Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
(Andrea) ◈ Paradise Lost
Alan R. Wzyciski
Alan R. Wzyciski
Messages : 657
Date d'inscription : 07/11/2014
Pseudo : Mendax
Célébrité : Logan Lerman
Crédit : Mendax (avatar) & tumblr (gifs)

Emploi : Used student, kicked out and battered. Now full-time depressed and broken. Heroinomaniac trying to recover.
love out loud : This fire in my heart, since we were apart.

(Andrea) ◈ Paradise Lost Empty
(Andrea) ◈ Paradise Lost EmptySam 3 Jan - 3:41

Paradise Lost.
andrea & alan

dead memories — slipknot

Depuis quelques jours, une terrible réalisation avait frappée Alan. Son bras dans le plâtre l’obsédait presque. C’était la seule séquelle d’un accident tout récent. Il ne savait pas vraiment ce qui lui était passé par la tête à ce moment-là, mais le lendemain même de l’obtention de cette nouvelle voiture – que ses parents avaient tout naturellement achetée pour Hanukkah, on est comme ça chez les Wzyciski – il avait pris le volant, ivre. Pas suffisamment pour être un danger public, mais suffisamment pour l’être pour lui, et pour trouver l’arrogance de rire et d’oser prétendre que tout allait bien. C’était un mensonge. Le mensonge le plus pathétique de toute sa misérable vie. Il n’allait évidemment pas bien. Quelques jours plus tôt encore, lui et Sawyer s’étaient retrouvés et avaient partagés des moments intimes, trop intimes. Si forts qu’ils étaient restés gravés dans la rétine d’Alan tandis qu’il fonçait tout droit contre cet énorme poteau en sortie de la ville. Un miracle de la vie avait voulu qu’il fût électrocuté par un très rapide moment de lucidité entre son ivresse et les images obscènes de Sawyer, puis d’Alex. Il regrettait, il se sentait sale et mauvais. Et tandis qu’il avait perdu connaissance à cause du choc et de l’évènement si brusque, il s’était réveillé dans une ambulance, sa mère à son chevet. Elle serrait les doigts de sa main gauche avec tant de force qu’il ne sentait qu’elle, assommé par des médicaments dont il ignorait tout, il ne pouvait pas bouger la tête. Elle devait sans doute être immobilisée dans ces choses bizarres dont il n’a jamais su le nom – une civière. Et même s’il était incapable de dire grand-chose il parvint cependant à marmonner à sa mère qu’il l’aimait avant de s’endormir à nouveau. Il s’était ensuite réveillé avec un plâtre et puis, au fil du temps, fut enfin en mesure de quitter l’hôpital quand on réalisa qu’il allait bien à part ce bras cassé. Il était chanceux, beaucoup trop chanceux. Au retour, il n’avait rien dit. Sa mère non plus, elle l’avait ramené chez eux, pour le reste d’Hanukkah, mais il savait pertinemment qu’il venait de tout gâcher dans son égoïsme et son envie morbide.  

Et quand il retrouva son propre appartement, il s’haïssait bien plus. Evidemment, il n’avait parlé à personne des raisons qui l’avait poussé à forcer un accident, il avait prétexté avoir perdu le contrôle du véhicule et était suffisamment crédible dans ses mensonges pour qu’on le croit et qu’on n’ose pas poser plus de question ; mais la réalité était toute autre. S’il avait fait cela, c’était tout bonnement et tout simplement parce qu’il en avait marre. Il voulait tout arrêter, et le seul moyen qu’il avait en tête pour se retrouver auprès d’Alex avait été de faire comme lui. Mais le destin était contre lui, il avait échappé au danger. Et ça l’énervait. Il y avait trop de choses qui se bousculaient dans son esprit, et les visions horriblement plaisantes qui lui traversaient l’esprit depuis la dernière nuit avec Sawyer ne voulaient pas quitter ses pensées. Il fallut plusieurs jours pour qu’il puisse se défaire de cet horrible et acide goût dans la gorge. Et ces longs jours furent rapidement perturbés par de nouvelles retrouvailles avec Sawyer, qui n’eurent pas la chance de bien se passer puisqu’ils furent perturbés par la présence d’un Charlie tout à fait décidé à énerver les deux garçons. Après tout ça, il s’était décidé d’arrêter de fuir, et notamment de remettre les pieds à l’université. Bien sûr, il mimait la difficulté de suivre avec un bras cassé, d’autant qu’il écrivait de celui-ci et pas de l’autre, mais ça ne trompait personne. Alors il n’eut pas d’autres choix que d’utiliser la bonne vieille méthode de l’ordinateur. Et au final, ça ne changeait pas grand-chose, les feuilles de papiers et les stylos ? Meh, ce n’était plus vraiment son truc depuis qu’il avait commencé les cours. Et son excuse de ne plus pouvoir écrire était donc véritablement le plus grand foutage de gueule de l’histoire de l’humanité. Au final, ses professeurs s’en foutaient, Alan n’était qu’un élève parmi d’autres et s’il voulait rater sa vie ils n’allaient pas l’en empêcher. C’était ses études, pas les leurs.

