plus le temps passe et plus je me dis que je devrais retenter l’expérience, mais en étant un peu plus prudent cette fois-ci. Enfin, ça ne sera pas pour aujourd’hui, parce que ma mère a décidé d’organiser un repas de famille, encore. Apparemment, c’est la lune qui a voulu ce repas, alors on ne va pas contrarier les sicles lunaires. Quand on grandit avec des parents comme les miens on apprend à ne plus se formaliser de ce genre de choses. Chez nous, c’est tout à fait normal. Tout comme le fait qu’on ne puisse pas manger de tofu le troisième jours du mois au risque de dérégler nos chakra. Bienvenue chez les Whitely. Apparemment, Léo doit se pointer. Pourquoi pas, même si je n’ai pas forcément envie de montrer mon échec à mon cadet. Enfin, il l’apprendra bien un jour ou l’autre, alors autant que ce soit par moi.

J’étais dans la cuisine, entrain d’aider ma mère à préparer le buffet végétarien pour 10 qu’elle avait prévu quand j’entend la porte s’ouvrir et mon père s’extasier sur l’arrivée du fils prodigue. La madre ne tarde pas à en faire de même, je ne peux pas m’empêcher de sourire, ils en font toujours des tonnes et le pire, c’est qu’ils ne s’en rendent même pas compte, mais bon, c’est ce qui les rend attachant. Je finis par quitter la cuisine pour me joindre aux effusions. Étrangement, sa réflexion me fait l’effet d’une douche froide, il a toujours le don pour trouver les mots celui-là. Toutefois, je me vois mal m’effondrer dans ses bras tel une pleureuse. Je lui souris et vient le prendre dans mes bras, après tout, il n’y a pas de raison qu’il n’y est que les parents qui puissent profiter du petit frère. « Ta mère a acheté de la bière sans alcool, voilà ce qu’il y a. » dis-je pour dédramatiser la situation. Je n’ai pas envie de rentrer dans les sujets qui fâchent tout de suite. On verra bien plus tard, après tout on a tout un repas.


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MICCAH & LEO - memories that you call EmptyMer 17 Déc - 0:03



Miccah & Leo

memories that you called


Ma famille, malgré le fait qu’elle était si particulière, si différente, si atypique, était exactement comme je l’aurais voulue. Comme je l’aimais. Avec un père dans la lune, qui avait fuit sa famille d’aristocrates bourgeois et le compte en banque qui allait avec, pour vivre de nouvelles aventures en sol américain et ma mère, éternelle rêveuse, éternelle artiste, qui avait vu sa famille se briser par le suicide tragique de sa sœur aînée et qui s’était cachée derrière sa douleur un temps, avant de juste prendre la fuite, encore, celle qui purifie et qui donne envie de voir ailleurs, de vouloir ailleurs aussi. Les deux s’étaient trouvés, ils avaient été là au bon moment et à force, ils avaient construit une famille à leur image, une vie qui leur ressemblait vraiment, qui n’était pas comme celle qu’on leur avait imposée respectivement, qu’ils avaient haïe de suite aussi. Et c’était beau à voir. Aujourd’hui, encore, de les voir. Ils s’aimaient comme au premier jour, ils se souriaient comme au début, ils se lâchaient pas, même là, à se caresser du bout des doigts, à se sourire à relais avant de reporter leur attention sur nous, sur moi. J’avais rien du fils prodige, mais avec l’attention qu’ils me portaient depuis gamin, j’aurais jamais pu dire que j’avais manqué de quoi que ce soit de leur part. Autant d’amour que de tout le reste, eux étant tout l’un pour l’autre, mes frères et moi étant tout pour eux par la bande. Mon père s’attaque à mes cheveux, dépeignant ce qu’il arrive à y attraper, et ma mère effleure ma joue, détaillant la barbe que j’ai laissée pousser un peu pour le style, mais surtout par oubli. Avec l’école qui prenait de plus en plus forme, les Iver qui occupaient les deux tiers du temps la salle de bain et la vie en général qui s’arrêtait pas pour me laisser étudier ma situation capillaire, j’avais absolument pas pu réfléchir à la chose, volontairement ou pas. Mais voilà, son regard bourré de chaleur me confirma qu’elle approuvait le look bohème improvisé et j’échangeai les classiques mises à jour, à savoir un « Tout va bien. Rae et Talan habitent toujours à la maison, on lance nos premières classes dans deux semaines… Isla est revenue de Londres aussi. » qui occasionnèrent de nouvelles questions de la part de la madre, et une poussée dans le dos du père qui insiste pour qu’on sorte de l’entrée et qu’on entre bel et bien dans la demeure.

