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Baby-sitting improvisé | Olivia
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Chris A. Kenway
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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMer 11 Mar - 17:12


❝Baby-sitting improvisé❞
Olivia & Angel & Owen & Chris
Il y a des jours où on aimerait bien rester coucher. Il y a des jours où on regrette d’avoir décroché le téléphone. Il y a des jours où on aimerait se retrouver loin de la ville, coupé du monde et en pleine campagne. Respirer le grand air. Vivre loin du stress du boulot et de la vie en ville. Vivre tranquille dans son coin en ne se préoccupant que de ses proches. Mais c’est impossible. Pour moi en tout cas. Cette journée avait pourtant bien commencé. Je comptais passer la journée à la maison avec Angel, vu qu’elle n’a pas école aujourd’hui. On avait pris le petit déjeuner tous les deux, je lui avais fait prendre son bain et elle s’était amusée à m’arroser. J’avais un peu regardé la télé avec elle, mais je devais me mettre sur mes dossiers en attente. J’avais réussi à m’arranger avec le cabinet pour travailler au maximum chez moi, pour garder ma fille. Je n’aimais pas trop appeler une personne que je ne connaissais pas pour venir la garder chez moi, je n’aimais pas trop les baby-sitters en général. Alors quand je n’avais pas le choix, je la laissais à mes parents ou à ma sœur. J’étais plus rassuré.

Après lui avoir donné à manger ce midi, je l’avais laissée devant la télé, devant Raiponce plus précisément, son dessin animé préféré du moment. Pendant ce temps, je pouvais me consacrer à mon travail, notamment un dossier que je devais connaitre sur le bout des doigts pour la semaine prochaine, parce que j’allais passer en procès. Mon client était accusé de vol par l’un de ses voisins. Mais je pensais plutôt qu’il s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Enfin, ce dossier est super important et j’ai besoin de temps pour m’y préparer. Mon téléphone sonna soudainement, me tirant de ma concentration. Je décrochais. La personne au bout du fil, mon patron, m’annonça alors que le procès avait été reporté. A cette après-midi, dans deux heures. Le stress m’envahissait, j’en restais bouche bée. Merde ! Après avoir raccroché, je restais quelques secondes, figé, à réfléchir à toute vitesse. Je n’ai donc plus le temps de me préparer. Je dois y aller tout de suite ! Et Angel ?! Je sais que mes parents ne sont pas disponibles aujourd’hui et ma sœur travaille. La personne qui me vint en tête ensuite, c’était Livia. Je ne lui ai jamais demandé de garder Angel, mais là c’est un cas d’extrême urgence, je n’ai pas le choix, je ne peux pas l’emmener.

Alors, tout en habillant ma fille correctement, en la coiffant comme je pouvais – en sachant que je ne suis pas doué pour ça – j’envoyais des messages à ma meilleure amie pour savoir si elle pouvait me sauver la mise. Heureusement pour moi, elle était d’accord. Tout en lui mettant ses chaussures, j’annonçais à ma petite puce la situation, lui expliquant que Papa devait vite aller à son travail et qu’elle allait devoir rester sagement avec Tata Livia. Elle explosa de joie en frappant dans ses mains. Bon, c’est bon. Je ne pus m’empêcher de sourire devant tant d’enthousiasme. Je lui mettais son manteau et j’enfilais mes propres chaussures et ma veste. Je n’oubliais pas de prendre mes dossiers et mon pc et je donnais son doudou à Angel. Nous étions partis un peu dans la précipitation alors j’espérais vraiment que je n’avais rien oublié.

J’arrivais devant chez elle et je garais la voiture devant sa jolie maison. Je sortis rapidement pour aller sortir Angel de son siège auto et je refermais la portière derrière elle. En chemin jusqu’à la porte, je lui tenais la main et je m’arrêtais quelques secondes avant de sonner. Je me baissais pour me tenir à la hauteur – ou presque – de ma fille.

« Angel, tu seras sage d’accord ? Pas de bêtises et tu écoutes Tata Livia, ok ? »

Elle me sourit malicieusement en mettant un doigt dans sa bouche.

« Oui Papa. »

Mouais, ce n’est pas très convaincant tout ça, mais je n’ai pas le temps de la sermonner pendant des heures. Je lui enlevais sa main de sa bouche.

« Ne mets pas tes doigts dans ta bouche. »

Je me relevais pour sonner à la porte, attendant que mon amie vienne nous ouvrir. Après un petit moment, la porte s’ouvrit et elle apparut dans l’encadrement de la porte. J’étais content de la revoir malgré les circonstances et un sourire apparut rapidement sur mon visage.

« Salut ! Merci de me sauver la vie. »


Angel me lâcha la main pour courir vers Olivia, toute joyeuse, son doudou vieux et déglingué sous le bras.

« Coucou Tataaaaa ! »


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMer 18 Mar - 23:27



BABY-SITTING IMPROVISÉ.

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Le message de Chris avait été le rayon de soleil de ma journée. J'avais accumulé quelques retards, que j'avais passé la nuit à rattraper et au matin, je n'avais plus rien eu à faire. Prétextant à Owen du travail à terminer, je m'étais enfermé dans ma chambre pour dormir un peu et n'avait été réveillé qu'en fin de matinée par le SMS de Chris. J'avais, bien évidemment, accepté avec joie de m'occuper d'Angel. Les beaux jours arrivants, Owen partait souvent passer l'après-midi dehors, à faire dieu sait quoi entre deux longues traversées de la ville et ses alentours en moto. Un peu de compagnie me ferait le plus grand bien. Et la compagnie du petit ange Kenway, tellement plus encore. Je ne pouvais décemment pas refuser au jeune homme de m'occuper de sa fille pour quelques heures. Je n'en avais aucune envie de toute façon. Non, en fait, j'étais très excitée à l'idée de passer du temps avec la petite fille... Enfin, je me répétais beaucoup en tournant en rond, attendant impatiemment l'adorable petite fille et son charmant papa.

Le temps fila vite, tout de même et en moins de temps qu'il n'en fallait pour que je fasse le tour de la maison en rouspétant, on sonnait à la porte. Je me précipitais presque trop vite vers la porte et l'ouvrait, en essayant de sembler le plus naturel possible - ou du moins la moins folle possible - et posait les yeux sur mon duo de choc préféré. « Hey ! Saut vous deux », les saluais-je, observant Chris un long moment, hochant la tête lorsqu'il me remercia de lui sauver la mise sur ce coup. Je hochais simplement la tête, lui souriant, avant qu'Angel n'attire mon attention. Je me baissais pour attraper l'enfant, alors qu'elle courrait vers moi et me redressait une fois Angel saisit. Je la calais sur ma hanche en lui offrant mon plus beau sourire. « Hey, petit ange ! Comment tu vas ? Tu me fais un câlin ? » Contrairement à ce que mon cher mari pouvait penser, j'étais quelqu'un de plutôt tactile. Cela dépendait seulement avec qui. Quand j'aimais quelqu'un, j'étais insupportable de demandes de câlins et de bisous. Des demandes pas toujours très facile à comprendre et qui avait induit bien des confusions de rapports dans mes relations avec les hommes autour de moi. Miccah avait été mon ami, avant de devenir mon petit ami, pour finalement redevenir mon ami, sans que nos câlins et nos bisous n'évoluent vraiment, en dehors des baisers et des relations sexuelles en moins. Chris était mon meilleur ami depuis des années et récemment, nous avions commis une sorte de petite erreur en passant la nuit ensemble. C'était des choses qui arrivaient... Et c'était exactement pour ça que je ne voulais pas me laisser faire avec Owen. Je ne voulais pas de confusion des rôles. Je ne pouvais pas nous le permettre.

Serrant Angel fort dans mes bras, je souris avant de regarder son père, puis elle, à nouveau. « Et papa, tu crois qu'il doit me faire un câlin aussi ? », demandais-je à la princesse, tendant déjà un bras vers Chris pour avoir mon câlin. Je n'allais pas le laisser partir sans, quand même. Déjà parce que ça serait un encouragement pour le travail qu'il avait a effectué cet après-midi - et qu'il avait besoin d'encouragements - et ensuite parce que je n'aimais pas l'idée que les choses changent entre nous. Nos bonjours et nos aux revoir se soldaient toujours par des câlins. Hors de question que cela change parce qu'il savait désormais que j'étais mariée.

« Tu passes la récupérer quand tu veux et quand tu peux, ne t'inquiètes pas de l'heure », assurais-je au père protecteur avant de regarder la demoiselle pour lui lister le programme ou en tout cas les possibilités de programmes. « J'avais pensé qu'on pourrait faire des cookies et puis j'ai une chaîne de dessins animés à la télé et pleins de feuilles et même des feutres pour faire des dessins. Et puis il y a un parc pas loin si tu veux aller faire de la balançoire. » C'était tout un programme, qui n'était pas contre-indiqué à la modification au besoin ou au désir de la miss Angel.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptySam 21 Mar - 23:55


❝Baby-sitting improvisé❞
Olivia & Angel & Owen & Chris
Olivia est vraiment une personne sur qui je peux compter en toute circonstance. Elle est réellement ma meilleure amie, une personne de confiance, toujours agréable, souriante et de bon conseil. Le courant est tout de suite passé entre nous à l’époque. Et je suis vraiment content de la compter parmi mes proches. En plus Angel l’aime bien, alors c’est parfait pour moi. La seule chose qui pourrait me déranger, c’est cette erreur que j’ai commise il y a quelques mois. J’avais un coup de blues, ça n’allait pas fort pour elle non plus et finalement on a passé la nuit ensemble. Ce n’est pas le fait de coucher avec elle qui m’a réellement dérangé, on était tous les deux dans une mauvaise passe alors un petit écart c’est compréhensible. Non, ce qui m’a perturbé et ce que m’embête toujours au jour d’aujourd’hui, c’est qu’elle est mariée. Ce n’est pas que je sois contre son mariage, pas du tout. Si elle est heureuse, c’est le principal, mais ce qui me dérange c’est le fait qu’elle ait trompé son mari avec moi. Si j’avais su qu’elle était mariée, je n’aurais jamais rien fait avec elle. Mais voilà, je ne l’ai su que le lendemain. Je ne peux pas lui en vouloir de ne pas me l’avoir dit, mais maintenant je culpabilise et j’ai toujours une petite gêne à me montrer tactile avec elle.  Je n’ai pas encore rencontré son mari, mais, je pense que j’aurais du mal à cacher mon embarras si je suis amené à le voir un jour. C’est plus fort que moi, c’est dans ma nature de me sentir mal ou gêné quand j’ai commis une faute.

Enfin bon, dans la précipitation, je n’avais réfléchi à rien. J’étais focalisé sur mon trajet en voiture jusque chez elle et je commençais déjà à réfléchir à mon boulot, à mon procès qui avait été avancé. Elle ouvrit la porte plutôt rapidement et nous saluait à son tour. Je l’avais remerciée parce qu’elle me sauvait littéralement la vie. Mais Angel s’était déjà précipitée vers elle. C’est dingue à quel point ma petite puce adore passer du temps avec elle. Tant mieux, au moins elles passeront un moment agréable. J’espère juste qu’Angel va se tenir tranquille, parce qu’elle a tendance à faire des bêtises en ce moment. Livia la prit dans ses bras et se releva pour lui adresser un sourire sublime. Angel sourit à son tour et recommença à mettre un doigt dans sa bouche. Heureusement que je lui ai demandé de ne pas faire ça avant de sonner… Elle lui proposa de lui faire un câlin et Angel se jeta immédiatement autour de son cou pour lui faire un câlin digne de ce nom. Mon petit ange n’a pas de figure maternelle à la maison, il n’y a que moi, alors je sais que ça lui fait plaisir de retrouver des filles par moment. Il y a ma sœur qui vient souvent à la maison, bien sûr, mais Olivia est plus mature.

Je restais sur le pas de la porte, mais je n’allais pas m’éterniser, je devais rapidement partir. Angel avait toujours sa tête contre l’épaule d’Olivia mais mon amie nous regarda tous les deux alternativement. Elle demanda à ma fille si elle pensait que je voulais un câlin moi aussi et avant que je ne puisse dire quoique ce soit ou que je tente de me défiler elle tendait déjà le bras vers moi. Angel sourit et fit de même.

« Oui ! Viens faire un câlin Papa ! »

Comment résister ? Je leur adressais un sourire à mon tour et je m’approchais d’elle pour passer mes bras autour des deux têtes blondes, casant ma tête entre les deux. En même temps, je jetais un rapide coup d’œil dans la maison pour repérer l’éventuelle trace du mari. Mais la maison semblait très calme. Tant mieux.

Je finis par m’écarter d’elles et Olivia m’affirma que je pouvais venir la chercher quand je le souhaitais parce que ça ne la dérangeait pas. Je lui souris pour la remercier, mais j’espérais vraiment ne pas rentrer trop tard. Elle n’allait quand même pas devoir la garder toute la soirée. Je ne veux pas abuser quand même. Mais je ne sais pas du tout combien de temps cela me prendra. Je voyais Angel attraper une mèche de cheveux d’Olivia pendant que celle-ci lui dictait le programme qu’elle avait prévu. Faire des cookies, regarder des dessins animés, faire des dessins et même aller au parc, elle semblait avoir tout prévu. Au fur et à mesure qu’elle énonçait sa liste, le sourire d’Angel s’agrandissait et elle finit même par lâcher la longue mèche blonde de sa nounou pour applaudir et pousser un cri de joie. Bon, au moins, elle ne s’ennuiera pas, c’est déjà ça.

« Tu vas bien t’amuser avec Tata Livia ma puce. Mais il va falloir que j’y aille quand même parce qu’on m’attend. »

Je déposais un bisou sur la tête d’Angel puis un autre sur la joue d’Olivia avant de donner mes dernières recommandations.

« Angel, tu écoutes tout ce que te dis Olivia et gare à toi si tu fais des bêtises. Tu restes sage, c’est compris ? Livia, si elle fait la moindre bêtise n’hésite pas à la punir ou même à crier si elle n’obéit pas. Et amusez-vous bien ! J’espère que ça ne sera pas long. A tout à l’heure ! »

« Au revoir Papa ! »

Angel agita la main pour me faire signe. J’y répondis et je leur adressais un grand sourire avant de repartir vers ma voiture et de filer en direction du tribunal.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptySam 28 Mar - 1:12



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Chris et moi marchions sur des oeufs depuis cette fameuse nuit où nous avions couché ensemble. Enfin lui, plus que moi, parce que même si je reconnaissais que je n'aurais pas dû le faire, j'en avais eu envie. Et lui aussi. Nous nous sentions seuls, nous avions besoin de sentir un corps contre le nôtre et nous avions été là, l'un avec l'autre à ce moment-là. Si je n'avais pas été marié et si nous en avions discuté ensuite, j'étais certaine que nous aurions pu nous mettre d'accord sur le fait que ça avait été un bon moment qui nous avait fait du bien à tous les deux. Un moment qui ne signifiait rien de plus et qui ne portait pas à conséquences. Nous aurions repris nos vies et notre amitié sans qu'il n'y ait cette gêne de sa part. Et je ne pouvais pas lui dire la vérité. Je ne pouvais pas lui dire qu'il n'y avait aucune gêne, parce qu'être mariée ne signifiait rien pour moi et que cela ne portait effectivement pas à conséquence. Chris travaillait souvent au contact de mes frères, de mon père et passait un temps incalculable à la maison. Je ne pouvais pas le mettre dans la confidence et lui faire savoir la vérité sur mon mariage. Pour ça, parce que c'était un homme d'honneur qui ne saurait pas mentir à ma famille et parce que c'était un avocat. Garder le silence aurait été en désaccord avec tous ses principes. Je préférais encore devoir lutter pour lui faire comprendre que notre couple fonctionnait de telle sorte que tant que nous n'en parlions pas, c'était bon... même si je passais pour une garce infidèle...

Heureusement, je pouvais encore compter sur Angel pour m'aider à obtenir des câlins et des bisous de Chris grâce à elle. C'était vile d'utiliser une enfant, mais le fait que nous avions convenus de la laisser en dehors de nos histoires et de faire comme si de rien était en sa présence aidait trop pour que je n'en abuse pas un petit peu... surtout que ça ne faisait aucun mal à Angel, au contraire.

