Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 :: The City of Los Angeles ... :: Downtown L.A. :: VA Los Angeles Care Center
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Ellen C. O'Ceallaigh
Ellen C. O'Ceallaigh
Messages : 414
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Olivia Wilde
Crédit : bombshell / tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Pu4b
Emploi : Médecin à l'hôpital
love out loud : Libre comme l'air ~

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyJeu 14 Mai - 15:51
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Assise sur une chaise près du lit dans cette chambre d’hôpital, l’atmosphère me paraissait tellement froide, glaciale. J’en avais des frissons. Jamais je n’avais imaginé me retrouver ici un jour, à la place de la famille du patient. Jamais je n’avais souhaité que ça n’arrive. Et pourtant, me voilà ici, frissonnant, le cœur lourd, l’envie de pleurer à chaque seconde. Plus je le regardais, inconscient, plus il était difficile de ne pas craquer, encore. Mes coudes étaient appuyés sur le matelas alors que ma main serrait la sienne, priant de tout mon cœur pour qu’il se réveille vite. J’avais l’habitude de côtoyer des familles tristes, des gens plein d’espoir, anéantis par ce qu’il était arrivé à l’un de leur proche. Mais jamais je n’ai voulu être à leur place, jamais. Je savais que je ne le supporterais pas. Cependant, le destin en a décidé autrement aujourd’hui. La journée commençait pourtant comme toutes les autres…

En arrivant ce matin à l’hôpital pour une nouvelle journée de boulot, j’étais en pleine forme. J’avais bien dormi, j’étais prête à affronter cette journée. Surtout qu’aujourd’hui, j’étais affectée aux urgences par manque de personnel. Alors j’avais intérêt à être en forme, parce que c’est toujours la course. Tout se passait plus ou moins bien, sans complication majeure, les patients étaient rapidement pris en charge malgré notre faible effectif jusqu’à ce qu’on nous amène un homme victime d’un accident de la route. De moto plus précisément. Etant libre, je m’étais précipitée vers les secours qui amenaient le blessé sur un brancard. Pendant qu’ils listaient ce qu’il avait, j’eus un étrange pressentiment en l’observant. Je connais ce blouson… Je connais ce casque… Ma gorge se serra soudainement et le couperet tomba lorsqu’ils annoncèrent son identité. Owen O’Ceallaigh. Je plaçais une main devant ma bouche réalisant avec horreur que l’homme accidenté n’était autre que mon frère. Je fondis en larmes presque aussitôt et je perdis tous mes moyens. Tous mes réflexes professionnels s’étaient envolés tant j’étais affectée. Je tremblais comme une feuille, j’étais en panique, je pleurais toutes les larmes de mon corps, je hurlais son nom…

Comprenant qu’on était liés, et faisant rapidement le rapprochement entre nos deux noms, mes collègues m’avaient évacuée du service des urgences pour que j’aille me calmer ailleurs et pour que d’autres le prennent en charge. Je n’étais absolument plus apte à exercer mon travail. Pourtant, je voulais le voir, je ne voulais pas le voir mourir sous mes yeux sans n’avoir rien fait pour le sauver. Cependant, mon collègue me fit bien comprendre que dans mon état actuel, j’allais plus empirer son état qu’autre chose. N’étant plus en état de m’occuper de qui que ce soit, mon boss m’avait congédiée pour la journée et je dus sortir de la salle pour attendre avec les autres familles. Une horreur. Je ne savais pas ce qu’il se passait, je me sentais tellement impuissante. Je profitais d’ailleurs de ce moment pour appeler Olivia et l’informer de ce qu’il venait de se passer. Je ne tenais pas en place dans la salle d’attente, faisant les cent pas. Au bout de quelques sonneries, je tombais sur sa messagerie et je lui laissais un message, la voix tremblante, les larmes coulant encore en abondance sur mes joues, mon état de panique et de détresse profonde devait bien se sentir au téléphone. Je lui laissais un message vocal, lui annonçant qu’Owen avait eu un accident de moto, qu’il était arrivé aux urgences et qu’il était pris en charge. Je lui ai décrit également rapidement ce que les secours avaient dit à propos de son état, mais à ce moment-là ma voix partit en vrille et ce que je disais était tout simplement incompréhensible.

A présent, me voilà, les larmes aux bords des yeux à veiller sur lui, attendant qu’il se réveille, serrant sa main droite dans la mienne et posant mon autre main sur son avant-bras. Mes collègues m’avaient expliqué son état et on leur avait raconté comment ça s’était passé. Owen était à un carrefour lorsqu’il passa au vert. Cependant, un chauffard avait grillé le feu sur sa gauche et l’avait percuté. Son bras gauche avait subi le plus de dommage, il avait roulé sur le capot de la voiture avant de tomber au sol. Si je retrouve ce mec… Au final, son bras gauche est cassé et plâtré, il a eu une commotion cérébrale au moment du choc, une petite entorse à la cheville et quelques plaies sur les jambes. Ils ont dû l’endormir pour y retirer les gravillons et autres saletés de la route. Sa moto, on n’en parle même pas parce qu’elle est foutue. Engin de malheur. Ses jours ne sont pas en danger, mais j’attends qu’il se réveille et qu’Olivia arrive.


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyJeu 14 Mai - 17:46



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Répondre au téléphone avec un enfant sur le dos essayant de s'accrocher pendant que vous tourniez comme une toupie n'était pas chose aisée. De plus, je me doutais que le téléphone sonnant devait être un rappel à l'ordre de la part d'Owen qu'il était l'heure de travailler et non de passer du temps en famille. Depuis des semaines... Depuis le 15 février, en fait, nous ne nous parlions plus que pour ça. Travailler et jouer le parfait petit couple devant ma famille. Le reste du temps, nous ne nous adressions même pas la parole. Même lorsqu'on mangeait ensemble, on ne parlait plus. Pas même pour demander le sel. Non, on se levait et on allait chercher ce dont on avait besoin. Comme si nous vivions seuls. Seuls, mais dans la même maison. C'était horrible à vivre, mais c'était pour le mieux. Ma colère et ma haine envers lui était revenue peu à peu et les battements de mon cœur n'étaient plus aussi erratiques en sa présence qu'ils avaient pus l'être. C'était injuste pour lui, j'en étais consciente, mais il le fallait. Comme je le lui avais dit, la dernière chose que je lui avais dites, je ne pouvais pas l'aimer. Je ne devais pas le laisser me faire l'aimer.

Quand mon téléphone cessa de sonner, je reposais doucement l'enfant au sol en riant. « Okay, okay, tu as gagné. Tu me laisses une minute ? » J'étais en colère et en froid avec lui, mais j'étais toujours son assistante avant tout et je devais rester pro, même si je lui montrais bien qu'il n'avait plus tout pouvoir sur moi. Seulement voilà, quand je pris mon téléphone pour voir le message qu'il m'avait laissé, c'est le numéro d'Ellen qui apparut dans les appels en absence. La sœur d'Owen m'avait donné son numéro la seconde fois où nous nous étions vu, exigeant que je lui donne le mien, m'assurant qu'en tant que « belles-sœurs » il était hors de question que nous n'ayons aucun moyen de nous contacter. Je n'avais pas eu le cœur à lui rappeler que notre lien de parenté était on ne peut plus fictif et que je m'en fichais d'être une bonne belle-sœur. Je n'avais pas eu le cœur à calmer ses ardeurs. Et puis, comme le disait si bien Owen, ils étaient tous affreusement déterminés dans la famille et si Ellen avait décidé d'avoir mon numéro, elle n'aurait lâché le morceau pour rien au monde.

Soupirant, je composais le numéro de ma messagerie pour écouter ce qu'elle avait à me dire. Mon visage due parfaitement traduire mon état d'esprit, car ma mère et ma sœur cessèrent de discuter pour me regarder, d'abord perplexe, puis de plus en plus inquiète. Quand je sentis une larme couler sur ma joue, je compris que ça n'était pas seulement mon visage qui s'était décomposé, mais tout mon corps qui avait suivi. « Livia ? Chérie ? », appela ma mère, alors que je laissais retomber mon bras le long de mon corps, pressant le bouton pour raccrocher. « Maman... » Merde, pourquoi ma voix tremblait autant ? Pourquoi les pleurs s'y entendaient si fortement ? « Je dois... Je dois y aller », dis-je soudain en me pressant à l'intérieur de la maison, attrapant ma veste et mon sac pour me précipiter vers mes clés. Dieu, où les ai-je foutus encore ? « Chérie, qu'est-ce qui se passe ? », demanda ma mère, vraiment inquiète, tandis que ma sœur m'interpellait. « Je.. Il... Il faut que j'y aille... Owen est... Owen a eu un accident, il est à l'hôpital, il... Il est à l'hôpital et sa sœur elle... J'ai pas compris tout ce qu'elle m'a dit je... Je dois y aller, il faut que j'y aille, je... » Je parlais précipitamment, cherchant frénétiquement mes clés de voiture, alors que ma mère et ma sœur se décomposaient. Elles voulurent m'accompagner, mais je leur dis de rester à la maison, que ça allait aller, que je devais juste aller voir comment allait mon mari. « Mon mari... » Les mots étaient sortis si vite, si intenses, si naturellement. Je n'avais même pas eu à réfléchir, à y penser. J'avais juste eu besoin de dire les mots et de leur faire comprendre que je ne voulais pas un public familial alors que j'allais découvrir dans quel état se trouvait l'homme que j'aimais et qui avait eu un accident. Attend... Que j'aime ??? Non. Non, l'homme qu'elles pensent que j'aime...

Il me fallut toute la concentration du monde pour conduire prudemment et respecter les limitations de vitesse et je ne fus jamais aussi insultante que sur le parking de l'hôpital, le temps de trouver une place disponible. Je courus littéralement jusqu'au service des urgences, le cœur battant, les yeux rougis par les larmes. « S'il vous plaît... Excusez-moi je... Je suis Olivia O'Ceallaigh. Mon mari a eu un accident de moto », dis-je à la personne à l'accueil, me débattant avec mon sac et mon manteau pour les redresser après les avoir pris en boule dans la voiture pour aller le plus vite possible. La femme me demanda une seconde et commença à chercher sur son ordinateur. Après un temps interminable, elle me donna enfin la direction, s'excusant de ne pas pouvoir m'en dire plus sur son état. Je la remerciais rapidement et me précipitait vers la chambre qu'elle m'avait donnée. Malgré moi, je me figeais sur le seuil, dès que je l’aperçu dans son lit. Il avait les couvertures remontées jusque sous les bras et sur le torse, des fils partout sur les bras qui conduisaient à des seringues sur des machines ou à des poches de perfusions. Je plaquais une main sur ma bouche, les larmes revenant à la charge et je m'accrochais à mes affaires de mon autre bras, tremblante jusqu'aux os.

Il avait réellement eu un accident et il allait... Je ne savais pas, mais s'il n'était pas réveillé, c'est qu'il n'allait pas si bien que ça, non ?


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Ellen C. O'Ceallaigh
Ellen C. O'Ceallaigh
Messages : 414
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Olivia Wilde
Crédit : bombshell / tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Pu4b
Emploi : Médecin à l'hôpital
love out loud : Libre comme l'air ~

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyJeu 14 Mai - 18:49
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Le temps me parut durer une éternité. Il ne devrait plus tarder à se réveiller, ça fait déjà un petit moment qu’il est endormi. Réveille-toi Owen, je t’en prie. C’est comme si le temps s’était arrêté. Lorsqu’on attend quelque chose avec impatience, le temps semble s’écouler plus longuement que d’habitude. Je voulais qu’il se réveille, tout de suite. Je voulais qu’il me dise qu’il allait bien malgré tout. Je voulais entendre sa voix, l’entendre rire, plaisanter. Je veux qu’on me rende mon frère. Même si je sais en tant que médecin que ses jours ne sont pas en danger, je n’ai qu’une hâte c’est qu’il ouvre les yeux, qu’il reprenne connaissance. Mais toujours rien. Aucun mouvement, rien. Il respirait, c’est tout. J’avais fini par lever son avant-bras pour pouvoir poser ma joue contre sa main que je tenais toujours fermement dans la mienne. Je ne cessais de regarder son visage, attendant impatiemment qu’il ouvre enfin les yeux.

Au bout d’un moment, je sentis comme une présence en plus et en relevant la tête vers la porte j’aperçus Olivia, sur le seuil, figée. Elle semblait bouleversée. Tu m’étonnes, qui ne le serait pas en voyant son mari dans cet état ? Ils ont beau faire semblant, avec leur mariage blanc et tout le bazar mais il y a des gestes, des regards qui ne trompent pas. Je connais mon frère, et je ne l’ai jamais vu regarder une femme comme il la regarde elle. Ils ont beau le nier, il se passe quelque chose entre eux. Une simple assistante ne réagirait pas comme elle le fait. Mais bon. En l’apercevant, je me levais, lâchant mon frère à contre coeur pour me diriger vers elle. Est-ce qu’elle a compris ce que je lui ai dit au téléphone ? Est-ce que j’ai été assez claire ? Assez compréhensible ? Vu mon état quand je l’ai appelée, ça m’étonnerait. « Olivia, tu es venue. » Arrivée à son niveau, je la fis entrer dans la pièce en passant une main dans son dos. Puis je refermais la porte derrière nous. Un peu de tranquillité. Inutile de lui demander comment elle va…

Je ne quittais pas mon frère des yeux et je me positionnais au bout de son lit, posant mes mains sur l’extrémité en plastique du lit. « Ses jours ne sont pas en danger, rassure-toi. Il devrait se réveiller bientôt. » En théorie. Je marquais un petit temps de pause, espérant qu’en disant ça, il ouvre les yeux. Mais non. Alors, je poursuivais, pour lui expliquer la situation. « D’après les témoins de la scène, il était à un carrefour, le feu venait de passer au vert alors il s’est remis en route… Sauf que… un connard a grillé le feu rouge sur sa gauche et l’a  percuté. » Voilà pourquoi je déteste les engins à deux roues. Les accidents de moto sont toujours les pires et les plus fatals. « Les secours sont vite arrivés. » Je respirais un grand coup pour m’éviter de pleurer encore une fois. Je baissais la tête, quelques secondes en fermant les yeux et en me mordant l’intérieur de la joue.

Après quelques secondes, je me ressaisissais et reportais mon regard sur Owen, dans l’espoir qu’il ait ouvert les yeux entre temps. Mais toujours rien. Alors je continuais. « Son bras gauche est cassé, c’est la partie de son corps qui a le plus souffert. Il va devoir garder son plâtre un petit moment, ce qui ne lui plaira surement pas. » J’osais une petite plaisanterie pour me détendre moi, imaginant bien son quotidien altéré à cause de son plâtre. Le connaissant, être ainsi handicapé d’un bras ne va pas lui plaire. Enfin bon… « Il a une entorse à la cheville droite et a fait une petite commotion cérébrale peu après l’impact. C’est à surveiller, mais il ne devrait pas y avoir de problème. Et puis, il a quelques plaies sur les jambes. Pour les désinfecter et retirer les gravillons, ils ont dû l’endormir. C’est pour ça qu’il est inconscient. » Je jetais un œil vers Olivia maintenant qu’elle était là, j’allais pouvoir m’absenter quelques minutes le temps de téléphoner à mes parents. Je dois les prévenir.

Je retournais vers elle et me plaçais devant elle pour qu’elle me regarde. Je posais une main sur son épaule. « Olivia, je vais te laisser quelques minutes, il faut que je prévienne mes parents. Il va se réveiller, d’accord ? Ça aurait pu être pire, il a eu de la chance. » J’essayais de me montrer le plus convaincante possible même si dans mon état émotionnel, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus simple. « Je reviens. » Je lâchais son épaule, jetais un dernier coup d’œil à Owen qui ne bougeait toujours pas et je quittais la pièce pour passer mon coup de fil. Ma mère va être effondrée…


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyJeu 14 Mai - 22:00



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Ellen finit par me voir avant même que je ne réalise qu'elle était au bout de la main d'Owen. J'étais si focalisé sur son visage, comme si j'essayais de voir dans la seconde le moindre mouvement qu'il pourrait faire, m'indiquant qu'il était réveillé. Mais rien. Aucun mouvement. Seul sa main bougea quand Ellen la reposa sur le lit pour se lever et venir vers moi. Elle s'exclama que j'étais venue. Elle me fit entrer et referma la porte. Je ne quittais pas son frère des yeux dans la manœuvre, tout comme elle, luttant contre les larmes, essayant de rester forte, de rester aussi stoïque que j'aurais due normalement l'être en tant qu'assistante, mais c'était mon patron, mais aussi l'homme avec qui je vivais depuis des mois, là, dans ce lit, dans ce sale état.

Ellen vint se reposter près du lit, m'assurant qu'il n'était pas en danger de mort, qu'il devrait bientôt se réveiller. Elle m'expliqua ensuite ce qu'il s'était passé exactement. Il roulait en moto quand un gars avait grillé un feu à un croisement. Bordel, lui et sa manie de rouler des mécaniques. Lui et son amour de sa bécane. J'avais toujours dit à Evan de ne pas trop rêver des deux roues, que c'était extrêmement dangereux et j'avais laissé Owen acheter un de ses engins sans broncher, sans jamais lui dire qu'il s'était acheté un cercueil roulant et voilà où il en était maintenant. Inconscient dans un lit d'hôpital. J'enroulais mes bras autour de moi, alors qu'elle détaillait les blessures dont il souffrait, mordant l'intérieur de ma joue pour ne pas verser plus de larmes, furieuse et inquiète. Son bras avait le plus souffert, apparemment. Elle fit même un trait d'humour en disant que ça allait le rendre d'une humeur encore plus exécrable. Comme si ça n'était pas déjà assez l'enfer. J'eus un petit rire et un sourire nerveux à cet aveux, mais il disparut vite quand elle poursuivit. Entorse à la cheville, commotion cérébrale, plaies sur la jambe... Il avait fallu l'endormir pour pouvoir le soigner. Son inconscience était artificielle. Je respirais un peu mieux à cet aveux, mais ça n'était pas franchement la nouvelle la plus rassurante du jour.

Peu après, Ellen bougea de nouveau, se plaçant devant moi, de sorte que je me sente obligé de quitter Owen des yeux pour la regarder. Je détournais donc le regard, luttant pour le faire, afin de le porter sur la petite sœur de mon patron. Elle m'expliqua alors qu'elle allait me laisser quelques minutes, qu'il fallait qu'elle prévienne ses parents de ce qui était arrivé. Elle ajouta qu'il avait eu de la chance et que pire aurait pu arriver, ce qui me fit frissonner rien qu'à l'idée. S'il lui était arrivé pire... Mon dieu, comment aurais-je fait ? « Je... Oui... », bredouillais-je avant de secouer la tête pour me ressaisir. « Oui, oui, bien évidemment. Va les mettre au courant. Les pauvres je... Je suis désolé pour vous. J'espère qu'il se remettra vite sur pieds je... Ellen, je vais m'assurer qu'il prend soin de lui à la maison à partir de maintenant... Va... Vas-y, je reste là le temps que tu reviennes... »

Qu'aurais-je fais donc de toute manière ? Quand j'avais reçu le coup de téléphone d'Ellen, mon sang n'avait fait qu'un tour et venir avait été la seule chose que j'avais eu en tête. Pour m'assurer qu'il était vivant. Pour m'assurer que ça n'était pas si grave que ça. Je ne pourrais jamais quitter cette chambre tant qu'il ne serait pas réveillé. Qu'importe combien nous étions en froid en ce moment.

La brune O'Ceallaigh quitta alors la chambre, me laissant seul avec le bip des machines et la respiration lente de l'homme. J'observais un instant tous les fils, les cathéters dans ses bras, les produits qui le maintenaient dans... Quoi ? L'inconscience ? L'absence de douleur ? S'il devait se réveiller, ça n'était probablement rien de sédatif, non ? J'hésitais un instant sur ce que je devais faire, où je devais me mettre. Devais-je lui prendre la main ? Je m'avançais vers son lit, me plaçant à côté de lui, le fauteuil sur lequel Ellen était assis plus tôt juste derrière mes jambes. Je laissais un instant planer une de mes mains au-dessus de la sienne, sans la prendre, sans oser le toucher, puis je me ravisais soudain. En une seconde, je fis trois pas en arrière, me retrouvant de nouveau au pied du lit et repoussais des mèches imaginaires – mes cheveux étant attachés – de mon front, commençant à faire les cent pas. Il devait se réveiller. Il devait se réveiller maintenant. Il ne pouvait pas nous laisser là, comme ça, pendant longtemps. Il n'avait pas le droit.


