Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
When the past scares you ◊ Olivia
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyVen 14 Nov - 15:37

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri

C'était con, clairement. Vouloir disparaître, comme ça, du jour au lendemain sans donner de nouvelle. Dimitri ne faisait pas état de son propre passé, parce que reconnaître qu'il avait été aussi con n'était pas encore pour tout de suite, mais d'un cas dont lui avait parlé Ashleigh. L'ex flic était devenue détective, délaissant le colt pour l'imper jaune de Sherlock Holmes, les lubies étranges en moins, bien sûr. Comme lui, elle avait tourné le dos à cette institution étriquée, ces connards de costard cravate qui pensaient tout vous apprendre de derrière un bureau. Bon, Dimitri n'était pas parti de son plein gré, ce qui n'était pas exactement pareil qu'Ashleigh qui était nettement plus réactive que lui sur ce sujet. Tous deux assis derrière un bureau, une tasse de café pour elle, un verre de coca -whisky coca- pour lui, affairés à cette nouvelle affaire. Pour Dimitri, c'était encore brumeux comme concept. Tout ça n'était pas très clair, cette notion de disparition, recherche et blablabla. Bien sûr, en tant qu'ex lieutenant, il avait déjà mené des recherches, mais c'était dans le cadre d'une enquête, dans une affaire de gosse enlevée ou de jeune en fugue, pas pour des cas d'hommes d'affaire qui cesse subitement d'exister.  Dimitri bu un trait de son verre, alluma une clope pour le goût et fixa l'écran de l'ordinateur, trouvant une excuse à ce type, essayant de chercher en tout cas. Une histoire de fric, c'était tout ce qu'il lui venait à l'esprit au vu de l'imper très chic qu'il portait sur la photo et de sa dégaine de Dandy au cigare dans la poche intérieure. Ce genre de gars, Dimitri en avait croisé quelques-uns, notamment quand il assurait leur sécurité à la suite de sa mise à pied. Il ne les supportait pas, il les trouvaient puant, arrogant et dépourvu d'intérêt. Mais Ashleigh avait besoin d'un coup de main et on ne pouvait pas dire qu'il avait grand-chose à faire à cette heure-ci, donc bon...

Il pensait encore à cette histoire quand il franchit les portes du Brennan Pub. Son Pub. Pas qu'il y mette vraiment du sien, non, mais penser à ça l'empêchait de songer à d'autre truc nettement plus sombre. Le Pub était plongé dans le noir, sentant encore l'air rance de la soirée précédente. Dimitri ôta sa veste en cuir et ouvrit fenêtres et portes. Il n'était propriétaire que depuis peu et même s'il était excellent client, être dirigeant n'était pas chose aisée. Il partit jeter un coup d'œil à la caisse, vérifia les lieux, que Jackson ait fait son taf correctement, aussi. Dimitri n'avait pas confiance, que ce soit en lui ou n'importe qui d'autre, quand il s'agissait de business. Il y avait mit tout ce qu'il avait, le peu d'économie mit de côté, il avait investi là-dedans sans vraiment réfléchir. Dimitri n'était pas toujours réfléchi comme personne, surtout quand il s'agissait de lieu tel que celui-ci. Un peu comme un gosse, il l'avait voulu dans l'instant, sans trop réfléchir aux conséquences, lui qui était posé et sensé comme homme, autrefois. Autrefois, quand il était flic, quand son flaire l'avait mené à boucler des affaires difficiles, quand son impulsivité l'avait poussé aux devants des indices. Tout ça, il cherchait à le reproduire ici, à créer un brin de futur qu'on lui avait enlevé. Qu'elle lui avait enlevée. Il se dirigea dans l'arrière cour, se grilla une clope avant l'arrivée d'éventuel clients. Pas que le Pub ne marchait pas, non, au contraire, les affaires roulaient plutôt bien pour lui, mais en soirée uniquement. Bien que Dimitri ouvrait en fin de journée, ce n'est que lorsque le soleil était couché que la fidèle clientèle du Brennan venait à faire surface.

Dimitri retourna derrière son comptoirs, allumant la musique en fond, se servant le premier verre d'une longue tournée, malgré l'heure précoce pour un verre comme le sien, mais il fallait bien un premier client, non ? Deux jeunes femmes entrèrent, des étudiantes au vu de leur jeune âge et de leur sac à dos bariolés. Dimitri prit leur commanda et enchaîna avec quelques clients, des jeunes ou des petits couples, venant boire un verre avant de retrouver un quotidien trop calme ou trop compliqué. Il était de dos quand une voix lui demanda s'il servait des cocktails sans alcool à base de Cranberry et de citron. La seule personne qu'il connaissait à avoir déjà commandé un tel breuvage lui revint subitement en mémoire. Mais c'était impossible. Il devait bien existé une autre nana capable de boire un tel truc. Néanmoins, Dimitri se tourna et la reconnu aussitôt. Olivia.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyLun 17 Nov - 20:50
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
Fuir l'enfer. J'étais fatiguée, énervée et débordée, alors pour la première fois depuis longtemps, je m'offrais la folie de m'enfuir de la maison dès qu'Owen eu le dos tourné, emmenant avec moi le manuscrit sur lequel je devais finir de travailler et mon ordinateur portable. Un verre. J'avais vraiment besoin d'un verre. Sauf que je ne pouvais pas me permettre de me saouler. Les deux dernières fois, j'avais fini dans un lit, aux côtés d'un homme que je n'avais aucune envie de voir nue et les deux fois cela avait eu de terrible conséquence. La première fois ayant conduit à la seconde, qui avait conduit à cet état où j'avais juste besoin de fuir ce patron trop fier d'avoir obtenu mon corps et trop fier de s'amuser à me le faire remarquer constamment. Mieux valait rester dans le sans alcool. C'est pourquoi je me promis que je ne prendrais aucune goutte d'alcool, alors que je poussais la porte du Brennan's Pub.

Pourquoi avais-je décidé d'entrer dans un putain de bar irlandais déjà ? Comme si ça ne me suffisait pas d'avoir l'irlande partout dans ma maison...

Poussant un profond soupir, je me dirigeais vers une table vide et m'y installait, allumant l'ordinateur et posant le manuscrit à côté. J'étais prêt du bar et j'avais pu voir le serveur - ou le patron - qui s'affairait dos au comptoir et ainsi placé, dans un coin près du meuble en bois dominant la pièce, je pouvais voir tout ce qui se passait, tout en étant à l'écart des quelques groupes qui étaient déjà en train de débuter leur soirée. J'avais entendu mes voisins parler de ce bar et dire qu'il était plutôt tranquille en fin d'après-midi, la folie du soir ne commençant réellement qu'après le repas du soir. J'avais donc quelques heures de tranquillité devant moi et pourrait travailler un peu en paix, la musique et les conversations en bruit de fond. Mais en revanche, j'avais réellement besoin d'un verre... non alcoolisé, je devais me rappeler encore et encore.

