Oh, Deklan. Du temps du lycée, il était celui qui attirait tous les regards. Le mec populaire, sportif, au sourire charmeur, musicien… honnêtement, la journée où j’ai réalisé qu’il était le grand frère d’Ashleigh, j’ai complètement perdu l’usage de mes jambes. J’avais ce genre de crush débile sur lui, celui qui motive d’écrire son prénom et celui du mec en particulier sur des pages et des pages de cahier… voyez le genre? Bref, il ne devait pas me trouver aussi pathétique que je semblais l’être puisqu’à force de me trouver aux alentours de sa sœur, il a fini par me porter ne serait-ce qu’un peu d’attention. Juste assez pour que je me fasse des idées, juste assez pour que j’aille le voir jouer au foot un soir, juste assez pour qu’on échange un baiser volé dans les vestiaires après une victoire particulièrement ardue. S’en est suivi d’une relation cachée, cachée d’Ash parce qu’on savait tous les deux qu’elle serait tout sauf à l’aise avec ce qui se passait pourtant sous ses yeux. Dek a donc obtenu le poste de premier amour pour moi, de premier tout en fait. Maintenant? Après mon départ à travers le monde, que j’ai volontairement évité de lui annoncer personnellement, on s'est retrouvé. J’dis on, je veux dire lui, moi, et la petite étincelle de gamine qui se déclenche dès que son regard croise le mien… même si ce n’est plus du tout comme avant. Et vous savez quoi? C'est tant mieux. parce qu'on a tenté de se cacher, et qu'on s'est fait prendre de suite. Mais ça va, c'est ok, on se réapprivoise. Malgré la merde qu'on a causé avec Ashleigh, je sens que nous deux, c'est pas une erreur. Ce ne l'est plus.

Leo, mon plus vieil ami, le meilleur, le grand frère que je n’ai jamais eu, le p’tit geek particulièrement marrant qui s’est donné pour mission de me changer les idées après la mort de mon père. Les Whitely ont été dans ma vie depuis toujours, Leo, Daniel et Miccah étant au passage les neveux de Rosa. Il est donc arrivé et resté ancré dans mon quotidien comme s’il y avait toujours eu une place. On a grandit ensemble, scotché l’un à l’autre, assez pour qu’encore aujourd’hui, on ait les mêmes réactions, les mêmes mimiques, les mêmes paroles. On a refusé d,avancer et de faire des choix ensembles, on a tout quitté, on est partie à la conquête du monde et on a passé 4 ans dans nos valises, sans le sous, à découvrir la planète. Puis il est parti à Hawaii, j'ai retrouvé Los Angeles, et deux ans plus tard, il est de nouveau là. Pour vrai. On ne peut pas passer une journée sans se parler, simplement parce qu'il sait tout de moi, et l'inverse. Et là où tout aurait pu s'étioler avec les années, on en ressort encore plus solide. Ma famille, c'est lui.

