Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
Fight this fucking feeling - Ashler
Invité

Fight this fucking feeling - Ashler Empty
Fight this fucking feeling - Ashler EmptyVen 27 Mar - 12:54


Ashler // fight this fucking feeling.


Scotchée devant mon miroir, je suis ridicule. J'ai vidé la quasi intégralité de mon dressing pour en revenir à la première tenue – le « continue avec les jupes » n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, hé, clin d’œil à cette soirée au Brennan. Je me suis maquillée pour retirer le tout et recommencer. J'ai tenté une coiffure sophistiquée pour au final repasser un coup de brosse et les laisser retomber naturellement. On dirait une ado qui se prépare pour son premier rancart ce qui est d'autant plus absurde vu que ce n'en est pas un, merde. Pendant plusieurs jours j'ai trépigné d'impatience, je me suis même montrée particulièrement casse-couilles avec Deklan pour qu'il me confirme le jour de leur retour – je m'étais interdit de faire des croix sur le calendrier, car ça aurait été tordu, obsessionnel même si bien plus pratique et le calendrier ne m'aurait pas envoyée chier, hé. Mais là, alors que je m'apprête à décoller de mon appartement, je suis juste nerveuse voire totalement flippée. Flippée par la nana que je deviens, de l'état dans lequel ça me met, de ce comportement débile. Déjà que c'était devenu tendu depuis quelque temps, mais là, le soir avant leur départ, après ce putain d'enterrement, ça avait été différent. Il n'avait pas été question de juste s'amuser, de passer du bon temps. Non. C'était allé plus loin que ça et en même temps ça avait été plus simple que ça. J'avais ressenti le besoin d'être avec lui, contre lui, comme si cela m'était devenu vital. Je n'arrive toujours pas à savoir si c'est le contre-coup de la cérémonie, une étape du deuil qui m'aurait rendue vulnérable ou si la mort d'Indie avait juste été comme un déclic. Ça reste une saloperie de cliché, dans les deux cas. Toujours est-il qu'à la réception de son texto j'avais eu envie de courir jusque chez lui, de m'y précipiter et c'est ça qui me cloue à présent les jambes. D'un autre côté, y aller m'aiderait à y voir plus clair, j'y crois. Car son absence ne m'a pas aidée à prendre du recul contrairement à ce que j'avais pu penser. Ok, le fait de passer une soirée avec Jackson dans son appartement, ce n'était pas le meilleur moyen. Ni de traîner avec le frangin quand il skype avec Londres et donc quand la voix de Parker passe par les enceintes. C'était vraiment très mal joué, à croire que je suis simplement incapable de me couper de tout ce qui peut me faire penser à lui. En même temps, j'en suis arrivée au point où la moindre chose le fait, damn it, donc à moins de me terrer chez moi... Wait, non, même là c'est impossible. Et puis, sortir la carte d'une grippe fulgurante, c'est moyen, pas vrai ?

C'est donc nerveuse que je sors de mon immeuble en croisant l'autre con avec ses cheveux gras et ses yeux de fouines, que je fais le trajet jusque chez l'autrichien, que je passe l'étape de l'interphone en lâchant un « C'est Ash. » presque tremblant et que je monte les étages. Devant sa porte je souffle un bon coup, pour me reprendre, pour retrouver un semblant de calme. Je suis plus forte que ça, pas vrai ? J'ai retenu la leçon l'autre fois, je sais jusqu'où je peux m'impliquer sans morfler, il me suffit de consolider cette barrière mentale. Ouais, sauf que lorsqu'il ouvre la porte et que je croise son regard, mon cœur a un raté. « Hey. » Que j'articule doucement, la voix éraillée. Je ne peux m'empêcher de rester le contempler, immobile, comme pour m'assurer qu'il est bel et bien là. L'appartement me paraît d'un coup beaucoup plus chaleureux que la dernière fois où j'y ai mis les pieds et je me décide à y entrer. Cependant je ne m'éloigne pas de lui, je ne peux pas, je le suis dans l'appart, mon corps gravite autour du sien. Maintenant qu'il est de retour, je ne vais certainement pas garder mes distances, hé. Et lorsque je croise à nouveau son regard, mon souffle se coupe. Putain ! C'est quoi le délire, j'ai les hormones en vrac ? Sauf que je connais parfaitement la réponse pour l'avoir formulée à voix haute quelques jours plus tôt et c'est ça qui pose problème. I'm screwed. J'aimerais lui en vouloir, pour ça, pour ce qu'il me fait, sauf que je sais qu'il n'y est pour rien. C'est moi la tarée dans l'histoire. Celle qui se croit au dessus de tout et qui paye le prix de cette prétention. Celle qui, à l'instant, décide de remettre cette introspection à plus tard, de repousser cette voix de la raison, pour franchir le peu d'espace qui nous sépare. Parce que ça m'a manqué, parce qu'il ma manqué. Je me colle à lui et l'embrasse, mes doigts s’emmêlant dans ses cheveux, mes lèvres appelant les siennes. J'y mets beaucoup de ferveur, trop sans doute. Tellement que mes poumons en viennent à manquer d'air et que je suis contrainte de m'écarter. «  Je... Désolée. » Mes joues rosissent tandis que je me passe une main sur le visage et je ris nerveusement. « J'arrive à peine que je te saute déjà dessus. » D'accord, je ne suis pas connue pour mon éducation, mes manières laissent à désirer, mais là, je perds un brin de dignité, non ? Je passe vraiment pour la nana accro qui réclame sa dose. « C'était bien Londres ? » Que je demande d'une voix qui se veut détachée. Je tente de retrouver un rythme cardiaque normal tandis que je laisse tomber mon sac à main au pied d'une chaise sur laquelle je pose ma veste. Sauf que je n'y arrive pas, du tout, car je n'ai en tête que notre dernière nuit qu'on a passé ensemble qui me déstabilise complètement.