« Vous servez des cocktails sans alcool avec du cranberry et du citron ? », demandais-je en entrant mon mot de passe pour ouvrir le bureau de mon ordinateur, avant de lever les yeux... et je me figeais... Bordel de merde !!! Se tournant vers moi, l'homme au bar m'offrit enfin son visage et pendant quelques secondes, je me demandais comment j'avais pu ne pas le reconnaître avant. C'était Dimitri, non de dieu. Dimitri R-Queen. Dégelant soudainement, une fureur sans nom venant activer les battements de mon coeur, chauffant mes joues. « Okay, oublie ça », gémis-je en posant une main sur mon front. Vie de merde ! Vraiment ! Comme si O'Ceallaigh n'était pas suffisant ! « En fait, du rhum suffira ! »

De toutes les personnes de l'univers, il avait fallu que je tombe sur lui. Dimitri. Mon ex-fiancé, le père de ce haricot qui avait commencé à prendre naissance dans mon utérus avant que je n'y mette fin. Qu'est-ce qu'il faisait là d'abord ? « Non... Laisse tomber ! », dis-je en claquant l'écran de mon ordinateur avant de le remettre rapidement dans mon sac, gardant le manuscrit en main et commençant à prendre la direction de la porte. Il fallait que je parte. Que je quitte cet endroit au plus vite, que je m'éloigne de lui. Et pourquoi le devrais-je ?, songeais-je en me figeant. J'étais à Los Angeles... LOS ANGELES, BORDEL !!! C'était MA ville et il le savait. S'il y avait une ville où il n'avait pas le droit d'aller après ce qu'il m'avait fait, c'était celle-là. Je pouvais gérer de le voir à New York, mais pas ici. Pas dans mon havre de paix. « Et puis tu sais quoi, merde ! Non ! », dis-je avant de me tourner de nouveau vers lui et d'approcher, posant furieusement mon tas de feuilles sur le comptoir. « Pourquoi je devrais partir hein ? », demandais-je pour la rhétorique plus que pour obtenir une réponse. « J'ai envie d'un verre et c'est un bar. Je veux un rhum. Tu peux doubler la dose ! » J'étais furieuse et je ne m'en cachais pas. Il n'avait aucun droit d'être là, même si j'étais égoïste de le penser.


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyLun 24 Nov - 18:22

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri

Il ne c'était pas attendu à ça. Il ne pensait pas la voir, c'était comme tomber dans une autre dimension. Même si le choix de la boisson avait pu l'orienter sur elle, il n'avait pas été convaincu avant de se tourner et de la voir. Et c'était très particulier comme retour aux sources. Sources, si on pouvait dire, parce qu'il n'avait pas trop l'impression que c'était des retrouvailles comme dans les films où les gens se tombent dans les bras, non. Là, c'était clairement les rencontres qu'on aurait préférés éviter. Il était rare que Dimitri soit prit au dépourvu, c'était plutôt quelqu'un de loquace dont l'inattendue rendait nerveux. Très peu porté sur la nouveauté ou les surprises, il avait vécu dans un cadre rigide où l'adaptation était maître mot. En tant que flic, ex-flic pour être plus clair, il avait forcément était confronté à des événements difficilement prévisible, mais c'était dans le cadre du travail. Dans sa vie, il n'y avait pas de place pour les incertitudes ou les indécisions, tout devait être clair et défini, n'aimant pas l'inconfort. Il était donc difficile de surprendre le russe, tant sa volonté à être indéchiffrable et sur de lui était ancré. Mais pour le coup, être confronté subitement à Olivia lui fit perdre ses moyens, au moins durant le temps d'une minute. Il y avait peu de choses capable de démonter notre ex flic au nerfs d'acier et au caractère explosif, peu de choses, hormis une ex clairement remontée contre lui. Une ex qui avait été plus, bien plus et qui venait remettre sur la table un passé dont Dimitri n'était pas fière. C'était certainement ça le plus dur à vivre en cet instant, le fait qu'en étant là elle apportait avec elle tout ce qui avait été de leur On commun. Et ce passé, Dimitri l'avait fuit, au moins jusque là... Pareil, Dimitri n'avait pas tellement de remords, hormis celui, évident, d'avoir croisé le chemin d'Albane qui avait ruiné sa vie. Mais en dehors de ça, c'était un homme entier qui avait prit sa vie comme elle était, sans avoir vraiment de regrets ou de remords. Et là encore, la blonde devant lui venait lui agiter sous le nez la seule -du moins la plus grosse- erreur de sa vie. Erreur, ça dépendait du point de vu, mais c'était quand même quelque chose dont on n'était pas très fière...

Une fois passé le choc de revoir son visage, Dimitri afficha une façade des plus neutre, ce qu'il savait faire à la perfection. Quant à son visage à elle, il exprimait très clairement qu'elle était aussi surprise que lui mais tout autant en colère. Visiblement, le temps n'effaçait pas toutes les blessures et dans le cas de la blonde, n'avait pas effacé grand-chose de la rancoeur qu'elle avait pour lui. « Okay, oublie ça » Oublier quoi ? Ah oui, sa commande, ce que le russe avait zappé dés l'instant où il l'avait reconnu, il avait perdu le fil... Il se redressa, cherchant à dissiper son malaise (chose extrêmement rare quand on connaît bien le russe qui n'as pas vraiment de gêne et se démonte très difficilement). « En fait, du rhum suffira ! » Hum ? Ah oui, un verre, pour elle, certes. Il hocha la tête, entendu, lui tournant le dos le temps de lui préparer ça. Le temps aussi de se demander pourquoi ce genre de merde lui tombait toujours dessus. Parce que revoir par hasard Albane quelques temps plus tôt chez des bourges et revoir Olivia sur son lieu de travail, ça faisait un peu beaucoup. Heureusement pour lui, il n'avait pas d'autres ex susceptible de sortir d'entre les morts, étant donné qu'elles étaient les deux seules à avoir compté. « Non... Laisse tomber ! », dit-elle subitement. Il ne comprenait plus rien, elle restait ou elle partait ? En jetant un regard par-dessus son épaule il la vit s'agiter et commencé à foutre le camps. C'était certainement là qu'il fallait agir, dire quelque chose, n'importe quoi pour la retenir, mais rien ne vint hormis un énorme soupir peu dissimulé. Il aurait pu expier ses fautes en la rattrapant, c'était l'occasion ou jamais de mettre des mots sur le passé, mais il en était incapable et puis ça lui ressemblait peu. S'il était capable de se montrer très froid envers Albane malgré l'amour qu'il lui avait porté, il n'en serait probablement pas de même avec Olivia qui ne le méritait pas. Mais il n'eut pas trop le temps de se poser d'avantage la question qu'il la vit faire demi-tour. « Et puis tu sais quoi, merde ! Non ! » et elle se posa de nouveau face à lui avec sa pile de papier. « Okey. »,dit-il simplement, se voulant conciliant, même si elle ne demandait pas sa permission. C'était le premier mot qu'il lui sortait depuis son entrée dans le bar, autant dire le truc le moins logique au vu des circonstances, mais pour Dimitri, c'était déjà ça. « Pourquoi je devrais partir hein ? » Heu, elle attendait une réponse ? De toute façon, il n'allait pas la foutre dehors et même si cela l'aurait soulagé, il n'avait pas envie d'envenimer la chose, ce qui était assez dur au vu du regard incendiaire qu'elle lui jeta. « J'ai envie d'un verre et c'est un bar. Je veux un rhum. Tu peux doubler la dose ! » Il la fixa quelques secondes, hésitant encore à lui tourner le dos sans savoir si elle retenterait un échappatoire, mais elle avait l'air bien décidé à rester ce coup-ci. Il n'avait pas l'habitude de la voir boire, en journée en tout cas. Ils avaient bien fait des soirées à l'époque, mais elle n'avait jamais trop bu, le laissant souvent profiter de cet instant après une longue journée en jouant les Sams. Dimitri s'exécuta et fit glisser le verre devant elle. Il regretta soudainement que le Pub soit quasi vide pour avoir prétexte à esquiver sa froideur extrême. « Je te l'offre. », dit-il sans trop réfléchir, parce que ça lui paraissait normal, parce que c'était le truc le moins con à sortir, là, tout de suite.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyJeu 4 Déc - 11:55
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
Je le détestais d'être dans ce bar. Je me détestais d'avoir poussé la porte de ce foutu bar. Pourquoi un bar irlandais d'abord ? Parce que la dernière fois que j'y avais été, je m'étais bien amusée ? J'avais fini dans le lit de mon patron, merde... Bon en fait, on avait fini dans le même lit dans lequel on finissait depuis deux semaines, mais j'avais surtout couché avec lui, MERDE !!! Ça n'était PAS la définition d'une bonne soirée... Enfin si, ça avait été vraiment bon, mais ça n'était définitivement pas une bonne définition parce que l'après n'était pas cool du tout. J'aurais dû fuir l'Irlande comme la peste. Pas me jeter dans ses bras au risque de me retrouver dans cette foutue situation où je faisais face à l'homme le plus détestable de ma vie, celui qui m'avait brisé le cœur et le corps en une fraction de seconde et en une lâcheté féroce.