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyJeu 14 Mai - 22:43
La vie ne tient qu'à un fil

Ce matin j’étais sorti comme à mon habitude, pour aller faire un tour de moto. J’adorais cette sensation de liberté que me procurait cette machine. Et je dois dire que l’ambiance à la maison était tellement mauvaise depuis presque deux mois que j’avais pris l’habitude de sortir chaque jour, soit le matin, soit l’après-midi pour prendre l’air et sortir de cette ambiance oppressante. Je n’y revenais que pour dormir, manger et travailler. Ma vie à la maison se résumait à ça maintenant. Depuis qu’Olivia m’avait violemment balancé à la figure qu’elle voulait tout faire pour que je reste détestable à ses yeux, je ne faisais plus aucun effort. En fait, j’avais l’impression d’être revenu deux ou trois ans en arrière, quand nos contacts restaient strictement professionnels. C’était tout à fait ça. A part quand sa foutue famille se pointait, évidemment, il fallait bien sauver les apparences de nouveau. Ça contrastait tellement avec notre façon d’être lorsqu’on était seuls tous les deux. C’en était presque frustrant. Mais c’est ce qu’elle voulait, alors soit. Pour tout ce qui concernait les distractions, de toute sorte, je sortais de la maison. Ou plutôt de mon lieu de travail. Je ne me sens même plus chez moi.

Donc comme tous les jours, j’avais enfilé mon blouson et mon casque et j’étais parti en ville après avoir avalé mon petit-déjeuner, vers 10h30. Je m’étais arrêté dans un Starbucks pour boire un café et consulter mes mails puis j’avais repris la route. Je voulais aller faire quelques courses pour acheter deux trois bricoles. Sauf que je n’y suis jamais arrivé. J’étais à un feu rouge, attendant qu’il passe au vert et puis… Je ne sais plus trop. Je me souviens de cette intense douleur dans mon bras mais c’est tout. C’était le flou total, le trou noir. Je me souviens avoir vu des lumières et des gens autour de moi. Des tas de gens. Et la voix de ma sœur. Vaguement. Elle criait mon nom. Pourquoi ? Je suis incapable de me souvenir de quoi que ce soit d’autre. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi je ne suis pas allé au centre commercial comme je l’avais prévu ?

Des bips, j’entendais des bips. Un son constant. Qui revenait sans cesse. Je me sentais mal, comme si j’étais passé sous un rouleau compresseur. Je tentais d’ouvrir les yeux mais mes paupières étaient trop lourdes. Les bips ne s’arrêtaient pas. Où est-ce que je suis ? Je parvenais à bouger un doigt pour finalement tous les replier. Après quelques secondes d’effort, j’ouvris difficilement les yeux. Je dus cligner des yeux plusieurs fois pour que ma vue se stabilise, que j’arrête de voir flou et que la lumière cesse de m’éblouir. Je me sentais complètement dans le gaz. En face de mon visage, des tas de machines comme dans les hôpitaux avec les traits verts qui bougent. Des espèces de moniteurs. Je plissais les yeux le temps que ma vue s’habitue à la lumière et je regardais vers mon corps, voyant des tubes de partout. Bordel, c’est quoi tout ça ? Mon bras gauche était immobilisé, impossible de le bouger. D’après mes conclusions j’étais allongé… Dans un lit d’hôpital… Qu’est-ce que je fous là ?

Puis mon regard se porta sur quelque chose de mouvant un peu plus loin. Une chevelure blonde. O… « … Livia… » Même sans voir précisément son visage, je l’avais reconnue tout de suite, je la reconnaitrais encore mille… « Tu me donnes le tournis, arrête ça. » Ma voix était faible, à peine plus audible qu’un murmure. Mais je n’avais pas trop la force de parler plus fort. Je parlais presque dans mes soupirs. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Elle ne devrait pas être là. Qui va faire le boulot à sa place ?


Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 16 Mai - 13:16



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Je tournais en rond depuis plusieurs minutes, chassant rageusement les larmes de mon visage chaque fois que l'une de ses traîtresses quittait mes yeux pour glisser sur mes joues, quand j'entendis un mouvement du côté du lit. Et mon nom... ou mon surnom, je n'en sais rien. Un faible ''Livia'' qui semblait avoir commencé avant que les cordes vocales d'Owen O'Ceallaigh acceptent de fonctionner. Je me figeais, me tournant d'un bloc dans sa direction, l'air choqué. Il s'exclama que je lui donnais le tournis et me demanda... Non, m'ordonna (?) de m'arrêter. Je fis un pas vers le lit, posant une main sur ma hanche. Il me demanda alors ce que je faisais là. « Tu te fous de moi ? », demandais-je rageusement, m'obligeant à ne pas hurler, à ne pas montrer une voix aiguë et désespéré, mais une colère froide. « Qu'est-ce que je suis censé faire quand on m'appelle pour me dire que mon mari a eu un accident sur sa putain de moto, d'après toi ? », demandais-je en luttant réellement pour ne pas hurler.

« Qu'est-ce que je suis censé faire quand mon mari est allongé dans un lit d'hôpital, un bras dans le plâtre et inconscient parce qu'il a fallu que les médecins l'endorment pour pouvoir soigner ses blessures », continuais-je, avançant encore, me postant juste aux pieds du lit, passant une nouvelle main rageuse sur mon visage pour ne pas faire tomber plus de larmes. « Qu'étais-je censé faire quand Ellen m'a appelé, me laissant un message totalement incompréhensible tellement elle était choquée et inquiète que tu ne te réveilles pas, hein ? », demandais-je, n'arrivant plus à contrôler ma voix qui monta dans les aiguës de façon incontrôlable.

« Qu'est-ce que je fais là ? J'ai fait la seule chose que je peux faire, bordel. J'ai fait la seule chose que... Je m'inquiète en attendant que tu te réveilles pour me demander ce que je fous là. Voilà ce que je fais », crachais-je en baissant les yeux pour inspirer un grand coup et me calmer. Est-ce que j'avais eu peur ? Oui, comme je n'avais plus eu peur pour quelqu'un depuis longtemps. Et je réagissais de la seule manière dont je pouvais réagir dans une telle situation : furieuse et vindicative. Parce que bordel, il m'avait fait peur. Et il n'avait pas le droit de me faire peur. Il n'avait pas le droit de faire ça, d'être là, dans cet état. Il n'avait pas le droit de me laisser avec ce putain de mariage sur les bras et tout ce qui allait avec. « Est-ce que tu es fier de toi, O'Ceallaigh ? Est-ce qu'un traumatisme crânien, un bras dans le plâtre et des plaies un peu partout, pour ton putain de besoin de rouler en deux roues parce que t'es le patron, c'est assez fun pour toi où est-ce que la prochaine fois tu comptes essayer de passer sous un bus ou un camion pour voir l'effet que ça fait ? »

J'imaginais sans mal que son médecin allait probablement me dire qu'il avait besoin de calme et de repos, mais je m'en foutais pour l'heure. Pour l'heure, j'avais juste besoin de lui hurler dessus – ce que je ne pouvais décemment pas faire dans un hôpital – et de lui cracher au visage combien il était un crétin sans nom d'avoir risqué sa vie avec sa bécane adorée. Je m'en voulais de n'avoir jamais rien dit, de ne pas avoir été plus vindicative sur le sujet par le passé, parce que même si ça n'aurait rien changé à son comportement, j'aurais pu, avec toute la puérilité du monde, lui balancer que je l'avais prévenue. J'étais injuste, okay, mais j'avais eu peur, bordel. J'avais eu tellement peur. Je me refusais à croire que j'avais eu peur pour lui, mais merde. Est-ce qu'il réalisait seulement la situation dans laquelle il m'aurait laissé s'il lui était arrivé quelque-chose de grave ? Et s'il avait fallu que quelqu'un décide pour lui d'une opération ou non ? Et s'il avait fallu faire un choix plus drastique ? Et s'il était mort et qu'il avait fallu tout organiser ? Et quand il aurait fallu répartir les biens ? N'allait-on vraiment pas se tourner en premier lieu vers sa « femme chérie » ? Et quoi, moi ? « Désolé, je ne peux pas décider/prendre ça, parce que je suis juste sa putain d'assistante ayant contracté un mariage blanc, demandez à sa sœur, donné tout à sa famille, moi je ne suis rien ! » Sérieusement, je lui en voulais, rien que pour m'avoir confronté à cette idée-là.


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 16 Mai - 15:45
La vie ne tient qu'à un fil

J’avais l’impression d’être dans du coton. Je ressentais une sensation étrange qui ne m’était absolument pas familière, comme si je n’étais pas totalement maître de mon propre corps, comme si j’étais là, mais à la fois très loin. Je n’aimais pas du tout cette sensation. Non seulement je ne sentais pas grand-chose mais en plus de tout ça, je n’arrivais pas à réfléchir correctement. C’était comme si mon cerveau s’était mis en pause. Je n’arrivais pas à mettre de l’ordre dans mes idées. Je n’arrivais pas à me souvenir de ce qu’il s’était passé, ni depuis combien de temps j’étais ici. On est quel jour ? Il est quelle heure ? On est quand ? Je me sentais complètement déphasé. En plus de tout ça, mon cerveau refusait de coopérer. Super, quand j’ai besoin de lui, il fuit. Et puis je l’avais vue. Olivia. Il me semblait avoir écorché son nom et l’appelant mais tant pis, mes cordes vocales s’étaient mis en route une seconde après le mouvement de mes lèvres.

Elle s’arrêta de bouger, comme je le lui avais demandé et elle me regarda comme si… Comme si, j’sais pas comme si elle voyait un genre de fantôme ? C’est quoi cette tête ? Elle s’avança vers mon lit, l’air offusqué. Ben quoi ? Elle n’a pas autre chose à faire que de perdre son temps ? Parce qu’à part brasser de l’air dans ma chambre, elle ne sert à rien. Elle me demanda si je me moquais d’elle. Quoi ? Pourquoi ? Ouh là baisse d’un ton. Elle reprit la parole sur un ton qui ne me plaisait pas, mais elle parlait tellement vite que je captais un mot sur deux. Doucement… Mon cerveau n’est pas branché là… « Mari, mari… Quand ça t’arrange hein. » Je n’avais retenu que quelques mots dans sa phrase, mari, accident et moto. D’accord, ma moto est morte je suppose… Fais chier, mon bébé... Quant au fait qu’elle m’appelle son mari, c’est nouveau ça. « Je me souviens pas avoir eu ce rôle dernièrement. » Depuis un petit moment en fait. Alors qu’elle m’appelle comme ça maintenant, ça me fait bien rire. Enfin, en pleine possession de mes moyens, j’aurais ri.

Et la voilà qui continuait de râler, parlant de plus en plus vite et montant de plus en plus dans les aigus. Ça ne sert à rien de déblatérer une tonne de choses, je ne suis pas capable de retenir ce qu’elle dit. Sa voix ne fait que résonner dans ma tête, rien de plus. D’ailleurs, je grimaçais rapidement, tentant même de caser un « Parle moins fort. » pendant qu’elle parlait. Enfin, si j’avais chuchoté, ça aurait eu le même effet, elle continua quand même. Je n’avais pas capté grand-chose dans son monologue. J’avais vaguement compris que j’étais allongé dans un lit d’hôpital – ça je l’avais deviné tout seul – que les médecins m’avaient soigné aussi. Je m’en serais également douté, merci de m’avoir éclairé là-dessus… Elle parlait de ma sœur aussi et je réalisais que je l’avais effectivement entendue à un moment. Mais je ne saurais pas dire quand. « Bordel Olivia, ta voix me perce les tympans. » Pourquoi est-ce que sa voix me paraissait aussi aiguë ? Ce n’était franchement pas supportable.

Mais elle ne s’arrêta pas pour autant. Non. Je n’avais qu’une envie, c’est qu’elle se taise. Ce qu’elle fait ? Elle s’inquiète ? Oh rien que ça. Oh dieu, merci elle s’arrête de parler ! Elle avait baissé les yeux pour respirer – reprendre sa respiration après son immense monologue ? – et me laisser un peu de répit. J’en profitais pour en placer une. « Tu t’inquiètes ? Vraiment ? Pour un type que tu détestes. Bravo. Si je pouvais j’applaudirais. » J’hallucine. Sérieusement, me faire tout un speech en février pour me dire qu’elle ne ferait aucun effort pour m’apprécier et là, Madame s’inquiète parce que je suis à l’hôpital. Je rêve. Je dois délirer, ce n’est pas possible autrement. Elle se fout littéralement de moi.

Fier ? Fier de quoi ? De quoi elle parle ? Elle recommença à parler vite, en énumérant plus de trucs, mon état je crois ? Je ne sais pas trop. Je tentais vainement de me redresser, mais j’avais l’impression que mon corps pesait trois tonnes. Tout ce que je constate pour le moment, c’est que j’ai un bras dans le plâtre, pour le reste, je n’en sais rien. Passer sous un bus ou un camion ? Quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? « Je ne comprends rien de ce que tu me racontes. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je ne suis pas au top de ma forme actuellement. Alors arrête de gueuler parce que tu es en train de me donner mal au crâne. » Pourquoi est-ce qu’elle s’énerve comme ça ? Pourquoi est-ce qu’elle pète son câble ? Qu’est-ce que j’ai fait ? En quoi ça lui donne le droit de me hurler dessus ? Je respirais un grand coup – autant que je le pouvais – et je fermais les yeux, amenant lourdement ma main sur mon visage. « C’est quoi ton problème ? Calmement. Merci. » Je voudrais qu’elle m’explique calmement, doucement ce qui lui prend. Me hurler dessus ne sert à rien.


Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 16 Mai - 23:40



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Il disait ne rien comprendre. L'effet des médicaments, sans doute. Mais j'étais si frustrée, si inquiète et si soulagé qu'il soit vivant et qu'il puisse parler, que je mis plusieurs longues minutes pour le comprendre et pour prendre conscience qu'il avait réellement des difficultés à me suivre. En attendant, j'étais furieuse et il fallait que l'inquiétude et la colère sorte. Il fallait qu'il sache. A défaut d'être en mesure de comprendre, moi j'aurais au moins lâché un peu des émotions qui faisaient rage en moi.

''Mari'' quand ça m'arrangeait ? ''Mari'' quand ça m'arrangeait ??? Mais quel con. Parce que ça m'aurait arrangé que mon mari soit mort. Parce que ça me faisait plaisir que mon mari soit à l'hôpital. Mais vraiment, quel con ! Bien sûr qu'il n'avait pas eu ce rôle en dehors de notre comédie pour ma famille ses derniers temps. Il ne voulait rien de plus, après tout, non ? Moi je ne voulais pas plus. Mais il restait mon mari sur le papier et pour les autorités et pour n'importe qui qui n'était ni nous, ni sa sœur, ni ses pouffiasses qu'il se tapait sans vergogne. Alors oui, bordel ! Oui, quand il se retrouvait à l'hôpital, qu'on le veuille ou non, il était mon mari et j'étais sa femme et j'avais mon mot à dire dans une situation dans laquelle je n'avais, en vérité, aucun mot à dire. Espèce de crétin sous médocs...

Il voulait que je parle moins fort, que je cesse de hurler et de lui vriller les oreilles ? Bien, je n'allais plus rien dire. Pour le moment tout du moins. Parce que, bon sang, je n'allais pas laisser cela passer comme ça. Il n'allait pas s'en sortir comme ça et s'il pensait que j'allais juste dire ''le pauvre, heureusement qu'il n'a rien de trop grave'' et être aux petits soins pour lui à la maison, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Qu'il utilise ses pouffiasses pour être aux petits soins. Moi j'allais juste être son assistante au boulot, puisque de toute manière, nous n'étions ''pas plus, dernièrement''.

Il pensa être malin à faire de l'humour, s'étonnant que je m'inquiète pour un type que j'étais censé détester. Il ajouta que s'il avait pu, il aurait applaudit et je serais les dents en posant mes mains sur mes hanches, furibondes. Non, mais quel con ! Il ajouta ensuite qu'il ne comprenait pas pourquoi je criais et que je lui filais juste mal à la tête, me demandant de lui expliquer calmement quel était le problème. Je le regardais en silence, tapant frénétiquement du pied en regardant partout ailleurs, sauf vers lui. J'étais encore plus furieuse maintenant. Loin de m'avoir soulagé, il n'avait fait qu'empirer les choses avec ses mots. Mais pire encore, je sentis les larmes monter à mes yeux de nouveau, parce que j'avais réellement eux peur et qu'il s'en foutait totalement. Pire, il ne me croyait pas. Pourquoi croyait-il que j'étais là, à lui dire que j'avais eu peur, si ça n'était pas vrai. Il me croyait conne et intéressée à ce point ? « Tu sais quoi... », soufflais-je, prenant le temps pour parler, délibérément. « Laisse tomber. »

Oui. Laisse tomber, Owen. Ça n'en valait pas la peine. Ni lui, ni moi, ni nous, apparemment. Un ''nous'' que je niais, mais qui, face à cette vérité là, ne pouvais pas être nié plus longtemps... Pas mentalement, en tout cas. « T'es vraiment trop con, O'Ceallaigh », soufflais-je avant de tourner les talons et de quitter la chambre, furieuse. Une fois la porte passée, je ne fis plus aucun effort pour retenir mes larmes et m'éloignait juste le plus possible de la chambre, sans un regard en arrière, alors que je ne pouvais plus m'empêcher de pleurer en silence. Je tournais au coin d'un couloir et tombait nez à nez avec Ellen, encore accroché à son téléphone portable. Je me figeais un instant. J'avais sans doute l'air lamentable. Tant pis. Son frère était un connard sans cœur et voilà tout. « Il est réveillé », crachais-je presque à l'attention de la brunette, m'en voulant d'avoir l'air si méchante envers elle. « J'ai besoin de prendre l'air. » Oui, de l'air frais. Ça me ferait du bien.

De nouveau sans un regard en arrière vers la personne que je quittais, je fonçais vers la sortie la plus proche, arrivant bientôt sur une terrasse faite pour les gens qui attendaient – ou peut-être pour les médecins qui avaient besoin de prendre l'air entre deux visites -. Quoi qu'il en soit, j'arrivais sur la terrasse et ne m'arrêtais qu'une fois à la barrière de sécurité. J'accrochais fermement la barrière de mes deux mains et me penchais en avant, gémissant en grognant – ou inversement – pour cracher ma frustration. « Mais quel con... », crachais-je en inspirant un grand coup, avant de me redresser et de m'accouder à la barrière pour regarder l'horizon. J'allais le tuer. S'il survivait à ses blessures sans faire d'infection ou dieu sait quoi, je le tuerais de mes propres mains, ce connard prétentieux.


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Ellen C. O'Ceallaigh
Ellen C. O'Ceallaigh
Messages : 414
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Olivia Wilde
Crédit : bombshell / tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Pu4b
Emploi : Médecin à l'hôpital
love out loud : Libre comme l'air ~

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyLun 18 Mai - 14:07
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Comme je l’avais imaginé, ma mère prit très mal la nouvelle. C’est elle qui avait décroché et elle parut assez surprise qu’on l’appelle à cette heure. C’est vrai que je n’avais pas pensé au décalage horaire, c’est la fin de soirée à Dublin, voire le début de la nuit. Ce n’est plus vraiment une heure pour passer des coups de fil, alors forcément je sentais déjà l’inquiétude dans sa voix. J’avais tenté d’être le plus calme possible pour lui expliquer la situation, pour ne pas la faire paniquer davantage, mais contrôler ma voix avait été vraiment difficile. Elle s’était effondrée à l’autre bout du fil et quand mon père récupéra le téléphone, je l’entendais pleurer derrière lui. Atroce. Je faisais ce que je pouvais pour les rassurer, leur promettant que ses jours n’étaient pas en danger et qu’on attendait juste qu’il se réveille de son anesthésie générale. Incapable de rester debout et immobile tout en parlant avec mon père, je ne cessais de faire des pas dans le couloir.

En me retournant, alors que mon père tentait de calmer ma mère, je tombais nez à nez avec Olivia qui paraissait encore plus bouleversée que tout à l’heure. Merde alors, ça l’atteint encore plus que ce que j’aurais pu penser. Et après, ils osent me dire que ce n’est qu’un mariage blanc ? Foutaises. Je ne me mettrais jamais dans un état pareil pour mon patron. En me voyant, elle parut surprise car elle se figea quelques secondes avant de me balancer qu’il était réveillé. Le ton de sa voix me parut un peu bizarre. Pourquoi est-ce qu’elle réagit aussi violemment ? Pourquoi est-ce qu’elle ne montre ni joie ni soulagement à cette nouvelle ? Qu’est-ce qui a pu l’énerver comme ça ? Elle ajouta qu’elle avait besoin de prendre l’air. Je hochais la tête. « Oui, vas-y. » Il faut que j’aille le voir ! « Papa, il est réveillé, je vous tiens au courant. Bisous ! » Je raccrochais le téléphone après que mon père m’ait dit qu’ils attendaient de mes nouvelles et je me précipitais dans sa chambre.