« Oh, Isla! Elle a aimé? J’avais pensé lui donner l’adresse de Mary, elle aurait pu aller dormir à la maison, et… » J’haussai le sourcil. Mon père, qui mentionne sa sœur, celle qu’on voit aux deux ans, qui confond Miccah Brent et moi pour ne jamais nous avoir vraiment remarqué, qui agit à titre de gold digger par excellence avec son mari? Très peu pour moi, pour Hamilton pareil. « Elle s’est trouvé un bel hôtel avec Parker. À l’entendre ils bossaient 20 heures par jour de toute façon, Mary aurait été insultée. » Elle s’insultait pour rien déjà, j’aurais même pas envoyé mon pire ennemi crécher chez elle c’est pour vous dire. M’enfin. « Parker? » Mon père avait la fibre paternelle qui s’enflammait quand on parlait de la brunette et pour cause, il s’était vraiment pris pour le rôle de papa du moment où elle avait été lancée dans notre vie et il la considèrerait probablement toujours comme sa fille peu importe leur lien, de sang ou non. Le jumeau vient sauver la donne et casser l’élan d’inquiétude qui se dénotait dans la voix de notre père en sortant d’abord la tête de la cuisine et en finissant par nous rejoindre. Ouh, à voir son air, je calcule de suite qu’il ne va pas super bien, et maudit un brin le fait que Brent ne soit pas là. Ils avaient toujours pu faire le truc vous savez, un jumeau va pas, l’autre sait tout de suite ce qu’il y a, et bam, tout se règle d’un regard. L’impression d’être la troisième roue du carrosse côtés brothers me revient en tête et je ne fais que rire faiblement lorsqu’il se justifie d’un « Ta mère a acheté de la bière sans alcool, voilà ce qu’il y a. ». Sourcil haussé, sourire en coin, j’envoie un coup d’œil à Ophelia en secouant faussement la tête de déception, avant de dégainer une bouteille de whisky que je cachais en bon voyou sous ma veste. « Tu pensais pas que j’allais te lâcher comme ça, si? » Papa éclate de rire, reconnaissant bien son yolo de fils, avant de prendre la bouteille et de passer au salon pour nous en servir un verre. Maman elle, préfère retourner en cuisine, probablement découragée par les coudes légers de ses fils, et prétexte devoir finaliser le gâteau cru rapidement pour s’assurer que les noix prennent bien goût. Elle sait comment vendre du rêve au menu, en bref…

Bien vite, on finit par se retrouver entre mecs au living room, Avalon passant un de ses vieux vinyles direct sur la table tournante, nous tendant ensuite nos verres. « Il ne manque plus que Brent et le compte est complet, n’est-ce pas? » un ange passe, un autre. Brent. Depuis combien de temps est-ce qu’on l’avait vu lui? Est-ce qu’on avait eu de ses nouvelles? Je prends une longue gorgée, lance un regard à Miccah qui je sais a reçu un ou deux appels depuis, sans plus. « Tu le connais, il doit être à dos de lions ou en train de nager avec des requins à l’heure où on se parle. » Avalon rit, le regard perdu au loin et voilà que la mine de mon autre frère, celui qui est là, bien là, ne se redore pas non plus. Bonjour le mélodrame, hen. « Alors, la lune est censée être en mode famille ce mois-ci? En plus des dîners, vous avez prévu quoi pour célébrer? Planter un arbre? Adopter un animal? Dites moi tout, j’suis prêt! »


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MICCAH & LEO - memories that you call EmptySam 27 Déc - 6:11