L'étreinte dura quelques secondes, avant que Chris ne s'éloigne, assurant à sa fille qu'elle allait bien s'amuser avec moi et d'annoncer qu'il fallait vraiment qu'il parte. Je hochais la tête en lui faisant un clin d’œil et calait un peu mieux Angel sur ma hanche avant qu'elle ne glisse trop de mes bras. « Vas-y, file, ne soit pas en retard, ça serait dommage pour ton affaire. Je m'occuperais bien d'elle, ne t'inquiètes pas » , assurais-je alors qu'il posait un bisous sur la tête de sa fille et sur ma joue. Il prévint la petite de m'écouter et de ne surtout pas faire de bêtises et je me mis à rire devant le papa gâteau préoccupé qu'il était. « Je ne vois pas pourquoi elle ferait des bêtises, ne t'inquiètes donc pas ! Et si ça se trouve, c'est elle qui devra me punir parce que je fais trop de bêtises ! » La petite blondinette dit au revoir à son papa et je hochais la tête avant d'ajouter un mon tour « Oui, au revoir papa ! » pour le regarder foncer vers sa voiture.

Être parent célibataire n'avait rien de simple. Rien que de découvrir qu'on allait devoir se débrouiller seul était une épreuve. Une épreuve que certaines personnes ne savaient pas affronter. Moi j'avais merdé à l'époque. J'avais été faible. J'étais fière, chaque jour, de voir que Chris affrontait cette épreuve encore et encore en s'en sortant toujours victorieux. Il avait su puiser sa force dans l'amour qu'il portait à sa fille. Il avait su reconnaître qu'il avait besoin d'aide, que vraiment seul, il n'y arriverait pas, mais qu'il pouvait assumer seul le rôle de parent. J'enviais ses certitudes, autant que ses doutes qu'il savait reconnaître. Et surtout, je l'enviais d'avoir son enfant, d'être un parent. De serrer sa fille dans ses bras le soir et d'oublier toutes les difficultés de la journée, parce que le simple fait de recevoir de l'amour pur de ce petit ange aux cheveux d'or suffit à rendre tout tellement plus beau.

« Alors, princesse ? », demandais-je finalement à Angel en rentrant dans la maison et en la reposant par terre pour fermer la porte. « DVD ou cookies ? »


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptySam 4 Avr - 0:16


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Je pouvais partir le cœur léger, je savais qu’Angel était entre de bonnes mains avec Olivia. Ça m’embêtait de laisser mon petit bout, mais je n’avais pas le choix. Et puis, je savais que ça lui faisait plaisir de passer du temps avec Olivia. Elle n’a pas de figure maternelle à la maison, alors ça lui fait du bien d’être en contact avec des femmes de temps en temps. Même si je le voudrais, je ne peux pas passer tout mon temps avec elle. Enfin, Livia m’adressa un clin d’œil pour me rassurer et me conseillait de partir pour ne pas être en retard. Ouais, surtout que je le suis déjà. Mais lui dire au revoir était toujours difficile. C’était un véritable déchirement. Elle ne voyait pas pourquoi Angel ferait des bêtises ? Oh, tu sais, elle est dans sa phase « je teste les limites » alors les conneries, elle les accumule en ce moment. Bon courage ! Vraiment. J’espère réellement que ça va bien se passer. Enfin, c’est avec une certaine inquiétude que j’étais parti, que j’avais regagné ma voiture pour prendre la direction du tribunal. Croisons les doigts pour que ça se passe bien, pour tout le monde.

Angel était bien calée dans les bras d’Olivia, s’accrochant à elle par la même occasion. Elle avait l’habitude de voir son papa partir à son travail et rester avec une nounou ou un proche de la petite famille. Aujourd’hui, il s’agissait de sa tata Livia et elle était aux anges. A cet âge, on aime tout le monde de toute façon, même les gens qui n’aiment pas les enfants – surtout les gens qui n’aiment pas les enfants. C’est comme avec les chats. Lorsqu’une personne déteste ces animaux, c’est forcément vers elle qu’ils rappliquent tous. Comme s’ils le sentaient. Les enfants c’est pareil. Du moins pour Angel. D’un naturel plutôt sociable, elle n’hésite pas à aller vers les gens. Ce qui dérange son cher papa lorsqu’ils se promènent dans la rue. Ce n’est pas toujours une bonne chose d’aller aussi facilement vers les inconnus. Pourtant, il ne cesse de lui dire de ne pas parler aux gens qu’elle ne connait pas. Mais elle est encore jeune. Voilà pourquoi il ne peut s’empêcher de constamment garder un œil sur elle.

Olivia referma la porte derrière elles et posa la petite par terre. Elle lui demanda ce qu’elle voulait faire, lui proposant de regarder un DVD ou de faire des cookies. Mais Angel commença à n’en faire qu’à sa tête. Tester, toujours tester les limites. C’était devenu son petit jeu ces derniers temps, au grand dam de son père. Elle lui sourit d’un air malicieux avant de se diriger vers le salon en sautillant. Elle n’était encore jamais venue chez Livia, alors elle devait découvrir ce nouvel endroit. Elle s’arrêta à l’entrée du salon et regardait la pièce avec des grands yeux. Oui, c’est plus grand que chez toi petite puce. L’appartement est certes grand, mais une maison l’est forcément plus. Finalement, elle se retourna vers sa nounou du jour. « C’est grand chez toi Tata. » Finalement, elle ne voulait pas s’aventurer dans une si grande pièce, elle se sentait un peu perdue à vrai dire. Alors, elle retourna près d’Olivia. « Hum… » Il était temps de répondre à sa question. Elle se mit à réfléchir quelques instants. Dessin animé ou cookies ? C’était un choix bien difficile à faire pour une petite fille. Elle plissait même les yeux pour réfléchir, comme le faisait son père. Angel avait beau être sa fille, elle ne lui ressemblait pas physiquement. Elle avait tout pris de sa mère.

Elle posa même un doigt sur son menton en levant la tête vers Olivia, faisant mine de réfléchir. Finalement, elle répondait un peu au hasard. « Des cookies !! » Elle sautillait de joie, débordant de bonne humeur. « Tu sais comment on fait ? » Ah, les enfants et leurs questions tellement insouciantes. Heureusement qu’elle savait comment les faire, sinon, elle n’aurait pas proposé. Enfin, ce n’est pas forcément une réflexion logique pour une enfant de son âge. « Et pourquoi ta maison elle est grande ? » Encore une question ? Oui, et elle en a un sacré stock en magasin.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMar 7 Avr - 15:13



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Angel était vraiment adorable et j'adorais m'occuper d'elle. Elle faisait presque partie de la famille, après tout et c'était comme de m'occuper d'un de mes neveux ou nièce. Bon, d'accord, je n'étais pas une experte dans le domaine non plus, les quelques semaines par an que je passais à Los Angeles ne suffisaient pas à ce que je puisse me qualifier ainsi, mais je me débrouillais plutôt bien et puis j'avais fait pas mal de baby-sitting à l'adolescence... J'avais accumulé les petits boulots depuis mes quatorze ans. Il fallait bien que je gagne assez d'argent pour pouvoir quitter la maison. Mes parents n'étaient, certes, pas avares, mais ils n'auraient jamais accepté de financer mon départ pour New York... même si au début, ça n'était pas vraiment pour cela que j'avais économisé, les deux dernières années avaient surtout servi à cela.

Pendant un instant, l'enfant sembla réfléchir à la question. Cookies ou DVD ? Choix difficile pour une enfant que quatre ans qui n'a pas encore toute sa capacité de réflexion, ni toute ses capacités de positionnement temporelle, mais je devais avouer que c'était un dilemme amusant à observer. J'allais lui faire part du fait que faire les cookies en premier avait l'avantage de permettre de regarder ensuite un DVD en mangeant les gâteaux, mais la demoiselle sembla soudainement très intéressé par le salon et s'étonna sur la grandeur des lieux. Elle avait définitivement oublié les plans et se concentrait désormais sur sa visite timide.

Puis elle se retourna, se montrant à nouveau en pleine réflexion, me faisant tellement penser à son père. Je n'avais pas vraiment connue la compagne de Chris, mais j'avais vu assez de photos pour savoir que physiquement, Angel était le portrait craché de sa mère. Dans sa gestuelle, en revanche, elle avait tout prix de son père, son seul modèle et bien évidemment la seule personne dans ce monde que la petite ville pouvait vouloir singer. Finalement, après mûre réflexion, la petite blondinette se décida pour les cookies en premier, me demandant si je savais comment faire. Je souris en hochant la tête. « Tata est la reine des cookies, mon cœur ! », assurais-je avec fierté. « Je te donnerais même mes petits secrets ! » Ça n'était pas de grands secrets, bien évidemment, mais je me souvenais sans mal de toutes ses fois ou maman nous avait appris à faire la cuisine. Elle parlait toujours de ''recette spéciale de famille'' ou de ''petit secret qui faisait tout''. C'était un truc de maman à enfant, non ? Un truc que les petites filles aimaient, qui les rapprochaient d'une femme sur qui elle pouvait prendre exemple. D'accord, j'étais loin, bien loin, de me considérer comme un modèle à suivre, mais pour certaines choses, je pouvais bien lui donner un exemple, non ?

Ah la capacité de concentration des enfants, songeais-je avec un sourire quand elle me demanda pourquoi ma maison était si grande. Parce que j'ai un mari riche qui aime les choses tape-à-l’œil, mon cœur, me retins-je de lui dire, n'ayant pas du tout envie de lui donner l'image de femme vénale. « Et bien... parce que... » Mais quoi dire d'autre ? Car c'était la pure vérité. Sauf que je ne pouvais pas expliquer à une enfant de quatre ans que je n'avais eu aucunement le droit de choisir une maison moins grande et moins belle juste parce que je n'avais pas les moyens de payer ma part du loyer, parce que mon mari était plus un colocataire forcé qu'un véritable époux avec qui je voulais partager une vie et une maison. Je m'accroupis devant l'enfant, plus pour me donner un peu plus de temps de réflexion qu'autre chose. « Et bien j'ai une grande maison parce que... Tu sais, c'est comme chez mon papa et ma maman. On est nombreux chez eux, alors il faut une grande maison. Alors, avec Owen, on a voulu une grande maison, aussi. Comme ça il y a toujours de la place pour tout le monde. » Tant qu'elle n'allait pas répéter ou déformer ça devant Owen, cela devrait suffire comme explication...


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyLun 13 Avr - 1:22


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A cet âge, il est difficile de faire des choix. Cookies, DVD. DVD, cookies. Cruel dilemme. Angel s’était même éparpillée en entamant une visite de la maison. Visite qu’elle stoppa rapidement lorsqu’elle réalisa à quel point l’endroit était vaste. Surtout pour une si petite fille. Elle était carrément perdue dans un espace aussi grand. Alors, elle était revenue vers ses pas et vers Olivia qui l’attendait toujours dans l’entrée. Elle se mit alors à réfléchir, imitant son père lorsqu’il était en pleine réflexion, pinçant les lèvres et plissant les yeux. La réflexion paraissait intense et pourtant elle ne l’était pas. Elle opta pour les cookies d’abord, un peu au hasard. Mais est-ce qu’Olivia savait les faire au moins ? Il semblerait que oui puisqu’elle lui assura être la reine des cookies, ce qui arracha un rire à la fillette. Elle se mit même à sautiller sur place en tapant dans ses mains lorsque sa chère tata lui assura qu’elle lui dévoilerait ses secrets. « Cooooooooooool ! Mon Papa il sait pas faire des cookies. Tu lui diras aussi les secrets ? » C’est sûr que Papa Chris n’est pas le roi des fourneaux. Alors des cookies et autres pâtisseries, il ne s’y risque pas. « Il a fait un gâteau un jour mais il était tout noir et pas bon. Pouah ! » Un bon gâteau cramé qui sort du four, hum appétissant. Chris se contente de faire simple, parce qu’il ne sait pas réellement cuisiner. Il aimerait apprendre mais il n’en a pas vraiment le temps. Avant, c’était Samantha qui cuisinait. Mais depuis sa mort… Plus rien n’est simple. Alors pour lui faire manger des légumes ou des plats autres que des menus enfants, il sort du surgelé ou des boites de conserves. Sinon, quand il passe chez ses parents, sa mère lui cuisine quelques plats qu’il peut congeler. Ça change des éternelles pâtes. Alors ce n’était certainement pas avec son père que la petite allait pouvoir apprendre à cuisiner.

Mais Angel ne restait jamais focalisée sur une même chose très longtemps. Si quelque chose avait attiré son attention entre temps, elle changeait de sujet. Ce fut le cas, puisqu’elle se demandait pourquoi la maison de Tata Livia était aussi grande. C’est sûr que comparé à l’appartement qu’elle occupe avec son père, ça change. Olivia commença une phrase et la fillette était suspendue à ses lèvres, attendant la suite d’un air ébahi. Elle finit par s’accroupir devant elle et jamais elle ne la quitta des yeux. Elle partit alors dans une explication qu’Angel avait du mal à suivre. Une grande maison, comme chez ses parents. Parce qu’ils sont nombreux. Comme ça il y a de la place pour tout le monde. Angel réfléchit alors à ces paroles, essayant de comprendre. Mais une question lui vint en tête, expulsant toutes les autres. « C’est qui Owen ? » Elle n’avait jamais entendu ce nom. Et puis, elle voulait une grande maison pour accueillir plein de monde ? Oh, vraiment ? Elle regarda autour d’elle, mais elle ne voyait personne. Elle fit alors une petite grimace d’incompréhension. « Ils sont où ? Les gens. » Donc si elle comprenait bien, elle avait une grande maison pour que d’autres gens puissent venir ? En fait, ce n’était pas très clair dans sa tête, mais peu importe.

Elle serra son doudou crado et usé dans ses bras. Puis elle baissa la tête vers lui pour le regarder un instant. Ce vieux nounours ne datait pas d’hier. Il avait appartenu à sa mère avant elle. Elle le lui avait donné quand elle était petite. Oh bien sûr, elle avait tout un tas d’autres peluches dans un meilleur état, mais c’était celui-là qu’elle préférait, parce qu’il était à sa maman. La petite puce releva la tête vers sa tata. « On fait quand les cookies ? »

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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptySam 2 Mai - 18:22



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Angel sembla vraiment heureuse que je sache faire des cookies et me demanda même si je pouvais partager mes secrets avec son père. Je souris, hochant la tête, pas vraiment sûr de le faire cependant. Si je lui donnais tous mes secrets, il n'aurait plus aucune raison de me laisser entrer chez lui, non ? Elle ajouta qu'il avait essayé de faire un gâteau, une fois, mais qu'il était visiblement brûlé au-delà du raisonnable. Je ris un peu, malgré moi et hochait de nouveau la tête. « D'accord, je lui donnerais mes secrets. La priorité semble de lui apprendre comment bien faire cuire les choses » Ce qui était à peu près l'essentiel et le plus problématique chez tout le monde. La cuisson était quelque-chose d'extrêmement délicat, au point que trouver le temps de cuisson parfait relevait d'un défi que certaines personnes mettaient des années à mettre au point. Mais entre une cuisson basique et une carbonisation, il y avait quand même tout un monde qu'il semblait urgent de faire comprendre à Chris.

Alors que j'étais accroupie devant la petite, pour lui expliquer l'intérêt d'une telle maison, celle-ci me demanda soudainement qui était Owen et je lui souris doucement. Il est vrai que la petite n'avait jamais rencontré mon très cher mari et lui parler d'époux avait sans doute autant de valeur pour elle que parler de mariage blanc. Le mariage n'était assurément pas une notion qu'une petite fille de son âge pouvait saisir complètement, mais peut-être que... « Et bien, Owen, tu vois, c'est mon amoureux », expliquais-je. Elle demanda ensuite où étaient ces fameux gens et je me mordis la lèvre, ne sachant pas trop comment expliquer cela. « Oh tu sais, les gens dont je parlais ne vivent pas ici. Ils nous rendent visite très souvent et c'est pour ça qu'on a besoin de place, mais il n'y a pas toujours des gens dans la maison. A des moments, il n'y a qu'Owen et moi, parce que nous vivons tous les deux ici tous le temps. Et parfois, il n'y a même que moi, ou que lui, parce que c'est comme ton papa. La journée, on va travailler et on ne travaille pas à la maison. » Inutile d'entrer dans les détails du travail au domicile, qui caractérisait la plupart de notre boulot. Pour la plupart des gens, le travail était en dehors de la maison. Angel n'avait nul besoin que je lui explique combien les choses pouvaient être différentes pour d'autres personnes.