J’ai rencontré Parker pour la première fois à l'autre bout du monde, durant une soirée arrosée qui restera dans nos mémoires à lui, Leo, Benjamin moi et Sloan encore bien longtemps. Le perdant de vue le plus normalement du monde, je l'avais retrouvé dans un cours de photo auquel je me suis inscrite à mon retour à L.A. Il était le genre de professeur un peu trop imbu, très blasé, celui qu’on a l’impression de déranger lorsqu’on ose lever la main pour poser une question sur un devoir à venir. Mais je m’en fichais. Ce gars-là avait un talent de dingue, quelque chose de brillant que je n’avais pas souvent vu ailleurs. Une vraie inspiration, et je ne disais pas ça parce qu’il était aussi sexy que chiant. À force de voir ses photos dans mes magazines modes favoris, j’avais fini par apprécier son style, par vouloir avoir son avis à lui seul aussi, son opinion pure et dure. À voir la façon dont il se comportait en classe, je n’avais absolument pas à m’inquiéter sur le fait qu’il soit complètement honnête envers mon travail. Et c’est un peu comme ça que j’ai réussi à me faufiler à travers ses groupies pour jaser boulot & passion, et autant de trucs et d’astuces pour m’améliorer encore et toujours. Bizarre de dire qu’il est un coach pour moi, mais c’est un peu ce qui se passe depuis nos premiers jours. Malgré le fait que sa carrière semble stagner en ce moment, malgré le fait qu’on m’offre de plus en plus de contrats photo en mode, je sens encore que j’ai beaucoup à apprendre de lui. La surprise du jour? Lorsqu'il débarque devant ma porte, me demandant de l'héberger le temps qu'il se remette, sans m'en dire plus. Étrange comme mec, mais je ne suis pas prête du tout à le chasser de ma vie, au contraire. Surtout après avoir habité chez lui quelques semaines, avec Jaime. Surtout avec le contrat qui nous lie plus qu'on l'aurait cru. Et surtout, surtout, avec l'idée de YOLO qui plane depuis Londres, depuis notre divorce, depuis toujours.

Le seul et l'unique Jaime. Le visage souriant croisé plusieurs fois par semaine à l’épicerie. Le colocataire de mon studio de doublage. Jaime est un peu partout, et nul part à la fois. C’est une suite de coïncidences qui m’a amenée à lui porter de l’attention, vraiment. Il semble drôle, et gentil, et honnêtement, j’aimerais beaucoup apprendre à connaître la personne derrière les frasques qu’il semble être passé maître dans l’art d’imaginer. Surtout après avoir entendu au détour du studio son patron lui déclarer qu’il apportait qu’une grosse dose de déprime au boulot et qu’il devrait trouver un moyen de se remonter le moral et vite. Qui a dit que des cupcakes cuisinés spécialement pour soi n’étaient pas gages d’un petit remontant très, très efficace? La pâtissière en moi s’était élancée. Par chance, il n’était pas diabétique et m'a tout de suite adoptée! La suite? Après The Big One, lui et moi avons tellement sympathisé qu'on a finit par emménager un temps chez Parker, avant de se transporter dans un nouvel appartement plutôt génial pour nous deux... et Muffin. Le début d'une belle colocation et surtout, d'une merveilleuse amitié.

Avec Jackson, ce n’est pas clair. Du tout. J’ai commencé à entendre parler de lui via Ashleigh, lorsqu’elle revenait de ses étés à Chicago, lorsqu’elle n’avait que son nom sur les lèvres. Et malgré le fait que c’était bien de la savoir heureuse, je ne pouvais pas m’empêcher de soupirer souvent, beaucoup, très fort, lorsqu’elle abordait son nom. Pour l’emmerder, sûrement, parce que de mon côté je devais garder secrète mon histoire avec Deklan, certainement. Puis j’avais fini par tomber sur Jackson, le vrai, lorsqu’il était débarqué à L.A. Et le choc avait été particulièrement intense, parce qu’il ne semblait pas être dans une bonne passe à ce moment-là. Drogue(s), bagarres, humour nul… il n’était pas du tout à l’image que je m’étais fait et limite, j’étais un peu inquiète pour mon amie. Puis il y a eu cette soirée, tout juste après que j’ai pris la décision de laisser tomber l’université. J’étais avec des copines, le champagne coulait à flot… et Jackson a vite fini par se faire remarquer par le barman, puis par quelques unes de mes copines, puis par une bande de mecs pas très coopératifs qui ont décidé de l’envoyer valser dans la ruelle d’à-côté. Je suis allée voir ce qui se passait avec lui pour tomber sur une carcasse martyrisée, au bord de l’inconscience, qui me confiait ses plus profonds remords. Puis, il s’est mis à hurler, à me dire de le lâcher, à me pousser loin de lui. Y’a eu des cris, et un baiser, violent. & il est disparu. Aujourd’hui, je me suis donnée la mission un peu utopiste de profiter du fait qu'on se retrouve dans la même ville et dans la même bande pour tenter de lui montrer qu'il est un mec bien, paumé, mais bien. Cette soirée, même si elle est encore bien loin derrière nous, c’est ce qui a tout changé.

