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Under cover + Dimitri EmptyJeu 8 Jan - 0:08



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Albane & Dimitri

Il y avait des jours ou c’était insupportable. La douleur se faisait si lancinante qu’elle pouvait se réveiller au milieu de la nuit. C’était ridicule, et les larmes n’y changerait rien. S’en vouloir n’y changerait rien. Il n’y avait rien à changer. C’était finit. C’était définitif, terminal, comme son cancer. Mais ça ne lui sortait pas de la tête. Ca faisait des mois et elle ne passait pas à autre chose. La plus part du temps ça allait. Ca ne se voyait pas. Il n’y avait rien à voir, rien à en dire. Elle était normale. Peut être s’investissait-elle particulièrement dans son travail. Mais elle avait des raisons de le faire. Elle avait toujours mille et une chose sur le feu. Et lorsqu’elle ne faisait rien elle pouvait poser tout son esprit et sa concentration sur la reproduction d’un tableau particulièrement complexe. Ca pouvait l’occuper des heures, des jours, des semaines entières même. C’était un exercice complexe elle s’adonnait pour oublier tout le monde qui l’entourait. Mais il y avait toujours des moments de battement, et il fallait bien dormir. Et dans le calme froid de sa maison tout semblait s’effondrer. Dans la solitude de la nuit elle se réveillait parfois en sueur et en larme et elle pouvait passer plusieurs heures à pleurer rouler en boule sur elle même. Elle se trouvait ridicule enroulé sous sa couette, le coeur gros et douloureux, les souvenirs houleux, la tête prise comme dans un naufrage. Elle n’avait encore jamais rien ressentit de tel. Elle n’était pas très au faite des sentiment tel que la peine, la douleur, la perte et le sentiment d’abandon. Pourtant ses parents l’avaient jeté dehors, mais elle l’avait cherché, elle n’avait jamais rien attendu d’autre de toute sa vie - une raison pour partir loin d’eux. Pourtant elle avait déjà enterré un petit ami, suicidé, probablement à cause d’elle, mais elle l’avait cherché, visiblement - parce qu’elle ne l’aimait pas, ou pas assez. Mais cela n’avait jamais fait un tel écho en elle. Ca n’avait jamais rien remué. Et aujourd’hui, contre vent et marée, elle s’entrechoquait dans les murs de pierre de son cerveau. Parfois, elle se disait qu’elle souffrait à en crever. Elle aurait tout fait, elle aurait tout donné, seulement pour la sauver.

Ce n’était pas qu’une mort. Et ce n’était pas qu’une fille. C’était le symbole de tant d’autre chose. Indie avait été le fil qui l’avait retenu à la vie à un moment critique. Elle lui en devait une. Et maintenant cette dette se perdait dans l’immensité. Cette dette jamais repayée refaisait sortir le pire chez Albane. Ca la remettait le nez devant ses valeurs. Ses valeurs qu’elle avait bafouée, parfois, détruite encore trop récemment. Ou alors c’était de l’avoir revu. Elle ne savait pas si c’était la mort ou lui qui ramenait ses souvenirs à la surface. Sans doute était-ce un peu des deux. Mais elle était sa première approche de la mort depuis le gardien. Et lorsqu’elle regardait ses mains,elle voyait tout ce sang. Son sang à lui, son sang à elle, parce qu’elle aurait du la sauver. Quand bien même c’était impossible. Quand bien même ce n’était pas de son ressort. Elle aurait du. Ca aurait été la meilleure chose à faire. Parce que sa mort n’était pas juste. Mais y en avait-il de justifier des morts ?

Tout s’effondrait. Mentalement, les murailles de son esprit étaient toutes sur le point de craquer. Au beau milieu de la nuit elle avait ses plus féroces cauchemars. Elle qui n’avait jamais eu peur de rien. Le matin lorsqu’elle se levait elle avait généralement le visage défait et épuisé. Si la nuit avait été particulièrement agité, elle passait sa douche à noyer ses larmes. Ca n’en finissait plus, et elle avait l’impression d’être un désert qui subissait le joug d’une quelconque mousson. Lorsqu’elle sortait, il n’y avait plus rien. A la première touche de maquillage son visage s’illuminait faussement de la tranquillité rayonnante qui la caractérisait si bien. Et si ses gestes lents et précieux pour se coiffer démarquait l’état fragile de son esprit, fin prête on ne pouvait trouver aucune trace de son naufrage. Il aurait fallu la connaître mieux que personne pour se rendre compte de la supercherie. Et d’après elle, la seule personne qui aurait pu tout voir, n’était plus. Si elle avait voulu pousser le vice un peu plus loin, elle aurait pu se contredire elle même. Elle savait qu’à une époque peut être, quelqu’un d’autre aurait pu s’en apercevoir. Contrairement à ce qu’il disait, il l’a connaissait, et dans le fond, il l’avait comprise. Mais elle avait  gâché cette compréhension, elle avait détruit le lien qui les unissait. Et s’il possédait toujours les clés pour la comprendre, elle savait qu’il ne les utiliserait plus. Il le lui avait bien fait comprendre. Il ne voulait plus la voir.

Elle avait dit qu’elle se battrait. Mais aujourd’hui cette promesse lui paraissait insipide. Peut être parce qu’elle n’avait pas la force de se battre. Peut être parce qu’elle était fatiguée de penser, de ressentir. Elle qui avait attendu ça toute sa vie. Maintenant qu’elle ressentait, elle s’effondrait. Mais elle était fière, elle était forte, elle était invaincue. Elle coifferait tous les matins ses cheveux avec une perfection déconcertante et elle peindrait comme si sa vie en dépendait jusqu’à ce que ça aille mieux. Le soir, elle ouvrirait peut être les vannes. La nuit, lorsque personne ne l’entend, peut être qu’elle redeviendrait une petite fille qui s’effondre sous le poids des sentiments. Mais un jour, elle gagnerait, un jour elle se lèverait avec l’esprit tranquille et le coeur léger. Un jour, surement, ses sentiments ne seront plus aussi négatif.

En rentrant chez elle ce soir là, elle avait retiré ses chaussures à la hate et avait perdu une bonne dizaine de centimètre. D’un geste lâche et fatigué elle avait défait sa coiffure apparemment savante et avait laissé tomber ses cheveux sur ses épaules. Elle s’était diriger vers sa cuisine pour se faire chauffer un thé lorsque l’on avait sonné à sa porte. Elle avait froncé doucement les sourcils, persuadé qu’elle n’attendait personne, et avait finit par aller voir qui venait la déranger dans son besoin de solitude, et de sommeil surtout. Lorsqu’elle ouvrit la porte son regard se figea, sa gorge se noua, son coeur se serra. Sans ses habituels talons elle se sentait minuscule face à lui. Ou alors c’était leur dernière entrevue qui l’avait particulièrement rapetisser face à lui. Elle voulu lui répondre sèchement, mais elle se rappela que ce n’était ni son rôle ni poli. Sans un mot, la tête baissée, elle s’effaça de la porte d’entrée pour le laisser entrer. Elle entortilla ses cheveux sur sa nuque, se redressant afin de se grandir un peu plus. Voyant qu’il hésitait surement légèrement à entrer elle s’éloigna un peu plus de la porte et tourna même les talons, prenant comme acquis le faite qu’il allait la suivre. Il n’était probablement pas là pour rester sur le pas de la porte. « J’étais entrain de me faire un thé, tu en veux ? » demanda-t-elle distraite à son attention. Elle rejoignit la cuisine ou elle découvrit ses mains tremblantes. Elle s’attacha à faire disparaître sa nervosité à servant des tasses d’eau chaude. « Qu’est ce que tu fais là ? » La question était dépourvu de toute méchanceté. Elle était été prononcé avec un calme olympien, et simplement curieux. Elle ne comprenait pas. Il n’avait rien à faire chez elle. Elle était bien sûr contente de le voir. Quand bien même une petite voix lui soufflait que cela ne pouvait pas bien finir.

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Dimitri J. R-Queen
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Albane & Dimitri

Le bar c'était vidé, progressivement. Dans un geste mécanique et routinier, Dimitri leva les chaises les lâchant nonchalamment sur les tables. De ce même geste, il abaissa les lourds volets protégeant l'enceinte de son Pub, jetant un regard circulaire sur l'ensemble de la pièce. La salle éclairée à souhait et bruyante quelques minutes plutôt était maintenant neutre de toute émotion. C'était comme une représentation, l'ambiance, l'adrénaline, puis le vide, le néant. Tout était incroyablement silencieux une fois le rideau tombé. Dimitri massa sa nuque engourdie, prenant conscience de ces longues soirées passé ici, de son loft quasi déserté depuis son nouveau poste en main. Il avait toujours été attaché, lié, à son job, que ce soit hier ou aujourd'hui. Il prenait conscience de sa dépendance au travail, de ce besoin d'éviter la solitude partielle, de s'occuper autant l'esprit que les mains. Qu'il soit flic ou barman, tout avait toujours tourné autour de son obsession de l'ordre, de la rigueur et de l'agitation. Devant une scène violente, devant un bourré voulant tout casser, toujours ce besoin d'interagir, de s'agiter, de faire quelque chose. Derrière son comptoirs, dans sa voiture en planque, une passivité rare mais qui ne laissait aucun doute sur la suite : il ne tarderait pas à entrer en action. Le Brennan Pub était devenu un lieu à part entière pour l'ex lieutenant, un endroit où s'activer, vivre aussi. Parce que Dimitri ne vivait pas autrement que par ce biais là. Le travail, c'était toute sa vie. Pour lui, impossible de se poser, l'action primait sur tout le reste. Et dans ces temps-là, où ne restait que les échos d'une soirée passée, Dimitri se sentait fatigué. Pourtant, il ne comptait plus les nuits blanches accumulées quand il était flic. Mais là, rien ne resterait après la fermeture. Demain sera autre chose, une nouvelle soirée, d'autres protagonistes. Un enchainement de jours qui ne trouvait plus de sens.

Dimitri termina son service, rejoignant son loft à pied. Là encore, il provoquait en étant qu'as quelques rues de son lieu de travail. Il provoquait toujours, quoi qu'il fasse ou dise. D'humeur morose ce soir-là, il retrouva ses chiens qu'il caressa vaguement avant de s'allumer une énième cigarette. Finalement, chez lui ou au Brennan, c'était toujours seul qu'il se retrouvait. Mais cette solitude avait du bon, par moment. N'avoir que soit pour jugement, ne pas lire le dégoût ou l'incompréhension dans le regard de l'autre. Se fier à soit seul et non pas à l'autre, méfiante, méprisante aussi. Dimitri avait toujours été un solitaire. Du mal à se faire des amis, des vrais, du mal à s'entendre avec ses collègues et encore moins ses supérieurs. Il avait grandit dans un culte de l'ordre et de la rigueur qui avait défié ses envies de devenir un homme sociable. Et quand il s'agissait des filles, c'était encore autre chose. Il pouvait coucher, mais pas aimer. Il pouvait désirer, mais jamais adorer. Il se complaisait dans cette solitude qu'il avait lui-même battit. Bien qu'entouré de gens comme Parker ou Ashleigh, il ne créait jamais de véritables liens, comme si s'attacher finissait par lui faire défaut. Encore une fois, il pouvait remercier le côté méfiant de son paternel qui lui avait inculqué qu'il ne fallait compter que sur soit. Et jusque là, Dimitri avait plutôt bien appliqué la règle.  Et la seule fois où il était passé à côté, il c'était retrouvé là.

Il gara sa moto le long de la rue. Il se demandait encore ce qu'il foutait là. Sans comprendre, il avait prit ses clés et grimper sur sa moto, ses souvenirs faisant le reste. Il ôta son casque et remarqua de la lumière à travers les fenêtres de la maison, elle était donc chez elle. Et elle ne dormait pas. Parce qu'il se rendit soudain compte de l'heure, plutôt tardive. Dimitri dormait peu, c'était toujours contenté d'un cycle de sommeil fugace et souvent agité. Il n'y avait que l'alcool qui réussissait à lui apporter un peu de paix une fois au lit. Il hésita, gardant une main sur son guidon, l'autre sur le casque. Il n'avait pas revu Albane depuis l'enterrement. Depuis le jour où elle avait mise en terre sa meilleure amie. Si leur histoire ne ressemblait à ce qu'elle était, Dimitri l'aurai épaulé du mieux qu'il pouvait avec ces capacités limitées en guise de réconfort. Mais leur histoire était là aujourd'hui : chaotique, terminé et périlleuse. Alors même s'il l'avait prit dans ses bras, même si ce contact avait été aussi rapide que léger, il n'oubliait rien. Il se décida enfin à quitter son engin et se dirigea vers la porte d'entrée. Il attendit patiemment. Finalement, il entrevit son visage et la fixa. Tout d'un coup, il se sentit presque con d'être là. Parce qu'il n'avait jamais eu l'intention de le faire avant les 10 dernières minutes. Impulsif, Dimitri avait suivi une envie aussi soudaine que compliqué et face à à sa décision ne pouvait fléchir. Parce que Dimitri n'était pas du genre à reculer, mais bien à persévérer même si cela était foutu d'avance, même s'il était sur de la suite désastreuse. Albane se poussa et il la suivit, posant son casque dans l'entrée, comme les autres fois. « J’étais entrain de me faire un thé, tu en veux ? » . « Un café plutôt, s'il te plait. » Il l'exemptait du verre d'alcool, bien qu'Albane avait parfaitement saisi quel buveur il était devenu. Cette addiction lui était tombé dessus à la vitesse de l'éclair. Après son renvoi de la police, son nom traîné dans la boue, ce poste minable de vigile, Dimitri avait sombré. Devenu l'ombre de lui-même, il avait plongé dans un abysse où personne ne pouvait le sauver. Conscient de son alcoolisme, il n'était pourtant pas décidé à se calmer. En buvant, il oubliait presque la misère dans laquelle Albane l'avait fourré. Il dormait mieux aussi, dans un sens et se foutait bien d'avoir une gueule d'ivrogne. Tandis qu'Albane s'agitait en cuisine, Dimitri jeta un regard rapide autour de lui, confirmant que rien n'avait changé, tout restant dans une atmosphère artistique dans laquelle baignait Albane depuis enfant. « Qu'est ce que tu fais là ? » . En soit, c'était une excellente question. Que qu'il foutait là ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Il frotta sa barbe de trois jours. « Je voulais savoir comment tu allais. » Pas besoin d'en dire plus. Pas besoin de dire à haute voix ce qui devait lui faire mal. Dimitri n'avait jamais perdu d'ami, mais des collègues oui. Des hommes biens dont la plaque avait servi de détonateur. Des flics avec une famille. Mais Dimitri pouvait imaginer la douleur d'Albane, lui qui avait bien faillit perdre sa soeur devant ses yeux.

