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Why do fools fall in love - DEKLA & ASHLER
Isla L. Hamilton
Isla L. Hamilton
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Why do fools fall in love
dekla & ashler


« Attends, attends… c’est de la tequila ou de la vodka? » « Who cares?! » Leo se faisait une joie de remplir les verres de tout le monde, petit barman né, et s’attardait toujours un peu plus longtemps à celui de Lenny, ayant appris au détour qu’il n’avait jamais vécu une véritable cuite de sa vie. Un musicien qui se contentait de bières sans alcool la majorité du temps, ça tirait presque des licornes et d’Elvis qui vivait avec ses potes sur une île déserte à ses yeux – et aux nôtres aussi – et c’est principalement pourquoi à un moment j’avais subtilisé sa bouteille d’eau pour la tendre au Whitely, qui l’avait ensuite rempli assidument de rhum blanc. La suite s’était transformée en shots party, où on levait nos shooters bien haut à chaque fois qu’on nous le demandait, sans se poser la moindre question. On avait d’autres choses à faire que de penser aux maux de crânes qui feraient exploser notre tête le lendemain, ça je pouvais vous le dire. Et puis, y’avait bien une raison pour laquelle les médicaments pré-beuverie étaient aussi nombreux, hen. Fallait bien encourager la variété et leur faire confiance lorsqu’on en avait besoin, plutôt que de lutter. Ce soir, je ne luttais pas, oh no.

« Cheers à ton solo! De. La. BOMBE! » s’enthousiasma Leo en tapant vigoureusement le dos de Deklan, cognant une nouvelle ronde de verres avec le gallois et entraînant au passage quelques bouteilles de bière qui se renversèrent au sol. De vrais gamins, depuis le lycée. Je me serrai un peu plus sur Ashleigh, lui envoyant un regard amusé. Elle & moi on les avait un peu obligés à se connaître, à s’endurer jadis, quand on avait commencé à passer le plus clair de notre temps toutes les deux. L’un était le demi-frère, l’autre était le frère adoptif, et tous les deux étaient au passage plus que présents dans nos propres vies. S’ils ne s’étaient pas appréciés, s’ils n’avaient pas découvert ensemble la musique – et l’effet que ça faisait aux filles – probablement que notre adolescence n’aurait pas été aussi géniale. Jouer les roadies à 16 ans, assister aux répétitions de leur band de garage, les suivre dans leurs conneries, c’était devenu notre routine. Et la vie nous avait séparé. Et la vie nous avait remis tous dans le même chemin, parce que ça n’aurait pas pu être autrement, de toute façon. Cette soirée n'aurait JAMAIS été la même si nous n’avions pas été les quatre présents, aussi. Mine de rien, Deklan & Leo venaient de concrétiser leur rêve d’adolescents, celui d’être des rockstars. Dans les faits, il y avait encore beaucoup à faire, mais ils venaient au moins de passer la première étape, celle d’être connue un peu, de faire des vagues, et surtout de se botter le cul pour enfin comprendre qu’ils avaient du talent. C’était tout ce dont ils avaient besoin, un peu de motivation, de cran.

On frappa à la porte de la loge et une fille que je n’avais encore jamais vue mais qui semblait connaître les gars, ils hurlèrent tous son nom lorsqu’ils la reconnurent, mais j’étais trop occupée à remplir encore une fois le verre de Lenny avec Leo pour le remarquer, passa la tête par l’embrasure de la porte, les joues rosies. « Vous allez au Barking? Tout le monde s’y rend, paraît que les consos sont gratuites pour le band gagnant! » Les yeux des musiciens se rondirent comme des billes, avant qu’un mouvement général se lance dans la loge et qu’ils finissent tous par se lever d’un bond. Ici aussi, l’alcool était gratuit, mais comme le Barking était un peu comme notre deuxième maison du plus loin que je me souvenais, ça allait de soi. Un coup d’œil à ma montre me confirma qu’il commençait à se faire tard et que sûrement les organisateurs du tremplin voulaient commencer à nettoyer la plage de tous les déchets qui s’y étaient accumulés. Parfait timing. Leo se pencha par-dessus mon épaule et m’attira à l’écart, filant un coup d’œil au gallois qui finissait presque ni vu ni connu le verre de Lenny. « Tu veux que je prenne un taxi avec la blonde et qu’on vous laisse tous les deux? » qu’il me proposa à demi-mots. Et là, là, l’alcool aidant peut-être, j’eus envie de l’attirer tout près et de l’embrasser. Sur la tête hen, à travers ses cheveux ébouriffés et arrosés de bière et nul part ailleurs. Rien que d’y penser… yuk. Bref. Leo n’avait jamais rien jugé de ce que je pouvais dire ou faire, il avait toujours juste compris. Du plus loin que je me souvenais, même quand mon père était mort, ou juste quand je lui avais dit pour la première fois que Dek et moi étions ensemble, il avait écouté, hoché de la tête, et était passé à autre chose. Y’avait pas mieux comme ami, comme frère, ça je vous le disais tout de suite.

Mon surfeur de pote partit de son côté, attrapant la main d’Ash dès qu’il arriva à sa hauteur et nous envoyant un grand sourire au passage. J’ignore ce qu’il lui dit ensuite, mais elle le suivi le plus normalement du monde, et fut talonnée par les autres quelques secondes plus tard. Bien vite, il ne resta que Deklan et moi dans la loge qu’on leur avait aménagée spécialement pour la soirée. J’ai dit loge hen? On aurait dit plutôt un grand placard. Avec un miroir et un divan crade. M’enfin. « Salut, la vedette. » que je soufflai, joueuse, avant de m’avancer dans sa direction et de passer mes bras autour de son cou. Ce que j’étais fière de lui, tout de même. Et rien qu’à voir mon sourire, il devait le deviner assez facilement. Mes lèvres vinrent se déposer lentement sur les siennes, puis je fermai les yeux savourant chaque seconde. J’avais voulu lui sauter dessus dès l’instant où il était grimpé sur cette scène – groupie, much? – mais sous les yeux de sa sœur mon envie s’était étrangement volatilisée, se focalisant sur des cris d’encouragement plutôt. Le retrouver seul ici ne fit raviver l’intérêt, et si ils ne nous avaient pas coupé le courant, je vous l’avais dit, loge de fortune, probablement que Leo aurait dû inventer quelques bobards supplémentaires pour nous couvrir à Ash. M’enfin, les baisers continuèrent tout de même durant tout le trajet vers le Barking, avec mains baladeuses en prime, et aussi dans le parking et jusqu’à l’entrée, et bref, si mon amie avait choisi ce moment pour sortir fumer une clope, elle nous aurait probablement simplement hurlé de nous trouver une chambre sans prendre la peine de remarquer nos visages, alors voilà.

Un hurlement général attira notre attention lorsque nous passèrent la porte du bar et Deklan m’attira dans la direction où tous nos potes étaient installés. Leo, Ash, Lenny, Callie même était venue dire coucou aux mecs. Et des tas d’autres que je connaissais à peine mais qui étaient attroupés autour de tous, discutant fort, riant aussi. Jackson salua Dek du menton et me vira un regard soit agacé, soit énervé – j’arrivais plus à faire la différence entre les deux avec lui – avant de sortir de nombreuses bouteilles de bière du frigo et de les décapsuler, probablement pour abreuver notre table maintenant que toute la bande était réunie. J’envoyai un clin d’œil à Ash à la vue du jukebox qui était déserté pour l’instant et en profitai pour me faufiler dans la salle à travers la foule composée presque majoritairement de musiciens et de groupies – takes one to know one – et aller y glisser une pièce, choisissant notre chanson, l’une de nos chansons en fait, parce que bon ce n’était peut-être pas karaoke night mais quand on a l’alcool à volonté chaque occasion de grimper sur une table et de chanter qu’on aime les pina coladas sont bonnes. Un moment ensuite et on se tassait sur la banquette pour me faire une place entre Ash qui était aux prises avec un grand maigrichon, il avait un nom qui finissait par un I j’étais sûre, et Leo qui était parti en délire de BDs avec Lenny, s’écriant que AntMan avait tout pour battre WaterGirl dans un affrontement intergalactique. « Je veux pas t’alarmer, mais je pense que Jackson m'a fait un p'tit sourire, tout juste avant de m’envoyer son majeur. J’en suis encore retournée. » que je chuchotai à l’oreille de ma meilleure amie de toujours, hilare. J’envoyai la main à Jacks alors qu’il roulait des yeux, et finit bien vite par me pencher pour écouter la conversation entre Leo et deux mecs totalement passionnés qui lui demandaient où il allait chercher son inspiration. Dans la drogue ou entre deux comas volontaires, que je voulu répondre, mais je me tus.

« Je pourrais avoir un autographe tu penses? » demanda une belle brune, le genre canon en puissance, qui s’était glissée avec nous sans même que personne ne s’en rende compte. Plantureuse, elle se rattrapa et devint la proie de tous les mecs en quelques secondes à peine, avant de se presser contre Deklan et d'attraper sa main pour la porter vers elle, plus précisément, vers sa poitrine. Silence autour de la table, suivi d’un long éclat de rire du Whitely qui sortit un stylo de sa poche pour le faire glisser vers le gallois. « Yolo! » qu’il répliqua, désamorçant les quelques regards des musiciens qui savaient que le Deklan et moi avions quelque chose going on. « Hey… » que j’entendis derrière moi, et je tournai la tête instinctivement. Je ne savais pas encore ce que je pensais de la poitrine de l’autre, ni même si c’était le truc de Deklan – pour quel genre de mec ça ne le serait pas? – ni même s’il voulait l’exclusivité, on était pas encore assez adultes pour se l’être demandé même si de mon côté c’était réglé mais bon. Bon. Je sautai sur la distraction et tendis l’oreille. « Je t’ai vue ce soir, faire de la photo… » qu’il ajouta, le grand maigrichon assis juste à la gauche de ma blonde amie. « Ça avait l’air sympa… » « Ouais, on m’a engagé pour immortaliser le tout. Et comme j’ai su que les verres étaient gratuits ensuite, j’ai pas pu dire non! » que je répondis, le sourire aux lèvres, avant de tiquer ma bière sur celle d’Ash. « Je suis vraiment nulle avec les noms… le tien se termine en I, c’est bien ça? » que je m’excusai, avant de prendre une gorgée de bière et d’éviter au passage de tourner la tête vers Deklan et sa nouvelle conquête. Distraction. « Il débute, en fait. Ian! » qu’il me répondit, me tendant la main, visiblement un trait nerveux. « Enchantée! Isla, et elle, c’est Ashleigh! » que je présentai la galloise, consciente qu’on entrait direct dans sa bulle en se serrant la main sous son nez.

« Et moi, c’est Leo! » que s’immisça l’hawaïen, un peu trop enthousiaste. « Au cas où tu te demandes, on est pas ensemble. Elle est célibataire! » qu’il lâcha, comme une bombe, retirant au passage son bras d’autour de mes épaules.