Heureusement, la petite avait l'air et la manière de changer radicalement de sujet d'une seconde à l'autre et bien vite, elle sembla se désintéresser totalement de la question, du moins pour le moment et me demanda quand nous allions faire les cookies. « Mais tout de suite, ma chère ! », dis-je en la conduisant dans la cuisine. Je l'aidais à monter sur une chaise et allait chercher tout ce qu'il fallait pour la préparation. Farine, œufs, lait, chocolat, saladier, doseur etc. « La règle numéro une en cuisine, c'est de se laver les mains », dis-je une fois les mains vides, attrapant la petite fille sous les bras pour la porter jusqu'à l'évier. Je la posais sur le plan de travail à côté et ouvrait le robinet. « On passe les mains sous l'eau, on savonne fort et on rince bien ! Sinon tous les gâteaux auront le goût de saleté... ou de savon ! » J'avais mis des années à comprendre que cette phrase si souvent prononcé par ma mère quand nous cuisinions tous ensemble voulait simplement dire que nous allions amener des germes dans la nourriture si on ne se lavait pas les mains avant de cuisiner, mais j'avais approximativement l'âge d'Angel à l'époque et maman avait raison. Je pouvais comprendre le mauvais goût de la saleté, pas les germes et la maladie, à l'époque.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyVen 8 Mai - 12:51


❝Baby-sitting improvisé❞
Olivia & Angel & Owen & Chris
La petite fille n’avait pas l’habitude d’aider à faire la cuisine, ni à faire des gâteaux. Il faut dire que c’est plutôt une activité mère fille en général. Mais dans la situation actuelle, c’était impossible. Si son père avait été un meilleur cuisinier, peut-être qu’il aurait pu l’initier et lui apprendre les bases. Mais quand on fait cramer le moindre gâteau et qu’on sait à peine faire cuire un œuf, c’est difficile. Alors évidemment que la petite puce était contente de mettre les mains à la pâte, enfin. C’est toujours amusant de mettre de la farine partout et de voir les pâtisseries prendre forme dans le four. Elle n’avait pas cette chance à la maison. Chris a abandonné l’idée de cuisiner pour ne préparer que du surgelé ou des conserves. Heureusement que Mamy est là pour faire des gâteaux ou des repas de temps en temps. Et puis Livia a l’air de connaitre des petits secrets appris par sa mère sans doute. C’était une bonne occasion pour lui demander de les apprendre à son papa. Ainsi Angel pourrait même manger des cookies chez elle. Ce serait cool. Sa tata Livia accepta de révéler quelques petits secrets à Chris, mais la priorité était effectivement de lui apprendre les bases. Cependant, Angel ne chercha pas plus loin. Olivia avait accepté, c’était tout ce qui comptait.

Mais l’attention des enfants reste très rarement focalisée sur une chose en particulier, c’est pourquoi elle avait déjà changé de sujet en parlant de la taille de la maison. L’explication d’Olivia n’était pas très claire cependant, et la petite était un peu perdue. Et puis, qui était donc ce Owen ? Elle ne le connaissait pas et n’avait même jamais entendu ce nom. Oh, il était son amoureux ? Voilà une notion que la petite pouvait comprendre. Un amoureux, c’est un peu comme un papa et une maman. Elle se mit à rire malicieusement. C’est toujours amusant de parler des amoureux. Angel aussi avait un amoureux à l’école. Evidemment, ce n’était pas la même chose. De son côté, ça ressemblait plus à un camarade de classe, rien de plus. Cette nouvelle avait fait rire Chris quand il l’avait appris. Un amoureux à quatre ans, c’est drôle. Il rira moins quand elle en aura un à quinze ans. « Et il est où ton amoureux ? » Voilà ce qu’elle retiendra d’Owen. C’est l’amoureux de tata Livia. Elle savait plus ou moins ce que ça voulait dire, c’est déjà ça.

La blonde lui expliqua ensuite, avec des mots un peu plus simples, pourquoi sa maison était aussi grande. Parce que sa première explication n’avait pas été des plus claires pour la fillette. Les gens ne venaient qu’occasionnellement et des fois, Owen et elle, ne se retrouvent qu’à deux ou tout seul quand ils travaillent. Oui, c’est un peu comme chez elle, quand Mamy et Papy viennent à la maison ou  quand son père est tout seul chez eux parce qu’elle est à l’école. La petite se contenta de hocher la tête pour acquiescer toutes ces paroles.

Mais le sujet des cookies était vite revenu sur le tapis. Elle avait hâte de s’y mettre ! Le plaisir d’avoir les mains sales sans qu’aucun adulte ne crie, le plaisir de pouvoir faire quelque chose d’utile et la fierté de dire à son papa qu’elle avait fait des cookies comme une grande. Livia la conduisit dans la cuisine pour la monter sur une chaise. La fillette attendit quelques secondes le temps que sa tata aille chercher tout le matériel nécessaire. Une fois revenue, elle affirmant qu’il était important de se laver les mains, que c’était même la chose la plus importante à faire. Angel releva alors ses manches, comme son papa lui disait tout le temps, et Olivia la porta jusqu’à l’évier. Assise sur le plan de travail, Angel attendait qu’elle ouvre le robinet pour se pencher un peu et frotter ses mains sous l’eau. Un peu de savon et on rince de nouveau. « C’est pas bon le savon. » Elle grimaça, se souvenant de ce gout infect. Elle avait tendance à toujours mettre ses doigts dans la bouche, alors le gout du savon, elle connaissait et ce n’était vraiment pas bon. Une fois ses mains rincées, elle se redressa pour s’asseoir correctement, laissant ses mains en suspens. Des gouttes d’eau tombaient en masse sur son pantalon. C’est pas grave, c’est de l’eau, ça va sécher. Mais comme toujours, des milliers de questions affluaient dans sa tête. « C’est quoi ton travail ? Mon papa il défend des gentils, comme ça, les méchants, ils vont en prison. » Un sujet de grande personne encore, il est vrai qu’on n’explique jamais en détail le travail que les adultes occupent. C’est bien trop compliqué. Et puis, qu’est-ce que le travail en fait ? Il est où le travail ? C’est complexe tout ça. On sait que les enfants vont à l’école, mais le travail c’est bien plus vaste. D’ailleurs, en parlant d’enfant… « Et pourquoi t’as pas d’enfant ? » Angel était habituée à voir des enfants partout. La plupart des adultes que son père côtoyait en avait. Il y avait toujours plein de gosses chez les Penrose. Pourquoi il n’y en a pas ici ? Et puis, quand on est grand, on a des enfants non ? C’est ça que font les amoureux, ils ont des bébés. Pour Angel, ça semblait tellement logique.

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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyJeu 14 Mai - 22:42



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La petite Angel avait la capacité de passer d'une question à une autre, d'un élément à un autre avec une facilité déconcertante. Bien sûr qu'elle me demanda, après mon explication, où se trouvait mon amoureux. Je lui souris avant de me racler la gorge. « Au travail. Il est allé voir des gens pour le travail », expliquais-je doucement, bien décidé à ce que ça soit la dernière question et la dernière réponse à propos d'Owen. C'est pourquoi je coupais cours en entamant la première partie de la préparation des cookies : le lavage de main.

Je ris lorsqu'Angel s'exclama que le savon n'avait pas un bon goût, hochant la tête en lavant mes mains à mon tour. « Effectivement, ça n'est pas très bon », confirmais-je avec un clin d’œil. « Je préfère largement le chocolat. » Elle se posta ensuite là, main en l'air, l'eau coulant librement sur ses doigts, alors qu'elle me demandait ce qu'était mon travail. Je souris, tirant un torchon propre d'un tiroir pour lui essuyer les mains. « Et bien je travaille avec Owen », expliquais-je le plus simplement possible. « Il trouve des gens doués pour raconter des histoires et il leur fait écrire des livres. Après il se débrouille pour que tout le monde puisse trouver les livres dans les magasins. Et moi et bien je fais tout pour que son travail soit facile. Je corrige les fautes, j'appelle les gens, je m'assure qu'il va voir les bonnes personnes. Je l'aide autant que je peux. » Elle continua en me demandant pourquoi je n'avais pas d'enfants et je fronçais les sourcils, ne répondant pas de suite. J'attrapais plutôt la demoiselle pour la porter jusqu'à la chaise de la table et présentait le saladier devant elle. « Mon amoureux et moi on ne se connait pas depuis très longtemps et c'est trop tôt pour faire des bébés. On en aura un jour, mais pas tout de suite », tentais-je avant de changer complètement de sujet le plus vite possible. « On va faire comme ça ! Je prépare la bonne quantité de produit et tu verses dans le plat et mélange ! Tu es encore trop jeune pour utiliser un couteau ou un four, alors je m'occupe de ça aussi, okay ? Ça te va ? » De toute manière, elle n'avait pas vraiment le choix non plus, songeais-je avec un sourire.

Je pris donc le beurre et coupait une bonne quantité à l'aide de la balance, avant de tout mettre dans un bol. « D'abord, il faut ramollir le beurre », expliquais-je en mettant le bol dans le micro-onde. « Le secret, c'est qu'il soit bien moue et pas fondu. Et ça c'est dur ! », assurais-je en faisant chauffer quelques secondes seulement. Je sortais ensuite le bol du micro-onde et versait le beurre dans le saladier. Je pris ensuite une bonne mesure de sucre avec le verre doseur et le donnait à Angel. « Tu verses sur le beurre et tu mélanges avec tes doigts », expliquais-je en attrapant un œuf pour l'ajouter au mélange quand elle mélangerait.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyVen 15 Mai - 0:06
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Ma matinée avait été bien chargée. D’une part, j’avais eu une tonne de paperasse à remplir. Ensuite, j’avais passé le plus clair de mon temps en réunion avec pas mal d’agents littéraires, tous désireux de me vendre leurs auteurs fétiches du moment. Les rendez-vous avaient été prévus au préalable dans une partie privée d’un bel hôtel et j’avais enchainé plusieurs entretiens au cours desquels, en présence de l’agent et de son auteur, je devais leur expliquer les raisons de mon refus ou de mon accord pour signer avec eux. J’avais passé toute la semaine à lire la tonne de manuscrits que j’avais reçus. A croire qu’ils pondent tous leurs écrits en même temps. Et dans chaque entrevue, je signais avec eux pour les publier ou je leur faisais comprendre que ça n’était pas possible pour telle ou telle raison. C’est dingue à quel point les agents sont prêts à tout en cas de refus, en particulier les femmes. Mais un non de ma part n’est pas négociable. Il en va de ma réputation. Alors on flirte, c’est bien gentil – et ça me change de mon quotidien morne avec Olivia – mais ça ne va pas plus loin. Je suis catégorique. Alors elles partent en claquant la porte. Parfait, allez faire chier un autre éditeur, mais HarperCollins ne vous publiera pas.

Toute la matinée, j’avais enchainé ces rendez-vous et aux alentours de treize heures, avec tous les auteurs sélectionnés et leurs agents, nous avions partagé un repas dans l’hôtel, financé par la maison d’édition, pour fêter cette nouvelle collaboration. Il y avait également du champagne à disposition, si ce n’est pas magnifique. Quelques uns des auteurs, dont deux trois jeunes femmes commençaient même à me faire de la lèche. Charmant. C’est agréable d’être le centre d’attention. Vraiment, je ne m’en lasserais jamais.

Dans le milieu de l’après-midi, la réunion était terminée. Alors je récupérais mon casque de moto et mon blouson et je rentrais chez moi. Enfin, chez moi c’est vite dit. J’ai plus l’impression que c’est mon bureau et rien d’autre. Depuis la coupure de courant, on ne se parle plus avec Olivia. Juste pour le travail. Exactement quand on était à New York. On était clairement revenu en arrière, tout ça parce que Madame refuse de m’apprécier. Et bien écoute, tant pis pour toi. Mon ego en avait pris un sacré coup, mais je ravalais ma fierté. Je ne ferais certainement pas le plaisir de lui avouer que ça m’avait blessé. Blessé, vraiment ? Bref. Depuis ce soir, c’est à peine si on se parle. Tant pis pour elle.

Je me garais devant la maison et coupais le moteur. Je fis les quelques pas qui me séparaient de la porte et je l’ouvris pour rentrer chez moi. Je ne fis attention à rien autour de moi. Quoi qu’Olivia fasse, je m’en fiche éperdument. Qu’elle reste dans son coin, tout le monde ne s’en portera que mieux. J’avançais dans l’entrée et j’ouvris le placard sous l’escalier pour y ranger mon blouson et mon casque, passant une main dans mes cheveux pour les recoiffer un minimum. Puis je refermais le placard et me retournais. Mais là, j’eus un sursaut et un mouvement de recul. Une gamine blonde, haute comme trois pommes se tenait à quelques mètres de moi. « Merde, c’est quoi ça… » Une enfant, Owen. D’où est-ce qu’elle sort ? Elle se mit à rire malicieusement, sans que je ne sache pourquoi et me posa une question… Etrange. « C’est toi l’amoureux de Tata Livia ? » L’amoureux… Dans d’autres circonstances, une telle question m’aurait fait rire. Mais pas là. L’amoureux… Mon dieu, qu’est-ce qu’elle va lui dire comme connerie. Tata ? C’est donc l’une de ses nombreuses nièces ? Pourtant elle ne me dit rien celle-là. « Et toi tu es qui ? » Elle pencha la tête sur le côté et s’approcha de moi. Non, va-t-en… « Je m’appelle Angel. » Elle s’approcha davantage, les mains en avant comme pour… Quoi ? M’attraper ? Je grimaçais en réalisant qu’elle avait les mains sales. « Hop hop hop, tu as les mains sales, tu vas me salir. » Sans chercher à comprendre ce qui était collé sur ses doigts, je la retournais et l’attrapais sous les bras pour la porter et la ramener à Olivia. « T’as perdu ton paquet. » Une fois posée, la petite fille fit aussitôt la moue. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? « Tata Livia, c’est lui ton amoureux ? » Oh, c’est parce que je n’ai pas répondu à sa question ? C’est bien une gosse. « Parce que, il est méchant. Il a pas voulu me faire un câlin. » Oh seigneur, je levais les yeux au ciel. « Oui, ben essuie-toi les mains avant… » Je refuse qu’elle touche ma veste de costard à dix mille dollars avec ses mains dégueulasses.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptySam 16 Mai - 14:28



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Zut, j'avais oublié le sucre vanillé et la levure. Bien sûr ! Je quittais donc Angel des yeux une seconde le temps d'aller les chercher dans le bon placard. Et bien évidemment, pour un enfant, une seconde d'inattention suffit. Aussi, quand je me retournais, elle n'était déjà plus là et je l'entendais parler dans le couloir de l'entrée, en réponse à une exclamation d'Owen qui me fit rire. ''C'est quoi ?'' Une enfant, Owen, songeais-je en essayant de cacher mon sourire amusé. Une femme miniature ! C'est à ça que ça ressemble quand ce n'est pas encore sexué ! Okay, je devenais de plus en plus mesquine avec lui, mais comment faire pour ne pas en arriver là, quand nos relations étaient si dégradées que nous ne pouvions même plus tolérer la présence de l'autre dans la même pièce maintenant, quand nous n'étions pas en train de jouer notre foutue comédie du couple parfait.

En quelques secondes à peine, je vis Angel revenir dans la cuisine, portée par Owen de sorte d'avoir les mains bien en avant, le plus loin possible de lui. Je souris franchement, sans me retenir, cette fois, à cette simple vue des plus amusantes. Il reposa Angel près de moi et celle-ci fit une moue boudeuse avant de me demander si c'était lui mon amoureux. Je hochais simplement la tête et l'écoutait ensuite me dire qu'il était méchant parce qu'il n'avait pas voulu lui faire de câlin. Cela ne m'étonnait absolument pas de lui, mais je devais faire bonne figure, jouer les femmes amoureuses et romantiques. Il en allait de l'image de l'amour qu'une petite fille pouvait se faire et qui pourrait influencer toute sa vie. Mélodramatique ? Moi ? Non. J'avais juste été bercé toute mon enfance par l'image du parfait petit couple incarnée par mes parents.

« C'est juste un grand timide, mon cœur », soufflais-je en soulevant la petite pour lui faire un câlin avant de la réinstaller sur la chaise. « Tu sais, il m'a fallu longtemps aussi pour qu'il accepte mes câlins », dis-je en regardant Owen dans les yeux, mon sourire d'amoureuse flanqué sur le visage, alors que je passais mes bras autour de son cou et approchais mon corps du sien. « Laisse-lui un peu de temps. », soufflais-je à l'enfant, comme un secret, avant de me tourner complètement vers Owen pour poser un doux baiser sur ses lèvres. « Comment s'est passé ton rendez-vous ? », lui demandais-je, tendrement pour le jeu du petit couple parfait, mais surtout pour savoir ce que j'allais devoir moi-même faire ensuite. Y allait-il y avoir de nouveaux contrats à bosser ?