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Under cover + Dimitri EmptyLun 19 Jan - 14:55



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Albane & Dimitri


Albane était perplexe. Elle s’affairait à mettre de l’eau à chauffer, et à remettre en marche la machine à expresso avec une concentration inutile pour une tâche avec aussi peu d’envergure. Elle lança de rapide coup d’oeil à Dimitri pendant son action, perdant à chaque fois plus de concentration. Elle ne savait pas trop ce qu’elle était entrain de faire. Peut être essayait-elle simplement de vérifier qu’il était bien là. Parce que cela ne faisait aucun sens, vraiment. Elle avait beau cherché, remué toutes ses neurones pourtant habituellement très efficace, rien n’expliquait sa venue ici. Elle était consciente du mal qu’elle lui avait fait. Et si elle pensait toujours mot pour mot ce qu’elle lui avait dit la dernière fois, ce n’était pas le moment, elle n’était pas prête. Et en ce moment, elle n’avait pas l’âme d’une guerrière. Et c’était ce qu’il lui faudrait pour récupérer Dimitri, se battre, encore et encore, accepter ses tords, se plier d’humilité, se mettre de côté, l’accepter… Et je ne sais quoi encore. Et elle n’était pas prête. Ca ne voulait pas dire qu’elle ne le voulait plus, qu’elle ne l’aimait plus, et que sa présence ici ne la troublait pas. Ca voulait seulement dire qu’elle était trop épuisée, trop cassée pour s’aventurer d’elle même dans une aventure qui avait toutes les raisons de la briser. Et puis la mort d’Indie avait ressasser une autre mort, encore plus injuste, encore plus violente… Une de celle qui était vraiment de sa faute. Elle s’en voulait de tout, et dès qu’elle fermait les yeux elle ne pensait qu’à ça. Mais cette mort là, elle le touchait trop lui aussi. Et elle ne pouvait pas la lui imposer une deuxième fois, peut importe la manière. Alors non, puisqu’elle ne comptait pas revenir vers lui, pour des raisons plus qu’évidente, elle ne comprenait pas pourquoi lui revenait. Il avait été plutôt claire. Il ne voulait pas avoir à faire à elle. Elle avait été têtue et elle avait un peu forcé la dernière fois, mais le message principal était clair, S’ils pouvaient ne jamais avoir à se revoir, il en serait bien plus heureux. Ouch. Mais non, il était là, et ça ne faisait franchement aucun sens. Ca ne pouvait pas réellement en avoir. Et à l’air à moitié perdu et à moitié perplexe de Dimitri, ça n’en faisait pas beaucoup pour lui non plus. Ca n’étonnait guère Albane… Contrairement à ce que Dimitri pouvait penser de lui même, elle avait toujours pensé que c’était un mec qui se laissait guider par ses intuitions, ses émotions plutôt que part un véritable sens rationnel. La preuve, s’il avait été dicté par la raison, il ne serait jamais tombé amoureux d’elle.

Elle fut réveillée de sa trop longue expression par le bruit de l’expresso qui débordait, et de l’eau bouillante. Elle secoua la tête et s’empressa de nettoyer. Elle resservit le café dans une autre tasse et lui apporta. « Tiens » Elle ne l’avait pas regardé, ses rétines étaient restée fuyante voir plongé sur le carrelage comme si une tache bien plus importante avait retenu son attention. Elle retourna vers le comptoir pour attraper sa tasse de thé, et posa la question évidente. Il était fort probable qu’elle n’ait pas de réponse satisfaisante, mais elle s’en serait voulu si elle n’avait pas pris le temps d’essayer. La réponse de Dimitri l’étonna pourtant. Elle qui s’était attendu à un je ne sais pas. Elle fronça un moment les sourcils, perdue et perturbée. Elle aurait du s’en douter, à voir comment il avait agit avec elle à l’enterrement, qu’il était du genre à venir voir si elle allait bien. Mais elle ne voulait pas qu’il fasse ça, parce qu’elle ne voulait pas lui répondre. Elle ne tenait pas non plus à lui mentir non plus, mais elle ne voulait pas avoir à faire un seul commentaire sur son état. Elle jugea ses rétines un moment, avec le plus grand calme qu’elle était capable de garder. Elle baissa son visage pour que ses lèvres viennent tremper dans la tasse de thé. Elle prit une gorgée avant de relever son visage et de lui répondre « Je vais bien. » Sa voix n’avait pas flanché, elle ne trahissait rien. Elle trahissait si peu de chose que ça en sonnait faux. Albane n’était pas exactement une reine des glaces, et si elle était très douée pour contrôler ses émotions elle était aussi passionnée, et à fleur de peau. Elle était du genre à se trimballer avec un tas d’émotion puissante dans sa sacoche. Vraiment pas le genre à vous balancer un je vais bien vide et creux. Il ne serait pas dupe, mais il aurait compris le principe. Après tout ce n’était pas un mensonge pour le tromper. S’il était venu ici c’est parce qu’il connaissait déjà la réponse à sa question. Il ne savait peut être pas l’étendu de ce qui se tramait dans sa tête, mais il savait que ça n’allait pas. Et il la connaissait suffisamment pour en avoir maintenant des preuves. Elle était pied nue, décoiffée, débraillée, mais surtout le regard fuyant. Et si les preuves vestimentaires ressemblaient aisément à son habitude du sortir du lit lorsqu’elle était avec lui, le reste était symptomatique. Albane fixait presque toujours son regard dans celui des autres. Ca lui permettait d’être plus grande, et d’installer son jeu de séduction. Sans ça, et sans ses talons elle se trouvait particulièrement minuscule.

Elle releva le visage vers Dimitri avant d’avoir au préalable pris une nouvelle gorgée de thé. Elle souffla, sur un ton assez las. « Tu sais que même si j’allais mal, je ne te le dirais pas… » C’était sa manière plus polie de dire qu’elle n’avait pas envie d’en parler, qu’il avait fait tout ce chemin pour rien. « Dimitri je… » Les mots crevaient en elle comme les larmes qu’elle retenait sur le bord de ses rétines. Elle le détestait d’être là et de réveiller ses sensations qui allaient lui donner l’impression d’étouffé. Elle passa une main sur sa nuque et inspira profondément. « Je penses toujours ce que je t’ai dit la dernière fois… Mais vraiment ce soir ça ne serait pas du jeu… » Il n’était surement pas venu pour jouer. Mais il devait savoir que ça rentrait tout de même dans la partie. Ces temps-ci, il avait la position de force, alors il ne le sentait peut être pas. Mais le voir la mettait sous pression constante. « Tu vois depuis que t’es là je ne penses déjà plus qu’à la manière dont je pourrais m’excuser une nouvelle fois… » Parce qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher. Et ça plus Indie ça faisait un cocktail explosif et douloureux. « Et je ne veux pas glisser sur cette pente ce soir… » Parce que s’excuser ne fera que l’obliger à les refuser, et ça va lui rappeler la haine qu’il éprouve pour elle. Et… Ils n’allaient pas s’en sortir.

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Dimitri J. R-Queen
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Albane & Dimitri

C'est vrai que ça n'avait aucun sens. Sa présence ici n'avait aucun sens. Dimitri avait -vouait toujours ? - une haine envers Albane. Envers ce qu'elle était, ce qu'elle avait fait de lui, ce qu'elle avait fait d'eux. Il avait passé des mois à la détester si fort, si ardemment, qu'il s'étonnait vraiment d'être entré chez elle et pire, de lui demander un café. Et il comprenait facilement le regard interloqué qu'elle lui avait lancé quand elle avait ouvert la porte. Albane était aussi surprise que lui de sa présence chez elle. Dimitri était pourtant quelqu'un qui ne revenait jamais en arrière. Tout en lui était programmé pour la détermination, la ténacité. Mais à croire que lorsqu'il s'agissait d'Albane, tout ça partait en fumée. Et Dimitri était rancunier. Très rancunier pourtant. Il avait eu du pouvoir autrefois, il avait gravit les échelons, diriger une équipe de flic. Il avait tenu bon devant pas mal de situations flippantes. Et jamais il n'avait flanché, même sous la torture. Dimitri s'était opposé à sa hiérarchie, avait gérer des crises qui l'avaient conduit à prendre des cours de gestion de la colère, bref, il était loin d'être quelqu'un d'influençable ou de faible. Et pourtant il était là. Lui qui s'était juré de ne plus rien à voir avec elle, souhaitant très fort qu'elle quitte la ville, que son nom s'efface de la galerie d'art, que tout ce qui avait un lien de près ou de loin avec elle ne soit qu'un lointain souvenir. Et il avait voulu ça tout étant dans la conservation de sa colère légendaire, de sa rancoeur contre tout ce qu'elle lui avait enlevé. Et puis il y avait eu l'enterrement d'Indie.

Il y avait eu cet événement qui avait changé la donne. Pourquoi ? Dimitri c'était interrogé au début. Bien sûr, il n'avait pas été surprit de la voir apparaître, bonne dernière, aux funérailles. Elle était sa meilleure amie, peut-être la seule amie capable de l'apprécier comme une amie et non comme une rivale. Albane était une femme qui pouvait ennuyer, provoquer, agacer la gente féminine. Une femme qui n'était égale à aucune autre et qui, par son nom, son art et sa prestance, était une femme aussi charismatique que dangereuse. Alors oui, Dimitri avait été ému par sa détresse. De mémoire, il n'avait jamais vu Albane aussi défaite. Il l'avait sentit fébrile, prête à craquer bien que son allure déterminée donnait le change. Peut-être était-il le seul à avoir perçu cela, le seul à ne pas toujours voir la Albane ferme et hautaine bien affiché derrière son visage de façade. Et ce jour-là, il l'avait vu autrement, il avait saisi une nature différente de celle qu'elle s'appliquait à donner. Et c'est sans doute ça qu'il l'avait forcé à la soutenir, à sa manière. A mettre de côté sa colère pour apaiser sa peine.