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Why do fools fall in love - DEKLA & ASHLER EmptyMar 28 Oct - 0:53


Why do fools fall in love
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Jouer les groupies pour mon frère était dans mes cordes. Je l'avais déjà fait par le passé et c'était comme le vélo, ça ne s'oubliait pas. Je me montrais moins dynamique, moins enthousiaste, mais la volonté était là, jusqu'à ressortir la panoplie de la parfaite Barbie rockeuse : jupe courte en cuir, collant noir troué et effilé comme si j'avais roulé dans un ravin, Doc Martens aux pieds, débardeur à l’effigie d'un groupe des années 70 et abus d'eye-liner pour parfaire le tout. Je me sentais grotesque mais Isla était parvenue à me convaincre que j'étais totalement dans le ton... Je prenais même sur moi pour ne pas claquer la foule qui m'entourait, comme quoi hein, je faisais des efforts. J'avais parfois des relents, je poussais un « Achète-toi une vie. » par-ci et un « Est-ce que tu peux fermer ta gueule deux secondes ? » par-là. Vraiment, j'étais en progrès, je me montrais presque sociable. La seule différence entre avant et maintenant étant les années passées... et la non présence d'Isla. Jouer les groupies sans elle, c'était compliqué, or je n'avais pas la moindre idée d'où elle se trouvait la majeure partie du temps, alors il me fallait me la jouer solo. Au départ j'avais eu Leo pour m'accompagner, mais lui aussi avait fini par me faire faux bond au profit du frangin. Great, c'est toujours agréable de se sentir abandonnée. Alors je m'étais réfugiée dans la bière. Houblon salvateur et désinhibiteur. Ce fut même tellement efficace qu'un groupe de mous du bulbe – il suffisait de voir le band qu'ils encourageaient pour s'en rendre compte – m'avait collée aux basques un moment. J'avais eu beau tenter la diplomatie puis la carte de la nana blasée par les hommes et néo-lesbienne, rien n'avait fonctionné, ils n'avaient pas lâché le morceaux, les cons. Heureusement les Hooked Puss and the Dwarf avaient fini par faire leur entrée, me donnant l'opportunité de larguer les crétins pour me faufiler jusqu'au devant de la scène. Je n'avais jamais été aussi contente de voir Deklan guitare en mains, mes cris d'encouragement l'avaient prouvé.

Puis, allez savoir comment, ils remportèrent le tremplin. Super, il ne nous foutrait plus jamais la paix avec ses chansons, prétexterait des répétitions à longueur de temps pour ne pas venir m'aider au boulot. L'enflure, après tout ce que j'avais fait pour lui – ou pas. Mais hé, comme je fus invitée à me joindre à eux dans leur placard, je lui laissais un moment de gloire avant de me remettre à jouer les chieuses à vouloir lui remettre les pieds sur terre. Après tout, un tremplin ne ferait pas tout... Puis, bon, je retrouvais ainsi ma BFF, et donc, voir les membres du band noyer leur ego dans l'alcool serait plus supportable. Le placard, pardon, la loge puait déjà la bière et la clope, de quoi être de suite dans l'ambiance. Je me posai là où je pus et m'allumai une blonde en observant mon frère faire son paon, torse bombé, sourire niais et tout le tralala. Mais je devais admettre que leur bonne humeur était communicative, je me surpris même à rire de bon cœur avec eux alors qu'ils faisaient le point sur ce qui avait merdé malgré leur victoire. Je notai également que Deklan avait un peu trop le regard qui coulait vers Isla, mais je mettais ça sur le fait qu'il ne se sentait plus et qu'elle était certainement la seule proie potentiellement présente. Ce n'était pas comme si quelque chose pouvait se passer, je les connaissais après tout. « On aurait presque dit un vrai guitariste. » que je lançai, taquine, à Dek'. « On aurait presque dit un compliment. » J'enchaînai les célébrations, trinquant avec qui le voulait et partageai leur joie. Ce fut également l'occasion de faire connaissance avec le second guitariste. Ouais, enfin, c'était vite dit vu qu'il ne causait pas. Deklan m'avait confirmé que ce n'était pas qu'une première impression et qu'il était tout le temps silencieux. Ça sonnait comme un défi pour moi, ce mec ne pouvait pas être vraiment muet et je comptais bien le prouver. Je restais là, à le fixer, et lui posais des questions qui restèrent sans réponse, sauf si on prenait les hochements de tête comme tels. Alors que j'allais passer à la phase suivant de mon plan, je fus interrompu par une greluche – j'étais d'humeur charmante – et tout le monde se bougea, motivé à l'idée de se saouler encore plus sur le compte du Barking. « Ce n'est que partie remise Bernardo. » Mister D m'adressa un sourire débile avant de disparaître par la porte. Leo m'entraîna à la suite du groupe, me promettant un bière-pong si je me montrai coopérative, alors évidemment je le suivis sans rechigner. Aussi, après mon départ, je ne vis pas ma meilleure amie tomber dans les bras de Deklan ni ce dernier poser ses mains sur les hanches de la petite brune. Leur baiser m'aurait probablement collé des haut-le-cœur tellement c'était dégoulinant de sentiments. « Si Ash boit suffisamment, on n'aura pas à se la jouer trop discrets ce soir... » Qu'il lui glissa à l'oreille avant de déserter les lieux. Je les aurais également traités d'adolescents en rûte si je les avais surpris sur le trajet du Barking, avant de leur jeter des cailloux...

Arrivée dans notre antre, je m'étais de suite posée sur une banquette non sans jeter un regard qui se voulait discret à la salle, en quête de têtes connues, mais ma vue fut bloquée par un type un peu trop souriant et avenant à mon goût. « T'es la sœur de Deklan, c'est ça ? Ashleigh? » J'acquiesçai vaguement, peu encline à la conversation, mais ce n'était pas comme s'il me laissait le choix. Il babillait encore et encore et au bout d'un moment je perdis mon semblant d'écoute et accueillis avec joie Isla à mes côtés en chantant sur notre chanson. Ouais, c'était mal poli pour l'autre, mais hé, ce n'était pas comme si j'en avais quelque chose à carrer. J'éclatai de rire quand elle me détailla l'accueil que Jackson le lui aurait fait. « Si c'est vrai, c'est vachement démonstratif, y'a comme du progrès, nan ? » Surtout la partie incluant un doigt, je le voyais plutôt détourner le regard et l'ignorer plutôt que d'y aller carrément dans la gestuelle, surtout en plein rush. «  La prochaine fois t'auras peut-être droit à un salut en bonne et dûe forme. » Isla porta son attention sur Leo me laissant de nouveau aux griffes de mister j'aime causer. Dont le regard fut rapidement attiré par la nouvelle venue que j'aurais embrassée avec joie si elle ne s'était pas avérée aussi jetée. J'arquai un sourcil face à son approche trop directe, offrant le même regard au frangin. C'était à ça qu'il rêvait vraiment ? Son truc de rockstar et tout ? Des seins ? Rah les mecs ! « Ne va pas te choper un trop gros melon ou je me ferai une joie de te remettre les idées en place. » Un bon coup sur le crâne avait toujours aidé. Il se gratta justement l'arrière de la tête de sa main libre, comme s'il lui restait des souvenirs bien trop vifs avant de hausser les épaules et de signer le décolleter de la groupie. « Je ne peux rien refuser à une fan. » Qu'il me sortit avant de lancer un regard étrange derrière moi. Bah voyons... « Tu baves un peu, là. » Que j'ajoutai en désignant la commissure des lèves.

Hé l'autre type chercha une nouvelle proie face à mon manque de réaction. Il aura quand même été un peu long à la détente... Je m'enfonçai dans mon assise avec joie, lui laissant le champ libre pour parler avec Isla. Bon, c'était sans compter sur le fait qu'elle me glisse dans leur conversation. Wut ? No, no way ! Je venais à peine de m'en sortir, hors de question de me retrouver à nouveau piégée. Je trinquai avec ma BFF et vidai ce qui restai de ma bière et la désignai. « Je reviens... » Je me faufilai comme je pus hors de la banquette, enjambant les gens sur mon passage et me ruai vers le bar où je poussai un long soupir de soulagement – pendant que Deklan gagnait quelques places sur la banquette pour se rapprocher furtivement d'Isla. Là, j'étais à l’abri. Je jouai du coude pour me frayer un chemin jusqu'au comptoir et agitai les bras pour me faire repérer par Jacks. Je lui adressai un grand sourire avant de lui tendre ma bouteille vide. « Cette fois, pas de bière en bouteille, merci, mais ça j'peux le trouver dans mon frigo. Une pression, tavernier ! » Je claquai des mains sur le bois, me retournai, faisant face à la salle entière et m'accoudai au bar en attendant ma commande, mon regard parcourant la foule. Le Barking, ses habitués... Ça ne faisait pas un peu ivrogne que de se sentir comme chez soi ? Pourtant c'était bien ce que je ressentais, ce bar était l'endroit – hormis mon appartement – où je me sentais bien, où je retrouvais mes amis, où je me relaxais, où je rigolais. Pathétique ? Peut-être. Alcoolique ? Même pas, car contrairement à ce que certains pouvaient dire, je ne passais pas mon temps à siffler l'alcool, je savais me satisfaire d'un soda hein. Ou de la conversation ô combien passionnante d'un inconnu que se la joue ''m'as-tu vu'' comme le type à ma droite qui tentait de m'appâter en montrant ostensiblement sa Rolex à son poignet. Pourquoi pas les clés de sa Maserati pendant qu'il y était ? Je récupérai mon verre rempli par les soins de mon meilleur ami, lui adressai un sourire reconnaissant et tournai le dos à l'autre abruti. Connard.

C'est là que je le vis. Enfin, que je vis sa nuque, mais cela m'était suffisant. Ces cheveux bruns, ces boucles à peine naissantes mais dont je me souvenais parfaitement du toucher sous mes doigts, la greluche au décolleté plongeant qui lui faisait face et qui battait des cils en se tripotant les mèches filasses... Ça ne pouvait être que lui. Je me mordis l'intérieur de la joue pour étouffer dans l’œuf le sourire qui voulu se pointer sur mes lèvres. Oh, Monaghan, un peu de maîtrise ! Après un instant d'hésitation et de mes ongles tapotant le verre de ma pinte, je me glissai jusqu'à Parker, ignorant superbement sa victime du soir. « Alors, on recrute de nouveaux mannequins ? » Dans le pire des cas, si j'étais tenue de me contenter de l'autre bavard dont je n'avais pas daigné retenir le nom, ou encore d'élucider le mystère D, ça restait une approche non agressive qui ne ne couperait pas l'herbe sous les pieds de l'autrichien. J'étais décidément trop sympa. Cela me valu le gloussement faussement modeste – ou pas – de  l'autre pouf', cependant mon regard ne cilla pas et proposait clairement un nouveau round. Les groupies agaçantes c'était drôle un temps, mais là je ne cracherai pas sur sa compagnie dans un coin sombre. Cela me permettrait même probablement d'être plus facile à vivre jusqu'à ce que je retrouve le chemin de mon lit. « Il me parlait justement d'une agence avec laquelle il pourrait me mettre en relation. Je m'appelle Stacey. » Ah, elle ne comptait pas se laisser oublier facilement celle-là. Je notai le dégagement de cheveux à la L'Oréal avec un sourire rieur. « Enchantée Bambi. » Froncement de sourcils de son côté. Bah, je n'étais pas trop loin, non ? On n'était plus à un nom de strip-teaseuse près. « Je n'en doute pas, tu es entre de bonnes mains. Il a tous les contacts dont on puisse rêver. » Je ne prenais pas le risque d'employer son prénom, qui savait lequel il lui avait donné en l'accostant ? Je reportai mes prunelles sur Parker. « Tu as du temps à m'accorder ? » Que je demandai d'un sourire mutin avant de me pencher vers lui et de murmurer au creux de son oreille : « Tu pourras toujours revenir jouer à la poupée. » Bon, après tout, ça avait fonctionné à notre première rencontre, d'y aller franchement et de courtcircuiter sa proie. L’attrait de la nouveauté était certainement là, mais qui ne tente rien n'a rien. Je me redressai et bu une gorgée bien fraîche de ma bière. J'avais déjà la politesse de ne pas l'attraper par le bras pour le traîner plus loin, hé. Machin remua sur son tabouret, prête à rajuster son soutien-gorge et je me retins difficilement de lever les yeux au ciel. Damn, elle était pressée de passer par la promotion canapé celle-là.