J'aurais dû partir, mais j'avais, tout comme lui, bien trop de fierté. Sauf que contrairement à lui, je n'étais pas lâche... du moins je me plaisais à le croire - Il y avait fort à parier que je n'aurais pas eu la même définition de mon courage et de ma lâcheté si je m'étais retrouvé devant ma famille, au vu de mon actuelle situation matrimoniale -. Je ne me voyais donc pas partir comme ça et prendre mes jambes à mon cou, juste parce que c'était lui qui allait me servir ce foutu verre que je voulais. J'avais passé une journée de merde, comme toutes les autres journées que j'avais depuis quatre ans, depuis que mon supérieur hiérarchique était Owen O'Ceallaigh. C'était mon problème du jour, mon problème de toujours - en fait -, depuis quatre ans. Dimitri n'était plus un problème depuis des années, depuis que j'avais décidé de laisser tout ça derrière moi, de tourner la page et de cesser de vivre accompagné d'un compagnon... Alors, pourquoi je n'arrivais pas à arrêter d'être furieuse ?

Alors que l'homme lui servait le verre, il m'indiqua qu'il me l'offrait et je sentis la colère gronder encore plus violemment en moi, m'envahissant comme une tempête qui déferlait à l'intérieur de mon corps. J'inspirais un grand coup, serrant ma main autour du verre, serrant l'autre moins à m'en faire craquer les jointures. « Je ne veux rien de toi », crachais-je en essayant de rester le plus calme et posé possible, avant de soulever le verre pour le porter à mes lèvres. Je grimaçais malgré moi en avalant la moitié du verre d'une traite. L'alcool pure n'avait jamais été ma prédilection. J'étais une fille dans la plus pure tradition, aimant les alcool bonbons qu'on consommait sans se rendre compte de combien d'alcool on ingurgitait. L'alcool pure avait toujours ce goût amer, acide ou brutale dans ma bouche, qui me faisait frissonner des pieds à la tête. Mais j'avais besoin de sentir rapidement les effets de celui-ci, alors j'avalais le reste du verre assez rapidement, faisant claquer le verre contre le bois en laissant retomber celui-ci contre le bar. De ma main libre, je sortis un porte-monnaie dont j'arrachais assez de billet pour trois verres comme celui-ci. « Je ne veux plus rien de toi, Dimitri. » Même des excuses m'auraient semblé obsolètes, surtout quand j'avais conscience qu'elles n'auraient été qu'à moitié sincère. Parce que je connaissais trop bien mon ancien homme. Je savais qu'il avait trop d'égo et d'orgueil pour reconnaître ses torts. Je savais surtout qu'il avait trop pour habitude d'assumer ses gestes, même ses erreurs pour les regretter sincèrement. Pour l'autre oui, mais pas pour lui et à mon sens, cela ôtait toutes sincérités aux excuses. Qui pouvait réellement demander le pardon pour un geste qu'il ne regrettait pas ou qu'il regrettait uniquement parce que cela avait fait souffrir l'autre ? Tant qu'il ne pensait pas qu'il aurait réellement due agir différemment et mettre fin à leur histoire différemment, ils ne seraient pas sincère et il ne pourrait pas obtenir le pardon de ma part, puisque de toute manière, il ne le voudrait pas vraiment.

Qu'importe. De toute manière, il n'allait pas me demander pardon, alors ce débat interne n'avait pas lieu d'être. « Un autre ! », intimais-je en faisant glisser le verre vers lui.


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyJeu 11 Déc - 18:15

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri

Dimitri se disait qu'il avait vraiment un karma de merde. Pas qu'il y croyait vraiment, non, il ne croyait en rien à toutes ces conneries, ni aux bons anges et à leur connerie de paradis non plus. Mais s'il existait une sorte de traqueur capable de faire surgir tout un tas de choses du passé, sans qu'on le veuille, alors Dimitri venait de se le prendre en pleine face. Et ce traqueur venait de faire entrer dans SON pub, qui était juste l'un des cents Pub de la ville, Olivia. Quelqu'un avait le sens de l'humour, du moins, Dimitri espérait que quelqu'un se marre en voyant ça parce que sinon c'était juste du grand délire pour rien. En tout cas, la blonde était bel et bien là, alors que Dimitri ne l'avait pas revu depuis des années. Depuis New-York, depuis le mariage, le bébé... Le bébé. Ce con n'y avait pas pensé avant. Rien ne servait de regarder son ventre, si le gosse était né, il était pas là. Mais s'il était né, alors il se trouvait sûrement dans cette ville, jamais loin de sa mère et pour le coup, de lui maintenant. Ce bébé il était là ou pas ?! Donc Dimitri songea une fois de plus à la dernière fois où il avait vu la Penrose. Juste avant qu'elle ne manque de devenir  Mme.Queen. Juste avant qu'elle mette au monde leur enfant, qu'ils vivent de longs jours heureux ensemble, lui en tant que flic, elle comme assistance d'édition... Ouais, ça le faisait toujours pas rêver, même après tout ce temps. Et en voyant le visage rougie de colère d'Olivia, il en rêvait encore moins.

