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You made your point + Dimitri EmptySam 15 Nov - 15:42


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Dimitri & Albane


Septembre.

Sa dette envers Dimitri ne cessait de s’allonger. Si elle ne l’avait pas recroisée en Avril dernier elle aurait peut être pu continuer à ignorer tranquillement que Dimitri l’avait surement sauvée d’une vie en prison. Mais maintenant la possibilité de déni paraissait de plus en plus folle. Bien sûr lors de leur dernier interview elle n’avait pas risqué grand chose. Mais il l’avait laissé partir. Il lui avait à nouveau évité de devoir tirer des ficelles, et de faire exploser quelque précieux lien qui pourrait surement lui être utile à l’avenir. Il l’avait aidé, encore, malgré tout ce qu’elle avait fait, et la haine qu’il éprouvait à son égard. Il l’avait aidé, et elle, elle avait paniquée. Non, elle n’avait pas paniqué, elle avait faiblit. Elle l’avait regardé dans les yeux, et elle avait été incapable de réagir. Enfin de réagir convenablement. Et elle n’avait jamais été muette et paralysée devant quiconque. En réalité elle n’avait jamais ressentit ça pour quiconque. Même lorsqu’ils étaient ensemble, jamais elle ne s’était sentie aussi faible, et dépendante. Elle aurait voulu que ses mots s’adoucissent, que ces gestes se fassent tendre et passionné. Elle aurait rêvé de retrouver la flamme qu’elle avait éteint à grand coup de charter. Mais elle avait secoué la tête, et elle avait oublié. Elle avait fait semblant. Parce que ça ne sortait pas de sa tête. Et c’était particulièrement ridicule. Elle avait l’impression d’être un de ses gamins diabétiques qui voulaient absolument s’empiffrer d’un énorme gâteau au chocolat… En même temps l’idée même de s’enticher à nouveau d’un mec qui était à des lieux de vouloir d’elle, mais qui restait encore probablement fasciné par sa stature pouvait être un jeu terriblement amusant. Un jeu dangereux qui lui brûlerait surement les ailes…. Mais c’était certainement ce qui rendait le jeu aussi attrayant.

Albane avait tout de même passé quelques temps à essayer de lutter contre son instinct le plus primaire. Non parce que c’était le plus raisonnable, mais parce qu’elle avait du pain sur la planche dans d’autre domaine, et parce que la frustration augmenter le plaisir du jeu. Tout n’était donc que tactique, et sentiment. Parce que s’il y avait quelque chose de plus important que la manipulation à des fins égoïstes pour Albane, c’était bien l’envie étrange de vouloir vivre une relation amoureuse épique et exceptionnelle qui entrerait dans la légende. Bon peut être que même ça, c’était un peu égoïste… Mais on est ce qu’on est, et sur beaucoup d’autre aspect, Albane était quelqu’un de particulièrement généreux… Peut être à des fins égoïstes aussi… Mais qui ne l’est pas un peu dans sa vie ? On pouvait être bon et intéressé. Ce n’était pas une si grosse tare que ça. Enfin, pendant qu’elle était dans son coin, Albane échafaudait des plans sur la comète pour reconquérir Dimitri… Enfin du moins pour essayer quelque chose. Le fait qu’elle ne trouva rien de vraiment concluant la retarda énormément dans son processus. Si bien qu’elle ne comptait même plus le nombre de mois qu’elle avait laissé passer entre les deux entrevues. Elle avait beau être consciente que le temps ne jouait pas du tout en sa faveur, son esprit fantasque se complaisait dans un rêve éveillé et brûlant.

Clairement, elle ne tournait plus tout à fait rond. Elle avait détesté se retrouver aussi bloquée devant lui, elle ne s’était jamais retrouvé aussi faible. C’était handicapant, et ce n’était pas réellement son genre. Mais peut être qu’il avait chatouillé sa culpabilité. Peut être avait-il réveillé autre chose, et que peu soucieuse de savoir ce qui pourrait lui arriver, peu intéressée par son propre bien être, elle prenait le risque de foncer tête baissée et de voir ce qui adviendrait. Elle s’était donc habillée simplement. Elle ne voulait pas donné l’impression d’y avoir mis trop d’effort, elle savait être naturelle, et si elle savait que la robe la mettait parfaitement en valeur, elle n’avait rien d’excentrique. Elle avait laissé ses cheveux détachés et c’était légèrement maquillée. Etre naturelle sans être brouillon était tout un exercice, et à force des années Albane avait su le peaufiner avec une certaine perfection. Sans chercher à revenir sur sa décision, elle avait foncé sans regardé derrière elle jusqu’à l’adresse prétendue de Dimitri. Elle se connaissait, si elle restait là à hésiter une seule seconde elle était encore capable de repousser l’entrevue. Et puisqu’il était d’abord question de s’excuser, il serait étrange qu’elle débarque vraiment trop longtemps après que le méfaits eut été accomplie.

Sur le pas de l’immeuble elle ne faisait déjà pas la fière. Elle réussit à se glisser dans l’immeuble à la suite de quelqu’un. Elle savait que si elle devait prendre le risque de sonner à l’interphone il ne la laisserait probablement jamais rentrée. Elle trouva sa porte d’entrée, et hésita un instant à faire demi tour assez rapidement, avant de frapper un grand coup pour s’empêcher de repartir. Elle respira un grand coup, et s’agita momentanément dans tous les sens pour se redonner une consistance. Elle était Albane Bonaparte et elle avait plus de contenance que n’importe qu’elle femme sur cette terre, et il était hors de question qu’elle se laisse aller soit disant parce que ses hormones dansaient probablement la roumba dans sa tête. Lorsque Dimitri ouvrit la porte elle sentit son estomac se tordre prêt à l’essorage, avant de se maudire elle même dans sa tête. Elle leva les yeux vers Dimitri, avant de sourire. « Salut ! » Oui c’était une question de politesse de dire bonjour. Mais étrangement dans ce genre de situation elle aurait l’impression que ça serait mal venue. Elle s’attendait presque à recevoir un agressif - qu’est ce que tu fais là, dégage - ou quelque chose dans le même sentiment. « Je peux rentrer ? Je voulais te parler… J’aimerais autant ne pas le faire sur le pas de ta porte. » ajouta-t-elle avec une voix qui avait déjà perdu en confiance. Devant l’armoire à glace qu’il pouvait être, infaillible et visiblement fidèle à la haine qu’il éprouvait pour elle, elle se sentait déjà perdre petit à petit les moyens. Elle soupira, inspirant profondément. « Je veux juste m’excuser pour tout, et te remercier Dimitri. » Elle était sincère, pas d’entourloupe, pas de jeu tordu. Enfin peut être qu’elle jouait encore, elle ne savait pas réellement faire autrement. Mais si jeu il y avait encore, ce n’était plus qu’un jeu de séduction un brin désespéré.  

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Dimitri J. R-Queen
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You made your point + Dimitri EmptyMer 19 Nov - 19:51


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Dimitri & Albane


Septembre.

Dimitri émergea dans une sorte de brouillard ambiant. Autour de lui, une odeur de fumée, de tabac froid, un relent d'alcool et d'autres odeurs caractéristiques qu'il n'avait pas besoin de nommer. La tête sur le comptoir, il prit conscience qu'il avait du s'endormir comme une merde après un énième verre et que le bar c'était vidé de lui-même. Parker n'avait pas jugé bon de le réveiller avant d'aller lui-même se pioter. Dimitri massa son front endolori - son front uniquement, son crane ne connaissait plus vraiment la gueule de bois - et s'étira. Quelqu'un entrant à ce moment-là aurait sans doute prit peur, hormis si c'était quelqu'un de son espèce : un ours mal léché, un rustre aux manières peu conventionnelles. Il avait une barde d'au moins cinq jours, une gueule à faire peur - du moins il l'imaginait très facilement - et certainement une dégaine ressemblant à un SDF qui aurait au préalable fait un cass dans une boutique pas trop mal foutue. Bref, Dimitri n'était qu'une loque en cet instant, une loque puant l'alcool avec une barre sur le front pour s'être assoupis sur un comptoir en marbre. Si autrefois cette attitude l'aurait profondément choqué, lui le gars sur lui, le mec rigide aux principes aussi nombreux que complexes, là il s'en foutait royalement. La seule chose qui l'agaçait, c'était que le bar aurai pu être dévalisé qu'il ne s'en serait pas aperçu. Enfin si, sûrement, il conservait quelques bons réflexes de flic en planque sursautant au moindre bruit, mais à l'époque, son taux d'alcool ne frôlait jamais le ridicule, comme aujourd'hui. Et bien sûr, cet enfoiré de Jackson n'avait pas tenu bon de rendre le lieu clean avant son départ. A moins qu'il ne bossait pas hier ? Aucune idée, la mémoire du Queen étant assez limité un lendemain comme celui-ci. Dimitri regarda sa montre et constata qu'il était encore tôt, enfin de son point de vu. Il se fit couler un bon café et alluma une clope, le ventre bide. Ce réflexe là, il l'avait toujours eu, au plus loin que sa mémoire de fumeur remontait. Tout flic a un vice, c'était celui de la cigarette pour lui. Il n'as pas été le seul le long de sa carrière mais reste le plus tenace, bien que la vodka commence véritablement à rattraper toutes ces années où son foie avait été épargné.

Un peu plus tard, le russe partit acheter de quoi se restaurer, parce oui, il mange aussi. Il monta chez lui et en redescendit peu de temps après accompagné de ses deux énormes chiens. La peur qu'ils provoquaient chez les gens ne cesserait jamais de l'amuser. Parfois, il attendait le dernier moment pour les rappeler à lui, attendant presque un acte tragique, en bon masochiste qu'il était (du moins sur ce point, n'allait pas dire qu'il ressemble à Mr.Grey). Néanmoins, les deux molosses n'étaient pas dressés pour l'attaque, bien que Dimitri ait insisté pour qu'il puisse le faire en cas d'urgence. Contrairement aux on dit, ils n'étaient pas là pour rompre la solitude de Dimitri. Il ne faisait pas partit de ces abrutis considérant ces bêtes comme ses gosses où présent pour palier à un manque affectif. Non, ces chiens étaient là parce qu'il les trouvaient de bien meilleure compagnie que certains humains et carrément moins chiant que la plupart des femmes. Et sa solitude se portait à merveille. Il avait toujours été quelque peu fuyant avec les rapports humains, pas toujours très adroit avec les relations de couple (même si elles se comptaient au nombre de deux). Et puis son bar lui prenait du temps, le fait de se contenter de femmes différentes était à la fois un gagne temps sur l'avenir et un investissement qui ne lui coûtait rien. Même si la raison principale restait certainement que la dernière sérieuse en date lui avait rendu la vie amoureuse très amer...

La nana - dont il avait oublié le nom - sortit du lit, n'affichant aucune pudeur. En même temps, après ce qu'il venait de faire avec elle, il aurait trouvé ça étrange qu'elle se cache. Sensuelle à souhait, elle s'étira, montrant ses fesses à un Dimitri nu comme un ver qui n'en perdait pas une miette. Il lui indiqua la salle de bain - parce qu'il n'est pas du genre à faire le tour du propriétaire - et s'en grilla une. Ce soir, il avait prit congé. Enfin il disait ça, mais il allait descendre au Pub voir si tout allait bien et croisant Parker ou Léo, boire avec eux. Mais c'était surtout qu'il n'avait pas confiance en son équipe pour tenir les rennes, clairement. La fille ressortit peu après, habillée et prête à partir, ce qui convenait très bien au russe qui n'était pas enclin à la discussion après une partie de jambe en l'air. Son loft était devenu une garçonnière, bien qu'il était tenu assez correctement malgré les attitudes de son propriétaire. Retapé dans un vieil entrepôt, l'endroit était peu habité, seuls quelques couples ou jeunes artistes en colocation habitaient les lieux. Dimitri était donc plutôt satisfait de n'avoir ni gosses, ni vieux dans sa rue et de n'être pas constamment dérangé par une vieille voisine se plaignant du bruit. La conquête du soir, ou plutôt début de soirée, prit congé tandis que Dimitri partait prendre une douche. A sa sortie, il entendit toquer et sauta dans un jean rapidement, certain qu'il s'agissait d'elle et d'un oubli, ce qui était assez nul comme technique pour obtenir son numéro, en passant. « Salut ! » Non, ce n'était pas elle, pas du tout. Aussitôt, son air faussement séduisant s’effaça. « Je peux rentrer ? Je voulais te parler… J’aimerais autant ne pas le faire sur le pas de ta porte. » N'importe quel homme aurait été ravi d'accueillir pareille créature, mais pas lui. Pas Albane, juste. « Me parler de quoi ? », demanda-t-il, ne cherchant pas à être ni conciliant ni doux. « Je veux juste m’excuser pour tout, et te remercier Dimitri. » , lui répondit-elle, visiblement sans arrière pensée perverse. Pas perverse dans un sens sexuel, ça, ça lui aurait plutôt plus, mais plutôt d'une manière où il s'attendait presque à voir surgir des malfrats pour le ligoter. Il la dominait avec ses deux têtes de plus, son torse nu et il imaginait sans mal qu'elle était mal à l'aise. Vu qu'elle ne bougeait pas, il s’effaça pour la laissé entrer, sans ajouter un mot. Penaude, elle se retrouva dans la vaste pièce tandis qu'il passait derrière elle pour aller se servir un verre. « C'est tout ce que tu avais à me dire ? ».

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You made your point + Dimitri EmptyMer 26 Nov - 20:20


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Dimitri & Albane


Septembre.