Léo

Miccah

Memories that you call
Chez les Whitely, la famille ça a toujours été quelque chose d’important. Pour ne pas dire la chose la plus importante. On a été élevé avec l’idée que quoiqu’il arrive, on serait toujours là l’un pour l’autre. Nos parents tiennent beaucoup à ça, c’est certainement dû à leur passé. Mon père a toujours manqué de tendresse familiale. Son père est plus froid qu’un iceberg, quand à ma mère, je crois qu’elle a été étouffé par la possessivité de sa propre famille. Alors, ils ont essayé de créer une sorte d’utopie. Né là-dedans, on a facilement adhéré à l’idée. Je ne peux pas m’en plaindre, heureusement que mes parents sont là pour moi, sinon, je me serais retrouvé bien seul. Avant, j’avais mon frère aussi, ma moitié, mais il a décidé de prendre le large et de disparaître je ne sais où. Quant à Léo, il a fait un peu la même chose. Alors, nos parents ont bon nous avoir inculqué tout ça, j’ai l’impression que les deux autres l’ont vite oublié. Enfin, ils restent mes frères et quoi qu’ils puissent faire je ne peux pas m’empêcher de les aimer et de me mettre de leur côté, c’est plus fort que moi.

Pourtant ces derniers tant, je n’ai qu’une envie c’est d’être tranquille. Et c’est forcément à ce moment-là que ma mère a décidé d’organiser un repas de famille, tout ça à cause d’une histoire de lune. Je n’ai jamais compris pourquoi ma mère se laissé dicter sa vie par des astres à des années lumière de nous. C’est un peu comme ceux qui vivent par rapport à un fichu horoscope. Comme si un signe astrologique pouvait conditionner une vie. N’importe quoi. Le dîner était fixé et j’allais devoir faire bonne figure devant Léo. Je ne tiens pas à ce qu’on me prenne en pitié.

Quand j’entend le petit frère dans l’entrée, je ne tarde pas à quitter la cuisine où j’aidais ma mère. Ça fait un moment que je n’ai pas eu l’occasion de voir Léo. Il est revenu depuis quelques semaines, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de passer du temps avec lui. Il faut dire que ces derniers temps, j’ai été pas mal occupé. J’invente une excuse bidon quand il me demande ce qui ne va pas. Le pire c’est qu’elle est plausible. Connaissant notre mère elle a très bien pu n’acheter que de la bière sans alcool. Ma mère est plutôt contre l’alcool et les fast-food. Elle n’aime rien de ce qui est bon en quelque sorte. Seulement, c’était sans compter la nature de tête brulée de mon petit frère. Jamais il ne serait venu les mains vides, il fallait s’en douter et il me sort une bouteille de whisky. « Le messie » lâchais-je enjoué. Au moins, il y aura de quoi oublier.

Toutefois, je perds rapidement mon sourire quand vient le moment où on évoque Brent. Forcément. Mon jumeau est peut-être parti depuis plus d’un an, j’ai toujours du mal à digérer qu’il soit loin. Et ces derniers temps, j’ai tendance à avoir les émotions à fleur de peau. Je me demande s’il reviendra un jour. Un mince sourire se dessine sur mon visage quand Léo parle de lions et de requins. C’est vrai que c’est bien son genre à celui-là de faire des choses improbables. Mais le cœur n’y est pas vraiment. Plus le temps passe et plus j’ai envie de faire comme lui. Prendre mon sac et m’enfuir loin. Pourquoi pas en Alaska pour sauver les ours polaire. Au moins je servirais à quelque chose. Je bois une longue gorgé de mon verre alors que Léo demande ce que l’on a prévu pur ce mois sous le sigle de la famille. « Je m’inquiéterais plus de savoir ce que ta mère a prévu pour ce mois-ci. J’ai bien peur qu’elle nous force à faire une retraite en campagne. » dis-je en haussant les épaules. « Mais pour l’adoption, ce n’est pas une mauvaise idée. Ça manque de chien ici. » dis-je en regardant autour de moi. M’occuper d’animaux, ça me changera certainement les idées. « Et toi ? T’as prévu de rester en ville ou tu repars ? »


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MICCAH & LEO - memories that you call EmptyVen 23 Jan - 22:55