« On fait des cookies », dis-je finalement en m'écartant de ses bras pour revenir vers l'enfant et verser les sachets dans la préparation. « Et ils seront bons si miss Angel ici présente arrêtes de vouloir aller mettre ses mains partout et s'en sert pour faire la pâtes à cookie ! », rappelais-je à l'enfant « Il sera beaucoup plus gentil avec lui si on lui fait des bons cookies pour lui remplir l'estomac », ajoutais-je sur le ton de la connivence à l'oreille d'Angel, avant de m'écarter assez pour qu'elle me voit lui faire un clin d'œil et de lancer un regard significatif à Owen sur le rôle qu'il doit tenir ici. Le jeu avait reprit ses droits, même si Angel n'est qu'une enfant.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptySam 16 Mai - 17:21
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Durant toute ma vie, j’avais reçu une tonne de qualificatifs divers et variés, du style goujat, connard, beau gosse, enfoiré, sévère, strict, dévergondé, perfectionniste ce genre de choses assez banales. Des adjectifs somme toute assez vrais parce qu’ils me caractérisent plutôt bien. Mais jamais, ô grand jamais on avait utilisé le terme timide. Moi timide ? Vraiment ? Absurde. Tout bonnement absurde. Je suis toujours l’inverse de ce mot. C’est juste aberrant. Je marquais même un temps de pause en grimaçant en l’entendant utiliser ce terme des plus inappropriés. Enfin, soit. C’est une gosse on s’en fout. Ce n’est pas comme si la conversation va la marquer. D’ici dix minutes elle aura oublié. Les enfants ne retiennent jamais rien longtemps non ? C’est débile un enfant après tout. Olivia prit la gamine dans ses bras assez rapidement pour lui faire un câlin à ma place. Tant mieux, garde-la la chieuse.

J’allais me diriger vers le frigo parce que j’avais un petit creux, mais Olivia m’en empêcha en affirmant qu’il lui avait fallu également attendre longtemps avant que je n’accepte ses câlins. C’est une blague ? J’ai été le premier à la toucher. C’est elle la frigide dans l’histoire ! C’est elle qui a eu du mal à accepter ma proximité. Non mais oh ! Vas-y inverse les rôles ! Je rêve. Mon regard devait trahir mes pensées tellement je me sentis outré. Elle joignit le geste à la parole en se pendant à mon cou, son sourire de niaise amoureuse sur le visage. Oh, ça va c’est une gamine, inutile de jouer le jeu… Pas la peine de faire ce genre de sourire forcé. Il n’y a personne à impressionner là. Elle demanda à la petite de me laisser un peu de temps et je me retenais vraiment de soupirer. Mais la petite Angel avait les yeux rivés sur nous, buvant littéralement les paroles d’Olivia. C’est quoi cette emprise qu’elle a sur les enfants ? La petite fille hocha la tête en souriant.

Olivia, toujours dans le rôle de la parfaite petite femme, follement amoureuse de son très cher mari, finit par m’embrasser rapidement. Mais le naturel revient vite au galop puisqu’elle me demandait comment s’était passé mon rendez-vous. Sous-entendu pour savoir où on en était dans le boulot. « Long, fatiguant, mais ça s’est bien passé. On va avoir une dizaine de petits nouveaux. » Sur la longue liste d’auteurs présents ce matin, seul une dizaine avait trouvé mes faveurs. Le reste devait encore s’améliorer ou aller voir ailleurs parce qu’ils n’en valaient pas la peine. « Ils ont deux mois pour nous envoyer leurs manuscrits définitifs. » C’est le délai que je leur avais laissé pour amener les corrections nécessaires avant de m’envoyer le résultat final qu’on allait pouvoir publier. Parler boulot, la seule chose naturelle entre nous.

Elle m’annonça qu’elles faisaient des cookies avant de s’écarter de moi et de me lâcher, alors que je n’avais pas posé une seule seconde mes mains sur elle. Elle retourna près de la petite pour continuer à les préparer. Oui, c’est bien, ça me fait une belle jambe. Elle fit une remontrance à la dénommée Angel et cette dernière baissa la tête en faisant la moue. « Pardon Tata. » Je m’éloignais des deux pour aller voir dans le frigo comme j’en avais eu l’intention depuis le début. Olivia chuchota quelque chose à l’oreille de la petite et cette dernière réagit aussitôt. « Oh c’est vrai ? C’est comme le petit ours dans l’histoire de mon livre que Papa me lit. Il y a un méchant ours pas gentil et il faut lui donner des gâteaux et comme ça il est gentil après ! » Je rêve ou elle vient de me comparer à un ours mal léché ? Je sors la tête du frigo pour jeter un coup d’œil dans leur direction et je vois aussitôt Olivia me jeter un regard significatif. Mais c’est qu’une gosse… On s’en fout de jouer le jeu ou non. Non ? Bon. Je soupirais et levais les yeux au ciel avant de reporter mon attention sur le contenu du frigo. La petite se retourna sur sa chaise pour me regarder. « Mais faut pas manger ! Tu auras plus faim pour les cookies ! » Seigneur, je viens de me faire sermonner par une mioche ou je rêve ? Je refermais le frigo, retenant un énième soupir avant de me diriger vers elles et de jeter un œil dans leur saladier. « A ce rythme-là, je vais mourir de faim avant de les manger tes cookies ma grande. » Elle regarda le contenu de son saladier, perplexe avant de reporter son attention sur Olivia. « Il dit des bêtises ton amoureux. »

Je fis le tour de la table pour m’asseoir sur une chaise à côté de la petite, visiblement déjà occupée par une vieille peluche qui avait clairement du vécu. Je l’attrapais pour la poser sur la table en face de moi, sans y prêter attention. « Ben vas-y, montre-moi comment on fait alors. » Elle me regarda en fronçant les sourcils, comme si j’avais dit une bêtise. « Ben je sais pas. » Ah bravo. Mais mon regard se porta sur sa peluche. Je l’ai déjà vu cet ours… « C’est à toi ça ? » « Oui, c’est mon Teddy. » Je l’avais appelé pareil. « Il est vieux. » « C’était à maman quand elle était petite. » Je m’en serais douté. « J’avais le même quand j’étais petit. Mais je ne l’ai pas eu longtemps parce que ma sœur me l’a piqué. Et comme je suis gentil, je lui ai laissé. » C’est surtout qu’elle pleurait si je le récupérais, mais passons. La petite s’émerveilla tout à coup comme si je lui avais révélé un secret d’état. « Ah bon ? Et il est où maintenant ? » Alors là… Chez moi sans doute, dans le grenier. « Il est perdu. » Ce sera plus simple et elle évitera les questions. Mais changeons de sujet. « Et elle est où ta maman ? » Même pas capable de s’occuper de sa fille ? « Mon Papa il dit qu’elle est au ciel et qu’elle surveille si je fais pas des bêtises. » Ah… Mais ça ne semblait pas la perturber plus que ça, parce qu’elle se tournait vers Olivia. « Et toi Tata, il est où ton doudou ? » Elle semblait plus intéressée par les peluches que par sa mère. Tant mieux, ça nous évitera de potentielles larmes.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyDim 17 Mai - 19:19



BABY-SITTING IMPROVISÉ.

Humpty Dumpty / Sat on a wall / Humpty Dumpty / Had a great fall. / All the king's horses / And all the king's men / Couldn't put Humpty / Together again !


Timide ? Owen ? J'avais envie de rire moi-même de mes conneries. Owen et timide n'étaient pas du tout deux mots qu'on pouvait associer dans la même phrase ou alors seulement, à la rigueur, pour dire qu'il ne l'était pas du tout. Mais Angel était une gosse et elle avait besoin de logique. Je pouvais difficilement lui dire que mon mari était un gros connard et que c'était pour cette raison qu'il était méchant et ne voulait pas lui faire de câlins.

Il répondit à ma question, me répondant qu'une dizaine de petits nouveaux allaient avoir le délais généralement impartie pour tenir leurs promesses de donner dans les temps leur premier manuscrit. Owen fonctionnait comme ça. Après le premier livre, nous pouvions harceler nos auteurs pour avoir leurs écrits à temps, mais pour une première publication, c'était à eux de prouver qu'ils étaient capables, tout seuls, comme des grands, de fournir un travail en temps et en heure. Mon seul boulot consistait à réceptionner les manuscrits, faire la première ou seconde correction en fonction de son humeur et de son envie de lire en premier ou seulement une fois pré-corrigé et de m'assurer que les contrats n'avaient plus qu'à être prêt à signature le jour où je parvenais à fixer le rendez-vous entre eux... Ouais, en somme, j'avais autant de boulot que le reste du temps, voir même plus. Génial ! Au moins j'aurais des raisons de m'enfermer dans ma chambre sans lui adresser un mot. Deux mois, c'était court, mais c'était un délai qu'il adorait pour voir comment les auteurs réagissaient à la pression.

Je ne pus que noter que pendant tout notre échange, il ne broncha pas, mais ne joua pas le jeu non plus, ne me touchant même pas alors que je l'embrassais. J'optais pour la technique de l'autruche et ne dit rien, me contentant de revenir vers Angel pour parler avec elle et me moquer gentiment d'Owen. Angel participa joyeusement à la taquinerie, le comparant à l'ours d'une histoire que lui lisait son père et je souris, amusé, me retenant de rire. Je n'y parvins pas très longtemps, cependant, car Angel lui fit rapidement des remontrances sur l'inspection qu'il faisait du réfrigérateur et le fait qu'il n'allait pas avoir faim pour les cookies s'il commençait déjà à manger. Décidément, j'adorais cette gosse.

Owen la contra en lui disant qu'au rythme auquel nous cuisinions, il allait mourir de faim avant de pouvoir y goûter et je souris, un peu malgré moi, en me pressant pour attraper la tablette de chocolat et un marteau de cuisine dont je me servais d'ordinaire pour attendrir la viande. S'en suivit un échange tout mignon entre l'irlandais et l'enfant auquel j'assistais en me forçant à ne pas montrer à quel point cela me touchait. Il avait beau montrer clairement qu'il n'aimait pas l'idée d'être face à une enfant si curieuse et... enfantine, avec toute la sincérité et l'innocence d'une enfant, il était plutôt adorable quand il affrontait la petite et lui avouait des choses sur sa propre enfance. Et puis voir Owen avec un doudou tout pelucheux dans les mains était un spectacle des plus adorables qui soit... Non, stop Livia, stop !!! Pas ça ! » Il ne fallait pas que je pense comme ça...

Me forçant à revenir sur mes activités culinaires, je fus ramener de force dans la discussion du duo par une question d'Angel sur mon propre doudou. Où est-ce qu'il se trouvait ? Bonne question. Sans doute dans un carton dans le grenier. J'étais, évidemment, partie sans quand j'avais rejoins New York et une bonne partie de mes affaires avaient finit dans le grenier, dans des cartons sans aucune indication, au fond, caché derrière d'autres. Mon père et sa manière à lui de m'effacer de la maison. Mais là encore, c'était des choses qu'une enfant n'avait pas forcément besoin d'entendre. « Il est... partit en voyage, faire un tour du monde », m'exclamais-je en lui faisant un clin d’œil amusé. « C'est une association spéciale de doudous en retraite qui l'organise pour les doudous méritants » Et on se demandait pourquoi j'étais dans l'édition et pas dans l'écriture...

Secouant la tête, je revenais à ce que je faisais, saisissant un peu plus fermement le marteau avant de regarder Angel. « Owen a raison, on devrait accélérer pour lui faire de bons cookies qu'il pourra manger avant d'avoir vraiment trop faim. Continue de mélanger, il faut que ça soit bien prêt pour le chocolat. D'ailleurs, secret numéro un pour de supers bons cookies, princesse ! Il ne faut pas des pépites toutes prêtes ! Il faut casser une tablette avec un marteaux pour avoir pleins de morceaux de tailles différentes. » Accompagnant le geste à la parole, je donnais ensuite des coups sur la tablette encore emballé, cassant des morceaux de toutes les tailles. Une fois terminé, je versais les morceaux acceptables dans le saladier et recoupait les gros morceaux incassables. Je me postais ensuite derrière Angel et l'aidait à mélanger les morceaux de chocolat au reste de la pâte, avant de regarder Owen avec de grands yeux suppliants. « Mon cœur, tu peux nous sortir une plaque du four et mettre du papier de cuisson dessus, s'il te plaît ? »

Oui, j'abusais sans doute un peu, mais il allait bien nous aider un peu, quand même, non ? Il en allait de la survie de son estomac, avec Angel qui veillait à ce qu'il ne mange rien d'autre que nos cookies. « Et allumer le four, thermostat 7, tu seras un véritable amour. »


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMar 19 Mai - 1:54
Baby-sitting improvisé


Je n’aime pas les enfants. Les enfants qui ne font pas partie de ma famille en fait. Parce que je les trouve insupportables ? En partie. Parce que je n’aime pas voir de tels assistés ? Bof, on a tous été jeunes. Parce qu’ils posent des questions sans queue ni tête ? Probablement. Mais ce qui m’exaspère le plus, c’est que quoi que je fasse, quoi que je dise, que je me montre le plus exécrable possible ou non, ils sont possédés à me coller. Je ne sais pas ce que j’ai, ni pourquoi je les attire autant mais bordel que c’est pénible. Il n’y a qu’à voir cette gamine. A peine avais-je mis un pas dans la maison que je la trouvais déjà derrière moi. A peine ai-je ouvert le frigo qu’elle est sur mon dos. Et c’est comme ça avec la plupart des enfants. C’est comme les gens qui sont allergiques aux chats ou qui ne les aiment pas. C’est toujours vers ces personnes que ces sales bêtes se tournent. Les mioches c’est pareil. Je suis sûr que si je quitte la pièce, elle me suit. Alors bon, je n’avais pas trop le choix, quitte à me faire pourchasser autant tenter de m’y intéresser. Ou même de faire semblant, ça me passera le temps. Je ne suis pas comme tous les adultes à parler aux enfants comme à des demeurés, non, moi je leur parle comme je parlerais avec n’importe qui. S’ils comprennent tant mieux, sinon tant pis.

La discussion tourna rapidement autour de son ours en peluche. Il me rappelait celui de mon enfance. En le regardant, je ne pouvais pas m’empêcher de repenser à toutes ces nuits que j’avais passé à le serrer dans mes bras. Et au fait qu’un jour, alors qu’Ellen avait débarqué en pleurs dans ma chambre en pleine nuit parce qu’elle avait perdu son doudou, je n’ai pas pu m’empêcher de lui donner le mien. Elle ne me l’a pas piqué en réalité, comme j’ai pu le dire à la petite. C’est juste moi qui lui ai donné pour lui faire plaisir, quitte à me retrouver sans rien. Mon dieu, nostalgie. J’étais resté perdu dans mes pensées, à fixer cette peluche qui me rappelait tant de souvenirs, pendant qu’Angel posa la question à Olivia, pour savoir si elle aussi avait un doudou. Mais lorsque j’entendis sa réponse, je me pus réprimer mon rire bien longtemps. Après quelques secondes à me retenir et à écouter son explication vaseuse, j’éclatais littéralement de rire, les regardant toutes les deux alternativement. Partit en voyage faire le tour du monde. Association spéciale des doudous. Les doudous méritants. Oh mon dieu ! J’étais mort de rire et la fillette me dévisagea en fronçant les sourcils, sans comprendre pourquoi je riais autant. Alors j’essayais de me calmer, tentant d’expliquer ma réaction entre deux fous rires. « Seigneur, j’en ai entendu des conneries dans ma vie, mais alors ça ! » Nouveau rire. « Non mais franchement, qui peut croire une chose pareille ? » Je reprenais un air faussement sérieux en mimant comme un titre ou une annonce avec mes doigts, en éloignant mes mains l’une de l’autre pour former une sorte de rectangle imaginaire. « Nouveau Best-seller, Le tour du monde en 80 doudous ! » J’ai peur de ce qu’elle va me pondre en manuscrit à la fin de notre contrat. Je finis par me calmer et la petite reprit la parole. « C’est quoi des conneries ? » De quoi elle se mêle ? « T’occupe pas, fais tes cookies, j’ai faim. » Elle croisa les bras et commença à bouder. Ah, tu veux jouer avec moi morveuse ? J’attrapais son ours pour l’asseoir sur mes genoux. « Hop hop hop, pas de ça avec moi Miss ou je garde ton doudou... » Je relevais les yeux vers Olivia, souriant malgré moi en anticipant la connerie que j’allais sortir. « … Ou alors, je l’envoie avec celui d’Olivia, faire le tour du monde. » La gamine fit aussitôt la moue. « Oh non ! » « Alors dépêche toi et arrête de poser des tonnes de questions. »

Olivia approuva le fait de se bouger un peu plus vite. Et elle lui raconta les secrets de cuisine ou je ne sais pas quoi. La fillette l’écouta attentivement et reprit son mélange de la pâte. J’avais l’impression d’assister à un cours de cuisine pour les nuls. Angel sursauta lorsqu’Olivia commença à martyriser et torturer la pauvre tablette de chocolat. Je les regardais faire, sans rien ajouter de plus, me faisant littéralement chier maintenant. Mais alors qu’Olivia aidait la gamine à mélanger, elle me regarda d’un air qui ne laissait aucunement place au doute. Elle allait me demander quelque chose. Bingo… Oh ! Je ne suis que simple spectateur moi. Je ne suis pas le commis de cuisine… J’inspirais profondément, retenant un soupir, puisqu’il faut jouer le jeu … Je lui adressais un sourire tout ce qu’il y avait de plus faux avant de me lever. « Bien sûr ma chérie. » Une fois debout et dos à elle, je ne pus m’empêcher de grimacer. Je n’avais tellement pas envie de faire le moindre effort aujourd’hui… Mauvaise volonté quand tu nous tiens. Bon, sortir une plaque du four. Je m’exécutais en la posant sur l’évier. Mettre du papier de cuisson ? Où est-ce qu’elle le range ? Je n’en sais rien, mais je préfère fouiller tous les placards plutôt que de lui demander. Alors je le cherchais, ouvrant plusieurs placards jusqu’à tomber, enfin, dessus. J’en coupais un bout que je posais sur la plaque avant de remettre le tout dans le four. Et alors que j’allais retourner à ma place, Madame me demanda d’allumer le four. Je me stoppais deux secondes, avant de faire demi-tour vers le four. Elle se fout de moi. Tu seras un véritable amour. Je t’en foutrais du véritable amour… Et c’est quoi le thermostat 7 ? Aucune idée. Alors tant pis, j’allume le four au pif. Chauffer pour chauffer. Je mettais un peu après le milieu, ça devrait aller, au pire, elle changera hein. Je ne suis pas cuisinier.