Dimitri était… Fichtrement têtu et trop fier pour plier. Ou alors peut être que c’était Albane qui était comme ça. Quoiqu’il en soit, l’un comme l’autre le savait, ils étaient capable de se regarder longtemps, dans le blanc des yeux, à se menacer de pupilles à pupilles, sans ciller. Autrefois ça avait été à coup de sourire et d’yeux plus ou moins doux. Aujourd’hui c’était à coup d’éclair et de tension insupportable. A peine avait-elle vu le visage de Dimitri qu’elle regrettait déjà de cette pointé. Elle ne pouvait probablement pas voir un visage plus fermé et hostile. Et dieu ce qu’elle était habitué à voir des visages hostiles. Elle avait grandit dans une maison pédante et fermé ou l’hostilité semblait être la manière la plus douce de ce dire bonjour le matin. Enfin disons que c’était une hostile courtoisie. Là c’était une hostilité franche et probablement armée. En même temps, elle l’avait peut être, un peu cherché. Et au fond, c’était exactement pour ça qu’elle était là. Pour faire ses sincères et plates excuses, pour réparer les pots cassés. C’était probablement peine perdue. Mais après leur dernière altercation elle semblait avoir besoin d’essayer. Juste essayer. Peut être que ça allègerait sa conscience. Ou alors ça la torturerait encore un peu plus. Et dieu ce qu’elle aimait se torturer. Certain se droguait à l’alcool, à la drogue, au culotte qui glisse le long des cuisses des filles. Elle se droguait à l’adrénaline, à cette pointe de panique que l’on ressent lorsqu’on est plus tout à fait sur d’avoir le contrôle. C’était ce qui faisait mal, ce qui lui laissait penser que tout n’était pas acquis qui la rendait vivante, qui la faisait vibrer. C’était ce que Dimitri avait échoué à lui donner pendant tout le temps ou ils étaient ensemble.

Pourtant, Albane y avait cru. Il avait du potentiel. Il avait un physique ravageur, un regard et un sourire pour lequel elle se serait bien damné, mais là n’était pas l’essentiel. Il n’avait pas l’air sûr, il n’avait pas l’air si foutrement amoureux lorsqu’elle l’avait rencontré. Il avait l’air d’avoir du caractère, il avait l’air d’avoir des valeurs, il avait l’air de faire le poids face à elle. Et puis il s’était entiché d’elle, trop fort, trop vite, et il avait tout foutu par terre. Bon bien sûr c’était un peu facile à dire venant de la part de la fille qui lui avait ruiné son dream job qui lui avait fait perdre sa famille et sa copine dans le même soir. Mais au fond, il aurait du le voir, il avait ruiné ces chances d’être heureux avec Albane au moment ou il était tombé connement amoureux d’elle. Enfin, Albane n’était pas contre l’amour, et au fond elle chérissait les sentiments qu’il avait pu avoir pour elle. Elle était simplement contre l’amour aveugle et stupide. Elle était contre l’amour qui oubli que l’autre n’est pas acquis. Dimitri l’avait étouffé de tendresse, il avait simplement oublié qu’Albane n’était pas tendre. Alors du point de vu d’Albane, elle avait presque fait une faveur à leur relation déclinante. Bien sûr rien n’avait été programmé, et si elle pouvait revenir en arrière, peut être quel changerait quelque truc. Ou peut être pas. Mais en tout cas maintenant, avec la haine cordiale qu’il lui vouait, elle se sentait extrêmement vivante à ses côtés. Ce qui était paradoxale étant donné qu’elle devait surement lui donner des envies de meurtre… Et être vivante c’était tout ce qu’elle avait toujours cherché. Comme tout le monde, vous allez me dire, mais elle ne vivait pas comme tout le monde, et si elle devait mourir, ça ne serait pas comme tout le monde non plus.

Alors oui, dans cette chasse à l’adrénaline, dans cette chasse au sentiment palpitant, douloureux et dérangeant, elle avait atterrit chez Dimitri. Et à voir son regard, elle avait fait le bon choix. Bon bien sûr, ça lui donnait aussi envie de s’enfuir en courant. Mais puisque c’était justement pour avoir cette envie qu’elle était venue, elle pouvait surement prendre sur elle. « Me parler de quoi ? » Elle sourit faussement se retenant de lever les yeux au ciel devant le niveau de puérilité et d’animosité qui se dégageait de la voix de Dimitri. Néanmoins cela suffit à la destabiliser un peu. Sa et son torse imposant et nu. Elle essaya de le regarder dans les yeux et articula du mieux qu’elle pu. Le silence qui accueillit sa réponse la glaça jusqu’au sang, elle baissa un instant son regard sur ces pieds avant de voir qu’il venait de bouger ses pieds à lui de manière à la faire rentrer. Elle releva son visage se mordant légèrement la lèvre. Sa poitrine se souleva sous l’effet de sa respiration et elle entra devant lui. Elle resta un moment silencieuse à se mordiller la lèvre, cherchant visiblement à retrouver sa maîtrise d’elle même. Elle remarqua le verre qu’il était entrain de se servire et se dit qu’il était un peu tôt pour boire. Elle releva les yeux vers lui, et remarqua la barbe mal rasée. « C'est tout ce que tu avais à me dire ? ». Elle pinça sa lèvre plus fort. « C’est un bon début non ? Je crois que je ne l’avais encore jamais fait. » avait-elle dit un peu trop fort, visiblement déjà agacé de la froideur avec laquelle il l’accueillait. En même temps elle ne méritait probablement rien d’autre. « de m’excuser, je l’ai jamais fait non ? » La question ne servait à rien, elle connaissait la réponse. Bien sûr qu’elle ne l’avait pas fait. C’était pas son genre. « Mais t’es tellement borné que tu ne vas pas les prendre ces excuses, hein ? Tu vas boire la haine que tu éprouves pour moi, et tu vas continuer à penser que j’en ai rien à foutre de ta gueule et que ça a toujours été comme ça, non ? » Elle s’était rapproché de lui et elle le défiait du regard. Elle se tenait droite pour se grandir, ce qui était tout de même petit face à lui. « Tu me sers un verre ou t’es le seul ici qui a le droit de ressembler à une éponge ? » Qu’on se le dise il était tout de même une éponge sexy, mais Albane avait tendance à ne pas apprécier les hommes qui s’apitoie. Et avec son verre si tôt et sa barbe comme de la mauvaise herbe c’était exactement ce qu’il faisait. « Tu vas te punir longtemps de ce que je t’ai fait ? » demanda-t-elle, ayant retrouvé sa superbe. Elle était pourtant proche de lui, et elle entendait son coeur tambouriner dans ses oreilles. Mais elle ne le lâchait pas du regard, et elle était superbe, et forte, et elle ne lâcherait rien.
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Dimitri J. R-Queen
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Dimitri & Albane


Septembre.

On ne pouvait pas dire que Dimitri s'attendait à sa venue. La dernière fois qu'ils c'étaient vus, leur échange avait tout sauf cordiale. Déjà, Dimitri avait comprit qu'Albane était toujours en ville, qu'elle n'avait pas daigné quitter le coin après avoir foutu sa vie en l'air. Parce qu'on pourrait penser qu'après un meurtre et une flopée d'œuvres volées, elle aurait eu le souci de se faire oublier loin de LA, mais non, pas Albane. Donc Dimitri était tombé sur elle, alors qu'il la pensait à l'étranger, ce qui était plutôt logique pour lui, mais Albane n'avait jamais partagé la même logique que le commun des mortels. Donc ils c'étaient revus alors que Dimitri était chargé de la sécurité chez des riches pleins aux as, riches qui avaient convié Albane à la partie et qui, bien sûr, avait cherché à leur voler une œuvre, jugeant mieux qu'eux qu'elle serait mieux ailleurs. Si Dimitri détestait déjà ce poste minable, ça avait été pire quand il prit Albane sur le fait. Pire, parce que honteux et clairement pathétique, pour lui. Elle avait ainsi pu voir clairement la déchéance de Dimitri qui se retrouvait à faire le guet chez des gens qu'il méprisait totalement plutôt que d'être assis derrière un bureau de capitaine. Ouais, douloureuses retrouvailles pour lui. Surtout qu'il avait été assez con pour la laisser filer de nouveau. Con ou inconscient, con ou naïf, mais en tout cas, il avait laissé la française quitter les lieux sans être alerté. Il avait bu plus que de raison en rentrant, juste pour oublier, juste pour zapper qu'il avait tenu sa vengeance parfaite entre les mains et qu'il avait trouvé le moyen de tout faire foirer. Bref, Dimitri n'avait pas revu Albane depuis ce soir-là et il ne s'en portait pas plus mal.

Mais voilà qu'elle venait frapper à sa porte. Elle se souvenait de son adresse ? On n'aurait pas pensé, vu qu'elle avait sagement cohabité dans la même ville que lui après l'avoir envoyé par le fond. Et voilà qu'elle tenait à s'excuser. Assez curieux, en effet, venant d'une femme aussi fière que tenace. Surtout que Dimitri ne c'était pas attendu à la revoir de si tôt. En fait, il la trouvait même assez culotté de réapparaître comme ça alors qu'elle était à deux doigts de se faire coincer lors de leur dernière entrevue. Apparemment, Albane n'avait aucune notion du danger, du risque qu'elle prenait en continuant d'évoluer dans le coin, là elle avait été très prêt de finir derrière les barreaux. « C'est un bon début non ? Je crois que je ne l'avais encore jamais fait. » Ouais, mais il aurait certainement préféré entendre tout ça plus tôt, avant sa chute à choisir. Il devait donc s'estimer heureux qu'elle daigne le faire, même maintenant ? Elle l'énervait avec sa supériorité de petite bourgeoise. « de m'excuser, je l'ai jamais fait non ? ». Dimitri leva les yeux au ciel. Il y avait un tas de choses qu'elle n'avait jamais faite. « Mais t’es tellement borné que tu ne vas pas les prendre ces excuses, hein ? Tu vas boire la haine que tu éprouves pour moi, et tu vas continuer à penser que j’en ai rien à foutre de ta gueule et que ça a toujours été comme ça, non ? ». Elle ne cilla pas, hautaine, fière, pas du tout la même Albane qu'il avait réussi à faire flancher dans ce placard quelques temps plus tôt. Il porta son verre à ses lèvres, la fixa calmement, instaurant un silence qu'elle finit par briser. « Tu me sers un verre ou t’es le seul ici qui a le droit de ressembler à une éponge ? » Dimitri eu une ébauche de sourire face à sa désinvolture. En silence, il sortit un verre, le fit glisser dans sa direction, ainsi que la bouteille. Il attendit qu'elle s'approche d'avantage et prenne le verre à elle. « Que ce que ça peut te faire que j'accepte tes excuses ou non ? » Parce qu'il voyait pas trop en quoi ça avait de l'importance pour elle. Albane c'était toujours suffit à elle-même, il l'avait vite comprit. Il n'avait été qu'un pion, un substitut dans sa vie artificielle pleine de paillette, de fausseté et sûrement de danger lui ressemblant. Quant à ce qu'il pensait, il n'était plus sur de rien. Il avait éprouvé beaucoup de choses la dernière fois, c'était à la fois vif et vide, violent et doux. Mais là, il ne savait pas. La voir, c'était toujours pareil : un mélange d'émotions contraire, une haine oui, mais aussi une sensation de vide qu'il ne s'expliquait pas toujours. « Tu vas te punir longtemps de ce que je t'ai fait ? », dit-elle, fidèle à elle-même, presque fière d'avoir eu un tel impact sur lui. C'est dans ces moments là qu'il la haïssait le plus, quand elle mettait en avant toute son arrogance qu'il méprisait. Et puis il haïssait sa posture, cette attitude de grande dame. Quand il y pensait, elle était tout ce qu'il n'aimait pas, elle n'aurait jamais dû lui taper dans l'oeil. Parce qu'Albane n'était pas son style, hormis sa blondeur et sa silhouette à se damner, évidemment. Elle était tout l'opposé de lui, de sa vie, de son monde et pourtant, c'est pour cette femme qu'il avait tout perdu et il ne se l'expliquait pas. « Je fais ce que je veux et si je veux me punir pour être tombé connement amoureux de toi, c'est mon problème. », dit-il, hargneux. Parce que le dire à haute voix, c'était pire que tout. C'était entendre le propre échos de son échec et surtout, lui permettre à elle de s'en délecter d'avantage. Parce que tout était une question de sentiments, de stupides sentiments à la con. Lui, le gars coureur, le gars qui oubliait la plupart des prénoms de nanas avec qui il couchait, il avait aimé Albane. Il l'aimait toujours, il... ne savait plus. Il termina son verre d'un trait, s'en servit un autre dans la foulée, alluma une clope. « Et toi, tu vas continuer longtemps à traîner dans le coin ? Y a pas du trafic d'art à faire ailleurs ? ». Plus question théorique qu'autre chose, Dimitri aimerait vraiment qu'elle foute le camps. Parce que la savoir dans la même ville que lui, lui foutait les boules. Il n'avait pas envie de la croiser, même par hasard et se rappeler de tout ce qu'il était. Clairement pas envie.

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You made your point + Dimitri EmptyDim 30 Nov - 14:22


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Dimitri & Albane


Septembre.