Revenir en haut Aller en bas
Parker H. Bernstein
Parker H. Bernstein
Messages : 2273
Date d'inscription : 13/10/2014
Pseudo : morrow.
Célébrité : James Franco.
Crédit : shiya

Emploi : Photographe, directeur artistique chez YOLO le magazine de mode tout beau tout neuf et joyau intermittent du corps enseignant de LMU.
love out loud : human filth, sick.

Fight this fucking feeling - Ashler Empty
Fight this fucking feeling - Ashler EmptyDim 5 Avr - 22:58


Ashler // fight this fucking feeling.

Les événements s'étaient bousculés. Tout s'enchaînait trop vite, trop brusquement, les causes et les effets s'imbriquaient les uns dans les autres, se mélangeaient entre eux. Le résultat final avait quelque chose d'enivrant, mais pas dans le bon sens du terme, celui qui vous laisse un sourire pantois sur les lèvres et étouffe d'un film de brouillard cocasse votre capacité à réfléchir dans les règles de l'art, non ; cet enivrement-là, il se rapprochait davantage à la fatigue, et il n'y avait rien de capiteux là-dedans. Un calme aussi plat qu'il peut l'être durant des mois, et puis un mariage oublié faisait sa piqûre de rappel. Une juge à la con le soulignait au marqueur rouge alors qu'il n'aurait pas du dépasser le stade du détail, une thérapeute de couple - oh, come on - l'entourait de petits coeurs roses et de niaiseries à ne plus en finir et, voilà, Isla et moi n'étions plus deux ivrognes aux neurones atrophiés par le sable fin de Copacabana et trois rasades de rhum en trop, mais plutôt deux âmes soeurs évidentes, cassées par le temps et son usure, qu'il convenait de rapprocher, coûte que coûte, pour le salut de deux vieilles gourdes au craving d'amour passionné et romance made in les téléfilms à l'eau de rose à la con qui devaient rythmer leurs soirées de old cat ladies. Et quand je dis tout se bousculait - le soir même qui avait suivi cette séance haute en bullshit où l'on nous avait signifié, ma tendre moitié et moi, qu'un divorce de plus ferait mauvaise pub à l'image du foyer rêvé de la Sun Belt, un coup de fil me coupait dans ma rage contre l'oestrogène et ses disciples, autant celles qui vous épousent sans sourciller que celles qui vous diagnostiquent comme un époux louable : une marque, un nom, des jambes trop longues et des jeans trop chers - j’avais un contrat, un vrai. Pas un générique d’une cabine photomaton ou des portraits glacés et glacials comme encore et encore, pas de jetées à la Marina ou de patins vintage sur Venice, pas les mêmes mannequins trouvés au fond d’une San Fernando Valley à la carrière initiale brisée par deux ou trois petits champignons et beaucoup, beaucoup de démengeaisons, non, l’accent du mec n’avait pas été celui d’un figurant de Dallas ou d’un directeur artistique honteux du nom de son papelard, j’ai eu du british, du vrai, celui à me faire jeter un coup d’oeil pour vérifier l’indicatif et surtout si ce n’était pas un Jaime torché au chocolat chaud et overdose de marshmallows qui se pensait drôle. Trop de chiffres, trop de grésillements, je m’étais redressé dans le canapé éclaté et j’avais balancé l’emballage de burger qui gisait sous la table du salon à la tronche de Jackson qui haussait son mélodieux ton de mec qui sort à peine de son pieu - enfin, c’était pas le sien, mais je voudrais induire qui que ce soit en une malencontreuse erreur si j’usais ici du possessif - pour qu’il la ferme et que je puisse entendre l'autre me demander si, ouais, j'étais ok ou non pour faire ses photos à l'autre bout du monde et que je puisse lui répondre par l'affirmative, pas assez nonchalant à mon goût, mais convaincu que la qualité pourrave de notre conversation réparerait ça. Et puis, quelques semaines plus tard, autre coup de fil, autre ambiance - l'annonce du décès d'Indianna. Un boulet de canon, sorti de nulle part, qui avait éclaté toute une bande autour d'un cercueil, un enterrement. La veille du départ pour Londres, où j'emmenais Isla, pensant faire d'une pierre deux coups, réunir les choses, les simplifier. Mais c'était sans compter sur Ashleigh, qui s'était glissée entre les deux, qui s'était glissée entre des non-dits, des oublis, des silences, qui avait tout compliqué et tout rendu plus simple, aussi. Qui s'était glissée entre mes bras et qui aurait pu y rester, si je n'avais pas eu un vol à attraper, des distances à retrouver.