Donc, comme un con, il lui offrit un verre. Pour Olivia, c'était certainement rien d'autre qu'un pure geste commercial. Mais Dimitri n'était pas commercial pour un sous. Les affaires, c'étaient les affaires et l'argent était devenu un vice comme un autre. Avant ça, Dimitri n'en n'avait rien à faire, il était flic, pas barman, ni patron, il n'avait pas ce genre de responsabilités. Mais aujourd'hui, il était à la tête du Brennan et son profit était devenu l'essor du bar. Donc offrir un verre, ça avait pas dû lui arriver souvent, hormis pour avoir une fille dans son lit. Mais ce n'était pas le cas ici. Pas qu'Olivia ne soit pas son genre, non, puisqu'elle l'avait été autrefois et qu'elle l'était toujours aujourd'hui, clairement. Malgré sa colère, elle était toujours aussi désirable et séduisante que par le passé, même si toute l'attirance avait disparu au moment où il avait fuit comme un lâche. « Je ne veux rien de toi ». C'était assez évident. Donc même après tout ce temps, la rancœur était toujours présente, tenace. Pourtant, Dimitri avait été généreux et bon avec elle, autrefois. C'était la première fille qui avait compté à ses yeux, la première à qui il avait offert autre chose qu'une soirée et une partie de jambe en l'air. Olivia c'était démarqué très vite et avait fait son nid, chez lui, avec lui. Dimitri, bien que très peu démonstratif, l'avait couvé de cadeaux, d'attentions à sa hauteur, lui avait fait une place chez lui, qui était devenu chez eux. Oui, pour Olivia, il avait changé et c'était montré plus humain qu'avant. Le russe haussa les yeux au ciel, pas très fin, mais Dimitri ne l'avait jamais été. Tout comme il ne savait pas se montrer plus délicat, il avait toujours eu cette rudesse en lui, ce côté brute caractéristique des Queen's. « A ta guise. » Il était à baffer, il s'en rendait plus ou moins compte. Il était orgueilleux en cet instant et c'était presque pathétique de le voir s'enfoncer ainsi, sans même chercher à rattraper le coup, bien qu'il avait des années de retard pour ça. Il la vit glisser des billets dans sa direction, trop de billet, mais il encaissa le tout, ayant bien comprit le message. De tous les bars de LA, c'est dans le sien qu'Olivia avait choisi de se bourrer la gueule avant la soirée. Bon, il n'était pas con, il savait qu'elle faisait ça pour l'emmerder, au moins en grande partie et il ne l'avait sans doute pas volé. « Je ne veux plus rien de toi, Dimitri. » Si jamais il n'avait pas saisit avant, là, c'était très clair. Le ton de la voix, le regard glaciale, tout était bien choisi pour lui faire clairement comprendre qu'elle le méprisait, le haïssait et le trouvait, sans doute, affreusement odieux. Plus rien de toi. Il l'avait déjà dit ça, à Albane. Ne plus rien vouloir de quelqu'un, vouloir l'effacer de sa vie, de sa mémoire, vouloir tout oublier des souvenirs ensemble, des bons comme des mauvais moments, vouloir faire le vide. « Un autre ! » Toujours dans le silence le plus total, Dimitri fit glisser vers elle le verre qu'il avait préparé. Il profita de l'instant où elle fut imprégnée par son verre pour s'occuper d'autre chose.

Il la voyait, du coin de l'oeil, toujours aussi désirable, mais aussi revêche qu'avant. Pourtant, il la trouvait changée, triste, solitaire et cette flamme qui l'avait séduit des années plus tôt, avait tout simplement disparu. Et pendant une seconde, il se demanda s'il n'était pas en partie responsable de ça. Il n'avait jamais eu la prétention d'être un briseur de coeur, malgré les apparences. Même s'il accumulait les femmes, Dimitri avait toujours été réglo avec elles. La seule avec qui il avait fait le con était la blonde attablé à son bar à descendre un verre de rhum. Parce que si lui avait tout plaqué du jour au lendemain, Olivia, elle, était restée pour assumer tout, toute seule. Dimitri se servit un verre et revint vers elle, un autre près pour la blonde si elle le souhaitait. « Ok. Si tu veux noyer ton malheur dans ce verre, je te suis. » Il but son verre cul sec, le servit dans la foulée. « Y a sûrement bien meilleur compagnon de boisson, mais moi tu me déteste tellement déjà, que je te fais gagner du temps. »

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyDim 14 Déc - 23:02
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
J'aurais aimé ne jamais le recroiser. J'avais connu des salopards dans ma vie, affronté des démons tels qu'on se demandait s'ils étaient encore humains ou si le monde des affaires ne les avaient pas définitivement transformés en monstre. Je travaillais entouré de requins tous les jours durant et je savais gérer ça. Je savais supporter la malfaisance de ces personnes, leur don de me considérer comme une moins que rien, comme la représentante d'une tranche de la population de la pire espèce... Je pouvais gérer avec ça. Mais je ne pouvais pas gérer avec tout ce que Dimitri R-Queen me faisait ressentir. Pas lui... pas ça... Lui m'avait brisé comme personne, parce que justement, il avait été quelqu'un. Il avait été ce quelqu'un si particulier dans la vie qu'il tient littéralement votre cœur, votre vie et votre avenir entre ses mains. J'étais sortie de lui avec pertes et fracas, brisée au-delà de l'entendement, pour une histoire que j'avais crue pour deux, quand elle était sérieuse pour moi seule, quand j'aurais pu accepter le refus, la crainte, l'envie de fuite. J'aurais pu supporter n'importe laquelle de ses réactions en apprenant ma grossesse, j'aurais pu gérer avec toutes, même les pires, même une demande de sa part de mettre fin à cette grossesse et de ne plus jamais avoir de place dans sa vie. J'aurais pu gérer avec à ce moment, même si ça aurait fait mal. J'aurais compris, fini par accepter, je me serais résigné. Mais non, il avait fallu qu'il me fasse croire au bonheur et au conte de fée. Il avait fallu qu'il prétende que tout irait bien et que nous serions toujours deux. Il m'avait laissé croire, avant de m'arracher tout ce que j'avais. Ça je ne pouvais le supporter. Ça, je ne pouvais l'affronter...

C'est en silence qu'il me servit un autre verre, avant de vaquer à d'autres occupations dont je ne me préoccupais pas, les yeux rivés sur mon verre, tentant vainement de contrôler la tempête en moi. Mais tout aussi rapidement, il revint vers moi, un verre à la main, m'annonçant que si je comptais me noyer dans l'alcool, il allait m'accompagner. Il bu son verre cul sec et s'en servi un autre, alors que je poussais un gros soupir de désespoir avant d'enfiler le mien d'une traite. Il y avait clairement meilleur compagnon de boisson que lui, je ne pouvais le nier, mais il n'était pas le premier, ces derniers temps, à m'imposer sa présence autour d'un verre et certainement pas le seul connard à l'avoir fait. « Ça ne me changera pas de d'habitude », rayais-je en lui tendant mon verre, les yeux rivés sur le bar. L'anneau à mon annulaire semblait tellement plus lourd tout d'un coup, rappel douloureux que les années avaient passé, mais que j'avais continué à tant m'embourber dans ma vie sentimentale que j'étais aujourd'hui le sujet d'un mariage d'intérêt sans aucune chance que cela dérive vers autre chose... Bon okay, ça avait commencé à changer de tournure, principalement parce que j'avais assez bu la dernière fois pour laisser mes inhibitions tomber et pour consommer ledit mariage, mais cela ne changeait rien. Owen O'Ceallaigh restait mon patron, un mari pour un arrangement visa américain contre promotion et surtout un connard fini que j'avais fui ce soir par besoin de m'aérer l'esprit, de ne pas l'avoir dans mes pattes quand je travaillais et de ne surtout pas avoir à supporter une autre de ses poules une fois que l'ennui le prendrait tant qu'il irait en chercher une pour passer une bonne soirée pendant que je m'occupais des affaires « urgentes qui ne peuvent attendre »