Parfois Albane restait bouche-bée de voir que Dimitri ne la connaissait absolument pas. Oui elle ne lui avait jamais vraiment dit la vérité, mais elle ne jouait pas non plus un jeu tout à fait. Bien sûr, elle savait jouer le jeu. Et peut être qu’elle lui avait prouvé mille fois au court de leur relation. Peut être même que c’était seulement ces moments dont il se rappelait. Mais elle n’avait jamais joué avec lui. A part peut-être au tout début, mais quelle fille ne joue pas de jeu au tout début d’une relation ? Mais bon, de toute évidence la fin un brin trash de leur histoire avait occulté toutes les bonnes parties. En même temps elle devait avoué que… Bref, elle n’essayait pas de se déchargé de sa responsabilité. De toute façon cela serait franchement impossible. Peut être qu’aux yeux des autorités elle était toujours blanche comme neige, mais pour autant du point de vue de Dimitri elle acceptait d’être le mal incarné. Bon acceptait être un verbe un peu fort, mais disons qu’elle était prête à l’accepter. Ca lui resterait en travers de la gorge, ça lui creuserait un trou dans l’estomac, mais bon, elle le supporterait, elle ne dirait rien, elle le laisserait faire. Non, ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pourquoi dans sa chasse au sorcière il était obligé de se faire autant de mal ? A penser qu’elle n’avait jamais été sincère une seule minute, il s’humiliait, s’étalait à l’état d’objet stupide qui n’avait rien vu venir. Mais si ça pouvait le rassurer elle n’avait rien vu venir non plus. Bon la rupture avait été inévitable, et ça bien avant que l’affaire éclate. Mais la manière dont leur relation s’était effondré, tuant ses chances dans la police ? Promis, juré, craché, elle ne l’avait pas planifié. Mais bon, Dimitri était têtu, borné même, et visiblement pas du tout disposé à écouter.

Bon en même temps elle aurait pu le prévoir… Ca faisait quoi ? Encore quelques mois depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vu ? Et la dernière fois n’avait pas du lui rappeler de très bon souvenir. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, elle savait tout de même qu’elle avait une sacré influence sur lui, et en cas de problème elle était incapable de ne pas l’utiliser. Mais elle savait faire sa bien aussi, et les secrets sont fait pour rester des secrets, Dimitri ne serait jamais inquiété du vol pour lequel il l’avait laissé filer. Et cela pour une seule et bonne raison, c’est qu’aux yeux du monde, il n’y avait jamais eu de vol. Mais bon, elle l’avait mise une deuxième fois dans la même position, et ça ne l’étonnerait même pas s’il était rentré chez lui à la fin de la soirée avec comme seule volonté de casser tout ce qui lui tomberait sous la main. Enfin, pour une fois elle venait en paix, sans tableau volé sous le bras, sans sang sur les mains… C’était un progrès. Il pouvait au moins faire semblant de l’écouter. « Que ce que ça peut te faire que j'accepte tes excuses ou non ? » Mais voilà, Dimitri n’avait pas envie de perdre son temps avec elle - ce qu’elle concevait. Et Dimitri c’était tellement fermé à elle qu’il ne parvenait même plus à comprendre les choses les plus simples. Elle attrapa le verre qu’il avait fait glissé vers elle, se servit, et prit une large gorgée. « qu’est-ce que… Dimitri… Vraiment ? » dit-elle, presque vexé qu’il joue aussi bien la carte de l’ignorant je m’en foutiste. Elle avala une nouvelle gorgée et reposa le verre devant elle. Elle prit une profonde inspiration, et… regarda ses pieds. Oui ses pieds, pas Dimitri qui l’intimidait à jouer à l’homme des cavernes froid, mais ses pieds. « D’accord, une partie de moi s’en fou parce qu’elle sait que ce que c’est impardonnable. » Et que de toute évidence, elle comptait tout de même continuer avec sa vie, alors si lui ne lui pardonnait pas, elle devait se pardonner à elle même, et donc s’en foutre un minimum. « Mais par contre la manière dont tu souviens de nous… enfin de moi avec toi… t’as pas fini de t’humilier en disant que t’as juste été trop con, trop naïf, trop crédule et que tu n’as pas vu venir la sorcière qui venait frapper à ta porte ? » Elle avait relevé le regard et elle s’était un peu rapproché de lui. Elle essayait d’être droite, et solide, mais sa main posée sur le meuble montrait déjà de léger signe de faiblesse et de tremblement. « Je m’en fou que tu me pardonnes, ça n’arrivera pas, j’ai compris ! Mais pardonne toi, à toi même. Rien n’est de ta faute. » Il peut pas s’en vouloir d’être tombé amoureux d’elle, c’est ridicule, et ça ne mène vraiment nul part. « C’est moi ok, c’est moi, et je suis désolé, j’aurais jamais du te mettre dans la situation ou tu aurais à choisir entre moi et ton travail. Je suis désolé, j’ai fait une erreur, j’étais au pied du mur et… et j’ai paniqué. » Sa main tremblait clairement mais son regard vert restait toujours planté le plus fermement dans le sien. Sa voix faiblissait cependant à mesure qu’elle reprenait conscience de l’erreur qu’elle avait faite, du sang qu’elle avait sur les mains. « mais je n’ai jamais prévu de te faire ça, je… c’était un accident, t’aurais jamais du être mêlé… et ça pour ton bien tu dois le croire. » Elle souffla, fébrile, baissant brutalement les yeux, reculant de plusieurs pas, attrapant à nouveau son verre et le descendant d’une traite. « Je fais ce que je veux et si je veux me punir pour être tombé connement amoureux de toi, c'est mon problème. » Elle ferma les yeux, soupira. D’un côté oui, c’était son problème. Elle ne pouvait pas le forcer à ne pas s’en vouloir. Elle fit un tour sur elle même, marcha un peu dans le reste du loft qu’elle connaissait bien. Elle respira pendan plusieurs minutes, revint prendre un verre qu’elle bu d’une seule traite. Elle refit un tour dans le loft avant de revenir vers Dimitri et de le pousser avec une certaine violence. « Merde Dimitri, c’est pas ton problème, c’est ridicule, c’est en dessous de toi… là tout de suite tu ne te mérites pas bordel ! » Elle ne savait pas pourquoi ça l’énervait autant. Ou alors la réponse était que ça la tuait de voir tout le mal qu’il se faisait à cause d’elle. Parce que c’était à cause d’elle, encore et toujours. « Et toi, tu vas continuer longtemps à traîner dans le coin ? Y a pas du trafic d'art à faire ailleurs ? » Elle leva les yeux aux ciels et laissa ses épaules s’affaisser. Vraiment ? « Je ne sais pas si tu es au courant Dimitri, mais j’ai une vie ici… Et j’ai des vrais job… » mais si il le savait. Comme si le faite de l’avoir pris au faite d’un trafic d’art faisait qu’elle n’était plus que ça. « Je bosse à l’UCLA, c’est à LA Dimitri… Et je dirige le MOCA, ça aussi à LA. Alors désolé mais va falloir que tu fasses avec moi dans les parages. » Elle lui lança un regard légèrement noir l’air de dire va te faire voir, je reste ici si je veux.
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Dimitri J. R-Queen
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Dimitri & Albane


Septembre.

C'était quoi connaître quelqu'un ? C'était savoir ce qu'elle mangeait au petit-déjeuner ? Son plat préféré ? Son foutu livre de chevet favoris ? Si c'était tout ça, alors Dimitri était mauvais, très mauvais. Il n'avait jamais été très observateur en matière de femme. Enfin si, il l'était, il aimait les femmes, les regarder marcher, sourire, parler. Il aimait leurs vilaines manies, leurs tics, leurs faiblesses aussi. Il les observait comme on observe une jeune biche qui vous servira de repas, voilà. Un foutu traqueur. Mais en ce qui concernait leurs préférences, il était carrément nul. Il faut dire que Dimitri avait été élevé comme une machine : valeurs, principes, rigueur... pas de place pour l'éducation sur la gente féminine et puis quand on connaissait sa mère et sa soeur, on n'était pas sur d'y trouver beaucoup de féminité... Pourtant, Dimitri avait vécu avec Olivia. Il avait partagé le même appartement, le même lit, le même espace vital, tout. Et il ne se rappelait pas tous ces petits détails que certaines femmes reprochent. Lui, il se rappelait son parfum, sans connaître le nom exact, la longueur de ses cheveux, sa manière de se tenir quand elle était en colère, tout ça. Dimitri avait imprimé certaines choses et occulté d'autre, comme une sorte de trieuse. Et pour Albane, c'était pareil. Il se remémorait son accent so frenchi, sa façon de marcher avec des talons aussi aisément qu'en basket, ses lèvres pincées quand quelque chose n'allait pas... Donc Dimitri n'avait pas forcément toujours tout observé, parce que son boulot était prédominant sur sa vie de couple, mais il n'avait rien oublié du principal, selon lui.

Et le principal, actuellement, c'était la colère qu'il avait encore pour elle. Parce que Dimitri était rancunier, très rancunier. S'il pouvait vivre avec du ressentiment, il ne pouvait pas pardonner facilement, surtout lorsque la personne avait compté autant. Bien que rustre très souvent, froid et fière, Dimitri avait une infime part de sensibilité, si si, bien caché. Et cette saloperie de cachette, Albane l'avait déniché. Tôt, bien trop tôt. Bien avant Olivia ou toute autre personne. Parce que jusque là, il s'était sentit protégé, blindé, comme tout bon flic doit l'être. Il avait vu des trucs biens moches durant sa carrière et il en avait fait aussi, pour le travail, parce que c'était son rôle, son devoir. Mais avec Albane, il avait foiré, il était devenu quelqu'un d'autre, bien loin du futur capitaine Queen qu'il était prédestiné à devenir. Pourtant, il avait déjà mit sa vie en danger pour sa soeur et pour le coup, il avait bien faillit y passer. Mais c'était le travail, c'était la seule chose capable de faire de lui ce qu'il était, et Albane lui avait enlevé. « qu'est-ce que... Dimitri... Vraiment ? » Oui, vraiment. Pensait-elle qu'il se montrerait entendant et conciliant ? Parce que de son point de vue, il l'avait déjà trop été. « D'accord, une partie de moi s'en fou parce qu'elle sait que ce que c'est impardonnable. » C'était le bon mot, ouais. Impardonnable. Parce que si elle, elle pouvait toujours exercer pleinement ses talents de faussaire, lui était rayé de toutes les brigades des Etats-Unis et au-delà. Pire, son nom à elle était immaculé alors que le sien était devenue une honte pour sa famille. Donc impardonnable était un mot très bien choisi pour caractériser la situation. « Mais par contre la manière dont tu souviens de nous… enfin de moi avec toi… t’as pas fini de t’humilier en disant que t’as juste été trop con, trop naïf, trop crédule et que tu n’as pas vu venir la sorcière qui venait frapper à ta porte ? » Voilà qu'elle recommençait. Dimitri leva les yeux aux ciel, agacé, énervé de sa présence et de ces grands mots. Au pire, que ce que ça pouvait bien lui foutre ce qu'il pensait ? A croire qu'elle devait penser pour deux, maintenant.  « Je m’en fou que tu me pardonnes, ça n’arrivera pas, j’ai compris ! Mais pardonne toi, à toi même. Rien n’est de ta faute. »  Dieu ce qu'elle était chiante ! Se pardonner ? Que ce qu'elle en savait du pardon, elle ? Elle, la grande Bonaparte, la gosse de riche qui avait toujours tout eut sans bouger le petit doigt, elle connaissait quoi du grand pardon ? « Tu m'emmerde Albane. Tu me gonfle avec tes sermons. Si je t'avais vu venir, comme tu dis, tu serais pas là en ce moment à siffler un verre dans mon loft, donc épargne moi tes phrases à deux balles. » Il devenait un poil irritable. Si jusque là il s'était tenu tranquille, il avait clairement envie de la tirer dehors par la force. Parce que l'entendre dire à haute voix tout ça était légèrement irritant. « C'est moi ok, c'est moi, et je suis désolé, j'aurais jamais du te mettre dans la situation ou tu aurais à choisir entre moi et ton travail. Je suis désolé, j'ai fait une erreur, j'étais au pied du mur et... et j'ai paniqué. » Pourtant, Dimitri n'avait pas eu cette impression. Parce que quand il avait découvert pour le meurtre, quand il avait doucement cuisiné Albane, la française avait appliqué un visage résolument clos à toute émotion. Des tueurs, des assassins, Dimitri en avait côtoyé dans sa carrière. Il ne comptait plus les meurtres, les agressions et toutes ces horreurs qui avaient été son lot quotidien. Et parmi ceux qui étaient involontaires, il avait rarement vu pareil immobilité, pareil déni devant l'évidence. Et quand elle comprit qu'il savait, il avait presque eu peur de son détachement vis à vis de garde de nuit qui avait payait pour son erreur.  « mais je n’ai jamais prévu de te faire ça, je… c’était un accident, t’aurais jamais du être mêlé… et ça pour ton bien tu dois le croire. » Par contre là, cela devenait plus crédible. Elle semblait fragile, il pouvait presque imaginer qu'elle se ressassait cette soirée. « P'être bien, mais fallait y penser avant ou alors pas oublier que ton mec était lieutenant à la crime et qu'il y avait de grande chance pour que je sois au courant. » Et même si Los Angeles était grand, même si Dimitri n'était pas le seul à enquêter, elle aurait du prendre ça en compte. Ça, et tout le reste aussi.