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Why do fools fall in love
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Et elle enchaîne, encore. Je lutte, je me bats, je m'accroche, mais j'échoue lamentablement face à la force de son débit. Je discerne tout de même deux ou trois mots - New York, défilé. Elle doit encore en être à étouffer sa plaidoirie. Etouffer, oui, pas étoffer ; si elle avait voulu donner le moindre poids à son  Oh, arrête, tu dis juste ça pour me flatter ! quand je lui avais balancé, presque las, qu'elle avait l'un de ces physiques bénis par le mannequinat, elle ne serait pas en train de me conter toutes les fois où on le lui avait déjà dit et qu'on l'avait mis en petite tenue devant un objectif.  Nouveau mot qui filtre, j'hausse un sourcil. Daddy. M'aurait-elle induit en erreur, révélant simplement sa nature de Gold Digger qui transpirait par chacun des pores obstrués de sept millimètres de fond de teint de sa peau ? Les lames au bout de ses phalanges s'élèvent une à une dans les airs tandis qu'elle m'offre une moue qui s'accorde à sa réflexion factice qu'elle essaye de me faire avaler depuis tout à l'heure - ouais, quand on s'appelle Stacey, on me l'a fait pas, à moi. Je daigne tout de même prêter attention aux noms qu'elle s'apprête à énumérer ; si les deux premiers ne me disent rien et me confortent dans l'idée qu'elle est, pour d'obscures raisons, en train de me dresser la liste des vieux riches pour qui elle a écarté les cuisses, je bute sur l'acronyme du troisième et me rappelle vaguement d'un bohème raté à crête croisé à quelques reprises, un appareil photo presque aussi vieux que le fossile croché à son bras autour du cou, mémorable parce que je l'avais surpris avec LA pick-up line du photographe qui projette de dénuder son mannequin juste pour la beauté de l'art et que ça m'avait fait chaude impression. Ouais, donc, non ; elle est bel et bien restée sur sa lancée sur sa grande expérience en tant que modèle et moi, ... moi, je décroche aussi vite. Je soulève négligemment mon verre de la table, avale une gorgée pour le courage, et je balaie les alentours d'un regard avide d'une quelconque distraction.

Des gens se pressent vers le bar, s’agglutinent sur les banquettes qui entourent les tables et d’autres bougent ça et là à défaut d’en avoir trouver une encore vacante. Si le Barking avait une clientèle fidèle et que l’endroit marchait bien, il était toutefois évident que, ce soir, on battait des records. Et j’ai beau cherché, les visages connus se font rares. J'entraperçois tout de même le vieux Burt, l'âme du Barking les mardis, jeudis et samedis soirs - ça a longtemps été un mystère pour nous, cet horaire précis, d'ailleurs. Source inlassable de paris qui avaient remplis le bol, là, derrière le comptoir,  jusque ce que sa bonne femme rapplique un mardi, pas plus tard que la semaine passée, beuglant à qui voulait bien l'entendre que pour une fois que son cours d’aérobic tombait à l’eau parce que la coach s’était froissée les abducteurs sur son collègue yogi, voilà qu’elle retrouvait son époux affalé sur un verre de whisky. Le coupable l’avait poussée vers la sortie en vitesse, sa bouche édentée bredouillant des excuses aussi peu convaincantes que le pouvoir de son déodorant, invoquant l’amendement de la dure journée de travail entre deux surnoms so redneck, sûrement pressé de la voir hors des lieux avant que l’un de nous ne l’interpelle par son prénom et ressorte sa biographie semi-complète qu’on était désormais tous capables de réciter par coeur et ne vienne contredire les bobards qu’il refilait à son vieux tas de cellulites, jurant sur l’honneur d’un de leurs gamins - celui qui est passé du Drive thru au poste de friture, celui qui a réussi - que jamais il n’avait mis les pieds ici par le passé. Son regard bovin rencontre le mien lorsque la gonzesse sur laquelle il lorgnait, cambrée entre nous deux, s’éclipse, une mine de dégoût collée aux traits, et je ne tarde pas à détourner mon attention ailleurs à mon tour, pas plus ragoûté que l’autre blondasse par l’idée d’avoir à supporter l’étincelle douteusement lubrique de ses prunelles rien qu’une seconde de plus. Je refais un tour de salle, oublie les visages et me concentre sur les tours de poitrine - non, définitivement, les âmes connues ne sont pas en majorité. Et ça me ferait presque vibrer de plaisir - tellement d’opportunités de collecter de nouvelles saloperies qui me gratouilleront la ceinture ! - mais la voix de l’autre éclate et me cisaille la chair, soubresauts trop aigus d’un timbre que je devine rieur. Dépité, souffreteux, j’avale une nouvelle rasade d’éthanol et me recentre sur elle. Pourquoi j'avais choisi celle-ci, hein, parmi tous ces nouveaux culs qui se dandinent juste sous mon nez ? Pour ma défense, de loin, elle avait paru bien conne. Et elle l'était, remarquez. Mais en revanche, je n'avais pas prévu qu'elle ait autant de choses à dire, ni même qu'elle maîtrise seulement la notion des mots de plus de deux syllabes et plus - c'est qu'elles ont le droit de s'instruire, maintenant, ces grognasses. Foutu féminisme de mes deux.

Le temps passe, mon rhum s'évapore et son CV se rallonge. Merde, elle respire des fois ? Mon regard dévie, juste un peu. Un chouïa plus bas. Bon... aussi chiante soit-elle, fallait pas nier qu'elle avait les airbags qui lui permettaient une apnée certaine non plus. Le coin de mes lèvres s'élève finalement et lui dévoile un sourire agréable en surface et terriblement indécent, si l'on prend en compte ce qui se passe derrière les prunelles que je remonte, analyse terminée, à hauteur des siennes. Allez - cheer up. Si tous mes compères qu'elle prétend avoir côtoyé ont vraiment imprimé son pif trop gros et ses yeux asymétriques sur pellicule, c'est qu'elle devait savoir se montrer persuasive avec d'autres morceaux de son anatomie. Et bon professionnel que je suis, je ne saurais passer à côté de cela sans pouvoir me forger ma propre opinion sur la march... sur la question. « DT Management ? C'est marrant, justement je connais intimement le mec qui travaille au ser... » Et bla, bla, bla, foutaises, bla, yeux qui brillent, bla, photogénique, bla bla, bla. Je vous passe les détails, déjà parce c'est classé secret défense - je ne saurais trahir les arcanes d'un savoir ancestral de la profession qui est la mienne - et ensuite parce que c'est presque aussi chiant que tout ce que j'ai subi l'espace de ces dernières vingt minutes. Sachez seulement que je m'y oeuvre corps et âme, je donne de ma personne pour rendre à mon discours les reliefs d'un entrain et d'une passion insoupçonnés, je mets le paquet de sorte à ce qu'elle n'ose m'interrompre avec son propre baratin. Manquerait plus que je foire mon coup, que je n'écarquille pas suffisamment ses yeux trop tombant et qu'elle me coupe le sifflet avec un nouveau conte d'un shooting neo-artsy-hippie-underground-experimental-vintage. No way. Je me suis montré suffisamment patient, j'ai pris sur moi bien plus qu'à la normale - corrélation avec la taille du bonnet de son porte-miches, équation scientifique à sept degrés, vous comprendriez pas -, je commence à avoir faim à la regarder suçoter sa paille et puis, c'est bon, j'ai trouvé ce qui pourrait faire l'affaire en tant que bâillon et qui traîne quelque part dans mon coffre, là, entre la roue et le whisky de secours. On va pas faire semblant de s'intéresser au background de l'autre pendant trois plombes encore, right ?

Mais voilà que j'étais sur le point de lui proposer de passer par chez moi pour récupérer la carte de Matthew, chargé de casting de fiction chez David Todd avec qui j'ai élevé des cochons à la pelle qu'un nouvel obstacle se dresse devant moi. Ou à côté - on pinaillera pas sur la véracité, ça m'emmerde et ça suffit. Un court instant, du moins, celui qu'il me faut pour remonter la silhouette heavy rockée et pour me rendre compte que, non, il ne s'agit pas d'Osborne, Fitz de son vrai nom, aficionado du Prince des Ténèbres et des mini-jupes qui laissent dépasser son malheureux petit Ozzy à lui - un autre habitué, un peu moins populaire que le pouilleux Burt toutefois, et je ne crois pas que ça vaille la peine de poser un commentaire de 5000 mots sur le pourquoi du comment. J'observe Ashleigh, imperturbable, sûrement trop dérangé par l'image d'un morceau de War Pig qui dépasse d'une étoffe écossaise définitivement pas destinée à un mec qui s'est gravée dans ma rétine, ou alors peut-être que je tiens juste à m'assurer que je vois bien clair et que je ne confonds pas les deux individus - parce qu'en plus de partager un style vestimentaire, figurez-vous que leurs tronches peinturlurées méritaient une attention certaine pour être départagées, et j'avais mis mes neurones au repos forcé dès que Stacey avait évoqué la fois où elle avait été élue Miss Bikini du comté de Napa et qu'elle s'était faite tirée le portrait allongée au milieu des vignes pour le flyer en 15'000 exemplaires de la fête du vin du chef-lieu. Parlant de l'Espoir de la mode - c'est elle qui intervient, piquée au vif parce que tout le monde reconnaissait finalement son charme et sa photogénie indéniables, avant que j'aie eu le temps de placer un mot ou n'avoir que l'idée de le faire. Rien de neuf, vous me direz, mais cette fois-ci ça ne m'emmerde pas, non, je n'y fais que vaguement attention : khôl passé et contre analyse effectuée, je sais ce n'est définitivement pas Fitz, et, du coup, je me permets de reprendre de l'intérêt pour autre chose que sa tronche sans avoir à subir les sueurs froides que mon orientation sexuelle m'aurait infligées à vie et mon regard repart vers le bas, moins pressé et plus pressant. « Tu as du temps à m'accorder ? » Question rhétorique ? le mystère pourrait se montrer valide, compte tenu des méthodes dont je me souvenais avoir été le témoin et la cible par le passé et aussi des habitudes reprises depuis quelques mois, mais, au final, je décrète que non, parce que, merde, j'suis pas un gars facile, right. Right ? S'en suit un long débat avec moi-même - j'avais le mérite de toujours avoir su décrypter les situations telles que celle-ci avec une rigueur qu'on ne me devinerait pas et une technique rudement bien ficelée. Tout y passe; brune versus blonde, pas de reflet vénitien - match nul.  Nouvel arrivage dans les rayons contre data à deux doigts d'être périmé, Stacey prend l'avantage. Risques de se ramasser une saloperie ? Je me refais la liste de noms que la muse de personne m'a lâchée plus tôt et deux patronymes suffisent à remettre les scores à égalité. Le match semblait gagné quand j'ai vu la couture du pulpeux bustier de l'une des concurrentes descendre enfin des quelques millimètres sur lesquels je travaillais depuis trois plombes, mais, finalement, l'ergonomie des bas de l'autre et la savante disposition des trous dans ceux-ci eurent raison de l'arbitrage. « Tu m'excuses une minute ?  »