Dimitri attrapa sa tasse de café et la porta à ses lèvres. « Je vais bien. », dit-elle mécaniquement. Il n'en croyait pas un mot. Dimitri n'était peut-être pas le gars le plus sensible du monde, mais il était encore pas trop con pour savoir qu'on ne se sentait « pas bien » après la mort d'un proche. Et même si Albane était un roc, si elle arrivait à manier son monde d'une main de maître, elle était humaine et elle était seule. Parce que Dimitri connaissait quelque peu son entourage et savait qu'elle avait dû éloigner les gens, histoire de ne pas avoir à se montrer forte en permanence, à pouvoir souffler loin des regards lourds de sous-entendu et paroles condescendantes. Albane pouvait tromper les gens, mais pas Dimitri, plus maintenant. Parce que derrière la façade se cachait une femme qui avait déposé talons et assurance pour redevenir qu'une jeune femme en manque d'affection et de présence. « Tu sais que même si j'allais mal, je ne te le dirais pas... ». Dimitri leva sa tasse dans sa direction. « Je sais. » Parce que c'était Albane, qu'elle ne voulait pas abdiquer, qu'elle ne voulait rien montrer d'autre que sa posture de femme puissante et douée. Pour cela, ils étaient pareils. « Je penses toujours ce que je t'ai dit la dernière fois... Mais vraiment ce soir ça ne serait pas du jeu... ». Sa voix avait prit un ton différent. Elle n'était plus aussi téméraire qu'au départ, plus nature face à ses yeux inquisiteurs. Dimitri était doué pour faire parler les coupables, les victimes. Mais chez Albane, rien n'était aussi simple. « Tu veux pas arrêter avec ça ? Sérieux ? Faut vraiment que t'arrête de croire que tout ce que je fais ai calculé. » Il était quelque peu agacé maintenant. Pourquoi revenir là-dessus ? Elle qui ne demandait que de l'honnêteté et de la spontanéité ne pouvait s'empêcher de trouver prétexte à ce que tout foire. Il n'y avait pas de jeu, rien du tout. Il y avait juste un homme et une femme avec un passif entrain de... De quoi au juste ? Dimitri n'avait toujours pas trouvé de réponse à cela. Mais il était certain que sa présence ici était basée sur un réel besoin de savoir comment elle allait. Pour le reste, le flou persistait. « Tu vois depuis que t'es là je ne penses déjà plus qu'à la manière dont je pourrais m'excuser une nouvelle fois... ». Dimitri soupira, terminant son café avant de le poser sur le bar. Elle continuait. Elle n'avait donc que ça à la bouche ? Pour une fois que leur conversation ne tournait pas autour des reproches... Mais Albane ne pouvait s'empêcher de revenir à leurs vieux démons. « Et je ne veux pas glisser sur cette pente ce soir... ». Il fit quelques pas dans sa direction, posant ses deux mains à plat sur le bar. « T'es fatigante, tu le sais ça ? ». Il y avait une foule d'autre qualificatifs qu'on pouvait relier à Albane, mais celui-là était le moins agressif qui lui était venu à l'esprit. « Je suis venu pour prendre de tes nouvelles, savoir comment tu tenais sans Indie. Y a rien d'un jeu là-dedans. » Il n'avait pas envie d'un combat ce soir, il n'avait pas envie de se disputer avec elle, pour Indie. Pour une femme forte, indépendante, une combattante du quotidien qui avait sans doute pensé des centaines de fois que tout cela ne rimait à rien.

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Under cover + Dimitri EmptyVen 23 Jan - 10:20



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Albane & Dimitri


Parfois honnêtement, Albane se demandait si Dimitri réfléchissait. Non probablement pas. Dimitri n’était pas pourtant pas un idiot, et il avait suffisamment de matière grise pour pouvoir réfléchir. Mais voilà, en dehors de son métier -dont elle l’avait privé- et donc particulièrement dans ses relations, Dimitri n’était vraiment pas du genre à réfléchir. Elle était persuadé qu’il ne réfléchissait même pas à comment il se sentait par rapport à ça. Alors il réfléchissait encore moins à comment elle se sentait par rapport à ça. Peut être qu’à côté de ça, elle réfléchissait beaucoup trop. Elle était toujours entrain d’analysée, de décortiquer, et se complaisait facilement dans tous les sentiments qu’elle pouvait ressentir. Et il fallait l’avouer, avec Dimitri elle était servie. Parce qu’il était capable de tout empirer à force de ne pas réfléchir. Il était incroyable. Comment avait-il pu penser une seconde qu’après leur dernière entrevue - et elle ne parlait pas de l’enterrement d’Indie - il pourrait être la meilleure personne avec qui elle pouvait parler de ce qu’elle ressentait. Il la détestait. Et même s’il semblait pouvoir faire abstraction de se sentiment pendant quelques minutes pour des raisons parfaitement inexpliquées, elle ne pouvait pas oublier. Il lui rappelait tout ce qu’elle avait fait de mal, il lui rappelait un certain nombre d’erreur… Il était définitivement la pire personne capable de la réconforter. Il ne se rendait pas compte, mais il allait la consumer vivante. Parce qu’elle était à fleur de peau, à bout de nerf dès qu’elle se trouvait proche de lui. Comment ne pouvait-il pas le voir ? Peut être parce qu’il n’arrivait toujours pas à lui faire confiance et qu’il… Non, vraiment elle ne savait pas. Ou alors peut être qu’elle n’était pas aussi fébrile qu’elle pensait qu’elle l’était. Il fallait dire qu’elle avait tant l’habitude d’être un roc increvable qu’à la première faiblesse elle avait l’impression d’être ridiculement faible. Mais tout de même. Il la connaissait. Ca se voyait. Son corps entier criait toute sorte de signaux contradictoire.

Une partie d’elle, violente et insoumise, avait envie de le mettre violemment à la porte pour pouvoir retourner pleurer dans un coin, rouler en boule sur elle même, la tête sous la couette, et la musique à plein les ballons dans les oreilles. Une autre partie d’elle voulait disparaître dans ses bras et se noyer à son odeur, juste pour oublier, juste pour se le rappeler. Une autre n’était pas trop au courant de ce qu’elle voulait, et oscillait entre le foutre à la porte et l’embrasser à pleine bouche, avec cette même violence. Quoiqu’il en soit, il provoquait trop de chose pour que quelque chose de bon puisse sortir. Mais il ne s’en rendait pas compte. Parce qu’il devait s’attendre à ce qu’elle ne soit que deuil. Mais on ne pouvait pas être seulement deuil. Ca n’avait aucun sens. Si Indie était morte et qu’on ne la ramènerait pas, elle était bien vivante. Et puisqu’elle vivait elle devait composer avec le sentiment de perte, et tout le reste qui lui tombait sur la tête en même temps. Et Dimitri était à peu près la pire chose qui aurait pu lui tomber dessus maintenant. Mais bien sûr il n’en avait pas conscience. Il ne pensait qu’à être gentil… Et c’était encore pire que tout. Ce con la détestait, et il pensait à être gentil avec elle. C’était ce qu’elle détestait et qu’elle aimait tant à propos de lui. Elle avait envie de le giffler, de l’embrasser. Et ça ne l’aidait pas du tout.

Lorsqu’elle sentit sa pointe d’agacement alors qu’il lui répondait, elle explosa. Elle s’était pourtant promis de rester calme. Parce qu’elle n’estimait pas avoir le droit de s’énerver contre lui. Mais vraiment… s’il était venu de manière aussi désintéressé que ça, alors il aurait pu réfléchir à deux fois. Sur quelle planète vivait-il ? Dans quel monde deux ex tels que eux pouvait prendre un thé et café tard le soir pour parler de leurs états d’âme ? Etats d’âme qui ne devait visiblement rien avoir à faire avec eux ? Il ne pouvait pas être sérieux. « Bah la prochaine fois tu calculeras un peu plus Dimitri… Tu peux pas être si naïf ! » Le pire dans cette histoire c’est qu’elle allait surement avoir besoin de lui expliquer. Il n’allait pas comprendre comme ça. Ca allait pas le frapper soudainement. Elle n’allait pas voir la surprise marquer son visage d’un léger « O » bien connu. Il n’allait pas faire oups et tourner les talons. Non comme d’habitude ces derniers temps, lorsqu’il s’agissait de sentiment, elle allait devoir être limpide. Et dieu ce qu’elle détestait ça. Elle n’était pas quelqu’un de niais à souhait qui avait besoin de se déclarer toutes les deux secondes. Elle n’aimait d’ailleurs pas tellement le faire, c’était faire acte de faiblesse. Ah elle aimait le ressentir, elle aimait que l’autre le ressente. Mais elle préférait le non dit au trop évident. L’évidence gâchait la magie. Mais enfin… Ce soir il n’y avait vraiment aucune magie… Alors si au moins ça pouvait lui foutre une claque qui le réveillerait.

Alors qu’il s’approcha d’elle elle recula en même temps et mis le bar entre eux. Simple mesure de sécurité. Et ce n’était pas tant de ses réactions à lui dont elle avait peur, mais des siennes. Alors il trouverait peut être ça bizarre, mais il la remercierait sans doute. Elle sourit presque à son reproche. Elle souffla. « Je me fatigue aussi… » Elle sourit pendant quelques secondes, légèrement mutine. Ou peut être était-elle fatiguante, mais c’était quelques choses qu’il aimait autrefois. « Mais t’es plutôt épuisant dans ton genre… » Puisqu’on en était au compliment, elle se permit de lui retourner la pique, baissant les yeux vers sa tasse. Et puis il prononça l’évidence, et elle soupira. Il ne pouvait pas être sérieux. Le pire c’est qu’elle l’avait vu venir, mais gros comme une maison. Elle le regarda abrutie par sa phrase… « Tu peux pas être sérieux Dimitri… Tu peux pas espérer que je puisses me confier à toi … ? » Déjà qu’elle ne savait pas se confier à ses proches amies… Alors lui… « T’es… t’es pas croyable… » Elle souffla et agita ses mains sur le plan de travail. « Indie est peut être la première chose qui me ronge en ce moment, mais tu es si près derrière que comment peux tu espérer qu’on puisse avoir une discussion normale à propos de ça… » Allo la terre, ici la lune visiblement. Elle avait relever un peu le regard vers lui. « Tu sais, elle m’avait sauvé la vie… » Elle n’avait pas du le dire à grand monde. C’était pas le genre de truc qu’on criait sur les toits. Surtout lorsqu’on était Albane Bonaparte et qu’on se ventait d’être ultra indépendante et qu’on pouvait se défendre toute seule… « Et tu sais qui d’autre m’a sauvé la vie ? » D’une manière clairement différente, mais franchement, depuis quelque temps ça se mélangeait un peu tout. « Toi Dimitri… Toi ! » Elle avait le coeur qui battait à lui faire mal et la gorge particulièrement sèche. Ses mains tremblaient d’un mélange de rage et de… D’elle ne savait franchement pas, son cerveau devait refuser d’analyser ce moment. Elle porta sa tasse de thé à ses lèvres pour essayer d’éclaircir sa gorge. « Franchement tu pensais à quoi ? » Elle avait planté ses rétines dans les siennes sa poitrine se soulevant à rythme irrégulier et probablement un peu trop rapide. Il était épuisant.

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Dimitri J. R-Queen
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Under cover + Dimitri EmptyVen 30 Jan - 20:47



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Albane & Dimitri


Dimitri était tellement froid et distant en règle générale, qu'on s'interrogeait sincèrement quand il devait le contraire. Visiblement, Albane était en plein dedans actuellement. Le m'en-foutiste professionnel était tellement doué qu'on en oubliait qu'il pouvait se montrer avenant en d'autres circonstances. Malheureusement, la seule personne pouvant vraiment le prouver était Olivia et il y avait peu de chance qu'elle veuille bien témoigner pour lui. A l'enterrement, il avait bien sentit le regard interloqué, choqué, surpris d'Ashleigh et Parker quand il s'était rapproché de la française. Parce que Dimitri pouvait surprendre son monde. Il avait surprit son chef de brigade alors qu'il sortait tout juste de l'école. Il avait surprit ses collègues, pourtant plus vieux et aguerrit, avec son flair de jeune flic. Il avait même surprit sa sœur en se jetant tête baissée dans les ennuis, juste pour être avec elle, juste pour la sortir de la merde dans laquelle elle s'était fourrée. La seule qu'il n'avait pas réussi à surprendre, c'était Albane visiblement. La seule qu'il aurait fallut. Mais avec elle, Dimitri avait tout de suite était étrange, nouveau. A croire qu'il avait oublié ce que c'était d'être amoureux. A croire qu'Olivia avait laissé un souvenir indélébile sur sa peau. Et il s'était donné tellement de mal pour ne pas retomber dans ces travers... Il avait volontairement évité les femmes en dehors d'une ou deux nuits, évité leurs requêtes, éviter leurs regards qui demandaient plus. Tout fait, pourtant, pour ne pas revivre son échec cuisant avec la Penrose. Pour ne pas faire souffrir une femme de nouveau, ne rien lui promettre et surtout pas ce qu'il ne pourrait jamais, jamais, lui offrir. Tout cela avait plutôt bien tenu avant Albane. Tout avait été parfaitement huilé, dans un mécanisme aussi efficace que normalisé. Mais non, il avait fallut qu'un maillon lâche pour que tout dérape avec. Et celui qui avait décidé de ne plus rien promettre, de ne plus faire souffrir, c'était fait baiser comme un bleu. Avait connu l'humiliation, la défaite et l'errance. Connaissant toujours d'ailleurs.