Et tout naturellement, ce jour n’allait pas être différent des autres. Alan était embrumé dans ses pensées désintéressées à ce qu’il se passait en cours, et fut tout à fait ravi d’entendre que c’était terminé. Et rangeant son ordinateur qu’il n’avait finalement même pas allumé pour ce long et trop ennuyeux cours, il décréta dans son esprit qu’il n’irait pas aux suivants et se contenta de vadrouiller de longs en large dans les couloirs quelques instants, saluant parfois les gens qu’ils connaissaient, l’air ailleurs ; absent. Il vagabondait autant dans son esprit qu’il vagabondait dans les halls, jusqu’à finalement sortir pour rentrer quelques longues minutes plus tard, parce qu’il faisait trop froid dehors. Errer entre des murs qui lui étaient familier, il aurait pu le faire chez lui. Mais il n’avait étrangement pas envie de rentrer chez lui. Il savait que s’il le faisait il serait trop tenté de se faire du mal, et aussi intense était son désir de souffrir pour ce qu’il avait fait, il s’efforçait de garder la tête haute et de faire comme si tout allait bien. Mais au plus profond de lui-même, il se hurlait d’horribles insultes et se souhaitait de mourir dans d’atroces souffrances. Il ne pouvait plus retirer Alex de ses pensées, et chaque fois qu’il essayait, il se retrouvait à imaginer Sawyer. C’était ça le regret ? Parce qu’en tout cas, c’était bien la seule chose qu’il ressentait. Il avait la terrible sensation d’avoir trahi la mémoire de son premier amour, il avait l’impression de lui avoir craché dessus, de l’insulter un peu plus à chaque fois qu’il pensait à l’autre garçon, et il ne pouvait le retirer de ses pensées. Si bien qu’Alex perdait de plus en plus d’importance dans ses pensées, si bien qu’il commençait même à en oublier le terrible son de sa voix. Si bien qu’il avait l’impression de ne plus se souvenir de lui comme il devrait. Son visage était toujours là, gravé, terriblement enfermé dans son crâne fragile, mais il n’était plus qu’une rayure ternie par le temps, alors que Sawyer semblait brûler dans ses pensées, occupant tous l’espace et l’empêchant de correctement ce souvenir d’Alex.

Mais il ne voulait pas l’oublier, c’était trop horrible. Tout ce qu’il voulait oublier, c’était cette horrible tragédie. Cette fin au parfum piquant d’horreur. Tout cela avait été trop brusque, trop violent. Trop rapide. Et ça n’avait pas eu le moindre sens. Ça n’avait pas eu la moindre logique, c’était arrivé, comme ça. Et d’un coup tout s’était effondré comme le plus fragile de tous les châteaux de cartes. Et il ne s’était jamais pardonné de l’avoir perdu aussi rapidement. Il s’était détesté d’avoir été si faible, de n’avoir pas trouvé les mots, ni même le courage d’être là quand il fallait, d’avoir été là-haut, sur cet horrible toit où il aurait peut-être pu, où il aurait dû, être et l’empêcher de sauter. Mais c’était trop tard. Et tout était perdu. Et peut-être que c’était mieux ainsi, se disait-il en s’asseyant dans les marches d’un escalier qui n’était plus fréquenté à cette heure. Le bras plâtré posé sur ses cuisses, il le regarda de longs instants sans rien faire d’autre, l’esprit ailleurs. Il se disait que ce n’était peut-être pas si mal qu’il n’ait eu qu’un bras cassé. Il n’aurait pas retrouvé Alex de toute façon, c’était stupide de sa part d’avoir pu penser le contraire, et c’était encore plus naïf et égoïste de sa part d’avoir espéré le rejoindre. D’horribles picotements vinrent lui traverser les membres et le corps tout entier lorsqu’il crut apercevoir au loin un visage familier, trop familier. Il s’était presque redressé d’un bond pour suivre cette lointaine image qu’il ne reconnaissait que trop bien ; comme s’il oubliait la réalité autour de lui. Et pressant le pas,  il fut pris en traître par les flots d’autres étudiants qui vinrent traverser les couloirs aussitôt que leurs cours prirent fin, mais Alan était déterminé, se glissant entre les gens, poussant parfois ceux qui ne se déplaçaient pas ; il fut finalement en mesure de retrouver la trace de cette silhouette. Alex. Non, c’était impossible. Et pourtant, à quelques mètres, il le voyait. C’était lui, ça ne pouvait être que lui, mais c’était pourtant impossible. Il était mort, il s’en souvenait, il l’avait vu sauter et avait senti la brûlure de son sang contre ses propres mains. Et pourtant, il se tenait là, en chair et en os. Il avait tout de lui, ou peut-être pas. Mais Alan ne voyait que ce qui lui rappelait Alex. Rien d’autre, et il avait l’air sûrement idiot à le fixer de cette façon, mais il était tellement bouleversé par cette vision de son passé qu’il n’avait pas la moindre idée de quoi faire. Il avait couru après, mais pour quoi faire ensuite ? Il ne pourrait pas l’aborder et lui dire à quel point il lui avait manqué ; ça ne pouvait pas être Alex. Non, c’était trop beau pour être vrai, il y avait quelque chose de terrible derrière ce signe du destin.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» PARADISE CIRCUS - ash
» Andrea~ Mon agenda des relations
» Andrea~ offre moi un bouquet de scalpel et je t'épouse
» [M] ▲ CHARLIE HUNNAM - Well I've lost it all, I'm just a silouhette.
» [F]▲ CAILIN RUSSO - You can't find love in the same place you lost it.