Je jette un dernier coup d'oeil par-dessus mon épaule pour m'assurer que le cerveau déjà ridiculement atrophié à la base de mon barman préféré n'avait pas été intoxiqué par de vieux relents de couches de bébé ou de Burt et qu'il avait saisi mon ordre tacite de poursuivre l'abreuvage de mon premier choix de la soirée pendant que je dealais avec le second, mais un amas de gonzesses me bouche la vue et, la seconde d'après, on me pousse contre la paroi du couloir qui limitera considérablement mon champ de vision. Las et abusé - ok, pas vraiment - je m'en remets à la confiance que je porte à Jackson, code d'honneur du pote barman, et aux mains encore refroidies par un frais breuvage abandonné en cours de route qui se glissent ça et là et aux baisers assaisonnés en conséquence. J'oublie un peu que j'aurai peut-être passé trois pénibles quarts d'heure à écouter jacasser l'autre Bambi - merde, c'était quoi son vrai nom ? - pour des prunes parce qu'il suffisait qu'une galloise se ramène la bouche en coeur et la jupe trop courte pour que je prenne le risque impensable de la suivre vers le premier recoin sombre aux alentours... Mais, là, nouveau rebondissement, nouvelle interruption, juste au moment où le bout de mes doigts allaient m'informer de si, oui ou non, la maligne destruction du nylon avait aussi sévi sur le tissage non exposée ou s'il allait falloir rajouter ça à mon cahier des charges de la soirée. Je suis à ça de piquer une crise et me taper le burn-out de la queue trop demandée quand Ashleigh s'agite vaguement pour faire redescendre le semblant de tissu qui lui laisse un semblant de décence  - like, seriously - lorsque je me rends compte qu'on n'a nullement cherché à nous interrompre. « En tout cas, j'aurais rien contre le fait qu'il hameçone le mien... » Rires gras, j'observe le même troupeau d'oestrogènes qui m'a bloqué la vue plus tôt traverser le couloir sans nous calculer, toutes obnubilées par le poitrail noirci de la plantureuse meneuse qui s'esclaffe. « Pareil pour le bassiste. Il y fourre son nain quand-il-veut. » J'ai beau ne pas comprendre et ne même pas chercher à le faire, en fait, je sens tout de même un frisson parcourir ma nuque, comme un sixième sens qui s'indignerait face au langage imagé de deux des portes-miches ficelées dans leurs robes en cuir.   « Alors grouille-toi d'aller rehausser ton soutif de papier toilette, ça rendra la dédicace plus attrayante, et on retourne vers le band! » Ugh, ok, non, c'est typiquement le genre de chose que l'homme n'a pas envie de savoir, et j'ai comme un début de compassion pour le pauvre musicien qui s'apprête à se faire entuber sur la marchandise, visiblement. Retour sur la blonde, l'horloge qui tourne, ses mains trop froides qui se sont tristement assagies lors de cette brève interruption et l'énigme de son collant troué qui, d'un coup, semble prendre une autre raison d'être. Band, bassiste - je me souviens de l'autre cruche d'Hamilton ("Hamilton") qui piaillait l'autre jour pour savoir quelle lentille serait la plus à même de rendre justice aux photos qu'elle prendrait à un concert, ou festival, une connerie du genre. Oh.  « Chiotte, et moi qui me disais que l'accoutrement de pute backstage des Stooges t'était venu naturellement... » Parlons de chiottes - je pousse la porte de celles des hommes et y entraîne ma récréation avant que les deux autres sexistes me choquent  encore une fois avec leur manque total de respect pour la gent masculine. Et puis, bon, le blanc jaunâtre pas trop dégueulasse de la céramique de la cabine du milieu, ça s'avérera plus confortable que ce bout de mur d'un couloir. Question de classe. La poignée retombe et la jupe remonte.

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Isla L. Hamilton
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Why do fools fall in love
dekla & ashler


Cette fille. Avec ses lèvres pulpeuses, ses grands yeux charbonneux, sa voix grave et son décolleté plongeant, j’aurais bien pu avoir gagné récemment le concours de Miss Californie qu’elle m’aurait filé des complexes. Et le pire, c’est qu’elle se plaisait à m’ignorer, et à ignorer tous ceux qui entouraient la table. Du moins, les filles. Parce qu’avec son sourire ravageur et son déhanché sensuel, elle savait direct qu’elle avait tapé dans le mille lorsque toutes les voix masculines autour de la table se turent. Elle avait jeté direct son dévolu sur Deklan, et malgré les battements de cils qu’elle envoyait à toute la gent masculine qui la dévorait des yeux, c’est vers le gallois qu’elle se pencha, poitrine généreuse bien en vue, avant de lui sourire avec envie. Leo cassa le silence pesant en jouant les parfaits complices, filant un stylo à Deklan et décrétant que j’étais célibataire à Ian qui s’était rapproché de moi vu le départ précipité d’Ash, et honnêtement je ne savais plus où me mettre. Si ma blonde amie avait décidé de rester et de lancer quelques autres remarques acerbes à son frère, au moins j’aurais pu en rigoler et faire comme si je me rangeais du côté du girl power, mais en vrai, ça me perturbait au point de finir ma bière avec une rapidité étonnante.

D’un autre côté, il était pas pour refuser de lui signer les lolos non plus, n’importe quel agent d’artiste lui aurait filé une gifle devant une opportunité gâchée de jouer les rockstars désabusées à la moindre occasion. Ça faisait vendre d’être disponible, dragueur, joueur. Et moi, ben je lui avais pas fait signer de décharge, J’ignorais même comment nous qualifier, et je me rétractais toujours lorsque j’en venais à réaliser qu’on avait aucune bannière qui nous allait. On n’était pas en couple, parce qu’on ne s’était encore jamais dit officiellement qu’on s’aimait. On n’était pas que des amis non plus, parce que mine de rien nos corps s’étaient retrouvés plus vite que je ne m’en étais rendue compte. On n’était pas non plus des sex friends, puisqu’il m’arrivait de passer des soirées à jouer à la console avec lui, ou qu’il semblait bien se plaire de rester après les heures d’enregistrement au studio de doublage et que franchement, si on s’était utilisés que pour le sexe, on aurait juste évité de sympathiser à ce point hors du lit. Alors, on était quoi? « T’es à sec, veux-tu une autre bière? » Ian s’était penché vers moi, tout sourire, ignorant mes neurones fichtrement perdues de l’extérieur. « Ouais, ce serait sympa. » que je répondis, distraite, d’abord parce que ma gorge s’asséchait à vue d’œil, surtout parce qu’une fois un peu d’alcool dans les veines je relativiserais beaucoup moins mon statut marital. Mine de rien, c’était chiant qu’une groupie m’ait foutu ce genre de réflexions en plein dans la tronche.

Leo se leva et je l’imitai, laissant Ian sortir de la banquette et filer direct vers le bar. J’aurais pu le suivre et m’aérer l’esprit un brin, mais Lenny s’était lui aussi levé, prêt maintenant à faire des shots avec Whitely vu sa soudaine découverte de l’alcool sous toutes ses formes. « Vodka? Tequila? Whisky? C’est moi qui offre! » qu’il s’exclama enthousiaste, brandissant son portefeuille bien en l’air. Leo éclata de rire et m’attira près de lui, me soufflant à l’oreille « Si ça peut te consoler, il t’a pas lâché des yeux quand il signait les seins de l’autre… » avant de m'abandonner de suite lorsque la serveuse répondit à la demande pressante du batteur. Un plateau plein de shooters aux diverses couleurs se pointa sous notre nez, et je me lançai pour en prendre un avec les gars, sentant mes épaules un peu plus légères. Je nous faisais quoi là, une inquiétude d’adolescente vu les mains baladeuses de Deklan? Il avait bien le droit de toucher qui il voulait, il me devait rien. Et voilà, c'était pas comme si j'étais au bord de la crise de larmes aussi, j'y pensais déjà plus du tout. Point barre, on passe à un autre épisode.

Le verre au bord des lèvres, je le levai à la santé des deux musiciens à mes côtés, puis descendit l’alcool brûlant direct. Plus vite que je ne m’en rendis compte, Leo me tendait un autre verre, puis un autre, et même Ian se prêta au jeu pour vider avec nous le plateau qui se dégarnissait à vue d’œil. « Tu sors d’où, hen? » que je finis par demander à l’intrus, ne me souvenant pas du tout quand il était apparu. Fallait dire que mes joues se coloraient plutôt facilement depuis les shooters partagés, et que ma mémoire jouait franchement des tours lorsque je détaillai son visage. « J’étais avec l’équipe de son ce soir. » qu’il m’expliqua, et j’allumai direct. Ouaaaaaaais, celui qui était venu annoncer aux mecs la balance, en pleine crise stevesque. « Oh, je vois. Désolée, dans la foulée, j’ai seulement attrapé le I de ton prénom et rien d’autre. » Je m’excusai un brin et il haussa les épaules, tout sourire. « Ça va, maintenant, on a tout le temps de discuter. » Wait, what?! Il accompagna ses paroles d’une main qui se déposa direct sur mon épaule, et je regardai au ralenti le trajet de ses doigts qui se mirent à caresser la manche de mon t-shirt et accessoirement, ma peau. J’étais du genre un peu trop naïve lorsqu’on me draguait, et Ashleigh me l’avait remis sur le nez un nombre incalculable de fois, croyant même à plusieurs reprises que je jouais les innocentes faussement rien que pour avoir l’air d’une proie facile. Non guys, j’étais juste conne, ah. Mais là, c'était évident qu'il enclenchait le processus. Arf. Pas intéressée.

Ce qui me sauva? Le jukebox. Avant même que je réalise que Ian avait continué de me parler entretemps et qu’il était maintenant à me décrire étape par étape la meilleure façon de choisir le fil reliant une guitare à son ampli selon des tas de critères qui me semblaient flous, The Pina Colada song venait de débuter... et Ash n'était pas dans les environs. Merde. Je titubai un brin sous l’effet enivrant de l’alcool que j’avais avalé, et le mec du son glissa sa main dans le bas de mon dos pour m’aider à me tenir droite. Brrr. Mouvement de recul de ma part, et je décidai de partir à la recherche de ma copine avant de finir dans une ruelle sombre avec pot-de-colle-Ian sans avertissement. Je fis d’abord volteface et me dirigeai vers le bar, un peu pour commander un grand verre d’eau glacée, surtout pour éviter de passer trop de temps à détailler Deklan qui était maintenant bien installé entre la groupie de tout à l’heure et 5 autres filles littéralement pâmées sur chacun des mots qu’il prononçait, son accent bien taillé de gallois jouant aussi un bon rôle côté atout charme. Jackson roula des yeux en voyant du coin de l’œil ma commande et je préférai aller terminer mon verre d’eau loin de son regard accusateur, comme si mon besoin de rester le moindrement alerte sonnait faux un soir comme celui-ci, au Barking. J’avais le cœur à la fête pourtant, je vous jure! Déjà, Deklan, Leo et les autres avaient remporté une importante compétition qui leur ouvrait tout un monde de possibilités. Et puis…

« Yes, I like Pina Coladas, and getting caught in the rain. I'm not much into health food, I am into champagne. » Les paroles firent fi de ma réflexion à deux balles et je commandai une nouvelle bière en chantonnant, échangeant mon verre d’eau vide pour une bouteille bien pleine, parcourant finalement en dansant le bar à la recherche de la blonde. Fallait au moins qu’on chante les dernières paroles de cette chanson ensemble, celle qui nous avait vu dans tous les états possible et imaginables. Et comme j’avais investi un précieux 25 cents dans la machine, j’avais tous les droits hen? Mais voilà, c'était peine perdue. Ash était introuvable dans la salle et je finis mes recherches en tournant le coin donnant vers un couloir qui allait soit vers les toilettes d’un sens ou vers la réserve de l’autre.

Même, je fis presque demi-tour avant que deux mains agrippent mes épaules et me fassent tourner d’un coup sec. Un instant, je cru que c'était un retour en force de Ian et je sentis la panique m’envahir à l’idée de devoir endurer encore une fois un échantillonnage complet de son boulot... mais fût surprise de constater qu'il s'agissait plutôt de la rockstar en personne, Deklan le seul et l’unique, qui m’avait suivi à son tour. « If you like making love at midnight, in the dunes of the cape. » que je chantonnai sur l’air de la chanson, amusée, passant mes bras autour de son cou. « You're the love that I've looked for, come with me, and escape. » j’haussai le sourcil, charmeuse, puis finit par éclater de rire et l’attirer près de moi en tirant sur son t-shirt avec insistance.