Miccah & Leo

memories that you called


Y’avait ce truc qui se dégageait, quand on était entouré de la famille Whitely. C’était tout léger, tout subtil, tout normal presque, quand tu remarquais pas, mais c’était là. Je pense que ça venait d’Isla, quand elle m’avait passé la remarque que c’était pas pour rien que tout le monde venait crécher sur le canapé au fond du sous-sol durant nos folles années du lycée. Ou alors qu’on se retrouvait toujours serrés comme des sardines dans l’appart qu’elle avait partagé avec moi et les jumeaux. Être avec les Whitely, c’était respirer, tout simplement. Ne pas se casser la tête, faire comme bon nous semblait, comme on le sentait surtout. À vivre avec des parents aussi hippies que les nôtres, y’avait ce goût pour le carpe diem, pour les problèmes qu’on fuit, pour les pensées noires qu’on supprime sans même y réfléchir, pour tout ce qui pourrait devenir chiant, lassant, triste, déprimant à la longue. On y croyait pas, on le réalisait pas pour avoir toujours été au-dessus du reste, pour avoir toujours agit avec le cœur plutôt qu’avec la tête. Avec les tripes plutôt qu’avec les neurones. Pas qu’ils nous en manquait quelques uns vu l’exposition à la drogue qu’on nous filait depuis tout jeune et même avant, mais à la place cette espèce d’impression de relaxation constante, de pression absente. On agissait parce qu’on en avait envie, que ce soit pour acheter une maison ou pour commander le burrito vegan le plus crémeux qui soit. Pour partir à l’autre bout du monde ou suivre n’importe quelle manifestation qui promettait un peu de casse pour ceux et celles qui restaient jusqu’à la fin. Ça expliquait qu’on soit tous partis à un moment ou un autre. Que Brent ait disparu sans vraiment le faire parce qu’il restait encore et toujours au travers de nos discussions. Mon exil en Thaïlande, puis au Brésil, puis à Hawaii, puis en Australie. Et Miccah qui menait la double vie, celle de sauveur d’enfants et autres tâches connexes le jour, et petit rebelle en devenir le soir, aux côtés d’Andy que j’avais recroisée  à mon retour. Andy qui avait toujours été un paquet de merdes, Andy qui avait toujours attiré les problèmes. Andy qui avait bavassé que Miccah traînait avec elle de plus en plus sans rien dire, me laissant avec mes impressions que peu importe ce qu’il faisait à ses côtés, il avait pris la bonne décision. Celle de suivre son senti, au lieu de faire comme tout le monde. De prendre la décision la plus facile, la plus accessible, la plus rapide, et passer le reste de sa vie à s’en plaindre pour gagner du temps. Bref, c'est pas ça le point.

Alors ouais, on était tous ensembles, presque, et c’était toujours palpable. Cette sensation d’être à sa place, de ne rien forcer, d’adapter, pour le meilleur, toujours. Avalon lève son verre, Miccah s’inquiète des plans de la mère pour une énième fois, Brent est là sans vraiment l’être et je bois une longue gorgée, appréciant le peu de temps que je passe avec les miens depuis que je suis revenu ici mener une quadruple existence, déchiré dans tous les sens. Tout ça en tentant de garder la fibre zen qu’on m’a inculquée hen, n'ayez crainte. C’est pas pour rien que je me faufile presque tous les matins au cours de yoga sur planche de surf que donne Rae. Bon, y’a un peu d’elle en bikini qui se trémousse en respirant bien fort qui vient jouer sur la donne, mais sinon, respirer il paraît que ça fait du bien au moral et à l’esprit hen. Tentons, rien que pour voir. « Pas pour l’instant nope. » que je réponds, après une longue inspiration. Partir? Tous ceux qui comptent sont enfin et pour la meilleure des coïncidences dans la même ville que moi. Alors je serais bien con si je filais rien que pour filer, si? « En même temps, avec le coach qui m’a foutu en dehors de l’équipe de surf et direct dans le premier avion qu’il a vu passer, je me dis que ma réputation dans les aéroports risquent d’être au plus bas. » Faut en rire, de la fin tragique qu’avait eue ma carrière de surfeur. Jouer les têtes brûlées n’amusait plus personne apparemment, et même si je comptais maintenant les mois qui s’étaient écoulés depuis que j’avais tiré ma révérence de la côte hawaïenne, c’était pas plus mal. J’avais accepté la chose, aussi enrageante soit-elle, et j’étais pas plus mal tombé. Avec les Iver qui venaient à peine de débarquer, Isla qui roucoulait toujours pas trop loin, l’école de surf, les Monaghan, Parker, le food truck et mon tout nouveau boulot pour la boîte de cascades et d’effets spéciaux, c’était tout comme si je n’avais plus aucun temps à mettre à réfléchir à tout ce qui se passait là-bas, au North Shore. Et tant mieux. J’y étais plus, pas question que je me casse le cul à leur envoyer de bonnes vibrations non plus. « Leonard… tant que tu caches tes plans bien au creux de tes chaussettes, tu ne devrais pas avoir de problème tu sais bien. » le paternel enchaîne avec une blague à saveur illicite et je rigole de plus belle. Que ceux qui ont un père assez cool pour accumuler les trucs testés et approuvés pour passer de petits sachets et autres substances magiques aux douanes sans heurts lèvent la main. Ouais, Avalon était unique dans son genre.