Arrivée sur le seuil de la porte, je fus prise d’un immense soulagement en le voyant enfin réveillé. Un grand sourire illumina mon visage alors que quelques larmes s’échappaient encore de mes yeux. « Owen ! » J’accourrais vers son lit pour me placer sur sa droite et me pencher doucement vers lui pour lui faire un câlin sans lui faire mal. Après quelques secondes, je sentis sa main dans mon dos. « Eli. » J’étais tellement heureuse de l’entendre parler mon dieu. Je déposais un bisou sur sa joue avant de me redresser et m’asseoir sur son lit, attrapant sa main pour la serrer dans la mienne. « Comment tu te sens ? Théoriquement tu ne devrais pas avoir mal pour le moment. » Il me regarda en haussant un sourcil. « Pour le moment ? Merci, c’est rassurant. Mais ouais… ça va. Je ne sens pas grand-chose à vrai dire, à part un mal de crâne qui monte. » Mal de tête ? Mon inquiétude se lisait immédiatement sur mon visage. « Mal de tête ? Tu es sûr ? » « Ouais, Olivia s’est mise à me hurler dessus, alors du coup… » Oh. Je vois. C’est pour ça qu’elle avait l’air si… chamboulée ? « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il soupira et leva les yeux au ciel. « J’en sais rien, j’ai rien compris. A peine j’émerge, elle m’agresse. Genre elle s’inquiète. » Oh god, j’hallucine… « Owen… Evidemment qu’elle s’inquiète. Ça crève les yeux pourtant. A croire que tu le fais exprès. Qu’est-ce que tu lui as dit ? » Il me regardait perplexe, comme s’il cherchait à déchiffrer ce que je disais. « Quoi ? Ben j’sais plus. Mais elle s’est énervée et elle est partie. » Ah bravo. « Bon, tu n’es pas dans ton état normal de toute manière, à cause des médicaments entre autre. Mais Owen, fais moi confiance, elle s’est réellement inquiétée et même si tu ne vois rien, crois-moi elle tient à toi. Il y a des regards qui ne trompent pas. Et que tu le veuilles ou non, c’est réciproque. » Je savais pertinemment que je parlais dans le vide au moment présent, mais je préférais lui dire le fond de ma pensée. Et puis, j’ai bien vu sa façon de le regarder quand elle est arrivée… Ce n’était pas du tout le regard de quelqu’un qui se fiche éperdument de la personne alitée. « Repose-toi un peu, je vais aller voir Olivia. » Je lui adressais un sourire qu’il me rendit faiblement et je déposais un bisou sur son front avant de lâcher sa main et de quitter la pièce, refermant la porte derrière moi.

Je cherchais un petit moment la blonde dans les couloirs, sans jamais parvenir à la trouver. Je pensais qu’elle était peut-être rentrée entre temps, mais il s’avérait que non. Alors à mon tour, je sortis à l’extérieur, sur la petite terrasse ou d’autres personnes prenaient également l’air. Et je la vis, un peu plus loin, accoudée à la barrière. J’avançais vers elle pour m’accouder à côté d’elle. « Ça va mieux ? » Je ne le pense pas, mais autant demander… « Tu sais, quoi qu’Owen ait pu te dire, ne le prends pas trop en compte. Avec les médicaments qu’on lui administre et son réveil de l’anesthésie, il n’est pas encore tout à fait lui-même. Il a besoin de repos et de calme pour s’en remettre et reprendre ses esprits. » C’est sûr que lui hurler dessus n’est pas la meilleure chose à faire. « Tu t’es inquiétée, je le comprends parfaitement parce que j’étais dans la même situation. Mais il ne réalise pas encore totalement ce qu’il lui est arrivé. Il assimile à peine qu’il est à l’hôpital. Il faut lui laisser un peu de temps et ne pas brusquer les choses. » Je laissais planer le silence quelques instants, le temps qu’elle prenne en compte ce que je venais de lui dire. « Je connais mon frère. C’est vraiment quelqu’un de bien. Bon je t’avouerai que j’ai un peu de mal à le reconnaitre par moment, il a changé depuis son départ de la maison. Il est un peu plus distant, plus… je ne sais pas… Froid peut-être ? Il a dû se passer quelque chose pour qu’il change comme ça. Mais au fond, je sais qu’il est toujours là, bien caché derrière une façade. Je ne le complimente pas parce qu’on a le même sang lui et moi, mais je t’assure qu’Owen est vraiment quelqu’un de génial. Quand on était petits, quand je faisais des cauchemars, ce n’était pas dans le lit de mes parents que j’allais me réfugier, mais dans le sien. Il avait toujours les mots pour me calmer et me rassurer. Il a toujours été là quand j’en avais besoin. Toujours, quitte à mettre de côté ses devoirs ou ses histoires qu’il écrivait. Je me reposais souvent sur lui parce qu’on était les aînés et parce que mes parents étaient toujours occupés avec les plus petits. Je sais que je pouvais compter sur lui en toute circonstance… » Ah, nostalgie… Mais bon, ce n’est pas le moment de se laisser abattre. « Tout ça pour dire, qu’il ne faut pas que tu te focalises sur ce qu’il dit, mais plutôt sur ce qu’il fait. Les gestes ne trompent pas. Je suis sûre qu’un jour, tu verras à quel point j’ai raison et à quel point mon frère est merveilleux. » J’en mettrais ma main à couper. « Et si un jour, tu as besoin de parler, besoin de conseil avec lui ou de n’importe quoi, n’hésite pas, vraiment. »


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyLun 18 Mai - 22:51



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Je m'obligeais à rester là, à l'air libre, à respirer le plus posément possible. Mes poings se serraient à mesure régulière, avant que je n'inspire profondément pour calmer mes nerfs et tenter de me détendre. J'avais envie de partir, mais je n'y arrivais pas. Qu'est-ce que j'allais dire si je partais ? Ma famille ? Nos collègues à New York... Bien sûr qu'ils l'apprendraient. Comment réagiraient-ils s'ils apprenaient que j'avais quitté l'hôpital dès le réveil de mon mari ? Non, ils ne le prendraient pas bien et tous les doutes seraient de mise. J'étais coincé ici. Aussi sûrement que ce connard n'en avait rien à foutre de ma présence ou non auprès de lui, j'étais coincé là, contrainte de jouer les épouses modèles apeurées.

Maman !, songeais-je en me rappelant que j'avais quitté la maison de mes parents assez précipitamment avec tout cela. Soupirant, je sortis mon téléphone portable de ma poche, extrayant le numéro de ma mère du répertoire, avant de me mettre en condition pour appeler. Vu l'état d'énervement, je pouvais presque faire passer cela pour un stress larmoyant au téléphone. Il me suffisait de prendre un ton moins assuré et plus rapide. La sonnerie me tira de ma rêverie quand je mis le combiné près de mon oreille. Une sonnerie, puis deux et enfin ma mère qui appelait mon nom. « Maman... je suis à l'hôpital, Owen a eu un accident de moto il... Il va bien, mais... Il a un bras cassé et une cheville foulée. Ils l'ont endormi pour le soigner et il vient juste de se réveiller il... Les médicaments le shoutent, il est dans le brouillard... » Bien évidemment, ma mère poussa une exclamation d'effroi avant de me demander où nous nous trouvions. Elle voulait venir. C'était sûr. Et je ne voulais pas qu'elle vienne. C'était encore plus sur. « Ça va aller maman je... Je dois y aller... Il m'attend... » Je raccrochais vite avant qu'elle ne puisse quémander plus et soupirait à nouveau, me ré accoudant à la barrière de la terrasse.

J'étais à peine de retour dans ma position initiale de recherche d'apaisement qu'Ellen vint se poster à côté de moi, dans la même position. Elle me demanda si ça allait mieux et je ne répondis rien, regardant l'horizon, serrant juste les dents. Sérieusement ? Je n'avais pas à jouer la comédie devant la sœur d'Owen. Je n'étais pas censé avoir à me justifier devant elle. Pourtant, elle ne me laissa pas tranquille pour autant – croire qu'un O'Ceallaigh pouvait vous laisser tranquille était une utopie, après tout – et commença à me parler d'Owen, m'assurant oh combien il était un type bien dans le fond et combien je devais lui laisser le temps de digérer son accident pour qu'il comprenne que j'avais réellement été inquiète. Je ne pus retenir un rictus sarcastique et secouait la tête, alors qu'elle continuait, parlant de combien il avait été un grand-frère exceptionnel et combien il avait changé depuis qu'il avait quitté l'Irlande. Une fois de plus, je secouais la tête avec agacement, claquant la langue. « Je te l'ai déjà dit Ellen, je ne veux rien savoir de l'époque où Owen était en Irlande. Ça fait partit de l'accord. »

Je me tournais vers elle et la regardait droit dans les yeux. Elle devait comprendre que ça n'était pas un jeu. Qu'ici ou ailleurs, le deal était toujours là et les règles restaient les mêmes. Qu'importe qu'elle soit au courant de la supercherie et veuille parler... Plus encore, en fait. Si elle n'avait pas su, j'aurais joué le jeu, joué l'épouse vraiment intéressé, mais là, j'avais trop en jeu et Ellen faisait directement partie du deal. « Je ne récolte aucune information sur son passé et il n'interroge pas le mien. C'est comme ça que ça fonctionne. » Je posais une main sur ma hanche et soupirais – encore – en me montrant la plus sérieuse possible. « Nous... » Sous-entendu Owen et moi « Ça fonctionne parce qu'on a des règles. Chacun y trouve son compte et chaque point est soumis à certaines règles. Ma famille peut nous faire réviser certaines choses parce qu'ils ne savent rien et qu'on doit paraître crédible, mais toi... Toi tu sais et tout ce que tu peux me dire ou ce que je peux te dire est soumis à ses règles. »

Évitant désormais son regard, honteuse de ce que je faisais, de combien j'étais dans l'illégalité et dans le profit, je me penchais à nouveaux sur la barrière et reportait mon regard sur la ville qui s'animait, si inconsciente des drames qui pouvaient se jouer à l'hôpital en ce moment fait. « Tu l'ignores sans doute, mais les choses sont devenues... plus compliquées, ces dernières semaines. On ne se parle plus quand il n'est pas question de crédibilité ou de boulot et il t'en voudra sûrement, une fois pleinement réveillé, de t'être occupé de moi plutôt que de lui. Alors... » Retourne jouer les bonnes petites sœurs pour ton si adorable frère et délaisse l'indigne épouse, avais-je envie de lui dire, mais ça ne serait pas juste pour elle, qui essayait d'être gentille. Je ne pouvais pas la traiter aussi froidement, alors qu'elle essayait juste d'être gentille. « Il a besoin de toi. Il a besoin de quelqu'un en qui il a confiance. Quelqu'un qui pourra l'aider à comprendre son état et ce qu'il doit faire maintenant... »


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Ellen C. O'Ceallaigh
Ellen C. O'Ceallaigh
Messages : 414
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Olivia Wilde
Crédit : bombshell / tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Pu4b
Emploi : Médecin à l'hôpital
love out loud : Libre comme l'air ~

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyMar 19 Mai - 0:12
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Je sais que dans la famille, on est tous extrêmement bornés. On campe sur nos positions, sans sourciller, qu’on ait tort ou raison. Peu importe, c’est une question de fierté de ne pas lâcher l’affaire. A part nous, je n’avais jamais connu de personne atteignant notre niveau. Jusqu’à Olivia. J’ai beau lui dire ce que je veux, elle n’en démord pas et reste sur ses positions. C’est hallucinant. Pire encore, ce que je lui raconte a carrément l’air de la faire chier. C’est dingue d’être aussi étroite d’esprit… C’est exaspérant. Vraiment. Je venais de dresser un adorable portrait de mon frère et Madame ne voulait rien savoir, sous prétexte que selon leur accord bidon, elle ne doit rien savoir de son passé. Je fronçais les sourcils et me redressais à mon tour lorsqu’elle le fit pour me regarder. Elle m’expliqua qu’ils n’échangeaient aucune information sur leur passé respectif et que ça fonctionnait comme ça et pas autrement. Elle continua sur sa lancée et mentionna leurs règles à la noix. Mais je m’en fichais. Totalement. Qu’est-ce que j’en ai à faire que les règles devant sa famille diffèrent quand ça me concerne ? On ne joue pas là… Je soupirais à mon tour. « Ecoute Olivia, je me fiche de vos règles. Très sincèrement. Elles ne me concernent en rien, je n’ai jamais rien signé, alors si j’ai envie de raconter une anecdote sur mon frère, ce n’est pas toi ni vos règles stupides qui vont m’en empêcher. Tu es peut-être bornée, oh ça oui, mais s’il y a bien un trait de caractère commun à tous les O’Ceallaigh sans exception, c’est bien l’entêtement. Je ne te raconte pas ça pour apaiser ta soif de savoir mais pour t’ouvrir les yeux parce que vous êtes tous les deux tellement aveuglés par vos œillères que c’en est désespérant. » J’ai juste envie de les secouer, tous les deux.

« Ce n’est pas un jeu, arrêtez de vous voiler la face avec vos pseudo-règles. Ce n’est pas ça la vraie vie, ce n’est pas comme ça que fonctionnent les relations entre les gens. Quelle que soit la relation. Quoi, vous avez signé un accord écrit peut-être ? Quelque chose qui récapitule tout ce que vous avez le droit de faire ou de ne pas faire ? De dire ou ne pas dire? » Si c’est le cas, mon dieu, où va le monde. « Alors si un jour, admettons, j’ai le droit de rêver, tu souhaites me parler de quelque chose d’important, tu vas vérifier dans ton contrat si la page quinze, paragraphe six, alinéa quatre t’empêche de te confier ? C’est ridicule enfin. Je le dis et le répète, tu ne m’empêcheras pas de parler, ni toi, ni Owen, ni personne. » Je n’étais pas du tout agressive dans le ton de ma voix, ni même dans mes paroles, mais les gens fermés à ce point, c’est agaçant. « Je ne suis pas ton ennemie, loin de là. J’essaye juste de te comprendre parce qu’il en va du bien-être de mon frère. Si tu vas mal, il va mal, d’une manière ou d’une autre. » Et ça, je n’accepte pas. Alors leurs règles, ça me passe bien au dessus.

Elle cessa de me regarder, reportant son attention sur le paysage, mais moi, je ne la quittais pas des yeux. Il est hors de question qu’elle fasse du mal à Owen, même inconsciemment. Je ne le permettrais pas. Elle avoua finalement que les choses étaient devenues compliquées ces derniers temps. Comment ça ? Oh, ils ne communiquent plus. Mais pour quelle raison ? Elle ne l’expliqua pas mais affirma qu’Owen m’en voudra de ne pas avoir été aux petits soins pour lui et d’avoir passé mon temps avec elle à la place. Il a besoin de moi. Certes, mais pas dans l’immédiat. Je soupirais… Désespérante, vraiment. « Tu viens de me prouver que tu connais très mal Owen et que ta vision de lui doit être grandement déformée par rapport à la réalité. Il a besoin de quelqu’un en qui il a confiance, je suis d’accord. Cependant, il a pleinement confiance en toi, sinon il ne t’aurait pas épousée. Owen n’est pas le genre de personne qui prend des décisions importantes à la légère. Il aime tout contrôler, que tout aille dans son sens alors pour ce genre de contrat, il n’aurait jamais pris la première venue. Il n’aurait jamais pris le risque que tout s’écroule en un claquement de doigt. S’il t’a choisi toi, c’est qu’il a ses raisons, la confiance en fait partie. Je ne sais pas pourquoi vous ne vous parlez plus mais Owen n’est pas quelqu’un de rancunier. Ce n’est pas sa rancœur qui vous coupe toute communication, mais sa foutue fierté. Ensuite, concernant le fait qu’il m’en veuille de ne pas m’être occupé de lui… » Je haussais les sourcils en souriant tant c’était absurde de penser une chose pareille. « Ce n’est pas son genre. Je ne sais pas si tu l’as remarqué, mais il est plutôt du style à tout faire par lui-même. Et je pense qu’en ce moment-même, le temps qu’il émerge, j’ai mieux à faire avec toi. Je ne lui serais d’aucune utilité et je pense qu’il préfère reprendre ses esprits tout seul et au calme. Alors, soit comme je le pense tu ne le connais pas vraiment, soit tu essayes subtilement de te débarrasser de moi. Dans le dernier cas, ça ne fonctionnera pas. Si Owen est têtu, je crois que je suis encore pire. » Pourquoi est-ce qu’elle se dévalorise autant ? Je ne comprends pas trop. « Maintenant je vais te poser une question, et je veux que tu y réfléchisses attentivement avant de me répondre le plus sincèrement possible. Je sais que tu ne considères pas Owen simplement comme ton patron. On ne se met pas dans un état pareil pour son supérieur hiérarchique crois-moi. J’ai vu ton regard désespéré quand tu l’as vu allongé dans son lit, je ne suis pas aveugle, moi. Tu as eu peur, tout comme moi. Alors ma question est la suivante. Que penses-tu réellement d’Owen O’Ceallaigh ? » Et j’avais bien insisté sur le réellement. Si je pouvais lui ouvrir les yeux, ça en ferait au moins un sur deux. Pour Owen, ce sera plus facile. « Et ne crois pas que tout ce que tu me dis sera répété à Owen. »


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyVen 22 Mai - 22:32



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Ellen était aussi méprisante de nos règles qu'Owen pouvait être pointilleux dessus lorsqu'il s'agissait de la question familiale. Le reste du temps, j'étais plus adepte des règles que lui et c'est sans doute là où le frère et la sœur se rejoignaient. Mais pas dans le fond, cependant. Parce qu'Ellen railla une fois de plus qu'elle se contrefichait de nos règles, que si elle voulait me parler d'Owen, elle le ferait et que notre accord matrimonial n'avait aucune influence sur sa manière à elle de se comporter avec moi. Bordel, j'aurais juste aimé qu'elle comprenne. Je n'étais pas quelqu'un d'important dans sa vie. Je n'étais pas son amie et j'étais encore moins sa belle-sœur au sens du terme. J'étais une parfaite étrangère. Réalisait-elle seulement qu'elle parlait à une parfaite étrangère ? Apparemment pas, puisque mademoiselle O'Ceallaigh contra mon argument en expliquant qu'elle me racontait ça pour m'ouvrir les yeux. J'étais aveugle apparemment. Aveugle de quoi ? M'ouvrir les yeux sur quoi ? J'allais lui demander de quoi elle parlait, mais elle ne m'en laissa pas le temps, enchaînant sur le fait que nous devions arrêter de nous cacher derrières nos soit disantes règles, me demandant ce que nous avions qui signait ses règles. Des règles qui ne s'appliquaient pas, selon elle, dans la vraie vie, dans les vraies relations.

Et puis elle prononça une phrase incompréhensible. « Si tu vas mal, il va mal, d'une manière ou d'une autre. » « Quoi ? » Là il y avait clairement erreur sur la personne. Je n'étais pas ça pour Owen. Nous n'étions pas ça. On s'embrouillait tout le temps, on se cantonnait au professionnel parce que ça valait mieux pour nos relations, destructrices outre mesure, mais je n'avais pas assez d'importance pour que mon bien-être influe sur le précieux bien être de son frère. Si elle pensait cela, c'était elle qui se mettait le doigt dans l’œil quant à l'état de nos sentiments – pardon de nos relations – l'un envers l'autre. Que croyait-elle, à la fin ? Que c'était parce que nous étions attirés l'un par l'autre que le deal avait été fait entre nous ? Non, c'était justement parce que je n'étais pas amoureuse et que je ne pourrais pas l'être de lui que j'avais été la personne idéale pour ce job. C'était à elle de comprendre ça, pas l'inverse.