Il la vit marcher de long en large, le visage pincé par la colère ou était-ce de la peur ? Il eut le temps de se resservir un verre avant qu'elle ne revienne à la charge et qu'elle le pousse contre le mur. Dimitri en lâcha son verre qui vint faire échos au silence qui suivi. Aussitôt, les deux chiens qui s'étaient jusqu'à présent tenu tranquille, furent debout, tout prêt d'Albane, crocs retroussés. « Merde Dimitri, c'est pas ton problème, c'est ridicule, c'est en dessous de toi... là tout de suite tu ne te mérites pas bordel ! » Dimitri intima aux chiens de reculer tandis que la française ne le lâchait pas du regard. « Je ne sais pas si tu es au courant Dimitri, mais j'ai une vie ici... Et j'ai des vrais job... » Il avait presque oublié, tient. Il faut dire que c'est surtout la case faussaire qui avait retenu son attention depuis un an. Il lui prit les poignets et la fit reculer. « Je bosse à l'UCLA, c'est à LA Dimitri... Et je dirige le MOCA, ça aussi à LA. Alors désolé mais va falloir que tu fasses avec moi dans les parages. » En même temps, pourquoi partir ? Faire de sa vie un cauchemar était tout aussi passionnant que trafiquer des œuvres d'art apparemment. « Merci pour ce petit CV, très intéressant. » Cynique, oui, toujours. Parce qu'il se foutait de son poste, de son art et de tout ce qui l'avait conduit à sa perte. Il se foutait bien de la savoir heureuse ou non, même si malheureuse lui procurait un petit plaisir tout de même. Il envisagea un petit instant de lâcher les chiens, juste pour lui faire peur, mais se ravisa, ce n'était pas très mature, bien que sûrement très drôle, Parker aurait adoré. « On peut cohabiter dans la même ville sans avoir besoin de se voir, je te promet de tenir mes chiens loin de toi, tout comme mon arme . Promis. » Cynique, encore. Il n'était plus flic, mais fallait pas compter sur lui pour arrêter les armes non plus. Et puis si elle était venue le voir pour vérifier qu'il ne ferait rien contre elle, elle devait être rassurée maintenant.

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Dimitri & Albane


Septembre.


On ne pouvait pas dire qu’elle s’était attendue à tirer quelque chose de lui. Si elle était un minimum de lucide sur Dimitri lui même et sur l’état de leur relation, elle aurait du se douté que rien de bon ne sortirait de sa venue. D’ailleurs, au fond d’elle, elle le savait. Et si on lui demandait pourquoi elle était venue ici, elle dirait qu’elle ne savait pas vraiment. Elle avait fait ça sur un coup de tête, sur un coup de sang, peut être même sur un coup de coeur. Elle ne savait pas franchement. Elle savait que c’était une connerie. Elle savait qu’elle allait probablement s’en mordre les doigts. Elle savait aussi que ce n’était pas grave, et qu’elle le méritait. Et puis Albane n’était pas le genre de fille à avoir peur de la douleur. Pas tout à fait son genre non. Parfois, on aurait même pu dire qu’elle la cherchait cette douleur. Albane cherchait la merde, un peu trop souvent. Avec Dimitri elle avait trouvé le jackpot. Leur relation semblait être un puit sans fond de souffrance. Peut être même qu’ils pourraient instauré un jeu, de qui va le plus détruire l’autre. Pour le moment elle gagnait haut la main, presque sans espoir pour lui de remonter la pente. Alors peut être était-ce exactement ce qu’elle était venue faire. Lui tendre une main, un peu trop fair play dans le jeu, lui donner l’occasion de remonter cette pente, lui donner l’occasion de lui porter un coup. Parce qu’à le regarder il en avait besoin. Peut être que la chose la plus insupportable après sa propre déchéance était de voir que celle d’Albane était si loin d’arriver. Parce que mis à part quelques problèmes franchement mineur, Albane allait bien. Elle allait terriblement bien. Depuis qu’elle avait réduit Dimitri à néant elle avait acheté le Moca, et gérait ainsi l’un des musées d’art contemporain de la ville, voir peut être même du pays. C’était un achèvement en soit. Son nom arriverait peut être jusqu’aux oreilles de ses parents pour une fois, et ceci avec une pointe de fierté. Alors oui, peut être qu’elle était simplement venue lui donner l’occasion de se venger. Mais il n’avait pas l’air de vouloir la saisir. Mais peut être aussi était-elle bêtement venue parce qu’elle avait envie de le voir. C’était un besoin puéril, et irrépressible. Comme un gamin qui veut justement le jouet qu’on lui interdit d’avoir. Mais Albane était capricieuse, et ce qu’elle ne pouvait pas avoir était toujours plus attrayant que quoique ce soit qu’elle pouvait posséder. Et elle possédait beaucoup de chose. Elle était même surement venu parce qu’il lui manquait. Oui, manquait, carrément. Mais il s’en foutait. Et c’était peut être ça le coup qu’il lui portait, son ignorance.

Albane grinçait des dents devant sa froideur, et devant sa façade démolie d’homme déchu. Parce que Dimitri n’était que ça en ce moment, un homme déchu. Il n’était pas franchement grand chose d’autre, il n’y avait plus une seule lumière au fond de ses iris. Même le désir semblait être terne avec lui. « Tu m'emmerde Albane. Tu me gonfle avec tes sermons. Si je t'avais vu venir, comme tu dis, tu serais pas là en ce moment à siffler un verre dans mon loft, donc épargne moi tes phrases à deux balles. » Dimitri était un homme ennuyé, et sa présence à elle lui pesait encore plus que d’habitude. Mais il ne semblait même pas vouloir s’énerver. Albane n’aurait pourtant pas bronché devant un peu de violence. Enfin non, s’il décidait de se montrer violent, elle aurait peut être une pointe de peur qui viendrait lui tenailler l’estomac. Mais c’était délicieux, cette peur qui pousse l’adrénaline. Souvent, Albane se délectait de sa propre panique. « Je vais prendre ça comme un compliment alors… Au moins je suis imprévisible. » dit-elle dans un sourire taquin avec un regard caressant. Devant tant de froideur et d’ennui, elle n’était pas sûr de quelle méthode adopter. Elle n’était même pas sûr du but recherché en venant ici. Alors elle changeait coup sur coup. Elle passait de fière et forte à fragile et pleine de doute. Elle soufflait le chaud, le froid. Elle n’était pas constante, et elle même peinait à voir ou elle allait. Elle était brouillonne dans sa manière de procéder et ce n’était pas franchement son genre. Mais elle s’y prenait réellement comme elle pouvait, avec les moyens du bord, avec ce qui lui passait par la tête. « P'être bien, mais fallait y penser avant ou alors pas oublier que ton mec était lieutenant à la crime et qu'il y avait de grande chance pour que je sois au courant. » Ouai… Elle grimaça. Ca va, elle savait que sur ce coup là, elle avait fait une erreur monumentale. Elle ne savait pas exactement qu’elle avait été l’erreur. Une part d’elle se disait que ça avait été de s’impliquer avec lui, dès le début. Bien sûr elle aurait pu lui tourner autour, s’amuser avec lui, mais s’impliquer elle, directement, sentimentalement parlant, c’était prendre le risque de ne plus vouloir l’utiliser, de ne pas vouloir risquer sa peau. Et puis de toute façon elle n’avait pas eu le choix, elle avait tout foiré, et maintenant elle en payait le prix. Alors peut être que l’erreur avait été de s’impliquer elle, et d’être maintenant rongée par la culpabilité. Ou alors l’erreur avait simplement été celle qu’elle avait faite ce soir là, et qui avait précipité leur chute. Peut être que l’erreur était aussi simplement ce qu’elle était, dès le départ. Et peut être qu’il n’y avait jamais eu d’erreur. Peut être que tout avait été prévu comme ça, depuis bien longtemps. « Il paraît que je fais des choix désastreux en matière d’homme. » fit-elle dans un sourire légèrement mauvais. Lui il pouvait en dire long sur son choix de femme c’était évident. Mais elle n’était pas non plus là mieux placée.

Elle entreprit de marcher dans le loft. Il avait réussit à l’énerver, ou plutôt à la déranger. Oui elle était déranger. Elle sautait d’humeur en humeur, de technique d’approche, en technique d’approche. Elle voyait bien que rien ne fonctionnait. Et elle savait qu’au fond elle aurait du s’y attendre. Mais elle ne s’y attendait pas vraiment. Comment le pourrait-elle. Elle avait du placer un minimum d’espoir dans cette venue, et le voilà qui s’amusait à tous les détruire. Elle était revenue pour presque lui sauter à la gorge, elle avait entendu les chiens gronder derrière elle, elle n’avait pas bouger, ils s’étaient calmé. Elle avait finit par lâcher Dimitri, et par retourner marcher. Elle perdait son sang-froid, elle perdait tout court. Elle ne savait pas ce qu’elle cherchait à gagner, mais elle était venue pour quelque chose. Même si elle ne savait plus exactement ce que c’était, il était de plus en plus clair qu’elle n’aurait rien. « Merci pour ce petit CV, très intéressant. » Elle le foudroya du regard. Elle aurait pu le frapper. Vraiment. Mais franchement, le frapper lui ? C’était aussi stupide que de frapper un mur, elle se ferait mal. Elle n’était pas si stupide. Elle resta muette, réfléchissant à ce qu’elle pouvait encore bien dire, encore bien faire. Mais rien ne venait. « On peut cohabiter dans la même ville sans avoir besoin de se voir, je te promet de tenir mes chiens loin de toi, tout comme mon arme . Promis. » Elle resta plantée la un instant, la bouche entre ouverte. C’était pas tant les chiens, ou son arme qui la dérangeait. Elle s’en foutait royalement. C’était des menaces en l’air de toute façon. Dimitri n’était pas un meurtrier. C’était elle la tueuse dans l’affaire. Qu’elle l’ait fait exprès ou non, ça ne changeait pas grand chose. Non c’était le sans se voir qui l’avait frappé. Il l’avait dit avec un ton froid et sec, presque irréversible. Sans se voir. D’un côté c’était elle qui avait maintenue la première la distance entre elle et lui… Il était normal qu’il puisse vouloir continuer. Mais ne plus ce voir. Elle essaya plusieurs fois de parler, mais rien ne venait. Elle restait là, stupide, muette, à le regarder et à ce dire que c’était vraiment pas ce pourquoi elle était venue. Elle n’allait même pas lui demander confirmation, elle se doutait qu’à ce moment précis il le pensait vraiment. Il aurait rêvé ne plus jamais la voir. Et même si une part d’elle voulait être intimement persuadé qu’il l’avait trop aimé pour pouvoir tenir une telle promesse, elle savait qu’il le voulait, plus que personne.

Et elle se reprit. Elle ne su pas exactement ce qui changea chez elle pour qu’elle puisse se redresser de la sorte et l’affronter. « Beau discours tough guy ! » Elle avait repris plus d’assurance qu’elle n’en avait encore jamais eu aujourd’hui. C’était drôle comment aujourd’hui son assurance ne servait qu’à cacher la faiblesse qui grondait à l’intérieur d’elle à chaque fois qu’elle le regardait. « J’aime ton attitude, t’es étonnement séduisant à être aussi sombre. » Les compliments étaient sincères, mais le ton employé était trop acéré et trop sec pour sonner comme tel. Elle n’était pas venue pour le reconquérir. Enfin, probablement pas, elle ne savait pas bien. « Mais tu n’es atrocement pas convainquant. » Parce qu’ils se croiseraient, tout le temps, en le faisant exprès, sans le faire exprès. On croise toujours ceux qu’on ne veut pas voir, ça peut être extrêmement amusant. « You know, that old saying, how you always hurt the one you love, well, it works both ways. » finit-elle par ajouter en claquant légèrement la langue. Bon peut être que c’était aussi légèrement une petite, mais alors infime déclaration. Mais c’était surtout une citation. Une citation qu’il comprendrait surement parce qu’elle n’avait pas tapé dans de la culture trop érudite. Non elle était allée chercher dans le film américain de base. Mais c’était étonnant comme les choses les plus triviale pouvait parfois avoir autant de force. S’il l’avait aimé au moins la moitié de ce qu’il lui avait dit, il l’aimerait encore, et ce malgré le mal qu’elle lui avait fait, ou peut être justement pour le mal qu’elle lui avait fait. C’était con la vie. Et nous, nous étions encore plus con.

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Dimitri & Albane


Septembre.

On as tous une arme, quelque chose capable de nous porter secours devant une situation compliquée, devant un échec perceptible. Chacun avait son talon d'Achille, sa faille, sa faiblesse. Et de la même façon, tout le monde avait sa méthode de défense. Dimitri n'était pas pauvre de ces petits mécanismes du quotidien. Si Albane avait sa noblesse, sa tête aussi haute qu'hautaine et ses grands airs, Dimitri avait son esprit. Il pouvait reconnaître qu'il était à la masse pour pas mal de choses, certes, mais son esprit était un moyen très efficace de lutter contre des personnes indésirables comme la française ici présente. En premier lieu, son ton froid et lointain. Pour lui, c'était aussi facile de se montrer froid et rustre que d'être hautaine pour Albane. Même si son éducation ne l'avait pas toujours formaté dans ce sens, son boulot avait fait le reste. En voyant toutes les horreurs que pouvaient commettre la race humaine, on devenait vite moins sensible, distant, pour se protéger d'un monde dangereux et vil. On n'aspirait plus à grand-chose sinon la haine, la violence, on devenait presque fou. On gardait des marques, des cicatrices à vie. Ouais. Dimitri savait se protéger mieux que quiconque des désastres humains. Il savait se blinder de leurs conneries, leurs cruautés etc. Il savait aussi faire fuir les gens, il était plutôt doué pour ça d'ailleurs. Il suffisait qu'il grogne, qu'il montre sa mauvaise humeur légendaire et les indésirables fuyaient, en principe. Et si cela ne suffisait pas, son haleine de coyote ivre finissait le travail. Mais avec Albane, tous ces petits stratagèmes n'avaient pas fonctionné. Aucun. Rien. Il s'était fait piéger comme un âne, un débutant. Mais aujourd'hui, il avait reprit le dessus et y mettait toute la mauvaise volonté du monde pour faire fuir la française et il espérait que cette fois-ci, ça fonctionne.