Dimitri avait reprit sa contenance légendaire. Après tout, même s'il était encore surprit de sa venue, il pouvait toujours conserver son allure nonchalante qui agaçait parfaitement la française. Il y avait beaucoup de choses qui agaçait la gente féminine, beaucoup de geste ou manies volontaire que Dimitri mettait en place, un système de défense mit au point juste après la trahison d'Albane. Un système qui semblait fonctionner sur la principale concernée. « Bah la prochaine fois tu calculeras un peu plus Dimitri... Tu peux pas être si naïf ! ». Elle était en colère, il avait réussi à l'énerver, sans le vouloir. Parce que si Dimitri était du genre à partir au quart de tour, à tout faire péter pour pas grand-chose, Albane était bien plus maîtrisé. Elle l'avait toujours bluffé avec la maîtrise dont elle disposait, avec le calme -peut-être apparent- qu'elle conservait. Tout dans son allure était une succession de self-control. Mais depuis quelques temps, elle ne le trompait plus. Il la sentait plus fébrile, plus stressée et prête à craquer. Tout cela lui donnait un air humain qu'on avait tendance à oublier. A ce qu'il comprenait, elle le trouvait naïf de venir ainsi chez elle prendre des nouvelles. Pourquoi jouait-elle à ça ? Elle qui ne demandait qu'à renouer un lien avec lui, pestait contre sa visite qui n'avait rien de néfaste. Il ne la comprenait pas. Il ne saisissait plus ce qu'elle voulait. Lui-même n'avait rien prévu avant de débarquer ici, juste l'envie ou le besoin, de savoir si elle allait bien. Au fond de lui, il savait qu'il devait s'en foutre, que tout le monde dirait qu'il devait s'en foutre royalement. Mais Dimitri n'était pas réglé qu'on le pensait. Comme dit avant, il pouvait être surprenant, étant lui-même le premier surpris par ses décisions. Il est vrai que leur situation n'avait rien de normal, qu'ils étaient une anti-thèse à eux seuls. Et dans cette même logique, Dimitri venait de briser les bases.  Et Albane ne le comprenait pas. Etait-il redevenu indéchiffrable tout d'un coup, aux yeux de la Bonaparte ? Elle qui avait réussi à le manipuler un an auparavant. « T'es sûrement la seule femme qui envoi chier les gens qui viennent prendre de ses nouvelles. » Elle n'était pas la seule, non, mais c'était façon de parler. Les femmes comme Albane avaient du mal avec les attentions, les gestes rassurant. Albane se sentait si forte, si brave, qu'elle avait longtemps pensé n'avoir besoin de personne d'autre pour s'élever. Mais Dimitri n'était pas aussi naïf qu'elle le pensait, lui avait bien comprit que cette assurance masquait une profonde fragilité, un furieux besoin d'attention. « Mais t'es plutôt épuisant dans ton genre... ». Rien de nouveau sous le soleil. Et Albane avait plutôt bien supporté ça jusque là. Dimitri s'épuisait aussi facilement qu'elle était usante. En ce sens, ils ne pouvaient que se comprendre. « Tu peux pas être sérieux Dimitri... Tu peux pas espérer que je puisses me confier à toi ... ? ». Le pire, c'est qu'elle était extrêmement sérieuse, elle aussi. Ils ne se comprenaient absolument pas. A chaque fois que le terrain d'entente était envisagé, l'un ou l'autre venait tout détruire la seconde suivante. Et ce coup-ci, c'était Albane qui jouait l'emmerdeuse. « Qui parle de se confier ? », demanda-t-il, usé à présent. Il ne lui avait jamais demandé de faire une psychanalyse. Il n'avait jamais parlé de confidences ou de secrets, juste quelque mots. Albane ne voyait pas de juste milieu venant de lui, c'était soit noir soit blanc, le gris étant une nuance inutile aux yeux de la française.  « Indie est peut être la première chose qui me ronge en ce moment, mais tu es si près derrière que comment peux tu espérer qu’on puisse avoir une discussion normale à propos de ça… ». Il soupira, lui jetant un regard à la dérobée. « J'vais pas te mettre un couteau sous la gorge pour te faire parler. Si tu veux pas en parler, j'en ferais pas un drame. C'est toi qui voit tout comme une persécution là. » Parce que c'était clairement ça. Albane se sentait accusé, obligé, alors que Dimitri était venu dans un esprit neutre de toute revendication. Il n'était pas inquisiteur, mais elle se posait comme une victime. « Tu sais, elle m'avait sauvé la vie... ». Il leva ses yeux vers elle. Le ton était différent, doux, calme. Il regretta, une fois de plus, de n'avoir pas plus connu la métisse. Mais il en gardait le souvenir d'une femme incroyable, qui ne suivait que ses règles, qui n'avait ni code ni principe, mais une ténacité et un courage digne d'une lionne. Et bien que l'opposé d'Albane, elle avait réussi à percer sa carapace, ce qui relevait d'un exploit aux yeux de Dimitri. « Et tu sais qui d'autre m'a sauvé la vie ? ». Question purement rhétorique, il le savait très bien. Lui. Il lui avait sauvé la vie, même s'il ne l'avait pas tiré d'une fusillade ou d'une explosion, il l'avait empêché de finir en taule. Il l'avait couvert pour un meurtre qu'elle avait commit. Et Dimitri savait ce que cela voulait dire. A lui aussi, on avait empêché le pire. Lui aussi avait bien faillit crever avant qu'une équipe ne le sorte de son enfer. Et aux commande, Helena. Il lui avait rendu l'appareil depuis, mais la dette restait bien gravé dans sa mémoire. Il imaginait qu'Albane avait reproduit le même schéma, aussi froide soit-elle.  « Franchement tu pensais à quoi ? ».Nouveau soupire de la part du russe. Pourquoi toutes ces questions ? Pourquoi juste un merci, sa va? Parce qu'Albane ne savait pas faire, parce qu'elle ne pouvait être aussi détachée face à lui, toujours dans une rigueur, même maintenant, même après tout ça. Comme si elle devait s'assurer de conserver une image bien spécifique en sa présence, alors que Dimitri aimait cent fois plus sa fragilité que sa rigidité. « Je pensais à rien, Albane, à rien. Parce que contrairement à toi, je ne suis pas toujours entrain de tout calculer. », dit-il froidement, agacé. Elle avait raison, il était agacé mais pas agaçant. C'est elle qui provoquait tout ça, encore. Il avait perçu ses mains trembler bien que son regard était rivé sur son visage. Il fit un pas, contournant légèrement le bar. « J'en ai marre que tu vois tout comme un jeu... », commença-t-il. « T'as joué Albane, j'ai perdu, j'ai plus rien. Toi, t'as encore ton job, ta renommée... » Il s'arrêta, ne la quittant pas des yeux. « Et malgré ça, tu continu de jouer à l'héroïne de roman, de m'emmerder, de me rendre dingue. » Il avait contourné le plan de travail, se trouvant juste à quelques centimètres d'elle. « Et franchement, j'ai autant envie de te mettre une claque et de te dire de te la fermer, que de... ». Il le regretterait probablement, là encore, mais il la plaqua de tout son corps contre le plan de travail derrière elle et prit son visage à deux mains, l'embrassant.

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Under cover + Dimitri EmptyDim 1 Fév - 12:49



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Albane & Dimitri


Ils ne se comprenaient pas. En soit ce n’était pas une nouveauté. Dimitri n’avait jamais vraiment compris Albane. Ils fonctionnaient de manière trop différente pour ne pas marcher à contre courant. Mais c’était généralement ce qu’elle trouvait intéressant. On disait que les contraires s’attirent. C’était clairement le cas pour eux. Il fallait juste que l’un des deux acceptes de baisser sa garde pour essayer de comprendre l’autre, sans quoi ça allait partir en pugilat. Et Albane était désolé, mais ce soir, elle était dans un état trop fragile pour pouvoir s’affaisser encore plus. Et elle ne comprenait pas pourquoi il était venu. S’il était venu pour faire bloc face à elle, ce n’était ni le bon moment, ni même sympathique. Elle avait compris qu’il lui en voulait, il n’était pas nécessaire de se pointer chez elle pour faire une piqûre de rappel. Et si comme il le disait, il était venu pour voir si elle allait bien, et bien il avait vu, elle n’allait pas bien. Maintenant elle sentait bien qu’il n’avait probablement pas décidé la manière dont il devait réagir dans cette éventualité mais elle n’était pas d’humeur à devoir faire face à ses états d’âme. Elle n’était pas d’humeur à devoir lutter contre les siens non plus, et pourtant elle n’avait pas le choix. Alors s’il pouvait lui épargner les siens ça serait généreux. Et s’il était là pour la réconforter elle devait avouer qu’il était particulièrement nul à ce petit jeu.

Alors oui, pour une fois dans sa vie, Albane n’était pas hermétique. Elle était une boule de nerf, de mal-être et de douleur, et il l’énervait au plus au point à ne pas vouloir comprendre ou elle voulait en venir. Il l’énervait encore plus à réagir comme si sa réaction n’était pas justifié. C’était lui qui était venu, et il était chez elle. Et… Merde. Elle n’avait rien demandé. D’accord la dernière fois - celle à l’enterrement ne comptait définitivement pas - elle lui avait certes dit qu’elle le voulait, et qu’il pouvait y aller, user de tous les coups, de tous les mots, qu’elle encaisserait. Mais pas aujourd’hui. Et puis qu’il n’était pas là pour ça.. Elle… Elle ne comprenait pas, et elle allait exploser. Elle avait envie de se mettre à crier, peut être même le frapper, et lui exploser à la tête. Il comprenait pas qu’aujourd’hui sa simple présence lui faisait mal à en crever ? Ca se lisait pas sur son visage ? Dans chacun de ses traits ? Qu’est ce qu’il lui fallait de plus ?

Lorsqu’elle l’entendit râler parce qu’elle l’envoyait chiez, elle leva les yeux au ciel. Elle fit grincer ses dents avant de croiser les bras et de faire un sourire mauvais. « j’envoie pas chiez les gens… Je t’envoie chiez toi ! » Nuance tout de même. Les gens n’auraient probablement pas réagit comme lui dans la situation. Ils auraient compris. Elle avait le droit de gérer son deuil comme elle voulait et de réagir comme bon lui semblait. Et si là maintenant tout de suite elle était énervé, il n’avait rien le droit de dire. « Puis c’est bon tu as pris des nouvelles, je vais mal! » Et pour qu’elle l’avoue c’est que ça devait vraiment pas être terrible. « Content de l’information ? Qu’est ce que tu comptes faire maintenant ? » Elle le défia du regard. Déjà pour se donner de la contenance, et pour lui montrer de l’incongruité de la situation. Sérieusement, que pouvait-il faire ? La prendre dans ses bras ? Ca serait légèrement déplacé, et ils seraient probablement tous les deux extrêmement mal à l’aise. L’écouter ? Pareil. Tout était entremêlé dans la tête d’Albane. Et elle ne pouvait pas se contenter de dire la moitié des choses qui n’allait pas. Et l’autre moitié le concernait directement lui.

Il soupira, et elle eu envie de lui en coller une. Quand à ce qu’il raconta après, elle sentit tous ses poils s’hérisser sur son corps. Il n’était pas sérieux ? Elle explosa « Si on parle pas on fait quoi ? » Oh bien sûr, elle avait plein d’idée sur ce qu’il pouvait faire sans parler, mais honnêtement à ce moment présent elle essayait de ne pas y penser. Parce que ça serait une idée absolument catastrophique. Que ça ne la rendrait probablement que plus mal après coup. Et que… non vraiment, ce n’était pas une option à mettre sur la table, elle n’était absolument pas d’humeur. Ils auraient été encore ensemble, ça aurait été un excellent soir pour prétexter une migraine. Alors elle posait cette question à juste titre ! A quoi ils allaient jouer ce soir si ce n’était pas à parler ?