« Chéri! Tu pourrais sortir le compost? »

La voix de notre mère résonne à travers le couloir et quelques minutes plus tard, papa nous laisse Miccah et moi bien seuls à profiter du salon comme des grands. Le fauteuil où j’étais installé donnant direct sur l’impressionnante bibliothèque remplie à rebord qu’ils ont entretenue depuis ma foi, toujours, m’attire un brin et je me lève pour parcourir limite comme une habitude les titres et les couvertures. « Le pire c’est que je me dis qu’ils ont probablement lu tout ce qui se trouve ici… » que je soupire, entre le dictionnaire des cristaux et l’encyclopédie des rêves et leurs symboles. Miccah restant silencieux, j’attrape un livre au nom douteux mais si bien connu – Répertoire des maux psychologiques – et me faufile à ses côtés, amusé. « Ça fait longtemps qu’on a pas regardé cette antiquité! » j’éclate de rire, me souvenant déjà des nombreuses soirées à alterner shooter et explications psychiques sur divers blessures et autres troubles qu’on pouvait bien ressentir. Quand un livre nous explique qu’un mal de gorge signifie en fait qu’on retient quelque chose au plus profond de soi et qu’on a peur d’en parler, faut en prendre et en laisser quoi. « Dis-moi Miccah, mal de dos, mal de crâne ou épaules pesantes? »


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MICCAH & LEO - memories that you call EmptyMar 12 Mai - 13:00

Léo

Miccah

Memories that you call
La famille c'est important. Je m'imagine pas sans eux et même si parfois, ils sont un peu pesant les Whitely à toujours vouloir si je vais bien, si ma vie se déroule comme je l'imaginais, tout ça, je ne l'échangerai pour rien au monde. C'est grâce à elle que je peux surmonter tout ça. Malgré le fait que je râle, je sais très bien que peu importe dans la merde dans laquelle je me fous, je sais qu'ils seront là pour m'aider à m'en sortir et ça, c'est rassurant. Et Léo fait aussi partie du lot, le petit frère. Je suis bien content de le voir, ça fait un moment qu'il n'a pas pointé son nez dans le domicile familiale, alors forcément ça me fait plaisir de le voir là. Je sais que mes parents aussi sont ravis, même si ma mère s'inquiète de le revoir partir. C'est qu'ils n'ont pas de chance les pauvres leurs gamins ne tiennent pas en place. Il n'y a que moi qui suis plus ou moins calme et encore. Je me rappelle de la tête de ma mère quand je lui ai dis que je partais faire mes études ailleurs. Parce que faut pas croire, elle a beau être baba cool, elle aime bien garder ses petits aux alentours. On ne peut pas la blâmer.C'est un peu une maman poule, fan de Woodstock.