Je lui expliquais l'état de nos relations actuelles, parce que j'avais besoin de lui dire, qu'elle comprenne pourquoi ça n'irait jamais plus loin, autant que j'avais besoin de dire à quelqu'un dans quel enfer permanent je vivais – même si je pouvais y survivre – et puis elle parla de nouveau, m'expliquant que je connaissais son frère vraiment mal. Que s'il n'avait pas confiance en moi, il ne m'aurait jamais demandé d'être sa partenaire dans cette affaire, alors dès lors, le fait qu'elle soit indispensable auprès de lui et pas moi était jugé nul. D'après elle, il n'était pas rancunier et le fait que l'on ne se parle plus depuis autant de temps était simplement une histoire de fierté. Bien sûr que ça l'était. Nous étions trop orgueilleux, l'un comme l'autre, pour pouvoir faire le premier pas alors chacun campait sur ses positions et refusait obstinément de penser qu'il avait assez de tords dans l'histoire pour faire le premier pas pour s'excuser. Mais il n'y avait pas que ça, bordel. Pas que ça...

Elle ajouta ensuite qu'il n'en voudrait pas à sa sœur de ne pas s'être occupé de lui. Qu'il était trop du genre à vouloir tout faire tout seul pour reprocher à quelqu'un de ne pas l'avoir couvé. Non, d'après elle, il préférait sûrement reprendre ses esprits tout seul. Voilà donc pourquoi c'était moi qu'elle venait abreuvé de paroles sur « Il s'est passé ça, parce que ça... » Et merde ! Elle assura qu'elle avait mieux à faire avec moi. Et re-merde ! Je voulais juste être libre, moi. Mais elle m'annonça qu'elle allait me poser une question et qu'elle voulait une réponse mûrement réfléchie. Elle me demanda ce que je pensais réellement de son frère, arguant le fait que mon inquiétude était la preuve flagrante que je le considérais autrement que comme simplement mon patron. Allez comprendre pourquoi, je ne réfutais pas immédiatement ses dires, baissant les yeux comme une enfant prise en faute, réfléchissant profondément à la question. Qu'est-ce qu'Owen O'Ceallaigh était pour moi ? Qu'est-ce que je pensais de lui ?

Relevant les yeux vers l'horizon, je continuais de réfléchir à cette question qui n'avait aucun sens, mais dont je savais que la réponse n'était pas « Juste mon patron ». Plus maintenant. « Ellen », soupirais-je de dépit, mordant ma joue et ma langue. « Ton frère est l'être le plus insupportable qui m'ait été donné de rencontrer », soufflais-je, le plus sincèrement du monde. « Il est hautain, prétentieux et égocentrique... Il me rend folle », dis-je avec un sourire. « La plupart du temps, je n'arrive même pas à rester dans la même pièce que lui sans avoir envie de l'étrangler... Mais il est doué. Il connaît son boulot à la perfection et j'apprends énormément avec lui, tous les jours. » Je me perdis dans mes pensées, malgré moi, revoyant Owen et combien il me rendait folle chaque jour, de bien des manières différentes. « Et il a... » Quoi ? Je repensais automatiquement à la St Valentin. Cette nuit où j'avais tout lâché du mal que je retenais depuis le St Valentin de l'année précédente et où il m'avait tenu dans ses bras, toute la nuit, juste parce que son étreinte calmait ma douleur. « Parfois il se comporte en humain. Parfois il... Il montre qu'il a des sentiments, qu'il n'aime pas voir les gens souffrir, qu'il a un cœur contre lequel il lutte tous les jours pour rester un connard imbuvable et... » Je baissais les yeux à nouveau, consciente que je me dévoilais autant que ma vision de lui, alors que je racontais à sa sœur ce que je ressentais à propos d'Owen O'Ceallaigh. « Ellen, je ne peux pas me le permettre », soufflais-je.

Je me tournais enfin vers elle, la regardant dans les yeux, alors que je parlais. « Tu aurais voulu une fille qui ne lui causerait pas de problème, qui serait à ses petits soins et qui ferait exactement ce qu'il attend, sans jamais être chiante ou compliqué ou blessante ? Pardonne-moi, mais ton frère a choisi la mauvaise fille si c'est ça que tu attends » Échec, ma fille. J'étais la pire personne au monde pour ça. J'étais la pire personne au monde pour jouer la gentille petite fille sage qui dit amen à tout et ne pose aucun problème. J'avais toujours été convaincue que c'était parce qu'Owen me pensait comme ça qu'il m'avait demandé à moi de l'épouser. J'étais persuadé maintenant qu'il était ravi de s'être trompé sur le sujet. Même si on ne se parlait plus, je créais des aventures dans sa vie dont il ne s'était pas douté avant. « Je tiens à ce deal, je vais respecter ce deal qu'il y a entre nous, mais je vais le respecter avec le postulat de départ. Parce que le postulat de départ, c'est ça. C'est des règles, suivies point par point et c'est tout ce que je peux exiger de ton frère parce que... Parce que je ne veux pas et je ne peux pas lui donner plus. » Je soupirais, passant une main sur mon front, comme pour repousser des mèches de cheveux déjà maintenues loin de mon visage par ma coiffure. « Ce qu'il fait... Je fais la même chose à ma manière, Ellen. Tu trouves peut-être que c'est se mettre des œillères pour ne pas voir... mais oui, c'est exactement ça. On ne veut juste pas voir quelque-chose d'autre que ce à quoi tu peux bien penser. Il y a une chose dans son passé qu'il ne veut pas que je sache parce qu'il ne veut pas le voir, parce que c'est plus facile à vivre quand on peut se regarder l'un et l'autre et savoir que cette chose n'est pas là, latente entre nous. Alors oui, je ne veux rien savoir de son passé. Pas parce que c'est dans un foutu deal à la con, mais parce que je ne veux pas pouvoir deviner. Je ne veux pas ouvrir les yeux un jour et comprendre ce qu'il a mis tant d'énergie à dissimuler. Parce que la simple idée que ça soit su me tue à petit feu et que c'est exactement ce qu'il doit ressentir aussi. Ellen, je ne connais pas ton frère, c'est vrai, mais est-ce que toi tu le connais ? Est-ce que toi tu peux deviner quelle est cette chose dont il ne veut tellement pas parler qu'il est prêt à vivre avec une fille avec qui il ne parle plus depuis le 15 février parce qu'il est certain que contrairement à toute autre, elle n'ira pas chercher plus loin ? Une chose qu'il tient tellement à garder pour lui qu'il serait prêt à se disputer avec sa sœur qu'il n'a pas vu depuis des années ? Est-ce que tu peux en comprendre l'importance ? Je ne sais pas de quoi il retourne, mais je sais tout ce que je serais prête à faire pour que des étrangers à ma vie comme lui et toi ne puissiez pas savoir... » Alors laisse-moi... Va-t-en...


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Ellen C. O'Ceallaigh
Ellen C. O'Ceallaigh
Messages : 414
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Olivia Wilde
Crédit : bombshell / tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Pu4b
Emploi : Médecin à l'hôpital
love out loud : Libre comme l'air ~

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyDim 24 Mai - 23:47
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

J’étais tellement lancée dans mon monologue pour lui faire comprendre à quel point sa façon de voir Owen était biaisée que je ne la laissais pas vraiment parler. Je ne lui laissais même pas le temps de réagir. Pour moi, il était clair qu’ils se mettaient des œillères, l’un comme l’autre. Et je dois dire que c’était agaçant de constater qu’elle avait une mauvaise image de lui. En tant que sœur, il est normal que je le défende. C’est mon frère et je l’aime, c’est normal. Elle réagirait sans doute de la même manière si nos rôles étaient inversés. J’aimerais qu’elle réalise à quel point Owen est un homme génial, à quel point il peut être généreux et bienveillant quand il veut. Oui, quand il veut. Parce qu’étant également plutôt borné, c’est difficile d’obtenir quelque chose de lui quand il a une idée bien précise en tête. Mais il n’est pas que ça. Au fond de lui, c’est une personne merveilleuse qui aime prendre soin des autres malgré ce qu’on peut penser. Il peut se montrer agaçant oui, comme tout le monde, mais au-delà de ça, il est bien plus qu’un simple connard. J’aimerais vraiment qu’elle réalise à quel point Owen peut être exemplaire. Et surtout j’aimerais qu’elle me dise sincèrement ce qu’elle pense de lui. Parce qu’elle ne me fera pas avaler qu’elle le considère simplement comme son patron.

Le fait qu’elle baisse ainsi la tête après ma question me conforta dans l’idée que j’avais raison. Ils n’ont pas une relation employée-employeur comme tout le monde, ça crève les yeux. Il n’y a qu’eux qui ne s’en rendent pas compte. Jamais je ne me mettrais dans un état pareil pour mon propre boss. Je la laissais réfléchir à la question, ne voulant pas la brusquer ou lui mettre la pression. On a le temps de toute manière. Après quelques minutes de réflexion, elle reprit la parole, m’annonçant qu’Owen était la personne le plus insupportable qu’elle ait côtoyée. Je reconnais qu’il peut se montrer chiant quand il veut. Mais de là à ce qu’il soit insupportable… C’est peut-être exagéré non ? Cependant, elle avait l’air sincère. Elle énonça quelques défauts avant d’avouer qu’il la rendait folle. Au même titre qu’elle un sourire apparut sur mon visage à cette révélation. Il la rend folle… Une phrase tellement lourde de sens. Si cette phrase avait été négative, elle n’aurait pas souri de cette façon. Elle n’aurait pas souri du tout même. Bien, on y arrive. Elle précisa qu’elle ne parvenait pas à rester dans la même pièce que lui sans avoir envie de l’étriper mais elle reconnut pourtant qu’il était doué dans son travail.

Je penchais légèrement la tête sur le côté en souriant et en l’écoutant continuer alors qu’elle me racontait qu’il pouvait se montrer gentil et humain par moment et surtout qu’il luttait contre sa vraie nature. J’étais contente de constater qu’il lui avait quand même montré sa vraie personnalité. Peut-être pas tout le temps, mais quelques fois. Assez pour qu’elle s’en souvienne. Je fis un pas vers elle alors qu’elle baissait de nouveau les yeux, soupirant qu’elle ne pouvait pas se le permettre… Je posais alors une main sur son épaule. « Ce sont des choses qu’on ne contrôle pas Olivia. Et tu ne peux pas aller contre ce que tu ressens. » Les sentiments, ça ne se contrôle pas et si on lutte contre eux, on ne peut se sentir que plus mal. « Si je puis me permettre, le Owen humain que tu m’as décrit est celui que j’ai toujours connu. C’est comme ça qu’il est en réalité et ça me fait plaisir que tu aies pu le découvrir. Le connard imbuvable, ce n’est pas lui. » Je ne sais pas trop pourquoi il a changé à ce point. Est-ce sa vie américaine qui l’a transformé ? Je ne saurais le dire mais dans tous les cas, ce n’est pas le frère que je connais. Quant au fait qu’elle ne puisse pas se le permettre… Je ne la connais pas plus que ça, ce sont ses affaires et ça ne me regarde pas. Mais dans tous les cas, comme je le lui ai dit, on ne peut pas aller contre ses sentiments sans souffrir.

Je lâchais son épaule pour regarder l’horizon à mon tour et réfléchir à toute cette histoire. Olivia n’est pas indifférente à mon frère, c’est ce que je comprends du moins. Elle doit être attachée à lui d’une certaine manière. Ses réactions et ses paroles en témoignent, même si elle ne veut pas clairement l’avouer. Mais qu’en est-il d’Owen ? Est-ce que c’est la même chose de son côté ? Mon intuition me pousserait à le croire, cependant, je ne suis pas suffisamment avec eux pour en être sûre. Elle reprit la parole, ce qui me fit tourner la tête dans sa direction. Elle me demanda alors si j’avais voulu une fille obéissante et prête à couver mon frère constamment, une fille parfaite et ennuyante en somme. Le genre de fille que je ne supporte pas. Je constate que non seulement elle se trompe sur mon frère, mais également sur mon compte. Je me mis alors à rire légèrement lorsqu’elle m’informa qu’elle n’était pas ce genre de personne. « Olivia ma chère, d’une part il fait ce qu’il veut, je ne vais prendre aucune décision à sa place. D’autre part je n’attends strictement rien. Et puis il n’y a pas plus ennuyant que ce genre de fille. Quand c’est trop facile, ce n’est pas drôle. Bon, là je parle pour moi. Mais Owen n’aime pas non plus les filles qui vont uniquement dans son sens, il aime avoir du répondant en face, qu’on le défie. » Une femme – ou un homme dans mon cas - qui dit amen à tout, il n’y a rien de pire. Ce n’est pas drôle. « Ça rend la vie moins monotone. »

Je me retournais pour appuyer le bas de mon dos contre la barrière et y posais mes coudes pour avoir la porte en face de moi. Elle recommença à parler de leurs règles et de leur deal, spécifiant qu’elle allait se contenter de les respecter. Comment peut-on être aussi mécanique ? Elle se cantonnait aux règles parce qu’elle refusait de lui donner plus. Pourquoi ? Je la regardais sans vraiment comprendre où elle voulait en venir. Pourquoi est-ce qu’elle me parait nerveuse, mal à l’aise ? Elle continua sur sa lancée et confirma ma théorie des œillères. Je savais bien que j’avais raison. Ils ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez. Pourquoi les deux sont-ils aussi bornés l’un que l’autre ? Elle continua sur le fait qu’Owen cachait quelque chose appartenant à son passé. Certainement ce pour quoi il s’était braqué lorsque j’avais tenté d’en parler. Ça me ronge cette histoire. Elle affirma ne pas le connaitre ensuite et me retourna la question. Bien sûr que je le connais, enfin ! Mais les questions qu’elle enchaina me firent réfléchir. Quelque chose qu’il est prêt à cacher envers et contre tous. Au point de continuer à vivre avec elle malgré leur discussion rompue. Au point de se disputer avec moi. C’est sûr que ce n’est pas quelque chose d’anodin… Je réfléchissais quelques instants après qu’elle eut, enfin, terminé. Je croisais les bras et amenais l’une de mes mains à mon menton, prise d’une intense réflexion. « Je ne connais pas cette raison qui le pousse à aller contre ce qu’il est vraiment, je le reconnais. En revanche, ce que je sais, c’est que quoi que ce soit, vu l’importance de la chose, il ne peut pas surmonter ça tout seul. Cette chose l’a changé, je le vois. Mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Tout ce que je sais c’est que ça a un rapport avec son départ ou peu après son arrivée ici. Ce n’est pas son genre de tout plaquer du jour au lendemain sans une raison valable. Or, il avait tout à Dublin. On était tous là pour le soutenir, mes parents malgré leur lourde tâche de tous nous élever ont toujours été derrière lui. Sa copine était là également pour le soutenir. Une fille adorable en plus. Et puis, il avait été accepté dans une grande école de la ville à la rentrée suivante. Je peux te garantir qu’il avait tout ce qu’un ado de son âge rêvait d’avoir. Il était fou de joie à l’idée d’intégrer cette école. Mais du jour au lendemain, il a tout plaqué, il nous a dit qu’il partait et le soir même, il prenait l’avion sans se retourner. Je n’ai jamais compris… » Je me souviens que j’avais été affreusement affectée à l’époque. Une bien mauvaise période…

J’avais beau chercher, je ne voyais vraiment pas ce qui avait bien pu le pousser à tout quitter subitement. Surtout qu’arrivé aux Etats-Unis, il ne nous donnait pas beaucoup de nouvelles… Enfin bon, depuis le temps qu’on discute, il a dû avoir le temps de se réveiller complètement et d’émerger tranquillement. Il serait peut-être temps d’y retourner. Je me redressais alors, quittant la barrière où je m’adossais. « Il doit aller mieux maintenant, viens. Vous allez pouvoir parler calmement et il sera plus enclin à t’écouter. » Je ne lui demande pas vraiment son avis. Elle va rentrer avec moi un point c’est tout. Bon au pire, je peux lui laisser quelques minutes de répit. Cinq minutes pas plus. Si elle ne rapplique pas dans les temps, je viendrais la chercher moi-même. « Tu viens ? Il est dans un état de faiblesse profites-en. » Les médicaments vont l’assommer un peu. Elle devrait en profiter. Après, je dis ça, je ne dis rien. Je lui adressais même un sourire pour l’encourager.


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyMar 26 Mai - 22:30



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Après ma description d'Owen et ma ''révélation'' sur le fait que je ne pouvais pas le permettre de prendre plus de place dans ma vie, que je ne voulais pas voir le bon en lui parce que je ne pouvais pas accepter qu'il soit bon, d'une quelconque manière, elle posa une main sur mon épaule, m'assurant que c'était le genre de choses qu'on ne pouvait pas contrôler. Que les sentiments n'étaient pas quelque-chose qui pouvait se guider par la volonté. Elle assura ensuite que le Owen qu'elle connaissait était celui que j'avais pu entre-apercevoir et que je ne voulais plus côtoyer. Que le connard imbuvable n'était pas le vrai Owen et je soupirais, refusant de la regarder.

Je ne voulais pas penser à ça. En fait, je ne voulais pas penser au fait que j'y avais déjà réfléchie. J'étais bien avec mes œillères. J'étais bien avec mon refus et ma promesse à Owen que je ne pouvais pas imaginer autre chose que ce que nous avions là. Plus... Autre chose... Cette chose forte et émotionnellement épuisante que nous avions partagé la nuit de la Saint Valentin ? Non, je ne pouvais définitivement pas ouvrir les yeux là-dessus. Je ne pouvais pas regarder cet homme et m'avouer que oui, il n'était plus seulement mon patron et le type qui m'avait embarqué dans une histoire de dingue. Mais qu'est-ce qu'il était, alors ? Je ne voulais pas y penser. Surtout quand j'envisageais le fait qu'il aurait pu mourir. Surtout quand, à mon esprit, s'imposait son image dans ce foutu lit d'hôpital...

Je ne fis aucun commentaire sur ses mots suivants, quand elle m'assura qu'elle n'avait aucun droit de juger quelle fille était bonne ou non pour Owen. Que de toute manière, une fille sage et plate n'avait rien d'intéressant. Que ça rendait la vie moins monotone les filles complexes. En d'autres circonstances, j'aurais pu sourire. Mais pas quand le sujet de la discussion portait de savoir si j'étais ou non trop compliquée pour devenir plus pour Owen qu'une assistante et un visa. Elle, en revanche, après mûre réflexion, se prononça sur mon aveu de nos secrets inavoués à Owen et moi et le fait que j'avais conscience que ce tabou que nous nous obligions à avoir et qu'elle voulait à tout prix nous forcer à franchir était nécessaire, parce qu'il allait dans les deux sens. Elle assura que quoi que ce soit – chose importante, sans nul doute, puisqu'il avait totalement changé pour le cacher – il avait besoin d'aide pour vivre avec. Elle me raconta alors comment il avait disparu de chez lui, du jour au lendemain, abandonnant famille et petite amie avec seulement un au revoir et un départ le jour même. Je sentis la rage monter en moi à l'évocation de cette « fille merveilleuse » qu'il avait abandonné. A la Saint Valentin, il m'avait dit que Dimitri avait été horrible de me quitter comme il l'avait fait. Je ne pouvais pas croire qu'il ait fait la même chose à une pauvre fille amoureuse. Certes, il l'avait prévenu, au moins. Lui avait dit adieu, au moins, mais quand même. Je n'arrivais pas à y croire – ou peut-être refusais-je de le croire – mais ça faisait trop mal pour que je puisse l'envisager. Owen était trop sincère et trop honnête pour avoir fait ça à cette fille. Il avait trop de facilité à dire aux femmes ce qu'il pensait vraiment et ce qu'il comptait faire pendant et après l'acte. Je ne pouvais pas croire qu'il se soit fourvoyer dans une fin de relation foireuse. Il devait y avoir autre chose. Une chose qu'Ellen ne savait pas, ne pouvait pas comprendre.... Non, stop ! Olivia, stop, me crachais-je à moi-même, refusant d'y penser. Ne rien voir, ne rien deviner, ne rien comprendre. C'est la règle. Obéis-y et il ne cherchera pas à comprendre ta vie. Et c'était vital qu'il ne cherche pas.

