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[LONDRES] Parker & Isla - You obviously lack originality
Isla L. Hamilton
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Célébrité : Zooey Deschanel
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Emploi : Rédactrice en chef de YOLO.
love out loud : Soulmates only exist in the Hallmark aisle of Duane Reade Drugs.

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[LONDRES] Parker & Isla - You obviously lack originality EmptyVen 14 Nov - 4:30

parker&isla ❧ you obviously lack originality.


Londres.

J’y avais encore jamais mis les pieds, sauf via Pride & Prejudice que je lisais et regardais – pour pas faire de jaloux j’avais et le livre et le DVD – à tous les automnes. Bien sûr, avoir un coloc et jumeau pas identique qui était anglais pure souche, ça venait avec une bonne dose d’instruction sur la reine et son palace. Je connaissais presque toute l’histoire de la couronne, j’avais vu tout ce qui avait été fait de documentaires sur Lady Di, et je serais probablement incollable sur le top 10 des attractions à voir absolument rien qu’à me rappeler les dernières soirées où Jaime m’avait fait une carte quasi grandeur nature des arrêts à ne pas manquer. Ça, c’était sans compter le carnet qu’il avait glissé not-so subtilement dans mon sac de voyage, où il avait listé tout ce que je devais absolument faire, voir, goûter et visiter durant mon séjour et ce, séparé par quartiers, par moments de la journée et par envies. Je l’adorais de tout mon cœur et si j’avais pu le marier platoniquement de suite rien que pour lui montrer à quel point il était cool je l’aurais fait. Mais voilà le problème – j’étais déjà mariée. Même si mon annuaire gauche n’était pas orné d’un diamant à la Tiffany, j’étais bel et bien liée à quelqu’un d’autre par les liens sacrés du mariage et Londres, c’était autant pour le meilleur que pour le pire. Et non. Ce n’était pas Deklan qui avait posé son genou de rockstar au sol pour me regarder avec des yeux amoureux, brillants, me posant la question que j’attendais depuis cet épisode où Luke proposait à Brenda et que j’avais mémorisé en même pas 5 minutes du haut de mes 15 ans, non. Ça s’était fait dans toute la classe brésilienne d’une jeune fille dans la vingtaine avec yolo de tatoué sur le cœur, d’un photographe au peak de sa carrière qui ne disait pas non à des shots de rhum à répétition, d’une église au détour d’une ruelle qui ressemblait à tous les bars qu’ils avaient cumulés dans la soirée, d’un prêtre flou qui semblait pointer les toilettes alors qu’à la place, il pointait son registre. Sa liste de ceux qui avaient dit oui, et à laquelle on avait ajouté nos noms, gribouillis embrumés par le sucre brun fermenté, gribouillis qui ne nous donnaient pas accès à pipiville, non, mais au paradis. À titre de mari et femme. Amnésiques, le lendemain matin, mais mariés tout de même. Pendant 6 ans.

« Si t'avais pu, tu m'aurais invité au mariage? J’veux dire, j’aurais été un super DJ. » Jaime m’aidait à fermer ma valise, ne comprenant pas encore tout à fait la subtilité du truc. « Ouais, si on avait été conscients de ce qu’on faisait, probablement qu’on aurait invité deux ou trois autres personnes, toi compris, rien que pour nous ruer de baffes & nous faire réaliser ce qu’on faisait. » Mariée, avec Parker. C’était pas du dédain, ni de la déception, non, du tout. Juste de la surprise. Comment est-ce que c’était possible que parmi tous les gens qui gravitaient dans ma vie – encore plus à ce moment-là – ce soit lui qui m’ait accompagné à l’autel? Et le pire là-dedans, c’était que j’étais incapable d’être fâchée, ni contre lui, ni contre moi. C’était marrant, le truc. Jaime me fit signe de sauter et je m’élançai dans les airs, pensant que le choc de mes pieds sur la valise l’aiderait à pouvoir actionner la fermeture éclair plus facilement. Ouais, c’était marrant. Bon, pas du point de vue de Deklan – ni de celui d’Ash je parie… – mais vraiment, c’était pour vous montrer à quel point j’avais de la facilité à me mettre le corps tout entier dans la merde. J’avais gaffé, et en plus de ça, je trouvais ça hilarant. Après beaucoup d’heures à relativiser, et à en discuter avec une juge un peu trop romantique et une thérapeute dure d’oreille, j’en étais venue au fait que maintenant, après tout le raz de marrée que l’annonce avait pu causer, fallait assumer. Passer à travers toutes les étapes du divorce, mettre les chances de notre côté et régler la chose une bonne fois pour toute. Jaime leva les bras en l’air en guise de victoire et Muffin émit un petit pleur en voyant mes bagages couvrir presque tout le canapé. Il pouvait pas sauter pour venir nous rejoindre le pauvre, mon cœur se brisa et je l’attrapai d’un élan pour le serrer contre mon cœur. « Toi DJ, et Muffin qui porte les anneaux. Ç’aurait été un beau mariage. » Alworth me regarde avec le même sourire qu’un gamin de 5 ans à Noël et je lui tends notre boule de poil, le temps de faire l’inventaire de ce que j’apporte.