Je sais visiblement pas où me mettre quand il est question de Dimitri. Un temps il m’effraie avec son regard de glace et ses pincements de lèvres, un autre il m’amuse avec son sens de l’humour bien raide et ses verres toujours un peu plus remplis pour la bande. Ouais, c’est un bon pote de Parker & d’Ashleigh et en plus de ça il est le proprio du Brennan, alors je pouvais pas ne pas m’attendre à la côtoyer par la bande. Beaucoup, souvent. Je vous mentirai pas que j’ai l’impression quasi-constante de l’énerver, avec ma voix aïgue, mes chansons à deux balles, mes grands yeux de biche. Mais d’un autre côté, il n’a jamais rien dit de tel, ne m’a jamais insulté de vive voix, ne m’a jamais fait passer pour une conne au passage. Le fait que je tente vraiment de me contenir quand il est là pour avoir une minimum de constance et pour prouver à mes potes que je suis tout aussi cool qu’eux doit aider, ou alors c’est cette soirée où je suis allée le dépanner bravement en cuisine, couvrant pour son serveur qui n’était tout simplement pas entré, qui a sauvé la donne. Il n’est pas plus amical avec moi, moi je vois bien qu’il tente, très fort. Et ça, ça me suffit.

Rencontré à NYC pendant la Fashion Week à une soirée de célébration dans un des bars de la ville, j’ai jamais vraiment réussi à cerner le mec. D’abord il se la joue charmant, me fait de beaux yeux, puis il entâme une drague tellement lourde que ça ne pouvait pas être autre chose qu’une blague. Bref, il est marrant, il se la joue chevalier blanc pour me sauver d’un mec un peu trop persistant et je l’invite à me suivre. À nous suivre, en fait. Une table remplie de blogueuses mode et de mannequins, complètement bourrées au champagne, qui battent des cils rien qu’à entendre son accent irlandais. Il rentre avec moi mais pour coucher dans le lit de ma copine de chambre, pour ensuite être à la même table que mon éditeur et moi-même au lunch le jour suivant. On s’est trouvés tout le reste de la semaine ensuite, moi lui présentant tout ce qui bouge avec un bonnet intéressant – il était si drôle à regarder que je pouvais pas m’empêcher. Et on s’est jamais vraiment perdus de vue via les réseaux sociaux… jusqu’à ce qu’on se retrouve à L.A. Parce qu’il s’est mis en tête de me publier, de me faire écrire un livre sur les voyages, sur la mode, sur ma vie de blogueuse. La blague. Mais il a l’air d’y tenir. Un peu trop.

Benjamin et Isla, c’est d’abord et avant tout une histoire de passions. Aussi cons que ça pourrait paraître, à l’écrit. Mais c’est ça au final. Elle, avec l’envie d’écrire sans savoir quelle plateforme utiliser pour faire passer son message. Lui, occupé à tut documenter, à tout enregistrer partout et nul part rien que pour ne pas oublier quoique ce soit. Quand il se trouve, il lui donne envie de lancer un blogue, de parler à tous et à personne, de partager aussi. Et ils s’élancent à deux, lui illustrant, elle écrivant. Ils passeront des soirées entières en Thaïlande à emmerder Leo avec leurs millions d’idées de projets, mêlant toutes leurs passions les unes les autres. Et pareil en Australie, où Isla collaborera à travers à quelque projets de Ben autant à la rédaction qu’à la photo. Et finalement au Brésil, où après lui avoir présenté Parker il la traînera partout sur ses shoots, finalisant son apprentissage, lui donnant des centaines d’étincelles et d’idées de plus par la bande. Depuis, ils se sont prévus des rencards sur Skype au moins une fois par mois, à l’autre bout du monde, pour discuter de ce qu’ils inventeront le jour où ils seront de nouveau réunis.