Et puis soudainement, elle m'arracha à mes pensées, m'assurant qu'il devait aller mieux maintenant, que nous allions pouvoir parler calmement. Il était dans un état de faiblesse, soit disant. Je devais en profiter. « En profiter pour quoi, Ellen ? », soupirais-je, ne comprenant pas où elle voulait en venir. Je n'avais plus rien à dire. Que pouvais-je rajouter à ce que je lui avais déjà dit ? « Je n'ai rien de plus à dire. Je n'ai même rien à faire ici. Tu l'as entendu, j'ai un sérieux problème pour venir ici et lui reprocher d'avoir failli se tuer bêtement... » Et zut, je sentais la colère revenir au galop, malgré moi. « Je suis certaine, même, que quand il y pense, il ne voit que le fait que je ne travaille pas et qu'on va prendre du retard parce que je suis là à lui reprocher de s'être cassé la figure en moto plutôt qu'en train de tout planifier pour éviter que son retard nous fasse perdre du temps... Mon dieu, comment on va s'en sortir, il avait trois réunions primordiales cette semaine et il ne sera clairement pas en état de les assurer », maudis-je le destin – et surtout Owen – en sortant mon téléphone portable. Il fallait que je mette le planning à jour. Que je trouve les choses que je pouvais sans mal décaler et ce qui allait porter trop préjudice pour qu'on ne trouve pas une autre solution. Le travail. Oui, me plonger dans le travail. Cela restait la meilleure solution. Cela restait encore la seule chose que je pouvais faire pour apporter un peu d'utilité à la situation. J'aurais déjà bien assez de comédie à jouer quand mes parents exigeraient de venir voir le gendre pour s'assurer que tout va bien et que leur fille arrive à gérer la frayeur. Dieu, il allait être exécrable. J'espérais au moins qu'il continuerait à jouer le jeu. De toute façon, il savait qu'il n'avait pas le choix. Ne pas jouer le jeu avec ma famille signifiait la fin de notre contrat. Les miens devaient continuer à croire jusqu'au bout que nous nous étions mariés par amour.


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Ellen C. O'Ceallaigh
Ellen C. O'Ceallaigh
Messages : 414
Date d'inscription : 04/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Olivia Wilde
Crédit : bombshell / tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Pu4b
Emploi : Médecin à l'hôpital
love out loud : Libre comme l'air ~

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 6 Juin - 0:35
La vie ne tient qu'à un fil
Ellen, Olivia, Owen

Je ne suis pas la personne la mieux placée pour donner des conseils en ce qui concerne les sentiments et les relations entre les gens. Je suis plutôt le genre de personne à fuir tout ça justement. Parce qu’une fois attaché à quelqu’un sentimentalement parlant, on est foutu. Mais dans le cas présent mon frère est impliqué, alors en tant que sœur, même si au final je n’y connais pas grand-chose, je me dois de leur venir en aide. Je ne sais pas réellement ce que ressent Olivia, je ne suis pas dans sa tête, mais elle en a vraisemblablement gros sur le cœur. Et même si je ne suis pas réellement sa belle-sœur au sens où tout le monde devrait se l’imaginer, même si elle n’est l’épouse de mon frère que sur le papier, je me dois de faire quelque chose. Je ne peux pas rester les bras croisés à ne rien faire alors qu’une personne proche de mon entourage souffre. Parce que quoi que pense la blonde, elle est une O’Ceallaigh à présent. Même si ce n’est pas un vrai mariage. Elle porte ce nom, notre nom alors tant qu’elle l’aura, je la considérerai comme un membre de ma famille, que ça lui plaise ou non. Dans la famille on se sert les coudes en cas de coup durs, c’est comme ça. L’accident d’Owen est un coup dur. Si je peux l’aider d’une quelconque façon alors je le ferai.

Au fond de moi, je savais qu’il y avait quelque chose entre eux. Je ne peux pas en être certaine pour mon frère parce qu’il sait cacher ses sentiments. C’est un beau parleur alors il ne faut pas se fier à ce qu’il dit mais plutôt à ce qu’il fait, comme je l’ai déjà dit à Olivia. Les gestes ne trompent pas, on peut peut-être contrôler ses paroles mais pas le non verbal. Il faut juste que je l’observe un peu plus attentivement. Dans le cas de sa femme, si j’avais quelques doutes au départ, ils viennent de s’envoler à la suite de cette conversation. Je ne sais pas si elle s’en rend compte elle-même mais quand on y réfléchit, quand on repense à sa réaction en le voyant dans son lit d’hôpital et à tout ce qu’elle m’a dit, il n’y a plus vraiment de doute. Je ne peux pas dire qu’elle est amoureuse de lui, je ne peux pas aller aussi loin, mais elle n’est pas indifférente. Et je suis sûre qu’au fond d’elle-même, elle sait que j’ai raison et qu’Owen n’est pas réellement l’enfoiré qu’elle m’a décrit. Il est beaucoup mieux que ça. Il vaut beaucoup mieux que ça.

J’estimais qu’on avait passé assez de temps à discuter à l’extérieur et qu’il était temps de retrouver Owen. Il a eu le temps de se réveiller complètement maintenant. Il sera encore faible à cause des effets de l’anesthésie mais il devrait avoir repris pleinement conscience. Peut-être qu’il a même eu le temps de réfléchir à tout ça et qu’il a pu prendre conscience qu’il avait eu un accident qui aurait pu lui couter la vie. N’étant pas en pleine possession de ses moyens ni de ses capacités de réflexion, Olivia devrait en profiter pour lui parler calmement. Il serait plus prompt à l’écouter sans émettre la moindre objection. C’est un moment propice au dialogue. Cependant Olivia ne semblait pas comprendre où je voulais en venir. Elle enchaina sur le fait qu’elle n’avait plus rien à dire et qu’elle n’avait même pas sa place ici parce que c’est ce qu’il lui avait dit apparemment. Je voulais répondre, mais elle ne m’en laissa pas le temps arguant le fait qu’Owen ne devait surement pensé qu’à son boulot à l’heure actuelle. Elle évoqua aussi des réunions qu’elle allait devoir annuler ou re-planifier… Seigneur, ce n’est absolument pas le moment de penser au boulot ! Et la voilà qui sort son téléphone. Je levais les yeux au ciel face à cet excès de zèle. « Olivia. » Même si elle ne m’écoute pas, tant pis. « Tu dois en profiter parce que dans son état il est plus prompt au dialogue. Il n’a pas recouvré toute son énergie alors il ne va pas la dépenser à te contrer bêtement. Il ne pourra que t’écouter. S’il a tout de suite pensé à son travail c’est parce qu’il n’avait pas encore réalisé où il se trouvait ni ce qu’il lui était arrivé. Laisse-lui le temps de se remettre, je suis sûre qu’une fois qu’il aura repris ses esprits il sera content de te trouver là, même s’il ne l’avouera pas. Parle-lui calmement… »

Bon qu’elle le veuille ou non, elle va me suivre de toute façon. « On y va, viens. » Je me mis à ses côtés pour passer l’un de mes bras sous le sien pour l’entrainer avec moi à l’intérieur. Je traversais les couloirs avec elle jusqu’à m’arrêter devant la chambre de mon frère. A ce moment, je la lâchais pour lui faire face et je posais une main sur son téléphone pour capter son attention. « Rappelle-toi de ce que je t’ai dit. Profites-en pour lui parler calmement, explique-lui tranquillement que tu t’es inquiétée si tu le souhaites mais sans l’agresser. Fies-toi à ses gestes et pas à ce qu’il pourrait dire. Ça, ça vaut pour tous les jours, pas forcément aujourd’hui. Et pour ton boulot, tu verras ça plus tard, il y a bien plus important à l’heure actuelle que des réunions à annuler. Owen. Mon frère. Ton mari. » Sans attendre plus longtemps, j’ouvris la porte de sa chambre pour y laisser entrer Olivia avant moi, ne lui laissant pas vraiment le choix. Une fois à l’intérieur, je refermais la porte derrière nous. Je passais de nouveau mon bras autour du sien pour la conduire au chevet de mon frère à sa droite. Moi, je fis le tour du lit pour me poster à sa gauche. Il semblait un peu plus réveillé que tout à l’heure. « Comment tu te sens ? Moins embrumé ? » Il jeta un œil à Olivia avant de tourner la tête vers moi. « Je te mentirais si je te disais que je pète la forme, mais ça va. Qu’est-ce qu’il s’est passé alors exactement ? C’est ma faute ou… ? » Je jetais également un coup d’œil vers Olivia. Il n’est pas en tort dans l’histoire et rouler en moto n’est pas un crime en soi. « Une voiture t’a percuté à un carrefour parce qu’elle a grillé le feu. Ce n’est pas ta faute. Mais heureusement pour toi que vous ne rouliez pas trop vite tous les deux. Ça aurait pu être bien plus grave. Tu t’en sors avec un traumatisme crânien, des plaies, une entorse et un bras cassé. » A mesure que je parlais, je constatai une chose qui me fit sourire. Il lui avait pris la main. Les gestes ne trompent pas.


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 6 Juin - 2:04



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


C'était infernal d'avoir Ellen sur le dos, tout le temps. Je comprenais qu'elle veuille le meilleur pour son frère. Je comprenais qu'elle le fasse passer en premier, qu'elle veuille que j'assure pour lui, pour ne pas le blesser. Ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi elle voulait tant m'intégrer à sa famille. Pourquoi je ne pouvais pas juste rester une étrangère. Le seul homme dont j'avais été assez proche pour presque entrer dans la famille avait été Dimitri et aucun des membres de sa famille n'avait mis plus que coeur que ça à faire de moi une Queen. Bien sûr j'avais compté pour Helena et leurs parents avaient bien fini par m'accepter, surtout quand j'étais tombée enceinte - hors mariage, bon sang - mais sinon ? Sans ce... sans cette chose en moi ? J'aurais probablement longtemps encore continué de n'être qu'Olivia la copine de Dimitri... C'était complètement irréel qu'une fille à qui j'avais clairement dit que son frère et moi n'étions liés que par contrat veuille à tout prix m'intégrer à sa vie comme un membre à part entière de sa famille. C'était aberrant.

Alors, comme toujours depuis lui, j'avais plongé à corps perdu dans le travail, sortant déjà mon téléphone pour organiser ce que je pouvais organiser sans son aval. Parce que depuis lui, je fuyais mes émotions par le travail. Je fuyais mes peurs, mes incompréhensions et mes faiblesses. Et Owen O'Ceallaigh me rendait faible et inquiète et m'obligeait à transformer en incompréhension des choses que je n'avais que trop peur de comprendre.

Ellen me parla et je fis mon maximum pour ne pas l'écouter, pour rester concentré sur ma tâche, alors qu'elle tentait avec persévérance de m'expliquer pourquoi Owen avait parlé boulot dès le réveil. Les médicaments, le contrecoup, la non réalisation... D'après elle, s'était son état second qui avait parlé, pas le vrai Owen et elle semblait convaincu qu'il tiendrait un tout autre discours maintenant, alors qu'il devait avoir repris ses esprits. Elle m'attrapa rapidement par le bras, dans une volonté de ne pas me laisser le choix et je la laissais me guider, alors que je soupirais en découvrant un texto de ma mère me demandant - non exigeant - de savoir dans quelle chambre il se trouvait, assurant qu'elle avait deviné l'hôpital - et elle avait raison - à cause de notre lieu d'habitation. Je lui assurais qu'Owen avait surtout besoin de repos pour l'heure et que je lui donnerais toutes les informations pour demain, mais je n'étais pas idiote. Elle viendrait quand même ce soir, parce qu'en bonne épouse modèle, j'avais bien évidemment l'intention de passer la nuit sur une chaise à côté de mon mari.

Une fois devant la porte de la chambre, Ellen m'obligea à la regarder, me rappelant de rester gentille, même si je devais lui dire combien j'avais eu peur pour lui. Elle ajouta que je devais me concentrer sur l'essentiel, mon mari et non sur le travail. Je soupirais une nouvelle fois en rangeant mon téléphone portable. « Sérieusement, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ''Owen est mon mari pour obtenir ses papiers ?'' » J'avais l'impression qu'elle pensait que nous étions un couple réel. Du genre couple qui s'ignore ou je ne sais quoi. Or oui, j'éprouvais des choses contradictoires pour Owen, mais ça n'allait pas plus loin. J'étais seule avec mon cœur défaillant, face à cet homme pour qui je n'étais qu'un attrape papiers.

Entrant dans la chambre par la force, je me figeais une nouvelle fois, tendue, alors que mon regard se posait sur son corps meurtri. Comme je détestais ces foutus draps blancs qui ne faisaient que le rendre plus pâle encore. Le frère et la soeur échangèrent quelques mots, après qu'elle m'eut obligé à me mettre à droite du lit. Ellen lui demandant comment il allait, lui avouant qu'il n'allait pas si bien et demandant ce qui lui était arrivé, s'il était en tort dans l'accident. A ce moment-là, il prit ma main et j'emmêlais automatiquement mes doigts aux siens. C'était ce que nous faisions toujours en présence de ma famille. Toujours à nous toucher, toujours à nous tenir par la main ou à être dans les bras l'un de l'autre. Peu à peu, certains tics s'étaient développés inconsciemment, brouillés par notre dispute de ses dernières semaines. Se tenir par la main en faisait partie, comme les noms doux. Je n'avais même pas réalisé notre geste avant que je ne vois le sourire affiché sur le visage d'Ellen et son regard posé trop bas pour regarder Owen dans les yeux.

Je sentis sa main sans la voir, refusant de regarder dans la même direction qu'elle, préférant ne rien dire et ne rien faire. Me faire oublier, comme d'habitude. L'oublie était la meilleure des choses quand les O'Ceallaigh frère et soeur étaient réunis. De toute manière, Ellen pouvait parfaitement faire la discussion sans moi, lui dire combien il avait eu de la chance et combien elle avait eu peur. Elle pouvait le faire et n'avait aucun besoin de me prendre à parti pour ça. Mais encore une fois, je savais que c'était trop beau pour durer. Elle n'allait pas me laisser me tapir dans mon coin sans braquer les projecteurs sur moi, sur ma réaction disproportionné et sur le fait que je devais tenir mon rôle de parfaite petite épouse et lui servir deux fois plus de boniches dans les semaines à venir. Je ne savais décidément pas qui était le pire des deux...


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 6 Juin - 23:57
La vie ne tient qu'à un fil

J’avais eu un accident. Si je me trouvais dans un lit d’hôpital et immobilisé, c’est que je m’en étais plutôt mal sorti. Le problème c’est que je ne me souviens absolument pas de ce qu’il s’est passé. J’étais à ce feu rouge, attendant qu’il passe au vert. Et lorsque ce fut le cas, j’ai simplement continué ma route, comme tout le monde sauf qu’après ça, c’est flou. Je me souviens d’une vive douleur au bras et puis plus rien. Et voilà que je me réveille dans un lit d’hôpital entouré de machines avec Olivia qui me crie dessus. Je n’avais pas tout capté à ce qu’elle avait dit mais son énervement évidemment et le ton plutôt sévère de sa voix m’avaient flanqué un début de mal de tête. Je n’ai pas réalisé l’ampleur de la situation sur le moment. Je n’ai pas compris pourquoi elle se mettait dans cet état. Ni pourquoi j’étais allongé dans un lit. Tout s’est passé très vite, elle est partie et ma sœur a pris le relai. Et à son tour, elle a aussi quitté la pièce.

Je suis donc resté seul un long moment. Enfin, je ne saurais dire combien de temps je suis resté seul avec moi-même mais ça m’a semblé durer une éternité. J’ai pu alors tenter de me concentrer, de réfléchir autant que je le pouvais à la situation. J’ai repris mes esprits peu à peu, dans ce silence presque total de cette grande pièce froide, sans aucune chaleur. J’ai toujours détesté les hôpitaux, il y règne toujours une sale ambiance de mort avec tous ces murs blancs, ces draps blancs, ces couloirs blancs et sans vie… On a l’impression de se trouver dans le couloir de la mort et je déteste cette sensation. Je n’ai jamais compris comment ma sœur a pu se retrouver à travailler dans un tel lieu. Je ne pourrais pas supporter d’être enfermé dans un lieu si inhospitalier. Je préfère encore bosser chez moi. Le travail… Si je me souviens bien, c’est ce dont j’avais parlé avec Olivia avant qu’elle ne quitte ma chambre non ? Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai évoqué ce sujet dans une situation pareille. En même temps, j’avais du mal à avoir les idées claires, tout était confus. Encore maintenant, j’ai un peu de mal à réaliser ce qu'il s'est passé. Moi, avoir un accident ? Comment c’est possible ? Je fais pourtant attention à tout, je suis prudent parce que je sais qu’un accident de moto ça ne pardonne pas. Comment j’ai pu me retrouver ici alors que je voulais simplement faire quelques courses ? Je ne me souviens pas de ce qu’il s’est passé. Quelle est l’ampleur des dégâts ? A première vue, j’ai un bras dans le plâtre mais pour le reste ? J’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur.

Mais tout ce qui me venait en tête continuellement, c’était la réaction d’Olivia. Je n’ai pas capté tout ce qu’elle a dit mais elle semblait… tourmentée ? Bouleversée ? Inquiète je crois. Ça fait un long moment qu’on ne communique que le strict minimum, qu’on ne se parle plus en dehors du travail parce qu’elle s’efforce de me détester. Et maintenant ? Je la retrouve à mon chevet et inquiète. Je ne suis que son patron depuis deux mois – enfin depuis quatre ans et demi – elle ne devrait pas s’inquiéter pour moi. Et pourtant… Elle aurait pu se contenter de rester à la maison à travailler. Mais non. Elle était là, dans cette chambre d’hôpital à faire les cent pas. Elle était là à mon réveil. Et je crois bien qu’elle a tenté de me faire la morale, même si je n’ai pas tout saisi. C’est… inattendu. Si nos rôles avaient été inversés, comment aurais-je réagi ? Est-ce que je serais resté à bosser comme un forcené ? Est-ce que, comme elle, je serais venu à l’hôpital pour attendre qu’elle se réveille, inquiet ? Est-ce que moi aussi je lui aurais montré mon inquiétude et me serais énervé contre elle tellement la situation me bouleversait ? En y réfléchissant, je pense que j’aurais réagi d’une façon similaire.

La porte de ma chambre s’ouvrit, me sortant de mes pensées et j’aperçus justement la personne que j’avais en tête. Olivia, suivie d’Eli. Je ne la quittais pas des yeux alors que ma sœur l’accompagnait jusqu’à mon lit, se positionnant chacune de part et d’autre. Ellen me demanda comment je me sentais et évidemment, je n’étais pas au top de ma forme. Mais je voulais savoir ce qu’il s’était passé. Pourquoi je me retrouvais ici. Elle m’expliqua alors ce qu’il s’était passé et tout en l’écoutant, j’attrapais la main d’Olivia pour la serrer dans la mienne et elle entremêla ses doigts aux miens. Ce geste aurait pu passer pour un réflexe instinctif parce qu’on avait l’habitude de le faire devant sa famille. Pourtant Ellen était au courant de la supercherie et n’avait pas besoin d’une quelconque preuve de notre supposé amour l’un envers l’autre. Ce n’était pas un geste mécanique, je voulais simplement lui tenir la main parce que j’en avais envie. Elle s’était inquiétée alors même si je suis borné, je voulais lui montrer que j’allais bien malgré tout. Et puis, j’en avais ressenti le besoin soudainement… Ellen n’énonça l’étendue des dégâts et de ce que je comprenais je ne m’en sortais pas trop mal, mis à part pour le bras plâtré. Ça, ça va être une vraie galère pour moi… Je ne supporte pas d’être immobilisé ou de ne pas tout contrôler. Je constatais que je n’étais pas en tort également et ça me rassura légèrement.

Lorsqu’elle eut terminé, je regardais mon pauvre bras gauche. Heureusement que je suis droitier sinon j’aurais vécu un véritable enfer. J’espère aussi que mon entorse ne m’empêchera pas trop longtemps de marcher… Il semblerait que j’avais eu de la chance dans mon malheur. J’aurais voulu savoir dans quel état se trouvait ma moto. Mais quelque chose me dit que ce n’est pas trop le moment de me préoccuper de ça. Je ne veux pas m’attirer les foudres de qui que ce soit. Si elles s’y mettent à deux sur moi… Non, inutile de prendre le risque. « J’ai prévenu les parents. » Oh non… Je fermais les yeux, soupirant, dépité. « Inutile de préciser que maman était en larmes en apprenant la nouvelle. » Je relevais la tête dans sa direction. « Pourquoi il a fallu que tu les appelles ? Je vais bien, ils vont s’inquiéter pour rien maintenant et se sentir impuissants. » Qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Ils ne vont pas prendre le premier avion pour débarquer ici… « Owen, jusqu’à preuve du contraire tu es leur fils, alors tout ce qui t’arrive, ça les concerne. » Elle n’avait pas tort, mais je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent pour rien… mais bon, la connaissant inutile de débattre plus longtemps.