D'ailleurs, mon père s'inquiète déjà de voir son cadet partir, mais apparemment Léo n'est pas prêt de repartir tout de suite. « Tu peux toujours tenter les bateaux » dis-je simplement alors qu'il explique qu'avec l'esclandre que lui a fait son coach il ne risque pas d'être le bienvenu dans les aéroports de si tôt. Bon, je sais que je ne devrais pas l'encourager à repartir, mais je sais aussi que ça fait parti de sa nature et que je ne suis pas vraiment du genre à brider les envies des autres. En réalité, je suis du genre à ne rien brider du tout. Les gens font ce qu'ils veulent, c'est peut-être l'effet de l'éducation que j'ai reçu. Vivre et laisser vivre.

Mon père ne tarde pas à quitter la pièce, apparemment il a mieux à faire ailleurs. Je me retrouve en tête-à-tête avec mon petit frère. Ça faisait longtemps. Malgré les années, notre relation est toujours restée la même. Bon, d'accord je n'ai pas eu beaucoup de ses nouvelles quand il était à Hawaii, mais je ne lui en veut pas. Je ne lui ai jamais demandé de m'appeler chaque soir, je ne suis tout de même pas sa mère et je sais très bien qu'avec ma mère il a déjà dû avoir assez à faire. Léo à l'air de s'intéresser à la bibliothèque qui occupe la pièce. Ces bouquins ont toujours été là, mais ce n'est pas rare que l'on passe devant sans même s'y arrêter. « J'en suis sûr même » dis-je simplement à sa remarque. Connaissant nos parents ils ont du se faire un plaisir de lire tout ces ouvrages baba cool aux relents de chanvre. Il n'y a d'ailleurs qu'eux pour avoir le courage de lire tout ça. Je vois Léo prendre un bouquin que l'on appréciait particulièrement parcourir plus jeune. Le répertoire des maux psychologiques, une vraie hérésie et je m'en rend encore plus compte maintenant que je suis médecin. Du moins, je me garde bien de le dire devant mes parents au risque de devoir subir l'une de ces horribles conversations sur les sciences transversales. Très peu pour moi. Toutefois, je ne boude pas le plaisir que je prends en lisant  les conneries qui se trouvent à l'intérieur. « Il faut dire que ça fait déjà un moment qu'on a pas prit le temps de se poser ici » il faut dire qu'en grandissant, ils n'ont pas vraiment eu l'occasion de se retrouver, chacun prenant des directions différentes. Heureusement, maintenant il était là et on allait pouvoir reprendre de bonnes vieilles habitudes. Je me laisse tomber sur un fauteuil, bien content que Léo n'essaye pas de savoir pourquoi j'ai une tête de déterré. Tant mieux, je ne me sens pas de lui déballé tout ce qui s'est passé, comme ça alors que je viens tout juste de le retrouver. Je fais mine de réfléchir avant de lâcher « J'ai mal à l'orteille du pied droit, suis-je fou ? » demandais-je avec un faux air inquiet. Je le regarde, passant une main dans mes cheveux blonds. Ça fait plaisir de retrouver mon petit frère, c'est rafraîchissant. Et j'avais bien besoin d'une bonne nouvelle après toutes ses mauvaises qui se sont accumulées.



(c) ystananas
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Leo A. Whitely
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MICCAH & LEO - memories that you call EmptyJeu 25 Juin - 2:56