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Why do fools fall in love - DEKLA & ASHLER EmptyMar 28 Oct - 1:55


Why do fools fall in love
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Le fait qu'il mette autant de temps à se décider me blessait. Et c'était bien ça le soucis. Pourquoi est-ce que j'étais aussi piquée au vif ? Pourquoi est-ce que je n'arrivais plus à vraiment m'en foutre ? C'était Parker, le coureur du coin, le Don Juan autrichien. Je le savais, je l'avais toujours su, et c'était ce que j'avais cherché à l'origine. Pas de sentiments, pas d'attache – les menottes ne comptent pas –, pas de prise de tête et tout le monde étaient heureux. Si je n'y étais pas parvenue avec son cousin, j'avais eu la naïveté de penser que ce serait le cas avec lui, que je resterais forte, imperturbable, légère. Mais que nenni ! Comment ? Ce n'était certainement pas avec sa gentillesse et sa délicatesse légendaire qu'il m'avait eue. Je n'aimais pas qu'un mec prenne des gants et me fasse passer pour plus faible que j'étais, d'accord, mais il y avait des limites et parfois il les dépassait. Et je n'étais pas masochiste au point d'aimer me faire rabaisser jusqu'à preuve du contraire. Mon côté féministe devrait même plutôt me pousser à le cogner... Mais ça m'était impossible. Merde. Quand ? J'en n'avais pas la moindre foutue idée. Pas d'illumination soudaine, pas de violons, pas de silence les yeux dans les yeux à y voir l'âme de l'autre, non. Rien de tout ça. Je m'étais juste levée un jour avec cette putain de certitude que j'étais dans la mouise. D'ailleurs, mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsqu'il s'excusa auprès de l'autre grognasse. Je me retins de lui faire un doigt d'honneur victorieux Take that, Bitch ! Je me surpris à glousser comme une gamine alors que je l'entraînais dans un endroit plus propice, mais par chance c'était étouffé par la musique et les rires tonitruants des alcoolisés du coin.

L'alcool... Mon allié et mon ennemi à la fois. Car prendre conscience de ces sentiments plus que naissants me terrifiait, vraiment. J'étais terrorisée à l'idée de me faire piétiner une nouvelle fois, de me retrouver réduite en miettes après une nouvelle déception. Encore que, pour qu'il y ait déception il fallait qu'il y ait espoir, et je n'en avais pas. Je n'étais pas assez conne pour ça, pour croire que cela mènerait à quelque chose. Toujours était-il que depuis quelques temps maintenant je me protégeais en gardant mes distances, en me faisant moins présente. Je m'étais même mis dans l'idée que me défouler d'une autre manière serait une bonne chose, et que ça pouvait me faire réaliser que je me trompais, que je déconnais complètement et que je ne tombais pas amoureuse de Parker. Le roller derby. Palpitant, grisant, dangereux. Je m'y étais mise, motivée, inspirée. Après une lutte contre ma maladresse, j'étais parvenue à tenir sur des roues, à glisser sur la piste, à jarter mes adversaires, à me faire accepter dans l'équipe. Et quelle meilleure équipe que les Sirens, déguisée en flic ? Oui, je pensais avoir trouvé un remède. Mais là encore je me plantais. J'avais beau donner des coups de hanches pour éjecter les filles, me retrouvée avec des bleus sur le corps, je voulais toujours du sien, de lui. Et lorsque la volonté m'abandonnait, je venais frapper à sa porte. Et quoi de pire pour oublier toute bonne résolution que l'alcool ? Comme là, où je m'imposai à lui. Ridicule. J'étais tout bonnement ridicule. Et pas seulement à cause de ma tenue.

Mais pour l'heure je m'en moquais, j'étais bien trop occupée à explorer ce que je pouvais de son corps et à me couper le souffle en l'embrassant. J'avais l'impression que ça faisait une éternité, et pourtant cela devait faire une semaine tout au plus. J'en oubliais presque qu'on était dans un lieu public. Presque, puisqu'il a fallu que des chieuses se pointent. Non, je n'en étais pas encore arriver à m'oublier au point de céder à l’exhibitionnisme. Je refrénai mes ardeurs aussitôt, bien que ça me tuait. Encore que leurs paroles étaient plutôt réfrigérantes. Well, en bonne pote je devrais me faire un devoir d'avertir les gars vu les MST ambulantes qui s'apprêtaient à les appâter. Je les suis du regard, soucieuse quant à la marche à suivre. Est-ce que je me la jouais égoïste ou non ? En fait, c'était hypocrite, la question ne se posait même pas, aucune place pour une bonne conscience de merde. « On préfère le terme groupie, c'est plus classy. » Oui, je n'étais même plus en état de m'offusquer, surtout que j'allai découvrir un nouveau territoire, une nouvelle contrée : les toilettes des hommes. C'était moins sale et il n'y avait pas autant de numéros/avis comparatifs gribouillés sur les murs que ce que j'avais pu imaginer. Non, au final ce n'était pas plus répugnant que celles des femmes à l'approche de la fermeture d'un bar, quand elles ne tenaient plus l'alcool mais se tenaient les cheveux ou quand leur équilibre précaire leur faisait faux bond du haut de leur seize centimètres de talons. Une fois la porte fermée derrière nous je pus reprendre là où je m'étais stoppée. Je me félicitai intérieurement du choix de ma tenue qui s'avérait plus pratique pour les acrobaties  et évitait la perte de temps de l’effeuillage. Je mettrai peut-être des jupes plus souvent, hé.

* * *

Putain, je venais de réussir quelque chose ! On avait gagné, merde ! Je n'arrivais pas encore à le réaliser, c'était tellement pas dans ma nature, j'étais le looser de service depuis des années maintenant. Terminé le champion de football, le mec cool de la fraternité. Non, j'étais ce gars qui s'était fait virer de son boulot, celui qui n'avait pas été foutu de faire les choses convenablement avec sa copine du lycée, celui qui traînait avec sa morveuse de sœur... Bref, un perdant. Alors, non, je n'y croyais pas. Pas encore. Pas tout de suite. Mais ce n'était pas grave, non, car pour l'instant on faisait la fête. On m'avait fait miroiter de l'alcool à volonté, cela me suffisait. Cependant, une chose m'emmerdait profondément. Tout ce monde, ces inconnus et surtout la blonde. Ça devait être l'un des moments les plus heureux de ma vie – si cette victoire était vraie – mais je ne pouvais pas me comporter comme je le voudrais. Avec Isla, évidemment. Parce que, si j'avais réussi à lâcher le mot important, ça n'avait rien avancé du tout de la situation. On devait encore se planquer, 'chier. Si cela avait été amusant un temps, un retour dans le passé, là, c'était gonflant. Parce qu'on passait un peu beaucoup trop de temps avec Ash, pas faute d'avoir essayé de m'en débarrasser, mais leur truc de BFF c'était pire qu'un mariage. De vraies siamoises en soirée, bordel. Comme là. A peine étions-nous entrés dans le bar qu'elles se sont assises l'une à côté de l'autre. Et moi ? Bah, je l'avais dans le cul. On ne me laissa pas le temps de ruminer, dès qu'on fut installés  une nana se pointa. Il me fallut du temps pour comprendre ce qu'elle racontait, toute mon attention se portant sur autre chose que sa bouche. Elle avait été gâtée par Mère Nature ! « Hein ? »

« Un autographe ? » Leo me balança un stylo alors que mon cerveau commençait à peine à enregistrer. Ma main était sur sa poitrine. Elle voulait un autographe. Isla était à côté. Mais Ash aussi. Je ne savais pas quel regard était le plus dérangeant. « Va chier, Ash. Je ne peux rien refuser à une fan. » Il n'y avait qu'une seule chose à faire au final, pas vrai. Nerveux, pour plusieurs raisons valables, je m’exécutai et signai mon premier autographe, tout en jetant des regards inquiets vers les filles. Qui étaient passées à autre chose. Oh. Well, le rendu était merdique, il allait me falloir bosser là-dessus aussi. Notre première fan – n'étant aucunement reliée d'une façon que ce soit à l'un d'entre nous, s'entend – me remercia d'un baiser sur la joue. Un baiser un peu trop long, avec un peu trop de chaleur. J'aurais dû en être flatté mais, con comme j'étais, j'étais plus gêné qu'autre chose. Je passai le crayon à Daniel, et la groupie par la même occasion, de la façon la plus... aimable qui soit. Mais après un nouveau coup d’œil à la brune, je me dis que j'avais été bien con. Peut-être qu'au fond, je me montais la tête tout seul, que j'étais un peu trop optimiste quant à ce qu'on était... Ce connard du tremplin en plus ! Le casse-couille, l'empêcheur de tourner en rond ! Wanker. Je fis mine d'écouter les autres mais me jurais qu'à un moment ou à un autre je pourrai lui faire savoir ô combien il m'avait fait chier. Je ne pigeais même pas pourquoi il était là, avec nous. Quel abruti l'avait invité ? Ouais, bon, sûrement Lenny, le gentil et pénible Lenny. Et Isla, à quoi jouait-elle ? C'était pour se venger de la groupie ? De la plage ? Je ne comprendrai jamais rien aux femmes.

Avant que je ne réalise, j'étais entouré de nanas. Wut. Minute, il se passait quoi, là ? D'où elles sortaient ? On se serait cru dans une pub pour Axe. Are you fucking kidding me ?! Putain, mais... Juste quand je ne pouvais pas – ne voulais pas – en profiter ! Le pire étant que j'avais beau raconter des conneries qui en avaient déjà barbé plus d'unes, elles étaient toujours là. Et ce n'était pas Duncan avec sa conversation coutumière qui allait me prêter main forte. Alors je m'enlisais dans les blagues pourries, récoltant même des rires... Mais je n'avais pas la tête à ça, non, du tout. J'avais noté la chanson qui passait, pour l'avoir subie encore et encore avec mes deux hystériques préférées et quand je tournai la tête, elles n'étaient plus là. Bien, au moins l'autre con n'était plus dans la course. Mais elles étaient où ? ELLE était où ? Je coupai court aux plaisanteries à deux balles et me levai. « 'Scusez-moi... » En fait, non, y'a pas vraiment d'excuses qui tiennent, je ne leur devais rien, point. Je me glissai dans la foule, à sa recherche et fini par la trouver dans le couloir. Ni une ni deux, je la collai au mur, le regard probablement sombre, ruminant encore l'autre con et ses gestes, puis l'embrassai pour la faire taire.

« Really ? Tu me chantes VOTRE chanson ? » Demandai-je en souriant bêtement. Comme un glandu, oui, parce qu'on était de nouveau enfin seul – du moins, autant qu'on pouvait l'être dans un bar bondé – que je n'avais pas à jouer le mec détaché. Je glissai mon visage dans son cou, respirai son odeur, bien loin des parfums bon marché dont s'étaient aspergées les autres greluches, et savourai l'instant, le calme. « Et si on faisait encore un brin d'effort de sociabilité avant de les lâcher ? De foutre le camp ? » Je collai mon front au sien. « Juste toi et moi. » Je fermai les yeux et posai mes mains sur ses hanches. « Il me semble qu'on n'a pas terminé notre conversation... » Ouais... Il était peut-être temps qu'on crève l'abcès une bonne fois pour toute. Sa question de tout à l'heure, la note d'inquiétude dans sa voix... Je n'aimais pas ça. La dernière fois qu'on avait cédé à la panique, elle surtout, Isla m'avait largué, hé. Je ne voulais pas d'une nouvelle fuite, je préférais encore des paroles gênantes et maladroites, pourquoi pas une engueulade, même, mais pas une fuite. « Tu sais... LA conversation. » Ça sera aussi chiant d'aborder le sujet du sexe avec mes hypothétiques futurs enfants ? Je l'embrassai une nouvelle fois, plus doucement comme pour amener les choses avec plus de tact que je n'avais pu faire pour le Old Lady. « Nous deux, tout ça... »

* * *


L'espace d'un moment j'oubliais la lutte intérieure qui me bouffait depuis plusieurs semaines. Je n'étais plus que baisers et corps à corps, je m'abandonnais totalement. Perdant toute notion de temps et d'espace. Il n'y avait plus que lui et moi. Putain, même cette pensée me donnait la nausée, je perdais totalement la tête. Où était passée la Ashleigh terre à terre et responsable ? Celle qui savait mieux que quiconque se protéger ? Je l'avais probablement perdue en route, entre l'appartement de l'irlandais et cette cabine, peut-être que la connerie de base avait été de remettre ça, de penser que ça serait comme au bon vieux temps. D'oublier que j'avais changé, évolué, même si ça me déplaisait. Oh, ça ne faisait pas que me taper sur le système, j'adorais pouvoir me montrer aussi insouciante, je savourais chaque instant, chaque connerie faite avec lui, je me sentais plus vivante que jamais sur plusieurs aspects. Mais c'était chiant quand même, parce que la chute serait rude. Elle l'était toujours. Je m'agrippais comme je pouvais, épousais les mouvements de son corps quand je le sentis se contracter avant de se relâcher. Time's up. Il était temps de reprendre pieds et d'affronter la réalité. Je m'éloignai de lui, remis mes vêtements en place et essayai d'en faire de même avec ma tignasse, mais là c'était peine perdue. Je sortis de notre planque et trouvai le seul miroir à disposition pour faire un check-up maquillage. J'étais connue dans ce bar, j'avais une réputation à protéger, merde. « Bambi doit s'impatienter, tu ferais mieux de te grouiller avant qu'un musicien ne fasse main-basse sur ton nouveau jouet. » Que je lui sortis en l'observant dans le reflet boucler sa ceinture. Oui, paraître détachée, insensible, un brin glaciale et distante, c'était la solution pour limiter l'humiliation. Je ne devenais qu'une conne parmi tant d'autres, j'étais tombée dans ses filets mais il était hors de question qu'il le découvre, je ne lui ferai pas ce plaisir.