Le silence s'imposa de nouveau, alors que je pianotais sur mon verre, fébrile et qu'il servait les verres et les buvait. C'était stupide et inutile. Autant nous éloigner, si nous ne devions que nous regarder sans rien dire ou faire. « Et maintenant ? », demandais-je en haussant les épaules. « On boit jusqu'à avoir une libre parole et s'envoyer en pleine figure tout ce qu'on s'est jamais dit d'horrible ou on se rend compte de l'inutilité d'une colère viscérale et on se tombe dans les bras en se disant qu'après tout, on est mieux dans nos vies actuelles ? » Je soupirais, avalant une nouvelle longue gorgée de ma boisson, sentant la colère poindre malgré la volonté évidente d'une neutralité qui refusait l'affrontement. « On fait quoi Dimitri ? On se raconte en riant nos vies actuelles comme si le reste n'avait pas compté ? Ou je me casse d'ici et j'essaye de ne jamais revenir ? De faire comme si on s'était pas recroisé. Comme si je savais pas que tu étais à L.A. ? » Peine perdue. Pas avec Owen, lorsqu'il découvrira qu'un pub irlandais se trouve à quelques centaines de mètres à peine de notre quartier. Pas quand notre dernière soirée dans un tel endroit avait donné ce que ça avait donné. Pas quand la possibilité pour lui de me mettre encore et encore face à ça se trouvait à même pas cinq minutes de chez nous.

Je n'étais pas comme ça. Je n'étais pas de ses femmes qui reprochaient toute leur vie à leurs ex d'avoir merdé, d'avoir eu une relation foireuse qui s'était mal terminé. Je n'étais pas du genre à ruminer une colère pendant dix ans comme ça. Mais c'était Dimitri là. L'homme qui m'avait brisé le coeur, m'avait marqué au corps et m'avait obligé sans le vouloir à faire la pire des choses au monde. Je n'étais pas ce genre de filles, mais avec lui, je n'étais plus que ça. Une femme brisée, furieuse depuis dix ans sans avoir le coupable en face de lui, une femme détruite à l'intérieur, qui essayait juste de garder des fondations solides à l'extérieur. Je ne pouvais pas jouer la gentille ex qui s'en fout et se ravie si l'autre est heureux. « Dis-moi, parce que là, je suis même pas capable de savoir si je passe cette porte sans me retourner ou si je reste là à t'imposer ma présence jusqu'à ce que le malaise devienne trop intenable pour nous deux... »

Je n'étais pas si vindicative, dans le fond. Je semblais juste désespérée. Confrontée à un passé que je ne savais comment prendre. J'avais tant fait pendant ses neuf années pour juste mettre tout ça derrière, l'oublier comme si ça n'avait jamais fait partie de mon histoire. Le revoir me confrontait à cette réalité que je n'avais pas voulue voir jusqu'alors et je n'étais plus le robot mystérieux cachant ses sentiments pour rester professionnelle en toute occasion. J'étais juste la femme blessée et ravagée, qui ne savait même plus si respirer se faisait naturellement ou si elle devait en faire l'effort.


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyMer 24 Déc - 16:07

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri


Dimitri était un salopard, beaucoup pouvaient en attester. Lui-même, d'ailleurs, était assez d'accord avec l'idée. Il pouvait aisément reconnaître qu'il n'était pas un enfant de coeur, ni un bon samaritain. Dimitri ne se voyait pas comme un sauveur, ni un héros, juste comme un abrutis, par moment, souvent ou très souvent, selon le contexte et le degré d'alcool ingurgité. Ouais. Donc qu'on pense de lui que ce n'était qu'un enfoiré sans coeur, ça lui faisait ni chaud ni froid. De toute façon, Dimitri n'avait aucun problème avec les critiques, parce que tout glissait ou presque. Il encaissait tout avec une aisance incroyable. Quand cela le touchait, ce qui était assez rare, le russe usait de son sarcasme légendaire ou d'un silence froid et effrayant. Et quand bien même, ils étaient assez rare les gars le traitant de ci ou ça devant lui. Soit ils étaient totalement ivres et regrettaient dans la seconde d'après, soit assez suicidaire pour songer qu'ils s'en tireraient à bon compte. Parce que quand le silence ou le cynisme n'étaient pas de mise, les poings faisaient l'affaire et dans ces cas là, Dimitri était souvent vainqueur. Ce qui nous ramène à l'idée d'Olivia de voir en lui un connard. Parce que la violence, la bagarre, ça fait rarement craquer les filles, hormis les folles, les névrosés ou les rebelles, et Olivia n'entre dans aucune de ces trois cases. Donc Dimitri était un salopard pour beaucoup de monde et visiblement, Olivia ne dérogeait pas à la règle.