Ouais, tout ça, c'était usant. Et à Londres, c'est ça que j'avais pointé du doigt quand je rentrais à l'hôtel plutôt que d'écumer les bars, enchainer les boites, aligner les Anglaises. Trop de boulot, pas assez de nerfs. Fatigué, concentré. Mais maintenant qu'on était de retour, qu'on avait passé la douane de LAX dans la matinée, que j'avais retrouvé mon appartement, maintenant que c'est la voix de Monaghan qui s'élève à l'interphone, je me rends compte que j'avais tout faux. Et que ça n'avait pas été vraiment accidentel, non plus. C'était une omission, volontaire, coupable. Et si ça me fait chier, clairement, profondément, ça n'empêche pas un sourire de fuser sur mes lèvres quand j'ouvre la porte et que, d'un signe de tête, je l'invite à entrer alors qu'elle a déjà passé le seuil. Ca n'avait rien à voir avec le surmenage ; ça n'avait été qu'elle, rien qu'elle, et les quelques heures passées ensemble cette nuit, sans barrière ni protocole, et toutes les autres qu'elles avaient révélé sous une autre facette, la vraie, la refoulée. Ouais, j'étais un con, un con fini, un con qui devrait pas mais un con qui crève de lui rendre son baiser quand elle s'approche de moi et que mes lèvres retrouvent les siennes avant qu'elles n'aient eu le temps de marmonner quoi que ce soit qui aurait le moindre sens. Monaghan décroche et elle s'excuse, je me rappelle d'abord que ça fait deux putains de semaine et je me détourne, ensuite, en me rappelant aussi que je ne devrais pas même y avoir songé. « Pas grave... T'es là pour ça, non ? » Question qui sonne mal mais pas autant que je l'aurais voulu, question rhétorique et pas tant que ça, non plus - j'ouvre le frigo derrière, parce que je ne trouve rien d'autre à faire que de me raccrocher aux automatismes, là. Elle évoque Londres, je baisse les yeux pour trouver quelque chose à boire, mais il n'y a rien - peut-être que j'aurais du y songer plus tôt, quand Jackson voulait m'entraîner avec lui au Brennan pour son service et que j'avais prétexté être crevé, encore, filant me cloîtrer dans ma chambre jusqu'à ce que j'entente la porte claquer derrière lui et que je ressorte, pour tourner en rond. Comme un con. « Désolé, j'ai rien à te proposer. » Ca me semble primordial à lui confier, avant de répondre à sa question, histoire de donner un sens au réfrigérateur que j'ouvre et que je referme, un blanc plus tard - ça ne l'est certainement pas, mais je m'y applique. Je me retourne et je m'appuie contre l'appareil, haussant les épaules et croisant les bras.  « Ouais, le boulot était cool. » Je ne voyais pas quoi en dire de plus. Parce qu'on n'a jamais parlé de ça, pas vraiment. Parce que je n'ai aucune envie de le faire, là, maintenant. « Isla pénible dans les limites du raisonnable. Par contre, la bouffe, si c'est commun à tous les british, t'as dû morfler. » Je glisse un sourire, j'en profite aussi pour glisser un regard sur elle, plus présent, moins rapide. Avide. « Puis, il a fait plutôt beau, et... voilà. » J'essaye de retrouver ce qu'on dit pour meubler une conversation et ce qu'on fout sur les cartes postales, je me souviens que je ne gère ni les bavardages ni les gentils mots de touriste, j'essaye encore - et puis, j'ai déjà quitté la surface tiède du frigo, ma main se glisse dans son cou et c'est moi qui l'embrasse, cette fois-ci, parce que je n'ai rien à lui offrir, rien  à dire, et parce que j'en crève d'envie, aussi. « L.A. ? » Je ne me donne pas la peine de faire une phrase ou ne serait-ce que prononcer le nom complet - je n'en ai pas le temps, non plus, dans les trois secondes où je la laisse m'échapper pour mieux glisser un bras derrière elle, sur la table, y prendre appui et prendre appui sur elle, son corps contre mon corps, aussi, surtout. Je lâche son cou, trouve sa taille, ses hanches, brûle la mèche jusqu'au bout avant de me trouver con, de nouveau, alors que non, je ne devrais pas. C'était normal. C'était normal, hein ? Je bascule vaguement en arrière, plante un regard dans le sien alors que je ferais bien de le virer loin, très loin de là. « J'ai manqué quoi ? » Y'a mes mains qui me donnent bien un petit indice sur la réponse, mais cette fois-ci, j'attends qu'elle s'en charge d'elle-même. C'était préférable.