Elle jeta un coup d’œil à Olivia et glissa une main dans sa poche pour en retirer son téléphone qu’elle consulta. Sans quitter Olivia des yeux, elle reprit la parole. « J’ai un autre coup de fil à passer, je vais vous laisser un petit moment tous les deux. Vous avez surement beaucoup de choses à vous dire. » Je connaissais ce regard qu’elle lui lançait… Un regard pétillant, plein de sous-entendus, malicieux. Ses lèvres ne souriaient pas, mais ses yeux oui. Elle avait quelque chose derrière la tête. Je suis peut-être encore sous le choc de mon accident et de l’anesthésie mais ce regard ne pourra jamais me tromper. Qu’est-ce qu’elle manigance ? « Olivia, je compte sur toi pour veiller sur lui, alors ne le quitte pas des yeux. » Sous-entendu, ne quitte pas cette pièce ou tu auras affaire à moi. Ma sœur avait l’art et la manière de faire passer des messages subliminaux… Elle se pencha sur moi pour m’embrasser sur le front, nous adressa un sourire à tous les deux et quitta la pièce avec un petit sourire en coin à peine perceptible.

Ma sœur ou l’art de la manigance. Bref, de toute manière, j’étais trop faible pour tenter de comprendre son plan. Je m’en fiche. A présent qu’on n’était plus que tous les deux, je portais mon regard sur nos mains toujours entrelacées. Je les observais un court instant avant de porter mon regard sur elle. Je la trouvais pâle. Est-ce que c’est à cause de cet environnement blanc tout autour de nous ? Ou est-ce que je délire tout simplement ? « Merci. D’être là. » Au final, contrairement à ce que j’avais pu dire en me réveillant, j’étais bien content de la trouver là. Elle est la personne avec qui je vis quotidiennement, même si on ne communique plus, elle est devenue une sorte de repère pour moi. Si elle n’était pas venue, si seulement Ellen était là, je pense que j’aurais ressenti un vide… « Et… Je suis désolé. » Je ne m’excuse jamais en général parce que c’est une marque de faiblesse. Chose dont j’ai horreur et que je n’ai pas le droit de montrer dans mon métier. Dans le domaine de l’édition, il n’y a pas de place pour les faibles, ils se font dévorer par les requins. Mais, dans l’immédiat, je me devais de lui présenter mes excuses. Pour beaucoup de choses à vrai dire. Pour avoir chamboulé sa journée tout d’abord, parce que je me suis planté en moto, pour l'avoir fait se déplacer à l’hôpital malgré moi, pour l’avoir limite envoyée chier en me réveillant et surtout, surtout pour la rendre inquiète. J’étais faible physiquement. Je me sentais faible psychologiquement. Ce n’est pas un état dont j’ai l’habitude. Alors il est normal que je dise des choses qui ne me ressemblent pas… D’ordinaire… Je me sens presque moi-même et c’en est presque perturbant. J’ai l’impression de revivre la situation de la Saint-Valentin, sauf que cette fois, nos rôles sont inversés…


Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 13 Juin - 10:32



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Cette fille ne lâchait jamais l'affaire. Je ne devrais pas être surprise. C'était une O'Ceallaigh, après tout. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de l'être. Heureusement, pendant un temps, la situation fut concentrée sur la famille, les parents d'Owen notamment et la réaction de sa mère quand Ellen lui avait annoncé pour l'accident de son fils. Bien sûr, Owen lui reprocha d'en avoir parlé à des gens qui se trouvaient à un millier de kilomètres de là, mais je ne pouvais que comprendre. Si j'avais été à la place d'Owen, si ça avait été moi dans ce lit, ayant eu cet accident, même à New York, il aurait fallu le dire à mes parents. Ma mère aurait réagi mille fois pire en apprenant après coup. Heureusement, Ellen fit preuve d'une logique imparable, rappelant à Owen qu'il était l'enfant de sa mère et que dès lors, tout ce qui lui arrivait concernait la femme.

Pendant toute la conversation, aucun de nous ne lâcha la main de l'autre, sans qu'aucun regard ne soit échangé. C'était Ellen et Owen qui discutaient et comme souvent quand il parlait à quelqu'un en dehors de ma famille, je voulais juste me faire toute petite jusqu'à cesser d'exister à leurs yeux... Ce qui n'arrivait jamais avec un O'Ceallaigh. Oh non. Rapidement, Ellen reporta son attention sur moi, m'intimant, avec l'art et la manière, de rester là et de ne pas quitter cette pièce avant d'avoir parlé avec Owen. Je levais les yeux au ciel malgré moi, avant de la regarder partir. Je fixais la porte un moment, avant de finalement tourner mon regard vers celui de l'homme que je sentais me fixer.

Il me remercia finalement. Owen O'Ceallaigh, me remerciait de quelque-chose. En temps normal, j'aurais sans doute lancé une pique, je me serais moquée de lui, mais pas là. Pas dans ces conditions. Non, là, j'avais juste envie de... de quoi ? Rien du tout. Je soupirais, à cause de mes pensées flous, mais aussi de soulagement – remarquais-je – quant à son désolement. Doucement, je vins m'asseoir à côté de lui, gardant toujours sa main dans la mienne, plaçant nos doigts entrelacés sur ma cuisse, caressant le dos de sa main d'un pouce distrait. « Ne me refait jamais ça, d'accord », lui demandais-je doucement, sans crier, sans aucun reproche dans la voix, juste une... une vraie supplique. Une supplique digne d'une épouse désespérément inquiète et soulagée à la fois de voir que son mari allait bien. Ça n'était pas ce que j'étais. Pas officiellement, mais dans ce genre de situation, que je sois réellement sa femme ou pas n'y changeait rien. Je restais son épouse et j'avais toutes les contraintes et les problèmes d'une épouse dont le mari était hospitalisé.

« Owen je... Pendant toute la route, je n'ai cessé d'y penser. Et si j'arrivais et que tu étais dans un état critique ? Et si j'arrivais ici et que tu étais mort ? » Je me crispais, serrant un peu plus sa main, baissant les yeux pour apercevoir mon alliance entre nos doigts. « Je suis ta femme. Sur le papier, pour tout le monde, même si ça n'est pas le cas pour nous, je suis ta femme. Et s'il t'arrivait quelque-chose de grave, c'est à moi qu'on demanderait ce qui doit être fait, c'est à moi qu'on demanderait tes dernières volontés... Bon sang je suis même certaine que tu n'as pas un testament quelque part indiquant que je ne dois rien obtenir, alors en tant qu'épouse, j'obtiendrais ma part de tes possessions... », dis-je, le cœur brisé rien que d'imaginer sa mort. « Ne me fait pas ça, je t'en pris », suppliais-je en soulevant doucement sa main pour ne pas lui faire mal et posant mes lèvres sur ses doigts, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur et l'angoisse grandissante. Il allait bien, il était vivant, mouvant et chaud sous ma main et sous mes lèvres. Il respirait et il me regardait. Il allait bien. Il était vivant. « Promets-moi de ne pas mourir tant qu'on sera marié... »

Et après ? Est-ce que je me désengageais complètement du « après » ? Est-ce qu'ensuite, une fois les papiers du divorce signés, il pourrait mourir sans que ça ne me touche plus que cela, sans que ça ne brise définitivement quelque-chose en moi ? « Promets-moi de ne mourir que dans très longtemps », finis-je pas dire, ne voulant jamais me trouver là lorsque cela arriverait. « Lorsque tu seras très vieux et que tu auras tellement vécu ta vie que tu ne verras pas plus d'utilité à vivre. Promets-moi de ne jamais mourir comme ça... »

Était-ce de ça qu'Ellen voulait que je lui parle ? Je n'en savais rien et je m'en foutais, à vrai dire. Mes mots sortaient du fond du cœur et j'aurais tout donné pour qu'il ne soit pas là. Pour qu'on ne soit pas là. Mais voilà, nous y étions et nous allions devoir de nouveau jouer le jeu. Le jeu du parfait petit couple subissant une épreuve. Pas trop grave, certes, mais une épreuve quand même. L'avantage cette fois-ci était qu'il ne me hérissait plus le poil comme au début et que mon inquiétude et mon soulagement que ça ne soit pas grave étaient des plus réelles. Je me forçais à ne pas y penser, à garder la tête froide et à être la parfaite assistante et la parfaite fausse conjointe, mais j'avais peur et j'étais soulagée. J'aurais préféré qu'il ne le sache pas, mais j'étais obligée de lui faire promettre. Parce que je ne pourrais pas dormir ce soir s'il ne le faisait pas. « J'étais avec ma mère et une de mes sœurs quand Ellen a appelé pour me dire pour ton accident. Je l'ai appelé pour la rassurer et lui dire qu'on allait s'en sortir tout seuls, mais je ne doute pas qu'elle trouvera l'hôpital et le numéro de chambre avant la fin des heures de visites alors... On risque de les voir débarquer à tout moment pour s'assurer que je n'ai pas menti et que tu ne vas pas trop mal. Je ne veux pas te les imposer maintenant, alors je me débrouillerais pour les garder dans le couloir... » Je ne voulais pas lui imposer notre comédie ou ma famille, alors qu'il était encore épuisé par ce qu'il venait de subir.


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyDim 14 Juin - 1:30
La vie ne tient qu'à un fil

Une fois Ellen sortie de la pièce, j’étais bien content qu’Olivia reste à mes côtés. Elle n’a pas vraiment eu le choix, certes, mais à la base elle est venue. Elle n’était pas obligée. Si elle n’avait pas été là, j’aurais ressenti un vide. Bizarrement. Sans doute parce que j’ai l’habitude de la côtoyer tous les jours, toute la journée. Quand elle disparait un peu trop longtemps, ce n’est pas vraiment normal. Alors, la retrouver à mon réveil avait eu un effet rassurant au final. Un peu comme si j’étais à la maison et pas dans ce lit d’hôpital. Si elle n’avait pas été là, c’est Ellen qui serait à sa place. Je sais qu’elle ne m’aurait pas laissé tout seul trop longtemps. Je n’aime pas ça de toute manière. La solitude, c’est quelque chose que je redoute le plus. Je ne supporte pas ça. Quand on se retrouve seul trop longtemps, on finit inévitablement par s’ennuyer. L’ennui est un sentiment que je ne supporte pas. C’est psychologique. Dès que je m’ennuie il faut vite que je trouve à m’occuper sinon je pète un câble, c’est plus fort que moi. Bon, évidemment, dans mon état, même si je m’ennuie, à part m’énerver intérieurement, je ne pourrais pas faire grand-chose.

Dans tous les cas, sa présence me faisait plaisir et me rassurait d’une certaine façon. Pas que j’aie peur de l’hôpital, mais quand on va mal, on a toujours besoin d’avoir une personne de confiance à proximité pour se sentir mieux. Du moins, c’est comme ça que je fonctionne. Quand j’étais enfant et que j’étais malade, je ne voulais pas quitter ma mère. J’avais besoin de sa présence à mes côtés. Peut-être qu’en ce moment, je me rattache à la personne la plus proche ? J’avais même ressenti ce besoin de la remercier d’être là, et de m’excuser pour ce que je lui avais fait subir aujourd’hui. Je ne saurais pas dire si je le pensais réellement, ou si ce sont les médocs qui me font parler, mais c’était un peu sorti tout seul, sans que je ne contrôle rien. Comme si quelque chose avait pris le contrôle de ma bouche – ou alors je me voile la face, ce qui est fort possible également. Elle soupira et vint finalement s’asseoir à côté de moi sur mon lit gardant ma main dans la sienne et caressant ma peau avec son pouce. Elle me demanda de ne pas recommencer. D’une façon tellement… Suppliante ? Ce n’était pas un ordre, mais plus une prière, quelque chose dans ce genre-là.

Je ne réagis pas tout de suite, préférant la laisser continuer. Elle avait l’air d’avoir besoin de parler, besoin de laisser sortir tout ce qu’elle avait sur le cœur. Alors, je l’écoutais simplement. Elle hésita tout d’abord, butant sur ses phrases. Elle me raconta ne pas avoir cessé d’imaginer me retrouver dans un état critique, voire carrément mort quand elle était sur la route pour l’hôpital. C’est vrai que ça aurait pu être pire apparemment. Selon Ellen, j’avais eu de la chance. A cette évocation, je sentis ses doigts se resserrer contre les miens et à mon tour, je caressais sa peau avec mon pouce. Elle baissa la tête et continua, affirmant être ma femme aux yeux de tous et de ce fait c’est à elle qu’on poserait les questions de dernier recours, les questions vitales… Elle ajouta qu’elle était certaine que je n’avais pas fait de testament indiquant qu’elle n’aurait rien de ma part après mon décès. Pourquoi j’aurais fait un testament ? Je n’ai jamais pensé mourir si vite. Alors il est normal qu’en tant que femme, elle obtiendrait au moins la moitié de mes biens et de mon argent. Quelle importance ? Enfin, elle me supplia de ne pas faire ça, relevant nos mains pour poser ses lèvres sur mes doigts. La voir dans cet état ne me laissait pas indifférent. Je me sentais mal. Perturbé. Elle me demanda également de ne pas mourir tant que le mariage serait effectif. Oh. Elle se fiche donc de mon sort après le mariage ? Elle se rattrapa finalement me priant de ne pas mourir avant de nombreuses années. Mais uniquement quand je serais très vieux et que je serais en bout de vie.

J’avais envie de la prendre dans mes bras, là maintenant. Une envie soudaine. Incontrôlable. Je devais me redresser pour m’asseoir. Je tentais donc de bouger mais j’avais l’impression que mon corps était plus lourd que d’habitude. Je n’avais même pas d’appui pour m’aider, mon bras gauche est hors service et mon autre main est actuellement indisponible. Pas le choix, je me servais de la main d’Olivia pour me redresser tant bien que mal, jusqu’à m’asseoir. Je sentais ma tête me tourner légèrement mais je vais essayer d’y faire abstraction. Je récupérais ma main pour la poser sur sa joue. « Je vais bien. Plus de peur que de mal alors n’y pense plus. Pour te répondre, je n’ai pas de testament non. Je n’ai jamais envisagé de mourir avant plusieurs années. Et puis, même si je devais en faire un, je ne te laisserais pas sans rien. Si je ne suis plus là, tu mérites la quasi-totalité de ce que je possède. Je ne sais pas si tu t’en rends compte mais si tu n’étais pas là, si tu n’avais pas accepté ma folle proposition, je serais à Dublin à l’heure actuelle. On n’en serait pas là. Rien que pour le fait de me supporter quotidiennement, tu mérites au moins la moitié. » Je lui adressais un petit sourire pour agrémenter ma petite plaisanterie à moitié vraie tout de même. Elle me supporte tous les jours, c’est déjà un exploit en soi. « Je te promets également que je ne vais pas mourir demain, ni dans trois mois ni dans dix ans. Ce n’est pas prévu au programme. Alors tu peux dormir tranquille. Je vais m’en remettre. Tu sais très bien que je ne suis pas le genre de personne à me laisser abattre. » Je lui adressais un petit sourire réconfortant et caressais sa joue. Inutile qu’elle s’inquiète davantage, tout va bien à présent. Je suis en vie et plus ou moins en bon état, alors tout va bien.

Elle reprit la parole, me racontant qu’elle était avec sa famille quand elle a reçu le coup de fil de ma sœur. Pendant qu’elle parlait, je lâchais sa joue et me rallongeais sur mon lit. Je me sens mieux allongé en fait. Elle évoqua l’entêtement de sa famille et le fait qu’il est fort probable qu’ils débarquent ici pour prendre de nos nouvelles avant la fin des visites. Finalement, elle affirma ne pas vouloir me les imposer dans l’immédiat et qu’elle tenterait de les faire rester dans le couloir. J’eus alors un petit sourire, imaginant ma mère dans les mêmes conditions. Il serait impossible de la tenir à l’écart. Je reposais ma main sur la sienne. Je me sentais fatigué et faible, certes, mais on ne peut pas garder les Penrose à l’écart trop longtemps. C’est impossible. « Tu ne peux pas les empêcher de venir, je sais à quel point ils sont… envahissants. Ils pourront venir, ce n’est pas grave. De toute façon, ma sœur va surveiller tous mes visiteurs, je la connais. Elle est médecin, elle pourra toujours leur demander gentiment de partir si elle constate que j’ai besoin de repos. Connaissant ta famille, tu ne pourras pas les tenir éloignés trop longtemps. » Il est vrai que je suis fatigué mais ils peuvent quand même venir un petit quart d’heure pour prendre des nouvelles et constater que ce n’est pas du cinéma. « Il faut juste qu’ils viennent en petit groupe de deux ou trois, pas plus. Je ne suis pas apte à voir trop de gens autour de moi, c’est fatigant. Ellen te dira que j’ai besoin de calme, pas d’un brouhaha incessant. »


Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 20 Juin - 23:31



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


En d'autres circonstances, je m'en serais voulue d'être aussi suppliante et de lui dévoiler ainsi mes pensées, mes peurs, mais là, je n'en avais cure. J'avais failli le perdre. Il aurait pu mourir et j'aurais été toute seule avec notre histoire. Si Owen était mort, j'aurais dû continuer seule de jouer les épouses, pour ma propre sécurité et j'aurais dû... bon sang, sa famille m'aurait totalement détesté dès lors. Moi l'étrangère qui aurait eu voix au chapitre, droit à sa part... Bien sûr, je leur aurais tout rendu. Je n'aurais jamais pu garder un centime... peut-être juste une de nos « photos de mariage », jalousement et secrètement gardé à l'abri de tous regards. Mais ça, hors de question que je l'avoue. J'avais déjà trop besoin de mettre mon ego de côté pour le supplier de ne pas mourir, pour avouer d'une certaine façon que je ne voulais pas le perdre ni maintenant, ni jamais. Qu'il n'était plus si imbuvable que ça pour moi.

Owen se servit de ma main tenant fermement la sienne pour se redresser et je le laissais faire, malgré la voix criarde dans ma tête qui hurlait que c'était probablement une mauvaise idée qui ferait bondir les médecins. Il ôta ensuite ses doigts de leur prison et pausa sa paume contre ma joue, me faisant fermer les yeux sous la douce sensation. Malgré moi, mon corps réagit sans contrôle, ma joue s'appuyant sans mal contre sa main pour en savourer le contact, alors qu'il m'assurait qu'il allait bien. Qu'il y avait eu plus de peur que de mal. J'aurais pu rire au vu de son état. Je m'étais déjà cassé un bras, une fois. Un stupide accident alors que j'étais grimpée dans un arbre... Enfin bref. Ça faisait mal. Et les cotes... Je n'osais même pas imaginé. Je m'étais juste froissé un muscle, une fois et respirer était devenu une vraie torture pendant plusieurs jours, alors lui... Heureusement, il devait avoir de forts calmants.

Il m'assura que non, bien évidemment, il n'avait pas fait de testament m'excluant des droits d'héritages, qu'il n'avait jamais envisagé mourir si tôt. Il ajouta que même s'il y avait pensé, il ne m'aurait jamais laissé sans rien. Je voulue protester réellement, cette fois, mais il ne m'en laissa pas le temps, ajoutant que je méritais la quasi-totalité de sa fortune, que sans moi, il aurait été renvoyé au pays depuis bien longtemps et que rien que le mérite que j'avais à le supporter jour après jour méritait une telle récompense. « Okay », soufflais-je en regardant le tube rejoignant son bras et remontait jusqu'aux produits qui pendaient un peu partout, dans des poches de perfusion ou des seringues. « Ils te donnent quoi exactement, parce que ça te fait clairement délirer » Je le supportais tous les jours ? Je méritais largement la majorité de ses économies ? Il m'aurait sorti ça à la maison, je lui aurais demandé ce qu'il avait fumé pour être soudain si reconnaissant et gentil. Là, je me doutais que c'était les calmants. Il fallait vraiment que je demande à quelqu'un ce qu'on lui avait donné et que je trouve le moyen de m'en procurer pour en mettre dans son café de temps en temps.

Il poursuivit de nouveau, m'assurant qu'il n'allait mourir ni maintenant, ni avant de très longues années, qu'il était assez fort pour décider que ça n'était définitivement pas le moment de laisser la vie l'abattre comme ça. Je souris doucement, alors qu'il se rallongeait, fatigué d'avoir fait un tel effort. Puis je lui avouais que ma famille allait probablement débarquer d'un instant à l'autre, mais que je ferais tout pour les maintenir à l'écart, ce à quoi il répondit que je ne pouvais pas, qu'ils étaient bien trop envahissants pour que j'y parvienne. Ça me rappelait vaguement une certaine petite sœur qui voulait à tout prix que je l'appelle belle-sœur, tient ! En parlant d'elle, Owen ajouta qu'elle s'occuperait de rappeler tout le monde à l'ordre s'ils l'épuisaient trop. Tant mieux. Ils écouteraient peut-être plus une femme en blouse blanche que leur brillante fille/sœur. Il ajouta qu'ils devaient juste venir par petit groupe, parce qu'il avait besoin de repos plus que de brouhaha d'une famille, même inquiète.