J'arrangeai les derniers détails, ajustant le collant, si on pouvait encore le qualifier de tel vu son état. « Les toilettes, c'est sympa. Faudrait remettre ça, un de ces quatre. » Wut. Merde, ''un de ces quatre''. Zéro pour la distance. Je tentai de masquer les rougeurs trahissant mon embarra, mais, au pire, je mettrai ça sur l'effort. J'affichai un sourire satisfait puis ouvris la porte qui nous séparait du reste du monde avant de quitter les chiottes. Ces silhouettes ressemblaient étrangement à... Non, non, j'avais vraiment abusé sur l'alcool ou perdu quelques neurones dans la cabine. Un rire nerveux sortit de ma bouche alors que j'avançais de quelques pas encore. Et je me figeai aussitôt. « HOLY SHIT ! » Ce fut comme un coup de poing dans l'estomac. Lui. Elle. Non, NON ! C'était... Non, putain ! Mon exclamation avait eu le mérite d'attirer leur attention et je vis leurs visages se décomposer. Bien. J'aurais voulu pouvoir croiser les bras sur la poitrine, prendre un air menaçant, mais j'avais comme les membres coupés, sciés. Incapable de bouger. « Vous vous foutez de ma gueule, là, non ?! » « Ash, écoute... » « Ferme-là ! » La colère commença à monter tandis que j'encaissais le choc. « Vous deux... » Je n'arrivais même pas à trouver les mots, à faire une phrase entière. Je grimaçai de dégoût devant la scène qui s'offrait à moi. Je vis le regard de Deklan se poser derrière moi et lui aussi sembla être subitement énervé. « J'crois pas que tu sois la mieux placée pour me faire la leçon vu qui tu te tapes. »

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Parker H. Bernstein
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« Bambi doit s'impatienter, tu ferais mieux de te grouiller avant qu'un musicien ne fasse main-basse sur ton nouveau jouet. »

Ah, Bambi. Bambi, Bambi, Bambi. Ce petit nom commençait à me plaire. Non pas qu'il m'ait dérangé auparavant, ni même marqué, pour être complètement honnête, mais, à tête froide et caleçon apaisé, j'y voyais une forme de poésie, une philosophie réfléchie, une logique rassurante. Pas tant grâce à ses yeux de biche pourtant si bien soulignés par un trait gras, noir, épais qui lui rendra justice une fois qu'il se sera étalé sur toute sa tronche, mais j'imaginais désormais sa mère s'être fait tirer devant elle quand elle était gamine, et, non, je ne parle pas de fusil et de chasseur, enfin, sauf si l'on tombe dans le dirty talk à thématique... Ouais, non, je suis pas d'humeur. Ça expliquerait au moins pourquoi elle a commencé à écarter les jambes si tôt, si j'en croyais la chronologie que j'avais monté pendant que je l'écoutais parler, parler et encore parler d'une oreille plus ou moins souffreteuse. Et puis... bon, si on parle d'honnêteté... en finissant de boucler ma ceinture et en relevant un regard circonspect dans le vide, je remarque que j'ai oublié son nom de baptême. Ouais, Bambi, c'était bien... « Les toilettes, c'est sympa. Faudrait remettre ça, un de ces quatre. » ... quant bien même il ne me servirait plus à grand chose. Je vrille mes pupilles absentes sur le miroir et le reflet de la blonde, l'ébauche d'un sourire au coin des lèvres, en m'extirpant de la cabine qui vient de vivre son quart d'heure de gloire, comme de temps en temps, quand je venais ici et apercevais une paire de godasses rouge pétant trop hautes et pointues pour prétendre à la virilité qui dépassait de la porte et que je percevais deux ou trois geignements qui n'avaient rien de ceux d'un gaillard qui regrette sa double portion d'enchiladas muy picante de la veille. C'était sympa, ouais, même que je pourrais lui dire qu'il y avait de la lecture pour passer le temps avec les commentaires délicats et les numéros de téléphone grattés sur les parois, mais je m'en passerai, vaguement amoindri par un flux de sang qui a manqué un peu à ma caboche pour les dernières poignées de minutes, et puis, si je ne me sentais pas tant d'humeur à filer retrouver Bambi, je n'avais pas non plus envie de l'emmerder elle, en compensation ou juste dans la logique des choses, mes choses, nos choses. Je détourne le regard et fourre ma main dans ma poche pour trouver de quoi me détourner de la raison de cette dernière constatation. « Ça devrait prendre encore deux ou trois capotes pour boucher la chasse d'eau et voir Jacks s'armer d'une ventouse, alors ouais, fais-moi signe. Ou continue avec les jupes.  » Yeah, sure, parce que c'est la jupe qui fait tout. Elle franchit la porte quand je repasse celle de la cabine, le petit sachet salvateur coincé dans mon poing.

Nez repoudré et tête recadrée, je sors à mon tour des toilettes pour hommes, une vague interrogation sur le devenir du faon au méga-pif et si j'aurai ou non à me faufiler avec une tactique rigoureuse entre les fêtards du jour pour qu'elle ne me voit pas et que je puisse, en toute tranquillité, accrocher un faciès connu avec qui descendre le nombre X de verres nécessaire à ce que je puisse ensuite grimper dans ma voiture et filer à Santa Monica sans que j'aie à me soucier de mon alcoolémie et les reflets d'un gyrophare dans mon rétroviseur parce que je ne les verrais même plus. Peut-être que le charme de Burt l'irrésistible aura eu son petit effet et qu'il aura jeté ses filets sur elle, habituellement destinés aux thons à la fraîcheur de seconde catégorie des fins de soirées... quoique je doute que marin-pêcheur titille autant les hormones vénales de la golddigger du contrat de gloire que photographe. Bon... un musicien, alors, comme l'avait dit Ash ? Peut-être que je la verrai à côté du jukebox, à s'époumoner sur un titre musclé d'Aerosmith (hey, fallait bien ça pour vider le réservoir d'air de ses monstrueux nibards, right) pour convaincre le premier gratteur de corde qu'elle ferait une fantastique chanteuse pour son groupe qu'il lui aura vendu, petit malin, comme ultra célèbre outre-atlantique... Mais, au fond de moi, je sais bien, encore une fois, qu'il y a trop de botox qui lui tire sur les lombaires pour qu'elle fasse de ses cordes vocales plutôt que de sa plastique son arme de choix. Alors, je finis par me résigner à l'idée que j'aurais peut-être à la retrouver à notre table, bien patiente, bien alcoolisée, et que je ne pourrais faire autrement que de la sauter ce soir bien malgré moi. Bah ! le second round devrait être supportable, saupoudré du sucre glace qui picotte encore à mes narines, et celui-là, d'ailleurs, devrait me requinquer pendant qu'elle me conterait une autre de ses époustouflantes performances devant une caméra. Que de suppositions... que j'oublie, un instant, lorsque la porte des toilettes se referme derrière moi et qu'une envolée de décibels me fait relever le nez de ma montre et du calcul de la chronologie de mon agenda de ministre du sexe.

« Vous vous foutez de ma gueule, là, non ?! » « Ash, écoute... » Tiens, je ne retrouve pas l'accent un peu rauque post partie de contorsionisme chez la première cantatrice auquel j'ai assisté une minute plus tôt, par contre, il y en a un autre qui résonne, plus fort, plus régional, plus déconcertant, même s'il ne laisse aucun doute sur son appartenance. J'avance moins vite que prévu, sourcil haussé, jusqu'à ce que je ralentisse pour de bon et vire mon regard sur l'autre acteur de la scène. Isla. Isla ? No way - je décale de cinq centimètres sur la gauche et remarque le si peu remarquable Deklan, pile au moment où il tourne lui aussi les yeux vers moi. « J'crois pas que tu sois la mieux placée pour me faire la leçon vu qui tu te tapes. » Yep. C'est lui. Je refais deux pas et m'approche du petit troupeau de beugleurs à l'accent rocailleux plutôt que de filer dans tout mon manque d'intérêt vers la salle et Bambi, puisqu'on parle de moi...  « Hey, Dekkie, moi aussi ça me fait toujours plaisir de te voir !  » Sourire radieux, je me passerai tout de même du brofist et je me rabats sur Isla vers qui j'agite mes cinq doigts, guilleret, tout en reprenant sur un ton plus mesuré. « Par contre, faudrait penser à prendre une carte de fidélité. Au bout de dix fois, t'auras droit à des produits dérivés et exclusifs.  » J'image la dérivée en effleurant le dos de la blonde à côté de qui je suis venu me poster. La main se fait rapide, toutefois; ça gueule, c'est tendu, mais ça ne ressemble pourtant pas à ce à quoi je suis habitué et, pour la peine, je ne prendrai pas le risque de jouer avec le feu. Non, par contre, je me révèle peut-être l'âme d'un pyromane oublié (Noisette, si tu m'entends du paradis des chiens, t'étais le meilleur allume-feu de mon adolescence, que dis-je, de ma vie), parce que plutôt que planter le trio là et filer monter mon plan d'évitement de Bambi ou de tronchage de Bambi, je reste planté là, solidement ancré sur mes deux pieds, curieux et intéressé par les deux Monaghan par autre chose que tâter les miches de l'une et dégueuler des infamies sur celles de l'autre, pour une fois. Isla aussi m'a piqué au vif, et c'est d'ailleurs sur elle que mon attention s'est fixée : regard paniqué, mine coupable et proximité suspecte avec le doppelganger de Barney Laroche - hinhiiin. Je me laisserais presque penser que ma secrète moitié me laisse lire en elle comme dans un livre ouvert, how cheesy is that, mais je préfère ne rien en dire et assurer la chose d'un timbre de voix clairement amusé. « Oh... vous aussi vous préparez une ligne de goodies, c'est ça ? » Je fais naviguer mes prunelles entre tous, me délectant de l'embarras, de l'énervement et du dédain ambiant comme un gamin qui rentre dans la hutte du Père Noël pour la première fois et qui n'a encore jamais senti une bosse se former sous ses cuisses juvéniles quand il s'est assis sur le barbu qui sent quand même très fort le lait de poule.

J'aurais pu céder au rire plutôt que de me mordre ma lèvre, fossettes creusées, tel que je le fais juste là, si seulement je n'avais pas vu une nouvelle silhouette apparaître au bout du couloir et que son groin et son chemisier déformé n'avaient pas réfréné mes ardeurs. Merde, juste quand ça devenait marrant ? « Parker, je commençais à m'inquiéter.. Oh, ce sont des collègues à toi ? » Je passe outre son inquiétude qui sonne ô combien faux (heureusement, d'ailleurs), par contre, je tique sur collègues - ok, je veux bien qu'elle soit désespérée et que ce que je lui ai fait miroiter professionnellement l'ait mise dans tous ses états, et même, qu'elle soit un peu conne, mais quand même, une "groupie classy" (mon cul, ouais), une tronche de serpillère et une tête brune qui a l'air de vouloir disparaître sous le plancher, est-ce que ça pouvait vraiment prétendre à la classe qu'elle vise ? Je préfère ne rien répondre, me contenter d'un sourire et fantasmer sur Burt qui débarquerait en courant et la plaquerait au sol pour s'agiter contre sa jambe comme cette fois où le bourbon avait mal fermenté dans son gosier. Mais le parasite est trop rapide, et déjà elle a fait rebondir ses miches jusqu'à nous et tend une main griffue à Deklan, et rien que lui - elle connaît sa leçon, la bougre. «  Stacey ! » Oh yeah, Stacey, voilà. J'ai beau rêvé à ce qu'elle se barre et que la joute verbale puisse reprendre là où elle l'a interrompue, un oooh silencieux se forme sur mes lèvres. Bah! Ca me laissera peut-être le temps de filer me chercher des cacahuètes pour assister à la reprise de la petite scène dans les règles de l'art. Enfin, ça, c'était sans compter sur l'autre qui fait volteface et, poussant distraitement Ashleigh sur le côté, vient se caler contre moi. Ugh. Trop tôt, very much trop tôt. Putain, j'aurais du me montrer plus gourmand avec le petit sachet dans les chiottes.  « Tu me présentes ? » What the... ?! Rha. Bambi, Bambi, Bambi.


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Isla L. Hamilton
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Deklan. De sentir ses yeux sur moi, ses mains sur mes hanches, ses lèvres sur les miennes, c’était devenu une nécessité. J’ignorais si c’était parce que l’alcool me montait à la tête, parce que je l’imaginais encore prisonnier au milieu des poitrines généreuses de ses nouvelles groupies attitrées, parce que le gars du son m’avait semblé être le pire dragueur du monde et que je me surprenais à ne plus voir l’intérêt d’aller flirter ailleurs ou juste parce qu’après notre discussion sur la plage il y avait déjà trop longtemps, j’avais presque cru le perdre. À nouveau. Je savais que la première fois, ça avait été ma faute du début à la fin. Ça c’était ok, j’avais pigé, j’assumais. Mais depuis Noël, j’avais tellement tout fait pour ne pas retomber que maintenant, je voyais l’étendue de la gaffe. J’étais amoureuse de lui. Profondément. Et pas juste comme on l’est, comme on le reste toujours un peu de son premier crush d’adolescente, non. J’étais folle de lui de toutes les façons possibles, assez pour recommencer à mentir à sa sœur, assez pour mettre des efforts surhumains pour le faire entrer dans ma vie et l’y garder malgré les secrets, malgré les doutes, malgré ma peur. Ça me rendait instable. Craintive. Et dangereusement attirée par lui. Plus encore que je ne l’avais jamais été. Si au moins ça pouvait arrêter d’être compliqué, si on pouvait enfin commencer à penser à un avenir, tous les deux, et pas juste secret et aléatoire selon nos dispos, probablement que je reprendrais un souffle normal en sa présence. Ou en celle d’Ash. Mais fallait pas trop en demander de toute façon. Ce soir, c’était sa soirée. Sa célébration. Et il en faisait ce qu’il voulait, parce que merde, il l’avait vraiment méritée. Pas pour rien qu’on nous avait coupé lorsque ça commençait à être sérieux. Y’avait quelqu’un au-dessus de nous qui savait qu’on aurait besoin de toutes nos forces et de toute notre tête pour entamer la discussion qui allait suivre. Celle qui allait tout confirmer, ou alors, tout arrêter. « Really ? Tu me chantes VOTRE chanson ? » J’haussai le sourcil, amusée par le ton faussement irrité du gallois. C’était pas comme s’il l’entendait pour la première fois. « À défaut d’avoir trouvé ma Monaghan préférée je fais avec ce que j’ai. Tu es gentil, tu lui passeras le message? » Pleine de sarcasme, je laissai son visage se blottir dans mon cou, caressant ses cheveux du bout des doigts. Je me demandai s’il remarquerait que mon t-shirt empestait la bière pour en avoir renversé sur moi plus tôt dans ma plus grande maladresse, ou s’il passerait. Aucun commentaire, bien. Mon taux d’alcoolémie était presque inaperçu si on ne remarquait pas la couleur de mes joues. Je mettrais ça sur l’effet qu’il me faisait, au pire. Au mieux. « Et si on faisait encore un brin d'effort de sociabilité avant de les lâcher ? De foutre le camp ? Juste toi et moi. » J’ignore s’il sentit que je me détendais de suite, que je souriais aussi. Beaucoup. Tellement, que j’eus envie de lui demander si par sociabilité il entendait séance d’autographes, mais je me retins. « Deal. On a une heure pour parler au plus de gens possible. Et après, on file. J’te paie le premier round de tacos. » Son front appuyé contre le mien, j’effleurai ses lèvres, rêvant déjà à notre moment à deux. Demain, on parlerait des choses sérieuses. Ou maintenant, à l’entendre. « Il me semble qu'on n'a pas terminé notre conversation...Tu sais... LA conversation. Nous deux, tout ça... » Mince. Il lisait dans les pensées maintenant? Ou tout comme moi, il en avait marre qu’on tourne autour du pot et il voulait qu’on statut, de suite? J’étais soulagée, effrayée un brin, mais contente qu’on ne joue plus aux gamins apeurés et qu’on ait le moindrement assez de respect l’un pour l’autre pour se lancer. « Je demande que ça… » que je soufflai, les bras autour de sa nuque. Il se pencha pour m’embrasser et je répondis avec envie, me pressant contre lui, me disant qu’au final ça s’arrangerait. Tout s’arrangerait. Qu’on s’aimait assez pour que ça vaille la peine, et pour que ça se termine bien. Justement. « Deklan… je… je t’aime. » première fois que je prononçais ces mots-là depuis notre second départ. Et j’avais fait attention d’y aller dans la douceur, entre les baisers passionnés qu’il me donnait et mon envie de lancer ça à froid, comme je le sentais. Il s’immobilisa un instant, je remarquai même un bref sourire se dessiner sur ses lèvres. Si seulement…

Ashleigh. Be careful what you wish for. Y’a 10 minutes à peine je rêvassais d’un jour où je n’aurais pas à choisir entre les deux Monaghan. Où Ashleigh serait au courant de ce qui se tramait avec Deklan, et aurait miraculeusement bien digéré la chose. La moitié de ma demande venait de se réaliser directement sous mes yeux – à savoir que la blonde venait de tout découvrir – mais pour ce qui était de la suite, ça me semblait tout du moins très loin de l’idéal rose à paillettes que je m’imaginais depuis mes 15 ans. « HOLY SHIT ! » Je me figeai, ma vision embuée par l’alcool se clarifiant net et mes pommettes rosies prenant maintenant une couleur bien blanche. Ash détailla Deklan avec rage, avant de tourner la tête dans ma direction. Et ce que je vis me scia en deux. Elle me fixait avec un mélange de haine et de déception. Je l’avais trahie. « Vous vous foutez de ma gueule, là, non ?! » J'étais incapable de dire un mot, interdite. Je vis Deklan s’avancer, tenter de calmer la donne, et je savais que j’étais plus que nulle de le laisser faire tout le sale boulot. Je voulais aider, je voulais prendre le blâme aussi, je voulais pas le laisser seul là-dedans, mais Ashleigh était dans un état que je n’avais encore jamais vu et pour être franche, j’étais terrorisée. Terrifiée à l’idée que là, je la perdrais de nouveau. Par ma faute, encore. « Vous deux... ». « Ash… » ma voix enrouée reprenait du service, et j’ignorai la main de Deklan qui me repoussait loin de sa sœur pour éviter le pire alors que j’esquissais un pas dans leur direction. « On va… je vais t’expliquer. Je suis désolée… » Mes excuses sonnaient faux, tellement faux. Je m’excusais pour quoi au final? Pour être tombée amoureuse de son grand frère? Pour lui avoir menti toute ces années? Pour qu’elle nous ait surpris plus tôt que j’ai mis mes couilles de service et lui ait moi-même dévoilé la vérité? Deklan semblait vraiment tenir au fait que je ne m’approche pas de la galloise, mais la bière ingérée me donnait des forces quasi inespérées, qui me permirent de retirer quelques centimètres supplémentaires entre elle et moi. J’allais le faire. J’allais tout lui dire. Et après, l’abcès serait crevé. « J'crois pas que tu sois la mieux placée pour me faire la leçon vu qui tu te tapes. ». What?!

Parker. Les just-fucked hair, le sourire victorieux, le contact physique. Parker et Ashleigh? Ça non plus, je crois qu’on était quelques uns à ne pas l’avoir vu venir. Si les deux avaient couché ensembles way back, ça me semblait être tellement loin d’Ash de relancer une histoire avec Bernstein... surtout compte tenu des filles qui défilaient dans son appart durant notre colocation. Surtout après ce qui était arrivé avec Jay. Sex friends? Je pris quelques secondes pour assimiler la chose. Des secondes de trop. Juste assez pour tout ranger dans un compartiment bien scellé, que je rouvrirais une fois le cas Dekla réglé. Une crise à la fois. « Hey, Dekkie, moi aussi ça me fait toujours plaisir de te voir ! Par contre, faudrait penser à prendre une carte de fidélité. Au bout de dix fois, t'auras droit à des produits dérivés et exclusifs. » Je me contentai de lever distraitement la main en guise de salutations, avant de baisser la tête. On était potes, du moins je croyais, mais ce qui se passait là sous mes yeux ne s’additionnait pas super bien avec mon envie de lui demander comment il se portait depuis que Muffin ne bavait plus sur son précieux canapé. De quoi il causait là, avec les produits dérivés? « Oh... vous aussi vous préparez une ligne de goodies, c'est ça ? » « Parker, s’il te plaît… » que je tentai, implorante, me disant que comme il savait lui aussi, du moins les grandes lignes, il aurait un minimum de sympathie pour la cause et n’enfoncerait pas le couteau dans la plaie. « On gardera le brainstorm pour une autre fois, ok? » mon regain de courage en présence de l’autrichien me fit bizarre et limite, Deklan haussa le sourcil. Il semblait vouloir dire beaucoup, à commencer à l’intention du Bernstein, et je le coupai dans son élan. « Ashleigh… laisse-nous t’expliquer du début. » Nous. Ouch. Elle tiqua inévitablement. Mon attention était maintenant tout dirigée vers la blonde. Vers ses yeux noirs, vers son corps qui se retenait pour bouger d’un centimètre, vers ses lèvres pincées, tirées. J’ignorais même jusqu’à si Parker était toujours là ou ce que pensait Deklan de mon envie de tout régler là tout de suite, mais de la voir ainsi ne me donnait seulement que l’envie de finir asap. Ce qui ne sembla pas être le plan de la silhouette titubante qui nous retrouva bien vite, la voix haute perchée. « Parker, je commençais à m'inquiéter.. Oh, ce sont des collègues à toi ? Stacey ! » Elle se faufile à travers nous, bas des cils pour Parker, tend la main à Deklan, m’ignore allégrement et pousse du revers de l’épaule Ash avant de se reposter fière et pimpante au cou du photographe. « Tu me présentes ? » Mauvais moment venait maintenant de prendre une toute autre définition. L’autrichien avait l’expression changeante, tantôt amusée, tantôt découragée et je me disais que cette interlude nous éloignerait encore des quelques secondes dont j’avais besoin pour lancer les explications qui pendaient au bout de mes lèvres, mais qui n’arrivaient pas à se concrétiser vu les tonnes de distractions qu’on me filait au visage. « Damn… » que je soupirai, avant de tourner de nouveau la tête vers Parker. « C’est important pour moi, tu le sais right? Pourrais-tu la contenir le temps qu’on discute? » Il me renvoya son air clueless, celui qu'il utilisait du moment où il me faisait répéter encore et encore des trucs que je lui avais dit maintes fois. C'était tout sauf le bon moment, mais bang, je compris tout. Il se souvenait de rien. Jaime avait raison. Il avait pas entendu un traitre mot lorsque je lui avais raconté pour Deklan et moi, lui demandant conseils en espérant me récolter des remarques bien honnêtes – et mesquines – qui me feraient redescendre de mon nuage prompto. « T’écoutes jamais quand je te parle… » je maugréais à demie-voix, remarque non-nécessaire, voyant Ash qui avait perdu tout intérêt en ma personne pour passer du mauvais côté de la force avec Stacey. Et Dek qui continuait de grogner, en dévisageant Parker… Vraiment, ça pourrait pas être pire.

Et juste au moment où je me disais que je trouverais bien un moyen d’attirer l’attention de la galloise de nouveau, parce que merde, ça suffisait les interludes, The Pina Colada Song repris de plus belle. Ah ouais, je l’avais mise deux fois dans le jukebox. La première pour elle, la deuxième pour emmerder son frère. Ash se tourna direct vers moi. Fallait vraiment que j’arrête de penser tout bas à ce que je voulais tout haut.


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Why do fools fall in love - DEKLA & ASHLER EmptyMer 19 Nov - 16:30


Why do fools fall in love
dekla & ashler


C'était un duel de regard entre le frangin et moi. Mais j'en avais rien à foutre, il avait toujours perdu à ce jeu, car il n'avait jamais ma niaque, mon envie profonde de l'écraser. Et là, elle était à son maximum ! Isla, putain ! On avait établi des limites, rapidement. Limites qu'il m'avait d'abord imposées quand j'avais commencé à traîner avec ses amis à notre arrivée. Soit disant pour me protéger, mais je n'y avais jamais cru. Et puis, était-ce vraiment ma faute s'il décidait de devenir pote avec ceux qui m'intéressaient ? Désolée, mais Jackson, je l'avais vu d'abord, hé.  Cependant j'avais été claire avec lui. S'il m'arrivait de flirter avec ses gars, plus vieux que moi en général, lui n'avait pas intérêt à toucher à mes amies. Parce qu'au lycée, elles étaient du genre impressionnables. Comme Gloria qui avait passé des années à baver sur lui. Peut-être que je ne voyais que son côté gros con de première, que j'avais une mauvaise image du personnage, mais pour moi c'était hors de question qu'il joue avec mes amies. Et Isla était comme une sœur ! Zone interdite, clairement. Zone qu'il avait franchi, l'enfoiré. Voilà, il baissa les yeux, merdeux qu'il était. Ce qui me donna l'opportunité de poser mon regard noir sur Isla alors qu'elle prenait la parole, planquée derrière lui.  « On va… je vais t’expliquer. Je suis désolée… » « M'expliquer ? » Je perdais totalement le contrôle de ma voix qui n'avait jamais été aussi aiguë. Avant qu'elle n'ait eu le temps d'en dire plus, Deklan ouvrit sa grande gueule, con jusqu'au bout. « J'crois pas que tu sois la mieux placée pour me faire la leçon vu qui tu te tapes. » 'Tain ! Il allait me sortir ça encore longtemps ? On s'était déjà pris la tête à ce sujet, plusieurs fois et chaque fois j'avais su lui faire fermer son clapet, pourtant il persistait. « Je me tape qui je veux, j'pensais qu'on avait mis ça au clair depuis le temps. Et puis, c'est pas comme si je l'avais fait dans ton dos, hein. » D'autant plus que, sans le savoir, je l'avais convié à assister à la fin de nos ébats lorsqu'on avait remis ça dans l'appartement de l'irlandais. Ce n'était pas non plus comme si j'avais pu prévoir le coup.

« Par contre, faudrait penser à prendre une carte de fidélité. Au bout de dix fois, t'auras droit à des produits dérivés et exclusifs. » Je clignai des yeux à la remarque de Parker, mais surtout à son geste. Bordel, un simple contact et mon corps était encore prêt à s'embraser ! Il n'y avait pas que ma voix qui prenait trop de liberté, là et c'était certainement pas le moment ! « Et c'est que maintenant que tu me parles de cette carte ? » Que je réussis à lâcher plus calmement, un brin soulagée par cette distraction. Perdre mon sang froid, c'est tout ce que je détestais. Cela m'avait valu pas mal d'emmerdes, parce que ça me menait trop loin généralement et que j'avais tendance à exprimer mes sentiments par mes poings. S'ils m'énervaient, là, tout de suite, avec leurs cachotteries tordues, malsaines, je n'avais pas pour autant envie d'être violente. Pas même dans mes mots. Pas avec eux. Pas avant de savoir, surtout. « Oh... vous aussi vous préparez une ligne de goodies, c'est ça ? » A sa manière il était arrivé à la même conclusion que moi. Je croisai les bras sur la poitrine, inspirant, expirant, serrant la mâchoire. « Parker, s’il te plaît…» Si, jusqu'à présent, j'avais toujours envié son désir de vouloir toujours tout arrangé, de prendre aussi aisément la parole, là, tout de suite, ça me gonflait. Et Deklan aussi apparemment puisqu'il ne pouvait pas en placer une. Faire taire des gallois énervés, mauvaise idée, très mauvaise idée. « Ashleigh… laisse-nous t’expliquer du début. » Du début... Ça me glaça aussitôt le sang. Sa façon de formuler, ce début, en disait long. Ce n'était clairement pas une connerie due à l’absorption trop importante d'alcool, ce n'était pas que ce soir, sous le coup de la victoire de HPATD. « Depuis combien de temps ? » Demandai-je sèchement dans un froncement de nez. J'ignorais si je voulais vraiment avoir la réponse, ou surtout si je l'encaisserai. « Depuis combien de temps est-ce que vous me cachez... ça ? Que tu me le caches ? » C'était sûrement ça qui faisait aussi mal. Ma meilleure amie, ma confidente. J'étais la sienne, du moins, je le pensais. Mais là, je voyais bien que y avait eu un oubli important de sa part ou que je n'avais plus ce rôle.

Et comme si l'ambiance n'était pas suffisamment pourrie... « Parker, je commençais à m'inquiéter.. Oh, ce sont des collègues à toi ? » Je décroisai mes bras aussitôt et serrai les poings. Putain, non, pas elle ! Qu'est-ce qu'elle foutait encore là, dans mes pattes ? Elle n'avait donc pas d'estime d'elle-même ? Et vas-y que je me dandine devant tout le monde, que je vais agiter mes boobs sous le nez des mecs... Connasse ! Le bon côté, c'est que j'avais trouvé la parfaite cible pour y diriger ma probable violence imminente, hé. D'autant plus qu'elle a la brillante idée de me jarter de son chemin pour s'accrocher à Parker. Là, plus de doute, vu l'énorme, l'horrible jalousie que je ressentis à l'instant, oui, j'étais clairement tombée dans ses filets... « Tu me présentes ? » Alors que j'ai déjà l'image d'un nez magnifiquement brisé qui me vient à l'esprit, celui-ci se retrouve parasité par la musique qui m'assomme de suite. Notre chanson, à toutes les deux. Oh, come on ! Je tournai un regard incrédule vers Isla. « Il ne manque plus qu'une fanfare ou des belles banderoles... » Seulement, ça attendrait. Là, de suite, j'avais un cafard plus gros à écraser de la pointe du pied. Je refis face à la morue suprême, enroulai une main dans sa tignasse et l'écartai aussi simplement de l'autrichien. Ouais, les nanas aiment rarement qu'on touche à leurs rajouts vu le prix. « Oh, j'y pense, moi c'est Ashleigh. »  Autant pour moi, je n'avais pas été assez claire à notre rencontre, elle devait encore me croire inoffensive. Je tirai un peu plus sur ses cheveux et savourai ses grands yeux écarquillés. « Celle qu'il vient de sauter. » Je relâchai mon emprise, la poussai clairement et vins coller un baiser fougueux au brun. La colère que j'avais emmagasinée jusque là s'évanouit sur ses lèvres, s'y ajoutait la frustration que mes sentiments pour lui provoquaient en moi et eu pour résultat un baiser comme je n'en avais jamais donné, un baiser qui me troubla moi-même tellement je m'y perdis. Je m'écartai, souffle coupé, tête baissée avant de lancer un regard de défi à l'autre grognasse. « Casse-toi. » Son regard outré aurait pu être drôle dans une autre situation, un autre environnement, mais je me contentai de la regarder foutre le camp en silence. « Bon, quand t'auras fini ta crise... » Ah, ouais, je l'avais presque oublié, lui. « Toi, je t'ai déjà dit de la fermer ! » Je retrouvais aussitôt ma colère. Damn, les montagnes russes ! « J'suis pas un clebs, tu me parles autrement ! Et si t'arrêtais d'être une putain de cinglée à la con, on n'aurait peut-être pas eu à te mentir ! »

Eh beh, le voilà qui avait enfin trouvé une paire de couilles ? Qui osait me tenir vraiment tête sur quelque chose ? Je devais admettre que j'étais impressionnée, j'étais davantage habitué à le voir s'écraser comme une merde du moment que je montrais les crocs. Là, il ne lâchait pas le morceau. C'était vraiment inhabituel. Comme pour répondre à mes remarques silencieuse, il passa un bras autour des épaules d'Isla et soutint une nouvelle fois mon regard. Wait... « C'est pas qu'une coucherie, c'est ça ? » Je me figeai encore. Nouveau choc. Les sentiments... Sujet sensible ces derniers temps. « Tu vas me sortir que c'est la femme de ta vie, que vous étiez faits l'un pour l'autre et  autre niaiserie du genre ? » Que j'ajoutai, sidérée. Il restait là, à me fixer, de son air le plus sérieux, ce qui était flippant, vraiment. Non. Lui, une relation sérieuse... Ce serait comme dire Paris Hilton et génie dans la même phrase. Impossible. Les Monaghan, on n'était pas faits pour ça, on craignait dans ce domaine. Ça nous venait peut-être de notre mère volage, ou d'un manque de stabilité pendant notre adolescence, je n'en savais rien, je savais seulement qu'on était les champions pour tout faire foirer. Je me tournai vers Parker, avec un sourire moqueur sur le visage. « Tu y crois, toi ? Ils sortent ensemble ! Awesome. » Des pas titubants approchèrent et j'eus d'abord peur que ce soit le retour de la cruche. On ne sait jamais, peut-être que le message n'était pas encore assez clair, hé. Mais non, ce n'était que Lenny qui arrivait tout sourire, les yeux embués. « GUYS ! On a gagné ! Et... Et j'suis saoul ! » Il s'approcha encore et passa un bras autour de ma taille. What the... Puis il le retira aussi vite pour aller donner une tape sur l'épaule de Deklan et ébouriffer les cheveux d'Isla. « On vous cherche depuis trois plombes ! » Puis il stoppa net devant Parker, le dévisagea, sourcils froncés avant de se redresser. « On ne se serait pas déjà vu quelque part ? » Lenny. Le gentil, le brave Lenny. Je l'avais rarement vu aussi rayonnant de bonheur, ni aussi bourré d'ailleurs. « Mon pote, tu débarques au mauvais moment on...  » Mais Deklan n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Les yeux du batteur firent le tour des visages. « Oh... Oh ! » Lenny frappa dans ses mains avant de sautiller sur place comme un enfant. « Ça y est ? Vous le lui avait dit ? » Holy shit ! C'était pire que ce que je pensais ! Non seulement je n'avais rien vu venir, mais en plus il semblerait que j'étais la dernière au courant ! « REALLY ?! »

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