Mais bien sûr il avoua presque trop naturellement qu’il n’avait pensé à rien. C’était l’évidence même, elle s’en était doutée. Dimitri ne pensait pas, ne calculait pas. Dans son ancien boulot peut être qu’il le faisait, mais dans sa vie il avait la manie de se laisser porter. Et ça ne lui réussissait pas. Ca ne pouvait pas lui réussir. Il fallait toujours mettre un minimum de cerveau dans ce que l’on faisait. Et Albane avait beau être quelqu’un de passionné, elle restait réfléchie. Et ce n’était que parce que sa vie était un grand plateau d’échiquier et qu’elle savait ou elle allait en suite qu’elle pouvait se permettre de danser. « C’est bien ce que je te reproches ! Si tu avais réfléchis, tu saurais que toi, chez moi, c’était une mauvaise idée ! » Elle souffla, énervée. Elle n’avait pas voulu être méchante. Mais ce n’était que la vérité. Il devait le savoir. Et ce n’était absolument pas contre lui, ce n’était simplement pas le moment. Il savait ce qu’elle ressentait pour lui… C’était pas le genre de sentiment qu’on met de côté le temps d’une petite discussion. Elle roula des yeux alors qu’il lui annonçait en avoir marre que tout soit un jeu. Ce n’était pas sa faute si la vie en était effectivement un. C’était une longue partie que l’on était destiné à perdre, voilà tout, ni plus ni moins. Mais cela ne pouvait pas dire que l’on ne pouvait pas s’amuser. Jouer un jeu n’était ni négatif ni positif, c’était juste ce que c’était. Quand à la suite, ce fut comme un poignard trop prévisible qu’il planta contre elle. Il n’annonçait rien de nouveau. Elle ne connaissait que trop bien les conséquences de ses actions. Et elle était désolé. Elle l’avait déjà dit. Il n’était pas franchement utile de le redire. Elle avala péniblement et son visage se décomposa littéralement. Les rétines de Dimitri s’accrochèrent aux siennes, et elle eut le sentiment qu’elle allait s’effondrer en sanglot. « Je… » Elle n’avait pas le temps de remettre ses idées en place de trouver les bons mots qu’il avait déjà enchaîné se déplaçant pour lui faire face. Il est trop près, il est trop grand, trop imposant face à elle, et elle se sent microscopique. Elle n’arrive même plus à tenir son regard. Elle s’effondre à moitié. Elle peine à respirer. Elle l’entend parler de le frapper, et elle aurait presque envie d’hausser les épaules, de lui dire qu’il peut le faire, qu’elle s’en fou, vraiment. Mais il ne lui laisse guère le temps. Elle sent ses deux mains attraper son visage alors que ses lèvres s’écrasent sur les siennes. Ses rétines s’ouvrent grand de surprise avant de se refermer. Son coeur explose dans sa poitrine à lui faire mal. Ses muscles se tendent incapable d’apprécier réellement le moment. Il y a trop de chose contradictoire. La culpabilité, cette lame qu’il a planté sans retirer et qu’il enfonce de plus en plus à mesure qu’il la plaque de tout son corps contre le plan de travail. Le désir, chaleur violente qui s’insinue en elle sans qu’elle n’est rien demandé. Tous les sentiments qu’elle portait déjà avant et qui ne disparaisse pas parce que monsieur à décidé de lui offrir un baiser passionné. Elle a l’impression qu’elle pourrait exploser d’un trop plein de sentiment, qu’elle devrait le repousser, le rejeter loin d’elle, et l’engueuler. Lui hurler dessus pour avoir oser lui prendre quelque chose qu’elle n’avait absolument pas demandé. Mais elle ne fait rien, ses muscles refusent de réagir, et si ses lèvres jouent le balais qui leur est imposé ce n’est que réflexe. Parce qu’elle retrouve la facilité qu’elle avait de l’embrassé, et que cela faisait trop longtemps que ses lèvres rêvaient de cette caresse. Il se détache légèrement et subitement elle se sent vide. Elle se met à entendre son coeur qui lui bat dans les tympan. Ses muscles se relâchent doucement, et se mettent à trembler. Il la laisse fébrile. Son regard chercher le sien. Comme pour trouver des réponses. Qu’est ce qui lui a pris ? Sa poitrine se soulève lourdement sous sa respiration saccadée et douloureuse. Elle se mort la lèvre et déglutit péniblement. « Je… » Elle perd les mots. « Tu… » Il n’y a rien qui vient, peut importe comme elle veut le dire ça ne veut pas sortir. Alors elle laisse marcher l’instinct, et elle agit exactement comme elle se refusait à le faire tout à l’heure. Elle grimpe sur la pointe des pieds, glisse une main contre sa nuque tandis que l’autre s’accroche à son t-shirt, et elle l’embrasse à nouveau, surement de manière moins passive. Elle s’accroche fébrilement à lui. Son baisé est violent, nécessaire, perdu, douloureux. Elle se détache lorsqu’elle n’a plus de souffle. Elle redescend sur ses talons laissant son visage effleurer son cou. Elle ne s’éloigne pas de lui, elle ne le regarde pas, elle pose son front sur son torse alors que ses épaules se soulèvent de manière erratique sous sa respiration fiévreuse. Elle laisse glisser ses mains sur son dos, presque naturellement ses doigts appliquent la pression suffisante pour marquer qu’il n’a vraiment pas intérêt à partir. « Merde. » Elle souffle à peine audible.

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Dimitri J. R-Queen
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Under cover + Dimitri EmptyMer 4 Fév - 17:30



undercover
Albane & Dimitri


Pour être différent, ils l'étaient, sans nul doute. Ils l'étaient autant que possible au vu de leurs histoires, de leurs caractères, de leurs modes de vies. Ils étaient aussi dissymétriques qu'opposés. Mais jusque là, Dimitri ne c'était jamais sentit en osmose avec quelqu'un. Depuis tout jeune, il n'avait connu que sa famille en guise de ressemblance et il avait mit un moment à comprendre que ces ressemblances étaient le fruit d'un long stratagème. Ses frères, bien que des hommes forts et courageux, n'étaient pas comme lui. Ou alors c'est lui qui n'était pas comme eux, peu importe, ils étaient différents tous les trois. Dimitri avait toujours voulu leur ressembler, voulu égaler l'image qu'il voyait d'eux dans les yeux de leur père. Et ce mimétisme avait plutôt bien fonctionné. Tout avait fonctionné comme ça jusqu'à Albane. Mais en y regardant de plus près, Dimitri avait simplement imité. Il avait voulu que son père soit fière, que sa mère soit heureuse, que tout le monde le voit comme l'énième fils prodige de la famille Queen. Sauf que Dimitri n'en n'était pas un et qu'il ne le serait jamais, malgré tout son bon vouloir, malgré ses états de services et ce que pouvait penser ses supérieurs avant tout ça. Dimitri n'était pas le mouton qu'avait façonné le Colonel William Queen, bien qu'il en donnait la parfaite illusion. Dimitri, derrière sa carrière aussi courte que prodigieuse, avait suivi des cours de gestion de la colère, connu des débordements, fait des impairs pour arriver à ses fins et surtout, il avait protégé une criminelle. Alors si jusque là il avait la prétention d'être un bon, il ne l'avait plus aujourd'hui. Dimitri n'était en rien comparable à quelqu'un. Il était impulsif, violent, rancunier mais aussi drôle, protecteur et intuitif. Et c'est toutes ces choses qui, rassemblées, ne l'avait jamais relié à une autre personne. De part son caractère trop explosif, de sa façon parfois étriquée de voir les choses, de ces blessures qu'il préférait conserver, Dimitri avait toujours était lointain, difficile d’accès. Même avec sa sœur jumelle, la seule personne qui le connaissait certainement mieux que quiconque, il avait toujours été distant. Il se préservait, mais surtout la préservait, elle, de lui. Et ce n'est seulement qu'avec Albane qu'il avait connu une connexion, courte et fragile, mais une connexion tout de même.


« Content de l’information ? Qu’est ce que tu comptes faire maintenant ? ». Il n'en savait rien jusque là. Il n'avait pas réfléchit, comme toujours, il avait préféré l'action à la réflexion. Et une fois de plus, il était dans l'impasse quand il s'agissait d'Albane. Même si elle avait avoué être mal, il était bien conscient qu'il ne pourrait rien faire pour éponger sa peine. Le deuil n'était pas partageable, il ne pouvait se communiquer et Dimitri n'avait pas envie de connaître ça, de toute façon. Et elle ne se confierait pas, jamais. Même quand ils étaient ensemble, Albane restait discrète sur ses blessures, ses doutes. Elle ne laissait rien transparaître sinon une façade presque convaincante. Là encore, Albane avait cette force qui épatait Dimitri autant qui l'agaçait. Bien que lui n'est jamais parlé de lui, qu'il ait toujours gardé ses propres problèmes, il était un homme. Et comme tous les hommes de la famille, tout reposait sur lui. Il se devait de tenir bon, de ne jamais flancher, de ne jamais douter et de préserver sa famille coûte que coûte. Et Dimitri, bien que n'ayant aucun enfant et juste une petite amie, avait choisi d'être ce même modèle qu'il avait côtoyé pendant tant d'années. Mais Albane était aussi fermée que lui, toujours droite dans ses bottes, gardant un visage impassible de tout tremblement. « C'est bien ce que je te reproches ! Si tu avais réfléchis, tu saurais que toi, chez moi, c'était une mauvaise idée ! ». Et c'était là tout le problème, Dimitri ne songeait pas à tout ça. Il ne calculait pas, il agissait. Et si dans beaucoup de situations cela lui avait causé défauts, dans d'autres, ça avait fonctionné. Et des mauvaises idées, il n'en n'était plus à ça près, il en avait des tas, souvent, très souvent. L'une d'elle avait été d'inviter Albane à boire un verre, presque deux ans auparavant et les autres n'avaient été qu'une suite logique de cette même idée. Alors niveau mauvais raisonnement, elle était sûrement aussi douée que lui.

Dimitri est à présent tout près, si près qu'il peut entendre son cœur s'affoler dans sa poitrine, qu'il peut sentir son parfum, le dernier reste de thé au coin de ses lèvres. La suite, il ne la décide pas vraiment, il agit sous une pulsion, il interagit entre sa pensée et sa raison. Il presse ses lèvres contre les siennes, l'embrasse sans réfléchir, prenant l'image en mémoire quand il lui reviendrait l'idée de vouloir la tuer. Ses mains sont moites mais fortes et encerclent en un rien de temps l'ensemble de son visage. Son corps est collé au sien, son torse tout contre sa poitrine. Il fini par reculer légèrement, laissant là une opportunité pour qu'elle arrête tout. A ce moment-là, il ne sait pas s'il le veut ou non. Il ignore quel est le bon choix. Il la désire autant qu'il la déteste, mais là, aussi fragile, aussi désirable qu'au premier jour, il se sent aussi fébrile qu'elle. Dans le fond, il sait qu'il doit partir, tout abandonner avant que cela ne se complique davantage. Il sait qu'il le regrettera, qu'une fois la pression retombée, il s'en voudra d'avoir cédé, encore, d'être aussi con qu'au début. Il a encore la tête ailleurs quand elle se rapproche et attrape sa nuque, le piégeant à son tour. Il explose, s'agrippe à elle, cherchant à la garder encore un peu, dissipant sa première option de fuir. Elle l'embrasse et il sent une chaleur nouvelle dans tout son corps, une tiédeur dans son bas ventre qui le fait trembler légèrement. Albane fini par le guider tout contre elle, posant ses mains fraîches dans son dos. Ce simple contact l'apaise et il pose sa tête dans le creux de son épaule. « Merde. » Le temps se tasse pendant quelques secondes, le silence c'est installé seulement briser par leurs soupires. Il l'embrasse dans le coup, la surprenant, mais elle ne se dégage pas. Sous ses soupirs, il continue, laisse lentement glisser son chemisier sur ses épaules, laissant apparaître sa peau qu'il couvre de baiser à nouveau. « Je peux encore partir... » Et il le pense. Même si cela serait frustrant, il pourrait. Il ne veut rien forcer et inconsciemment, il attend peut-être qu'elle prenne la décision pour eux. Il sera soulagé qu'elle décide de l'envoyer bouler, qu'elle le repousse. Mais Dimitri le vivrait mal. Les femmes pouvaient bien le repousser, mais pas elle. Elle, elle faisait la différence sur toute la ligne, elle faisait que son corps se réveillait, se rappelait, brûlait. Mais la française avait fait son choix en l'attirant à elle de nouveau, tandis qu'il laissait une main glisser le long de sa cuisse, pressant légèrement la chair. Dans un geste, il la souleva du sol, la posant sur le bar, se plaçant entre ses jambes, son torse incliné vers sa poitrine. Il avait chaud, une chaleur bienvenue mais intimidante. Des ses deux mains, il ôta son haut, découvrant à nouveau sa poitrine aussi légère que rebondie, retrouvant le grain de beauté en plein milieu et la fine entaille sur l'omoplate. Des détails insignifiants mais que Dimitri avait appris par coeur.

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Albane & Dimitri

Le sexe chez Albane avait toujours été une arme comme un autre. Si elle cherchait quelque chose de plus grand de plus universelle, quelque chose qui la ferait frémir et perdre pied, elle ne l’avait encore jamais trouvé. Le sexe pour Albane avait toujours été une arme. Une arme particulièrement puissante. C’était plus fort qu’un simple outils de persuasion, c’était ce qui était à la naissance de toute tension, de tout battement de coeur, de toute palpitation. On en rêvait tous, on en voulait tous, et lorsqu’on avait autant de maîtrise qu’Albane Bonaparte, le sexe et la tension sexuelle était un jeu d’enfant. Mais ça ne restait que ça, un jeu. Albane avait eu assez peu de partenaire avec lesquels elle était particulièrement bien. Le sexe est une chose, et avec quelques compétences en la matière il est assez facile d’arriver à une sensation factice de plaisir. Mais ce n’est qu’une idée du plaisir, qu’un bondissement hormonal éphémère qui redescendra bien vite une fois le moment finit, une fois l’affection, l’attention redescendue à son minimum. Albane avait appris à se délecter de la sensation de deux corps qui se cherchent, de la peau qui frémit sous les premières caresses. En revanche elle était souvent maladroite à la fin, lorsque la tension avait explosé avec la certitude d’avoir eu ce qu’on était venu chercher. Une fois l’affaire conclue, Albane avait souvent du mal à prolonger le marcher. Ce n’était pas exactement comme signer un contrat, on ne pouvait pas tout à fait s’en tirer en serrant une main. Le sexe chez Albane était une arme, un jeu, et une fois la partie fini, la plus part du temps elle ne savait plus comment jouer. Dimitri était sans doute l’une des seules personnes qui avaient su prolonger le jeu. Ils avaient toujours eu une certaine osmose, leurs corps s’étaient cherchés malicieusement, avidement, c’étaient trouvés passionnément. Albane avait toujours eu beaucoup de chose à reprocher à Dimitri, dont sa certaine niaiserie à son encontre, mais le fait est qu’il lui fait découvrir le sexe d’une manière différente qu’un contrat d’affaire. Et si au début elle s’était forcée à faire la petite amie, à rester au lit, elle avait finit par succomber naturellement à ses caresses et par accepter dans un sourire de rester s’endormir contre lui. Elle qui aimait dormir seul, elle se souvenait encore de leur longue sieste enlacé. Elle se souvenait encore de la chaleur de son corps contre la sienne.

Et mon dieu, ça lui manquait.