« Vous ne pensez pas qu’un moment à deux vous aiderait? Une façon de voir vraiment si la connexion est perdue à jamais? » Je me souviens encore du rire étouffé de Parker alors que je jouais les vierges offensées. « Quelle connexion? Il ne me touche plus depuis des années! » J’y pouvais rien, me prendre pour une pimbêche mal aimée me faisait tellement rigoler que parfois, je poussais la note un peu trop loin. Ignorant le visage rouge de l’autrichien qui menaçait de laisser échapper un éclat d’une seconde à l’autre, j’avais même porté le coup de grâce. « Je ne sais même pas s’il me trouve encore désirable. » Le visage tourné dans sa direction, j’avais les yeux larmoyants, prête à pouffer jusqu’à en manquer de souffle. « Parkinouchet, dis-moi, me trouves-tu encore attirante? Désirable? As-tu envie de moi? » Bernstein n’en pouvant plus éclata du rire le plus franc et le plus désespéré que je l’avais entendu avoir jusqu’alors. Bien, ça ajoutait au réalisme. Émue, faussement bouleversée, j’avais terminé en soupirant et en resserrant mes bras contre ma poitrine. « Je me sens laide à travers ses yeux. » BAM, la thérapeute avait hoché de la tête, notant dans son calepin, pendant que Parker me chuchotait un «  Et l’Oscar de la meilleure confidence issue wife va à… » On était peut-être pas amoureux, on n’avait peut-être aucune attirance l’un pour l’autre, mais cette histoire de mariage m’avait permis de découvrir un type bien, à travers plusieurs couches de conneries oui, mais un mec génial. Brillant, et particulièrement lorsqu’il s’agissait d’imaginer de nouvelles disputes, de nouveaux faux problèmes de couples dans l’ascenseur et de tirer à pile ou face avant d’entrer dans le bureau de la psy pour choisir qui éclaterait durant la séance et qui serait le sans-cœur. Deux semaines de file, j’avais obtenu le rôle de celle qui donne plus qu’elle reçoit. Avant, il avait dû endosser le personnage du mari trop jaloux, et de celui qui a des pensées impures pour l’une de ses collègues. On s’entendait presque aussi bien que les jumelles Olsen dans leurs bonnes années, lorsqu’elles souhaitaient organiser un plan de fou pour réunir le père de l’une et la mère de l’autre à même la cabane dans l’arbre. Bref, en plus d’être mon mari, il était un allié en or dans l’opération « Divorçons vite, et bien. » Parce qu’aux yeux de la juge qui traitait notre dossier, on avait pas essayé assez fort. Mais à voir la thérapeute, encore un petit coup et on risquait d’avoir son accord. De mettre la main sur les papiers. De pouvoir y apposer une signature, confirmant qu’on avait trop bu ce soir-là et que non, nos destinées n’étaient pas reliées à la vie à la mort.