Alors comme Olivia semblait ne voir que ça, le russe c'était désintéressé d'elle. Après tout, il n'allait pas chercher un contact avec une personne qui le méprisait à ce point. Et c'était dommage, parce que Dimitri n'était pas que ça, du moins, il avait été bien, avant. Quand ils étaient ensemble, c'était un homme bien, juste, droit, loyal aussi. Il était fidèle, aimant, protecteur, il était encore bon et non bouffé par la haine et le remord comme aujourd'hui. Il n'était pas encore lâche au point de la quitter au moment où elle avait le plus besoin de lui, il était l'homme parfait à ses yeux. Mais il ne pouvait la blâmer de ne garder que l'autre image, celle de la deuxième phase, de quand il est devenu le roi des cons. Il pouvait même la comprendre, aujourd'hui, lui qui c'était avoir par une française au charme aussi certain que mauvais. Ouais, Olivia aurait sans doute trouvé ça drôle et juste que Dimitri, à son tour, se soit fait berner. « Ça ne me changera pas de d'habitude ». Sans doute. Il ne savait si elle parlait uniquement de lui ou d'autre. S'il était l'unique poison de son existence ou si d'autre après lui avait continué de lui faire du mal. Elle ne le méritait pas. En la regardant de plus près, Dimitri la vit triste, seule et se demanda aussitôt qui était la cause de tout ça. Un homme, pour sûr, qui d'autre pour faire autant de mal ? Qui était ce type qui avait tout gâché avec elle ? Sûrement un con comme lui, un lâche, un pourri, qui avait laissé derrière lui la seule chose pure et joyeuse dans sa vie. Dimitri but un nouveau verre à cette pensée. S'il était resté avec Olivia, rien de tout ça ne serait arrivé. Ni Albane, ni sa carrière envolée, ni son alcoolisme, rien de tout ça. « Et maintenant ? » Maintenant. Aujourd'hui. Là. Dimitri lui répondit avec le même haussement d'épaule. Il n'était pas doué pour les décisions hâtives, ou plutôt si, mais les mauvaises. Pour sauter tête baissée dans les ennuis, pour sauter à la gorge des voyous, pour se taper la copine de son employé, il était doué, il n'avait pas besoin de réfléchir longtemps, mais pour le reste hein... « On boit jusqu'à avoir une libre parole et s'envoyer en pleine figure tout ce qu'on s'est jamais dit d'horrible ou on se rend compte de l'inutilité d'une colère viscérale et on se tombe dans les bras en se disant qu'après tout, on est mieux dans nos vies actuelles ? » Quand il la regardait, quand il voyait la détresse sur son visage, il avait du mal à imaginer que sa vie actuelle était satisfaisante. Quand il se regardait derrière ce bar alors qu'il aurait dû se tenir derrière un bureau de capitaine, il ne trouvait pas ça satisfaisant non plus. Donc la seconde option paraissait impossible. Pour ça et puis parce que la prendre dans ses bras lui semblait inaccessible, même si Olivia était dans l'humour noir. Pas qu'il ne voulait pas, mais il ne pouvait pas. Il avait perdu ce droit. Quand à la première option, il n'était pas sûr que ce soit très pertinent, parce que vu les verres qu'ils allaient s'enfiler, la conversation aurait vite fait de tourner au pugilat. « Perso, j'ai rien à te dire d'horrible et je ne suis pas en colère contre toi. » Évidemment, c'était lui qui avait fait le con, il n'allait pas en plus lui en vouloir. Il n'avait aucune raison de la haïr, d'être en colère contre elle ou de lui en vouloir pour quoi que ce soit. Olivia avait toujours été parfaite avec lui, aimante, patiente, c'était lui l'enfoiré dans cette histoire, pas elle. « On fait quoi Dimitri ? On se raconte en riant nos vies actuelles comme si le reste n'avait pas compté ? Ou je me casse d'ici et j'essaye de ne jamais revenir ? De faire comme si on s'était pas recroisé. Comme si je savais pas que tu étais à L.A. ? ». Il y avait trop de questions pour lui. Olivia avait toujours été la plus logique des deux, la plus spirituelle, lui c'était un homme d'action, de force, la réflexion n'était pas son truc, il lui laissait facilement. Mais elle attendait qu'il lui réponde, qu'il fasse autre chose que boire en tout cas et il lui devait bien ça. Olivia ne méritait pas ses longs silences ni ses regards mauvais, elle avait au moins le droit à une discussion, une vrai, si tentait que Dimitri était capable d'en avoir une. « Je ne sais pas ce que tu veux Liv. Mais tu ne pourras pas faire comme si on habitaient pas dans la même ville, c'est pas à toi que je vais apprendre que le monde est petit... » Parce que s'ils c'étaient retrouvés ainsi, ils pouvaient tout aussi bien se retrouver ailleurs, même si Olivia n'était pas prête de remettre les pieds ici maintenant qu'elle connaissait le gérant. Sans faire attention, il l'avait appelé par son surnom, celui qu'il lui avait toujours donné. Si elle choisissait de partir, il ne la retiendrait pas, mais il ne la mettrait pas dehors non plus. « Et toi comme moi on sait très bien que nos vies actuelles ne sont pas géniales. » Bon, il pouvait se tromper sur son compte, mais lui en tout cas, ne pouvait tromper personne, surtout pas elle qui savait à quel point sa carrière de flic avait compté, à l'époque. « Dis-moi, parce que là, je suis même pas capable de savoir si je passe cette porte sans me retourner ou si je reste là à t'imposer ma présence jusqu'à ce que le malaise devienne trop intenable pour nous deux... » Et elle avait sans doute raison. Pour Dimitri, le malaise n'était plus aussi pesant qu'as son arrivée, surtout parce qu'il avait quelques verres en plus et qu'il avait réussi à briser la glace du départ. « Tu peux rester là aussi longtemps que tu le souhaite. » Ce n'était sans doute pas ce qu'elle voulait entendre, mais c'était déjà ça. Il avait encore du mal à lui dire autre chose, à sortir de la banalité. Presque 10 ans se voir, sans nouvelles, c'était difficile d'instaurer un contact, de ne pas perdre la face. Il lui servit un nouveau verre, le fit glisser vers elle. C'est à ce moment-là qu'il remarqua l'anneau à son doigt. « J'vois que tu es marié, félicitations. » Venant de sa bouche, ça pouvait faire désordre. Mais c'était une manière comme une autre de parler, de la conserver encore un peu ici. Et puis Olivia méritait d'être heureuse, d'avoir un beau mariage et des...Ouais, enfin tout ça quoi.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyDim 28 Déc - 0:06
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
Il y avait des jours, j'arrivais encore à me regarder dans le miroir. Owen O'Ceallaigh était un tel connard, un tel calculateur, qu'il fallait forcément l'être tout autant pour s'en sortir avec lui. Parfois, j'arrivais à me regarder dans un miroir et à être fier du reflet qui me faisait face. La naïve petite Olivia Penrose de L.A. avait disparu depuis longtemps, laissant place à la Livia New-Yorkaise trop habitué à avoir affaire à des requins, trop consciente qu'elle devait user de toute son intelligence et un peu de son pouvoir de séduction pour obtenir ce qu'elle voulait vraiment, dans ce monde où l'argent gouvernait tout. Mais c'était seulement certains jours. Parce que durant tous les autres, quand j'étais face à ma famille, face à mon passé... Quand les gens autour de moi me renvoyaient en pleine face tout ce que j'avais subi avant de devenir la Livia que j'étais maintenant, je me rendais compte de ce que j'étais vraiment devenue et de ce que détestais être. La femme intelligente sans aucune naïveté était aussi une femme vile, manipulatrice, menteuse comme personne. Dieu que je pouvais me haïr dans ses moments-là, quand confronté à ceux qui avaient un jour aimer la Livia naïve, je réalisais combien j'avais perdu de moi-même pour ne plus souffrir autant de leurs faiblesses.

Devant lui, je me haïssais encore plus, parce que le voir ne faisait que me renvoyer en plein visage tout ce que j'avais pu faire pour pouvoir respirer à nouveau correctement après qu'il m'eut quitté. Une part de moi ne pouvait dont qu'être soulagé qu'il ne m'en demande pas plus sur le sujet. Qu'il ne s'intéresse pas au haricot dans mon ventre qu'il avait abandonné également, le jour où il m'avait laissé. Le revoir ne ramenait déjà que trop dans ma conscience ce que j'avais pu commettre sous le coup de la folie.

Qu'est-ce qu'il serait advenu de moi... de nous, s'il n'avait pas fui ? Aurait-il fini par m'aimer comme je l'aimais ? Aurait-il fait un bon père ? Il était un excellent flic, après tout et je savais que derrière l'homme vicié qui m'avait trahi, il y avait un être bon, dans le fond. Peut-être qu'avec le temps, il aurait pu être heureux de nous avoir comme point de stabilité. Je le connaissais bien, je savais comment il était, j'aurais accepté sans protester les nuits d'insomnies à ne pas savoir où il se trouvait, ni qui il affrontait. J'aurais accepté que son travail passe avant moi et l'enfant... les enfants ? J'aurais été l'épouse modèle d'un policier, d'un chef de brigade,... ou alors peut-être que je l'aurais suivi dans sa descente aux enfers... Parce que je supposais que c'était ce qui avait eu lieu. Lui le policier New Yorkais qui aimait tellement son job... Comment avait-il fini patron de bar s'il n'avait pas complètement déraillé à un moment donné ? J'aurais sans doute terminé tout aussi bas, s'il était resté avec moi. J'aurais fini par abandonner mes ambitions dans ma maison d'édition et terminé serveuse dans son entreprise, passant tout mon temps libre à assurer à notre enfant que son père ne savait juste pas comment lui exprimer l'amour qu'il avait pour lui. Ma vie n'aurait sans doute pas été plus heureuse, parce que Dimitri ne m'aurait finalement jamais aimé...

Dimitri m'assura qu'il n'avait rien d'horrible à me dire, qu'il n'avait pas de colère envers moi, que je ne pouvais toutefois pas fermer les yeux sur sa présence en ville et il avait raison. Jamais je ne serais capable de faire semblant qu'il n'était pas là. Même avec tout ce que j'avais à faire en ville, avec ma famille, mon patron et mon travail, jamais je ne pourrais nier sa présence. Pas lui... Surtout que comme il le disait si bien, le monde était tout petit. Si petit que Dimitri travaillait dans le bar irlandais du quartier où je vivais. Ce bar que mon patron et mari voudrait assurément fréquenter, dès qu'il connaîtrait son existence... Je n'allais pas pouvoir prétendre qu'il n'était pas là.

Je soupirais lorsqu'il souligna que nos vies ne semblaient pas plus géniales l'une que l'autre, avant de m'assurer que je pourrais rester aussi longtemps que je le souhaitais, pourtant cela ne m'aidait pas plus. S'il ne me disait pas quoi faire, j'avais l'impression que je ne serais jamais capable de faire le bon choix. Partir et tout mettre derrière ne me soulagerait pas, cela ne ferait que retarder des retrouvailles inévitables qui amèneraient à cette discussion que je ne voulais pas entamer sur le "qu'as-t-on fait de nos vies après nous ?", mais rester obligerait cette discussion à venir plus vite sur le tapis que je ne le voulais. J'avais le choix entre pas de paix, ni de réponses et des réponses, mais pas plus de paix.

Alors lentement, buvant une gorgée du verre qu'il venait de me servir, je jouais avec mon alliance sans vraiment y prêter attention, attirant sans le vouloir le regard de mon ancien fiancé sur la preuve de ma nouvelle vie de femme mariée. Parce que cela était de mise - ça l'aurait sans doute été pour toute vraie relation maritale mise devant les yeux d'un ex -, il me félicita pour cela et j'émis un gémissement entre le rire moqueur et le soupir de désespoir, mirant le caillou à mon doigt avec - probablement - tout le dégoût qu'on pouvait imaginer dans mes yeux quand je parlais d'Owen O'Ceallaigh. « Ouais... félicitations, hein ? », répétais-je dans un souffle, n'osant pas lever les yeux vers celui à qui j'avais, auparavant, dit "oui" avec conviction. « Tu vois Dim... », soufflais-je en buvant d'une traite une longue gorgée de ma boisson, sentant ma tête tourner sous la violence de la puissance de l'alcool et sans doute le fait que ça n'était pas le premier. « Le mariage, en fait, c'est très surfait. Ça n'a jamais été une garantie du bonheur... Ni avant, ni maintenant. »

Un nouveau soupir désabusé et je reposais enfin les yeux sur lui, me mordant la langue. J'avais conscience que j'allais mettre les deux pieds dans le plat de mon plein gré, mais je préférais encore ça que de lui avouer que mon mariage entrait dans la catégorie des mauvais films du genre, avec pour seul happy end final un divorce m'offrant droit à une promotion. « J'aurais fait que ce tu voulais, tu sais... Ce... ce truc en moi... C'était pas prévu, c'était une connerie. J'ai oublié ma foutue pilule une fois et ça a eu des conséquences. J'étais prête à les accepter. J'étais prête à ce que tu me quittes sur-le-champ, que le jeu s'arrête pour toi... » Je buvais une autre gorgée et reposait le verre en serrant mon poing libre. « Je sais pas ce que j'étais pour toi, mais je savais que t'étais pas amoureux. J'étais juste... J'en sais rien, j'étais une relation facile et sans prise de tête, sans doute, le moyen d'avoir la paix avec ta famille et de pas trop t'impliquer... Mais j'ai merdé et j'aurais fait tout ce que tu voulais pour réparer. Mais toi t'as... Tu m'as laissé croire que tu le voulais... Pourquoi ? Pourquoi tu m'as pas quitté le jour où je te l'ai dis ? », quémandais-je, incapable de prononcer le mot enceinte, ni même le mot bébé, d'ailleurs. Les larmes commencèrent à perler au coin de mes yeux et je les fermais, ne voulant surtout pas lui offrir ce spectacle. Ne voulant surtout pas lui donner ça. « T'avais vraiment si peu de considération pour moi que ça te semblait si facile de me laisser croire que tu pouvais vouloir de nous, alors que tu savais très bien que tu ne pourrais jamais dire oui, le jour fatidique ? »

Je ne lui en voulais pas. Enfin si, je lui en voulais terriblement, j'avais une haine viscérale contre lui pour ce qu'il s'était passé, mais j'avais surtout une incompréhension des plus totales. D'accord il ne m'aimait pas, mais j'avais au moins eu l'espoir, à l'époque, qu'il ait un peu de respect pour moi, qu'il prenne mes sentiments en compte. Mais non. Un jour il me disait m'aimer en m'embrassant furieusement et le lendemain, il disparaissait juste comme ça. J'avais passé tant de temps après lui à me sentir plus bas que terre, une vraie larve sans aucun respect pour elle-même... Je le détestais... mais j'avais surtout besoin de comprendre. Avais-je raison de penser cela ou est-ce qu'il avait juste été trop égoïste pour penser à moi ? Avais-je seulement compté à un moment ou n'avais-je jamais rien été de plus qu'une poupée blonde à baiser et jeter quand l'ennui aurait pris le dessus ?


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyMer 7 Jan - 19:36

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri


Dimitri ne pouvait probablement pas comprendre ce que vivait Olivia. Déjà, parce qu'il l'ignorait et qu'il n'était certainement pas en tête de liste du meilleur confident du monde. D'ailleurs, il n'avait jamais été le confident de quelqu'un. C'était sans doute son attitude froide et réservée qui faisait barrière ou sa carrure trop austère qui le rendait inaccessible. Pourtant, il savait écouter. Il ne comptait plus les nombres d'heures qu'il avait passé en salle d'interrogatoire à chercher, déchiffrer, deviner ce que les interrogés avaient dans la tête. Il les avait cuisiné, brusqué, écouté avec patience et parfois même, diplomatie. Mais ces gens n'étaient là que pour le boulot, que pour se faire plaindre ou s'avouer vaincus, simplement. Ils n'étaient pas sa famille, ses proches, Dimitri n'avait pas de compte à leur rendre. Alors que quand il s'agissait d'Olivia ou toute autre personne de son entourage, les choses se compliquaient. Parce qu'avec eux, il n'était plus le Lieutenant Queen, mais seulement Dimitri, caché derrière son uniforme, sa plaque et son arme de service. Et avec Olivia, la transition avait été facile. Quand il rentrait la retrouver le soir, déposer son nom de flic à la porte n'était pas difficile, tout comme lui parler ou l'écouter. Oui, avant, il savait le faire et d'autant plus avec elle qui avait toujours su le rassurer, se montrer aussi prévenante que possible. Mais aujourd'hui, il n'était plus. Il ne pouvait pas écouter les autres sans ressentir de l'ennui, de la colère ou quelque chose d'amer, il n'avait rien d'un confident et aux yeux de la blonde, c'était plus qu'évident. Et ensuite, Dimitri ne pouvait connaître ce que ressentait Olivia. Parce qu'il ne c'était jamais marié, au final et qu'il ne connaissait pas la vie à deux, sinon l'ébauche de leur relation à eux et le début d'une autre avec Albane.