Elle pouvait être mal, elle pouvait avoir le coeur si gonflé qu’elle le sentait au fond de sa gorge, elle pouvait sentir les larmes au bord de ses yeux, lorsqu’il s’était penché vers elle pour l’embrasser, elle n’avait su penser à rien d’autre. Et mon dieu, il lui manquait. Elle savait pertinemment que c’était le manque qui rendait la situation aussi difficile aussi délicate. Albane s’était souvent vantée d’être un esprit avant d’être un corps. Et si c’était justement la raison pour laquelle elle avait toujours cherché cette relation qui ferait défaillir son esprit, elle ne l’avait jamais vraiment trouvé. Albane était raisonnable. Albane n’était surtout pas un corps fébrile et tendu de désir dans les bras d’un homme. Sa tête, toujours raisonnable, lui soufflait de se défendre, de le repousser. Dimitri comprendrait, Dimitri partirait. Mais le manque pulsait contre ses tempes. Et elle sentait la chaleur de son corps si près, si facilement atteignable. Pour une fois, son corps réclamait plus fort que son esprit refusait. Et si la certitude que demain tout serait pire s’insinuait lentement dans tous ses membres, les lèvres que Dimitri déposait sur son cou lui faisait oublier ce détail subitement insignifiant. Se battant vainement contre un cerveau qui a déjà perdu la bataille, elle le laisse faire. Elle laisse sa chemise glisser sur ses épaules. Elle sent l’air frai de sa cuisine faire frissonner sa peau mise à nu. Elle sent la chaleur grandir dans son ventre, réaction évidente de ses lèvres sur sa peau. Elle sent sous souffle plus présent. Elle ferme les yeux, le visage toujours braquer sur son torse. Elle s’imprègne malgré elle de son parfum. Elle se demande l’effet que ça aurait, de se souler à lui.

Elle a une poussée de haine alors qu’il lui annonce qu’il pourrait partir. Elle le hait d’être raisonnable maintenant. Elle le hait d’être gentleman dans cette situation alors qu’il n’aurait jamais du l’y mettre. Elle le hait de réfléchir toujours après. Elle le hait de n’avoir qu’à moitié conscience de l’effet qu’il lui fait. Esclave de l’arme qu’elle avait pourtant l’habitude d’utiliser, elle sent bien qu’elle ne pourrait pas le laisser repartir. Elle sent ce manque qui est là, étouffant, sous chaque parcelle de peau. Elle sent son pouls qui pulse plus fort et qui bat dans sa nuque quémandant bêtement ses baisers. Elle le hait de lui offrir la porte de sortie qu’elle voudrait être capable de saisir. Elle aurait voulu qu’il n’en fasse rien. Elle aurait voulu qu’elle puisse se lever demain matin et pouvoir lui reprocher ce qui est arrivé. Mais elle le veut, elle le demande, et déjà, une partie d’elle s’en veut. A partir de ce moment là, ils sont à cinquante cinquante là dedans. Il a demandé. Elle a dit oui. Il la monte sur le bar et se glisse entre ses jambes qu’elle noue presque automatiquement autour de lui pour le garder contre elle. Il se penche vers elle et ses mains lui soutire un frisson alors qu’il l’effleure à peine pour lui retirer son haut. Il s’arrête pour la regarder et elle sent son regard qui la brûle. Elle n’est plus habituée. Elle se pince la lèvre, sentant son coeur atrocement gros au fond de sa gorge. Ses mains encerclent son visage pour l’embrasser, elle cambre légèrement son dos pour se rapprocher de lui. Ses mains fébriles et avides quittent rapidement sa nuque pour rejoindre son torse, elles glissent sous son t-shirt qu’elle parvient à lui retirer ne détachant que ponctuellement ses lèvres des siennes. Il y a dans ses gestes un empressement et un besoin qu’il ne devait pas lui connaître. Elle ferme ses yeux à s’en faire mal aux paupières. Son coeur dans sa poitrine bat à lui faire tourner la tête. Elle s’accroche à lui comme s’il était la seule chose qu’elle pouvait vouloir au monde. Elle quitte ses lèvres à bout de souffle, embrassant son cou. Ses mains dessinent son torse qu’elle connaît bien et qu’elle se plait pourtant à redécouvrir. Tremblante elles glissent jusqu’à sa ceinture qu’elle défait presque maladroitement. Elle est différente, dans sa manière de l’embrasser, de le caresser, de soupirer, d’en redemander. C’est plus empressé, plus instinctif, moins raisonné, c’est… nécessaire.
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Dimitri J. R-Queen
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Albane & Dimitri


Les hommes pouvaient coucher et tout oublier ensuite. Ils pouvaient oublier jusqu'au nom de leurs partenaires, n'être pas surprit de voir la fille décamper dés le soleil levé et surtout ne rien faire pour la retenir, simulant parfaitement le prolongement du sommeil. Oui, les hommes étaient doués pour ce genre de jeu et Dimitri ne faisait pas exception. Mais contrairement à beaucoup, le sexe n'était pas le plaisir ultime pour lui. Il n'était pas obsédé, il n'avait pas besoin d'évacuer les tensions et pressions de la journée par ce biais là. Parce qu'avant, il était flic et c'était le pied. Il avait bossé comme un taré pour entrer à la brigade criminelle de New-York, il avait ressentit la fatigue mais aussi l'adrénaline, il avait vécu comme un forcené, un passionné. Le sexe n'avait jamais été une obsession. Comme tous les hommes, il avait des besoins, mais il n'était pas obligé de récolter une nana dans un Pub pour la serrer dix minutes plus tard. Il n'avait jamais eu besoin de ça avant. Une heure à la salle de boxe et il était aussi zen que possible, pas besoin d'une partie de jambe en l'air. Et même si les filles se retournaient très facilement sur l'agent aussi froid que sexy, Dimitri ne leur jetait que de vague regards intéressés. Ce n'est qu'après sa chute que tout cela changea. Plus de boulot, plus de pression, plus de moyen d'évacuer les tensions. Alors si jusque là Dimitri c'était contenté d'une seule femme à la fois, d'être fidèle, il était dorénavant devenu une bête. Le sexe était devenu un exutoire, un échappatoire à sa nouvelle vie qu'il détestait. Lui, l'homme fidèle et tendre au lit était devenu sauvage, presque violent quand il s'agissait de posséder une femme, des femmes. Des femmes dont il oubliait le nom, dont il ne retenait rien après qu'elles aient disparues. Plus de tendresse ni de caresses, juste du sexe, de la violence et des portes qui claque. Mais devant Albane, c'est différent. Elle, il l'avait aimé, il l'avait possédé, désiré. Albane, il l'avait détaillé des pieds à la tête, il avait caressé chaque parcelle de son corps, retenu tous les endroits où la faire frémir, toutes les zones où la faire gémir. Contrairement aux autres femmes, Albane n'as pas connu le Dimitri peu désireux de faire plaisir, mais celui qui lui donnait sans compter rien que pour la voir frémir sous ses bras. C'était ça la différence, avant son plaisir passait avant le sien, maintenant, il n'en n'avait plus rien à foutre. Et c'était valable pour tout un tas de choses. Dimitri avait arrêté de penser pour les autres, n'avait plus pensé qu'as lui, noyant ses problèmes dans de grands verres de vodka. Fini le sauveur de la veuve et l'orphelin, bienvenue au partisan du chacun sa merde.

Et c'était presque drôle de voir qu'il s’apprêtait à faire l'amour à cette femme qui avait brisé sa vie. Cette même femme qui avait fait de lui celui qu'il était devenu, cet enfoiré sans cœur et sans raison qui couchait avec une fille différente chaque soirs. Oui, Dimitri avait peu de logique quand il s'agissait de sexe finalement. Il était peut être pas si éloigné des autres homme, après tout...

Dimitri l'avait soulevé du sol avec une aisance parfaite. La française avait toujours eu une taille de guêpe et Dimitri de quoi la porter sans difficulté. Une fois assise sur le bar, il l'embrassa, la brûla, l'étouffa. Tous ses sens étaient en éveil, comme si ressurgissait soudain un désir trop longtemps éteint. Pourtant, il ne comptait plus les conquêtes qu'il avait accumulé depuis qu'Albane l'avait quitté. Elles avaient été nombreuses à passer dans son loft, dans son lit, son jacuzzi. Elles avaient été trop jeunes pour lui parfois, métisses ou blanches, grandes ou petites, farouches ou timides. Dimitri n'avait pourtant rien fait d'exceptionnel pour coucher avec. Contrairement à Albane, il ne lui avait pas fallut des rancards, de la séduction pour les mettre dans son lit. Elles, elles étaient là, ivres souvent ou juste demandeuse d'un moment de luxure, à le charmer, à faire des sous-entendus qu'il aurait eu tord de ne pas relever. Et il était alors si simple, si pathétique, de coucher avec. De baisser. Parce que Dimitri ne les aimaient pas, les désiraient le temps d'une passion aussi éphémère que futile, les oubliaient en une fraction de seconde. Il baissait, du sexe pour du sexe, devenait l'homme qu'il avait toujours méprisé, s'enfermant dans une atmosphère étouffante et malsaine. Mais dans ses bras, présentement, il ressentait tout le plaisir qu'il avait eu avec elle autrefois. Il la désire, bouillonne et lui ôte sa chemise d'un geste. Il se plie sur elle et elle l'enserre de ses jambes, le piégeant contre sa peau dans un geste aussi libérateur que provocateur. Il embrasse son corps, y dépose des baisers à la fois passionnés et torrides. Lentement, il sent les mains soudain brûlante d'Albane sur son torse puis dans son dos et ne résiste pas quand elle envoi valser son tee-shirt à travers la pièce. Dimitri laisse ses mains glisser dans le bas de son dos, remonter jusqu'à sa nuque et délicatement décroche son soutien-gorge. Ses yeux s'attardent alors sur sa poitrine nue, comme s'il la découvrait pour la première fois. Albane s'empresse ensuite de l'embrasser et de décrocher sa ceinture. Il la sent fébrile, pressée mais maladroite. Il comprend vite qu'elle a peur, qu'elle panique, qu'elle perd peu à peu le contrôle de la situation, qu'elle ne peut plus reculer maintenant. Devant sa perte de lucidité, il place sa tête entre ses seins, respire lentement, reprenant son souffle, cherchant à entendre les battements de son cœur. Il est rapide, vif, il s'emballe et il aime ça. Dimitri fait glisser son jean et se retrouve en caleçon. Il sent la tiédeur dans tout son corps, ses jambes se gonfler sous l'effort. Albane est fragile soudain, quasiment nue, désirable autant que légère. C'est dans ses moments qu'il sait qu'il peut dominer, qu'il a forcément le dessus, qu'elle est trop petite dans ses bras. Mais au lieu de la rabaisser, il l'appuie doucement contre le bar et elle se retrouve le dos à plat, sa poitrine comme tout son corps offert à lui, sous ses yeux fiévreux et excités. Elle lui semble différente, presque étrangère, là comme ça. Elle ne lui laisse pas de répit et resserre son étreinte, pressante. Sans qu'il comprenne, son caleçon lui tombe sur les cheville et il se retrouve nu comme un ver. Il n'as jamais été pudique et encore moins devant elle. Elle connaît ses blessures, ces cicatrices, elle ne peut avoir honte de son corps lui qui a toujours veillé à l'entretenir. Il passe ses mains le long de ses flans, effleure sa peau avec ses mains assurées et lentement fait glisser sa culotte le long de ses cuisses. Il n'as pas envie d'attendre mais ne veut pas non plus tout pressé. A ce moment-là, il ne cherche pas à comprendre, ni à savoir ce qu'il adviendra ensuite. Il ne réfléchit pas, ne recule pas non plus. Dimitri dépose un baiser dans le creux de ses cuisses tandis qu'Albane passe ses doigts dans ses cheveux, dernier élan tendresse avant qu'il ne soit en elle, avant qu'il ne la possède encore et encore, qu'il oublie presque la haine qu'il a pour elle.

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Under cover + Dimitri EmptyDim 1 Mar - 21:43



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Albane ne s’était jamais sentie plus fragile qu’en cette instant. Albane n’était pas fragile. Albane menait la danse, toujours. Si elle était née dans un monde ou les femmes sont souvent des faire valoir et des créatures plus faibles à protéger, elle en avait toujours décidé autrement. Elle avait choqué sa mère lorsqu’elle avait préféré l’escrime à la danse. Dès qu’elle en avait eu l’occasion elle avait élevé son corps comme une arme. Elle pouvait faire la différence. Elle savait qu’elle le pouvait. Elle était brillante, forte, et elle ne laisserait personne lui dicter ce qu’elle était, ou ce qu’elle devrait être. Albane n’était pas fragile. Elle n’avait pas de faille, elle se refusait à avoir des faiblesses. Peut être était-ce pour ça que malgré toute la volonté du monde elle n’avait jamais trouvé un homme capable de la faire frémir. Pendant toute ses années, Albane avait voulu à la fois sentir le sol se dérober sous ses pieds lorsqu’on l’embrasse, et maîtriser la chute. Elle n’y était jamais parvenue. Elle avait toujours maîtrisé les chutes. C’était quelque chose qu’elle savait faire. Mais à trop maîtriser, elle avait gardé son coeur froid, son corps insensible. Elle était devenue l’arme qu’elle avait voulu être, et ça ne lui plaisait pas naturellement.

Enfin jusqu’à ce que l’arme tue. Littéralement. L’acte en lui même avait fait voler une grosse partie de l’intégrité d’Albane. Et face à son horreur, elle était seule. La seule autre personne qui était au courant, était Dimitri, et il avait trop souffert de son erreur et de son horreur pour qu’elle puisse lui en parler. Pourtant ce soir c’était Dimitri qui revenait. Il revenait avec les gros sabots et un soit disant altruisme. Si Albane avait été capable d’être l’arme qu’elle était devenue, elle lui aurait craché à la figure. Mais l’arme s’était partiellement désintégrée au premier coup de feu qu’elle avait tiré. Et face à la seule personne qui connaissait ses pires démons, elle était en miette. Et peut être sans même s’en douter, Dimitri était entrain de souffler sur les miettes pour les éparpiller. Elle perdait pied. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle couchait avec lui, et son instinct lui disait que ça ne serait surement pas la dernière. Mais elle ne l’avait jamais connu comme ça. Le Dimitri qu’elle connaissait était presque trop doux, doué certes, elle n’avait jamais rien eu à lui reproché de ce côté là, mais elle avait senti, avant même qu’il le lui dise, qu’il était amoureux d’elle. C’était plaisant. Elle avait toujours aimé la manière dont Dimitri s’emparait de son corps comme si elle était un bijou précieux. Il avait toujours su la faire frémir. Mais il ne l’avait jamais affolé. Elle n’avait jamais perdu pied. Avec lui, comme avec tous les autres, ses gestes avaient été précis, mesuré, elle savait ce qu’elle faisait. Elle avait le contrôle, sur tout, même sur son désir, même sur son plaisir.

Aujourd’hui il lui coupait le souffle. Elle cherchait à prendre confiance dans ses yeux, et ses prunelles brillaient d’un désir sourd et d’une angoisse latente. Son coeur s’affolait et elle le sentait battre dans chacun des membres de son corps. Dans ses bras, ce soir, elle se sentait terriblement fragile. Elle était une brindille qu’il pourrait briser d’un claquement de doigt.

A chaque baiser, sa peau s’embrase un peu plus. Rendu aveugle par un plaisir panique, elle laisse ses mains courir sur le corps de Dimitri et reprendre ses repères. Ce corps elle le connaît, par coeur même. Elle connaît chaque imperfection, elle a déjà embrassé chaque cicatrice. Mais aujourd’hui alors qu’elle le redessine elle le trouve différent. Alors qu’elle reprend vainement sa respiration dans le creux de son coup elle sens que son odeur à changé. Alors qu’il lui retire sous soutient gorge et qu’il s’arrête sur sa poitrine, elle le trouve différent. Elle n’est plus la même perle rare qu’elle était autrefois dans ses yeux. Quand bien même elle sent son corps qui réagit positivement à toutes ses caresses, elle sait qu’elle a été roulée dans la boue dans sa tête et son coeur manque plusieurs battements. Elle tremble, de plaisir, comme de peur. Il doit le sentir, il s’arrête légèrement, elle sent sa tête entre sa poitrine et son souffle régulier. Elle se serre contre lui, et glisse une main sur sa nuque jusqu’à dans ses cheveux. Elle essaye de calquer sa respiration sur la sienne. Elle abaisse sa tête pour la ranger dans le creux de son cou, laissant ses lèvres caresser sa peau, cherchant à retrouver un souffle moins erratique. Elle sent une légère pression sur ses hanches et elle redresse la tête, elle effleure ses lèvres et suivant ses instructions muettes elle s’allonge sur le plan de travail. Elle sent le froid sur sa peau brulante et elle frissonne. Elle sent son regard sur son corps et elle se sent faible. Elle qui n’avait jamais été pudique. Elle qui aurait pu marcher nue dans la rue sans baisser le regard. Elle cherche son regard, elle s’y accroche. Elle le supplie légèrement, de ne pas lui faire mal. Mais c’est peine perdue. Au creux de son désir, derrière le plaisir, c’est une lame qui s’insère et qui l’entaille. Elle le tire à elle dans une étreinte qui lui semble presque désespéré. Elle a la tête qui tourne, le souffle court, le coeur qui palpite. Elle le déshabille, pressée, fiévreuse, à côté il prend presque son tend. Elle sent son dernier sous-vêtement glisser le long de ses cuisses aider de ses mains et elle frémit. Elle sent ses lèvres eu creux de ses cuisses, elle se mort la sienne, fourrage ses mains dans ses cheveux. Alors qu’il revient vers elle, elle se cambre et l’embrasse. Ses mains se crispent sur son dos alors qu’il la pénètre. La danse est facile, connue, et pourtant subitement si différente. Si ses gémissements sonnent pareils, elle les entend comme une plainte. Elle n’aurait pas pu le deviner. Elle l’avait voulu, elle le voulait toujours. Elle l’aimait, sincèrement, comme une lame en plein coeur. Mais cette proximité aujourd’hui, elle lui avait été ravie dans un moment de faiblesse. Et si elle tremblait de désir, gémissait de plaisir. Si elle voyait trouble, et que sa tête lui tournait. Si son coeur battait à tout rompre. Elle sentait tout de même la déchirure se faire à travers les palpitations. Elle imaginait bêtement le dégout qu’il devait éprouver pour elle. Quand bien même il ne lui donnait que des preuves de son désir. C’était les derniers mots qui prenaient, il la haïssait, il ne lui pardonnerait pas. Et c’était cette certitude qui perçait toujours, vicieuse, dans son esprit. Elle ferma les yeux plus fort, pour oublier, pour s’abandonner complètement, pour n’être que le plaisir qu’il lui procurait. Mais dans ces bras ce soir, elle était fragile, elle était cassée. Et elle ne l’avait jamais été. Elle jouait pourtant le jeu, avide des sensations qu’il lui procurait. Elle jouait à merveille sa part du ballet , tenant le poignard d’une main commune avec la sienne. Elle se cambra, sentant son corps se briser sous le coup de l’orgasme, puis se détendre. Elle reste là un moment à reprendre son souffle, alors que son esprit refuse d’enregistrer la déferlante contradictoire de sentiment. Ses mains glissent avec une certaine tendresse dans le dos de Dimitri, comme si elle se refusait à rompre le contact. Parce qu’elle sent venir le moment ou il va se détacher d’elle. Elle sent venir le moment ou elle va sentir le froid de la cuisine contre sa peau nue. Elle sent venir la sensation de solitude qui va lui coller à la peau une fois qu’il sera parti. Lentement la sensation jouissive se disperse dans tout ses membres, son cerveau revient à la pleine maîtrise de ses capacités, et déjà c’est les larmes qui glissent sous ses paupières. Elle essaye de les ravaler en rouvrant les yeux et en fixant le plafond. Elle choisit de se redresser la première, l’entrainant dans son mouvement. Elle se laisse glisser hors de la table, ses pieds retrouvant le contact rassurant du sol. Elle ne prend pas la peine de se rhabiller. Etrangement elle a le sentiment que se rhabiller si vite après l’acte, devant lui, ne ferait qu’accentuer la fragilité qu’elle ressent et qui gonfle dans sa gorge. Son corps est frêle et cassée, elle n’a pas fait deux pas qu’elle se laisse glisser contre un placard, s’asseyant sur le sol de la cuisine. Elle remonte ses genoux contre sa poitrine, enserre de ses bras ses genoux qui ne cessent de trembler et rentre la tête. Son coeur lui pèse, son corps quand à lui, garde en mémoire chacun des frémissement qu’il lui a fait ressentir.
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Albane & Dimitri


Il se revoit la haïr. Il se rappelle, fugacement, ces émotions contradictoires, cette rancœur tenace, si brûlante qu’elle lui déchire la gorge, qu’elle lui donne envie de boire, d’oublier. Il ressent encore très nettement la pointe dans son cœur, la douleur dans sa poitrine qui l’étouffe, qui le fait se sentir si minable, vulnérable. Il entend encore les bouteilles vides ou pleines selon le contexte, se briser sur le sol, se fracasser en milles morceau devant sa faiblesse, devant son attitude qui tend autant du pathétique que de la gêne. Dimitri ondule parmi les tables, les chaises, ivre mort, ivre autant dans son corps lourd que dans son esprit embrumé, corrompu par la boisson. Et il sait à ce moment-là qu’il fait tout ça pour elle, pour ce qu’elle lui a fait. Plus il boit, plus il la déteste, plus il rêve de lui faire autant mal qu’elle a pu lui faire. Dans ces moments, il analyse très clairement la cause de tout ça, de cet alcool étalé autant sur le sol que dans son gosier, de cette haine à l’intérieur de lui qui le pousse à casser tout ce qui se trouve à portée de main, à insulter le premier type qui le regarde de travers, à maudire ces enfoirés de flics qui lui ont tournés le dos comme s’il avait contracté un virus mortel (et même là, c’est pas dit qu’ils l’auraient  autant vu comme un pestiféré). Et toutes ces fois où il a trop but, où il est ressortit avec un cocard, où il a baissé avec une pauvre nana cherchant un brin d’attention, c’est elle qu’il voit. Il la voyait partout alors qu’il jurait l’avoir rayé de sa vie. Mais comment le faire quand elle est la source de tous vos maux ? Quand elle a causé votre ruine autant professionnelle que personnelle, qu’elle pourrait s’asseoir sur votre égo comme une princesse, vous dévisager de la tête au pied en se pinçant les lèvres de mépris ? Il ne l’avait jamais oublié, il avait juste construit un fort de haine pour se protéger d’avantage. Dimitri avait construit son nouveau lui sur le constat critique de l’ancienne, sur ce qu’Albane avait soigneusement démolit.

Et malgré tout ça, il était là. Il avait franchi sa porte, avait gravité autour d’elle comme un électron avant de la retourner sur la table et de la pénétrer. Rien de tout ça n’était logique. La logique aurait voulu qu’il s’en foute, qu’il continue de la maudire pour tout, qu’il souhaite sa perte, son malheur… Et il l’avait fait. Sauf que présentement, plus rien n’avait de sens. Présentement, il était collé à elle, il sentait la chaleur de ses cuisses, son souffle contre sa peau, l’odeur dans ses cheveux… Il perdait  le sens des réalités, il vivait l’instant comme s’il pouvait prendre fin aussi vite que leur histoire. Et l’histoire, il ne la connaissait que trop, il savait qu’elle ne rimait à rien, qu’elle était aussi fausse que fugace. Leur histoire n’en n’avait jamais était une, du moins aux yeux d’Albane qui avait rédigé son roman tragique sans lui conter la fin. Dimitri jouait-il encore l’amant maudit, le trahis, le malchanceux ? Etait-il encore la conséquence de son jeu de rôle dont elle était la reine et la seule maitresse ? Il savait bien que non, pas ce coup-là. Dimitri avait pris l’avantage dès le moment où il avait franchi le seuil de sa porte, où il l’avait cueilli à l’aube de sa crainte, prêtes à craquer sous ses doigts. Quand il avait perçu l’hésitation dans son regard, l’angoisse de ne pas pouvoir interagir, d’être victime de son propre piège, de ne rien contrôler. Sauf que Dimitri n’était pas du genre à jouer, sauf si on excluait tout ce qui se rapportait aux jeux entre adultes consentant, évidemment. Si Albane avait jusque-là prétendu qu’ils participaient tous deux à un jeu, Dimitri l’avait nié. Il ne jouait pas, jamais. Il était franc, direct, ne perdait pas de temps en bagatelle ou autre distraction. Il était là parce qu’il en avait envie, parce qu’il avait suivi un instinct aussi animal qu’humain. Il n’y avait là-dedans aucun calcul de sa part, aucune tentative de persuasion et si cela avait été le cas, il aurait gagné cette partie depuis un moment déjà…

Doucement, il reprend conscience, sors de sa transe. Elle est toujours là, sous lui, tremblante, fragile et désirable. Albane se redresse et alors qu’il la voit déjà le rejeter, elle se glisse simplement au sol, comme une enfant étourdie. Dire qu’il oublie tout serait mentir et il le sait très bien à ce moment-là. En la regardant, il n’oublie pas, ne cherche pas à le faire. Il pourrait partir, faire comme avec tant d’autre et disparaitre dès le plaisir en envolé, lâcher un simple « salut » et foutre le camp. Il pourrait et elle ne dirait sans doute rien, il l’aurait démolit avec juste un mot et une absence. Mais Dimitri ne le fait pas, bien qu’il soit conscient qu’elle aurait mal, qu’enfin elle serait-ce que cela fait de s’accrocher et de tout perdre sans rien pouvoir tenter. Au lieu de ça, il s’assit près d’elle, le dos contre le placard frais qui le fait presque frissonner. Le silence qui s’installe commence à lui peser. Que fait-il là ? Peu à peu, il revient à lui, se rappelle ce qu’il vient de faire, ce qu’ils ont fait. Il ferme les yeux et sous ses paupières, s’agitent des flashs, des émotions, des sensations aussi. Il sent sa poitrine s’agiter, sa respiration s’accélérer et pour Dimitri, c’est nouveau. C’est comme un signal d’alarme, un message pour dire que la situation est critique, qu’il est encore de temps de changer le cour des choses. Dimitri peut apprécier le silence mais en cet instant, il le sent plus dangereux qu’autre chose mais il est incapable de trouver un truc à dire. Avec les autres, c’était facile, il s’en foutait tellement que les mots venaient naturellement. Dimitri n’étant pas rempli d’états d’âme, il n’avait aucun mal à dire à la fille de dégager ou foutre le camp quand il s’aventurait chez elle (ou tout autre lieu susceptible d’accueillir ses ébats). Sauf que cette maison, il la connaissait, il y avait vécu partiellement, y avait déjeuné, il avait construit des souvenirs qui lui revenaient en pleine gueule maintenant qu’il avait le cul collé au carrelage. C’était sans doute ce qu’il haïssait le plus dans les relations longues, ces souvenirs d’un autre temps, ce sentiment de malaise quand les images d’autrefois revenaient en mémoire… Dimitri avait alors choisi les relations éphémères, comme ça aucun problème à se rappeler la place du canapé ou le petit-déjeuner jamais prit ensemble. Et c’était typiquement le problème là, tout de suite, à ne pas savoir comment agir maintenant que la tension était retombée et que le silence avait tout emporté avec lui. « Je vais rentrer. » C’était sorti tout seul et ça avait pris du sens, finalement.