Avant de retourner m’asseoir, je récupérais un verre dans un placard du haut et je sentais un regard sur moi. Je parierais tout ce que j’ai que c’est la gosse qui surveille si je ne mange pas en douce. Je remplissais mon verre d’eau et je revenais m’asseoir à ma place. Et effectivement, je constatais qu’elle me regardait. Encore. « Quoi ? » Elle semblait réfléchir quelques instants avant de répondre. Pendant ce temps j’amenais mon verre à mes lèvres pour boire. « Tata Livia, elle a dit que tu vas avoir un bébé... » Ma réaction fut immédiate. J’avalai de travers. Et voilà que je m’étouffais avec une gorgée d’eau qui avait pris le mauvais chemin. Je reposais comme je le pouvais mon verre sur la table, pris d’une quinte de toux. « Vite Tata il faut taper dans son dos ! Il s’étrangle ! » En voilà une qui avait l’air inquiet. J’essayais de parler entre deux crises de toux. « Quoi ?! » Olivia enceinte ?! Non ! Impossible ! Attends, ça date de quand la dernière fois ? C’était chez ses parents, ça fait quoi ça ? Trois mois ? Je m’étais protégé pourtant ! Je devais être tellement pâle d’un coup. Un bébé ce n’était absolument pas prévu dans mes plans. Immédiatement mes yeux se posèrent sur son ventre pour tenter de détecter la moindre rondeur. Mais, ce que je n’avais pas entendu, c’est qu’elle avait précisé « un jour » peu après avoir prononcé sa phrase. On ne peut pas avaler de travers et tout entendre.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyLun 25 Mai - 15:34



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Je ne savais pas comment Angel avait pris mon histoire abracadabrante, mais Owen, lui, se mit à rire. Un rire moqueur qu'il compléta d'une remarque cinglante sur le fait que je racontais là une belle connerie. Que personne ne pouvait y croire. Je le récompensais d'un regard noir, avant qu'Angel ne demande ce qu'étais des ''conneries'' ce à quoi il répondit en lui disant de faire plutôt la cuisine. Un vrai misogyne, Seigneur. Il lui demanda alors de ne pas faire... Et bien l'enfant... et de ne pas bouder, sous peine d'envoyer doudou faire le tour du monde à son tour. Nouveau regard noir de ma part et je posais un baiser sur le front de la petite en lui faisant un sourire rassurant. « Ne t'inquiètes pas, il plaisante. Ton doudou n'est pas encore à la retraite. »

Puis je lui demandais de préparer la plaque et de mettre le four à préchauffer, alors que je terminais de mélanger la pâte et les pépites avec la blondinette entre mes bras, le menton presque posé sur le sommet de son crâne pour voir autant qu'elle ce que faisaient nos doigts. Je le vis faire, l'air mal assuré, cherchant le papier cuisson et doutant de la marche à suivre pour mettre le four à la bonne température, refusant de demander de l'aide cependant. Heureusement qu'il était débrouillard... et sans doute un peu chanceux, car il opéra avec brio... Enfin sauf que la plaque, j'aurais bien aimé la récupérer avant qu'il ne la mette dans le four « Super, continue », indiquais-je à Angel alors qu'elle continuait de malaxer la pâte sans quitter Owen des yeux. J'allais chercher la plaque et la posais sur la table, saupoudrant de farine alors qu'Owen demandait à la petite ce qu'elle avait à le regarder comme ça.

Il manqua de s'étrangler avec l'eau qu'il buvait et je me sentis vaciller quand Angel lui annonça que j'aurais dit qu'il allait avoir un bébé. « Quoi ? », m'exclamais-je d'incompréhension, simultanément à lui. Bien évidemment, il regarda immédiatement vers mon ventre et je plaquais mes bras dessus, comme pour le cacher à ses yeux. Un bébé ? Et puis quoi encore ? Bien sûr que non je n'étais pas enceinte et je n'avais pas l'intention de l'être, ni maintenant, ni jamais. J'avais juste dis à Angel que nous en aurions un, un jour, parce que c'était ce que faisaient les couples normaux. Mais je n'avais aucune intention de faire un enfant un jour et encore moins avec lui. « Je crois qu'une petite fille n'a pas tout compris à notre discussion de tout à l'heure », tentais-je pour détendre l'atmosphère, m'obligeant à faire retomber mes bras. « Ou alors tu sais exactement ce que tu dis et tu veux faire passer un message, je me trompe ? » Était-elle du genre ''subtil comme ma mère'' ? C'était bien le genre de la maison que de dire ce genre de choses pour faire comprendre qu'elle avait hâte d'être grand-mère à nouveau. Qu'elle avait hâte que sa fille indigne soit enfin plus digne en lui donnant un petit-fils ou une petite-fille. Mon dieu, si Angel était déjà comme elle à son âge, qu'est-ce qu'elle serait quand elle aurait l'âge de ma mère ? « Je te l'ai dis, Angel », m'obligeais-je à parler à l'enfant et non à l'époux, refusant catégoriquement d'avoir cette discussion avec mon faux mari. « Owen et moi n'allons pas avoir d'enfants maintenant. Un bébé, ça ne se fait pas comme ça. » Oh non, ça ne se faisait pas comme ça.

Mon ton s'était fait plus dur, plus froid tout d'un coup, parce que là se tenait ce sujet que je ne pouvais pas aborder sans perdre totalement le contrôle de mes émotions. J'avais beau me dire que ça n'était pas sa faute, que ça n'était qu'une enfant et qu'elle ne pouvait ni savoir, ni comprendre, j'avais mal et je ne voulais pas parler de ça. Pas avec elle, déjà, mais encore moins devant ou avec lui. Je refusais de parler de ça avec lui. Inspirant un bon coup, je roulais des épaules pour me donner du courage et repris mon œuvre, avant d'attraper un peu de pâte du saladier. « Bon, très de discussion ! Si tu empêches Owen de manger autre chose que les cookies, soit au moins un peu concentré sur la cuisine », intimais-je, le plus doucement du monde malgré tout, en roulant la pâte entre mes paumes pour en faire une boule. « Tu poses la boule sur le papier et tu écrases un tout petit peu pour qu'elle ne roule pas », expliquais-je en posant la première boule et en préparant déjà la seconde. « Le tout c'est de ne pas les mettre trop près les unes des autres, sinon, elles vont toutes se coller pendant la cuisson et ça va faire un puzzle bizarre. »

Elle fit probablement quelques boules de pâtes de son propre chef, mais je m'occupais surtout de rapidement finir la plaque que je pris ensuite pour aller mettre dans le four. Il restait un peu de pâte pour faire une deuxième plaque, que je préparais rapidement avant de l'apporter à la table pour qu'on termine la préparation des cookies. « Tu m'aides à finir la deuxième plaque ou tu veux aller choisir le DVD qu'on va regarder ensuite ? », demandais-je à Angel. Elle pouvait très bien avoir envie de sortir un peu de la cuisine.

J'avais mal au ventre. Les mots d'Angel m'avaient retourné l'estomac comme un coup de poing l'aurait fait. Ça faisait mal, bon sang. Même après tout ce temps. Surtout après tout ce temps, quand je voyais Angel là, évoluant dans le monde, avec son père pour unique soutien, sans maman. Elle s'en sortait si bien. Ils s'en sortaient si bien, tous les deux, même s'il manquait le troisième élément de leur triade. Moi, j'avais été trop effrayée, trop lâche pour affronter ça. J'enviais Chris et sa force. Je l'enviais d'avoir dit oui à un tel bonheur et de réussir chaque jour à être le meilleur des pères, sans le soutien d'une mère.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyJeu 4 Juin - 1:14
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Pourquoi faut-il que les adultes gagas des gosses se sentent obligés d’inventer des conneries qu’aucune personne saine d’esprit ne pourrait croire ? Pourquoi parler aux enfants comme à des demeurés ? Ce n’est pas en utilisant une voix de débile que ça va faciliter la compréhension. Ils ne sont pas stupides, ils comprennent parfaitement ce qu’on dit quand on parle normalement. La preuve, je n’ai jamais changé le ton de ma voix et la petite a toujours compris ce que je disais, quand je m’adressais à elle du moins. Elle ne sait pas ce que signifie le mot connerie ? Et bien tant pis pour elle. Je ne vais certainement pas changer ma façon d’être pour faire plaisir à qui que ce soit. Alors Olivia avait beau me foudroyer du regard, ça me faisait une belle jambe. J’avais bien raison non ? Elle devait les faire ses foutus cookies au lieu de parler et poser des questions stupides. Et je ne supporte pas qu’un enfant me résiste en boudant ou en faisant sa tête de mule, alors on menace pour obtenir ce qu’on veut. C’est normal non ? Et je dois dire que ma menace était bien gentille hein, puisque je reprenais la stupidité d’Olivia. Personne ne pourrait croire un truc pareil, sauf cette gamine. Pour la réconforter ma chère et tendre lui déposer un bisou sur le front assurant que je plaisantais et que son doudou n’était pas encore en retraite. Non, je ne plaisante pas vraiment. « Pourtant il est vieux. »

La vérité sort de la bouche des enfants il parait. Il parait. Je ne crois pas trop à ça. Pour moi, ils disent juste bêtement ce qu’ils pensent sans réfléchir aux conséquences, voilà tout. Mais lorsqu’Angel m’annonça que j’allais devenir père… Je reçus comme un électrochoc pour finalement m’étouffer avec mon verre d’eau. Je ne m’attendais absolument pas à ce genre de révélation. Pas le moins du monde. Pour moi c’était tout bonnement impossible. Olivia semblait aussi perdue que moi, ce qui avait quelque chose de rassurant en fait. En attendant de comprendre la situation, j’avais limite cessé de respirer et j’attendais les explications. Par pur automatisme mon regard se porta sur son ventre comme si je pouvais détecter la moindre bosse à travers ses vêtements, mais elle posa rapidement ses mains dessus. Pourquoi ? Pourquoi ce réflexe ? Angel regarda Olivia d’un air coupable, comme si elle venait de faire une bêtise. Bordel mais pourquoi elle ne nie pas ? Qu’est-ce qu’elle attend ? J’avais l’impression que le temps s’était figé dans cette attente interminable. Finalement elle affirma que la fillette ne semblait pas avoir saisi leur discussion un peu plus tôt. Quoi ? Olivia parle de bébé avec une enfant ? Je suis complètement paumé, je ne comprends rien à la discussion en cours. Et cela ne s’arrangea absolument pas quand elle lui demanda si elle tentait en fait de faire passer un message. Pardon ? Une gamine de son âge faire passer un message ? Une gosse ne peut pas être aussi machiavélique quand même… et d’abord, elle vient d’où cette demie portion ? Mon dieu mais de quoi elle parle ? Angel resta muette cependant.

J’étais complètement déphasé sur ma chaise, les regardant, sans rien comprendre. Olivia s’adressa à la petite, lui expliquant qu’on n’allait pas avoir d’enfant dans l’immédiat - même jamais, ça m’arrangerait bien - parce que ça ne se concevait pas en un claquement de doigt. Mon dieu me voilà rassurer, la gosse a juste compris de travers. Voilà ce qu’il se passe quand on leur parle comme à des débiles. Ils ne comprennent rien à rien. Moi me retrouver père… Certainement pas ! Un bébé avec Olivia… ça compromettrait tellement de choses. Il ne manquerait plus que ça et je ne pourrais jamais me dépêtrer de sa foutue famille. Et ne parlons même pas de la mienne… Non ! Pas de bébé ! De toute manière, ça ne risque pas d’arriver, on ne se parle plus, ce n’est pas pour coucher ensemble. Et dire que je lui avais dit qu’elle ne pourrait plus me résister depuis cette fameuse nuit, qu’elle cèderait… encore une fois, je m’étais trompé sur son compte. Ou alors, mauvais timing, comme à la saint valentin. Tant pis pour elle. Elle passe à côté de quelque chose et elle le sait. « Pardon Tata. » La voix d’Angel me ramena sur terre. « Moi j’aimerais bien avoir un petit frère ou une petite sœur. Mais mon papa il est tout seul. Alors il peut pas. » Non effectivement. Cependant le plus frappant était le ton de la voix d’Olivia. Il avait changé brutalement. Il n’avait plus rien d’enjoué, ou de débile comme à chaque fois qu’elle s’adresse à la petite. Pourquoi se montrer aussi dure d’un seul coup ? Les enfants sont stupides et comprennent de travers, ce n’est pas nouveau. Serait-elle agacée ? Aurait-elle perdu sa patience ? « T’es peut-être pas obligée de lui parler sur ce ton. C’est une gosse, et les gosses sont limités intellectuellement, ce n’est pas nouveau. » A en juger par le regard qu’Angel me lançait, elle n’avait pas tout saisi de ce que j’avais dit. Voilà qu’est-ce que je disais ? Les enfants sont bêtes. Surtout à cet âge.

Elle reprit contenance en inspirant d’un coup et s’occupa de nouveau de sa pâte à cookie. Bon sang pourquoi ce revirement de situation ? Il n’y a pas mort d’homme. La gamine n’a rien compris, ça arrive. Pourquoi se mettre dans un état pareil pour si peu ? Ça n’a pas de sens. Oh ! C’est peut-être la mauvaise période du mois, ça expliquerait ce saut d’humeur soudain. Bref. Encore un mystère de la femme. Elle réprimanda Angel lui demandant d’être un peu plus concentrée. Une enfant de son âge ne peut pas être concentrée. Une mouche qui vole et elle lève la tête. La preuve, à peine je me déplace, elle me suit du regard, comme un chien. Capacité de concentration d’un poisson rouge. Elle lui expliqua par la suite comment procéder pour faire des boules de pâtes ou je ne sais quoi. La conversation ne m’intéressait plus alors je n’écoutais plus. La petite obéissait sagement, faisant ses propres petites boules plus ou moins rondes. Pendant que les deux s’affairaient à préparer leurs gâteaux, je sentis mon téléphone vibrer dans la poche de mon pantalon. Je le récupérais pour voir qui venait de m’envoyer un message. « Tu fais quoi ? » Mais évidemment, j’étais surveillé ici. En relevant la tête, je constatais qu’une fois de plus, la petite blonde avait les yeux sur moi. « T’es bien curieuse toi. Occupe-toi de continuer de faire ce que tu fais. » Elle fit une boule et la posa sur la table parce qu’Olivia avait emmené la première plaque, avant de se retourner de nouveau vers moi. Elle se redressa un peu pour tenter de voir l’écran de mon téléphone. « Tu ne sais pas lire, ça ne sert à rien ce que tu fais blondinette. » « Tu as des jeux sur ton téléphone ? Comme mon Papa ? » Des jeux ? Pas le temps pour ça. « Non. » « T’es nul alors. » D’accord, si tu veux. Je me contentais de lever les yeux au ciel. « Si t’as pas de jeu tu regardes quoi ? » Bordel, elle ne va pas lâcher l’affaire… Je me levais, agacé de cette insistance. « La curiosité est un vilain défaut jeune fille. » Je vais aller voir ailleurs si j’y suis-je le sens.

Déjà debout, je repoussais la chaise pour la ranger sous la table. Olivia lui demanda alors ce qu’elle voulait faire à présent, lui laissant le choix entre continuer à faire ses gâteaux ou aller choisir un DVD. Voyant que je me déplaçais dans la pièce pour la quitter, elle s’empressa de répondre. « DVD ! » A peine quelques secondes plus tard alors que j’arrivais dans le couloir de l’entrée je sentais un poids s’accrocher dans mes jambes… Seigneur tuez-la. En baissant la tête, elle était bien là… « Tu ne peux pas me lâcher un peu ? » Elle me regarda en souriant. « Non ! » Qu’est-ce que je disais ? Les enfants des autres me collent c’est hallucinant et surtout incompréhensible. « Lâche ma jambe. » Elle secoua la tête. « Viens avec moi pour choisir un DVD. Sitoplait amoureux de Tata Livia. » Cette gosse va me rendre dingue. Je levais les yeux au ciel, rangeant mon téléphone dans ma poche. « Bon… Ok. » Est-ce que j’ai le choix ? Elle me lâcha pour se remettre debout et me prit par la main, attendant que je l’y conduise. Elle ne sait pas où c’est ? En même temps, je ne me souviens pas l’avoir déjà vue à la maison. Je l’emmenais donc dans le salon, devant le meuble à côté de la télé. Avec tous les mômes de la famille Penrose, on doit forcément avoir des dessins animés dans le coin. Je m’agenouillais devant le meuble lâchant sa main pour l’ouvrir. Tout en bas, à la portée des plus petits, on avait effectivement des dessins animés. « Vas-y choisis. » Elle s’allongea par terre pour être à meilleure hauteur. « Hum… Pas celui-là… Pas lui… Hum… Lui ! » Elle attrapa l’un des DVD et se releva pour me le montrer comme un trophée. Ok, Raiponce. « Donne je vais te le mettre. » Je refuse qu’elle touche à quoi que ce soit au risque de me l’abîmer. Je prenais la boite et sortit le DVD pour le mettre dans le lecteur. Pendant ce temps, elle allait s’installer dans le canapé. J’allumais également la télé puis je mettais son film en route. « Attends ! On doit attendre Tata Livia. » Ah. Je mettais donc sur pause. Exigeante et chiante. « Tu viens regarder avec nous ? » Oh seigneur non. « Non. » Elle fronça les sourcils. « Sitoplait ! » Ce mot n’existe même pas. « On dit s’il te plait. » « S’il te plait Tonton Owen. » Tonton Owen… Bon… encore une fois, je constate que je n’ai pas le choix. « T’es chiante, tu le sais ça ? » Pour toute réponse elle me sourit, ce qui prouva mes dires. Trainant les pieds, lentement et soupirant j’allais la rejoindre sur le canapé, m’installant à côté d’elle. Elle semblait ravie. Ça en fait au moins une sur les deux.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyDim 14 Juin - 12:25



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Angel s'excusa finalement, mais ça ne rattrapait rien. Pas pour moi, pas en deux secondes. Même si elle avait sans doute dit cela parce qu'elle rêvait elle d'avoir un petit frère ou une petite sœur, comme elle le stipulait, elle avait parlé de l'éventualité d'un nouveau bébé dans mon ventre et ça faisait trop mal pour que je puisse garder la tête froide et la voix totalement sereine. Alors, je m'emportais, me montrant soudainement froide et obnubilé par la cuisine, ce qu'Angel ne sembla pas vraiment remarquer, mais ce qu'Owen ne put que pointer du doigt, m'intimant que je n'étais pas obligée de lui parler de la sorte, arguant que les enfants étaient limités intellectuellement, cause de son incompréhension.

Nous travaillons avec application à la confection des boules de pâtes quand Owen reçu un message, ce qui attira, bien évidemment la petite, mais je restais moi-même concentré sur mon œuvre, m'obligeant à calmer les battements de mon cœur et la douleur dans mon bas ventre. Je n'y arriverais jamais. Même après une décennie, la simple évocation d'une vie dans mon ventre me retournait complètement et me faisait physiquement souffrir. Même avec toute la bonne volonté du monde, il semblait qu'il me serait à jamais impossible d'en parler sans en souffrir. S'ensuivit entre les deux autres une discussion sur les téléphones, les messages reçus et la nullité d'une personne n'ayant pas de jeux sur son portable. Malgré moi, cette dernière réplique m'arracha un sourire alors que je fourrais la première plaque dans le four.

Qu'Owen finisse par se lever pour partir me sembla un bon signal de départ pour mettre tout le monde hors de la cuisine et m'offrir quelques secondes seule à seule avec moi-même pour arrêter de me cacher derrière l'indifférence et la froideur. Je demandais donc à Angel ce qu'elle voulait faire et celle-ci choisi bien évidemment de regarder un DVD. Continuer à faire les gâteaux n'avait plus rien de drôle une fois compris la technique et après autant de temps perché sur la chaise. Angel suivit immédiatement Owen et j'entendis leur petite discussion dans le couloir. Bien, Owen allait rester un peu avec elle le temps que je la rejoigne, je pouvais donc me concentrer sur mon œuvre. Je me mis à respirer difficilement, le plus silencieusement possible, alors que mes yeux s'embuaient à mesure que je m'occupais de faire des petites boules avec la pâte à cookies. Je terminais rapidement – plus rapidement en tout cas qu'avec Angel pour m'aider – et mettait le tout dans le four. Je me permis alors une minute supplémentaire pour souffler, bras en extension sur le plan de travail, tête baisser, à ravaler mes larmes unes à une jusqu'à ne plus en avoir. J'avalais un verre d'eau pour complètement me remettre de mes émotions et passait devant le miroir du couloir pour vérifier qu'aucune trace n'existait sur mon visage avant de rejoindre le duo de choc, un sourire factice, mais si crédible affiché sur mon visage.

J'arrivais dans le salon pour observer une image des plus charmantes. Owen, assis sur le canapé, Angel à côté de lui. La petite avait un immense sourire, à l'inverse de mon mari et se collait petit à petit au brun comme si elle ne s'en rendait même pas compte. Je souris malgré moi devant cette scène. Les enfants et Owen, c'était décidément quelque-chose de très comique. Pourtant, je ne pus m'empêcher d'imaginer cette image quotidienne. L'enfant tout contre lui pour regarder un DVD, la dévotion innocente dans les yeux de la petite fille, le regard d'Owen... Pendant une seconde, je me mis à imaginer à quoi cela pourrait ressembler si le regard froid était remplacé par un regard tendre et emplie d'amour d'un père et mon cœur loupa un battement, tandis que la douleur dans mon ventre se calmait pour laisser place à quelques papillons. Je finis par me dire que j'aurais pu apprécier une telle scène quotidienne... Attendez une seconde... Quoi ?, m'exclamais-je intérieurement, laissant mon sourire s'enfuir. Olivia, arrêtes, ça ne va pas d'imaginer ce genre de choses ?

Ré affichant un sourire de rigueur, je m'approchais du canapé pour signaler ma présence. « Alors, on regarde quoi ? », demandais-je en regardant l'écran sur lequel était mise en pose la construction du château Disney. Puis je vins m'asseoir de l'autre côté d'Angel, laissant délibérément l'enfant entre Owen et moi, repliant une jambe sur le canapé et m'installant inconsciemment de sorte qu'un de mes bras viennent se poser en protection devant mon ventre malmené par l'imagination débordante d'Angel. Ma seule victoire était d'avoir l'air d'avoir fait un geste anodin et de sembler détendue.

« Il me faudra vous quitter dans une dizaine de minutes pour aller sortir les cookies du four », indiquais-je en caressant le bout du nez d'Angel. « Mais ce qui est cool, c'est que du coup, on pourra finir de regarder le film en mangeant les gâteaux ! »


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyVen 19 Juin - 17:45
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Me voilà pris à mon propre jeu. J’aurais pu dès le départ m’éclipser et les laisser toutes les deux à faire leurs gâteaux. J’aurais pu les saluer brièvement avant de monter dans ma chambre pour m’occuper ou carrément repartir pour m’éloigner de cette gosse diabolique. Mais non. Au lieu de ça, j’avais décidé de rester. Pire, je m’étais carrément installé à leur table. Tout ça pour quoi ? Je ne sais pas trop en fait. Je ne me souviens même plus de mon but à la base, lorsque cette idée complètement débile de rester avec elles m’avait traversé l’esprit. A partir de ce moment, j’étais foutu pour le reste de la journée, jusqu’à ce que la gamine parte du moins. Parce que depuis ce moment, elle m’avait mis le grappin dessus et je ne pouvais plus aller nulle part tranquille sans que je ne la retrouve collée à mes basques. Me voilà maintenant assis dans mon canapé devant la télé à regarder un dessin animé pour fille. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

La petite semblait contente en tout cas. Moi, je m’enfonçais juste au fur et à mesure dans le canapé pour pouvoir poser ma tête contre le dossier et mettre mes pieds sur la table. Et en plus de tout ça, on devait attendre Olivia avant de regarder cette horreur du cinéma. C’est quoi déjà ? Réponse ? Non Raiponce. C’est quoi ce nom d’abord ? Qui s’appelle comme ça ? Je suis sûr que ce dessin animé est extrêmement niais, typique pour les petites filles en mal de prince charmant. Je sens que cette heure et demie sera l’une des plus longues de ma vie. Je posais un bras sur l’accoudoir, mon autre main tenait la télécommande. Je pouvais même sentir la petite à côté de moi tellement elle était proche. Bon sang, le canapé est grand, est-ce qu’elle était obligée de me coller ? Elle posa son dos contre le dossier et balançait ses jambes dans le vide en attendant sa chère Tata Livia. Voyant mes pieds sur la table basse, elle tenta de faire la même chose en s’allongeant au maximum sur le canapé. Sa vaine tentative me fit rire. « Désolé Microbe, faut grandir un peu pour pouvoir faire ça. T’es trop petite pour le moment Mini-Pouce. » Elle se redressait pour s’asseoir de nouveau correctement et se contenta de me tirer la langue pour toute réponse.

A peine quelques secondes plus tard, Olivia arriva, demandant quel était le programme télé. La fillette s’empressa de répondre alors que ma femme s’installait à son tour sur le canapé, à côté de la petite. « Raiponce ! » Cette dernière commença à sautiller sur le canapé, tapant dans ses mains, tellement enjouée par le film. Je sentis mon téléphone vibrer de nouveau dans ma poche. Je le récupérais pour regarder qui me harcelait. Toujours la même personne. Angel reporta son attention vers moi, j’étais visiblement trop long pour remettre le film en route maintenant qu’Olivia était là parce qu’elle commença à me grimper dessus pour récupérer la télécommande que je tenais à présent dans ma main la plus éloignée d’elle. « Donne la télécommande Tonton. » Bon sang, mais tuez-la. Et vas-y que je t’écrase le ventre au passage. Je levais la main qui tenait la télécommande en l’air pour ne pas qu’elle puisse me la prendre et je rangeais tant bien que mal mon téléphone dans ma poche avant de la rattraper pour la remettre entre nous deux. « Oh wow, doucement la brute. Tu ne sais pas le faire. » Elle me dévisagea en fronçant les sourcils comme si j’avais dit une connerie. « Si je sais, faut appuyer sur la flèche. » Oui bon, c’est ma maison, c’est moi qui décide.

Alors que je mettais le film en route, Olivia reprit la parole, annonçant qu’elle devrait s’éclipser dans dix minutes pour aller chercher les cookies restants. Elle ajouta qu’ainsi, on aurait de quoi grignoter en regardant le reste du film. Angel était toute contente et se cala contre Olivia pour regarder son dessin animé, passant ses petits bras autour de sa taille. Tant mieux, un peu d’air. Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder dans leur direction cependant, imaginant soudainement Olivia en rôle de maman. La petite étant blonde aussi, ça ne faisait que renforcer cette image. Je les trouvais soudainement adorables toutes les deux, blotties l’une contre l’autre. Elle a l’air d’aimer les enfants et d’avoir la fibre maternelle, alors pourquoi elle n’en a pas ? Avec son mariage raté, elle a dû renoncer à cette idée puisque de ce que j’ai compris, elle n’a pas vraiment de vie amoureuse depuis. Mais les femmes de maintenant élèvent seules leurs enfants. Je veux dire, certaines n’ont pas besoin de père. Peut-être que ça ne l’intéresse pas, mais je la vois pourtant bien dans ce rôle.

Bref, j’arrêtais de la regarder comme ça et je reportais mon attention sur le fameux dessin animé d’Angel. « Mon doudou ! » God, l’entendre crier comme ça soudainement m’avait limite fait sursauter ! Ah oui, le fameux vieux doudou de sa mère. Il est dans la cuisine. Comme une grande et sans demander quoi que ce soit à personne, elle descendit du canapé et se mit à courir vers la cuisine. Peu de temps après, elle revint s’asseoir, son ours dans les bras. Bon sang, les enfants sont débrouillards de plus en plus jeunes de nos jours. C’est hallucinant. « Ah, ton pauvre doudou a raté le début. » Elle resta focalisée sur l’écran, son ours dans les bras pour me répondre. « C’est pas grave, il a déjà vu. » Oh d’accord.

Lorsqu’Olivia dut s’éclipser pour aller sortir ses cookies du four, je sentis la petite se rapprocher de moi et caler sa tête contre mon bras. Je la trouvais toute mignonne avec sa peluche dans les bras et son air calme. Elle me rappelait ma sœur. Ellen venait toujours se mettre contre moi avec ma peluche dans les bras quand on regardait un dessin animé quand on était petits. Je levais alors mon bras et elle vint caler sa tête contre mon torse pour me faire un câlin et je replaçais mon bras autour d’elle. Allez, je suis gentil, mais c’est bien parce qu’elle ressemble à ma sœur et que ça me rend nostalgique. Rien d’autre. Et puis finalement, ce dessin animé n’est pas si mal… Il arrive à me faire décrocher quelques sourires par moment… A croire que je me ramollis avec le temps…


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMar 23 Juin - 21:36



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Raiponce. Nous allions regarder Raiponce. J'aimais ce dessin animé, mais j'ignorais totalement si Owen allait parvenir à le supporter. Son téléphone vibra alors que je m'installais à côté d'une Angel décidément montée sur ressort. Celle-ci décida alors de prendre les choses en main, voyant l'homme plus concentré sur son portable que sur la télécommande et commença à lui grimper dessus pour aller la chercher. Naturellement, d'une éternelle nature défiante, il leva la main, le plus loin possible de la petite, pour l'empêcher de la récupérer. Angel, loin de se laisser abattre, lui monta littéralement dessus en se moquant bien de savoir où elle marchait. Je me mordis la lèvre pour ne pas rire alors qu'elle piétinait son ventre sans aucune honte, ne pouvant m'empêcher de sourire avec le plus grand amusement. Après un nouvel échange de mots dont eux seuls avaient le secret, Owen mit finalement le film en route et je m'obligeais à me concentrer sur l'écran, sans pouvoir m'empêcher de sourire. Est-ce que je le trouvais vraiment adorable dans ses défis avec Angel ? Non. Non, je lui faisais la tête, je me détestais et la vie ces derniers jours étaient un enfer. C'était tout ce que j'avais le droit de penser. Je n'avais aucunement le droit de penser autre chose, surtout pas... Ça !!!!

Je précisais donc mon devoir d'aller chercher les cookies d'ici dix minutes et Angel se remit en position, venant se coller à moi pour regarder le début. Je passais naturellement un bras autour d'elle pour la garder dans mes bras, posant un baiser sur le sommet de son crâne avant de me reconcentrer sur l'écran. Avoir Angel dans les bras avait toujours été à la fois merveilleux et douloureux, comme chaque fois que je tenais un de mes neveux ou nièces dans les bras. Merveilleux parce que c'était une petite vie en construction et donc naturellement magnifique, mais douloureux parce que ça me rappelait toujours douloureusement cette petite vie en construction que je n'avais pas laissé mûrir. Angel avait ceci de particulier en plus qu'elle était née au moment où sa mère était décédée et que Chris l'avait courageusement élevé tout seul. Il avait eu ce courage que moi je n'avais pas eu et Angel me le rappelait douloureusement chaque jour. Heureusement, il me suffisait de poser mon regard sur elle pour me dire que le plus important était que cette petite vie existe et que je puisse avoir un impact positif dans sa vie.