Isla. La poupée à paillettes, la pile électrique, la princesse bisounours. Elle aurait pu énerver Brent à simplement respirer, à simplement raconter ses histoires qui finissent bien, à toujours traîner avec Leo, à s’approprier une famille qui n’est pas la sienne. Mais non, du tout. À sa grande surprise hen, parce qu’il s’en serait très bien sortit si elle avait seulement été cruche et chiante, et trop hyperactive pour le rôle. M’enfin voilà. Un mélange d’instinct protecteur et d’envie de justice à la con qui se prirent de Brent le jour où il vit la gamine se faire prendre à part par des étudiants plus vieux à la sortie de l’école. Il les cogna un par un avec le sourire de celui qui a un problème de violence bien connu de tous, avant de juste la plaquer là. Puis il y eu l’épisode où Isla reçu une carte de Noël de la part de sa mère, complètement à l’ouest, après des années de silence. La voir aussi chamboulée donna envie à Brent de filer à l’autre bout de la planète pour retrouver sa génitrice, mais il ne fit que défoncer un mur – même pas si solide que ça – à la place. Bref, il rôdait autour d’elle, non sans jouer le jeu du grand frère protecteur auquel se pliaient ses deux frères. Et ça, c’était franchement chiant. Puis il y eu leur colocation, et la fameuse nuit où Isla et lui se sont retrouvés complètement bourrés à ne plus se rendre compte de ce qu’ils disaient, de ce qu’ils faisaient. C’est là qu’il vida son sac sur tout ce qui le motivait à être aussi enragé, aussi haineux. Isla l’écouta, avant de le traiter de bel idiot, d’être incapable d’aimer, incapable de faire autre chose que de chercher dans la violence un sorte de réconfort. Et il lui démontra le contraire, en l’entraînant tout sauf gentlemanly dans sa chambre. Le lendemain, elle a plaidé l’erreur, il a suivi dans la même direction. Et avant de quitter vers un monde meilleur avec Leo, Isla prit la peine de s’assurer que tout était ok entre eux. C’est à quoi il grogna un truc, avant de disparaître de la carte lui aussi.

Seule fille non-officielle de la famille, Isla est la petite soeur des trois frères par obligation. Elle est débarquée dans leur vie quelques jours après le décès de son père et tout de suite les parents Whitely l'ont accueilli à bras ouverts, complétant Lavender et Rosa - les tantes adoptives d'isla - lorsque celles-ci étaient débordées. D'abord la meilleure amie de toujours de Leo, Isla a traîné avec le trio toute son enfance et son adolescence. Admirant les jumeaux, elle les invitait à l'accompagner partout, toujours heureuse de pouvoir se balader à leurs bras avec Leo. Bien sûr, ils étaient de véritables grands frères pour elle, et Miccah avait le don de savoir l'écouter et la conseiller comme personne quand Leo et Brent étaient occupés à cumuler les conneries et les plans merdiques en parallèle. Lorsqu'Isla quitta l'université, ses tantes la poussèrent à au moins se trouver un boulot et un appart pour faire quelque chose de sa vie, et ce sera chez les jumeaux qu'elle atterrira. Si la brunette avait toujours été persuadée que jamais rien ne viendrait jouer sur leur relation platonique, une soirée un peu trop arrosée en vint à bout et elle termina sans grande surprise dans le lit de Brent. Miccah, conscient que son jumeau avait toujours eu des sentiments un peu plus forts envers Isla que lui-même, n'en fut pas étonné. Mais au moins, par la suite, tout resta inchangé. Comme si cette nuit-là avait été effacée de leur tête pour toujours. Ou presque.