Une nouvelle fois, je fronçais les sourcils. Les médicaments lui faisaient réellement un effet de folie... à moins que... Doucement, je posais le dos de ma main sur son front, essayant de tester la température. Non, il ne semblait pas avoir de fièvre, pourtant. Pour être certaine – oui, ça n'était réellement que pour être certaine, absolument pas pour une autre raison – je posais ma main sur sa joue et me penchais, posant un baiser sur son front, testant la chaleur de sa peau contre mes lèvres. Oui, définitivement pas de fièvre. « Il faut vraiment que je demande à ta sœur la nature des produits qu'ils t'injectent. C'est un vrai plaisir d'avoir affaire à toi quand tu es sous leur emprise », m'exclamais-je, réellement amusée, le regardant dans les yeux sans vraiment me reculer, me retrouvant avec son visage tout proche du bien. J'essayais de détendre un peu l'atmosphère, moi aussi. J'en avais besoin. Mon cœur battait encore trop la chamade, mes mains tremblaient encore trop. Il fallait que je me rassure, en me prouvant par moi-même que ce n'était pas si grave. Qu'il supportait mes plaisanteries douteuses et mes manières d'allumeuse d'une manière qui montrait que oui, il n'était pas aux portes de la mort.

Mon portable vibra tout d'un coup et je soufflais, enfouissant mon visage dans son cou alors que ma main reposait toujours sur sa joue. « Ma mère vient de trouver ton numéro de chambre. Prie pour que l'ascenseur tombe en panne quand elle sera à l'intérieur... »


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyLun 29 Juin - 13:32
La vie ne tient qu'à un fil

J’avais l’impression que parler, dire ce que je pensais était plus facile que d’ordinaire. Est-ce le contrecoup de mon accident ? Est-ce que le fait d’avoir échappé à la mort me rend plus bavard et plus prompt au dialogue ? Ou alors, je suis tellement shooté aux médocs que je ne réfléchis pas avant de parler ? Un peu comme un sérum de vérité ? Non mais est-ce que je m’entends là ? Un sérum de vérité, je dois délirer là, il n’y a plus de doute. C’est assez étrange en fait, parce que j’ai l’impression d’avoir l’esprit clair comme si tout était simple mais en même temps, tout est compliqué… Ouais en fait, je ne suis tout simplement pas dans mon état normal. Du moins, je n’ai pas le comportement que j’ai l’habitude d’avoir depuis que je vis dans ce pays… Pour le reste, est-ce que mon véritable caractère refait surface ? En tout cas, vu l’expression d’Olivia suite à mon monologue sur un potentiel testament, elle avait l’air de penser que les médicaments qu’on m’administrait étaient responsables de mon changement d’humeur. Ben qu’est-ce que j’en sais moi ? « Je ne sais pas. » Je jetais un œil vers les poches de perfusion. C’est vrai que je dois avoir une sacré dose de calmant parce que pour le moment je ne ressens pas grand chose. « Plein de trucs apparemment. » Je ne suis pas médecin. Mais je suis bien content d’être shooté aux médocs.

Quant au fait que sa famille vienne pour prendre de mes nouvelles et découvre avec horreur dans quel état je me trouve, ça ne m’étonnait pas du tout. Après tout, ça fait maintenant plusieurs mois que je les côtoie et qu’ils me voient comme leur gendre ou leur beau-frère alors forcément qu’ils veulent prendre de mes nouvelles et me voir de leurs propres yeux. Et puis je les connais… Ils sont très envahissants. Je suis sûr qu’ils seraient capables de tous débarquer d’un coup. Déjà que les voir débarquer aujourd’hui ne m’enchante pas. Mais je n’ai pas trop le choix. Alors quitte à devoir les supporter, autant qu’ils viennent en petits groupes. Et puis, je sais qu’Ellen veillera à ce qu’ils n’entrent pas tous d’un coup. Elle ne les connait pas après tout. Seigneur… une rencontre entre nos deux familles… heureusement qu’il n’y a que ma sœur dans les parages…

Elle semblait contrariée par ce que je venais de dire. Enfin, elle fronçait les sourcils. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Elle posa une main sur mon front, soucieuse. Je rêve où elle prend ma température ? Je n’ai pas chaud. Pourquoi j’aurais de la fièvre ? Je la regardais l’air perplexe alors qu’elle posa sa main sur ma joue avant de déposer un baiser sur mon front. J’allais lui demander où était le problème mais elle me devança, en affirmant qu’il fallait qu’elle demande à Ellen quel genre de médicaments on m’injectait parce que la discussion était plus plaisante avec leur effet sur moi. Elle avait toujours son visage proche du mien et je pouvais sentir son souffle sur mon visage. « Je ne vois pas de quoi tu parles, je suis toujours adorable, c’est juste que tu ne le vois pas mon cœur. » Cette phrase était sortie si naturellement, et avec le sourire. Moi aussi je pouvais plaisanter, même dans mon état désastreux. En temps normal, avant notre froid de février, cette proximité entre nous m’aurait permis de l’embrasser, même furtivement, mais là, je n’avais pas la force de redresser ma tête. Tant pis.

L’instant d’après, sa tête était posée dans le creux de mon cou, sa main toujours sur ma joue. La mienne se posa autour de sa taille. Elle m’annonça alors que sa mère avait trouvé mon numéro de chambre et qu’elle serait donc là dans très peu de temps. J’eus un petit rire lorsqu’elle me demanda de prier pour que son ascenseur tombe en panne. « Je vais prier mais même s’il est en panne, elle trouvera le moyen de venir ici avant la fin des visites. » L’obstination, ça doit être de famille. Mais j’avais de moins en moins envie que d’autres personnes viennent me rendre visite. Je voulais simplement rester avec Olivia, personne d’autre. Mais bon, je n’ai pas le choix. On ne peut pas interdire aux gens d’aller où bon leur semble. Je remontais ma main dans son dos et machinalement j’attrapais quelques mèches de cheveux à proximité de mes doigts pour jouer doucement avec. Elle avait les cheveux attachés mais ça ne m’empêchait pas d’attraper quelques mèches. « On ne peut pas les empêcher de venir, ils feraient un procès à l’hôpital. » Avec toute une famille d’avocats, ce serait facile pour eux. Mais en pensant à sa famille, je pensai aussitôt à la mienne, à ma mère en larmes, à mon père tentant de la réconforter et harcelant Ellen au téléphone. « Je crois que ma mère serait capable de sauter dans le premier avion. » Tout dépend de ce qu’Ellen leur a dit. « Une rencontre entre nos deux familles… Ce serait juste un gros bordel. Déjà avec Ellen… Tu crois que ta famille voudrait apprendre à la connaitre ? » Question existentielle du moment, est-ce que les Penrose vont vouloir côtoyer Ellen en sachant qu’elle est ma sœur ? Mais surtout, est-ce qu’Ellen tiendra sa langue ? Pour notre mariage oui, mais elle ne pourra pas s’empêcher de balancer des anecdotes croustillantes sur moi. « Je crois même que j’ai plus de frères et sœurs que toi. Ce qui est assez exceptionnel quand on y pense. » J’imagine alors les repas de famille avec tous les O’Ceallaigh et tous les Penrose… Mon dieu… je m’étonnais moi-même de parler aussi facilement de ma famille. Olivia a surement raison, les médicaments ont un effet particulier sur moi...


Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyMer 8 Juil - 22:30



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


Owen semblait réellement bien plus en disposition de parler sous ses conditions. Il avoua ne pas savoir ce qu'on lui administrait, regardant les produits avec un désintérêt anormal. Le Owen O'Ceallaigh de tous les jours n'aurait jamais supporté qu'on lui injecte des trucs sans lui dire quoi. Il était bien trop maniaque du contrôle pour ça. Là, il s'en fichait, tout bonnement. Cela étayait d'autant plus la thèse d'un produit ou plusieurs ayant un gros impact sur son comportement. Je n'allais pas m'en plaindre, mais c'était étrange et sympa aussi. Pour une fois, je pouvais parler avec lui. Vraiment parler, pas jouer dans l'affrontement. C'était reposant et agréable, un peu comme ce soir de la St Valentin où il avait juste été là, prêt à m'écouter, à me soutenir. C'était à mon tour de le soutenir, mais la discussion était aussi facile.

Il m'assura qu'il ne savait pas de quoi je parlais, qu'il était toujours adorable et que c'était juste moi qui ne le voyait pas. Je levais les yeux au ciel en soupirant. Mais bien sûr. Si lui était adorable, alors j'étais une vraie nymphomane... Okay ça n'était peut-être pas le bon exemple parce que... Non, mais je n'étais pas nympho après tout, j'aimais juste avoir du bon sexe de temps en temps. Donc si, l'exemple fonctionnait parfaitement.

Trop tôt, cependant, notre petite tranquillité du moment fut brisée par les vibrations de mon portable, signe que ma mère m'envoyait un sms salé pour me dire à quel point j'avais été une mauvaise fille de l'avoir laissé chercher toute seule la localisation de son gendre blessé... ou quelque-chose du genre. Je ne l'avais pas encore lu, mais je connaissais assez ma mère pour savoir que c'était tout à fait le genre de choses qu'elle pouvait avoir écrit dans ce message... Et même si je ne l'avais pas encore regardé, je savais sans aucun doute que c'était elle.

Owen se mit à rire, annonçant qu'il aurait beau prier, ma mère trouverait toujours le moyen d'arriver avant la fin des visites autorisées, ajoutant que les Penrose feraient probablement un procès à l'hôpital si on les empêchait de venir. C'est vrai que vu ma famille d'avocat, terminer au tribunal semblait presque une obligation dans une telle situation... Mon dieu, il allait falloir que je calme les ardeurs de tout le monde quand ils apprendraient qu'Owen était là parce que quelqu'un lui avait grillé la priorité à un feu rouge. Qu'importe, ça n'était pas la question pour le moment. Pour le moment, il allait bien et c'était tout ce qui importait et tout ce que ma famille devait savoir. Il continua de parler, s'exclamant que sa mère serait capable de prendre le premier avion pour s'assurer qu'il allait vraiment bien. Je lui souris doucement caressant encore et toujours sa joue. « Tu ne pourrais pas lui en vouloir », soulignais-je doucement. « Tu restes son fils, Owen. Elle s'inquiétera toujours pour toi, surtout si tu es à des milliers de kilomètres d'elle. » Je vivais ce drame quotidien avec ma mère quand j'étais à New York. Si j'avais le malheur d'éternuer ou de tousser quand j'étais en communication avec elle, elle était prête à débarquer dans l'heure pour prendre soin de moi et s'assurer que je n'avais pas besoin d'aller à l'hôpital pour dépister un éventuel mal caché... Alors en sachant à combien de distance il se trouvait d'elle et la gravité de son problème, il n'y avait absolument rien d'étonnant à ce qu'elle en vienne à s'inquiéter au point de vouloir prendre le premier avion. Absolument rien.

J'avais beau ne pas vouloir y réfléchir maintenant, la situation était réellement étrange. J'étais là, assise à côté de lui dans ce lit, à caresser sa joue alors qu'il jouait avec une mèche de mes cheveux et que nous parlions doucement et calmement, à cœur ouvert même, de choses qui d'ordinaire faisaient partie de nos tabous. Il parlait de sa famille comme s'il m'en parlait tous les jours, s'imaginant même déjà une rencontre entre les O'Ceallaigh et les Penrose, me demandant même si je pensais que ma famille voudrait apprendre à connaître Ellen. « Tu en doutes sérieusement ? », lui demandais-je en poussant ma tête vers sa main jouant avec mes mèches, frôlant sa peau de mes lèvres. « Owen, tout ce qui leur permettrait de mieux te connaître est leur plaisir. Rencontrer ta sœur, pouvoir en apprendre plus sur toi, découvrir toutes ses choses qu'on refuse de leur dire depuis des mois... Bien évidemment qu'ils le voudront. Pourquoi crois-tu que je fais tout pour que ta sœur n'approche pas ma famille et qu'eux n'apprennent pas qu'elle est ici ? Je ne suis pas folle. Je n'ai pas envie de prendre le risque qu'elle leur révèle des choses que ni toi, ni moi ne voulons qu'ils sachent... Et je ne parle pas de notre contrat là, mais de toutes ses petites choses intimes qu'une sœur adore révéler à sa belle famille pour mettre son frangin mal à l'aise », assurais-je avec un sourire avant qu'il ne se mette à imaginer que j'ai trop peur qu'elle révèle la supercherie à notre famille. Non, c'était l'inverse. J'avais trop peur qu'Ellen prenne son rôle de sœur trop à cœur et ne mette autant d'effort à raconter aux miens toutes ses petites choses que je lui refusais de me dire et qui rendrait Owen plus humain à mes yeux. Qui en ferait un meilleur mari et un meilleur homme pour moi aux yeux des miens. Plus il serait parfait, plus le divorce serait difficile pour tous. Et nous faisions déjà bien assez d'effort pour avoir l'air du parfait petit couple. Inutile de rajouter une pièce supplémentaire au tableau.

Il ajouta qu'il pensait même avoir plus de frères et sœurs que moi, s'exclamant que c'était assez exceptionnel et je souris en plissant le nez, approchant mon visage du sien. « Ça tu peux le dire, mon cœur », soufflais-je contre sa bouche avant d'y poser un baiser. « Mieux vaut pour nous que nous restions ce parfait petit couple qui se satisfait très bien d'être à deux en laissant leurs familles de côté... » Bon, ça n'était pas vraiment ce que nous faisions, mais inutile de provoquer le destin en réunissant tout le monde.

C'est le moment fatidique que choisi ma chère petite maman pour passer la porte de la chambre, m'obligeant à m'écarter un peu d'Owen pour ne pas lui offrir un spectacle trop déplacé. Je laissais toujours une de mes mains dériver sur son torse, cependant, ayant trop besoin de sentir sa respiration ou les battements de son cœur sous mes doigts pour être sereine.

« OH MON DIEU ! », s'exclama-t-elle en voyant la situation, plaquant sa main sur sa bouche sous le choc, exactement comme je l'avais fait un peu plus tôt. « Ça va maman », assurais-je doucement en lui offrant un sourire. « Ça donne l'air plus grave que ça ne l'est en réalité, je te promets. Et les médicaments sont très efficaces il n'a quasiment pas mal. »

Elle s'approcha malgré tout, posant maladroitement une main sur le manchon de plâtre de son bras blessé, ayant trop peur de le toucher vraiment et de lui faire mal. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Mon pauvre garçon, tu es sûr que ça va ? N'hésites pas à le dire si tu as mal, personne ne t'en voudra. Tu as le droit de souffrir hein et de vouloir des calmants, hein ?... » Je levais les yeux au ciel, posant un regard sur Owen qui voulait dire ''Tu comprends pourquoi je priais pour qu'elle n'entre pas ?'' avant de soupirer. « Maman, calme toi. Je t'assure qu'il va bien. On a eu de la chance, ce ne sont pas des blessures trop grave et il sera vite remis. » Elle ne m'écoutait même pas, trop concentré sur ce qu'Owen pouvait faire ou vouloir dire verbalement ou physiquement. Essayez d'expliquer la logique à ma mère était un peu le plus gros échec de ma vie.


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyJeu 9 Juil - 12:43
La vie ne tient qu'à un fil

Je me sentais différent de d’habitude. Est-ce que c’est le fait d’avoir échappé à la mort qui me rend si léger ? Qui me permet d’aborder avec une extrême facilité des sujets que j’évite en général ? Ou alors, comme Olivia l’a mentionné, on m’administre des produits qui me font complètement délirer ? Ça ne m’étonnerait même pas parce que je ne ressens toujours pas de douleur pour le moment. Je me sens juste bien. C’est tout. Ils doivent effectivement m’injecter une bonne dose de calmants. Et je risque de réellement le ressentir quand ils ne feront plus effet. Mais en attendant, tout va bien. Je vais bien et j’aborde même le sujet de ma famille sans aucune difficulté alors qu’en général je l’évite comme la peste. J’imaginais sans mal ma mère dans tous ses états avec mon père à côté faisant tout son possible pour la rassurer, quitte à harceler Ellen au téléphone malgré la fortune que des appels internationaux pouvaient couter. Je l’imaginais sans mal envisager de prendre le premier avion pour venir voir son fils alité à l’autre bout du monde. Nombre de fois elle a voulu me rendre visite quand j’étais à New York, j’ai toujours refusé, prétextant que j’avais une tonne de boulot et pas de temps à consacrer à ma famille… elle ne l’a jamais clairement dit, mais je suis sûr que mes refus de la voir ont dû la blesser à de nombreuses reprises. Je peux réellement être un monstre quand il s’agit de me protéger. La voir débarquer aux Etats-Unis aurait surement brisé cette carapace que je construis en moi depuis des années… Pourtant, aujourd’hui, l’idée de la voir arriver à l’hôpital ne me rebutait pas, bien au contraire. J’espérais même sincèrement, au fond de moi, qu’elle le prenne cet avion. Je sais que mes parents ne roulent pas sur l’or, alors je pourrais même la rembourser si jamais elle vient… mais bon, je crois que je pars dans un délire encore une fois.

J’avais évoqué oralement le fait qu’elle pouvait venir si jamais l’envie l’en prenait et Olivia confirmait ce que je pensais vraiment. Evidemment que je ne pourrais jamais lui en vouloir de me rejoindre ici. Et je sais qu’elle s’inquiète très souvent pour moi. J’évite d’avoir des contacts avec eux, je limite les coups de fil, mais si ça ne tenait qu’à elle, elle prendrait toute la famille pour emménager près de chez moi. En sachant qu’Ellen et moi vivons à présent dans la même ville, elle ferait d’une pierre deux coups. Mais ils travaillent. Ils ne peuvent pas tout quitter sur un coup de tête, pas quand on a une famille à charge. Une grande famille. « Je sais… » On doit tous faire des choix dans la vie. J’ai choisi de quitter mon pays et ma famille. Je l’ai regretté au début. C’était difficile de vivre tout seul dans une immense ville sans avoir le soutien de sa famille. Plus d’une fois j’ai voulu tout lâcher ici pour rentrer, mais j’ai tenu bon. Et voilà où j’en suis aujourd’hui. Si c’était à refaire, je ne changerais rien.