Angel hurla soudainement au nom de son doudou, me faisant sursauter. Elle partie rapidement le chercher, avant de revenir, serrant férocement sa peluche en regardant l'écran, non sans un nouveau dialogue assez comique entre mon patron et elle. Malheureusement pour moi, sonna l'heure d'aller chercher les cookies. Je me levais donc et partie en cuisine sortir les plaques du four. Essayant de ne pas me brûler, je décollais les cookies de la plaque et les empilaient sur une assiette, avant de préparer trois verres de lait. Ça n'était peut-être pas l'idée d'un goûter idéal pour Owen, mais tant pis. C'était l'unique goûter parfait que je connaissais.

Je revins quelques minutes après mon départ, pour trouver Angel tout contre Owen, qui avait passé un bras autour d'elle. Je restais un instant immobile, trouvant l'image réellement adorable, surtout qu'aucun des deux ne m'avait encore remarqué et que je pouvais à loisir gagatiser devant l'image sans qu'Owen ne se sente agressé dans sa virilité et dans sa nature de requin. Je m'obligeais bien vite à les quitter des yeux et à revenir sur le devant de la scène, cependant, consciente que chaque seconde de plus que je passais à le regarder dans un instant d'humanité était une seconde où il redevenait l'homme adorable de la nuit de la St Valentin. Cet homme-là même que je lui avais juré oublier pour mieux le détester.

Venant poser les cookies et les verres sur la table basse, je me réinstallais à côté d'Angel, regardant brièvement l'heure. Chris ne m'avait absolument pas donné d'indication sur le temps qu'il pensait que cela lui prendrait, ni à quelle heure il pensait rentrer et le film continuait son cours à une vitesse invariable. Quand nous aurions mangé les cookies et bu le lait et quand le film serait terminé, il me faudrait donc trouver une autre activité pour la petite, possiblement assez loin d'Owen pour qu'il ait la paix, ce qui semblait être la partie la plus complexe du plan, vu comment elle semblait s'accrocher à lui comme à un précieux objet.

Avant qu'Angel ne fasse une bêtise ou ne bouge trop, je lui tendais un cookie et un verre de lait. « Fait attention, ne renverse rien, d'accord ! » J'attrapais un second de chaque pour les tendre à Owen et prenait ensuite un verre pour moi et un gâteau. Je me recalais au fond du canapé pour terminer de regarder le film, avant de croquer un morceau de mon cookie.


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Owen O'Ceallaigh
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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyJeu 9 Juil - 17:08
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La petite était collante. Une vraie sangsue. A peine Olivia était-elle partie qu’elle se réfugia dans mes bras. Evidemment, je ne suis pas un monstre alors j’avais passé mon bras autour d’elle. Oui, elle était un véritable pot de glue, mais elle était quand même toute mignonne. Si sa mère est morte comme elle l’a dit, elle a peut-être besoin d’affection ? C’est peut-être pour cette raison qu’elle nous colle, moi ou Olivia ? Vu son jeune âge, elle est peut-être même fille unique aussi ? Elle ne doit vivre qu’avec son père du coup ? Ça doit être difficile à supporter. Je n’ai jamais été à sa place, Ellen est rapidement arrivée dans la famille après moi. Alors, je ne suis pas resté enfant unique très longtemps. Quant à mes parents, j’avais les deux avec moi, même s’ils étaient vite débordés par mes nombreux frères et sœurs. Je ne sais pas l’effet que ça fait d’être seul avec l’un de ses parents, mais je ne pense pas que je le supporterais. J’ai toujours été habitué au bruit d’une maison remplie d’enfants. J’ai beau râler quand on doit aller chez les parents d’Olivia mais d’un côté, ça me fait plaisir parce que l’ambiance qu’on y trouve là-bas me rappelle celle de ma maison en Irlande. Enfin, si je rechigne toujours à y aller c’est que je ne veux pas retrouver ça justement. Je n’aime pas repenser à ma famille. Parce que ça me rend faible. Je n’ai pas le droit de montrer mes faiblesses. Pas dans mon travail. Dans le domaine de l’édition, les faibles se font dévorer par les requins. Si je n’ai pas de faiblesse, c’est moi le requin. Je préfère écraser les autres plutôt que de me faire écraser.

Mais bref, là n’était pas le sujet. A moitié affalé dans le canapé à regarder un dessin animé pour fille avec la petite dans mes bras, le spectacle devait être attendrissant. Je perdais absolument toute virilité mais je m’en fichais. Il n’y avait personne à impressionner dans la maison. Olivia pouvait même se moquer autant qu’elle le voulait, ça m’importait peu. Je commence à avoir l’habitude d’être entouré de gosses – même si je l’ai été quasiment toute ma vie quand on y pense. J’ai toujours cette âme de grand frère, d’aîné de la famille. Je ne sais pas si les enfants le sentent mais c’est plus fort qu’eux, que ce soit ses neveux ou ses nièces ou même la petite Angel, ils finissent tous par rester dans mes pattes. Que je sois désagréable ou non. Je ne me l’expliquerais jamais. Preuve en est encore aujourd’hui.

Olivia finit par revenir de la cuisine avec ses cookies. Angel était trop absorbée par son dessin animé pour réagir. Et moi, et bien, je ne bougeais pas non plus, regardant simplement Olivia déposer le tout sur la table. Je secouais un peu la petite pour qu’elle réagisse et elle se redressa enfin quand Olivia lui tendit un cookie et un verre de lait. Ouh là, c’est dangereux ça… Donner un verre rempli à une gosse… ça sent mauvais. D’autant plus qu’elle tenait son verre maladroitement juste au-dessus de mon pantalon alors qu’elle avait son ours sous le bras. Olivia la prévenait d’ailleurs de faire attention mais la petite reporta vite son attention sur la télé en croquant machinalement dans le gâteau. Mon assistante fit de même avec moi en me tendant à mon tour un verre de lait et un cookie, ce qui me fit légèrement rire. « Tu m’as pris pour le père Noël ? » Du lait et des cookies, c’est typiquement ce qu’on laisse à côté du sapin dans la nuit du 24 décembre. J’attrapais quand même ce qu’elle me tendait et Angel jeta un coup d’œil vers moi. « Non le père Noël il est vieux. Et puis il a de la barbe. Toi t’as pas de barbe. Un petit peu quand même mais pas beaucoup. » Ok, et je suppose que je suis gros comme lui hein ? Vu qu’elle n’a pas mentionné ce détail… « Mais je suis gros moi aussi c’est ça ? » Elle avait reporté son attention sur la télé, je parlais à un mur désormais.

Je m’installais de nouveau dans le fond du canapé pour croquer dans un morceau de cookie. Vu qu’on m’avait interdit de manger tout à l’heure, j’ai faim maintenant. Soudain, Angel se mit à rire devant son dessin animé et de ce fait, son verre de lait bascula un peu trop de mon côté. Voyant le drame arriver et sentant du lait sur mon pantalon je me levais brusquement. « Pu-… ! » -tain. Je m’étais retenu de balancer un juron devant la petite mais ce n’était pas passé loin pour qu’il sorte entièrement de ma bouche. Bordel, elle vient de renverser du lait sur un costard de plusieurs milliers de dollars ! J’étais dégouté et je me retenais vraiment de ne pas m’énerver. Dans la précipitation, j’avais même renversé un peu de mon verre par terre en me levant aussi vite. La petite me regardait avec des yeux larmoyants, elle avait surement été surprise que je m’emporte aussi vite. Je soupirais fortement avec de poser mon verre et le gâteau sur la table basse pour quitter la pièce et me diriger vers ma chambre pour me changer.

Angel se tourna alors vers Olivia, les lèvres tremblantes et les larmes au bord des yeux. « Il va revenir Tata ? Il va pas bouder ? » Elle s’inquiétait plus du fait que je ne revienne pas plutôt que de ma potentielle crise de nerfs envers elle. Arrivé dans ma chambre, je claquais la porte derrière moi et j’enlevais mon pantalon que je jetais furieusement sur mon lit. Fait chier. J’allais récupérer un jean dans mon armoire que j’enfilais ensuite. Ça au moins je m’en fous. Bon après tout, ce n’est qu’un pantalon, certes. Il n’y a pas mort d’homme, mais bon. Je vais devoir en racheter un. Une fois changé, j’hésitais à redescendre. C’est l’occasion d’avoir la paix et de me débarrasser de la sangsue qu’Olivia garde. Mais d’un autre côté, avec le regard qu’elle m’a lancé, elle me fait de la peine. Je décidais finalement de redescendre et en arrivant dans le salon, je voyais la tête de la petite qui dépassait du dossier du canapé. Je constate qu’elle me surveillait et qu’elle attendait que je redescende… Une sangsue, vraiment. J’avançais jusqu’au canapé et je restais debout devant, mais sur mes hanches et le regard posé sur la petite blonde. Elle m’avait suivi du regard et s’était rassise correctement. « Pardon… » Je soupirais légèrement en levant les yeux au ciel. Je suis faible, vraiment. Je me réinstallais à ma place. « Ce n’est pas grave. » Aussitôt, elle se levait et me sauta au cou, m’encerclant dans ses petits bras. Instinctivement, je posais mes mains dans son dos. Elle finit par me lâcher pour se rasseoir entre Olivia et moi et elle attrapa chacune de nos mains pour les tenir dans les siennes. Cette image me donnait l’impression qu’on formait une famille… Et je ne pouvais pas m’empêcher de regarder Olivia en pensant à ça.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMar 14 Juil - 20:37



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J'aimais vivre dangereusement... Enfin d'après June. Parce que oui, j'étais une tata complètement gaga, un peu folle sur les bords, inconsciente des dangers de placer – par exemple – un verre plein dans les mains d'une enfant assise sur un canapé. Owen aussi regarda l'action avec une légère point d'inquiétude, avant de se concentrer sur ce que je lui donnais, me demandant si je le prenais pour le père Noël. Oh ça va, rabat-joie, j'vais pas non plus t'amener une bière et des chips pour regarder un dessin animé... Angel, elle, argua le fait que le père Noël était vieux et barbu. Bon d'accord, Owen n'était pas indemne de barbe, mais il n'avait pas la longue barbe du père Noël, donc on pouvait comprendre ce point de détail. Ah, non, finalement, elle lui avoua qu'il avait un petit peu de barbe, certes, mais pas assez. Owen, lui, s'étonna plutôt qu'elle n'ait pas souligné qu'il ne faisait pas le poids du père Noël, me faisant rire, alors que je passais un bras au-dessus d'Angel pour caresser la joue de mon cher petit mari, plutôt vexé qu'elle n'ait pas souligné sa ligne parfaite.

Et puis le drame arriva soudainement. Le verre d'Angel bascula dangereusement sur le côté et son contenue se déversa sur le pantalon d'Owen qui manqua de lâcher un juron, mais se stoppa au dernier moment. En une fraction de seconde, Owen avait tout posé et quitté la salle, furieux, alors que j'attrapais le verre d'Angel pour le reposer sur la table. « Et bah petite canaille ! Tu chavires ? », demandais-je, ayant bien du mal à retenir mon rire. Ce n'était qu'un pantalon bon sang. Hors de prix, bien évidemment, mais il devait le savoir depuis le temps, dans cette famille, mieux valait ne pas porter de vêtements trop chers au quotidien. Et mieux valait se changer dès rentré du travail. Bon, Angel n'était pas vraiment, à proprement parlé, de la famille, mais qu'importe, c'était tout comme.

La blondinette se tourna alors vers moi, me demandant s'il allait revenir et pas bouder et je lui offris un doux sourire en lui ébouriffant les cheveux. « Ne t'en fais pas mon cœur. Il a juste été surpris. Et puis s'il te boude, je m'occuperais de son cas et je lui donnerais des raisons de bouder encore plus. » Je serrais ensuite la petite dans mes bras pour la rassurer, posant un baiser sur le sommet de son crâne tout en me débrouillant pour reporter son attention sur la télévision. Peine perdue. Elle avait trop peur qu'Owen ne redescende pas et se posta vite de sorte de pouvoir le voir revenir. Tant pis, moi je continuais de regarder le film.

Comme je le lui avais dis, il revint et vint se rasseoir à sa place. Angel s'excusa alors et dès qu'il lui avoua qu'il passait l'éponge, elle lui sauta au cou, toute contente. Je ne pus que sourire, une fois de plus, devant le beau tableau. Puis vint la chanson sur le lac dans le film et je me concentrais à nouveau dessus, alors qu'Angel venait se rasseoir, prenant ma main et gardant celle d'Owen dans les mains au passage. J'adorais ce passage du film, cette chanson, mais surtout, l'image que j'avais sur mon côté faisait mal. Owen, censé être mon mari, la petite entre nous, nous tenant la main comme je le faisais avec mes parents quand nous regardions la télé, quand j'avais son âge... La vraie image de la parfaite petite famille... La vraie image de cette famille que j'avais rêvée et perdue, il y a dix ans, de la plus douloureuse des manières. Alors je m'obligeais à rester concentré sur toute la fin du film, sur le kidnapping de Raiponce, sur la libération de Flynn et la confrontation avec la vilaine sorcière dans la tour de Raiponce. Le baiser du grand amour, les pleurs magiques...

Quelque-part avant le catapultage, mon portable vibra dans ma poche et je supposais qu'il s'agissait de Chris pour me dire qu'il rentrait. Son affaire avait pris moins de temps que prévu, finalement. Bien. Ça n'était jamais drôle de laisser son enfant au dernier moment, sans l'avoir prévu, alors qu'on pensait passer du temps avec elle... du moins j'imaginais.

Le générique de fin arriva et la fin de l'attention d'Angel avec, probablement. Je regardais donc brièvement mon portable pour voir qu'effectivement, Chris m'avait envoyé un message pour dire qu'il était en route. Je souris en regardant la petite. « Devine qui arrive d'ici peu ? », jouais-je en regardant Angel comprendre lentement que je parlais de son père. Et dans un timing parfait, la sonnerie de la porte d'entrée retentit. « Tu as le droit d'ouvrir, mais interdiction de passer la porte, c'est papa qui rentre, okay princesse ? » Je n'eus même pas le temps de me lever que la fusée avait déjà filé. Rien de bien étonnant.

« Tu as fait vite cow boy », m'exclamais-je en allant enlacé Chris dès qu'il apparut dans mon champ de vision, toute sourire, heureuse de retrouver mon meilleur ami. « J'ai appris à faire des cookies à Angel. Pas sûre qu'elle se souvienne beaucoup de la recette, mais ils sont bons. Tu en veux un ? » Me tournant vers la table basse, mon regard tomba sur Owen, bien moins souriant qu'il y a encore une minute. Oh, me souvins-je de sa présence. « Hum... Chris, vient que je te présente, je crois que vous ne vous êtes encore jamais rencontrés », dis-je en le tirant par le bras, le conduisant vers l'irlandais me servant de mari. « Chris, voici Owen. Owen, je te présente Chris, c'est une de mes excellents amis et le merveilleux papa de la petite terreur », ajoutais-je en pointant Angel.


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMer 15 Juil - 17:46


❝Baby-sitting improvisé❞
Olivia & Angel & Owen & Chris
Je n’aimais pas laisser ma petite puce à quelqu’un au dernier moment. Déjà parce qu’Angel n’avait pas le temps de se faire à l’idée, mais surtout parce que je n’aimais pas déranger les gens à la dernière minute. Livia est peut-être ma meilleure amie, garder une enfant n’était peut-être pas dans ses plans pour passer son après-midi. Peut-être qu’elle avait décidé d’aller quelque part et que je chamboulais tout son emploi du temps ? Visiblement, il semblerait que non parce qu’elle avait accepté de garder ma fille avec grand plaisir. Cette urgence m’était tombé dessus si vite que j’avais limite paniqué et Olivia était la première personne à qui j’ai pensé pour me sauver la mise. Je savais que ma sœur n’était pas disponible puisqu’elle travaillait et que mes parents étaient partis en vacances. Du coup, dans l’urgence, je n’avais pas hésité très longtemps à la contacter. Et puis, je savais que mon petit ange serait entre de bonnes mains avec elle. Même si elle n’a pas d’enfant, elle a l’habitude de s’en occuper alors je n’avais pas de quoi m’inquiéter. Même si au fond de moi, j’avais toujours cette petite appréhension qu’il arrive quelque chose à ma fille en mon absence.

Je l’avais donc laissée chez Olivia, espérant également que ça n’allait pas déranger son mari et je m’étais rendu au tribunal où je devais m’occuper d’une affaire. Je pensais vraiment que ça allait me prendre un temps fou, alors je n’avais pas pu donner à Livia une heure de retour mais j’espérais quand même que je n’allais pas en avoir pour trop longtemps. J’étais arrivé nerveux au tribunal, mais je devais faire bonne figure devant mon client alors j’avais réussi à me reprendre en main. Tout se passait bien. Le procès se déroulait sans aucun problème jusqu’à ce qu’il y ait un incident. Une panne de courant plus exactement. En pleine journée, ce n’est pas trop grave me direz-vous, mais quand on doit utiliser du matériel informatique pour amener des preuves, c’est un peu plus compliqué. On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé, un technicien a tenté de réparer la panne mais il n’y est pas parvenu. Du coup, le juge a décidé d’ajourner le procès. Je dois y retourner demain si tout est en ordre. Je n’aurais pas de problème pour faire garder Angel, sa nounou sera dispo cette fois.