« Il paraît que je fais des choix désastreux en matière d’homme. » Oui, de toute évidence. Enfin, avant elle, il n'était pas si horrible que ça, il avait même été plutôt agréable. Ok, elles n'avaient pas comptées, toutes les autres avant, hormis Olivia, mais il n'était pas aussi méprisable que maintenant. Déjà, il ne buvait pas comme aujourd'hui. Il avait la barbe rasée de près, il faisait encore attention à sa tenue. Et puis il ne sortait pas les crocs dés que quelque chose lui déplaisait. Et puis Albane avait été gâtée au début, quand il lui faisait la cour. Quand il délaissait son costume de flic pour celui de l'amant attentif. Dimitri avait été aussi romantique que possible, pour lui. Il avait misé sur ses bons côtés pour la garder, l'aimer et en retour, il avait écopé d'une rupture brutale et d'une carrière en miette. « J'suis pas garni non plus. », grogna-t-il. De toute évidence, Albane c'était avéré le choix le plus catastrophique de sa vie. Le plus coûteux, le plus cruel et le plus mauvais, également. En fait, Albane était le poison de son existence. Dimitri ne trouva rien de mieux que de la menacer, du moins faire une tentative pour la faire partir. Mais la française était coriace, têtue et ne semblait pas disposer à quitter les lieux sans... Sans quoi d'ailleurs ? Que cherchait-elle ? Pourquoi Albane était venue le voir, si ce n'était pour lui gâcher encore un peu plus la vie ? Ou alors était-ce pour qu'il lui pardonne, pour qu'il accepte de l'excuser pour tous ses méfaits ? Si elle était venue pour ça, elle pourrait rester encore un bail, dormir sur le pas de la porte si ça la chantait, mais il n'était pas prêt de lui fournir ça.

Mais en effet, Dimitri ne lui aurait jamais tiré dessus. Parce qu'il ne tuait pas des innocents. Mais il avait déjà tué, par le passé. Chaque flic avait son lot de morts, de victimes et de blessés et le russe ne dérogeait pas à la règle. Pour Helena, il avait tué de sang froid et pour d'autre, il avait appuyé sur la gâchette, parce que son job le demandait. Alors qu'Albane, elle, avait tué pour se sauver de la merde dans laquelle elle s'était fourrée, seule. Pour sauver sa peau, elle avait abattue un gardien et rien que ça, donnait la nausée à Dimitri. « Beau discours tough guy ! » , dit-elle en se dressant devant lui. Il lui souria faussement avant de se sortir une autre cigarette, qu'il porta à ses lèvres. « J'aime ton attitude, t'es étonnement séduisant à être aussi sombre. » Le ton était sec, claquant, mais Dimitri le trouva presque amusant. Parce que la Bonaparte était à court d'argument et que la partie était sur le point de se terminer. Il se foutait d'être séduisant, elle le savait bien. Dimitri était un aimant à fille autant qu'un repoussoir, après coup. Son côté sombre, en effet, fonctionnait plutôt bien avec les clientes et le lendemain, c'était plus froid qu'il leur demandaient de dégager. Mais avec Albane, il ne c'était jamais montré ainsi, faisant attention à son attitude, son paraître et apparemment, elle se foutait de lui en disant que c'était justement ça, ce qu'il lui avait épargné tout ce temps, qui lui plaisait tant. « Mais tu n’es atrocement pas convainquant. » Nouveau sourire mauvais de la part de Dimitri. Sourire légèrement flippant, d'ailleurs. Parce que là, il la méprise et rêve de la foutre dehors en la tirant par le bras. « Que ce que ça peut te foutre que j'le soit ou non ? » Pour la grossièreté, c'était aussi quelque chose de nouveau. Dimitri avait toujours été plus ou moins vulgaire, mais en sortant avec une Bonaparte, il avait cherché à effacer cette grossièreté évidente. Sauf que là, plus besoin de cacher quoi que ce soit, Albane avait fait sortir la bête. « You know, that old saying, how you always hurt the one you love, well, it works both ways. » Le russe la toisa avant de cracher la fumée de sa cigarette. « Rien à foutre de tes citations à la con. » Le badass Dimitri en action. Celui qu'Albane avait jamais côtoyé avant la fin de leur couple, avant qu'elle ne le brise d'un simple battement de cil. Un battement de cil des plus sexy, certes, mais tout de même. « Comment tu veux terminer ça, Albane, hein ? Dis moi. » Il écrasa son mégot, la frôla avant de sortir sur la terrasse, se foutant bien de savoir si elle le suivait ou non. Il s'accouda à la barrière, fixant son regard sur la plage. Le calme ne l'apaisait pas, rien n'y faisait. Il bouillonnait toujours autant, tout le temps et c'était encore pire quand elle était dans le coin. Il l'entendit derrière lui. « Pourquoi t'es là ? Parce que tu sais très bien que j'te pardonnerais jamais. Tes excuses, j'en veux pas. J'veux juste que tu me foute la paix. » Oui, c'était si évident, et pourtant...

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You made your point + Dimitri EmptyVen 19 Déc - 11:12


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Dimitri & Albane


Septembre.

Intérieurement Albane commençait à être furieuse, à tourner en rond, à ne penser qu’à une seule chose, le plaquer contre un mur, lui en coller une, ou l’embrasser. Elle ne savait pas trop bien. Mais aucune de ses options n’étaient réellement acceptable. Elle n’avait aucun droit de le frapper, il pouvait être aussi désagréable qu’il voulait avec elle, elle l’avait mérité. Elle n’avait pas non plus franchement le droit de l’embrasser non plus, elle l’avait déjà fait la dernière fois, mais on pouvait dire qu’il l’avait forcé. Non, elle ne pouvait définitivement rien faire des idées stupides qui lui venait par la tête, elle n’avait alors qu’à prendre sur elle, ajuster sa robe, et relever la tête. Elle aurait aussi pu partir, c’était ce qu’il voulait après tout, et elle lui devait bien ça. Faire, pour une fois, ce qu’il voulait. Mais voilà, si elle ne savait plus vraiment ce qu’elle était venue chercher, elle était persuadé que ce n’était pas ça. Et il fallait dire ce qu’il était, le ton froid de Dimitri la déstabilisait énormément. Lui qui n’avait normalement jamais été doué pour cacher ses sentiments en sa présence. Dimitri avait été une sorte de prince charmant parfaitement irréel. Il fallait le dire, aucune fille n’aurait du avoir à se plaindre du Dimitri amoureux, il était attentionné, romantique parfois, présent, plaisant, drôle, tendre avec juste ce qu’il fallait de sauvage… il était… parfait… et ennuyeux. Bien sûr Albane ne pouvait décemment pas dire ça sans avoir l’air d’une complète folle. D’autant plus que ce n’était pas réellement ce qui avait signé la fin de leur relation. Enfin plus ou moins. Autrement elle aurait pu rester avec lui, le supporter alors qu’elle tombait. Mais elle étouffait dans ses bras trop doux pour elle, et l’accident avait été sa porte de sortie. Elle n’en était pas franchement fière, mais elle n’aurait pas tenu à ces côtés. Elle n’aurait jamais pu se pardonner si elle était restée à ces côtés. Elle ne s’était d’ailleurs toujours pas vraiment pardonné. Elle avait partitionné son cerveau pour ne plus pensé à ce jour là, au fiasco que cela avait été, au meurtre, à la chute de Dimitri. Elle avait fermé les yeux, et elle essayait de passer à autre chose. Mais ça ne l’empêchait pas de se réveiller la nuit après avoir entendu un coup de feu. Elle ne s’en remettait pas, elle n’avait aucune raison de s’en remettre. Et elle ne savait plus vraiment si la présence de Dimitri empirait ou améliorait sa peine. Mais lui ne voulait rien améliorer, il était devenu féroce et froid et elle… Elle perdait en permanence sa superbe devant lui.

Il devait trouver ça presque amusant. A moins que comme elle il ne perde au fur à mesure sa patience et qu’il n’en montre rien. Son côté soulard lui avait peut être procuré un sang froid qu’elle ne lui avait jamais connu. « J'suis pas garni non plus. » Elle peina fortement de retenir un rire et se mordit la lèvre pour tenir le rire en elle et le rictus loin de ses lèvres. C’était affreusement risible et comique. Ils étaient tous les deux parfaitement ridicules. Elle finit par plaquer sa main sur sa bouche pour dissimulé un sourire grandissant. Elle ne savait pas franchement ce qui l’animait à ce moment là. Enfin si elle savait. Mais la phrase qui tournait dans sa tête était encore plus ridicule que le reste. Albane était loin de penser qu’elle avait mauvais goût en matière d’homme. Bon bien sûr à voir Dimitri dans cet état il pouvait y avoir un léger doute… Mais dans l’ensemble il faisait largement parti de la catégorie supérieur de la classe humaine. En revanche à ce moment précis elle mettait sa main à couper qu’il pensait vraiment chacun des mots qu’il disait. Et elle trouvait ça risible. Ses épaules finirent par se soulever sous un rictus qui s’échappait finalement. « Eh bah on est fait pour être ensemble alors. » Et voilà, la blague qui trainait dans le fond de sa tête était sortie malgré tout et elle ferma les yeux dans une grimace stupide. Elle reprit son sérieux comme elle put, peignant sur son visage un air neutre derrière lequel transparaissait toujours un sourire nerveux et amusé. « Désolé… C’était parfaitement inapproprié… Mais franchement… Sur beaucoup de point on allait très bien ensemble. » Mais elle ne lui apprenait rien, c’était elle qui s’en rendait seulement compte un peu tard… Il paraît qu’on aime vraiment les gens une fois qu’on les a perdu. Ce n’est peut être vrai pour tout le monde, mais cela ressemble fort à Albane.


Mais ce qui faisait rire Albane n’amusait définitivement pas Dimitri. Rien ne semblait l’amuser. Il semblait seulement être de plus en plus agacé. Mais ce qu’Albane ne comprenait pas c’est qu’il ne laissait pas cours à sa colère. Pourtant elle l’avait toujours deviné plus impulsif et violent que pondéré. Mais il tenait bon, il serrait la mâchoire, et il était froid. Avec quelques piques d’acidité. « Que ce que ça peut te foutre que j'le soit ou non ? » Albane soupira. Elle tira légèrement sur sa robe pour la remettre en place et referma son visage. Elle essaya de se redonner un temps soit peu de consistance. Consistance qu’elle avait surement perdu en éclatant nerveusement de rire tout à l’heure. La froideur de Dimitri chatouillait ses nerfs, elle l’avait dit. Rendu plus calme elle s’approcha à nouveau de lui. « Que tu le veuilles ou non, t’es entrain de jouer… Alors fait au moins semblant de jouer avec des convictions. » Parce que c’était un jeu ce qu’ils étaient en train de faire non ? C’était à ce lui qui ferait sortir l’autre de ses gonds. Enfin peut être pas… Bon peut être qu’Albane ne savait pas exactement quel était le but du jeu, ou quelles étaient les règles non plus, mais ils étaient clairement entrain de jouer. Dimitri voulait foutre Albane à la porte, Albane ne voulait pas, ça s’appelait un jeu. Et là tout de suite il était extrêmement mauvais. Ou alors il était bon. Elle le regarda fumé et soupira, fumer dans un appartement c’était pas franchement le must, tout allait puer le tabac froid. Enfin en regardant sa barbe et ses vêtements elle se doutait que c’était le dernier cadet de ses soucis.

Ne trouvant plus exactement d’angle d’attaque, elle tablat sur le faite de l’énerver. Le Dimitri qu’elle connaissait ne pouvait pas avoir autant de sang froid que ça, il finirait bien par cracher quelque chose. N’importe quoi, mais quelque chose d’un peu plus intéressant que ça. « Rien à foutre de tes citations à la con. » Ouai… pas comme ça non plus. Elle serra la mâchoire, elle était définitivement plus énervée que lui. Il avait plus de contrôle… L’alcool faisait redescendre son rythme cardiaque ou quoi ? « Comment tu veux terminer ça, Albane, hein ? Dis moi. » Terminer ? Qui a dit qu’elle voulait terminer quoique ce soit ? Le simple fait qu’elle resurgisse comme une fleur après des mois d’absence prouvait bien qu’elle ne comptait rien finir du tout… Il n’était pas con au point de penser qu’elle pourrait vouloir finir les choses, si ? Elle le regarda écraser son mégo et son corps se crispa sous un frisson involontaire alors qu’il la frôlait en passant. Elle grimaça. Damn. Elle n’allait vraiment pas être le genre de femme à craquer pour un alcoolique. Elle le regarda filer vers la terrasse, et le suivit de loin. Elle s’arrêta sur le bord de la porte fenêtre. « Pourquoi t'es là ? Parce que tu sais très bien que j'te pardonnerais jamais. Tes excuses, j'en veux pas. J'veux juste que tu me foute la paix. » Elle se mordit la lèvre. Il était surement sincère. Et elle était une connasse de ne pas lui laisser ça. Elle s’approcha sur la terrasse, se glissant à côté de lui. « Tu m’aimes encore ? » Si elle avait balancé la question froidement sans le regarder, elle s’était appuyé le dos contre la balustrade pour lever les yeux vers les siens. Elle voulait voir sa réaction à la question. Elle voulait être sûr de ne rien louper. Au fond elle était sur que c’était encore la clé de tout. C’était la raison pour laquelle il se détestait autant. La raison pour laquelle elle ne se pardonnait pas ce qu’elle lui avait fait. C’était la raison que tout semblait en suspend, et qu’elle le regardait, en ayant légèrement peur de la réponse qu’il allait fournir. Son coeur battait dans ses oreilles et dans le creux de ses yeux. Ses mains c’étaient accrochées nerveusement à la rambarde derrière elle.