Puis en pensant à ma famille, inévitablement, je pensais à la seule présente ici, ma sœur. Etant donné que la mère d’Olivia allait sans doute débarquer dans les minutes à venir, cela me semblait presque inévitable qu’elle rencontre ma seule famille présente dans ce pays. Dès lors qu’est-ce qu’il se passerait ? Est-ce qu’Ellen serait acceptée chez eux ? Est-ce qu’Elle ferait un effort avec eux ? J’avais confiance en ma sœur, je savais qu’elle ne dévoilerait pas notre secret, elle prenait déjà son rôle de belle-sœur très à cœur malgré notre mariage blanc. Mais ma sœur aime raconter des anecdotes débiles sur moi, sur mon enfance. Je la connais par cœur. Elle ne peut pas s’empêcher de faire sa fouine. Je ne cessais de jouer avec une mèche de ses cheveux machinalement alors qu’elle se redressait légèrement. Elle m’assura alors que sa famille se ferait un plaisir d’apprendre à connaitre ma sœur parce que ça leur permettrait de mieux me connaitre moi. La suite de ses paroles me décrocha un sourire. Ça fait quelques mois que j’ai appris la présence d’Ellen ici et c’est vrai qu’elle n’a encore jamais rencontré aucun Penrose. Aucun d’eux n’a jamais mentionné Ellen non plus. A croire qu’Olivia parvient brillamment à les éloigner de ma famille. « On ne peut pas toujours tout contrôler. Même si tu t’efforces à les tenir éloigner les uns des autres, ils finiront par se rencontrer, c’est inévitable. Je te parie même tout ce que tu veux que dès que ta mère sera là, Ellen ne tardera pas à débarquer à son tour, trop curieuse de savoir qui vient me rendre visite. Aujourd’hui ta famille va apprendre que j’ai une sœur en ville et tu ne pourras rien faire. Moi non plus d’ailleurs. J’ai déjà du mal à m’asseoir, ce n’est pas pour empêcher une rencontre. Quant au fait qu’elle leur révèle des choses sur moi, et bien soit. On ne peut pas empêcher ma sœur de parler. Si ça lui fait plaisir. Mais j’ai confiance en elle, elle ne révélera jamais ce qui pourrait nous causer du tort. » Preuve une fois de plus que je ne suis pas dans mon état normal. En règle générale, j’aurais tout fait pour garder Ellen loin des Penrose, mais aujourd’hui, peu importe. Je m’en fichais à vrai dire. Il y avait plus important dans la vie que des petits souvenirs d’enfance révélés. Je lâchais ses cheveux pour poser ma main sur sa joue. « Ce n’est pas un drame. »

N’importe quelle personne extérieure passant devant ma chambre à ce moment précis n’aurait pu douter de notre couple. Elle était presque allongée sur moi, son visage proche du mien et cette complicité qui était revenue après quelques mois d’absence. Quelque chose avait changé entre nous, sauf que je n’arrivais pas encore à mettre le doigt dessus. Je ne suis pas sûr d’être pleinement conscient de tout ce qu’il se passe mais j’aimais cette situation, cette complicité retrouvée. Ça semblait tellement naturel… J’avais recommencé à utiliser des petits surnoms affectifs, et elle aussi. Elle m’embrassait, même rapidement, alors qu’il n’y avait personne à impressionner autour de nous. On n’était que tous les deux. Et pourtant, on recommençait à jouer cette comédie… une comédie, vraiment ? Je n’avais pas l’impression de jouer tant tout sortait naturellement. Lorsque j’avais évoqué le fait que j’avais une famille nombreuse, elle affirma qu’il valait mieux qu’on reste tous les deux, qu’on reste ce parfait petit couple qui se satisfait très bien de lui-même sans l’intervention des familles. Je me mis alors à rire légèrement, haussant les sourcils. « Euh, là tu fais erreur ma chérie. Rappelle-moi qui a une famille envahissante qui squatte quasiment tous les jours chez nous ? »

Et puis soudain, Olivia se redressa et un cri retentit de la porte. Sa mère. « Qu’est-ce que je disais. » Avais-je chuchoté à l’attention de ma chère femme. Laisser les familles de côté hein ? Oui oui. A l’exception de la sienne en fait. Madame Penrose parut horrifiée de me voir dans cet état. Oui, je suppose que ça peut paraitre grave au premier abord. J’adressais un petit sourire à sa mère pour la rassurer un minimum tout comme Olivia qui lui assura que j’allais bien, même si ça semblait grave à première vue. « Bonjour Madame Penrose. » Un minimum de politesse tout de même. Ce n’est pas parce que je suis souffrant que je dois en oublier les bonnes manières. Elle s’approcha de moi et posa sa main sur mon plâtre. Elle avait l’air inquiète et me demanda ce qu’il s’était passé, comment j’allais et affirma que j’avais le droit d’avouer si j’avais mal ou pas. Mon dieu, je crois que ma propre mère aurait réagi quasiment de la même façon. Je jetais un rapide coup d’œil vers Olivia avec un sourire avant de reporter mon attention sur sa mère. Olivia lui expliqua rapidement la situation, du moins que je n’avais rien de grave, mais sa mère semblait sourde à ses paroles. « Tout va bien Madame Penrose. Plus de peur que de mal comme dirait ma s-… mon médecin. » Ce n’est pas vraiment le moment de commettre une boulette en évoquant ma sœur… « Je n’ai pas mal pour le moment, je dois avoir une bonne dose de calmant. Pour ce qu’il s’est passé, je ne m’en souviens pas mais Olivia va vous le dire. Pour le reste, je peux déjà vous dire que j’ai un bras cassé. » C’est assez voyant. Mais honnêtement, je ne saurais pas dire ce que j’ai d’autre, on me l’a dit quand je me suis réveillé alors c’est un peu flou.


Revenir en haut Aller en bas
Invité

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptySam 11 Juil - 21:05



LA VIE NE TIENT QU'A UN FIL.

Once lust has turned to dust and all that’s left’s held breath, what seemed like a good idea has turned into a battlefield. We both know it’s coming, does illusion count for something – we hide the surface tension’s gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie. Peace will come when one of us puts down the gun. Be strong for both of us. Eye to eye we face our fears unarmed on the battlefield.


J'avais aimé ce petit moment hors du temps qui nous avait appartenu. Ce moment doucereux où nous avions été Olivia et Owen, comme le soir de la St Valentin, mais sans la douleur et la peine liée à ce moment. Il est vrai qu'il était très difficile, dans ce genre de moments, de prétendre auprès d'Ellen que notre histoire n'était qu'une histoire de travail et d'accord. Difficile de prétendre que je ne ressentais absolument rien pour cet homme insupportable quand je l'embrassais comme ça, juste pour sentir ses gestes contre ma peau et sans qu'aucun public ne soit là pour s'extasier de nos gestes d'affections. Quand ses mains ne quittaient plus mes cheveux avec lesquels il jouait comme s'ils lui appartenaient. Et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de le sourire, de chercher le contact de sa peau avec mes lèvres, de lui sourire et de me plonger dans son regard azur qui m'avait déjà troublé si souvent...

Alors quand ma mère entra dans la chambre, nous n'eurent aucun problème à jouer les petits couples follement amoureux et soulagés de se retrouver l'un l'autre. Nous n'eûmes même pas besoin de nous rapprocher l'un de l'autre – plus aurait été assez exhibitionniste -, non. Elle entra et nous eûmes juste à lever les yeux dans sa direction pour avoir l'air parfait en tout point dans notre histoire. Owen assurait que ce n'était pas un drame qu'elle vienne, qu'il pouvait parfaitement jouer le jeu et qu'il comprenait qu'elle soit inquiète et veuille s'assurer de ses propres yeux qu'il allait bien, mais j'étais heureuse que ça nous vienne si naturellement. Je n'aurais pas aimé l'obliger à jouer un rôle maintenant, alors qu'il était épuisé et encore sonné par ce qui lui était arrivé et je n'avais aucune envie de lui imposer ma mère alors qu'il avait juste besoin de calme et de repos.

Calme et repos qui disparurent dès que ma mère entra dans la chambre, le bombardant de questions et le forçant presque à avouer une douleur imaginaire qui pourrait lui donner l'impression de servir à quelque-chose en appelant une infirmière. Je connaissais ma mère par cœur. Je savais qu'elle s'inquiétait pour ses gendre autant que pour ses enfants et lorsque nous étions malades ou blessés, elle n'avait jamais supporté de ne pouvoir rien faire, de devoir laisser sa progéniture adorée entre les mains d'autres gens dont elle ignorait les réelles compétences et à qui elle devait simplement donner une confiance aveugle. Ma mère était à la fois une mère oiseau et une mère poule, se transformant en une seconde en maman ours quand ses petits étaient en danger. Un vrai dragon furibond dès qu'un des siens souffrait. C'était là la principale raison pour laquelle elle était aussi adorable et rassurante que chiante et étouffante.

Il avait tant eu raison de me taquiner avant qu'elle n'entre, me demandant de lui rappeler qui avait une famille ultra envahissante quand j'avais argué le fait que je préférais que nous continuions de jouer le petit couple autarcique, quand il assura que ce n'était pas un drame et que rien de ce que nous ne pourrions faire n'empêcherait l'inévitable rencontre.

Poliment, il salua ma mère, m'arrachant un tendre sourire, malgré moi, avant qu'il ne se reprenne avant de dire « ma sœur », pour parler de « son médecin », puis d'expliquer que tout ce qu'il lui était arrivé était encore très flou pour lui et que je serais bien mieux placée pour le faire. Il ajoute qu'il pouvait seulement parler de son bras cassé et je lui souris en caressant sa joue, alors que ma mère tournait immédiatement son regard vers moi pour que je réponde. « Une entorse à la cheville droite et une petite commotion cérébrale pour laquelle tu vas juste être surveillé cette nuit, aussi mon cœur. Et des plaies un peu partout, dont celles aux jambes qu'il a fallu nettoyer parce qu'elles étaient pleines de gravillons. » Ne me refais jamais ça, hurlait mon esprit en silence, alors que je restais le regard plongé dans le sien. Puis je me tournait vers elle. « Un abruti de première a grillé un feu rouge à un carrefour au moment où Owen le traversait en moto... La voiture a gagné le jeu de la collision, bien évidemment... »

Le visage de ma génitrice se ferma immédiatement. Elle était furieuse tout d'un coup. Inutile de bien la connaître pour le comprendre. Tout se lisait tellement sur son visage. Mon père riait souvent en disant qu'elle aurait fait une horrible avocate tant elle était incapable de manier l'art de la communication non verbale. « Ton père et tes frères vont s'en occuper, tu peux me croire », cracha-t-elle avant de se tourner vers Owen, affichant un visage raisonnablement plus doux en une fraction de seconde, pressant un peu son plâtre sans forcer pour ne pas lui faire mal. « Vous pouvez me croire, Owen, mon mari et mes fils vont s'assurer que cet... homme paye pour ce qu'il a fait. Vous ne débourserez pas un centime pour vos soins. » Je levais les yeux au ciel, « Mamaaaan... » « Non, Livia. Il n'y a pas de maman qui tienne. Cet homme est en tort et il aurait pu tuer ton mari. Il mérite de payer ses soins. » Je levais les yeux au ciel une nouvelle fois. « Je sais maman et crois-moi, j'espère vraiment ne jamais le croiser, sinon je ne sais pas ce que je ferais, mais ça n'est vraiment pas le moment de parler de ça. Owen a besoin de repos et pour le moment, je veux juste me réjouir du fait qu'il aille bien, d'accord. » Elle fit mine de réfléchir quelques secondes, puis hocha la tête. « D'accord. Je comprends, tu as raison. Owen, nous sommes vraiment heureux que ça ne soit rien de grave. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, tous les deux, vous pouvez compter sur nous, je vous l'assure. Chérie, je vais téléphoner à la maison. Tout le monde attend de vos nouvelles... » Elle commença à partir, mais je l'interpellais avant qu'elle ne sorte de la pièce. « Attend, maman, tu es venue seule ? » Ça m'étonnait tellement que toute la tribu ne soit pas là, mais elle m'offrit un sourire, comme si je venais de dire la plus grande bêtise du monde. « Bien sûr que non. Thea et ton petit frère sont là avec moi, mais June qui garde tout le monde à la maison leur a fait promettre de ne pas débouler dans la chambre immédiatement à leur arrivée, alors ils ont été cherchés des cafés. » Mais quelle famille...

Elle quitta finalement la chambre, portable à la main et je me retrouvais de nouveau seule avec Owen. « Bon et bien Ellen va rencontrer ma mère, Anthéa et Evan », soufflais-je en me tournant vers lui. « Fais-moi un peu de place, je vais avoir besoin de repos aussi avant que tout le monde ne débarque », soufflais-je en souriant, changeant de sens pour venir m'allonger à ses côtés, m'obligeant à garder une certaine distance entre nous pour ne pas appuyer sur sa côte cassée. Je posais néanmoins tout légèrement ma main sur son ventre, ayant toujours autant besoin de sentir son contact et posait mon menton sur son épaule pour pouvoir observer son profil. J'étais presque à moitié dans le vide, les fesses et les pieds pendants hors du matelas, remerciant l'hôpital d'avoir des lits quand même assez grands pour m'accueillir contre lui. Je fermais les yeux. « Tu crois qu'Ellen va nous apprécier ? », soufflais-je, plus vulnérable que jamais.

C'était si bizarre. Sa sœur, cette fille si différente de lui, qui savait me faire rêver d'un Owen merveilleux, allait rencontrer ma folle de famille et même s'il prétendait sans mal que sa famille était plus louffoque et nombreuse que la mienne, je n'avait jamais oublié le passé, la réaction des gens, de mes ami(e)s, de mes petits-copains, quand ils avaient été confrontés à ma famille... J'étais incapable de poursuivre si ceux-ci faisaient du mal aux miens, s'ils se moquaient d'eux ou stipulaient que ma famille était tarée, c'était toujours terminé. Pourquoi avais-je si peur soudainement du jugement d'Ellen, comme j'avais toujours eu peur du jugement de ces gens-là ? Pourquoi avais-je dis « nous » et pas « eux », comme si j'avais peur qu'elle puisse ne pas m'apprécier aussi, ouvrir les yeux et se rendre compte que je n'étais pas quelqu'un qu'elle pourrait vouloir pour son frère ? Avais-je réellement peur qu'elle trouve que je ne méritais pas Owen ? Pourquoi ?


love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Owen O'Ceallaigh
Owen O'Ceallaigh
Messages : 1568
Date d'inscription : 03/11/2014
Pseudo : Elina
Célébrité : Colin O'Donoghue
Crédit : freckles sloth & tumblr

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen 1434233925-ezgif-3399661080
Emploi : Editeur dans une grande maison d'édition basée à New York, HarperCollins
love out loud : Marié mais c'est compliqué

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen EmptyMer 15 Juil - 16:43
La vie ne tient qu'à un fil

La famille Penrose… Ou devrais-je plutôt dire la tornade Penrose. Quand quelqu’un dans cette famille avait décidé quelque chose, il était bien difficile de l’en dissuader. Ils sont tous bornés dans cette famille et vraiment tenaces. Le sort avait beau mettre tout un tas d’obstacles sur la route de sa mère, elle trouverait toujours le moyen de venir dans ma chambre avant la fin des visites. C’était obligatoire. Et même si j’aurais aimé rester avec seulement Olivia, je ne pouvais clairement pas empêcher sa mère de venir prendre de mes nouvelles. Même si j’avais des gardes du corps qui avaient gardé ma porte, elle aurait trouvé le moyen d’entrer. Alors à quoi bon lutter ? On ne peut rien contre les forces de la nature et la mère Penrose en est bien une. On ne peut pas lui en vouloir, c’est une mère après tout. Ma mère aurait réagi de la même manière si elle le pouvait. Disons juste qu’avoir des milliers de kilomètres entre nous rendait la chose bien plus difficile. Alors quand la tornade arriva dans ma chambre, cela signa la fin de notre tranquillité et de mon repos. On ne pouvait rien contre la volonté d’une mère. Cependant, j’étais assez étonné qu’elle soit seule. Les Penrose se déplacent toujours en troupeau d’habitude. Enfin, en groupe, pardon.

Elle était inquiète, on ne pouvait pas lui reprocher. Elle me posa tout un tas de questions assez rapidement et je dois dire que j’avais un peu de mal à suivre. Alors je lui expliquais ce que je savais, à savoir que j’avais un bras dans le plâtre, chose assez voyante. Pour le reste, je préférais laisser le soin à Olivia de lui expliquer, ce serait sans doute moins dur à comprendre. Pas que je me déleste sur elle, mais c’est encore un peu flou pour moi tout ce qu’il s’est passé. On a beau m’avoir expliqué la situation et mon état, ça reste encore abstrait pour le moment. Ce sera sans doute bien plus concret après quelques heures, quand je vais commencer à ressentir la douleur. Mais pour le moment, j’ai encore l’impression de planer légèrement et de dire n'importe quoi par moment. Je serais même capable de raconter mon accident en souriant. Ça ferait mauvais genre.

Je sentis la main d’Olivia sur ma joue et je ne pus m’empêcher de tourner la tête vers elle pour lui sourire. Je ne quittais pas son regard pendant qu’elle expliquait à sa mère tout ce que j’avais. Je n’écoutais pas vraiment son résumé, j’étais plutôt en train de me perdre dans son regard… Ah les médocs. Ça vous fait faire n’importe quoi. Je souriais même légèrement comme un crétin. Pourtant, par rapport au sujet de conversation il n’y avait absolument pas de quoi rire ou sourire dans mon cas. Mais elle finit par tourner la tête vers sa mère, pourtant je continuais de la regarder, d’admirer son profil. Je la trouvais tellement belle subitement avec ses cheveux attachés et ses quelques mèches qui s’étaient échappées de son élastique. Cependant, j’entendis la voix de sa mère se faire entendre de nouveau, me tirant de mes rêveries, alors par politesse, je tournais la tête vers elle. Elle m’assura alors que sa famille allait s’occuper de mon chauffard en le forçant à payer mes soins. Cette attention me fit sourire alors qu’Olivia râlait contre sa mère. J’allais lui répondre que c’était gentil de sa part mais s’en suivit une conversation entre mère et fille que je ne voulais pas couper. L’une voulait absolument faire payer l’auteur de mon accident alors que l’autre clamait que ce n’était pas le moment de parler de ça. Et moi, j’étais au milieu, dans tous les sens du terme. Finalement, ma femme semblait avoir convaincu ma chère belle-mère qui abdiqua après un petit moment de réflexion. Elle m’assura que sa famille était heureuse que finalement je n’ai rien de grave et ajouta que moi comme Olivia pouvions compter sur eux si besoin. Puis, elle s’éclipsa pour aller téléphoner. Apparemment tout le monde attendait de mes nouvelles. Je suis une véritable star aujourd’hui. « Merci Madame Penrose. »

Elle était sur le point de quitter ma chambre lorsque sa fille l’interpella, lui demandant si elle était venue seule. Ce qui m’avait également étonné. Mais elle lui révéla que Théa et le petit frère étaient là aussi. C’est juste qu’ils étaient partis chercher des cafés pour ne pas arriver en troup-… en groupe. Je me disais aussi. Théa ? Anthéa ? Seigneur pas elle… Ce n’est pas que je ne l’aime pas, c’est juste qu’elle est trop collante et envahissante avec moi… C’est la pire de tous. C’est perturbant. Quant au petit frère ? C’est qui ? C’est lequel ? J’eus rapidement ma réponse parce qu’Olivia évoqua le fait qu’Ellen allait rencontrer sa mère, Anthéa et Evan. Je reportais mon attention sur elle en acquiesçant alors qu’elle me demandait de lui faire un peu de place pour qu’elle puisse s’installer à côté de moi. « Excuse-moi de ne pas pouvoir bouger actuellement, tu vas devoir te serrer. » J’avais déjà eu un mal de chien à me redresser pour trente secondes tout à l’heure, alors me déplacer dans mon lit m’était impossible. Mon corps me semblait bien trop lourd encore. Je levais quand même mon bras valide pour le passer autour d’elle lorsqu’elle s’allongea tout contre moi. « Ce serait cool que tu tiennes ta sœur éloignée de moi. Pas que je ne l’aime pas hein… Mais, tu sais comment elle est. » Et je n’ai pas vraiment envie de jouer à ce petit jeu dans mon état actuel. J’ai déjà un peu de mal à réfléchir correctement alors si en plus, je dois calculer tout ce que je dois dire… Je n’ai pas fini. Je vais juste me contenter de parler le moins possible et tout ira bien. Je calais mon bras contre son dos et elle posa sa main sur mon torse et son menton contre mon épaule.

Et puis, elle finit par me poser une question assez surprenante. Elle s’inquiétait de savoir si ma sœur allait les apprécier, se mettant elle-même dans le lot avec son nous. Je repliais mon coude pour poser ma main sur sa tête, caressant doucement ses cheveux. « Nous ? Pourquoi tu t’inclues dedans ? » Je tournais légèrement ma tête dans sa direction pour pouvoir la regarder, un peu surpris par cette question. « Ma sœur t’apprécie déjà, pourquoi ça aurait changé ? A ma connaissance tu ne lui as rien fait, alors pourquoi cette question ? Tu sais, elle t’aime bien, elle me l’a dit. Et je peux te garantir que connaissant Ellen, quand elle n’aime pas quelqu’un ça se voit. » Ellen peut se montrer peste je le reconnais. Mais elle est assez ouverte et si j’ai réussi à supporter les Penrose, ça devrait être son cas aussi non ? De toute manière, quoiqu’elle pense, elle devra faire bonne figure devant eux, il en va de notre crédibilité. Et puis, à peu de choses près, nos deux familles sont assez similaires. « Personnellement, je pense qu’il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Ellen est ce qu’elle est mais elle est intelligente, elle ne foutra pas tout en l’air sur des suppositions ou des a priori. Ta famille n’est pas si terrible que ça au final, la mienne est pire. » Je déposais un bisou sur son front. « Ne t’inquiète pas, détends-toi. Regarde, moi je suis très calme et détendu. » C’est surement parce que je suis sous calmants aussi, mais bon. « Et si c’est l’inverse ? Et si ta famille n’aime pas ma sœur ? Ils vont me renier aussi ? » Je sais déjà que je ne fais pas l'unanimité. « Je ne pense pas que ça fonctionne de cette façon Livia. » Tant qu’on est bien entre nous, tout va bien, non ?


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
La vie ne tient qu'à un fil | Olivia & Owen Empty
Revenir en haut Aller en bas
 :: The City of Los Angeles ... :: Downtown L.A. :: VA Los Angeles Care Center
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» It must be a mistake | Olivia & Owen
» Owen & Olivia R. O'Ceallaigh - Maison à Playa Del Rey
» ft Owen ɤ I'm so afraid
» ft Owen ɤ C'est une blague ? [NC]
» ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine.