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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine.
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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptySam 13 Juin - 16:40



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Courir. Courir loin et ne jamais m'arrêter, tel Forest Gump le jour où il a commencé à courir sans raison et sans but autre que celui de vider son esprit de toute pensées. J'en avais tellement besoin. J'avais toujours été plus ou moins accroc au jogging. Quasiment tous les jours, je me levais aux aurores, avalait des litres de café, mangeait un peu et partait courir avant de revenir pour boire des litres de café, prendre une douche et me préparer pour aller travailler. C'était pire depuis qu'Owen était sorti de l'hôpital. Pas que nos relations soient le moteur de mon envie de courir. Non, je devais même plutôt avouer que les choses s'étaient améliorées depuis. On se reparlait, déjà, ce qui était un bon point. Et on pouvait rester plus de deux minutes dans la même pièce sans que ça finisse mal. Je m'étais même plutôt mise à son service, ces derniers jours. Pas trop non plus, pas assez pour qu'il s'en suffise et le demande toujours à l'avenir, mais avec son bras dans le plâtre, il était plutôt limité dans ses actes et je finissais toujours par lui venir en aide, après l'avoir laissé un petit moment trifouiller d'une main. Je le laissais doucement retrouver de plus en plus d'autonomie depuis qu'il pouvait remarcher normalement, sa cheville lui faisait toujours un peu mal, mais ne le gênant plus pour aller d'une pièce à l'autre. Ne restait que son bras que je devais compenser et même si c'était épuisant, ça n'était pas la seule chose qui me donnait envie de courir loin.

Mon esprit était en ébullition. J'avais refusé les paroles de Ellen, pendant des jours, mais maintenant que j'avais moins à faire, maintenant que j'avais tout réglé et que son état avait évidemment mis un frein à nos activités, j'avais dû temps pour penser et la phrase d'Ellen me revenait sans cesse à l'esprit. Ce sont des choses qu'on ne contrôle pas Olivia. Et tu ne peux pas aller contre ce que tu ressens... Qu'est-ce que je ressentais, au juste ? C'était là la question qui me faisait courir. Parce que je ne voulais pas y penser. Je ne voulais pas penser à Owen et à mon cœur battant de plus en plus chaque fois qu'il posait ses iris océans sur moi. Je ne voulais pas penser aux frissons que sa voix parvenait à m'arracher, ni à la douce sensation de sa peau et de son parfum sur mes sens. Je ne voulais pas penser à l'attirance – évidente – que je ressentais pour lui, à la jalousie qui me prenait quand il ramenait une fille, à toutes ses choses qu'il me faisait ressentir, chaque fois qu'il était là, chaque fois qu'il agissait comme mon imbuvable patron ou, au contraire, comme mon adorable mari.

Je finis par rentrer à la maison, au pas de course, ne m'arrêtant qu'à la porte pour pouvoir l'ouvrir. « Je suis rentrée ! », soufflais-je sans même le chercher, montant directement dans ma chambre pour prendre mes affaires et prendre une douche. Je finissais à peine de me sécher quand j'entendis sonner un premier coup à la porte d'entrée. J'enfilais mes sous-vêtements et un nouveau coup de sonnette m'arracha un soupir. Il n'allait pas aller ouvrir. Bien évidemment. Il ne faisait rarement. Je me dépêchais donc d'enfiler une jupe culotte noire et un débardeur blanc et courrait presque jusqu'en bas, alors qu'on sonnait une troisième fois. « Oui, ça va, j'arrive ! », rallais-je, convaincue de me retrouver face à un(e) impatient(e) Penrose.

Le sourire que j'affichais en ouvrant la porte disparu quand je me retrouvais face à une femme brune que je ne connaissais absolument pas. Qui était-elle ? Certainement pas une démarcheuse. Les démarcheurs abandonnaient au bout de la troisième sonnette et n'étaient pas si pressé entre deux pressions du bouton. « Heu... Bonjour ? », dis-je doucement en tenant le panneau de la porte d'un côté et la poignée de l'autre, tel un barrage entre cette inconnue et mon habitat.


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Owen O'Ceallaigh
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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptySam 13 Juin - 20:15
Sorry darling, he's mine

Depuis ma sortie de l’hôpital, ma vie était devenue compliquée. Elle l’était déjà un peu avant, dans un sens, mais elle était devenue difficile physiquement parlant. Etre handicapé, ce n’est vraiment pas une partie de plaisir pour un homme comme moi qui aime son indépendance. Au début, j’avais ma cheville immobilisée en plus de mon bras dans le plâtre, ce qui rendait mes déplacements très pénibles. C’était limite si je ne sortais plus de ma chambre. Pour descendre les escaliers et rejoindre la cuisine, je mettais un temps fou, ce qui me rendait dingue. J’avais l’impression d’être un grand-père en maison de retraire, une horreur. Heureusement pour moi, ce n’était qu’une entorse alors j’ai tout de même pu retrouver l’usage normal de mes jambes assez vite. J’avais encore un peu mal certains moments quand je me déplaçais ou quand je faisais des mouvements un peu trop brusques mais dans l’ensemble ma cheville allait bien. Le plus chiant maintenant c’est mon bras. Bon, je dois avouer que j’ai de la chance que ce soit tombé sur le gauche parce que je suis droitier. Mais certains gestes du quotidien sont devenus une véritable corvée. Il m’arrive souvent de galérer pour ouvrir une nouvelle bouteille d’eau par exemple, encore plus pour manger. Se servir des couverts d’une seule main relève de l’exploit. Et puis pour m’habiller, ce n’est pas pratique non plus… Bref mon quotidien est devenu un calvaire.

J’ai pourtant de la chance dans mon malheur parce que mine de rien mon accident nous a permis de communiquer à nouveau, Olivia et moi. Avant ça, on ne parlait plus que de boulot et l’ambiance était plutôt glaciale entre nous quand il n’y avait pas sa famille. Aujourd’hui, c’est différent. Quelque chose a changé. J’ai conscience que je lui ai fait peur et que malgré tout, j’aurais pu y rester. La laisser toute seule avec ce mariage sur le dos n’est vraiment pas quelque chose que je peux me permettre. Ce serait lâche de ma part de simplement disparaitre du monde en la laissant se débrouiller avec tous nos problèmes alors que c’est moi qui l’ai commencé. Et puis, en y réfléchissant, je pense que j’aurais réagi comme elle, si nos places avaient été échangées. J’ai beau le nier en bloc, Olivia est réellement devenue une personne qui compte un minimum pour moi. Il n’y a qu’à voir nos dernières semaines. A chaque fois que je me retrouve en difficulté dans mes gestes quotidiens à cause de mon bras, même si elle met quelques minutes, elle vient toujours me prêter main forte. Elle n’est plus indispensable uniquement pour le travail… Et même si je n’aime pas être assisté, je dois dire que je suis bien content quand elle vient m’aider. Bien sûr, je ne vais pas la remercier trop souvent pour autant, ma fierté en prend déjà un sacré coup à cause de l’aide quotidienne qu’elle m’apporte… Enfin, tout ça pour dire que quand elle veut, elle peut se comporter en femme adorable et c’est fortement appréciable.

Aujourd’hui, comme souvent en ce moment, j’étais allongé dans le canapé à regarder la télé pendant qu’Olivia était partie faire son jogging quotidien. Moi aussi ça me manque de courir… Mais il ne faut pas que je force trop sur ma cheville pour le moment. Alors à part rester chez moi à ne rien faire ou à bosser, je n’ai pas grand-chose à faire. Il m’arrive de sortir mais conduire avec une cheville fragilisée et un bras dans le plâtre, ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique ni de plus sécurisant. J’ai quitté l’hôpital le mois dernier, ce n’est pas pour y retourner de sitôt. De toute manière ma sœur veut que je me repose. Installé confortablement dans mon canapé, un verre de soda à la main, je regardais un film pas mal qui passait à la télé. Je ne connais pas le titre parce que je l’ai pris en cours de route, mais je suis vraiment plongé dedans. Impossible de me faire décoller de l’écran. La porte s’ouvrit dans mon dos et la voix d’Olivia se fit entendre m’annonçant qu’elle était rentrée. Je ne répondis pas, trop absorbé par la télé et je me contentais de marmonner un vague « salut » à peine audible. Je l’entendis juste monter les escaliers et rejoindre la salle de bain peu après.

Un coup de sonnette. Je levais les yeux au ciel au soupirant. Ça doit être un vendeur à la con ou un membre de sa famille, aucune raison que je me lève donc. Dans le premier cas, il finira par partir, dans le second cas, Olivia viendra ouvrir. Je bus une gorgée de mon soda et la sonnette retentit de nouveau. Ah, je pencherais donc pour un Penrose. Je finis mon verre alors qu’Olivia dévalait les escaliers en râlant en même temps qu’une autre sonnerie se faisait entendre. Ouais un Penrose, il n’y a pas de doute, il n’y a qu’eux pour insister autant. J’ai bien fait de ne pas aller ouvrir. Cependant, mon verre était vide à présent. Heureusement pour moi, la pub arriva ! Je vais pouvoir aller remplir mon verre sans rater une minute du film ! Je me levais donc du canapé, mon verre vide à la main et j’entrais dans le couloir pour le traverser et rejoindre la cuisine, ne prêtant aucunement attention à Olivia et le visiteur, jusqu’à ce que j’entende ça... « Owenouuuuu ! » Cette voix… Ce surnom… Impossible. Je me figeais sur place, toute expression de bonne humeur et de potentielle joie de vivre avait disparu de mon visage, je pivotais lentement la tête en direction de cette voix, mais à peine était-elle entrée dans mon champ de vision qu’elle me sauta littéralement dessus pour me prendre dans ses bras. Sous le choc – dans tous les sens du terme – mon verre s’échappa de ma main et vint se briser sur le sol. De surprise, je faillis presque perdre l’équilibre. Pris au piège, sans aucun moyen de reculer. J’avais énormément de mal à réaliser ce qu’il se passait et alors qu’elle avait ses deux bras autour de mon cou, le mien restait ballant le long de mon corps. Elle n’est pas réelle, je ne dois pas la toucher.

Sa voix raisonnait à mes oreilles alors qu’elle écartait sa tête de mon cou pour me regarder dans les yeux, un immense sourire aux lèvres. Elle attrapa mon visage entre ses mains et je pouvais clairement la voir devant moi. Elle. Maddison. Mon ex. Mon pire cauchemar. Je la dévisageais la bouche entrouverte comme si je voyais un fantôme, incapable de prononcer le moindre mot. Mais ça n’avait pas l’air de la déranger. « Mon amour ! Je suis tellement contente de te revoir ! Tu m’as tellement manqué ! » Je ne réagissais absolument pas, ses paroles n’atteignaient pas mon centre de réflexion. J’étais juste choqué de la voir là, devant moi, dans ma maison à Los Angeles. Sans plus de cérémonie et sans que je ne puisse contrer quoi que ce soit, ses lèvres avaient rejoint les miennes. C’est à ce moment que mon cerveau avait décidé de se remettre en route et je reculais mon visage du sien en utilisant ma seule main libre pour tenter de la repousser, reculant de quelques pas jusqu’à sentir la rambarde de l’escalier contre mon dos. « Mais… Qu’est-ce que… » Elle attrapa mon bras de ses deux mains et cala sa tête contre ma main, l’embrassant de temps en temps. Seigneur aidez-moi. « Tu te souviens mon amour, je t’avais dit que je t’attendrais et que je te rejoindrais un jour ! Alors me voilà. Tu m’as trop manqué, je ne pouvais plus vivre sans toi. » Dieu sait à quel point je me souviens de ses paroles… Elles m’ont hanté pendant près de cinq ans après mon arrivée dans ce pays. Je vivais limite dans la crainte de la voir débarquer un jour… Il m’arrivait d’y penser encore il y a quelques mois. Mais depuis mon mariage, disons que ça m’était sorti de la tête. Son sourire – de cinglée – ne quittait pas son visage et elle caressait mon bras avec l’une de ses mains alors que l’autre maintenait ma main contre sa joue. Je ne pouvais pas non plus reculer, j’étais littéralement dos au mur. Dans tous les sens du terme. Je n’en menais pas large, la revoir avait réellement quelque chose de perturbant. Pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’elle revienne ? Pourquoi est-ce qu’elle réapparait dans ma vie au moment où je me trouve trop handicapé pour la repousser ? Pourquoi est-ce que le sort s’acharne ? Je soupirais tentant vainement de récupérer mon unique bras valide mais elle s’accrochait comme une sangsue – comme toujours. « Je suis tellement heureuse de te voir ! » Ce n’est pas le cas de tout le monde. « Non... Impossible... » Le désespoir pouvait clairement se lire dans le ton de ma voix... Il parait que le passé nous rattrape toujours, non?


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyDim 14 Juin - 14:00



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Les choses n'étaient toujours pas évidente entre Owen et moi, mais mon comportement avait radicalement changé. J'étais devenue plus aidante, plus douce, plus patiente, aussi, à mon grand étonnement, mais j'étais surtout devenue plus prompt encore à me montrer sous mon meilleur jour. Avant que je ne le réalise, j'avais troqué mes pyjama long et couvrant pour retrouver mes nuisettes ou mes débardeurs-culottes habituels. J'avais cessé d'enfiler directement mon jogging le matin pour boire mes premiers cafés avant d'aller courir et ainsi ne me présenter à lui qu'une fois vêtue et avait repris cette bonne vieille habitude de traîner dans la cuisine le matin en petite tenue avant d'aller m'habiller pour aller courir. J'essayais de me convaincre du fait que je le faisais parce qu'Owen descendait bien plus tardivement depuis son accident et que neuf fois sur dix, sur remontait m'habiller avant qu'il ne descende, mais je devais avouer que son air chaque fois qu'il descendait avant que je n'ai eu le temps de partir courir valait tout l'or du monde. J'adorais le voir la bouche entrouverte, parcourant mes jambes nues des yeux. J'adorais voir par transparence dans une surface réfléchissante comment il se retournait pour me mater quand il pensait que je ne pouvais pas le voir puisque j'étais de dos. Il réveillait en moi tous mes instincts d'allumeuse et j'adorais ça.

Alors oui, nos rapports n'étaient toujours pas parfait, les discussions plutôt surfaites et jamais très profondes, mais ça allait réellement mieux. Nous parlions, au moins, sans nous entre-tuer à chaque mot. Et je n'arrivais même pas à lui en vouloir de profiter de la situation pour faire encore moins de choses qu'avant, comme d'aller ouvrir une porte quand on y sonne, par exemple. Cela m'agaçait juste comme avant, quand je râlais sur le fait que lui aussi pouvait jouer les maîtresses de maison de temps en temps. Cela pourrait bien souvent m'éviter de me retrouver dans ce genre de situation, face à une très étrange personne, regardant à l'intérieur de la maison, comme si je n'étais même pas là. Qu'est-ce qu'elle veut, bon sang ?

La réponse à cette question arriva trente secondes plus tard lorsqu'Owen passa visiblement dans mon dos. La femme l'interpella avec le surnom le plus ridicule que je n'ai jamais entendu et il me fut bien difficile de ne pas rire tant que je ne pouvais concevoir un tel surnom débile affublé au Owen O'Ceallaigh que je connaissais. De toute manière, je n'eus nullement le temps de réagir, car la femme me bouscula promptement, comme si je n'étais rien de plus qu'une vulgaire prolongation de la porte et alla directement se jeter dans les bras d'Owen... enfin dans son unique bras valide, qui resta aussi ballant que l'autre, blessé. Cette expression sur son visage... Il ne s'attendait définitivement pas à une telle visite, mais vu l'expression, il savait exactement qui était cette femme. Je soupirais, croisant les bras. Encore une de ses conquêtes. Génial ! Il aurait sans doute préféré que je ne me trouve pas dans les parages quand la femme aurait débarqué. Moi qui me tuait à la tâche pour lui, il me remplaçait par une vulgaire pétasse prête à jouer les infirmières. Grand bien lui en face.

J'allais partir pour les laisser vivre leur superbe histoire quand les mots de la femme me retinrent. Elle l'appela « mon amour ». Elle était heureuse de le revoir, il lui avait manqué... Je haussais un sourcil, soudainement curieuse. Moi, curieuse de la vie d'Owen ? Mince, ça n'allait vraiment plus. Le brun tenta de s'écarter de la brune, essayant de formuler des phrases sans y parvenir et la fille poursuivit, lui demandant s'il souvenait, lui assurant qu'elle l'avait attendu comme elle le lui avait promis, mais qu'elle n'avait finalement pas pu continuer, qu'elle ne pouvait plus vivre sans lui. Okay, ça, c'était super bizarre. Depuis quand Owen avait une femme quelque-part, lui ayant fait la promesse de l'attendre ? Depuis longtemps, probablement, car la femme avait un accent irlandais aussi fort que lui. Le même accent, qui plus est. Merde, cela devait être la fameuse fille dont Ellen avait parlé. La fille adorable et toutim. Sauf que là, elle ressemblait plutôt à une folle échappée d'un asile qu'Owen tentait de fuir à tout prix.

Son « Non... Impossible... » acheva de me convaincre qu'il n'était pas aussi heureux qu'elle de la voir qu'elle pouvait l'être. Retrouvant sans mal mes bonnes habitudes d'une adolescence plutôt tumultueuse, j'attrapais la brune par le col et tirait dessus jusqu'à ce que le bord avant vienne appuyer sur sa gorge. Il n'y avait pas besoin de mettre beaucoup de force pour extirper une personne des bras d'une autre, il suffisait de connaître les points de compressions qui faisaient reculer les gens. Et si la saisie par le col n'était pas suffisante, je pouvais toujours enrouler le tissu autour de mon poing et ainsi exercer une pression contre sa gorge un peu plus importante encore. Bien évidemment, elle n'eut d'autre choix que de le lâcher et de reculer d'autant que je la tirais vers l'arrière. Elle tenta tout de même de garder sa main dans celle d'Owen, mais je m'assurais qu'elle la lâche bien avant de la lâcher et de me mettre entre eux, mon épaule contre le torse d'Owen. « Excusez-moi, mais j'avais peur que vous ne lui fassiez mal », m'exclamais-je en toute innocence en regardant ostensiblement le bras plâtré d'Owen. « Un mouvement brusque est si vite arrivé quand on est heureuse de retrouver quelqu'un et les mouvements brusques... On est bien placés pour savoir que ça peut rapidement lui faire très mal. » Je portais mon regard sur Owen, l'interrogeant en silence s'il avait réellement besoin et envie que je reste jouer les petites femmes possessives ou s'il préférait avoir de l'intimité avec cette folle. « N'est-ce pas, mon cœur ? », dis-je d'un ton de sous-entendu coquin à peine voilé.

Saisissant la main valide d'Owen, j'entremêlais nos doigts, restant tout contre lui, me rappelant vaguement une situation un peu similaires quelques mois plus tôt. J'avais aussi fait montre de jalousie et de possessivité, mais je m'étais royalement planté en découvrant que je me trouvais face à la petite sœur d'Owen. Ici, je n'avais aucun doute quant à l'absence de lien de parenté et mon côté possessif ressortait inévitablement, boosté par le fait qu'il semblait très mal à l'aise en compagnie de cette femme. « Je m'appelle Olivia O'Ceallaigh et vous êtes ? », demandais-je puisque je semblais totalement invisible jusqu'alors aux yeux de la femme.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyLun 29 Juin - 2:35
Sorry darling, he's mine

Maddison. Devant moi. Dans ma maison à Los Angeles. Même dans mes pires cauchemars, ce n’était jamais arrivé. Elle m’avait hanté quand j’étais à New York, à mes débuts, mais au fil du temps, j’avais fini par la mettre dans un coin de ma tête et à me concentrer sur mon parcours professionnel. En me mariant avec Olivia, je l’avais presque oubliée. En emménageant ici, j’avais complètement effacé l’hypothèse qu’elle me retrouve un jour. Comment le pourrait-elle ? Les Etats-Unis sont immenses. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Il semblerait qu’elle l’ait trouvée cette fameuse aiguille et elle est en train de me piquer violemment avec. Je n’en croyais tout simplement pas mes yeux. Comment pouvait-elle se trouver ici bon sang ? Comment m’avait-elle retrouvé ? Comme quoi, on ne peut jamais se débarrasser vraiment de son passé, il finit toujours par nous rattraper.

Comme toujours, elle était entreprenante, n’hésitant pas à me prendre dans ses bras ou à m’embrasser carrément. Elle n’a donc pas compris que c’était fini entre nous, comme je m’en étais douté en partant et en la laissant en pleine rue… Je l’avais compris à la minute où elle avait promis de me rejoindre… Comment ne peut-on pas comprendre les mots c’est fini ? Qu’est-ce qui n’est pas clair là dedans ? Elle n’entend que ce qu’elle veut entendre, elle fait abstraction du reste… Et ça ne changera jamais. Elle est tellement bornée, obsessionnelle, qu’elle en devient flippante. Elle est cinglée. Réellement. Un séjour chez un psy ou en hôpital psychiatrique lui ferait le plus grand bien… Vraiment. J’avais beau la repousser avec mon unique bras valide, elle le retournait à son avantage. Jamais je ne pourrais m’en dépêtrer. La revoir était un véritable choc pour moi. Je pensais réellement m’en être débarrassé depuis toutes ces années. Je me trompais visiblement.

Heureusement pour moi, Olivia intervint en la faisant reculer. D’une manière pas très correcte, certes, mais ça avait fonctionné. Pourtant, Maddison ne me quitta pas des yeux, pas une seule seconde alors que je devais être blême. Mais apparemment ça ne l’inquiétait pas. Ni même le fait que j’aie un bras dans le plâtre. Non non, elle était obnubilée par mon visage. Olivia se plaça entre nous deux, comme une sorte de barrière entre elle et moi. Elle expliqua son geste en utilisant l’excuse de mon bras plâtré. Evidemment, la Olivia jalouse que je connaissais n’hésita pas à rajouter une petite pique quant aux mouvements brusques qu’on aurait pu avoir tous les deux. Il ne fallait pas être diplômé de Harvard pour comprendre à quoi elle faisait allusion. Pourtant Maddison n’avait pas l’air de comprendre et se contenta de regarder mon bras d’un air choqué. Pendant ce temps, Olivia me lança un regard interrogateur et me demanda de confirmer ses dires. Oui j’ai besoin de son aide ! Qu’elle ne me laisse pas avec cette folle ! Je lui lançais limite un regard suppliant pour ne pas qu’elle me laisse.

J’allais répondre à sa question mais Maddison fut la plus rapide. « Mon pauvre amour, tu t’es blessé ! » Elle fit un pas ou deux vers nous, les yeux rivés sur mon bras avant de me regarder d'un air inquiet. Quand je vous dis qu’elle entend uniquement ce qu’elle veut. Elle n’a même pas réagi au surnom qu’Olivia a employé à mon égard. Je suis sûr que son cerveau a décroché bien avant qu’Olivia ait fini de parler. Dès qu’elle a posé les yeux sur mon plâtre, son cerveau a décroché. Il est impossible d’avoir une conversation normale avec elle. Lorsque je sentis la main de ma femme attraper la mienne, je ne pus m’empêcher de la serrer entre mes doigts. J’étais crispé et absolument pas à l’aise de la savoir chez moi. J’aurais tout donné pour disparaitre. Là maintenant. Olivia reprit la parole pour se présenter. Cette fois, elle attira l’attention de Maddison puisqu’elle avait prononcé mon nom de famille. « O’Ceallaigh ? Non, vous n’êtes pas de sa famille. » God… Combien de temps il lui faut pour faire le lien ? « Et vous n’êtes pas irlandaise. » Bien on avance, fais marcher tes neurones… Au lieu de chercher plus loin, elle s’approcha de moi en se mettant sur mon côté gauche et posa ses mains sur mon plâtre. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé mon cœur ? » Elle me regarda d’un air des plus inquiets puis posa une main sur ma joue. Instinctivement, j’écartais mon visage autant que je le pouvais mais évidemment sa main suivait mon mouvement. Bordel mais pourquoi elle ne comprend pas que c’est fini ? Parce qu’elle ne veut pas comprendre. « Maddison… Arrête ça. » Je devais reprendre contenance. Olivia était de mon côté, je n’étais pas tout seul. Ce n’est pas qu’elle me fait peur, pas du tout. C’est juste qu’elle est… tenace, quoi que je fasse, quoi que je dise, elle ne lâche pas l’affaire et c’est usant. Je lâchais la main d’Olivia malgré moi pour attraper le poignet de Maddison et l’écarter de mon visage. « Comment tu m’as retrouvé ? » Elle m’adressa un grand sourire, comme si la question de mon état ne l’intéressait plus. « Grâce à Ellen. » Ah… Il va donc falloir que je lui dise deux mots à celle-là… En même temps, elle ne pouvait pas savoir. Je fermais les yeux quelques secondes en soupirant. « Je suis là maintenant, et je vais m’occuper de toi, comme avant ! Je suis sûre que je t’ai manqué en plus. » C'est pas vrai… « Pas du tout. Bon sang Maddison, quels sont les derniers mots que je t’ai dits ? » Est-ce qu’elle a la mémoire courte ? Je dirais plutôt qu’elle est sélective. Elle réfléchit quelques secondes avant de répondre. « Que tu devais partir pour les Etats-Unis. » Qu’est-ce que je disais ? Mémoire sélective. « Non. Je t’ai dit que c’était fini. » C’était les derniers mots que j’avais prononcé. Evidemment après ça, elle m’avait promis de me rejoindre. Je crois qu’elle n’a jamais assimilé cette rupture…Comme si son cerveau faisait un blocage sur ce que j’avais dit. Elle se mit à rire. « Ne dis pas n’importe quoi mon chéri. Tu sais très bien que je t’aime. » Encore maintenant, elle ne semblait pas l’assimiler… Comment lui faire comprendre ?


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyMar 7 Juil - 23:16



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Cette femme était folle à lier. Non, sérieusement. Elle réalisait qu'Owen avait un bras dans le plâtre uniquement parce que je le lui disais. Elle pensait que je me présentais comme... Quoi ? Une sœur ? Une O'Ceallaigh, blonde et américaine, ça ne lui mettait pas la puce à l'oreille sur le genre de lien qu'on pouvait éventuellement facticement entretenir lui et moi ? Il lui fallait quoi, un dessin ? Une sextape ? Et cette... pouf était... Quoi au juste ? A part être complètement folle...

Je restais complètement abasourdie devant ses réparties, quand elle s'exclama qu'il était impossible que je sois une O'Ceallaigh parce que je n'étais pas de sa famille et je n'étais même pas irlandaise. Non, mais sérieusement ? Je haussais un sourcil en posant mes yeux sur Owen, cherchant à deviner dans son regard si c'était une grosse blague ou quelque-chose du genre. Je savais qu'il pouvait se montrer chiant, entreprenant, stupide, voir même lourd. Mais là, c'était bien trop stupide pour que ça soit de son cru. Y avait-il une caméra cachée quelque-part ? Pitié, ne me dites pas que cette idiote est réelle..., suppliais-je intérieurement alors qu'elle caressait la joue d'Owen sans le laisser s'en dépêtrer, lui demandant ce qu'il lui était arrivé.

Owen lui demanda d'arrêter et comment elle l'avait trouvé. Celle-ci lui répondit que c'était Ellen. Bien, donc cette tarée connaissait la famille au grand complet... Oui, évidemment, puisque je n'étais assurément pas de la famille... Et Ellen connaissait-elle les cases en moins figurant dans la cervelle de cette fille ? Probablement pas. Si la sœur d'Owen avait des défauts, elle n'était certainement pas stupide. Non, cette fille devait bien cacher son jeu ou alors Ellen ne l'avait pas vu en chair et en os depuis bien longtemps.

Maddison assura qu'elle allait s'occuper de lui maintenant, qu'elle était là et certaine de lui avoir manqué en plus. Je crus que ma mâchoire allait se détacher sous le choc. Elle ? Lui manquer à lui ? Elle n'avait pas vraiment eu l'air de lui manquer quand il avait couché avec moi, elle n'avait pas eu l'air de lui manquer quand il avait passé les semaines suivantes à tenter de me remettre dans son lit. Ni même avant ça, quand j'avais vu toutes ses filles défiler à la maison, toutes plus différentes d'elle les unes que les autres.

Il lui demanda d'ailleurs quels avaient été ses derniers mots pour elle et elle lui répondit qu'il devait partir aux Etats-Unis. Il assura que non, qu'il lui avait dit que c'était terminé, ce à quoi elle répondit qu'il disait n'importe quoi, qu'il savait bien qu'elle l'aimait. Ooookay, je commence à comprendre, songeais-je en croisant les bras, posant mon regard sur Owen. « Je commence à comprendre pourquoi tu veux absolument rester aux Etats-Unis », lui soufflais-je. Je m'étais toujours demandé pourquoi il était si empressé de trouver une solution pour ne pas retourner en Irlande. S'il avait cette folle qui l'attendait là-bas, je comprenais mieux pourquoi il était vital pour lui de ne jamais y retourner.

« Mon dieu, mon amour, heureusement que tu as évolué dans le choix de tes conquêtes ! », m'exclamais-je en me réappropriant sa main valide, entremêlant mes doigts aux siens. J'allais le nier jusqu'à ma mort, mais la majorité de ses conquêtes de ses derniers temps étaient plus acceptables et fréquentables que cette barge. Mais qu'importe. Ce que cette fille devait comprendre, c'est qu'elle n'avait pas sa place ici. Cet homme était le mien. Point final. « Excusez-moi, ma chère, je crois que nous n'avons pas été très clairs. Je ne suis pas irlandaise, certes, mais je suis de la famille d'Owen. Sa famille la plus proche même, parce qu'il se trouve que je suis sa femme. » Pour appuyer mes dires, je me fondais dans ses bras, lâchant sa main pour l'enlacer, mettant mon alliance bien en vue des petits yeux dissipés de la brunette, posant mon autre main sur le cœur de mon amoureux. « Et donc, en tout état de cause, c'est mon job et mon plaisir que de m'occuper du bien-être de mon petit mari que j'aime », ajoutais-je en souriant à Owen, avant de me dresser sur la pointe des pieds pour poser un baiser sur ses lèvres.

Quittant sa bouche, je me retrouvais là, le regard plongé dans le sien, incapable de quitter ses deux prunelles azurs. C'était quelque-chose qu'il me devenait de plus en plus difficile de faire, comédie mise à part. Dès que je plongeais dans son regard, je m'y perdais, inlassablement. Ça avait commencé dans ce lit d'hôpital, quand j'avais eu besoin de m'assurer qu'il allait bien, que je ne me faisais pas de doux rêves, qu'il était bel et bien vivant et qu'il allait bien. Ça avait continué ensuite, depuis notre retour à la maison, quand je le regardais tenter avec difficulté de faire quelque-chose, quand je l'observais alors qu'il était concentré sur la télévision. Ses yeux m'obsédaient un peu... beaucoup peut-être... Ses yeux trahissaient tant de choses quand il n'y prenait pas garde. J'avais pris plaisir à me mettre à les fouiller, à la recherche de toutes ses petites choses qu'il voulait cacher. Et je m'y noyais sans mal dès qu'il jouait le jeu de l'amoureux transit et me transperçait de ses prunelles claires. « Et j'aime à croire qu'il apprécie mes affections », ajoutais-je en soulevant un sourcil. Pouvait-il décemment réfuter tout ce que je faisais pour lui au quotidien ? Il aurait sans doute aimé plus... d'affection, certes. Il avait beau être blessé, il n'en oubliait pas moins de me promettre encore et toujours que le reste de sa personne fonctionnait à merveille et que je pouvais immédiatement venir le vérifier par moi-même si j'en doutais. Mais il ne pouvait nier qu'il appréciait tout ce que je faisais pour lui, en bonne petite femme que j'étais (et en parfaite assistante). Surtout pas quand cet aveux pouvait le sauver d'une folle pareille.


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Owen O'Ceallaigh
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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyJeu 9 Juil - 20:42
Sorry darling, he's mine

Maddison a toujours été un peu… particulière. Je ne m’en suis pas rendu compte immédiatement quand je l’ai connue. Quand on n’était pas ensemble, elle était tout à fait normale, elle n’avait pas de comportement aliéné comme maintenant. Elle était même plutôt agréable et comme j’étais jeune, je m’en contentais. Mais avec le temps, plus notre relation avançait plus elle devenait flippante et obsessionnelle. Elle ne voyait que par moi, j’étais limite son dieu. Au début ça me faisait rire et je dois dire que ça flattait mon ego. Mais au bout d’un moment, c’est vraiment devenu gênant. J’avais dix-sept ou dix-huit ans seulement et elle me parlait déjà du futur, d’un mariage et d’un bébé. Sans cesse, elle abordait ces sujets, constamment. M’offrant un peu plus de détail à chaque fois. Elle s’y voyait déjà, elle savait quelle robe elle voulait, à quel prix elle l’achèterait et dans quel magasin. Elle m’avait déjà établi une liste des invités. Seigneur, j’étais si jeune. Comment je pouvais déjà envisager tout ça alors que je n’étais même pas sûr de mes sentiments envers elle ? Et quand elle s’est mise à me parler de bébé et du fait qu’elle avait déjà des prénoms en tête, ce fut la goutte d’eau. Elle m’a clairement vacciné des relations.

Et la voilà maintenant devant moi, elle et sa manie de n’entendre que ce qui l’intéresse et surtout uniquement ce qui me concerne moi. Elle fait abstraction de tout ce qui l’entoure quand je suis dans son champ de vision. Je n’ai jamais vu une personne aussi obsédée par quelque chose. Jamais. Elle en devient même carrément stupide quand une personne extérieure s’adresse à elle. La preuve avec Olivia qui me regardait bizarrement face à la stupidité flagrante de Maddison. Je hochais lentement la tête en fermant les yeux, l’air de lui dire de laisser tomber, inutile de chercher à la comprendre elle est toujours comme ça. Enfin, je crois même qu’elle est encore pire que dans mes souvenirs – oui c’est possible.

Je ne supportais pas qu’elle me touche, moi qui ne rechigne jamais pour un contact féminin. Mais le sien me dégoutait. Pourtant elle avait cette manie, cette obsession de toujours vouloir me toucher. Avec un bras dans le plâtre c’est vachement pratique pour l’esquiver. J’avais beau avoir rompu avec elle, il semblerait qu’elle n’ait pas assimilé mes paroles, ni avant, ni maintenant. Comment peut-on être aussi fermé à ce point ? Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Lorsque je lui ai dit que c’était fini. Je m’attendais à ce qu’elle fonde en larmes ou à ce qu’elle me supplie de rester comme une femme normale. Mais non. Elle m’avait regardé en souriant, comme si son cerveau venait de buguer et elle m’avait dit qu’elle m’attendrait ou qu’elle me rejoindrait. C’est moi qui étais resté con devant elle à ce moment-là. Et voici que ça recommence, elle ne l’assimile toujours pas. Même des années après. C’est à ce moment qu’Olivia prit la parole affirmant qu’elle commençait à comprendre pourquoi je ne voulais pas retourner dans mon pays. Je hochais la tête en soupirant. « C’est peu de le dire… » Maddison était véritablement la raison pour laquelle je ne voulais plus mettre un pied en Irlande, quitte à sacrifier ma famille. Mais maintenant qu’elle était là…

Heureusement, je pouvais compter sur la jalousie flagrante d’Olivia pour ramener son grain de sel. Elle récupéra ma main en s’exclamant qu’heureusement je m’étais amélioré dans le choix de mes conquêtes, ce qui fit pas vraiment réagir Maddison. « Erreur de jeunesse. » Et Dieu sait à quel point on apprend de ses erreurs. Depuis cette seule et unique relation longue durée, je ne me suis plus jamais recasé par la suite. Intentionnellement. Je ne suis pas le genre de personne à faire deux fois la même erreur. Une m’a servi de leçon. Olivia reprit la parole pour s’adresser directement à mon ex et cette fois elle se présenta clairement comme ma femme. Et pour prouver ses dires, elle se colla dans mes bras. Elle enfonça un peu plus le couteau en affirmant que c’était son travail de s’occuper de son petit mari qu’elle aimait. Je passais mon bras libre autour de sa taille et tournais ma tête dans son sens lorsque je la sentis se dresser sur la pointe des pieds pour venir m’embrasser brièvement. Etrangement, je n’entendais plus Maddison. Comme si le mutisme l’avait frappée. Mais pendant quelques secondes, je ne m’en préoccupais plus. Elle n’existait plus quand je croisai le regard de ma femme. Elle me regardait d’une manière qui me donnait envie de lui sauter dessus pour lui faire l’amour sur le champ. Je commençais à avoir l’habitude de ce regard et chaque fois, il me faisait retenir mes pulsions. Ce regard hypnotique, tellement attirant que je pourrais m’y perdre pendant de longues minutes, voire des heures. Elle brisa le silence en affirmant que j’appréciais ses affections. Un sourire apparut sur mon visage, le premier depuis l’arrivée de Maddison. « Je les adore. » J’allais me pencher vers elle parce que j’avais une envie irrépressible de l’embrasser, mais je fus coupé dans mon élan par un grand bruit de fracas.

Immédiatement je relevais la tête en direction de Maddison et je vis alors un vase éclaté en mille morceaux par terre. Ah, ça y est, elle a compris. Elle semblait en colère, folle de rage plutôt ? Ou prête à pleurer. Un peu tout à la fois. Elle respirait plutôt vite d’ailleurs. « Tu ne peux pas me faire ça Owen ! Nous deux c’est pour la vie, tu ne peux pas te marier avec cette… Cette… Blondasse ! » Elle était tellement mal qu’elle en cherchait ses mots. « Je ne vais pas me marier, je SUIS marié. » Elle secoua frénétiquement la tête, des larmes commençant à couler sur ses joues en abondance. « Non ! Non ! Non ! C’est impossible ! Tu es à moi ! J’ai gardé toutes nos photos à la maison, j’ai déjà tout prévu pour notre mariage, tu ne peux pas en épouser une autre ! » Elle a donc gardé tous ses plans de mariage, seigneur… « Mon dieu, tu les as encore… Mais quand est-ce que tu vas comprendre que c’est fini Maddison ? C’est fini ! Je dois te le dire en quelle langue ? » Je vais vraiment désespérer à force. Cette femme est incroyable, dans le mauvais sens du terme. « NOOON ! » Oh, la voilà qui se met à hurler. Crise d’hystérie ? « Je t’ai dans la peau Owen ! Dans tous les sens du terme ! » Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? « Quoi ? » Elle releva alors sa jupe entièrement et je vis avec horreur que mon prénom était tatoué sur elle, tout en haut de sa cuisse, juste à la limite de son sous-vêtement. Automatiquement ma main libre vint se coller devant ma bouche. Je me retrouvais muet, incapable de dire quoi que ce soit devant ça. Alors là… Si je m’attendais à ça… Comme quoi la folie atteint des sommets chez certains.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyDim 12 Juil - 22:51



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Cette nana était complètement tarée et je commençais à comprendre pourquoi monsieur ne daignais plus avoir aucune relation sérieuse avec une femme. Si c'était là sa définition de la vie de couple, c'était certain qu'il y avait de quoi jeter un froid. Alors je me pressais contre lui, autant pour la forme que pour lui rappeler que toutes les vies de couples n'étaient pas forcément vouées à se jouer sous ses augures là. Nous n'étions peut-être qu'un couple factice, mais nous jouions l'exemple même du couple parfait et je m'étais grandement inspirée de la relation de mes propres parents - toujours fous amoureux l'un de l'autre, comme des adolescents, même après toutes ses années – qui, elle, était une relation bien réelle. Du peu qu'il m'en avait dit, ses parents aussi vivaient toujours ensemble et heureux en ménage, je n'avais jamais eu l'impression qu'il m'ait décrit un membre du couple potentiellement cinglé. Bon, d'accord, nos familles semblaient, à l'évidence, ne pas être les plus grands modèles d'esprits sains, mais aucun ne semblaient être aussi férocement obsédé par quelqu'un.

Tout cela n'eut soudainement plus d'importance, alors qu'Owen plongeait son regard dans le mien. C'était si facile de s'y perdre, si agréable. Owen savait faire tant de choses avec ses yeux. Il savait vous transpercer le corps et l'âme, lisant en vous comme dans un de ces livres qu'il mettait tant d'ardeur à vendre, il savait vous donner le sentiment d'être unique et désirable et la seule chose dans l'univers avec lui. Il savait faire disparaître le monde entier... jusqu'à ce qu'une folle furieuse prenne un vase vraiment très cher pour l'éclater sur le sol afin de signer telle une enfant son mécontentement...

Dans un même mouvement, mon mari et moi tournions la tête dans la direction de ladite folle, qui hurla sa rage et sa tristesse, arguant qu'Owen ne pouvait pas se marier avec moi. Le principal intéressé rectifia vite, lui expliquant que nous étions déjà mariés. Le problème ne se posait donc pas, mais la jeune femme fit la sourde oreille, alors que je me crispais contre mon homme. Venait-elle vraiment de me traiter de pétasse, cette idiote décérébrée ? Elle poursuivit donc, répétant mille fois non, arguant qu'elle avait toujours leurs photos de couples et des plans pour leur mariage. Dommage chérie ! Même après notre divorce, je ne suis pas certaine qu'il envisagera même l'idée de t'épouser. En fait, non, j'en étais certaine. Si ça n'avait pas été une alliance d'intérêt, il ne m'aurait déjà pas épousé moi, ni aucune autre. Owen O'Ceallaigh se vantait trop d'être un homme à femme immariable.

Owen finit par perdre patience, lui demandant dans quelle langue il fallait qu'il lui parle pour qu'elle comprenne que cela était fini entre eux. Mais non, en plus de l'avoir dans la tête, elle l'avait dans la peau. Phrase qui me fit lever un sourcil, alors qu'Owen lui demandait quoi. Et elle leva sa jupe, jusqu'à son nombril, révélant un sous-vêtement des plus sexy que je n'oserais jamais mettre – hormis peut-être pour enquiquiner Owen – et un tatouage qui me fit monter le sang au cerveau. Le nom d'Owen était inscrit là, juste à la bordure de son bout de dentelle que je me refusais à nommer culotte ou même string. Le nom de MON mari était inscrit quasiment sur son sexe. Owen plaqua sa main sur sa bouche, aucun son ne parvenant à sortir de sa bouche, alors que moi, la chaleur me montait directement aux joues.

« Okay la tarée », soufflais-je en me détachant d'Owen pour m'approcher d'elle. « J'ai essayé d'être gentille et compatissante, mais visiblement, ça passe complètement au-dessus de ton pauvre cerveau de demeurée. » Je fis attention à contourner du mieux possible les bouts de verres au sol, ayant les pieds nus et m'approchait toujours plus de cette Maddison. « C'est dommage pour toi, tu avais des rêves de prince charmant et tout et tout, mais redescend sur terre ma vieille. Owen n'est pas le prince charmant, loin de là et il n'est assurément pas ton prince charmant. C'est mon homme à moi et tu pourras crier autant que tu veux, ça ne changera rien au fait que j'aime le Owen d'aujourd'hui et pas le souvenir d'un Owen qui a fuit son pays pour fuir une folle comme toi et ne pas avoir à l'épouser. Alors je ne suis peut-être rien d'autre qu'une « blondasse » qui ne le mérite pas, comme tu as l'air de le penser, mais en attendant, c'est la blondasse que je suis qu'il a voulu épouser, demandé en mariage et embrassé à pleine bouche devant le maire de la ville pour sceller l'union. »

Faisant une pause pour reprendre mon souffle, j'approchais encore d'un pas, prête à employer la force contre elle si elle tentait quelque-chose. J'avais affronté des biens plus coriaces qu'elle au cours de ma vie et aussi folle soit-elle, elle ne me faisait absolument pas peur. « Règle numéro 1, ne jamais se tatouer le nom d'un mec nul part. Ça évite les déconvenues le jour où il se barre sans rien dire et s'affiche ensuite au bras d'une autre. Et règle numéro 2, ne pas trop pousser à bout l'épouse, pour son propre bien. Maintenant tu as deux solutions chérie. Soit tu baisses cette jupe et sors de chez moi sans broncher, soit je te fous dehors le cul à l'air. » Et je me contrefichais de ce que pourraient en penser les voisins. On avait tous nos dossiers noirs, nos erreurs de jeunesses qui pouvaient revenir nous hanter au moment où l'on s'y attend le moins. Il serait facile d'expliquer – même à ma famille – comment une nana en culotte/string/bout de dentelle s'était retrouvé à la porte de chez moi avec perte et fracas.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyJeu 23 Juil - 0:31
Sorry darling, he's mine

Je savais que Maddison était spéciale, elle l’avait toujours été. Aussi loin que remontent mes souvenirs, elle avait toujours été particulière. Peut-être pas eu premier abord, mais en apprenant à la connaitre, on découvrait qu’elle avait quelque chose de spécial, quelque chose qui ne s’expliquait pas. Je pensais réellement que c’était quelque chose de positif. Mais au final, il s’est avéré que non. Elle avait vraiment un grain. Elle avait un problème, quelque chose qui ne tournait pas rond. Et je m’en suis mordu les doigts depuis que je l’ai découvert. Il ne s’est pas passé un jour sans que je ne regrette ou maudisse ce jour où on a officialisé notre relation, je dirais même le jour de notre rencontre. J’étais jeune et tellement naïf à ce moment-là et je la trouvais sympa et drôle… Elle l’était, je ne dis pas le contraire, mais son attraction pour moi a viré à l’obsession sans que je ne le vois venir. Et c’est là qu’elle est devenue flippante. Parfois, quand on en arrivait à se disputer je l’incitais fortement à aller consulter. A chaque fois, elle le prenait à la rigolade… Elle prend malheureusement très peu de choses au sérieux, surtout quand la vérité la dérange.

Le fait de voir mon prénom tatoué à l’encre sur son corps, surtout aussi près de son intimité, ne m’étonnait qu’à moitié en fait. C’était surprenant parce que jamais je n’aurais imaginé une femme aller jusque là pour moi. Il faut quand même y aller pour ne serait-ce que penser à le faire. Je veux bien qu’on tatoue le prénom de l’être aimé sur soi, sur le bras par exemple, ça arrive. J’ai même déjà vu des gens se faire tatouer le prénom de leur mère… ce que je trouve aberrant au passage, mais là n’est pas le sujet. Ce qui me dérange le plus, c’est l’endroit choisi… Seigneur… Le tatoueur a dû se demander à quel genre de dingue il avait affaire. Mais en même temps, venant d’elle, plus rien ne m’étonnait. Elle avait parcouru des milliers de kilomètres juste pour me retrouver, en partant de rien. Elle avait refusé notre rupture il y a plus de dix ans, elle avait carrément nié en bloc mon mariage pourtant réel. Cette femme imprévisible était capable de tout, et surtout du pire. Très honnêtement, je ne savais absolument pas comment réagir face à ça alors que j’avais les yeux braqués sur mon prénom, incapable de prononcer le moindre mot sous ma stupéfaction flagrante.