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Dimitri J. R-Queen
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You made your point + Dimitri EmptySam 20 Déc - 19:22


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Septembre.

Dimitri ajusta sa cravate. Il n'en mettait que très rarement, dans les grandes occasions en vérité. Pourtant, il en avait des tas, une obsession de sa mère à vouloir le sortir de son côté ours mal-léché. Faut dire que les Queen's avaient de l'allure, surtout le père. William Queen avait une prestance, une grandeur qui defrayait les chroniques, alors pour la mère Queen, ses fils se devaient de faire de même. Il en avait choisi une assez soft, bleu marine, qu'il avait associé à une chemise blanche. La chemise aussi c'était pas tous les jours. Noël, anniversaire de sa mère, remises des médailles etc. Mais en dehors de ses obligations, jean et polo étaient bien son style. Sauf que ce soir, il n'avait pas envie d'être classique. Il était allé chez le coiffeur, c'était rasé de près, parfumé légèrement et vêtu pour l'occasion. En se regardant dans le miroir, il se trouva plutôt bel homme, même si Dimitri n'était pas du genre à s'envoyer des fleurs. Il attrapa le bouquet de fleur sur la table, ses clés de voiture et partit chercher sa belle. Une fois devant la maison d'Albane, il l'attendit patiemment. Elle sortit enfin, rayonnante, sublime dans sa robe brillante, élégante à souhait dans ses escarpins vernis. En cet instant, il se rendit compte de la chance qu'il avait et aussi, de la surprise, toujours, qu'une fille comme elle ait bien voulu s'intéresser à un gars comme lui. Elle s'approcha de lui, il l'embrassa tendrement avant de lui tendre le bouquet, choisi par la vendeuse, parce que lui ne savait pas différencier un camélia d'un tournesol.  Elle monta en voiture et ils roulèrent jusqu'à un restaurant situé sur la plage, nouvellement ouvert. Dimitri avait quelques bons contacts il fallait croire, côtoyer bandit et petits voyous avait toujours des avantages, quand on cherchait bien. Et cette table réservée à la dernière minute, en était un, à coup sur. Dimitri lui ouvrit la portière, lui prit la main jusqu'à l'entrée. Aussitôt, les regards se tournèrent vers eux, surtout vers la blonde à son bras, qui faisait ombre à toutes les autres. « Tu as réussi à obtenir une table ici ? », lui demanda-t-elle, visiblement surprise. Il lui souria pour toute réponse et ils furent conduit à une table à l'écart, sur la terrasse. Une fois assis et l'apéritif commandé, Dimitri sortit de sa veste un petit écrin, qu'il glissa vers Albane. « Bon anniversaire. » Il n'était pas douée pour les discours. Curieuse, elle l'ouvrit et y découvrit un pendentif en argent, discret mais aussi éclatant qu'elle. Ses yeux se brouyèrent quelques secondes et elle lui prit la main.

***

Dimitri sursauta légèrement, revenu à la situation actuelle. Il avait presque oublié cette soirée-là, pourtant, elle avait compté. Il revoyait encore nettement son sourire après avoir reçu le cadeau, mais aujourd'hui, il en venait à se demander si, là aussi, elle n'avait pas joué. Il se remémora vaguement la suite de cet anniversaire et cela lui laissa un souvenir amer, parce qu'Albane avait mit fin à tout ça aujourd'hui, comme à tout le reste. « Désolé... C'était parfaitement inapproprié... Mais franchement... Sur beaucoup de point on allait très bien ensemble. » Hum ? Il leva un regard sur elle, ailleurs. Sur la soirée qu'il avait eu en tête quelques temps plutôt, peut-être, mais aujourd'hui... Aujourd'hui, il était convaincu du contraire, parce qu'elle avait tout fait pour qu'il y croit, qu'elle ait tout mis en œuvre pour le dégoûter. Et puis, c'était quoi être bien ensemble ? Parce que si ça avait vraiment été le cas, alors pourquoi tout foirer ? Pourquoi lui faire vivre un enfer ? C'était douloureux d'y penser, mais avant ça, Dimitri en était persuadé aussi, lui l'éternel célibataire, le gars uniquement concentré sur sa carrière. Leur vie lui plaisait bien, leur cocon aussi. Il avait son job, elle avait son art, ils avaient trouvé un équilibre. Et puis c'est quand tout va pour le mieux que vient la nuit, que la blonde choisie de tuer quelqu'un, de foutre sa carrière sur le grill, de le plaquer comme si rien de tout ça n'avait existé... C'était comme avec Olivia. Une belle relation, simple, limpide et puis un bébé qui revient mettre en cause tout ce bonheur, qui vient foutre un bordel royal. Ouais, Dimitri n'avait jamais eu de chance pour choisir les bons moments ou les bonnes copines, a priori.

Il était encore plongé dans toutes ces phases du passé quand Albane surgit à ses côtés. Évidemment, où d'autre ? Il ne la comprenait pas. Elle avait voulu son indépendance, elle avait choisi de mettre un terme à leur histoire, de prendre de la distance entre eux et voilà qu'elle ne pouvait s'empêcher d'être là, dans l'ombre, mais là tout de même. Il la laissa venir, ne sachant pas si c'était une volonté ou une incapacité de sa part à la faire partir. S'instaura alors un léger silence, tous deux plongés dans leurs pensées, du moins pour Dimitri qui fixa son regard sur l'horizon, choisissant d'occulter la présence de la Bonaparte près de lui. « Tu m'aimes encore ? » Voilà, elle venait de briser le silence. Il sentait son regard posé sur lui, bien que plus grand, même affaissé sur ses coudes, il la dominait. « Pourquoi revenir là-dessus ? Ça ne changera plus rien de toute façon. » Elle ferait sa propre interprétation, elle était douée pour ça. Il ne savait plus si c'était une question du passé ou si c'était toujours actuel. Il ne savait plus grand-chose quand elle était dans les parages et les parages, là, c'était vraiment trop près pour qu'il soit lucide. Il était difficile d'apporter une réponse claire et limpide. Si Dimitri était sur d'être tomber amoureux d'elle, il ne savait pas si cet même amour n'était pas devenu plus un poison qu'autre chose aujourd'hui. Et selon sa réponse, Albane changerait, pour sur et il n'avait aucune envie de lui apporter satisfaction. « Et toi ? » Jusqu'à présent, elle avait plus ou moins mené la barque, Dimitri se laissant volontiers distancer. Si Albane lui posait la question, il supposait qu'elle avait une idée en tête, ou du moins une attente. Parce que jusqu'à présent, Albane avait été aussi évasive que lui, sur ce point. C'était bien beau de débouler chez lui, de lui présenter des excuses, mais ça rimait à quoi ?  Dimitri n'était peut-être pas un expert en relation, loin de là même, mais il n'était pas non plus le dernier des ignares. Sa présence, son besoin de se faire entendre, de se faire voir, ça avait bien un sens, non ? Il la fixa, attendant sa réponse. Si jusque là elle avait parlé dans le vent, qu'il avait mit toute son énergie à ne pas lui prêter d'attention, cette réponse là était différente. Elle qui venait de lui dire qu'il ne faisait que jouer, était curieux de savoir si elle aussi, allait jouer la franchise ou son éternel jeu de voltige.

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You made your point + Dimitri EmptyMar 23 Déc - 11:45


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Septembre.

Albane ne tombait pas amoureuse. Et généralement elle s’en plaignait. Albane n’était pas une cynique en amour. Elle était une fantasque, une romantique. Elle avait grandit au côté de d’Artagnan, Roméo, Tristan, et tous les grands amoureux de la littérature. Son coeur avait saigné pour eux, et il n’avait saigné pour personne d’autre. Les attentes d’Albane en matière d’amour était colossale et inatteignable. Albane en voulait à l’amour de ne pas lui donner ce qu’elle voulait. Elle voulait être à l’égale de Cléopâtre et Marc-Antoine, de Bonnie and Clyde. Elle ne voulait pas d’un amoureux auquel elle pourrait tenir la main distraitement et qui lui lirait des poèmes médiocres. Elle voulait l’excellence. Et si elle devait sortir avec un poète, alors cela serait un Shakespeare ou un Keats, un Baudelaire, un amoureux, un qui saignerait pour elle, un pour qui elle saignerait volontier. Albane n’imaginait pas l’amour sans douleur, parce que l’amour, le beau, le vrai, celui avec un grand A, amenait nécessairement son lot de peine. Un grand amour comme celui qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans une vie méritait que l’on se batte pour lui. Et personne n’avait jamais gagné une bataille sans douleur. Mais à trop rêver, Albane était devenue une générale de l’amour, et à 28 ans, elle disait avec un certain regret, qu’elle n’avait jamais aimé.

Dans les faits c’étaient plus compliqué que ça. Elle avait eu des amants, et parmi eux, certain avait compté. Elle avait prodigué des je t’aime comme des pansements éphémères, et elle s’était lassée. Son coeur avait cessé de battre, elle avait cessé de planifier la prochaine bataille. Et si l’amour n’était pas suffisamment grand, alors elle l’oubliait. Elle oubliait ses anciens petits copains comme s’ils étaient des pages ratés de brouillon, de celles que l’on jette aux flammes. Un seul avait véritablement échappé aux flammes de sa mémoire sélective, et c’était parce qu’il avait connu une fin tragique qui l’avait ancré à jamais dans ses souvenirs comme une relation arraché à son potentiel sublime. Elle en oubliait presque que la fin tragique était survenue après qu’elle est rompu avec lui, et qu’elle l’est jeté aux oubliettes sans un regret. La mémoire d’Albane était féroce et sans pitié, seul l’excellence méritait d’y demeurer et aujourd’hui, l’excellence n’avait pas encore trouver chaussure à son pied.

D’ailleurs, Dimitri n’avait jamais montré un véritable potentiel à histoire sublime. Bien sûr, le jour ou elle l’avait rencontré, il lui avait tapé dans l’oeil. Elle s’était laissée imaginer un avenir radieux et intéressant. C’était sa mâchoire carré, la carrure droite de ses épaules, et son goût prononcé pour la justice qui l’avait tout de suite attiré. Le conflit d’intérêt évident qui naîtrait nécessairement entre les deux avaient composés un attrait encore plus particulier. Et pendant les premières semaines elle s’était laissée aller à un rêve éveillé. Et Dimitri était tombé amoureux, et il avait changé. Il était devenue charmant et attentionné. Il était devenu un prince charmant et elle se fichait éperdument d’être traitée comme une princesse. Elle s’était lassée, et c’était apprêté à le jeter aux oubliettes lorsque cela tourna au vinaigre. Elle avait pris la fuite, comme cela devait se passé, et elle s’était juré de ne plus y penser. De toutes ses relations, elle avait été la plus catastrophique. Elle avait rêvé grand, et la chute n’en avait été que plus douloureuse. Mais contrairement à ce qu’elle voudrait bien dire, elle l’avait aimé. Elle était peut être même tombée amoureuse avant lui. Mais Albane n’avouait pas des sentiments non réciproque. Elle n’était pas le genre de fille au coeur d’artichaut, l’une de celles qui a son coeur mal placé entre les cuisses. Elle avait l’amour dans le coeur et dans la tête, dans ses fantasmes surtout. Et si lorsqu’il lui avait dit qu’il l’aimait, elle s’était laissée aller au fantasme de lui répondre la pareille, son amour n’avait cessé de décliné à partir du moment ou lui c’était déclaré.

Mais aujourd’hui tout était différent. Sa mémoire sélective, sans cesse ranimé par le meurtre qui hantait ses cauchemars refusaient d’effacé Dimitri de sa mémoire. Et dans les limbes de son cerveau elle ressassait sans cesse le potentiel dramatique du pauvre flic détruit parce qui avait tout l’air d’être une mente religieuse. Et lorsqu’elle l’avait revu, sa haine avait fait explosé son coeur en un milieu de morceau. L’évidence c’était imposée à elle. Il lui manquait. Et puisque l’amour n’allait pas sans douleur, le général s’était réveillé en elle, et elle avait fermé les yeux sur les hautes potentialités de se faire démolir dans la bataille. Albane n’était pas lâche ou peureuse, elle ne craignait pas le rejet. Il fallait dire que lorsqu’il s’agissait de Dimitri elle voulait avoir l’intime conviction que l’on oublie pas un amour comme celui qu’il disait avoir ressenti. Et si elle voulait partir du principe qu’ils avaient, tous les deux, le potentiel sublime qu’elle avait toujours rechercher, alors rien ne les empêcherait d’être ensemble. C’était romantique, niais, et complètement fantasmer, mais elle n’était dans le fond, qu’une petite fille qui avait lu trop de romance romanesque.