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Under cover + Dimitri EmptyMer 25 Mar - 22:46



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Albane & Dimitri

Albane est coincée. Elle est chez elle. Elle ne peut pas partir. Et puis on ne va pas se mentir. Elle ne veut pas partir. Elle aimerait qu’il la prenne dans ses bras et qu’ils restent là, sans rien dire, juste à profiter du contact de la peau de l’autre. Ils finiraient surement par s’endormir au rythme confortable du coeur de l’autre. Peut être même que cette étreinte apaiserait finalement le rythme cardiaque d’Albane. Mais elle rêve les yeux grands ouverts. Et au fond elle n’est pas sûr de vouloir un tel contact. Le premier lui a déjà brûlé la peau, transpercé le coeur. Une étreinte, même la plus simple, n’est jamais innocente. Entre eux, il n’y a plus rien d’innocent. Elle regrette de l’avoir fait rentrer. Mais sur le coup, elle n’avait pas vraiment d’excuse pour le mettre dehors. C’était à lui de lui en vouloir. Elle, elle devait juste encaisser. C’était le deal, non ? Elle avait merdé, elle l’avait planté, elle l’avait détruit. Maintenant il devait avoir le droit de reprendre n’importe quel revanche ? Peut importe qu’elle soit émotionnellement instable. Peut importe les sentiments qui grandissaient à tord et à travers dans son coeur de béton. Assise à même le sol, elle revoyait ce qui venait de se passer. Lorsqu’il s’assit à côté d’elle, elle cru sentir à nouveau ses doigts sur ses hanches, ses cuisses, ses lèvres sur sa poitrine, son cou, ses lèvres. Elle releva doucement la tête, refusant de se montrer plus faible qu’elle ne l’avait déjà fait. Elle appuya sa tête contre le placard, respira lentement. Elle inspira, expira, laissa sa poitrine se gonfler sous la pression de ses poumons. Elle se risqua à quelques regards en sa direction. Elle se pinça la lèvre en détaillant ses mains, ses poignets, ses genoux… Le silence était pesant. Le silence laissait encore voler dans l’air les gémissements qui l’avaient rempli il y a quelques minutes. Elle déglutit péniblement, chercha à garder sa respiration la plus régulière possible. Elle essaya de penser à autre chose qu’à lui, mais il était trop près.

Qu’avaient-ils fait ? Où allaient-ils ? Qu’est-ce que cela changeait ? rien probablement. La réponse à toutes les questions était un géant rien, un grand nulle part. Ils avaient fait ça parce qu’ils ne savaient plus parler autrement et qu’il était trop simple de retomber dans les vieux schéma. Le sexe était toujours ce qu’il y avait de plus simple. C’était physique, mécanique, cela pouvait se faire en dépit des sentiments, de manière à hurter les sentiments. Le sexe était une arme, jamais un remède, même si parfois ça ne faisait pas de mal. Ici, c’était très clairement une connerie. Cela n’avait rien changer. Et pourtant il était difficile de ne pas penser le contraire. Elle sentait encore son coeur battre curieusement vite sous sa poitrine quand bien même sa respiration c’était désormais calmée. Elle savait que ce n’était plus exactement quelque chose qu’elle pouvait complètement ignorer. Elle le sentit bouger à côté d’elle. C’était imperceptible, un mouvement qui ne se verrait surement pas à l’oeil nu. Mais elle le sentait. Le silence pesait sur leurs épaules, et elle était bien trop concentré sur lui pour ne pas sentir cet imperceptible mouvement. Elle s’attendit à entendre sa voix. Elle s’attendit à ce qu’il dit. Elle ne répondit rien. Elle attendit qu’il bouge immédiatement. Mais il n’en fit rien. En tout cas pas dans la longue poignée de seconde qui suivit l’annonce. Elle ne savait pas ce qui trainait entre eux, mais il fallait croire qu’elle n’était pas tout à fait prête à le laisser partir avec la sensation qu’il pouvait tout lui prendre. Bien sûr il pouvait, sans doute avec assez peu de difficulté s’il décidait de s’y mettre vraiment. La mort d’Indie l’avait laissé plutôt mal en point. Et elle n’acceptait pas suffisamment ce qui s’était passé entre eux deux pour ne pas en souffrir. Profitant de son absence de mouvement elle se tourna vers lui, et posant une de ses mains sur son cou, deux doigts enserrant légèrement sa mâchoire elle passa comme une caresse aérienne son pouce sur ses lèvres avant de l’embrasser. Il n’y avait plus l’empressement, le besoin, et la maladresse dont elle avait du faire preuve tout à l’heure. Il y avait une tendresse raisonnée et appuyé, un amour qui transparaissait à travers ses lèvres. Elle se détacha de lui et se releva avec souplesse. Elle ne lui accorda pas un regard lorsque son corps entier se déroula pour reprendre sa postion debout. Elle ne le regarda pas non plus lorsqu’elle prononça ces quelques mots. » Vas-y. ». Elle ne le regardait toujours lorsqu’elle quitta la cuisine d’une démarche légère et féline, laissant ses cheveux blonds se balancer dans son dos. « Tu fermeras la porte derrière toi, je vais prendre une douche. » finit-elle en marquant une pause devant l’entrée. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, elle sentait ses pulsations jusque dans ses tympans. Elle ferma les yeux, rejoignit l’escalier. Elle rompit son petit jeu, tourna la tête en arrière, lui adressa un dernier regard, le visage fermé.

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Dimitri J. R-Queen
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Under cover + Dimitri EmptyVen 10 Avr - 16:50



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Albane & Dimitri


Rentrer. Prendre le large. Aller se vider la tête plus loin, toujours plus loin de cette baraque, sa baraque. C'était limpide maintenait, c'était clair, il n'aurait jamais dû venir. Pourquoi avait-il passé cette foutu porte ? Ce n'était pas sensé, pas saint, c'était juste très con. Il entendait la voix de Parker dans sa tête, son ricanement des plus mauvais lui rappeler à quel point il pouvait être con lorsqu'il réfléchissait avec autre chose que son cerveau. Parce que c'était bien ça le problème, non ? Simplement une histoire de cul. Il voulait s'en convaincre, se persuader qu'il été venu ici dans l'unique but de coucher avec elle, mais non, même là ça ne prenait pas sens. Il était venu pour la voir, simplement. Venu pour vérifier que tout allait bien, qu'elle n'était pas effondré comme il venait à penser après avoir perdu sa meilleure amie. Bon, Dimitri n'était sans doute pas le mieux placé pour savoir ce que cela faisait, mais c'était l'intention qui comptait. Si seulement il avait pu être un brain plus... animal ? Genre à vouloir juste un coup comme ça en passant, puis se barrer comme un connard qu'il était, avoir déjà oublié son nom une fois dans la cour. Mais c'était insensé, cela ne prendrait jamais de sens quand il s'agissait d'Albane. Il n'était pas venu pour ça, il avait merdé. Il avait voulu la voir parce qu'elle lui manquait, parce que cruellement, il avait encore besoin de la savoir pas loin. Et parallèlement, il aimerait qu'elle quitte le pays, qu'elle emporte avec elle tous les souvenirs, tous les moments passés ensemble, qu'elle fasse le vide autour d'elle, qu'il se sente vide lui aussi. C'était con un homme quand ça avait des sentiments. Finalement, il en revenait à regretter de n'être pas une simple machine à baisse comme il avait fréquenter autrefois, quand il était en présence d'Albane. Parce qu'avec les autres, il était clairement comme ça et ça lui convenait très bien. Quand il couchait avec une nana différente chaque soir, il avait l’impression d'être une machine et non un cœur brisé. Avait-il voulu se prouver qu'avec elle ce serait différent, qu'il ne ressentirait plus rien sinon juste l'envie de la prendre ? Si c'était le cas, il avait échoué, tout son plan de merde avait échoué.

Et voilà qu'ils avaient terminés et que Dimitri, pourtant pas très douée dans les réflexions, en venait à se poser tout un tas de questions. Mais c'était pas lui ça, il ne se posait jamais de question après avoir fait l'amour, il le faisait, c'était tout. Mais une fois encore, quand il s 'agissait d'Albane, des nouveautés faisaient leur apparition et venaient remettre en question toute la forteresse que Dimitri c'était évertué à construire autour de lui. D'ordinaire, les silences ne gênaient pas le russe, lui qui était peu bavard et assez enclin à ce que les gens la ferme, mais là, il sentait que c'était autre chose, que c'était étrange. Ainsi, il préféra s'éclipser, avant de ne trop penser, avant que son crane n'explose. Elle n'avait rien dit, mais il savait qu'elle avait attendu. La connaissant par coeur, il savait qu'elle ne le retiendrait pas, qu'elle ferait la forte jusqu'à ce qu'il quitte la maison. Mais avant ça, il la vit se tourner vers lui, poser sur ses lèvres un dernier baiser. C'était doux, tendre, c'était à des années lumières des baisers échanger quand ils étaient l'un sur l'autre. Ce baiser lui foutu la trouille. Jusque là, il avait fait l'amour, il s'était engagé à du sexe, pas à tout recommencer. Mais l'embrasser, comme ça, c'était trop ambiguë, presque trop conventionnel. « Vas-y. ». Il fut presque soulagé de la voir se lever. « Tu fermeras la porte derrière toi, je vais prendre une douche. ». Elle aimait soigner ses entrées autant que ses sorties et cette fois-ci ne faisait pas exception. Il ne pouvait s'empêcher de reconnaître là son caractère, son besoin de domination, de contrôle. Tout plutôt que de le voir partir en premier, tout plutôt que d'affronter sa sortie alors qu'elle était encore à terre. Elle se relevait, toujours, même là. Il esquissa un sourire tandis qu'elle montait à l'étage. Lentement, il se remit debout, étirant ses muscles, récupérant ses affaires éparpillées. Il entendit l'eau couler, signe qu'elle s'était déjà enfermé dans sa bulle. Il remit son pantalon, puis sa chemise, se dirigea vers le petit meuble où il avait posé son casque et s'approcha de la porte d'entrée... Il devait partir, il le savait, c'était logique. Sauf que la logique de Dimitri n'était pas universelle, loin de là. Sauf qu'il avait apprécié ce moment, bien qu'il aimerait à penser le contraire. Il avait aimé la revoir nue, la toucher, la caresser, la sentir trembler contre lui, entrevoir sa faiblesse, reconnaître son plaisir, tout. Devait-il se priver encore ? Devait-il encore affronter sa frustration lorsqu'il couchait avec une autre femme ? Il savait bien que oui, parce que sa relation avec Albane était voué à l'échec, parce qu'elle ne pourrait pas être la seule, plus maintenant. Même s'il n'y avait qu'avec elle, actuellement, qu'il était le mieux au lit, il savait que cela allait bien au-delà, qu'il fallait tout prendre en compte. Que malgré le désir fou qu'il avait pour elle, il ne pouvait la voir autrement que comme une traîtresse. Alors pourquoi hésiter sur le pas de la porte ? Pourquoi ne pas simplement foutre le camp comme le plan initial ? Là-haut, il entendait nettement le son de l'eau qui s'écoule, il pouvait presque ressentir la buée qui irradiait toute la pièce, les cheveux blond d'Albane dégoulinant dans son dos... Il rebroussa chemin, déposa de nouveau son casque, monta les escaliers sans faire de bruit et se planta devant la porte de la salle de bain. Il entrouvrit la porte et la vit, de dos, la tête plongée en arrière sous le jet brûlant, ne pouvant le voir arriver. Lentement, il ôta ses affaires, poussa la porte de verre de la douche, l'observa nue comme la première fois. Il posa ses mains de chaque côté de son corps, se collant à elle, posant sa tête contre son crane mouillé. Il était sans doute très con, mais il aurait bien le temps de le regretter une fois dehors, plus tard, quand elle dormirait.


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