En revanche, Olivia réagit. Elle s’approcha d’elle, l’insultant de tarée au passage et elle commença à s’énerver contre elle. Oh, je crois que c’est la première fois que je la vois dans cet état. C’est … troublant. Maddison ne répondit rien tout au long de son monologue, se contentant de la regarder d’un air ébahi. Elle la remit à sa place, sans vraiment user de tact, affirmant que j’étais loin d’être le prince charmant et surtout pas le sien. Que j’étais son homme à elle et que Maddison pouvait faire tout ce qu’elle voulait, elle ne pourrait pas changer la situation ni l’amour d’Olivia à mon égard. Et que c’était avec elle que j’étais marié. Visiblement, elle n’avait pas apprécié le petit qualificatif de blondasse que Maddison avait employé pour la qualifier. Mais ma femme était très remontée apparemment. Et très honnêtement, dans un autre contexte, une réaction pareille m’aurait poussé à lui sauter dessus sur le champ pour lui faire l’amour. Je dois dire qu’elle jouait le rôle d’épouse à la perfection, même moi j’aurais pu y croire tellement elle était convaincante. S’en était même perturbant. Mais bon… Avec Maddison dans les parages et le fait qu’elle soit revenue dans ma vie m’empêchait de faire quoi que ce soit.

Abasourdie par ce qu’elle venait de se prendre en pleine face, Maddison ne broncha pas. A mon avis, il faut un petit temps avant que les informations ne montent au cerveau. De nouveau, Olivia s’approcha d’elle et commença à énumérer des règles, comme le fait qu’il ne fallait jamais se faire tatouer le prénom d’un mec où que ce soit et encore moins pousser l’épouse à bout. Enfin, elle lui proposa deux alternatives, soit elle quittait la maison en remettant sa jupe correctement, sans faire d’histoire, soit Olivia utilisait la force. Ouh. Une partie de moi avait tellement envie de voir ça. Voir se battre des femmes pour soi, ça apporte toujours un petit effet sympa. Mais l’heure n’était pas à se réjouir de la situation. L’heure était grave. J’attendais désespérément que Maddison abdique et quitte notre maison sans broncher, mais c’était mal la connaitre. Elle mit un petit temps pour réagir mais avec une vitesse extrême, sorti de nulle part, elle gifla violemment Olivia, en lui lançant un regard noir, relâchant sa jupe au passage. Oh seigneur. Encore une fois, je n’eus pas le temps de réagir, tout se passa à une vitesse folle – ou alors mon cerveau était en stand by depuis son arrivée. « De quel droit oses-tu me parler sur ce ton blondasse ! Je t’interdis de me donner des ordres ! Tu n’as aucun droit de prendre des décisions à la place d’Owen ! Tu l’as corrompu exprès, jamais il ne t’aurait épousé par choix ! Tu n’es qu’un imposteur et tu ne le mérites pas ! » Maddison déblatérait des conneries à la minute impressionnantes. Mais je devais reconnaitre qu’il y avait bien une chose pour laquelle elle n’avait pas tort. Jamais je n’aurais épousé Olivia par choix. Pas avec la relation de travail qu’on avait… Là, je dois bien admettre qu’elle marque un point… et ça me tue de le reconnaitre.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyVen 24 Juil - 16:27



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You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Je n'arrivais pas à y croire. Si tout découlais de cette tarée, ça n'était pas étonnant qu'Owen accorde si peu de crédit à la gente féminine. Non mais sérieusement. Pour peu que cette nana ait été sa première vraie copine et elle l'avait vacciné à vie. Merci madame la tarée, grâce à vous, je me retrouve marié avec cet homme pour le meilleur et pour le pire et surtout pour ses papiers. Sans elle, Owen n'aurait jamais été aussi désespérément en quête d'une solution pour ne pas retourner en Irlande et n'aurait jamais été le connard imbuvable qu'il était avec les femmes. Aurait-il été plus comme... comme le garçon qui m'avait tenu dans ses bras à la St Valentin ? Aurait-il été plus comme ce gars qu'Ellen me faisait miroité, aimant, protecteur et doux ? Dieu, cela aurait peut-être été encore pire. Je détestais avoir affaire à l'Owen gentil parce qu'il était... gentil, justement. J'avais trop peur d'y être confronté plus souvent, de ne plus être capable de le haïr ensuite... Déjà qu'après le divorce, cela allait être difficile... Mon seul espoir commençait à résider en le fait que, peut-être, je ne repartirais pas à New York avec lui. Peut-être que cette fois, je resterais à Los Angeles... C'était peut-être l'unique solution qui se profilait... Encore une fois, comme chaque fois que l'idée s'insinuait dans mon esprit, je la repoussais vivement et me concentrait sur la scène actuelle. J'avais autre chose à faire que de penser à l'après. Autre chose à faire que de ressasser un avenir des plus incertains et des plus effrayants.

Puis soudain, comme sortit de nul part, la main de maddison vint s'écraser sur ma joue. La douleur ne vint pas tout de suite, mais quelques secondes après, picotement désagréable devenant brûlure. NON MAIS JE RÊVE !!! Elle hurla alors, me demandant de quel doit j'osais lui parler sur ce ton, que je n'avais pas à lui donner d'ordre, que je n'avais aucun droit de prendre des décisions à la place d'Owen. Elle hurla que je l'avais corrompue, qu'il ne m'aurait jamais épousé s'il avait eu le choix, que je n'étais qu'un imposteur qui ne le méritait pas et ça, ça faisait mal parce que c'était vrai. Bon, techniquement, c'était lui qui m'avait corrompue, mais j'étais un imposteur, une femme sans l'être, une amoureuse qui n'avait aucun droit de l'être. J'étais la femme de sa vie sur le papier, mais pas dans les faits et il était l'homme de ma vie... sur tous les plans. Parce que depuis dix ans, il était le seul à avoir fait vibrer mon cœur et à avoir partagé mon lit plus d'une étreinte. Dieu tu es pathétique Livia...

Mon poing partit avant que je ne le réalise. J'avais beau ne pas m'être battue avec les mains depuis le lycée, il semblait que cela ne s'oublie pas, car avant même que je ne puisse réfléchir à la meilleure manière de mettre cette pétasse dehors, mon poing rencontrait son nez avec un bruit sourd qui n'allait certainement pas lui plaire une fois l'adrénaline dans son sang retombée. « Espèce de petite... » Me jetant en avant, je la poussais sans ménagement vers la sortie, esquivant ses coups, tant que faire ce peu. « Je fais ce que je veux chez moi ! », criais-je à mon tour en la jetant presque contre la porte d'entrée, avant de l'en pousser pour l'ouvrir et de l'attraper par l'épaule et le coude pour la conduire sur le perron. « Dégages d'ici. Je te vois encore une fois traîner près de ma maison, j'appelle les flics. Tu veux parler à Owen, tu veux que ça soit lui qui te dise de dégager sans que je sois là ? », demandais-je, puisque je n'étais qu'une usurpatrice manipulatrice. « Tu connais ma belle-sœur non ? Demande lui le numéro de téléphone d'Owen, demande lui qu'elle plaide en ta faveur pour venir te parler. Vois avec elle pour que je ne sois pas là quand tu le verras, puisque je ne suis qu'une blondasse voleuse de mec, mais je te préviens, cette maison est MA maison autant que la sienne et si je te vois traîner ici, sale blondasse usurpatrice ou pas, j'appellerais les flics et tu finiras dans une cellule. »

Nous allions offrir un spectacle digne de ce nom aux voisins, dites donc. Génial, ma mère allait adorer s'emmêler.

Je voulais faire demi-tour. Maintenant qu'elle était dehors, qu'il ne me restait plus qu'à fermer la porte, je me devais de faire demi-tour, mais j'étais revenue comme à l'époque du lycée, quand mes hormones guidaient mes gestes, quand le seul moyen de m'arrêter était que Miccah m'attrape pour m'arracher du combat. Combien de coudes approximatifs les jumeaux Whitely s'étaient pris en essayant de m'extraire d'une bagarre avant que ça ne dégénère trop ? Au début ils regardaient, amusés, mais ils avaient vite fini par comprendre que dans certaines situations, quand la pulsion prenait le pas sur la raison, je pouvais aller bien plus loin que désiré. Et cette garce avait été trop loin pour que je puisse raisonner clairement. J'allais la mettre à terre et lui faire bouffer ses paroles avec son nez... et peut-être la plante, juste là. La poussant une nouvelle fois pour la faire dégager du perron, elle s'écroula dans l'allée, la jupe encore relevé, les cheveux en batailles désormais et son nez virant vers une drôle de couleur. « Dégages de chez moi ou je te jure que... », crachais-je en m'approchant de la femme à terre, l'air menaçant, le regard probablement aussi fou que l'esprit tourmenté que j'étais et qu'elle avait frappé en plein cœur par l'évocation de la nature de nos relations à Owen et moi...


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptySam 25 Juil - 0:40
Sorry darling, he's mine

Ce bruit sorti de nulle part, ce claquement soudain… Il m’avait surpris. Enormément. Je savais Maddison capable de beaucoup de choses mais de là à gifler ma propre femme devant moi et sous mon toit… Je dois dire qu’elle y va fort. J’en étais resté abasourdi devant cette réaction extrême. J’étais bien incapable de réagir tant j’étais sous le choc de beaucoup de choses à vrai dire, son arrivée, son tatouage et cette baffe soudaine. Ce claquement retentissant, je l’entendais encore alors qu’elle s’époumonait contre mon épouse. Maddison n’était pourtant pas d’une nature violente, mais il semblerait qu’elle ait été poussée à bout pour réagir de la sorte. Et puis, tout aussi soudainement, le poing d’Olivia rencontra violemment le nez de Maddison. Oh seigneur ! Ma bouche s’ouvrit sous la surprise de ce coup fulgurant. Jamais je n’aurais pensé Olivia capable d’une telle chose… Elles ne vont quand même pas se battre devant moi hein ? Elles vont se calmer n’est-ce pas ? J’avais tellement l’impression que mon cerveau tournait au ralenti, je me sentais incapable de réagir, de bouger ou de dire quoi que ce soit.

Maddison posa immédiatement ses mains sur son nez et dévisageait Olivia d’un air complètement sonné, choqué, perturbé. Visiblement, elle non plus ne s’y attendait pas. Olivia continua de s’en prendre violemment à elle en la poussant vers la porte, commençant à l’insulter. Elle se mit à hurler qu’elle faisait ce qu’elle voulait chez elle, la poussant de nouveau contre la porte puis contre le mur pour pouvoir la conduire à l’extérieur après avoir ouvert cette même porte. Oh mon dieu, les voisins. Je ne m’en préoccupe jamais d’habitude parce que je me fiche éperdument de ce qu’ils peuvent penser, mais là… S’ils voient Olivia se battre… Sa famille sera au courant, c’est une évidence. Elle la somma de dégager d’ici sinon elle appelait la police et lui demanda si elle voulait me parler et m’entendre lui dire moi-même de dégager le plancher. Ce à quoi Maddison ne répondit rien, visiblement surprise par tant de violence. Apparemment c’était une question rhétorique puisqu’elle lui proposa de contacter directement Ellen pour qu’elle lui donne mon numéro et qu’on s’arrange un rendez-vous quand elle ne serait pas là. Ouh là, attention à ce que tu dis Olivia ! Elle serait capable de le faire ! « Ne lui donne pas de mauvaises idées, seigneur… » Avais-je chuchoté plus pour moi que pour quiconque sur les lieux. Cependant elle ajouta qu’étant également sa maison, elle appellerait les flics si elle la voyait trainer dans les parages. Oui et bien j’espère qu’elle ne trainera plus par ici moi !

Je pensais que c’était fini, parce que Maddison ne bougeait plus, ne disait plus un mot. La surprise se lisait toujours sur son visage mais alors que je m’approchais un peu, elle croisa mon regard et son expression changea immédiatement. Et merde. Son regard se fit plus dur sur Olivia et elle pinçait les lèvres. Elle allait répliquer, c’était inévitable. Cependant, c’est Olivia qui fut la plus rapide cette fois puisqu’elle la poussa de nouveau violemment en arrière. A tel point qu’elle perdit l’équilibre et tomba dans les gravillons de l’allée. Oh bordel. Pourtant, malgré son air débraillé, sa coupe de cheveux qui ne ressemblait plus à rien et son nez qui virait au violet, elle ne baissait pas les yeux, pire, elle lançait un regard noir à Olivia. Ça va tellement mal finir. Je le sens. Avec une agressivité extrême ma femme s’avança de nouveau vers elle en la menaçant. Mais ça ne pouvait plus durer, je ne pouvais pas les laisser en venir aux mains, parce qu’à présent, j’étais certain que les deux en étaient capables. Je ne pouvais pas laisser ma femme se battre sans réagir, même si j’étais grandement handicapé par mon plâtre.

Alors cette fois, je réagis dans les temps et c’est pieds nus que je courrais dans les graviers pour m’interposer et me placer devant Olivia levant ma main libre vers elle. En temps normal, j’aurais simplement passé mes bras autour d’elle pour l’immobiliser mais dans l’état actuel des choses, il m’était impossible de le faire. « Olivia arrête, calme toi, elle n’en vaut pas la peine. Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter. » Je me retournai rapidement pour surveiller Maddison également mais heureusement pour moi elle était toujours assise par terre. Me retournant face à Olivia, je pris une décision plutôt radicale pour calmer le jeu. Je voyais bien dans son regard que mes mots n’allaient peut-être pas suffire à la calmer. Alors après quelques secondes d’hésitation, je me penchais vers elle pour l’attraper par la taille et la porter sur mon épaule droite. A la manière d’un sac à patates. Je me redressais et passais mon bras autour de ses jambes pour la tenir. Elle n’est pas si légère que ça finalement… Je me retournais en direction de Maddison. « Vas-t-en et ne reviens pas, je te l’ai dit, c’est fini et il n’y aura jamais de retour en arrière. Et je t'interdis de contacter ma sœur. » Je vais la prévenir de toute façon celle-là. Elle se leva lentement, posant une main sur son nez et des larmes commençaient à couler sur ses joues. « Mais Owen… » Je la coupais immédiatement en haussant la voix. Je ne devais pas la laisser en placer une. « Vas-t-en ! Fous le camp de chez moi, je ne veux plus te voir ! Dégage ! » Elle se mit à pleurer avant d’abdiquer et de faire demi tour, lentement. Enfin, merci mon dieu.

Je repris donc le chemin de ma maison, grimaçant chaque fois que je sentais les gravillons rentrer dans ma peau. Arrivé devant la porte d’entrée grande ouverte, j’essuyais mes pieds et petit à petit une douleur se fit sentir dans ma cheville fragilisée. C’est pas vrai… Serrant les dents, j’enjambais les morceaux de vases cassés et reposais Olivia près des escaliers. Je retournais vers la porte en boitant pour la  refermer avant de me diriger vers la fenêtre juste à côté pour m’assurer qu’elle était bien partie. La douleur s’accentuait à chaque fois que je posais le pied par terre. Magnifique. A bout de force, à bout de nerf, à bout de beaucoup de choses, je me dirigeais vers le salon pour me laisser tomber sur le canapé, m’allongeant ainsi sur le dos et je posais ma main sur mon visage en soupirant fortement. Elle est revenue et je viens d’éviter un massacre… Mon pire cauchemar sait où j’habite… Elle est de retour dans ma vie… Tuez-moi.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyLun 27 Juil - 0:13



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Je n'avais plus l'habitude de sortir ainsi de mes gongs. J'avais appris à faire la part des choses, à supporter bien des choses. Il en fallait du courage pour supporter le requin O'Ceallaigh au quotidien. Pourtant, là, j'avais dégoupillé en un quart de seconde. Cette femme me mettait littéralement hors de moi à dire que je ne méritais pas Owen, que je l'avais manipulé pour qu'il m'épouse. Cette idiote ne connaissait rien de notre histoire, des choses qu'il se passait entre nous. De quel droit m'insultait-elle et se permettait-elle de juger sous prétexte qu'elle aimait Owen ''plus que tout au monde''. Va te faire foutre, pétasse. Il ne veut pas de toi ! A cette seconde, qu'importait qu'il veuille de moi aussi ou pas. J'avais besoin de l'éloigner d'elle, de le protéger d'elle. J'avais besoin de savoir que cette garce ne serait pas là à le traumatiser.

Et j'aurais probablement fait bien pire qu'un simple nez cassé si Owen ne s'était pas interposé entre nous, me demandant d'arrêter et de me calmer. La vu sur son plâtre suffit à m'empêcher de le repousser pour finir ma tâche ou de me débattre quand il me souleva par-dessus son épaule pour m'entraîner à l'intérieur. Je croisais les bras, telle une enfant boudeuse alors qu'il demandait à la femme de partir pour ne jamais revenir. Elle voulue protester, mais il ne lui laissa pas le temps d'argumenter, stipulant qu'il ne voulait plus la voir chez lui et quand elle se leva pour partir, il se tourna de nouveau, me laissant admirer le départ de la femme vexée tandis qu'il repartait de plus en plus en boitillant vers l'entrée de la maison, me maintenant toujours sur son épaule. « Tu peux me poser maintenant, tu sais », soufflais-je alors que nous franchissions le seuil de la porte. Mais il enjamba simplement le vase au sol avant de me poser prêt des escaliers. En silence, je le vis aller jusqu'à la porte, de nouveau, pour la fermer, puis se diriger vers la fenêtre pour vérifier que la folle était bien partie. Enfin, seulement, il se permit d'aller sur le canapé pour se poser, la douleur franchement visible sur ses traits.

Poussant un soupir, je décroisais les bras pour monter dans la salle de bain, récupérer la pommade anti-inflammatoire que le médecin nous avait prescrit à la sortie de l'hôpital. Plus que jamais, il allait en avoir besoin après avoir fait l'idiot pour me faire rentrer à la maison. Je redescendis les marches assez rapidement et rejoignis le salon. Il n'avait pas bougé et sa main m'empêchait de voir son visage, mais la position de son pied et la tension dans son corps malgré la fatigue montrait combien il devait avoir mal. Je me mis à genou devant le canapé, attrapant la main qui me barrait l'accès à son visage de ma main libre, tirant ses doigts vers le bas pour voir son visage. « Merci de m'avoir empêché de commettre un meurtre dans notre allée en plein jour. Je te le devrais. Je suis désolée, Owen. J'aurais dû faire preuve de plus de sang froid je... » Je soupirais. « Ça n'arrivera plus, je te le promets. » Je me décalais ensuite un peu vers ses jambes, lâchant sa main et lui montrant le tube d'anti-inflammatoire dans mon autre main. « Laisse-moi regarder, d'accord ? », demandais-je doucement avant de soulever précautionneusement son pantalon pour avoir accès à sa cheville.

Elle était enflée. Plus enflée que jamais ses derniers jours. Merde ! Je me mordis la lèvre, coupable. Il avait forcé à cause de moi. Il s'était blessé par ma faute. « Tu n'aurais pas dû jouer les preux chevaliers. Le médecin t'avait dit qu'il ne fallait pas forcer sur ta cheville », soufflais-je, plus avec tristesse et culpabilité qu'avec reproches, alors que je mettais une bonne dose de pommade sur mes doigts pour ensuite poser le tube et commencer à masser sa cheville. Je le fis d'abord par touches légères, posant juste la pommade et priant pour ne pas lui faire de mal en l'effleurant à peine, mais peu à peu, je me rendis compte de l'inefficacité de mon entreprise si je n'appuyais pas un peu plus, alors je massais un peu plus, appuyant autant que possible sans lui faire de mal.

Pendant tous mes soins, je m'obligeais à garder les yeux rivés sur la cheville que je massais, refusant de me tourner vers son regard, de voir ce qu'il pensait de moi maintenant qu'il m'avait vu ainsi, complètement folle de rage et prête à faire une grosse bêtise. J'avais toujours été un modèle de calme et de parcimonie. Il avait si souvent essayé de me pousser à bout. J'avais toujours su garder le contrôle. Il m'avait vu en colère plus d'une fois, certes. Il m'avait vu en colère contre lui, parce qu'il m'avait poussé ou parce que j'étais morte de peur, comme après son accident, mais il ne m'avait jamais vu péter complètement les plombs. Il allait me prendre pour une folle, à mon tour. Se dire que finalement, toutes les femmes étaient pareilles. Que je ne valais pas mieux que cette tarée qu'il avait eu le malheur de croiser et je m'en voulais d'avoir été si cruche. Si après ça il me gardait encore comme assistante une fois le divorce prononcé, j'aurais bien de la chance...

Et je ne pouvais m'empêcher de me demander comment une fille comme ça avait pu entrer dans sa vie. Je veux dire, okay, elle s'était fait des films, avait cru aux fiançailles, au mariage heureux et aux enfants... Quelque-chose qu'Owen n'avait visiblement même pas envisagé un jour et encore moins avec elle. Mais ils y avaient quand même un passé commun, une histoire. Il lui avait bien dit qu'il l'avait plaqué. Cela voulait dire qu'avant, ils avaient été ensemble. Elle connaissait Ellen en plus et tous les O'Ceallaigh, peut-être bien, puisque visiblement, elle avait été fortement convaincue que je n'étais pas une de ses sœurs... Mais alors quoi ? Il avait été son petit copain ? Combien de temps ? Est-ce qu'il s'était rendu compte qu'elle était folle et avait fui jusqu'en Amérique ou avait-elle déraillé après ? Apparemment, elle lui avait bien dit qu'elle l'attendrait et comme il n'était jamais revenu – comme il avait passé ce marché avec moi, s'était marié avec moi pour ne pas y retourner – elle avait finalement décidée de le rejoindre. N'avait-elle juste pas voulue comprendre qu'il la quittait pour de bon ou lui avait-il laissé de l'espoir ?

J'avais beaucoup de questions et je savais que je ne pouvais en poser aucune. Je n'avais aucun droit. Aucune légitimité. Après ce qu'il venait de se passer, j'en avais encore moins qu'avant. J'avais eu beau défendre bec et ongle ma position d'épouse et mon bon droit dans cette maison et dans sa vie, elle avait raison sur un point : ce mariage n'avait rien d'un mariage d'amour. Je n'avais aucun droit sur sa vie. Je n'étais rien, juste la petite assistante qui se prenait bien trop souvent maintenant pour l'épouse...

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Owen O'Ceallaigh
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love out loud : Marié mais c'est compliqué

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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyLun 27 Juil - 16:23
Sorry darling, he's mine

Je me devais d’intervenir pour empêcher Olivia de regretter son geste. Je me devais de mettre un terme à tout ce bazar qu’importent les conséquences. Je ne pouvais décemment pas les laisser se battre toutes les deux devant chez moi, à la vue des voisins qui devaient déjà être derrière leurs fenêtres à épier ce qu’il se passait chez nous. Je savais parfaitement que j’allais devoir forcer sur ma cheville fragilisée si je portais Olivia sur mon épaule. Je savais que les médecins m’avaient recommandé de faire attention si je ne voulais pas reporter une atèle. Mais ça n’avait aucune espèce d’importance pour moi. Pas dans le cas présent. Pas quand mon passé et mon présent s’affrontaient dans la cour. Je voulais juste arrêter tout ça, cesser de laisser ma femme se donner en spectacle devant notre maison et surtout je voulais que Maddison s’en aille. Je voulais qu’elle disparaisse et vite. Alors, je n’avais pas réfléchi, ou du moins, je me fichais de m’abimer davantage. Peu m’importait. Ce n’était pas le plus important à l’heure actuelle.

Fort heureusement pour moi, elle se laissa faire quand je la hissai sur mon épaule et ne se débattit pas. J’avais déjà un bras en moins – et bientôt une cheville - inutile d’en rajouter. J’avais dû élever la voix pour que Maddison s’en aille enfin et je pouvais retourner à l’intérieur tranquillement. Enfin, tranquillement, c’était vite dit. Le fait de porter Olivia, qui n’était pas toute légère soit dit en passant, et de marcher sur les graviers n’aidaient en rien ma cheville endolorie. A peine avais-je franchi le seuil de la porte qu’elle me demanda de la poser par terre. Je n’allais tout de même pas la déposer dans les morceaux de vase en sachant qu’elle était pieds nus également alors je l’avais lâchée devant les escaliers. Après avoir vérifié que Maddison était bien partie, je pus enfin aller m’étaler dans le canapé. Ma cheville me faisait un mal de chien, mais ce n’était rien comparé à ce que je pouvais ressentir. La douleur était plutôt insignifiante par rapport à tout ce que j’avais en tête. J’étais bien trop absorbé et tourmenté par mes pensées, la douleur n’avait aucune importance à mes yeux. Tout ce que j’avais en tête c’était le contrecoup de ce qu’il venait de se passer. Le retour de cette cinglée dans ma vie. Mon pire cauchemar m’avait rattrapé. Ce que j’avais fui une bonne partie de ma vie m’avait retrouvé…

J’étais tellement perdu dans mes pensées que je n’avais pas entendu Olivia me rejoindre et s’agenouiller devant moi. Pourtant la douleur se faisait de plus en plus vive et je devais serrer la mâchoire pour la supporter. Elle attrapa la main que j’avais sur mon visage m’obligeant ainsi à la regarder. J’étais au plus mal, que ce soit physiquement ou psychologiquement et ça devait forcément se lire sur mon visage. Mais je n’y pouvais rien. Elle me remercia de l’avoir empêchée de commettre un meurtre devant chez nous, en pleine journée et affirma qu’elle me revaudrait ça. Elle s’excusa également pour son comportement et me promit que ça ne se reproduirait plus. Je me fichais bien de ce genre de chose actuellement. « C’est vraiment le cadet de mes soucis à l’heure actuelle, sans vouloir te vexer. » Dans d’autres circonstances j’aurais apprécié de la voir se battre pour moi, réellement. Mais la présence de Maddison avait annihilé tout ça. Mes paroles pouvaient sembler blessantes mais ce n’était pas mon but. C’est juste que j’avais un bien plus gros problème sur la conscience que ses excès de colère.

Elle finit par lâcher ma main et se décala jusqu’à ma cheville. Je la suivais vaguement du regard et elle me montra le tube de crème, me proposant de regarder et de constater l’ampleur des dégâts. Je me contentais d’acquiescer d’un signe de tête. A mon avis, vu la douleur lancinante que je ressentais, ça ne devait pas être très joli. Alors qu’elle souleva le bas de mon pantalon pour dégager ma cheville, je reportais mon regard sur le plafond et je plaçais mon bras au dessus de ma tête, de nouveau en proie à d’intenses réflexions. J’entendis cependant sa voix atteindre mes oreilles lorsqu’elle évoqua le fait que je n’aurais pas dû jouer les héros et qu’elle me rappela ce que m’avaient dit les médecins. « Je n’avais pas vraiment le choix. » Pas du tout même. Qu’est-ce qu’il se serait passé si je n’étais pas intervenu ? Est-ce qu’elle m’aurait gentiment obéi ? Est-ce que Maddison se serait tenue tranquille ? Je n’en avais aucune idée et le fait de me blesser dans la manœuvre ne m’avait pas paru important. Je sentis peu de temps après la pommade sur ma peau, elle y allait doucement au début mais bien vite elle changea de stratégie en appuyant un peu plus fort. J’inspirais fortement et me crispais légèrement en serrant les poings sous la douleur un peu plus vive que je ressentais alors qu’elle appuyait sur ma cheville. Seigneur, ça fait un mal de chien ! Je finis par poser mon bras sur mes yeux, que je fermai ensuite. Mais à ce moment-là, toute ma vie passée avec Maddison en Irlande me submergeait. De notre rencontre, aux bons moments passés ensemble, à notre relation puis à la rupture. Sans oublier toutes les absurdités qu’elle m’avait dites. Tout me revenait en tête, comme si je revoyais ma vie défiler, comme si on projetait un film au cinéma.

Le silence régnait dans la pièce, pendant de longues minutes sans qu’aucun de nous n’ouvre la bouche. Je ressassais continuellement mes souvenirs. Et puis finalement, je ressentais le besoin d’en parler. Après toutes ces années de silence, je me sentais enfin capable de révéler la véritable raison de mon départ pour les Etats-Unis. Je gardais les yeux fermés et mon bras par-dessus mon visage pour parler, ça rendait les choses plus faciles. « Maddison est… Mon pire cauchemar. Elle est la véritable raison qui m’a poussé à tout quitter quand j’avais dix-huit ans. Elle est la pièce du puzzle qui manque à Ellen pour comprendre mon départ précipité. Si je me suis énervé quand elle m’a posé la question il y a quelques mois, ici dans notre cuisine, c’est parce que ce sujet est difficile à aborder et que je n’aime pas en parler. Je n’aime pas penser à elle, mais pour le coup, c’est foutu. » Et pour cause, vu qu’elle s’est pointée ici directement. « Pendant des années, après mon arrivée sur la côte Est, je vivais dans l’angoisse qu’elle ne me retrouve. J’en faisais même des cauchemars la nuit et ça me tue de l’avouer parce que c’est une faiblesse. Je n’ai pas le droit d’en avoir. Pourtant, on en a tous… »

Je marquais une courte pause, le temps d’inspirer profondément. « Je l’ai connue pendant l’année de mes dix-sept ans, à Dublin. On avait des amis en commun. J’étais plutôt sociable alors on a vite sympathisé. On s’entendait bien. Un peu trop. J’étais jeune et stupide et j’ai alors commis la plus grosse erreur de ma vie. Elle m’a proposé de sortir avec elle parce qu’elle m’aimait. Et j’ai accepté. Elle était ma première vraie relation officielle même si avant elle, j’avais connu quelques autres filles de passage. Mais mes potes étaient en couple alors je voulais tenter aussi, pour voir. » Une énorme erreur, il ne faut jamais faire comme les autres ! « Plusieurs mois ont passé et elle a commencé à devenir bizarre. Elle ne pouvait pas passer une journée sans me voir. Elle avait ce besoin constant de me coller, de me dire toutes sortes de conneries de couple alors que j’étais plus focalisé sur mes études et mes parents que je devais souvent aider à la maison parce que j’étais l’aîné. Au fil du temps, elle a commencé à me parler de mariage, de la liste des invités qu’elle avait déjà préparée, de la robe qu’elle avait choisie, du traiteur qu’elle avait sélectionné… Tout était prêt dans sa tête, aucun détail ne lui échappait. Elle s’y voyait déjà. Et puis, elle s’est mise à me parler de bébés, des prénoms qu’elle avait en tête… » J’eus un léger rire nerveux en repensant à ça. « Bordel, j’avais dix-huit ans… Je rêvais de devenir écrivain ou de bosser dans l’édition et elle me parlait de tout ça. Je n’étais absolument pas prêt pour ça. Mais elle devenait de plus en plus obsessionnelle. Et j’ai pris peur. J’ai fui tout simplement parce que je n’en pouvais plus. Elle m’étouffait littéralement. J’avais beau lui faire comprendre gentiment au départ que ça ne m’intéressait pas, ou pas dans l’immédiat, mais elle ne voulait rien entendre. Je lui répétais inlassablement de milliers de façons différentes que je ne voulais pas me préoccuper de ça, elle ne comprenait jamais rien. » Autant parler à un mur, ça revenait au même. « Comme Ellen l’a dit, j’avais tout à Dublin. Une famille aimante qui se serrait les coudes en toutes circonstances et j’étais même accepté à l’université de Cork pour la rentrée suivante. Sauf que d’un autre côté, j’étais oppressé. Je me devais de trouver rapidement une solution parce que je ne pouvais plus vivre dans ces conditions. Ma décision fut mûrement réfléchie et prise à contre cœur, certes, mais c’était la seule solution pour me libérer de cette folle. Je devais faire un sacrifice. Alors, sans rien dire à personne, j’ai acheté un aller simple pour New-York avec le peu d’économie que j’avais, j’ai bouclé ma valise et j’ai dit au revoir à ma famille. Ils étaient tous sous le choc évidemment, mais je ne leur ai pas vraiment laissé le temps de me retenir. Je suis parti rapidement sans me retourner, alors que je n’avais aucune envie de les laisser derrière moi. Et à peine quelques heures plus tard, j’étais dans l’avion. Avant de partir, j’ai mis les choses au clair avec Maddison. Je lui ai bien dit que c’était fini et que je partais pour les Etats-Unis. Je pensais qu’elle allait pleurer comme toutes les filles pendant une rupture. Mais non... Elle m’a souri et m’a dit qu’elle m’attendrait ou qu’elle viendrait me rejoindre. Ses mots m’ont hanté pendant des années et je l’ai quittée complètement abasourdi alors qu’elle avait le sourire… Et la voilà de retour, honorant sa promesse… » Le passé finit toujours par nous rattraper, quoi qu’il arrive… Et j’en fais les frais aujourd’hui, impuissant…

Je retirais mon bras de devant mes yeux pour poser mon regard sur elle. « Tu m’avais demandé pourquoi je n’acceptais aucune relation sérieuse. Je t’avais répondu vaguement qu’une m’avait suffit. Tu as maintenant ta réponse. » Je me souviens de cette question, elle me l’avait posée le soir de la Saint-Valentin, avant que tout ne dérape entre nous. Et puis, elle sait maintenant pourquoi j’étais prêt à tout pour ne jamais retourner chez moi…


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyJeu 30 Juil - 13:10



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Il m'avoua qu'il se moquait totalement de mes excuses pour le moment. Que le fait que mes sautes d'humeurs se reproduisent ou pas était le cadet de ses soucis. Et il semblait tellement souffrir que je ne pouvais que le croire. Alors je m'attelais dès lors à masser sa cheville, d'abord si légèrement que c'était inefficace, puis un peu plus profondément. Il eut d'abord mal sous mon action, son visage se crispant un peu plus, mais avec un peu de temps, à force de détendre ses muscles, il finirait par en être soulagé. Le « aïe » avant le « Hummm » disait ma mère lorsque nous étions petits et qu'elle nous soignait. La pauvre avait eu fort à faire avec sept grands casses-cou dans la maison, les plus jeunes prenant exemples sur les plus téméraires des aînés. Ce genre de petite phrases toutes faites avaient raisonnées encore et encore dans la maison au point qu'elles étaient ancrées dans mon esprit.

Je ne pus m'empêcher de lui faire remarquer qu'il n'aurait pas dû jouer ainsi les héros, mais il me contra en disant qu'il n'avait pas vraiment le choix et je me mordis la lèvre. Il avait raison. A cause de moi, il n'avait pas eu le choix du tout. Il ne pouvait pas me laisser casser la figure de cette fille en pleine rue... Ne pouvant contester, je ne prononçais donc aucun mot supplémentaire, me concentrant sur ma tâche, me posant mille questions, alors qu'il se concentrait sur sa douleur et sur comment lui résister.

Après un long moment de silence, la voix d'Owen envahi de nouveau le salon. Allongé sur le dos, le bras sur le visage cachant ses yeux, il m'avoua que Maddison était son pire cauchemar. Oh ça, je pouvais largement le comprendre. Cette femme était complètement tarée. Il m'expliqua qu'elle était la vraie raison de son départ d'Irlande, qu'il détestait parler ou penser à elle, ce qui était visiblement foutu maintenant qu'elle était de retour dans sa vie. Il avoua qu'il avait longtemps cauchemardé sur la possibilité qu'elle le retrouve, comme elle le lui avait visiblement promis et que cela le tuait de l'avouer parce que c'était une faiblesse. Une de celles qu'il ne pouvait pas se permettre d'avoir. Compatissante, je posais une main sur son genou, comme pour l'encourager. Il avait le droit d'avoir peur d'elle, de ce qu'elle pouvait détruire dans sa vie. Il avait le droit de perdre le contrôle face à cette folle de toute façon incontrôlable et il avait tout autant le droit d'avoir voulu le nier et l'effacer de sa mémoire. J'étais touchée qu'il m'en parle, qu'il m'explique et ne me laisse pas simplement avec un « ça ne te regarde pas. »

Il me raconta ensuite comment il l'avait rencontré, comment ils en étaient venus à être un couple, les délires qu'elle s'était montée toute seule, pendant que lui ne pensait qu'à s'amuser et à profiter d'une nouvelle expérience en tant que couple sur le long terme. Il me raconta comment il avait pris peur, avait freiné des quatre fers sans même qu'elle ne s'en rende compte et comment il s'était senti contraint de fuir, quittant sa famille au passage. Tout ça à cause de cette tarée... Il m'expliqua comment il avait acheté son billet pour les Etats-Unis dans le plus grand secret, comment il avait fini par avouer à sa famille qu'il partait une fois le fait accompli et comment il avait mis fin à sa relation avec elle et comment elle n'avait rien compris, ne se référent qu'à son délire érotomane.

Instinctivement, je m'étais rapprochée du haut de son corps alors qu'il parlait, me sentant dans un moment de confidences qui nécessitaient une certaine proximité, une présence physique signant le secret et le partage à deux. Owen souligna alors que je lui avais demandé une fois pourquoi il ne voulait pas de relations sérieuses, qu'il m'avait vaguement répondu à l'époque, mais qu'aujourd'hui, je pouvais tout saisir des raisons qui faisaient qu'il n'accordait aucune confiance, ni aucun crédit aux relations sur le long terme. Je plongeais dans son regard dès qu'il posa à nouveau les yeux sur moi, lisant dans ses yeux toutes les émotions qui le tourmentaient maintenant que ce cauchemar était revenu dans sa vie. Sans plus réfléchir, je me penchais vers lui, posant ma main sur sa joue et un baiser appuyé sur ses lèvres. Je quémandais vite l'ouverture de ses lèvres pour aller taquiner sa langue, mettant dans ce baiser toute la gratitude que j'avais pour lui de me faire un tel aveux difficile et combien j'avais de respect pour ce qu'il avait pu faire et pour les difficultés qu'il avait affrontées pour quitter sa famille à cause d'elle.

C'était étrange, la saveur que les baisers avaient pris avec lui, les caresses et les étreintes. Dans notre comédie pour ma famille, bien sûr, les baisers étaient remplis d'amour, de désir et de tendresse, mais dans l'intimité, lorsqu'on s'embrassait, pour autre chose que le feu passionnel du désir physique, cela prenait un tout autre sens, une toute autre saveur. Les baisers étaient des mercis, les caresses des marques de respects. Nous avions toutes les difficultés du monde à dire verbalement le respect, la gratitude, l'évolution de notre relation, passé d'une haine froide à une... quoi ? Une sorte d'amitié ? De soutien mutuel en tout cas. Nos corps parlaient beaucoup plus facilement. Les baisers exprimaient toujours mieux que mille mots ce que nous voulions nous dire de doux et de gentils. A croire que nos corps étaient bien plus doués pour manier les mots que nos propres langues pourtant habitué à travailler dans le milieu des mots. J'aurais pu lui dire mille fois que je n'avais aucunement l'intention de devenir un cauchemar dans sa vie, ni d'être un fardeau, une fois le divorce prononcé. Rien ne le disait mieux que mes baisers et mes caresses.

« Toutes les relations de couples ne sont pas comme ça, Owen... je te le promets. Un jour, tu trouveras quelqu'un de bien. Quelqu'un qui t'aimera encore plus déraisonnablement qu'elle, mais qui saura agir normalement. » J'avais toujours agi normalement, moi. Jusqu'à ce bébé que nous n'avions pas prévu. Jusqu'à ce qu'il se mette à imaginer pour moi ce que je voulais et réussisse à se convaincre que je voulais cet enfant envers et contre tout et qu'il devait le vouloir avec moi. Il n'avait pas pris la peine de demander, pas pris la peine de savoir ce que moi je voulais, alors que je voulais juste qu'on en parle et qu'on prenne une décision ensemble. Une décision que nous aurions tous les deux acceptés. Avant ça, tout était parfait, même si je l'aimais clairement plus qu'il ne m'avait aimé lui. « Je ne l'ai jamais regretté, moi. Mon histoire, mes amours... Je n'ai jamais regretté aucune de mes relations. J'ai aimé chacun d'eux avec déraison. Certaines ruptures ont été faciles, logiques, une a été d'une souffrance incomparable et pleines de regrets, mais j'ai regretté comment ça c'est terminé, jamais comment était la relation. Je n'ai jamais regretté d'avoir aimé et d'avoir été aimé en retour. » Je caressais doucement sa joue, perdue dans ses yeux océans. « Il y a quelqu'un, là, quelque part, qui saura t'aimer comme tu le mérites, sans t'étouffer et sans te demander ce que tu ne peux fournir. Il y a la femme faite pour toi, là dehors, quelque part. Ne laisse pas cette tarée te priver de ce bonheur, te faire fermer les yeux sur celles qui saura te rendre heureux. Ne la laisse pas te prendre ça aussi, Owen », soufflais-je en baissant les yeux, lâchant sa joue. Je coinçais les mains entre mes cuisses, toujours à genou devant lui, sentant que j'avais peut-être dépassé les bornes tout d'un coup. Qui étais-je, moi l'éternelle célibataire, moi la femme qui avait été abandonnée quasiment le jour de son mariage, pour lui demander ça... « Je sais que je ne suis pas un bon exemple pour ça et que je n'ai certainement pas mon mot à dire sur ta vie. J'ai suivi le chemin du célibat parce que j'avais été largué de la pire des manières, je l'avoue et tu es assez grand pour savoir ce que tu veux et ce que tu as à faire, mais... Ce n'est pas parce que je suis une idiote qui a décidé de se fermer à la vraie vie que tu dois faire pareil... Tu mérites mieux... »

Ça j'en étais convaincue, depuis un moment déjà. Depuis bien avant notre dispute, même. Je n'oubliais pas que j'avais créé cette situation de froid, avant son accident, parce que je commençais à ne voir que trop bien l'homme qui méritait mieux et que j'avais eu peur de mes propres réactions face à cet homme que je me plaisais à découvrir et à apprécier...


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyVen 31 Juil - 21:01
Sorry darling, he's mine

Jamais je ne m’étais imaginé raconter cette histoire à qui que ce soit. Maddison était clairement une faiblesse et je ne pouvais pas me permettre d’en avoir. Pas dans mon milieu professionnel. Pas dans mon travail où chaque faiblesse est exploitée pour écraser les autres. J’avais appris, en gravissant les échelons, qu’il ne fallait jamais montrer ses émotions, surtout pas celles qui montraient une potentielle faiblesse. J’avais appris au fil des années à me forger une carapace et à devenir ce requin de l’édition que j’étais maintenant. Cet homme sans remord, sans pitié qui écrasait avec plaisir la concurrence. Cet homme qui était prêt à beaucoup de choses pour attirer un auteur à succès dans ses filets. Cet homme manipulateur qui n’hésitait pas à ramener quelques femmes dans son lit pour obtenir ce qu’il voulait. Cet homme fort que tout le monde respectait et qui effrayait même certaines personnes par son charisme et son autorité naturelle. Oh oui, j’étais cet homme calculateur, ce requin qui dévorait la concurrence sans hésitation. Cet homme sans faiblesse.

Pourtant, aujourd’hui, ma plus grande erreur, mon plus grand cauchemar est réapparu dans ma vie, démolissant tout sur son passage. Brisant alors cette carapace que j’avais durement acquise. J’avais osé raconter mon histoire à mon assistante, à cette femme qui avait accepté cette idée folle de mariage blanc, à ma femme. Etait-ce par simple besoin de parler ? Par simple besoin d’évacuer et de partager cette histoire cachée depuis tant d’années ? Je ne sais pas. Dans tous les cas, j’avais assez confiance en elle pour lui raconter mon plus grand secret. Je ne l’avais jamais raconté à personne, pas même à ma famille. Je pensais même que je l’emporterais dans la tombe. Mais non. J’avais ressenti le besoin de lui raconter. Peut-être pour libérer ma conscience ? Pour qu’elle comprenne mieux ma réaction face à cette femme ? Pour qu’elle se rende compte à quel point Maddison était spéciale et prête à tout ? Je ne savais pas réellement pourquoi je lui avais dit. Mais je l’avais fait. Et je ne le regrettais pas.

Je ne me sentais pas réellement mieux une fois mon récit terminé. Peut-être que ça ira mieux plus tard ? Pour le moment, j’ai juste envie d’aller me coucher et de dormir pendant des jours. Espérant même me réveiller en réalisant que ce n’était qu’un cauchemar. Mais non. C’était bien réel, malheureusement. Olivia s’était rapprochée de moi et lorsque nos regards se croisèrent, je sentis qu’elle était touchée par cette révélation. Je le lisais dans ses yeux. Elle se pencha rapidement vers moi, posant une main sur ma joue et ses lèvres contre les miennes. Je sentis presque instantanément sa langue quémander l’ouverture de ma bouche et je m’exécutais, la laissant rejoindre la mienne. Ce n’était pas un baiser comme d’habitude. Il n’avait rien de passionné ou de fougueux, il n’y avait aucun désir là-dedans. Il n’était pas non plus spécialement doux. Non. C’était un baiser de réconfort, peut-être même de remerciement ? Parfois, nos corps arrivaient à communiquer beaucoup plus facilement que nos mots. Parfois, il était inutile d’utiliser des mots pour se comprendre. Nos gestes parlaient pour nous. Je finis même par poser ma main dans son dos, pour le lui caresser, pour la remercier de m’avoir écouté sans rien dire, pour ne pas m’avoir jugé.

Et puis elle commença à parler. Je redoutais qu’elle me fasse la morale après ce que je venais de lui dire. Je n’avais pas besoin qu’on me remonte le moral, je ne voulais pas qu’on me fasse des promesses dont je n’avais que faire, pourtant elle était bien partie pour ça… elle affirma tout d’abord que toutes les relations de couple n’étaient pas comme ça et qu’un jour je trouverais quelqu’un de bien qui m’aimera encore plus qu’elle mais d’une façon bien plus normale. Bon sang … Je le savais. Elle commençait à me promettre tout un tas de choses dont je n’avais pas besoin. Dont je ne voulais pas… Voilà pourquoi je refuse de m’apitoyer sur mon sort. Voilà pourquoi je ne parle jamais de ce genre de sujet. Les gens ne peuvent s’empêcher de vous remonter le moral en vous promettant monts et merveilles. Je me mordis les lèvres, appréhendant la suite. Elle évoqua alors son histoire personnelle, le fait que tout ce qu’elle avait regretté concernait ses ruptures. Tout le reste restait de bons souvenirs qu’elle ne regrettait pas. Elle me parla également d’amour – ce concept tellement abstrait que je déteste – assurant qu’elle avait aimé déraisonnablement chacune de ses relations. Et puis, malheureusement, elle partit dans des promesses… Assurant qu’il y avait quelqu’un, dehors, quelque part qui était fait pour moi et qui saurait m’aimer comme je le mérite, sans en faire trop. Une femme était faite pour moi dehors. Je fermais alors les yeux, lèvres pincées et je retirais ma main de son dos. Je refuse d’entendre ce genre de chose parce que ça ne m’intéresse pas. Je ne recherche pas l’amour loin de là. Parce que ça n’existe pas. Et que je n’en ai pas besoin.

Elle s’était écartée de moi et avait repris la parole. J’ouvrais de nouveau les yeux et reportais mon attention sur elle. Elle avait la tête baissée vers ses genoux, l’air visiblement coupable de je ne sais quoi. Elle affirma qu’elle ne pensait pas être le bon exemple pour ça et qu’elle n’avait sans doute pas son mot à dire en ce qui concernait ma vie. En effet. Elle confessa qu’elle avait choisi le célibat à cause de sa rupture difficile mais dans mon cas, j’étais assez grand pour prendre ma vie en main. Pourtant elle ne put s’empêcher de rajouter que je méritais mieux… Bon sang. Voilà pourquoi je ne me confesse jamais sur rien. Les gens se sentent obligés de raconter ce genre de connerie et de promettre tout et n’importe quoi même s’ils ne le pensent pas. Je soupirais un grand coup, passant ma main sur mon visage. « Olivia, arrête ça. » ça suffit le massacre. « Voilà pourquoi je ne dis jamais rien. Voilà pourquoi je préfère me refermer sur moi-même que de raconter ma vie. Parce que les gens ne peuvent s’empêcher de promettre monts et merveilles pour tenter de remonter le moral. Je ne te blâme pas, c’est humain, mais je n’aime pas ça. Je déteste provoquer de la pitié. Ce n’est peut-être pas ton intention mais c’est comme ça que je vois les choses. » Je retirais ma main de mon visage pour pouvoir la regarder. « Tu essayes de me remonter le moral et c’est tout à fait louable de ta part. Sauf que tu te trompes sur une chose. Toutes les relations de couple ne sont peut-être pas comme ça, je le sais. Mais je ne veux pas trouver l’amour ou une femme qui est faite pour moi. Ça ne m’intéresse pas. Je suis très bien comme je suis, ma vie actuelle me convient très bien, je n’ai pas besoin de trouver la femme qui m’attend dehors. Elle pourra attendre longtemps parce que je ne veux pas la rencontrer. Je ne veux pas trouver quelqu’un de bien qui sera prête à tout pour moi. Je me débrouille très bien tout seul. Alors inutile de me rassurer en affirmant qu’une femme m’attend. Parce que je n’attends personne. Je ne crois pas en l’amour, ça n’existe pas. » Je n’y ai même jamais cru, à quoi bon ? Quand on me parle d’amour ça a tendance à me faire fuir. Ça ne m’inspire pas confiance. « Ce n’est que mon point de vue, tu as le tien. Alors si tu veux tenter de me faire la morale ou essayer de me réconforter, bien que ce ne soit pas ce que je te demande, l’amour n’est pas du tout le bon sujet à aborder. » Car j’y suis totalement et irrémédiablement fermé…


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyVen 7 Aoû - 23:44



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


Il y a encore quelques mois, il n'y aurait jamais eu une telle conversation entre nous. Owen n'aurait probablement rien dit, se contentant de dire que ça ne me regardait pas et j'aurais compris. J'aurais compris s'il n'avait pas voulu m'en dire plus aujourd'hui. Mais non, il s'était confié, m'avait raconté cette partie de son histoire que ni lui ni moi ne voulions partager. Il m'avait confié son plus grand tabou et je me sentais honoré qu'il l'ait fait. C'était quelque-chose de précieux, venant de lui. Je ne pouvais pas y rester insensible.

Pourtant, je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'il n'aurait jamais personne dans sa vie. Surtout à cause d'elle. J'avais appris à découvrir un autre Owen depuis son accident... Peut-être même depuis avant cela. Et je n'avais pu rester muette face à ce dernier aveux. J'étais contre l'idée qu'il se prive totalement de l'idée de pouvoir un jour être heureux avec une fille... une femme. Il méritait le bonheur et l'amour faisait partie de ces choses qui rendaient heureux. Qu'importe mes histoires passées. Qu'importe combien Dimitri m'avait brisée. Si je devais être totalement honnête avec moi-même, les quelques années que nous avions passées ensemble avaient été les plus belles de ma vie. La fin avait été abrupte et douloureuse, les séquelles encore bien présente, mais avant cette chose qui avait tout détruit, nous étions heureux. Ensemble, dans un petit appartement à peine assez grand pour nous abriter lui, mes livres et moi, mais nous n'avions besoin de rien d'autre que ça. Nous avions peu d'argent à la fin du mois, pas toujours de quoi nous offrir des extras à la vie, mais un canapé et une télé nous suffisait amplement. Le sexe avec lui était toujours génial, nous étions totalement indépendant et pourtant très bien en couple et dans notre quotidien à deux. Bref, j'avais vécu les plus belles années de ma vie avec lui et souvent... très souvent en fait, cette sensation me manquait. Si j'en avais la possibilité aujourd'hui, certes, je n'y retournerais pas. Pas avec lui. La violence de notre passé faisait que cela nous serait impossible, même si nous en avions envie... Mais retrouver ces sensations-là, ce bonheur d'être bien, juste à deux... Ça, ça me manquait. A cet instant, j'aurais juste aimé qu'Owen puisse connaître ça aussi et savoir combien c'était précieux. Combien il ne devait pas s'en priver pour une mauvaise expérience. Mais bien sûr, c'était sa première histoire et son unique histoire, alors bien sûr, il n'avait pas idée de ce qu'il ratait. De combien cela pourrait être bon pour lui et de combien il méritait ça.

Il me demanda d'arrêter, qu'il ne racontait pas sa vie pour que les gens évitent de lui raconter ce genre de beaux discours et de lui faire de belles promesses d'amour éternel. Il ajouta qu'il ne voulait pas provoquer de pitié chez les gens. Il ajouta que la pauvre fille qui l'attendrait pourrait attendre bien longtemps, que l'amour n'était pas dans ses croyances et qu'il était très bien tout seul. Je fis claquer ma langue contre mon palais. « De la pitié ? », demandais-je, plus pour la rhétorique. « S'il-te-plait, toi et moi on sait très bien que tu ne pourras jamais m'inspirer de pitié. Tu es bien trop... » Quoi ? Connard ? Manipulateur ? Trop conscient de ses forces pour pouvoir inspirer de la pitié ? « Bref. Avoir de la pitié pour toi serait une insulte. Pour toi, comme pour moi, Owen. Crois-le ou non, mais je ne suis pas ce robot sans âme et sans sentiments que tu penses que je suis. Et oui, surprise ! Derrière la bonne petite assistante inhumaine se cache une fille avec des rêves, des espoirs et un côté fleur bleue. C'est sans doute con, mais c'est ce que je suis et ce que je pense. Mais tu as raison. C'est ta vie, pas la mienne et dans pas si longtemps que ça, tu seras débarrassé de moi et je redeviendrais juste ton robot sans âme tout à fait efficace. » J'étais froide. Plus que je ne l'aurais voulu. Mais je me voyais mal lui dire ça autrement, alors tant pis. Qu'il fasse avec. Je hochais ensuite la tête en posant mes mains sur mes genoux. « Mais tu as raison, je devrais juste laisser la petite fille rêveuse en moi ne ressortir que quand je regarde des films ou que je suis avec ma famille. Assez de guimauve pour aujourd'hui », ajoutais-je en toute sincérité, plus vivante tout d'un coup. Je lui accordais un petit sourire et me relevais, posant la pommade à côté de lui sur le canapé. « Je vais aller nettoyer un peu avant que l'un de nous ne se blesse en marchant pieds nus. Notre invitée surprise ne s'est pas très bien comportée. Quelqu'un devrait lui apprendre à respecter la demeure de ses hôtes... » Okay, ça c'était nul. Je n'avais jamais prétendu être très bonne pour faire des blagues, de toute façon. « Ne bouge pas de là ! Ta cheville commençait à bien se remettre, je ne voudrais vraiment pas l'aggrave encore. On serait vraiment obligé d'investir dans les béquilles sinon... » Et mieux valait ne pas en venir à cette obligation. Il serait absolument invivable si les béquilles devenaient nécessaire. Déjà qu'il n'en voulait pas la première fois. Inutile de dire que ce serait un vrai combat de les lui imposer cette fois-ci.

Prenant la direction de la cuisine, je pris un balai et une pelle avant de revenir vers le lieu du drame, balayant sans un regard vers Owen les séquelles du passage de son ex la barge de service. Prenant garde à récolter tous les morceaux et passant plusieurs fois pour bien ramasser tous les morceaux, j'allais ensuite dans la cuisine pour mettre les morceaux à la poubelle. « Tu veux boire ou manger quelque-chose tant que je suis là », criais-je depuis ma pièce pour qu'il m'entende et me dise s'il voulait quelque-chose. Pour ma part, je pris un verre, avant d'aller chercher le jus de fruit dans le réfrigérateur. Toute cette histoire m'avait donné soif... et faim aussi, à vrai dire. Crier comme une furie consommait toujours beaucoup de mon énergie et pour recharger mes batteries, rien de tel que manger un morceau.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyMer 26 Aoû - 23:07
Sorry darling, he's mine

L’amour le vrai ne m’avait jamais intéressé. Je n’en voyais pas l’intérêt et surtout je n’y croyais pas. Quand je vois à la télé tous ces hommes limite esclaves de leurs femmes parce qu’elles représentent tout ce qu’ils ont de plus cher au monde, ça me répugne. Comment peut-on tomber aussi bas ? Comment peut-on céder au moindre de leurs caprices ? Comment peut-on perdre autant de crédibilité et de virilité à cause d’elles ? Je ne serais jamais comme ça, je refuse d’être comme ça. Je n’ai besoin de personne dans ma vie, je ne suis pas fait pour les relations sur le long terme, je ne suis pas le genre d’homme à aimer être mené à la baguette. Il est hors de question que je me rabaisse à ce point. Les hommes amoureux qu’on peut voir dans les films sont faibles. Je ne suis pas faible. Je refuse d’être faible. Je n’ai pas le droit d’être faible. On le voit bien dans les films d’horreur ou les thrillers que les femmes sont les faiblesses des hommes amoureux. L’amour c’est pour les faibles, point barre. Une relation à long terme ne m’intéresse pas. Je dois déjà m’occuper de moi, je n’ai pas le temps de me préoccuper d’une autre personne. J’ai bien trop d’ambition pour être freiné par un véritable mariage ou même par des enfants. Ça peut sembler égoïste mais c’est comme ça. Une expérience de relation longue m’a suffit et m’a fait comprendre que ce n’était pas fait pour moi.

Je ne voulais pas briser les rêves d’Olivia, on avait chacun sa vision des choses mais je ne voulais pas qu’on me rassure sur ce genre de chose. Je me fiche que quelqu’un m’attende dehors, ce n’est pas ce que je veux. Elle attend peut-être le prince charmant, mais dans mon cas, je n’ai besoin de personne. Je n’aime pas qu’on me fasse ce genre de moral alors malgré mon état de faiblesse actuel, je ne pouvais pas entendre ce genre de connerie de fille romantique. Alors je préférais la stopper avant qu’elle n’aille plus loin. Je détestais susciter de la pitié chez les autres… Elle répéta mes mots pour elle-même et assura que nous savions tous les deux que je ne pourrais jamais lui inspirer de la pitié parce que j’étais trop. « Trop quoi ? » Elle ne finissait même pas sa phrase et passa directement à la suite affirmant qu’avoir de la pitié pour moi serait une insulte pour nous deux. Elle ajouta qu’elle n’était pas le robot que je pensais qu’elle était. Je ne le pense plus depuis un moment. Et elle s’écria que derrière son apparence d’assistante parfaite se cachait en fait une fille fleur bleue avec des rêves et des espérances. Cependant, elle concéda que j’avais raison parce que ma vie ne concernait que moi et que finalement dans peu de temps, je serais débarrassé d’elle en tant que femme. Seigneur… Pourquoi est-elle autant sur la défensive ? Dit-il. Et pourquoi est-elle aussi froide ? Perplexe face à sa réaction, je fronçais les sourcils et me redressais légèrement pour m’asseoir. J’ai le sentiment qu’elle est vexée… Pourquoi ?

Elle reprit la parole cependant, m’obligeant à quitter mes pensées déjà en vrac. Elle confirma de nouveau que j’avais raison et qu’elle devrait laisser cette petite fille rêveuse en elle ressortir uniquement devant la télé ou devant sa famille et qu’on avait eu assez de guimauve pour aujourd’hui. What the fuck… Qu’est-ce qui lui prend ? Elle m’adressa un sourire en se relevant mais je la regardais toujours d’un air perplexe, arquant un sourcil. Elle ajouta qu’elle allait nettoyer les débris de vase avant que l’un de nous ne se blesse parce que l’invitée surprise ne s’était pas bien comportée et que quelqu’un devrait lui apprendre à respecter la maison de ses hôtes... Nous ne sommes pas ses hôtes et nous ne le serons jamais… C’est une blague de très mauvais gout. Enfin, elle m’ordonna de ne pas bouger de là pour ne pas aggraver mon problème de cheville et devoir utiliser des béquilles. Certainement pas ! Un bras dans le plâtre me suffit ! C’est déjà assez insupportable comme ça alors si en plus je dois me déplacer avec ces deux bâtons métalliques, ce n’est même pas la peine !

Ruminant dans mon coin, je la suivais du regard vers la cuisine en me tournant sur le canapé. Pourquoi est-ce qu’elle s’est montrée aussi désagréable ? C’est quoi son problème ? C’était quoi cette réaction ? Pendant que je me posais tout un tas de questions, elle avait fini de nettoyer l’entrée et me demanda de la cuisine si j’avais faim ou soif. Non, là n’est pas le problème. Je me levais du canapé et sautillais sur un pied – d’une manière sans doute ridicule et assez dangereuse vu que je n’avais qu’un bras de libre pour me rattraper en cas de chute – pour m’adosser contre l’encadrement de la cuisine. Elle m’avait ordonné de ne pas bouger du canapé, mais on ne me donne pas d’ordre à moi. Je n’en fais qu’à ma tête depuis une éternité et ce n’est pas prêt de changer. « C’est quoi ton problème ? » Lançais-je en fronçant les sourcils et en avançant légèrement dans la pièce. « C’était quoi cette réaction ? Qui a dit que je te considérais encore comme un robot ? Cette vision des choses a changé depuis bien longtemps, il serait temps de t’en apercevoir. Tu as le droit d’avoir des rêves et des espérances, je ne t’en empêche pas alors ne t’emballe pas comme ça. Ce n’est pas parce que moi ça ne m’intéresse pas, pour moi, que ça doit forcément t’atteindre. Je mène ma vie comme je l’entends, tu fais ce que tu veux de la tienne, pourquoi mon avis te préoccupe à ce point ? » Quoi, elle a un complexe d’infériorité c'est ça ? « Merde Olivia c’est quoi ton problème ? » S’il y en a vraiment un. Peut-être que j’interprète mal. Peut-être que je vois le mal partout parce que j’ai besoin d’extérioriser ce que je ressens et ce qu’il vient de se passer. Peut-être qu’inconsciemment, après ce moment de faiblesse, j’ai besoin de me remontrer fort. Qui sait ? La faiblesse, ça ne me va pas de toute façon. « Et je suis bien trop quoi ? Hein ? Vas-y, dis-le. » Bien trop con parfois.


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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyJeu 27 Aoû - 22:19



SORRY DARLING, HE'S MINE.

You left with no goodbye, not a single word was said. No final kiss to seal any seams. She has no idea of the state you were in. When was the last time you thought of her ? Or have you completely erased her from your memory ? She gave you the space so you could breathe. She kept her distance so you would be free and she hope that you find the missing piece to bring you back to her...


L'entendre parler de la fausseté de l'amour, du fait que le vrai grand amour n'était pas pour lui, m'avait mise hors de moi. C'était stupide, j'en avais conscience et la manière dont il me regarda, comme si j'étais folle, n'arrangea rien. Alors oui, j'avais buté sur le trop, ne sachant de quoi le qualifier exactement et je m'étais ensuite complètement refermé, comme une huître, lui crachant presque au visage que j'étais bien plus humaine et sentimentale qu'il ne pouvait le croire. Parce que oui, j'étais quelqu'un de sentimental en vrai. Aussi férocement qu'il cachait un autre Owen au fond de lui, je cachais la fille bien trop sensible que j'étais et qui n'avait que trop brutalement été malmené par les sentiments. J'avais souffert une fois, atrocement et même si je me levais chaque jour avec un deuil non résolu et avec le poignard au cœur de l'abandon dont j'avais souffert à la veille de mon mariage – de mon vrai mariage – je n'en demeurais pas moins la même bonne vieille Olivia, amoureuse de l'amour et rêvant de l'homme qui lui ne m'abandonnerait pas. J'avais beau garder les hommes loin de moi et prétendre que je ne voulais plus m'attacher, que j'étais très bien toute seule et que la douleur laissée par Dimitri suffisait chaque jour à me rappeler de ne pas faire confiance à un homme, je n'en restais pas moins une fille un peu trop fleur bleue, rêvant de l'homme qui saurait trouver les mots justes pour abattre mes défenses et me convaincre de tenter l'aventure d'une vie avec lui.

Et c'était injuste de ma part de lui en vouloir pour ça et pour tout le reste, mais il me confrontait directement à une phrase que j'avais délibérément enfoui au fond de mon esprit pour ne pas avoir à y penser, pour ne pas avoir à m'y confronter et pour ne pas avoir à ouvrir les yeux sur moi, sur lui et sur nous. Parce que je n'étais pas comme sa folle d'ex-petite-copine et que je ne le serais jamais. Je n'étais pas ce genre de femme. Et finalement, ça faisait peut-être plus mal pour moi que ça ne pouvait lui faire de mal à elle, inconsciente de la vérité, aveuglée par sa folie.

Alors, j'avais fait ce que je faisais encore de mieux. J'avais fui l'affrontement et j'avais été nettoyer le couloir souillé par la folie de cette irlandaise décérébrée. Puis j'avais été dans la cuisine, lui demandant s'il voulait quelque-chose, parfaite petite femme, parfaite petite assistante... Parfaite esclave d'un jeu que je supportais de plus en plus difficilement. Encore quelques semaines, Livia. Et tu pourras tout oublier, songeais-je, le cœur lourd, ne voulant pas réfléchir au pourquoi. Je ne voulais pas chercher à comprendre pourquoi l'échéance du sablier me semblait soudainement étouffante. Je voulais juste prétendre que tout cela ne comptait pas. Qu'il allait bien, que cette folle était loin et que je faisais juste mon travail, jusqu'au jour où je n'aurais plus à le faire.

Mais Owen ne l'entendait pas de cette oreille, car malgré mon ordre de rester sagement sur le canapé, sa voix raisonna sur le pas de la porte de la cuisine, me faisant me retourner vivement, alors qu'il me demandait quel était mon problème. J'allais lui dire qu'il était fou d'avoir marché jusque là, mais son pied en l'air me laissa supposer qu'il avait sautillé jusque là. Je n'étais pas certaine d'être bien plus satisfaite de cette technique hautement dangereuse alors qu'il avait un seul bras valide pour se rattraper en cas de chute, mais je devais bien me faire une raison. Owen était un grand garçon. Un type détestant qu'on lui donne des ordres qui plus est. Il n'allait assurément pas répondre favorablement à une de mes injonctions et je devais dès à présent m'y faire et accepter qu'il se débrouille.

J'aurais juste souhaité qu'il me laisse tranquille, moi aussi. Mais non. Parce qu'il me demandait quel était mon problème, comme si c'était moi la plus cinglée de nous deux. Il précisa, me demandant ce qu'était au juste cette réaction que j'avais eue, me demandant ce qui laissait à penser qu'il me prenait encore pour un robot sans âme, précisant que sa vision des choses avait changée depuis bien longtemps, qu'il serait tant que je le réalise. Il ajouta que ça n'était pas mes sentiments et ma vision de la vie qui était en cause, mais le fait qu'il ne supportait pas qu'on tente de lui imposer ce genre de désirs, comme s'il devait absolument les posséder aussi pour être heureux. Il me demanda encore une fois quel était mon problème au juste. mais c'est justement ce qui me fait peur Livy. Parce que je vois dans tes yeux cette même lueur que tu avais dans le regard la dernière fois... Je secouais vivement la tête, chassant la voix de ma mère de mon esprit, alors qu'il me demandait de continuer, de préciser le ''bien trop''.

Le regardant droit dans les yeux, je cherchais les mots, le sens des choses que je voulais lui dire. Trop con, oui. Trop égocentrique. Trop froid. Trop... trop... Trop facile à apprécier... Aussi facile que de le détester. Et dieu que je le haïssais à ce moment. Mais c'était le jeu, avec lui. Fondre pour une action gentille qu'il pouvait faire et le haïr la seconde d'après. Owen était un aimant à émotion. Il jouait avec vos pulsions si facilement que ça devenait parfois involontaire. Il ne s'en rendait même plus compte. « Peu importe », soufflais-je froidement. « Tout ça n'a pas d'importance. Et bientôt, tout cela ne sera que de l'histoire ancienne. » Pour me donner une certaine contenance – et parce que je refusais de le regarder pour dire ce que j'allais dire par la suite – je lui tournais le dos et ouvrait le placard pour trouver un paquet de cookies, prenant un soin infini et donc un long moment pour ouvrir le carton, tirer entièrement le support en plastique de l'intérieur et l'ouvrir. J'attrapais le pot à cookies – une vieillerie que ma mère m'avait donné parce que selon elle, les cookies gardaient mieux leur fraîcheur dans les pots hermétiques – et après avoir entièrement enlevé le film plastique, je commençais à placer les cookies deux par deux dans la boite. Un par un aurait été trop flagrant. « D'ici quelques semaines notre marché arrivera à son terme », rappelais-je en effectuant mon œuvre, gardant deux cookies dans le support plastique et refermant le pot en poursuivant.  « Et toute cette mascarade, ce manque de liberté que tu as avec moi, ça sera terminé. Tu pourras reprendre ta petite vie de célibataire aux multiples conquêtes et je peux t'assurer que tu n'auras pas à t'inquiéter que ton ex-femme soit dans tes pattes. On retournera chacun à nos petites vies ! »

Je jetais le carton et le film plastique, avant de prendre les deux cookies pour les poser sur le plan de travail et jeter finalement le support. « Et je pense que... Je pense que je vais demander à être muté ici. Le divorce, repartir à New York... ça fera beaucoup trop d'un coup pour ma famille... Pour ma mère. Et je pense que... Je pense qu'il est peut-être temps que je revienne définitivement à la maison. » Le croyais-je vraiment ? Je n'en savais rien. Alors que je prenais un cookie pour croquer dedans, je me plongeais dans cette intense introspection. Je n'avais même pas réfléchi à la question avant, je ne m'étais jamais soumise à l'idée. Pourquoi avais-je dit ça soudainement ? Avais-je vraiment l'intention de revenir m'installer à L.A. auprès des miens ?

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Owen O'Ceallaigh
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ft Owen ɤ Sorry darling, he's mine. EmptyVen 28 Aoû - 0:29
Sorry darling, he's mine

Je ne comprenais absolument pas sa réaction. Pourquoi s’était-elle sentie vexée alors que je n’exprimais que mon point de vue ? Pourquoi s’être mise sur la défensive aussi vite alors que je n’avais rien dit de mal en soit. En quoi ma vision des choses pouvait l’atteindre ou changer la sienne ? On a toujours eu notre propre mode de fonctionnement, nos propres avis sur tout, alors pourquoi soudainement Madame s’offusque de ce que je peux bien penser ? Bon sang quelle mouche l’a piquée ? Il n’y a rien de logique là-dedans. Pourquoi ce revirement de situation alors qu’on sortait limite les mouchoirs en faisant pleurer dans les chaumières quelques minutes avant ? Enfin, n’exagérons pas non plus. Dans tous les cas, sa réaction n’avait rien de logique, ce n’était pas une réaction normale. Pourquoi s’est-elle braquée subitement au point de retourner s’occuper les mains ? Bizarre, c’était carrément bizarre et pas du tout digne de sa part. Je ne vois pas du tout en quoi ma vision des choses a pu l’offusquer à ce point. On a chacun nos points de vue, on les accepte et c’est tout.

Bon, je dois aussi reconnaitre que le fait de l’attaquer sur son comportement était également un moyen pour moi de passer l’éponge sur ce que je venais de lui dire. Je m’étais montré faible, chose que je ne tolère pas, je me devais de régulariser les choses et de reprendre la situation en main. Je refuse qu’elle s’apitoie sur moi suite à cette confidence. Je me dois de lui montrer que ce n’était qu’un moment de faiblesse passager et qu’au delà de ça, je suis toujours un homme. Et son patron de surcroît. Mieux valait reporter l’attention sur elle afin de dissiper ce moment de faiblesse de son esprit. Voilà la raison pour laquelle j’insistais et cherchais la petite bête. Peut-être que j’allais trop loin mais je m’en fichais. J’étais bien trop aveuglé par mon désir de faire passer ce moment de sa tête. Et puis de toute manière, c’est elle qui est en faute, c’est elle qui a réagi excessivement.

Je voulais une explication, voire une confrontation pour pouvoir évacuer tout ce que j’avais pu garder en moi depuis le retour de Maddison dans ma vie. J’en avais limite besoin en fait. Lorsque je m’étais posté à l’entrée de la pièce, elle s’était retournée vers moi, jetant à œil à mon pied en l’air. Non, je n’ai pas posé le pied par terre. Pas de panique. Cherchant un peu la merde – enfin tentant d’obtenir une explication rationnelle – je lui avais demandé, plus ou moins gentiment quel était son problème. Lorsque j’eus terminé, elle secoua vivement la tête. Euh… Oui bon, si elle veut. Est-ce parce qu’elle rejette en bloc ce que je viens de dire ? Dans tous les cas, j’attendais qu’elle me réponde, soutenant son regard. Et d’un coup, sorti de nulle part, un « peu importe ». Quoi ? Comment ça ? Attends, je te demande une explication, il n’y a pas de peu importe qui tienne. Et c’est quoi ce ton froid encore ? Bon sang mais réellement, c’est quoi son foutu problème ? Elle confirma que cela n’avait pas d’importance parce que bientôt tout ceci appartiendra au passé. De quoi elle parle ? De qui elle parle ? A quoi fait-elle allusion ? Je n’ai pourtant pris aucun coup sur la tête – physiquement – mais je ne comprends pas ce qu’elle veut dire. Qu’est-ce qui sera bientôt fini ? Sa crise passagère ? Oui, je l’espère bien. Je restais silencieux, à réfléchir dans mon coin à la tournure de sa phrase pendant que je l’observais se retourner et récupérer un paquet de gâteaux pour les mettre dans une boite. Genre c’est le moment de faire ça ? On discute et elle me tourne le dos ? Quelle belle preuve de politesse. D’ailleurs pour lui signaler, je claquais ma langue contre mon palais en soupirant. On discute là, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. J’aurais même croisé les bras en tapant du pied si j’avais pu.

Après un temps qui me parut interminable et mes yeux levés au ciel de nombreuses fois sous l’effet de mon impatience grandissante, elle reprit enfin la parole. Elle affirma que d’ici quelques semaines, notre marché arriverait à son terme, que toute cette mascarade serait terminée et que je retrouverais ma liberté. Que je pourrais reprendre ma vie de célibataire là où je l’avais laissée et que je n’aurais pas à m’inquiéter de la trouver dans mes pattes. Quelques semaines ? Eh, on n’a pas la même notion du temps là ! On est en mai, on s’est mariés en novembre, ça fait des sacrées semaines jusque là. « Un peu moins de 6 mois, elles sont longues tes quelques semaines. » On en est à la moitié en fait. Le divorce est encore loin, on a le temps de le voir venir. Là n’est pas le problème, quel est le rapport avec ses sautes d’humeur ? Mais elle continua sur sa lancée, assurant en hésitant légèrement qu’elle envisageait de demander sa mutation pour rester ici parce que selon elle, le divorce et son départ pour New York seraient trop durs à supporter pour sa famille et qu’il était temps qu’elle rentre chez elle. Je restais silencieux, le temps que l’information monte au cerveau. Elle voulait… rester ici ? Elle sait que je repartirai à New York quand tout ceci sera fini parce que ma vie est là-bas et que rien ne me retient ici. Alors pourquoi ? Pourquoi veut-elle me lâcher alors qu’on bosse bien ensemble ? Seigneur… Les bras m’en tombaient – en sens figuré, vu que l’un des deux ne peut pas bouger. Je me sentais mal tout d’un coup. Ma bouche s’entrouvrit légèrement sous le choc de cette décision. Comment peut-elle me faire ça ? Le soir de la Saint Valentin, elle m’avait dit qu’elle voulait qu’on bosse ensemble sur le même pied d’égalité. Pourquoi ça a changé ? Qu’est-ce qui a changé ? Merde… Elle est la meilleure assistante que j’ai jamais eu, personne ne lui arrivera jamais à la cheville… Ce n’est pas possible. Elle ne peut pas me faire ça. Elle n’a pas le droit. Pourtant rien ne l’empêche, comme je l’ai si bien dit, on mène chacun la vie qu’on veut… Mon estomac devint soudainement douloureux à cette pensée. J’avais perdu toute envie de parlementer sur sa réaction de tout à l’heure. J’avais perdu toute envie de faire quoi que ce soit face à cette horrible nouvelle…

Ne souhaitant pas rester une minute de plus dans la même pièce qu’elle, je tournais les – le – talons en baissant la tête quelques secondes. « Comme tu veux. » J’étais dépité, dégouté, anéanti… Les mots avaient eu du mal à franchir la barrière de mes lèvres. Alors je décidais de faire ce que je savais faire de mieux, à part m’envoyer en l’air. Bosser. Je retournais dans le salon et me laissais tomber dans le canapé, le regard vide quelques instants en imaginant ce qui m’attendait à mon retour à New York. Un défilé d’assistantes potentielles qui ne feraient jamais l’affaire… Et s’il y avait autre chose de plus profond que ça ? D’énervement, j’attrapais le tube de crème qui se trouvait à proximité et je le balançais violemment par terre. ‘Chier. Elle n’est qu’une assistante, pourquoi se mettre dans un état pareil ? Par dépit et pour penser à autre chose j’attrapais mon ordinateur portable qui se trouvait sur la table basse en face de moi. Le travail c’est la santé. Alors on s’y remet. Peu importe le reste, le travail, lui, restera. Il est bien le seul… Il est la seule chose qui me retient dans ce grand pays de merde. Ah le rêve américain… Foutaises.


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