Qui aurait pu croire ça possible, Talan et moi, hen? Pourtant, c'est arrivé. À peine de retour à L.A., je tombais sur les Monaghan, et Ash se faisait une joie de m'inviter à aller prendre un verre avec elle et son frère. Deklan a passé l'entièreté de la soirée avec une fille à son cou, se fichant complètement du fait que je sois là. Résultat? J'ai quitté le bar avec la tête en furie et le coeur en morceaux, et j'ai abouti dans un bar crade pour faire quelques shots avant d'aller dormir. And then, Talan happens. J'avais déclaré à la blague que je coucherais avec le premier mec qui passerait la porte pour oublier Dek, et voilà que le grand mastodonte était débarqué. On a finit par se parler, j'en suis encore épatée, et surtout, par apprendre qu'on avait Leo en commun. Et puis voilà, quoi. Talan passa la nuit avec moi et alors que je croyais qu'il allait n'être qu'un one night particulièrement impressionnant je le retrouvais quelques mois plus tard alors que Leo m'invitait à passer trois semaines à Hawaii... avant de me dire à la dernière minute qu'il devait aller à l'autre bout de l'île pour une compétition. C'est là que Talan et moi on a tenté d'être ensemble, aussi vague que ça puisse paraître. Parce que d'abord on s'entendait bien et qu'on avait appris à s'apprécier, beaucoup, mais aussi parce que ça emmerdait royalement Leo. Et le voilà en ville avec sa cousine. Si Deklan n'était pas revenu dans ma vie, j'aurais probablement cédé aux avances du grand ours, mais comme je suis folle du gallois, je préfère que Talan & moi on tente d'être amis. Oh, et si on finit par se lancer des piques en souvenirs de notre relation passée, ça strictement parce qu'on veut se moquer de la réaction de grand frère trop protecteur de Leo. Rien de plus...

Jack, c'est l'ami d'Owen, mon éditeur. Le genre de mec tellement cultivé qu'on ferait que s'asseoir et l'écouter encore et encore et encore et encore. Il en sait un rayon sur la littérature, la musique, le cinéma et sur tout ce qui peut captiver l'attention des heures durant. Vu ma retenue à écrire le livre qu'il souhaite tant publier, Owen m'a parlé de Jack, me conseillant d'aller prendre un café avec lui et de lui partager de mes blocages, de mon manque d'idées, de moi et ma vie en général. On a discuté, on est même devenu potes par la bande et il en sait maintenant pas mal sur mon quotidien et les gens qui m'entourent. La suite? on s'est prévu quelques rencontres par Skype où il m'aidera à mettre sur papier mes idées, à bien lancer la chose, à rédiger de la bonne façon, tout en gardant un bon ton et une belle synthèse de mes idées. J'vous dis de suite, j'ai déjà hâte de m'y mettre.

Ashleigh est ma plus vieille amie. Je pourrais m’arrêter juste là, parce que ça résume tout au final. Une fille qui est débarquée au lycée un matin, avec son accent gallois, ses manières de garçon manqué et son humour bien trempé. Et malgré le fait qu’on était différentes sur des milliers de points, j’ai tout de suite voulu être amie avec elle, vraiment. Je ne me souviens plus trop comment on en est venues là, mais un soir de fête avec les potes a suffit à resserrer nos liens d’adolescentes. Des bières volées en cachette, quelques clopes par ci par là et ça y était, on décrétait solennellement qu’on était les meilleures amies du monde. Ash a été présente à tous les moments importants de ma courte vie, même lorsque j’étais à l’autre bout du monde. Et encore si les lettres ont finit par s’espacer, les appels pareil, j’étais toujours autant fan de cette belle amitié sans faille, ou presque, parce que j’ai tout de même fréquenté son frère à son insue hen..., qu’on ait pu bâtir comme des grandes. Mon retour à L.A. a d'abord facilité les choses et malgré mon départ en sauvage j'ai réussi à reprendre ma place dans sa vie à grands coups de gymnastique d'agenda. Je plaignais tous ceux qui ont dû endurer nos 1001 histoires tirées d’autant d’aventures folles pendant un temps, jusqu'à ce que je regaffe. Que je me brûle à Deklan, que je retombe dans mes habitudes d'avant, que je recommence à lui mentir pour les beaux yeux de son frère. On lui a dit oui, pas de la façon la plus douce, et additionné au fait que j'étais aussi mariée à son nouveau sex friend ça a très, très mal passé. Et aujourd'hui? Je l'ai perdue de nouveau. Je sais pas pour combien de temps, mais pour longtemps. Trop, je parie.

Je connais Rae sans l'avoir vue depuis trèeeeeeees longtemps. C'est que la belle brunette est tombée dans l'oeil de Leo dès qu'il a mis les pieds à Hawaii. Et franchement, y'a de quoi. Nah mais avec toutes les filles que j'ai vu défiler au bras de mon BFF, Rae est celle qui semble la plus terre à terre, la plus relax, la plus saine. Pas qu'il ait de mauvais goûts en terme de copines, mais plutôt parce que je l'ai jamais connu aussi heureux avec quelqu'un d'autre. Et même si ils ont longtemps joué au petit jeu du chat et de la souris - rompre parce qu'ils veulent se concentrer chacun sur leur carrière fait un temps... - de la voir débarquer ici me confirme qu'ils sont bel et bien faits pour être plus que de bons potes. Ouais, ils sont pas encore prêts, mais ce sera qu'une question de temps je cois. Et en attendant, moi je m'amuse comme une petite folle avec Rae. On se moque du blond, beaucoup, et sinon on surfe & on potine... elle a tout pour rester dans nos vies encore bien longtemps, ça c'est moi qui vous l'assure.

Tout a commencé au temps du Satellite, quand Birdie et moi on bossait ensemble. Je connaissais déjà sa soeur, sa jumelle, Billie, du lycée, mais Birdie elle c'était une nouveauté. Pétillante, marrante, explosive, on s'est adoré de suite au point de passer plus que nos simples quarts de boulot ensemble. Elle était tellement cool, tellement déjantée, que je pouvais pas faire autrement que de l'adore. Leo aussi, l'adora à sa façon, alors qu'il la traîna plus souvent qu'autrement dans ses plans de merde. Les jumelles nous ont présenté à leur bande aussi, des bad boys en puissance, des course de bagnoles, du danger comme le blond lui seul savait s'attirer. Gosh que j'aimais les courses, au passage. Leo avait même tenté une fois, s'attirant les foudres de ses parents qui n'y voyaient rien de bon. Mais bref, j'ai passé des week-ends géniaux à suivre Birdie, Billie et leur bande un peu partout, à rigoler avec eux et à m'amuser de voir à quel point les jumelles Salinger faisaient un effet monstre à tous les mecs qui passaient dans leur vie. Birdie a finit par nous quitter, mais Billie, elle, est restée. Bonne oreille, sympathique et marrante, je me fais une joie de la retrouver depuis que j'ai remis les pieds ici. Puis y'a eu son passage à l'hôpital, le retour brusque de Birdie du bout du monde... et on en est là. Pour le moment.

Callie, mystérieuse Callie. J'ai entendu parler d'elle par Jackson d'abord, alors qu'il m'apprenait lors d'une soirée peu glorieuse qu'il était maintenant papa, et casé à une seule fille. Lui qui me semblait si paumé jadis commençait lentement mais surement à reprendre un peu de contenance, à faire sa place. Maladroitement ouais, mais quand même, l'effort y était. J'imaginais Callie comme une fille forte, un canon ouais, mais avec une tête sur les épaules. Et c'est exactement ce qu'elle est. Une femme une vraie... qui me déteste profondément. J'imagine que c'est parce que Jackson a vu en moi une bonne oreille et qu'elle doit s'énerver à mort de voir son copain me confier ses problèmes mais hey, si je suis là, c'est pour l'aider à avancer et pas pour bousiller leur couple. Au contraire... M'enfin. Disons donc seulement que pendant qu'elle m'envoie des regards noirs, moi, je passe mon incompréhension à tenter de lui prouver via Jackson que tout finit toujours par s'arranger. Ou une autre connerie dans le genre.

Raphie est une amie, une bonne, une belle, une marrante, Raphie est notre voisine. Si on a toujours su se mettre dans des situations impossibles Jaime et moi, les Desjardins ont eu droit au gros lot. La maladresse de mon anglais favori leur a permis de faire sa connaissance plusieurs fois, alors qu’il défonçait littéralement la serrure de leur porte d’entrée… avec notre clé. Ou qu’il tournait frénétiquement a poignée de la porte à son retour d’enregistrement, en plein milieu de la nuit. Bref, maladresse et tête en l’air nous ont foutu dans un malaise énorme, et on  passé un après-midi complet à cuisiner des cupcakes pour Raphaëlle et pour Augustin – son frère – question de faire amende honorable. À ça ont suivi un dîner délicieux et bien arrosé entre voisins, puis un autre et un autre. Maintenant, on se la joue façon Friends sans es histoires d’amour compliquées. On débarque les uns chez les autres, on sort en ville lorsque nos journées ont été merdiques ou alors, lorsqu’elles ont été géniales et on effraie les autres habitants de l’immeuble avec autant de complicité. Les voisins sympas c’est cool. Pas juste quand on a besoin de 250 grammes de sucre.

La teigne. La croqueuse d’hommes, la fille trop parfaite, avec le corps trop parfait, le boulot trop parfait, les yeux trop parfaits, le look trop parfait, le cerveau trop parfait. J’aurais pu juste la détester pour la détester, mais y’a fallu qu’Ash me dise qu’en plus d’être la fille que tous les gars de la bande ou presque vénèrent, elle a été l’ex de Deklan. Du genre parfaite – encore. La copine tellement cool et relax qui met pas de pression, qui laisse aller, qui reste même pote avec son ex. QUI RESTE POTE AVEC SON EX POUR LES BONNES RAISONS HEN?! Bref. Je connais son profil Facebook par cœur pour le stalker à toutes les semaines. Je sais que le jaune ne lui va pas du tout, qu’elle a une robe en particulier qui est trop outrageuse pour être portée en public, et qu’elle a un ratio de 70% de mecs dans ses amis, versus un maigre 30% de filles qui doivent être là rien que pour la jalouser. Comme moi. Par chance, y’a Ashleigh, ma partenaire de crime, avec qui je soupire en duo quand les gars parlent d’elle, quand Leo s’extasie sur ses habiletés de docteure et que Deklan et Parker s’extasient sur ses habiletés tout court. Les dards et les poupées voodoo lui vont bien, en passant.

Sloan, la belle Sloan, la fascinante Sloan. Une sirène rencontrée au détour d'une ruelle au Brésil, une pile électrique, une impulsive, un petit trésor. On est devenues comme dépendantes l'un de l'autre, à carburer aux tonnes de projets, à toujours trouver le moyen de ne pas se lâcher. Elle m'inspirait des millions de photos, elle a même été la vedette de plusieurs shoots que j'ai faits à l'époque, avant de partir en vrille avec d'autres projets. Aussi explosive qu'indépendante, elle ne m'a pas lâché de tout mon séjour près d'elle, me présentant au passage à son cousin, Parker, avec qui la chimie est tout autant passée, de façon presque aussi soudaine et imprévue qu'avec Sloan. On en est même venus à se dire oui devant le seigneur, trop bourrés de rhum, devant une autrichienne hilare. Puis Sloan m'a embrassé. Et même si je n'avais jamais considéré être avec une fille, si j'avais eu à choisir la personne parfaite pour le faire, ç'aurait été elle sans contredit.