Revenir en haut Aller en bas
Invité

Fight this fucking feeling - Ashler Empty
Fight this fucking feeling - Ashler EmptyJeu 4 Juin - 17:06


Ashler // fight this fucking feeling.


T'es là pour ça, non ? L'écho résonne dans ma tête, vient même cogner contre mon crâne, car je le prends comme une piqûre de rappel à ce qu'on est réellement. Seuls des termes crus me viennent à l'esprit mais je me refuse de me focaliser dessus car ça me blesse plus que je ne le voudrais. Ça ne devrait pas me blesser tout court, merde. Je fronce les sourcil et serre la mâchoire, encaisse le coup. Je croise même les bras rapidement sur ma poitrine pour les décroiser aussitôt, ne sachant pas vraiment quoi en faire. Je pose une main hésitante sur la table, me sens pataude... D'un autre côté c'est une bonne chose, il faut que je m'y raccroche pour arrêter de me bercer d'illusions, que j'ouvre les yeux, que je redescende sur terre. Que j'arrête ce comportement à la con que j'exècre plus que tout ! Sérieusement, je suis en train de devenir comme ces nanas dont je me moque ouvertement, celles qui se pâment pour un gars qui n'a strictement rien à foutre d'elles à part peut-être de leur cul, ces greluches qui pensent être plus qu'un morceau de bidoche. Sans oublier que je peux aussi m'appuyer sur le nombre probable des autres nanas qui doivent passer régulièrement dans cet appartement, je ne suis qu'une parmi d'autres, peut-être même que y'a des mannequins dans le lot vu son boulot. Ouais, ça marche, bien qu'une étrange douleur se propage, insidieuse, mais au moins cet espèce de trac retombe doucement, mes épaules se relâchent. Si je me tiens au basique, si j'oublie le poison qui coule dans mes veines, ces sentiments qui se sont tapés l'incrustes, ces retrouvailles en sont moins stressantes. Je hausse les épaules quand il me dit ne rien avoir dans son frigo car je m'en moque, clairement, maintenant que j'ai repoussé les émotions chiantes, ce n'est certainement pas d'eau dont j'ai envie. Je retiens une grimace à l'évocation de ma... d'Isla. Là aussi il y a un problème de taille non résolu, un nuage noir de plus qui bousille le paysage et assombrit mon humeur quotidiennement. J'écarte le cumulus et rends son sourire à Parker lorsqu'il parle de la bouffe, le mien un brin nostalgique. Mes racines me manquent, y compris les plats traditionnels que nous préparait Mamgu, même ceux que je rechignais à avaler à l'époque. Rien que d'y penser, j'ai l'impression de sentir les effluves du ragoût de mouton du dimanche, celles qui montaient jusqu'à ma chambre à l'époque, s'infiltraient sous la porte, entre les planches du plancher. « Ça aurait pu être pire, j'aurais pu être écossaise. » Que je réponds à la blague, encore que le fameux Haggis, rien que de nom, me colle des frissons de dégoût. Que j'oublie rapidement lorsqu'il s'approche.

T'es là pour ça, non ? que me balance amèrement ma conscience à la gueule et pour le coup j'ai envie d'acquiescer. Bah ouais. Ouais, il y a de ça, après tout. Ça peut encore fonctionner si je filtre mes émotions, si je répare les fissures du mur que j'avais érigé jusque-là, si je m'en tiens aux fondamentaux. Je sais, ça fait beaucoup de ''si'', mais je n'ai qu'à regarder la façon dont il traverse la pièce, sa manière de se mouvoir, ses lèvres qui s'approchent des miennes, le contact de sa main sur ma peau... Car bien que je sois perdue, le désir est clairement là. Je me laisse aller contre lui, m'abandonne. Son baiser est enivrant au point de me faire tout oublier. « Rien. » Que j'arrive enfin à articuler. Mon sang pulse dans mes veines, tambourine fort dans mes oreilles, se mélange au bruit de ma respiration haletante. Mes jambes menacent même un instant de flancher.  « C'était très calme depuis... tu sais. » Je n'en lâche pas plus, car c'est inutile. Et que je n'ai plus envie de parler, ni de son absence et surtout pas de ça ou de ce qui a pu se passer. Car cela ramènerait la souffrance, les doutes, les prises de tête... Alors qu'on a bien mieux à faire. Tandis que je plonge mes prunelles dans les siennes, mes doigts courent le long de ses bras, sur ses reins, jusqu'à la taille de son pantalon, se glissent sous son t-shirt, sur sa peau comme si je redécouvrais son corps. Et ça me colle de nouveaux frissons mais des bons, cette fois, de ceux qu'on aimerait ressentir plus souvent, de ceux qui nous grisent. « Oh et puis merde. » Au diable les bonnes manière surtout que la maîtrise de soi et moi ça fait deux. Alors que je presse ma bouche contre la sienne, mes mains retournent à l'ourlet de son t-shirt qu'elles soulèvent. Je me décolle le temps de faire passer le vêtement par-dessus sa tête pour le jeter au sol, je le dévore des yeux avant de venir redessiner les contours de l'un de ses tatouages du bout des doigts. Malgré mes récentes angoisses et incertitudes, je sais que je ne me lasserai pas de ce spectacle, de ce corps ni même, chose que je n'aurai pas imaginé il y a un an, de tout ce qui fait qu'il est lui. Son caractère haut en couleur, les joutes verbales, les concours de celui qui sera le plus désagréable en une simple phrase. Puis le côté qu'il montre moins rapidement, le partenaire de boulot d'une nuit, le pote qui est prêt à héberger Jacks quand il se retrouve à la rue, à le supporter plusieurs semaines... Car c'est ce tout qui m'a rendue accroc, qui m'empêche de stopper net alors que je m'embourbe, qui me fait revenir encore et encore. Je l'attire à moi, l'embrasse à nouveau, l'entraîne en direction de la chambre. Les vêtements volent à travers la pièce tandis qu'on y évolue toujours collé l'un à l'autre, qu'on se retrouve.  On finit par atterrir dans son lit, sur les draps dans lesquels je me suis roulée quelques jours plus tôt, ivre, en quête de son odeur. Odeur que je respire discrètement tandis que je dépose un chapelet de baisers sur sa nuque. Nonobstant ma volonté, je sens bien que le moindre de mes gestes est différent, qu'il y a plus, que mon corps en dit trop. Je redouble d'ardeur dans l'espoir de noyer cette trahison. Je mordille avec avidité sa lèvre inférieure, sa gorge, son oreille comme si je voulais être partout sur son corps à la fois. Mes sens sont exaltés, je suis enivrée par sa peau, par ses muscles qui roulent. Haletante, je me redresse sur lui, prends quelque seconde pour retrouver mon souffle, mes mains posées sur son torse. Un sourire se place sur mes lèvres pendant que je le couve du regard. « Il faudrait peut-être que tu partes en voyage plus souvent. » Que je plaisante face à ces retrouvailles brûlantes qui feraient presque oublier les semaines mornes qui se sont écoulées. Je me laisse basculer sur le côté, croche une jambe aux siennes et inverse la situation, m'offre complètement à lui, me mets à sa merci.




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Fight this fucking feeling - Ashler Empty
Fight this fucking feeling - Ashler Empty
Revenir en haut Aller en bas
 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» I didn't come for a fight but I will fight til the end
» inside and out - ashler
» Why do fools fall in love - DEKLA & ASHLER
» [M] ▲ JOSEPH GILGUN - spoilin' for A fight