Alors elle avait posé la question. Elle pensait savoir la réponse, elle était presque persuadé de l’avoir entendue dans le dernier baiser qu’ils avaient échangé. Mais peut être qu’elle avait été rendue à moitié sourde par son coeur, et elle préférait l’entendre de sa bouche. Mais il ne répondrait plus. Il devait avoir compris la leçon, il ne devait plus vouloir s’avancer. « Pourquoi revenir là-dessus ? Ça ne changera plus rien de toute façon. » Elle garda ses yeux plantés dans les siens et secoua la tête négativement. « T’as tord, ça peut tout changer. » L’amour, la haine n’était que des sentiments complémentaires, et l’un menait facilement à l’autre. Et contrairement à ce qu’il pouvait bien dire, s’il était encore amoureux d’elle, il saurait lui pardonner, à un moment ou un autre, d’une manière ou l’autre. Elle sonda ses rétines à la recherche d’une réponse, mais il s’était barricader à double tour dans le palais que pouvait être son cerveau. Il retourna la question, la surprenant légèrement. D’une part parce qu’il ne lui avait jamais demandé ses sentiments de manière si abrupte, d’autre part parce qu’elle avait pensé que sa réponse était évidente. Albane avait été suffisamment rarement amoureuse pour penser qu’elle manquait de discrétion en la matière. Et depuis qu’elle avait revu Dimitri, elle se sentait oscillé entre divers état qui ne faisait que trahir son manque de contrôle flagrant. Et Albane ne perdait jamais le contrôle, normalement. Elle fronça doucement les sourcils, se mordant la lèvre, et baissant momentanément son regard sur ses pieds. Elle s’accrocha à la barrière, enroulant ses doigts entre les anneaux du grillage. Elle releva timidement ses yeux vers lui, la bouche entre ouverte, cherchant à accompagner le plus d’air dans ses poumons. Si elle connaissait sa réponse dans l’absolue, elle n’avait aucune idée de comment elle souhaitait lui annoncé. La réponse la plus véridique était un franc non, non pas parce qu’elle ne l’aimait pas, mais parce qu’elle ne l’aimait pas encore comme le supposait la question. Elle ne l’aimait pas encore, parce qu’elle avait passé à long moment à ne plus l’aimer. Elle l’aimait à nouveau, ou elle l’aimait tout court, mais en aucun cas elle l’aimait encore. Mais consciente que c’était jouer sur les mots, elle se dit que ça ne valait pas la peine de révéler une vérité aussi violente qu’inutile. Et si la réponse n’était pas non, elle était « Oui. » Sans crier gare ses lèvres avaient formé le mot d’une façon clair, abrupte et blanche. Ses paupières bâtir sous la surprise de s’entendre répondre avant de s’être complètement décidée. Elle se pinça les lèvres, se mordillant l’intérieur de la lèvre inférieur soudainement stressée. Il fallait dire que de toute sa vie, elle ne s’était probablement jamais sentie aussi nue et fragile. Elle avait l’impression d’attendre dans une plaine balayée par les vents qu’une bourrasque la couche au sol, ou qu’un abris vienne l’enrobé de ses bras protecteurs. Elle attendait la gifle ou la caresse. Elle sentit son corps entier se tendre sous un frisson d’appréhension. Elle observa farouchement la moindre des réactions de Dimitri, le souffle court et le coeur battant jusqu’à la rendre sourde.

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Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
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You made your point + Dimitri EmptySam 27 Déc - 18:18


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Dimitri & Albane


Septembre.

Jusqu'à Olivia, Dimitri avait toujours pensé que l'amour et la profession ne pouvaient fonctionner ensemble. Parce que d'un certain point de vu, Dimitri était marié à son job et le bonhomme étant fidèle, impossible pour lui d'avoir un autre amour dans sa vie. Image un peu délirante, certes, mais Dimitri avait toujours vu ça ainsi. Pourtant, les hommes de sa famille n'avaient jamais eu un tel problème. Son père avait réussi brillamment sa carrière tout en étant foncièrement amoureux de sa femme ; Irina, c'est du moins ce que Dimitri avait toujours observé. Il était rare de voir autant de fierté dans les yeux de William que lorsqu'il regardait sa femme, quant à la russe, ses yeux pétillaient toujours en se tenant près du chef de famille. Oui, Dimitri avait vécu avec ces deux-là pour modèle, une image parfaite de parents amoureux et pourtant puissant dans leurs domaines. Inconsciemment, peut-être, il ne pouvait imaginer pareil scénario pour lui. Après tout, sa carrière était tout ce qui l'importait, les filles n'étaient qu'une passade. Et puis ces deux aînés de frangins avaient ramenés leurs copines devenues leurs femmes et tout c'était compliqué. Ils étaient tout deux des hommes d'armes et de combats et tous deux mariés, heureux en ménage en plus. Heureusement pour Dimitri, il pouvait compter sur sa jumelle pour équilibrer cette discorde familiale. Helena, l'éternelle célibataire, le garçon manqué par excellence, l'acharnée du travail. Ouais, heureusement qu'il avait sa sœur de son côté pour lutter contre cette mascarade des couples heureux. Mais si Helena en était toujours là actuellement, Dimitri avait connu ça, tout de même. Il était tombé amoureux d'Olivia, de sa douceur, de son charisme et elle entrée avec aisance dans sa famille pourtant bien plus compliqué qu'elle n'en n'avait l'air. Et comme Dimitri voulait rentrer dans les bonnes grâce de ses parents, il demanda à Olivia de l'épouser quand elle lui apprit attendre un enfant de lui. Après tout, ces frères étaient mariés, avec des gosses, pourquoi pas lui ? Et bien parce que Dimitri n'était visiblement pas comme eux. Que le mariage, les enfants, étaient à l'opposé de son projet de vie et que cela lui foutait la trouille. Et donc dans ces moments là, on fuit, lâchement et on redevient le vilain petit canard de la famille.

On pourrait penser qu'après ça, Dimitri avait été vacciné contre toute forme d'amour ou d'affection. C'était vrai, jusqu'à Albane. Toutes celles entre son passé et son présent n'avaient pas compté, seule sa carrière avait jouée un rôle important. Après tout, c'était son job son moteur, sa passion, pas une femme capable de l’enchaîner à une vie de servitude avec mariage et bébé à la clé. Oui, le russe avait tenu bon pendant plus de huit ans sans entendre parler d'amour. Et cela lui avait plutôt bien réussi vu que sa carrière avait décollé, une raison suffisante pour le persuader que travail et femme ne faisaient pas bon ménage. Et puis BAM, c'est le drame, il demande à rencontrer Albane et c'est le début de la fin. C'est la descente progressive vers la fin de son merveilleux petit monde bien ficelé, bien rythmé par le boulot, les sorties nocturnes avec Parker, les planques avec Ashleigh, les retours intempestifs de sa sœur... Oui, tout ça devient vite flou quand la française entre dans sa vie. Et sur le coup, le russe pense que cela est de bonne augure. Il a 30 ans, il sera bientôt nommé Capitaine, il ne lui manque sans doute que ça pour devenir quelqu'un de bien. Une femme aimante pour que sa mère arrête de se faire du souci, pour qu'elle oublie enfin l'affront fait à Olivia, pour que son père soit fière de l'homme qu'il va devenir, tout ça... Et surtout parce que Dimitri ait tombé amoureux. Parce que pour les beaux yeux de la blonde, il est prêt à faire entrer de nouveau quelqu'un dans son monde si solitaire, si masculin et sombre, prêt à ne plus vivre que pour lui seul... Mais camper sur ses principes, se refuse à retomber dans ses vieux démons, à l'épouser par exemple. C'est certainement la seule chose qu'il pourrait lui refuser à l'époque, ça et le fait de lui faire un enfant, même Albane n'est pas assez bien pour qu'il cède sur ça. Le Dimitri brute de pomme, célibatard endurci, commence à fissurer sa carapace. Il abandonne ses plans réguliers, se freine sur les heures supplémentaires, apprend de nouveau à se raser régulièrement...  Et puis la suite est bien connue : Albane, son Albane pourtant si douce et si innocente (en apparence, évidemment), commet un meurtre, qu'il couvre. Le flic est alors piégé, mais surtout très con, parce qu'il n'as rien vu ou alors trop tard, parce qu'il a été manipulé même si cela avait eu une saveur agréable, parce qu'il a été berné par la beauté même.

Et cette même beauté venait de le confronter à une question particulièrement difficile. Pourtant, c'était simple comme question. Cela ne nécessitait qu'un oui ou un non. Il n'y avait pas de piège, pour une fois. Mais Dimitri n'avait jamais été doué à ça. Les sentiments, c'étaient quelque chose de flou, de non palpable, c'était presque flippant. S'il pouvait être sûr d'avoir aimé Albane, de l'avoir désiré, il avait également la même certitude sur la haine qu'il lui portait aujourd'hui. « T’as tord, ça peut tout changer. » Pas de son point de vue. Pour Dimitri, le passé, c'était le passé, il ne revenait pas en arrière. Rancunier, il avait beaucoup trop perdu dans cette histoire pour penser qu'une nouvelle porte pouvait s'ouvrir. Ce qu'elle ne comprenait sans doute pas, c'était ce qu'il voyait quand il posait les yeux sur elle. Derrière son sourire charmant, la cambrure de ses hanches, ses yeux où l'on voudrait se noyer, il y avait quelque chose de sombre, quelque chose qu'il ne cessait de voir. Certains diront que c'était le flic qui parlait, le fait de reconnaître le mal quand on l'avait devant soit. Mais Dimitri n'était pas aussi étroit, il savait bien qu'Albane n'était pas mauvaise, pas vraiment. Sa part de beauté, il la connaissait, et maintenant, il connaissait sa part d'ombre, celle qu'il haïssait certainement plus que la première. Celle qui avait tué un homme, qui c'était joué de lui, de leur histoire. Dimitri, malgré ses efforts, ne pouvait effacer cette nouvelle image qu'elle lui avait fournie. Et puis le changement, il n'était pas sur qu'il était très bon. Pour elle, il avait changé et cela n'avait fait que l’empêtrer un peu plus dans les ennuis. Alors si Dimitri n'était pas foutu de lui répondre franchement, il espérait qu'elle puisse le faire. Après tout, c'était elle la plus maligne des deux. Et puis Dimitri lui avait suffisamment ouvert son cœur pour le laisser fermer à double tour pour les dix prochaines années. « Oui. », lâcha-t-elle finalement. Oui... Il ne savait pas s'il avait espéré ça ou plutôt qu'elle lui dise non et qu'elle disparaisse. Parce qu'en répondant ainsi, il savait que rien n'était terminé, que tout allait se compliquer d'avantage. Son esprit chercha alors une raison pour qu'elle lui mente. Il avait tellement perdu confiance en elle, qu'il ne pouvait s’empêcher de penser qu'elle le dupait, encore. Après tout, la dernière fois, elle l'avait encore utilisé et malgré le baiser qu'ils avaient échangés, il en gardait un souvenir amer. Mais là, sur cette terrasse, Albane n'avait aucun enjeu, aucun intérêt en cours, rien qu'il ne pouvait décider ou non de sauver. Il étira ses bras sur la rambarde, reculant ainsi pour voir son visage. Elle le regardait, tremblante, touchante. Le silence était assez éloquent, ils étaient tous deux perdus. « Des amants maudits, c'est ça pas un truc comme ça que tu voulais pour nous ? Et bin voilà. », dit-il simplement, un petit sourire triste au bord des lèvres. Parce que c'était ça. Parce qu'Albane avait dessiné avec brio l'histoire et l’échec de leur relation. Elle avait créée leur amour sur des bases bien à elle, tout comme elle avait tout fait s’effondrer avec toute la classe et le drame qu'elle pouvait associer. « Je sais pas comment fini ce genre d'histoire Albane, mais j'doute pas que la fin soit très joyeuse » Et la leur ne l'avait pas été, loin de là, cela n'était donc pas suffisant pour qu'elle abandonne aussi, pour de bon ?


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You made your point + Dimitri EmptyLun 29 Déc - 22:06


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Dimitri & Albane


Septembre.

Albane était probablement un peu trop compliquée en amour. Elle était peut être probablement un peu trop compliqué tout cours. Elle avait trop d’attente dans la vie tout cours. Mais étrangement elle n’était pas si souvent déçue. Parce qu’elle se battait pour ce qu’elle voulait, et que généralement elle l’obtenait. Mais voilà, l’amour, et la vie, ce n’était pas nécessairement la même chose. Et elle n’aurait peut être pas tout ce qu’elle voulait de Dimitri. Elle n’aurait probablement pas tout ce qu’elle voulait de Dimitri. Elle ne savait même pas tout ce qu’elle voulait de Dimitri. Là tout de suite elle ne pensait qu’à ses lèvres sur les siennes, qu’à ses mains sur elle, qu’à la douceur de sa peau, qu’à la fermeté de ses gestes. Faussement coincé entre lui et la rambarde de la terrasse elle ne pensait qu’à être totalement verrouillée contre lui. C’était stupide, c’était le désir latent et infernal qui découlait logiquement de l’aveux qu’elle avait du lui faire. Elle avait laissé battre son coeur, elle l’avait laissé battre au point de le laisser sortir de sa poitrine. Au point qu’il l’entende. Parce que sinon il ne l’aurait pas cru. Il n’aurait pas cru qu’elle l’aimait encore. Parce qu’il ne pensait pas qu’elle l’avait un jour aimé. Parce qu’il pensait que tout ce qui sortait de sa bouche était mensonge et jeu. Parce qu’il ne lui faisait plus confiance. Parce qu’il n’avait aucune raison de le faire. Mais elle ne pouvait pas inventer les battements de coeur. Elle ne pouvait pas être suffisamment bonne actrice pour avoir l’impression d’être à bout de souffle, à bout de coeur. Il devait la croire. Et elle… Elle devait trouver un point de retour si elle voulait pouvoir parler, si elle voulait réagir, si elle voulait être, en dehors de lui. Elle n’était pas du genre à se faire avaler par un homme, à disparaître dans son ombre, à se perdre. Elle n’était pas du genre à être amoureuse non plus. Elle était du genre à dominer, elle était du genre à être trop rationnel malgré son désir d’amour grand, violent et sublime.