Les bagages et les derniers préparatifs m’avaient presque fait oublier la journée qui venait de se passer. Presque. Indie, l’ancienne coloc de Deklan, sa maladie secrète, son enterrement particulièrement haut en émotion. J’en avais des frissons rien qu’à y repenser, rien qu’à voir les yeux rougis de Deklan, rien qu’à sentir la pression de ses doigts entre les miens, ne me lâchant pas une seule seconde, faisant preuve de toute la gymnastique dont il était capable pour ne jamais, jamais perdre le contact avec moi, ma peau. Je connaissais Indianna pour avoir habité avec elle pendant plusieurs semaines, pour avoir tenté de la déchiffrer, mais surtout, pour avoir partagé avec elle une partie de son intimité, de la nôtre aussi, une soirée où tout était encore un peu trop nouveau pour que je réalise ce qui se passait. Elle avait une sacrée coquille cette fille, et malgré tout ce que j’avais pu faire, malgré les quelques rapprochements qui m’avaient autant surprise qu’amusée, malgré ses confidences, aussi brèves soient-elles, j’appréciais celle qu’elle était. J’appréciais sa franchise, son authenticité, ses opinions. Je la trouvais belle, brillante, forte… tellement forte qu’elle avait caché à tout le monde ce qu’elle ne pouvait plus ignorer. Elle était malade à ce qu’il paraît, très malade, du genre à pouvoir partir du jour au lendemain. Mes pieds m’avaient porté le plus doucement du monde à ma chambre, poussant la porte du bout des doigts, où j’avais retrouvé le gallois étendu dans mon lit, agité. Partir du jour au lendemain. Je m’étais penchée pour caresser sa joue délicatement, tentant de calmer ses traits serrés, tendus. Il appréciait vraiment Indie, sa coloc oui, mais surtout son amie. Et ce qu’on avait vécu aujourd’hui, ce que j’avais vu de lui, sa façon si humaine d’encaisser le coup, de lui dire au revoir, me retournait encore. Je sentais la boule que j’avais eue à l’estomac toute la journée se resserrer de nouveau. Je l’aimais, comme copain oui, mais surtout comme une personne à part entière. Il avait eu mal, et je m’étais juré de faire tout ce que je pouvais pour lui montrer à quel point il avait tous les droits de le vivre de la façon dont il le voulait. Il lui devait bien ça. « Hey… » que j’avais soufflé, chassant une mèche de son front. « Hey… » qu’il avait répondu, la voix rauque. « Tu veux partir dans combien de temps? » Il avait proposé d’aller me reconduire à l’aéroport, sachant très bien que sa nuit serait un peu trop intense pour qu’il soit capable de dormir d’un trait. « As-tu réussi à te reposer un peu? » Il se redressa, se passant la main dans les cheveux, embrassant ma paume au passage. « Une demi-heure, je pense… Je prends une douche et on y va, ok? » J’avais hoché de la tête, le laissant se lever, passant mes bras autour de lui pour déposer un baiser insistant sur ses lèvres.

La suite s’était passée rapidement, du moins, autant que deux corps fatigués après une longue journée qui doivent naviguer à travers la ville à 5h du matin le peuvent. Adieux émouvant à Jaime et Muffin, aller quasi silencieux jusqu’à l’aéroport, stationnement en parallèle et on y était. « Tu oublies pas de prendre une pinte pour moi? » Je souris à la demande typiquement galloise de Deklan. « Tu me passeras ta commande que je remplisse ma valise de vraies bières pour le retour. » Le sourire qu’il me rendit me confirma que je venais probablement de passer au prochain niveau de coolitude. Il hocha de la tête, avant de sortir mes bagages du coffre, et s’avança vers moi, préparant le tout pour que je n’ai qu’à pousser mes valises sur un charriot une fois la porte passée. C’est lorsque ses bras passèrent autour de ma taille que je me dis que bon, voilà, 2 semaines et des poussières c’était peut-être court mais ce serait long aussi. Et mine de rien, d’être à l’aéroport comme ça, avec lui, ça sonnait presque comme si je partais de nouveau… pour longtemps. Sauf que là, c’était que pour les besoins de la cause. La nôtre, et la carrière de Parker. Retraite, shooting photo, quelques inputs à la thérapeute et on revenait de suite. Aucune recherche de soi-même à l’autre bout de la planète, aucune remise en question, aucune raison de réfléchir à toute vitesse, là, tout de suite. « Ça va? » « J’ai hâte de revenir déjà, je suis pathétique hen? » Il roula des yeux, amusé, et je rigolai, avant de sentir son étreinte de resserrer. « Parker. » Oh. Je fis volte-face, non sans embrasser Deklan au passage – et je sais pas si c’est moi, mais il prolongea un brin plus longtemps qu’habituellement le baiser – et envoyai la main au Bernstein. « Hey, stranger! » Quelques secondes et d’autres baisers langoureux plus tard et voilà, fallait déjà filer. Monaghan disparaissait derrière la vitre pendant que Parker pressait le pas et je finis par le rattraper, presque essoufflée. « Autre raison pour me divorcer : mon poids influencé par la trop grande consommation de cupcakes m’empêche de te suivre. J’ai le plaisir de t’annoncer que t’as marié une obèse morbide. »

©clever love.
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