Miccah & Leo

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« Tu peux toujours tenter les bateaux. » qu’il répond, et mon sourire s’agrandit. Il n’y avait pas de problème au fond, simplement cette envie de rester ici, avec les miens, au moins un peu. Ouais, j’étais partit sur un coup de tête pour la Thaïlande avec Isla. J’avais étiré un voyage de quelques semaines seulement à plus d’un an en Asie, puis en Australie. Et on avait filés en Amérique Latine rien que parce qu’on pouvait, tout simplement. Ça avait ensuite été Hawaii, et back to L.A. Ce besoin de voyage, c’était d’abord parce que j’avais eu envie de me créer une famille supplémentaire, de tisser des liens, de voir ailleurs. Du pays du monde, de nouveaux visages, m’entourant d’anciens, de rassurants. Isla, l’habituelle toujours au poste, Benji le classique pote, le partenaire de route qui ne faillit jamais, Parker, le photographe complètement décalé, hilarant mais surtout aussi chiant que je pouvais l’être, Sloan, la terreur, la bombe, l’aimant, les Iver, indestructibles, indiscutables, encore plus prenants que quiconques – elle surtout. Tous, ils avaient fait de mon escapade autour du presque-monde un séjour familial comme il ne m’en avais jamais été donné. J’avais ri comme un con, je m’étais défoncé la gueule sur plus d’un continent, j’avais bu et fumé plus que je ne m’en serais cru capable – à savoir si j’avais vraiment une limite quelconque, et j’étais revenu. Un peu pas mal de force, comme le coach l’avait si bien mis sur la table, mais au final, c’était mieux ainsi. Je pense. J’espère. J’étais pas mort, ça c’était du karma pur et dur, j’étais aussi en pleines retrouvailles avec Rae et Talan, qui m’avaient suivi comme bon leur semblait, et je reprenais racine du mieux que je pouvais. C’était déjà ça. Ouais, une carrière aux oubliettes, mais le même sourire idiot qui se dessinait sur mes lèvres, les mêmes yeux rieurs qui en attendaient encore, la même fougue pour me foutre dans les vagues à la première occasion, pour me foutre dans la merde tout court surtout. Bref, je m’égare.

Miccah le médecin pose de nouveau son attention sur mes conneries, une fois le paternel hors du living, une fois que j’ai remis la main sur un classique qu’on s’amusait à piquer, gamins, et à détailler en long et en large en rigolant comme des idiots devant les significations trop spirituellement poussées que l’auteur donnait. Exactement l’image que donnait mes parents – deux âmes toujours un peu plus près de cèder à ce qui leur semblait être un raisonnement logique. Celui des sentiments, des sensations, de l’intuition. Je vous avais dit qu’ils cumulaient depuis près de 20 ans des encyclopédies d’horoscope? Des cartes de tarot? Des runes? Ouaip, mes parents étaient probablement plus bizarres que tous les vôtres réunis, mais c’était aussi ce qui faisait leur charme, si particulier soit-il. Et ils offraient à eux deux les meilleures histoires du monde à raconter autour de la table avec les potes. C’est déjà ça. Je me détache pour observer l’entièreté des bouquins qui s’empilent autour de nous, étouffants, inspirants, et j’y associe des souvenirs, ma mémoire qui flanche, qui se rattrape. Les soirées avec Deklan à piquer des pages à travers pour rouler nos joints en extra. Les éclats de rire d’Isla et Ashleigh qui associaient leur astrologie chinoise à celle de Leo Dicaprio ou de Jason Statham. Miccah & Brent qui planquent le dictionnaire d’anatomie en me jurant que leurs bras et jambes sont altérés parce qu’ils sont jumeaux et donc, qu’ils doivent se les partager – j’avais 5 ans, qu’on ne m’en tienne pas rigueur. Cette bibliothèque, c’était une institution. Qui me revenait à l’esprit au fil des pages qui défilaient sous mes doigts alors que les maux que j’y lisais me rappelaient encore et encore d’autres délires.

Le grand frère me pointe du menton l’orteil du pied droit et direct, la réponse me vient en tête sans même m’être rendu à la page 173. « C’est ton cerveau mon gars. Tu réfléchis trop sérieusement. Faudrait faire le con un peu. » J’accompagne le tout d’une révérence, sachant clairement que je suis le meilleur exemple pour prendre inspiration côté connerie, avant de zapper direct au chapitre mentionnant sa blessure mystérieuse. « Oh. Ça dit là qu’en plus, tu devrais laisser le boulot de côté pour des activités un peu moins cérébrales. On sort prendre une bière au Brennan’s après? » J’entends déjà maman Whitely qui grommèle, passant de la cuisine au couloir puis à nous, disposant sur la table basse une grande assiette de salade de couscous et de craquelins bios. Le pire, c’est que malgré les ingrédients tous plus granos les uns que les autres, ce truc sent divinement bon. « Vous venez à peine d’arriver et déjà vous parlez de partir? » Elle hausse le sourcil, m’ébouriffe au passage, dépose un long baiser sur la joue de Miccah et file hors du living aussi vite qu’elle est arrivée. « La bière n’en sera que meilleure si elle est tardive! »


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