« Des amants maudits, c'est ça pas un truc comme ça que tu voulais pour nous ? Et bin voilà. » Elle se pinça les lèvres, baissant les yeux vers le sol. C’était sûr, si on y réfléchissait, elle l’avait voulu, elle l’avait eu. On aurait même pu croire qu’elle avait modelé cette relation pour qu’elle aille exactement dans le sens ou elle voulait. Mais c’était faux. Rien n’avait été prévu, ce n’était même pas prémédité. La vérité était presque pire. La vérité disait qu’elle allait l’abandonné avant le faut pas. Elle allait le quitter, et pour la première fois de sa vie, elle n’en avait pas eu le courage. C’était fou, elle n’avait pas eu le courage de le quitter. Peut être parce qu’elle l’avait vraiment aimé. Peut être parce qu’elle avait vraiment cru qu’il serait différent. Peut être parce qu’elle avait cru qu’il pourrait lui apporter vraiment tout ce qu’elle voulait. Mais il ne l’avait pas fait. Il l’avait étouffé dans un amour stérile et elle avait voulu l’abandonné. Mais elle ne l’avait pas fait, et on connaissait la suite. Elle ne pouvait pas vraiment lui dire ça. Ca serait comme lui mettre un couteau en plein coeur. Comme lui avouer qu’elle n’éprouvait plus rien pour lui avant qu’il gâche sa vie pour elle. Cela ne faisait aucun doute, elle l’avait utilisé. A contre coeur peut être, mais sans trop d’arrière pensée. Elle n’avait rien eu besoin de demander, l’amour avait parler pour lui, elle ne l’avait pas arrêté. Elle l’aurait aimé à l’époque, ça se serait passé autrement. Elle aurait refusé, ils se seraient déchirés, ça aurait été beau, poignant, elle se serait excusé, elle aurait probablement pleuré, elle aurait juré de tout faire pour réparer sa faute. La suite aurait surement été la même. Il aurait surement effacé les preuves, il aurait surement perdu son travail. Mais elle serait resté, elle l’aurait épaulé, elle l’aurait fait se relever. Peut être que ça n’aurait rien changé au final, mais il n’aurait jamais pu douter de son amour, de sa volonté. Là il pouvait. Elle avait arrêté de l’aimer, elle avait façonné, dans l’erreur, une relation telle qu’elle l’avait toujours voulu. Enfin presque. « Maudits, n’exagère pas… » Il n’était pas comme Roméo et Juliette, comme Tristan et Iseult. Le monde de s’acharnait pas sur eux. Elle s’était acharné sur eux. Ce n’était pas un coup du mauvais sort. Ils n’étaient pas maudit, elle les avait maudit. C’était une erreur, pas un coup du sort. « C’est me donner beaucoup trop d’importance… Je ne suis pas le destin… J’ai merdé c’est tout. » C’était un bel euphémisme que de dire ça. Mais dans les faits c’était juste ça. Elle avait fait une erreur dans son job. Une couille dans le pâté. Et ça avait précipité Dimitri. Et ça l’avait fait fuir. Et puis maintenant elle était amoureuse d’un mec qui la détestait cordialement. C’était pas le destin, c’était de sa faute.

« Je sais pas comment fini ce genre d'histoire Albane, mais j'doute pas que la fin soit très joyeuse » Elle releva les yeux et plongea son regard dans le sien un peu perturbé. Il ne savait pas ce qu’il disait. Les histoires comme ça, les histoires maudites comme il le disait, c’était leur fin justement qui était magnifique. Parce que ça ne finissait pas. Roméo aimait toujours Juliette. Tristan pleurerait toujours Iseult. Leur amour était éternel, infini. Ils s’aimeraient, du premier regard, jusqu’après leur mort. « Ca finit avec leur mort Dimitri… Comme la vie… Les fins ne sont jamais joyeuses Dimitri… Mais ces histoires là ne finissent jamais, c’est tout l’intérêt. » Lancer Albane sur le sujet des amants maudits, c’était lui donner une raison de se réveiller, de se battre pour quelque chose. Elle rêvait éveillé lorsqu’elle parlait d’eux. Elle était stupidement romantique, romanesque, fantasque. Elle rêvait en grand, elle n’avait aucune limite. Elle se rapprocha de lui, tout doucement, elle envisagea un moment de venir glisser ses doigts contre lui, elle leva la main et l’approcha, avant de mordre la lèvre et de se raviser. « Et je préfère des moments de pur extase passionnel, qu’un amour convenu et fade qui me fera mourir d’ennui. » Autrement dit, elle préférait qu’il lui brise le coeur, là immédiatement, si demain il y avait l’éventualité qu’ils auraient mieux, plutôt que d’avoir encore leur ancienne romance périmée, rose, qui aurait finit droit dans le mur à un moment ou à un autre.

Mais leur échange était à sens unique. Elle se dévoilait, chaque seconde un peu plus. Elle lui montrait ses faiblesses. Il les connaissait déjà au fond. Et lui… Il la faisait parler, il la faisait s’ouvrir, et puis rien. Il n’y avait rien. Pas réponse qui le mouillait vraiment, pas véritable réaction. Il ne s’énervait pas vraiment. C’était tout juste s’il avait encore l’air de lui en vouloir. Il était comme absent de la conversation. Et elle se consumait bêtement face à un fantôme. Elle bouillonnait et lui… Il était froid et absent. « Je peux t’aimer même si tu me hais. » souffla-t-elle, la tête baissé, et les épaules soudainement frêle. Elle pouvait même l’aimer parce qu’il la haïssait, stupide comme elle pouvait être. « Je peux me battre si tu me repousses. » continua-t-elle, comme une litanie. « Je peux me relever si tu me blesses… » Il ne pouvait même pas imaginer tout ce dont elle était capable de faire si elle était effectivement amoureuse. « Mais hais moi, repousses moi, blesses moi… Je suis à quinze centimètre de toi et je ne te sens même pas. » Et c’était même pas de l’ignorance. Parce que pour l’ignorer, il faudrait encore qu’il soit présent. Et elle ne savait pas ou était partit son esprit, mais il s’était vraisemblablement barricadé dans la plus haute tours du donjon, et ne voulait pas en sortir. Et elle, elle avait l’air au bord de la crise de nerf. Elle aurait du partir quand il lui avait dit. Elle fonçait dans le mur. Et elle allait probablement le regretter.


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Dimitri & Albane


Septembre.

Dimitri s'étonnait toujours de la puissance qu’elle avait eu sur lui. On ne parlait pas de domination, non, mais bien d'un pouvoir qu'il avait laissé l'influencer. Avant elle, les seules personnes capables d'un tel impact étaient sa famille. Et Albane n'avait définitivement rien en commun avec eux. Il ne les avaient jamais présentés, parce que cela était évident, la blonde n'aurait jamais pu faire son nid parmi eux. Les Queen's étaient trop rigide, trop droit, pour une femme comme Albane. Elle qui s'était sentit étouffé parmi les siens trouverait certainement ce monde aussi froid que celui qu'elle avait volontairement quitté. C'était peut-être en partie pour ça qu'elle lui avait plus, parce qu'elle n'avait rien de fonctionnel, qu'elle obéissait à elle seule, qu'elle se contentait de vivre comme elle le souhaitait. Elle ne répondait à aucun code, aucune ligne de conduite sinon la sienne, tout ce que Dimitri n'avait pu faire, trop influencer par le joug de sa famille. Sauf qu'au lien de le prendre dans ce sens, il avait remplacé une fascination par une autre. Il n'avait plus cherché à leur plaire à eux, mais à elle et c'était là toute la base du problème. Le grand lieutenant Queen, l'homme le moins influençable et corrompus de la police de LA, c'était fait berné par une petite frenchie férue d'art. Lui, l'enquêteur au flair infaillible, aux enquêtes toutes résolues, avait craqué sur une petite blonde qui l'avait finalement bouffé tout cru. C'était assez drôle, en fait, même si Dimitri n'en rigolait pas du tout. Parce que si Dimitri avait un talent dans la police, il était également très difficile de le berner ou de le manipuler. Alors Albane était très forte, vraiment et c'était d'autant plus frustrant pour Dimitri qu'il n'avait rien vu. Le futur Capitaine avait baissé sa garde et le payerait toute sa vie.

« C’est me donner beaucoup trop d’importance… Je ne suis pas le destin… J’ai merdé c’est tout. » Pour merdé, elle avait merdé en beauté, oui. Mais elle s'en était sortie la tête haute, blanche comme une colombe, grâce à lui. Grâce à lui, elle pouvait jouir d'une liberté sans faille, d'une galerie d'art où son nom s'affichait sans aucun murmure sinon des approbations. Grâce à lui, grâce à l'idiot qu'il avait été de la sauver et de se perdre au passage. Et le destin, Dimitri l'emmerdait. Il lui crachait à la gueule. Il était où son destin à lui aujourd'hui ? Lui qui se prédestinait à une grande carrière, qui avait pour projet de gravir les échelons et de diriger. Nul part. Plus de destin, plus de carrière, plus rien. Même si le Brennan était un petit pas vers une guérison, il savait très bien qu'il n'était pas fait pour ça. Son ancien job lui manquait, l'adrénaline des rondes de nuit, le stress des planques, la puissance face à des voyous, tout ça. « Ca finit avec leur mort Dimitri... Comme la vie... Les fins ne sont jamais joyeuses Dimitri... Mais ces histoires là ne finissent jamais, c'est tout l'intérêt. » Le russe se contenta d'un grognement. Lui en foutrait lui des histoires. Albane était littéraire, rêveuse, artiste ; lui il n'était rien de tout ça. Il était son opposé, il était homme d'action, violent, terre à terre. Il était fumeur, buveur, sombre, autant qu'elle était saine et lumineuse, du moins en partie. Dimitri était un flic hors pair, mais il n'avait jamais été un érudit. Toute la culture d'Albane, tout son savoir, il n'en n'avait même pas le quart. C'était un homme intelligent, mais pas dans son sens. Il était logique, lucide, efficace, mais pas imprégné de toutes les notions qu'Albane avait acquit dans ses écoles. Et quand on l'écoutait, ils devaient se contenter d'une histoire qui dure, mais qui se passe mal, c'était affligeant de connerie. Pourquoi rester si la douleur était présente ? Pourquoi continuer de s'évertuer à poursuivre si la fin était courue d'avance ? Tout ça n'avait aucun sens pour Dimitri. Des histoires qui finissent mal, il en avait vu beaucoup trop dans sa carrière et des bien pire que la leur, il n'avait pas envie que son nom apparaisse dans les fichiers.  « Et je préfère des moments de pur extase passionnel, qu’un amour convenu et fade qui me fera mourir d’ennui. » Il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. Elle s'entendait parler ? Elle prenait conscience de l'énormité de ces propos la poète ? « Merci pour ça, comme ça maintenant je sais que j'suis un mec convenu et fade. » Il la fixa durement.

Il l'emmerdait. Il se foutait bien de tout ça maintenant, il avait comprit la leçon : ne jamais se dévoiler pour une femme. Albane l'avait bouffé dés la seconde où elle avait comprit qu'il l'aimait, parce que Dimitri était un homme entier, il aimait vraiment où il n'aimait pas. Il était fidèle, tendre et si la plupart des femmes auraient appréciées, Albane avait fuit. Décidément, ils n'avaient rien à faire ensemble. « Je peux t'aimer même si tu me hais. » Il la regarda, interdit. Tout d'un coup, le vide sembla se faire autour d'eux. « Je peux me battre si tu me repousses... Je peux me relever si tu me blesses... » Il n'osait l'interrompre. Il se sentait stupide devant ses mots, parce qu'une fois encore, il n'était pas à la hauteur. Il ne savait pas si elle récitait un poème ou un livre quelconque, où si cela venait d'elle, même si le résultat était le même. Dimitri était perdu, mais pleinement présent cette fois-ci. « Mais hais moi, repousses moi, blesses moi… Je suis à quinze centimètre de toi et je ne te sens même pas. » Elle le fixait si intensément qu'il en trembla presque. Tout d'un coup, il se retrouva plongé dans un autre temps, piégé, interdit. Elle l'attendait, il le savait. « Stop. », dit-il simplement en la poussant légèrement. Que ce qu'il faisait ? Il ne savait plus. Finalement il revint sur ses pas, le bloqua contre la rambarde, une main de chaque côté de ses hanches, son visage tout contre le sien, sa respiration saccadée tout contre son oreille. « Stop », murmura-t-il de nouveau. Il sentait son odeur, sa peur aussi. Il pouvait presque entendre les loupés dans sa poitrine. « Ça suffit Albane, ça suffit. ». Il se redressa, son torse à seulement quelques centimètres du sien, sa tête bien au-dessus de la sienne. Il effleura son visage d'une main, la ligne de son coup puis recula. « Il faut que tu parte. » Parce qu'il ne voulait pas craquer, parce qu'il n'en pouvait plus. Il quitta la terrasse, siffla ses deux chiens et quitta le loft. Si elle était futée et dieu qu'elle l'était, elle ne serait plus là à son retour.


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