Skyler est une fidèle lectrice de mon blogue depuis des années. Je le sais, parce qu'elle commente et partage mes billets depuis aussi loin que je me souvienne. Et j'ai toujours été ultra intéressée par ses idées, par ses opinions, par sa manière de voir les choses. Quand j'ai su à travers nos échanges qu'elle était aussi la fille d'un acteur plutôt connu, j'avoue que j'ai un brin fangirlé. Mais voilà, comme je la connaissais déjà d'avant, elle ne s'est pas offusqué lorsque je lui ai proposé de devenir blogueuse invitée pour Her majesty. C'est même elle qui a eu l'idée de s'improviser critique mode de looks de stars - la totale quoi, à voir tous les contacts qu'elle pouvait avoir dans ce monde-là. Je ne l'ai jamais rencontrée en vrai, on se contente de tout faire par mail ou par Skype, mais elle est sympa. Et elle fait un boulot de pro. j'peux pas me plaindre, vraiment.

Freya et moi on bosse ensemble sans même le savoir. En fait, c'est plutôt parce qu'on est employées par le même magazine, mais bien évidemment pas pour les mêmes chroniques. Elle, elle se bat à travers le monde pour voir la vie, moi, je teste des crèmes pour le visage et du maquillage de toutes les couleurs. Mais ça va, je ne passe pas pour la superficielle à ses yeux, pas plus que je la considère comme une hippie malpropre. Non, Freya est cool, journaliste d'aventure et tout, mais surtout, meilleure alliée lors des soirées organisées par les dirigeants du mag, qui nous bombardent en plein hors de notre zone de confort. Des employés bien sages, haibtués aux horaires fixes et au confort en semaine. Et ça ne fait que nous confirmer qu'on adooooore vivre que pour nous. Surtout quand ils lancent les bouchées gratuites et l'open bar.

Déborah, c'est le genre de fille qui habituellement me déteste. Genre, vraiment. Avec mes 10 000 robes différentes, mes produits de beauté par centaine et mes avis arrêtés sur les dernières tendances de l'heure. Mais voilà, on s'est bien  trouvées. Faut dire que je suis allée la chercher dans son antre, aka le sex shop où elle bosse, avec des envies de ne donner aucune chance à Deklan autre que de me succomber. Et à force de voir mon regard effrayé par les objets qui se présentait à moi, Déb a tenu à me faire vivre la totale en m'amenant dans le backstore, me dévoilant ses pires trouvailles. ouais bon, elle en sait probablement plus que quiconque sur ma vie sexuelle, et c'est weird quand on y pense, mais elle est tellement marrante et sympa que j'ai pas hésité à lui offrir une tournée de shooters quand je l'ai revue ensuite, pour célébrer l'effet que j'avais eu sur le Monaghan. Je l'ai ensuite traîné au roller derby avec Ash, étant persuadée que les deux s'entendraient à merveille, & l'ai présenté pareil à Leo parce que bon, une fille dans son style c'est exactement ce que ça lui prend. Et puis voilà quoi. Une autre pote à ajouter à mon tableau de chasse.

Canelle, c'est une nouvelle frasque de Jaime. Une parisienne qui plus est, débarquée dans nos vies alors qu'il a cliqué à quelque part sur Craigslist et qu'il a fini par nous dévoiler, à quelques heures seulement, à Ash & à moi qu'on allait être marraines. D'une étudiante étrangère. Pour quelques semaines. OK. Évidemment, j'ai fait dans l'abus. Cuisiner de croissants jour et nuit, m'initier à Aznavour, regarder Café de Flore en boucle... j'étais presque pas clichée, vous vous en doutez à me lire, n'est-ce pas? M'enfin bref, Canelle est mignonne. Et brillante. Et si on peut agir à titre de familel dans sa vie et rendre son séjour à L.A. un peu moins effrayant, le challenge est accepté. Elle pourrait peut-être me mettre en contact avec YSL, vous croyez?