Etant libéré plus tôt que prévu, j’avais envoyé un message à Livia pour la prévenir de mon arrivée. Le tribunal n’était pas très loin de sa maison, mon retour fut assez rapide et le trajet passa très vite. J’avais hâte de retrouver mon petit ange, moi qui devais passer la journée avec elle à la base. Arrivé devant sa jolie maison, je me garais dans l’allée et descendis de voiture pour aller sonner à la porte. A peine quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit et ce ne fut pas Livia qui était derrière mais Angel. Je l’accueillais alors avec un grand sourire avant de la prendre dans mes bras. « Ben alors, ça y est à peine quelques heures chez Tata Livia et tu te sens déjà chez toi, c’est toi qui ouvre la porte ? » Ma petite puce se mit à rire avant de passer ses bras autour de mon cou. « C’est Tata qui m’a dit d’ouvrir. » Je m’en doutais bien. Olivia ne l’aurait pas laissée ouvrir à des inconnus. Ma meilleure amie apparut d'ailleurs très vite dans mon champ de vision, un sourire rayonnant sur le visage et venant me prendre dans ses bras en s’exclamant que j’avais fait vite au final. Tenant ma fille d’un bras, j’enlaçais mon amie de l’autre pour la saluer à mon tour. « Petit incident technique, panne de courant, du coup le procès a été repoussé à demain. » Au moins, je rentre plus tôt, il faut toujours voir le positif.

Olivia me raconta ensuite leurs activités de l’après-midi. Elles avaient préparé des cookies. Elle n’était pas sûre qu’Angel ait retenu la recette – moi non plus – mais elle m’en proposa. « Comment refuser des gâteaux préparés par ma petite puce ? » Je déposais un bisou sur le front de ma fille avant de la reposer par terre. « Je vais t’en chercher Papa ! » Aussitôt, elle se mit à courir je ne sais où. Mais avant qu’elle ne revienne Livia me proposa de me présenter quelqu’un. Oh, son mari ? Je n’eus pas trop le temps de réagir qu’elle m’attirait déjà dans son salon où un homme était assis dans le canapé, me dévisageant des pieds à la tête. Elle nous présenta alors. Owen. Son mari donc, c’est bien ça ? Qui d’autre ? En même temps, je sentis Angel qui tirait sur mon pantalon pour attirer mon attention. « Papa, tiens. » En penchant la tête vers elle, je la vis me tendre un cookie. Elle est trop chou. « Merci ma puce. » Je gardais le cookie dans mes mains alors que je regardais le brun. Seigneur, je me sentais tellement mal à l’aise. J’avais malencontreusement couché avec sa femme quelques mois plus tôt alors qu’ils étaient mariés… Le voir en face de moi avait quelque chose de perturbant. Et je n’en menais pas large. Je me sentais tellement coupable. Heureusement qu’avec mon métier j’avais appris à contrôler mes émotions parce que ma culpabilité se serait vue à des kilomètres à la ronde. Je tendis tout de même la main vers lui en souriant, question de politesse. « Euh, enchanté Owen. Je suis content de vous rencontrer. » Même si j’aurais préféré que les circonstances passées soient différentes.


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Owen O'Ceallaigh
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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyVen 24 Juil - 17:26
Baby-sitting improvisé

La fin du film se déroula sans aucun autre incident majeur. La petite était calme, entre nous, nous tenant la main comme si nous étions une famille. Une famille aimante… Moi, la petite et Olivia, vu de l’extérieur on devait ressembler à la petite famille parfaite… C’était bizarre. Je ne me voyais pas devenir père, j’estimais ne pas avoir le caractère pour ça. Je n’aimais pas les enfants des autres, même si eux semblaient m’adorer. Je n’avais pas cette fibre paternelle. Je ne ressentais pas l’envie ni le courage d’élever un enfant. Vu mon caractère, si j’avais une fille, je deviendrais dingue à chaque fois que je verrais un garçon l’approcher ou lui tourner autour. Et ce, à n’importe quel âge. J’avais déjà du mal à le supporter avec mes sœurs, alors avec ma propre fille ? Non. Inutile de me projeter aussi loin, je ne serais jamais père. Je n’ai pas une vie sentimentale suffisamment stable pour ça. Je ne suis absolument pas comme mes parents, à mon âge, ils avaient déjà plusieurs enfants et étaient mariés depuis des années. Moi, je suis marié uniquement sur le papier, pour le reste… C’est bien plus compliqué que ça. Notre mariage ressemble plus à un contrat à honorer qu’à une véritable union de deux personnes souhaitant passer le reste de leur vie ensemble. Alors de là à avoir mes propres enfants… ça ne risque pas.

Le film étant fini, le générique de fin s’afficha sur l’écran. Enfin ! La torture est terminée, je vais pouvoir aller vaquer à mes occupations et ne plus avoir cette gosse dans les pattes. Bon, je dois reconnaitre que ce dessin animé n’était pas si nul que ça, mais il est hors de question que je l’avoue à haute voix. Certainement pas. Entre temps, Olivia avait sorti son téléphone de sa poche en souriant. Pourquoi est-ce qu’elle sourit ? Qui lui a écrit ? Je n’eus pas le temps de me poser plus de questions qu’elle s’adressa à la petite blonde pour lui faire deviner qui allait arriver d’ici peu. Oh… Le père ? Il vient chercher sa gosse ? Tant mieux. Bon débarras. Et comme s’il savait qu’on parlait de lui, on sonna à la porte. Alors ça, c’est de la rapidité. Je tournais la tête vers la porte d’entrée alors qu’Olivia donnait l’autorisation à la petite d’aller ouvrir. Elle ne se fit pas prier et à peine deux secondes plus tard, elle avait déjà la main sur la poignée de la porte d’entrée. La rapidité c’est de famille chez eux.

En ouvrant la porte, un homme immense se tenait derrière. Bon sang, ce mec mesure deux mètres ou quoi ? Il avait un look typique de surfeur avec les cheveux mi-longs, sauf qu’il portait un costume. Quoi, encore un avocat ou quelque chose du genre ? Est-ce qu’Olivia connait tous les avocats de Los Angeles ? Il a un boulot à forte responsabilité, ça ne fait aucun doute, vu son attitude et sa façon de se tenir. Je ne pouvais m’empêcher de le regarder de haut en bas alors qu’il saluait sa fille et s’étonnait de la voir derrière la porte. Il prit sa fille dans ses bras et son attitude de papa parfait m’agaçait déjà. Mais ce qui m’horripila au plus haut point fut la réaction d’Olivia. De MA femme. Elle s’approcha de lui pour le prendre dans ses bras… Cette vision m’énerva littéralement, ma mâchoire se serra et mes lèvres se pincèrent. Je crois même que je les fusillais du regard, tous les deux. Pourquoi est-ce que cela m’insupportait à ce point ? Pourquoi est-ce que je ne supportais pas de la voir dans les bras de cet homme, grand, fort et compagnie ? Le pire de tout, c’est qu’il avait l’air sympathique en plus. Enfoiré… S’en suivit une rapide discussion entre les deux où Olivia lui expliqua ce qu’elle avait fait avec sa fille le temps de son absence.

Lorsqu’elle l’amena dans le salon pour lui proposer des cookies, je tentais de reprendre un air un peu plus détaché, mais c’était peine perdue. Je ne connaissais pas cet homme personnellement, pourtant je le détestais déjà. Elle eut alors la brillante idée de nous présenter. Chris donc, excellent ami et merveilleux papa. Les qualificatifs positifs pleuvaient pour le présenter, mais de mon côté rien, le néant. Juste Owen. Rien de plus. Ok, je retiens. Je ne suis donc rien. Je vois qu’il n’est même pas nécessaire de préciser qui je suis. Je me levais du canapé pour venir me poster devant lui alors que la petite blonde attirait son attention pour lui donner l’un de ses merveilleux cookies. Il remercia sa fille et tendit une main vers moi, affirmant être enchanté de me rencontrer. Et bien ce n’est pas réciproque. Je jetais d’abord un œil à sa main avant de la saisir pour la lui serrer quand même. « Enchanté merveilleux papa et excellent ami de ma femme. » Je ne décrochais pas un sourire. On ne pouvait déceler aucune parcelle de joie sur mon visage et je lançais un regard appuyé et mécontent à l’égard de ma femme qui n’avait même pas eu la délicatesse de me présenter comme étant son mari. Je finis par lâcher sa main après l’avoir serrée un peu plus fort que nécessaire. Moi qui voulais vite prendre la fuite une fois le dessin animé terminé, il est maintenant hors de question que j’aille où que ce soit et que je les laisse seuls tous les deux. « Quoi que, excellent ami ça reste à voir, je n’ai jamais entendu parler de vous. » C’était plus fort que moi, je me sentais obligé de me montrer désagréable…


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Baby-sitting improvisé | Olivia EmptyMer 29 Juil - 1:01



BABY-SITTING IMPROVISÉ.

Humpty Dumpty / Sat on a wall / Humpty Dumpty / Had a great fall. / All the king's horses / And all the king's men / Couldn't put Humpty / Together again !


Chris me rendit mon étreinte en m'expliquant qu'un problème de courant avait obligé à ajourner le procès. Je lui souris. C'était bête, mais c'était finalement bien pour lui aussi qui rentrait tôt après avoir été contraint de partir travailler au dernier moment. « Ça, ça doit bien arranger l'accusation », soufflais-je, ayant mille et une fois entendu mon père – et mes frères maintenant – râler sur le fait qu'un procès repoussé était toujours un avantage pour l'accusation, qui avait alors le temps de mieux préparer sa défense face à eux. « Mais pour une fois, ça arrange aussi la défense, c'est plutôt cool. » Il était rare qu'un avocat de la famille, ou un ami, soit heureux d'un ajournement de procès. C'était heureux que cela puisse permettre à Chris de passer plus de temps avec sa fille qu'il ne l'avait cru de prime abord en partant au tribunal.

Angel annonça qu'elle allait chercher un gâteau dès que son père assura ne pouvoir refuser un plat préparé par sa petite puce et je poussais Chris vers le salon pour lui présenter dignement Owen. Angel donna un gâteau à son père au passage et celui-ci salua ensuite mon mari, assurant qu'il était ravi de le rencontrer, même si je connaissais bien trop Chris pour ne pas voir qu'il n'était pas tout à fait à l'aise dans cette rencontre. Le regard d'Owen suffirait à faire croire à celui-ci que c'était cela qui déstabilisait l'avocat, même si moi je savais que c'était bien plus profond que ça. J'avais commis l'erreur de ne pas lui parler de mon mariage et sur un coup de tête, parce que nous avions besoin de réconfort, l'un comme l'autre, nous avions couché ensemble. A mon réveil, j'avais réalisé l'erreur que j'avais commise et j'avais bien été contrainte de dire à mon meilleur ami qu'il ne devait en parler à personne, parce que je n'étais pas libre. J'avais évité de lui révéler la vérité sur la relation entre mon mari et moi. Il était avocat. Il avait beau être mon meilleur ami, il était un fervent défenseur de la loi. Il n'aurait jamais accepté de taire sans broncher le fait que j'avais contracté un mariage blanc avec mon patron. Non. J'avais préféré me faire passer pour une infidèle... Ce qui n'était pas bien plus intelligent. Je ne comprenais juste pas comment Chris pouvait faire ainsi silence de tout ça, sans jamais rien me reprocher. Il agissait plutôt, depuis, comme s'il était fautif de tout, alors qu'il ne savait rien jusqu'à ce que je lui demande de taire notre petite partie de jambe en l'air. J'avais parfois l'impression de ne pas être digne d'avoir un tel ami.

Owen lui serra finalement la main, après un moment à la regarder sans sourciller, ne résistant pas à le saluer en appuyant bien sûr les compliments que j'avais faits pour décrire mon meilleur ami. Il était bougon et à peine respectueux. Juste comme il le faisait toujours quand il n'appréciait pas quelqu'un, mais se montrait poli pour la forme, parce qu'il le fallait et je me rapprochais de lui pour pouvoir le calmer s'il se mettait à dépasser les bornes. De la politesse feinte à la méchanceté gratuite, il n'y avait qu'un pas chez Owen O'Ceallaigh. Il ajouta d'ailleurs qu'il doutait du « meilleur ami » puisqu'il n'avait jamais entendu parler de lui. Je levais les yeux au ciel. Il n'avait clairement pas apprécié les compliments que j'avais fait sur Chris, alors qu'un simple prénom m'avait suffi à le présenter à l'homme qui me connaissait depuis des années. Je passais mes bras autour de la taille d'Owen et posait un baiser sur sa mâchoire en riant presque. « Owen, mon cher et tendre mari qui a un gros défaut majeur, celui d'être extrêmement jaloux et possessif », ajoutais-je, plus pour lui que pour Chris. « Mais qui est aussi l'homme qui m'aime comme personne et que j'aime plus que tout au monde. Qui est brillant et romantique, même s'il cache bien son jeu et qui sait être à l'écoute et comprendre quand j'ai besoin qu'il soit juste là à me tenir, sans rien dire », ajoutais-je, cette dernière phrase tout à fait sincère et véridique. « Je pourrais continuer des heures et des heures à te complimenter mon amour, mais Chris n'a pas besoin de ça pour savoir qui tu es et combien tu comptes pour moi », terminais-je, jouant le jeu à la perfection de la petite femme totalement sous le charme. Un jeu difficile ces derniers temps, mais que je devais assurer quand même... tout comme lui. « Et je ne tiens pas à le mettre mal à l'aise en nous affichant devant lui, autant que j'évite de te parler de mes amis pour que tu ne sois pas un vieil ours mal léché comme maintenant » Pour parfaire le tout, je posais brièvement un baiser sur sa bouche, avant de me dresser sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. « Arrêtes ça », soufflais-je avec agacement, de manière à ce que lui seul l'entende. « Ni lui, ni personne ne sera une menace à ton putain de visa. Je tiendrais mon rôle jusqu'au bout, peu importe combien tu es un emmerdeur notoire. »

Je me détachais ensuite de lui, collant sur mon visage ce sourire de pure bonheur que je ne savais que trop bien présenter à quiconque le voulait ou le devais. Je me tournais ensuite vers Chris. « Excuse-le. Monsieur a passé une mauvaise journée, alors il est de mauvaise humeur. Il reste toujours un peu le Owen que j'ai connu quand j'ai commencé à travailler avec lui », ajoutais-je en roulant ostensiblement des yeux. Chris connaissait ma famille depuis des années. Il avait, inévitablement, entendu parler de « l'insupportable patron d'Olivia ». Avec ma famille, cet Owen là avait presque été oublié, mais je devais parfois, encore, joué sur ce tableau pour expliquer certaines sautes d'humeur. Prétendre qu'il cachait des choses derrière son caractère d'acariâtre, des choses dont nous ne voulions pas parler. Je détestais jouer sur ce tableau que je découvrais comme de plus en plus véridique, mais quand il se comportait de la sorte, j'y étais bien obligée, prétendant être aveuglément amoureuse de l'autre homme. Le Owen adorable et charmant. Je détestais qu'il montre l'insupportable dès la première rencontre, comme il le faisait chaque fois qu'un garçon qui n'était pas de la famille me parlait plus de cinq minutes.

Je n'avais pas la tête, pas l'envie de jouer à ça. Je voulais juste que ça soit facile. Jouer mon rôle, être cette femme amoureuse d'un homme amoureux, dire bonjour, parler, dire au revoir et retourner à la vraie relation que nous avions. J'en avais marre de devoir réfléchir, expliquer ces excès et ses humeurs, prétendre que malgré tout, il était un homme bon, sensible et dont je pourrais tomber amoureuse. J'en avais assez de flirter avec cette frontière de réalité qui faisait peur et mal. Je voulais une comédie facile et parfaite, un conte de fée moderne auquel je ne pouvais pas croire. Je ne voulais plus mélanger ma vie réelle à mon mensonge éhonté. Je ne voulais plus pouvoir imaginer être Olivia O'Ceallaigh.

« Qu'importe. J'espère surtout que le petit Ange qui est là s'est bien amusé et n'a pas regretté de passer la journée avec moi », évoquais-je plutôt avec un sourire, avant de me tourner vers Angel. « Je serais très heureuse de passer à nouveau une journée avec toi quand papa travaillera. Si tu le veux, bien sûr, princesse. »


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