Néanmoins, cette colère contre l'autre, cette haine si tenace qu'elle vous bouffe de l'intérieur, il le vivait chaque jour depuis son renvoi de la police. Il s'était abandonné à une femme et il l'avait payé, sévèrement. Finalement, Dimitri pourrai presque comprendre la situation d'Olivia, si elle lui avait parlé, évidemment. « Ouais... félicitations, hein ? ». Pas besoin d'être un expert pour deviner le ton faussement sincère dans sa voix. Même s'il avait émit un doute jusque là, il était sûr à présent que son mariage n'avait rien d'idyllique. Bien qu'il ne connaissait pas l'histoire, qu'il n'avait aucun détail pouvant l'éclairer, il devinait aisément que son mariage pesait atrocement sur Olivia, au moins aussi lourd que son alliance devait user son doit délicat. Pourtant, s'il y avait bien une personne sur cette terre qui aurait mérité un mariage heureux, c'était elle. Dimitri avait foutu tout ça en l'air des années plus tôt, égoïstement. Mais quand il avait songé à elle par la suite, il aimait à penser qu'elle avait refait sa vie avec un type bien, qu'elle avait eu un mariage à sa mesure et peut-être un ou deux enfants comblant son bonheur. Mais non. « Tu vois Dim... Le mariage, en fait, c'est très surfait. Ça n'a jamais été une garantie du bonheur... Ni avant, ni maintenant.» Alors pourquoi s'embarquer là-dedans ? C'est cette question qui l'avait fait fuir à l'époque. Parce que comme un con, il avait foncé, persuadé que c'était la meilleure chose à faire, embarquant Olivia avec lui, dans sa connerie. Finalement, tout aurait été plus simple si elle avait refusé. Si elle avait été plus lucide que lui, si elle avait comprit qu'il faisait ça pour sa famille et non pour eux. Mais Olivia était jeune aussi, un peu rêveuse aussi sans doute, et rêvait certainement comme beaucoup de jeune femme d'un mariage de princesse. Mais il ne l'incriminait point, il était le seul responsable de tout ça, de cet échec. Mais ce qu'il ne comprenait pas, c'est pourquoi avoir recommencer alors ? Elle était sans doute tomber sur un homme qu'elle pensait parfait, du moins à ses yeux et c'était fait de nouveau embarquer dans une spirale incontrôlable. Un bonheur, un mariage et tout s'écroule. Il leva son verre dans sa direction, lui faisant comprendre qu'il était d'accord avec ça et le but d'une gorgée, s'en resservant un au passage, ainsi que le sien. « J'aurais fait que ce tu voulais, tu sais... Ce... ce truc en moi... C'était pas prévu, c'était une connerie. J'ai oublié ma foutue pilule une fois et ça a eu des conséquences. J'étais prête à les accepter. J'étais prête à ce que tu me quittes sur-le-champ, que le jeu s'arrête pour toi... ». Dimitri se figea, surpris. Il ne l'avait pas vu venir. Quand elle était entrée dans son Pub, il avait simplement pensé qu'elle ferait demi-tour, pas qu'elle resterait et voilà qu'elle lui parlait maintenant. Et ce qu'il entendait n'avait rien à voir avec une conversation plaisante ou amicale, c'était comme une douche froide. Et c'était mérité, sans doute, même si la conversation d'avant lui était cent fois plus appréciable. Jusque là, il n'en n'avait jamais parlé, ni à elle ni à personne. Cet échec de sa vie était bien enfoui et il avait tout fait pour ça. Même Helena n'avait pas percé cette étape bien qu'elle y avait mit du sien, Dimitri avait toujours refusé d'en parler, par honte, pas méprit de lui même. Parce qu'avant ça, il n'avait jamais eu honte de rien. Et une fois avait suffit pour qu'il se sente minable à vie. Il s'était trouvé si misérable, si abrutit, qu'il avait préféré mettre ça dans un côté de sa tête, que cela ne ressorte que lorsque l'alcool lui voudrait du mal. Mais là, tout revenait en pleine face et venant d'Olivia elle-même. Jamais, ils n'avaient jamais parlé de cette histoire, Dimitri ne leur avait pas laissé le temps, volontairement. Devant elle, même maintenant, il se sentit petit, misérable encore une fois et c'était assez rare de le voir ainsi. Elle venait de mettre des mots sur des actes qu'il avait longtemps cherché à oublier et ça faisait mal, très mal. « Je sais pas ce que j'étais pour toi, mais je savais que t'étais pas amoureux. J'étais juste... J'en sais rien, j'étais une relation facile et sans prise de tête, sans doute, le moyen d'avoir la paix avec ta famille et de pas trop t'impliquer... Mais j'ai merdé et j'aurais fait tout ce que tu voulais pour réparer. Mais toi t'as... Tu m'as laissé croire que tu le voulais... Pourquoi ? Pourquoi tu m'as pas quitté le jour où je te l'ai dis ? », enchaîna-t-elle. Il lutta pour ne pas l'interrompre tant ses mots étaient violents. Elle n'avait rien compris. Il serra son verre dans sa main, lui jetant des regards puis reportant son attention sur son verre. Avait-elle cru ça toutes ces années ? Il l'avait vraiment laissé imaginer tout ça, vraiment ? S'il était possible de se sentir encore plus petit, alors il l'était à présent. Et quand il vu ses yeux s'embuer, il détourna pudiquement la tête. Parce que Dimitri n'était pas à l'aise avec ça, la détresse des gens, il ne l'avait jamais été. Il se sentait comme un pantin. Il ne savait pas consoler, ni même être en empathie, il avait toujours l'impression d'être maladroit ou pire, insensible. Mais dans ce cas présent, se savant être la source du problème, il avait encore plus de mal à agir. « T'avais vraiment si peu de considération pour moi que ça te semblait si facile de me laisser croire que tu pouvais vouloir de nous, alors que tu savais très bien que tu ne pourrais jamais dire oui, le jour fatidique ? » Et maintenant, le coup de grâce. Dimitri blêmit. Il était perdu à présent, parce que cela n'avait aucun sens. Il savait qu'elle attendait une réponse ou au moins une réaction. Il but son verre, se pencha sur le comptoir pour capter son regard. « Que tu puisse penser que je n'étais pas amoureux de toi est la plus grosse connerie que t'ai jamais dites. » Pour commencer, parce qu'elle en avait dit d'autres dans le tas. Dimitri était tombé amoureux d'elle. Il avait aimé sa beauté, son caractère, sa façon de s'exprimer, ses rires, son accent, tout. Elle pouvait remettre des tas de choses en question, mais certainement pas le fait qu'il avait été amoureux d'elle. « J'ai flippé Liv', c'est tout. J'ai paniqué comme un con parce que je voulais pas de ce... J'étais pas prêt et je le suis toujours pas. », dit-il en désignant l'ensemble du bar. Ça crevait les yeux que sa vie n'était pas faite pour ça. Le mariage, des enfants, c'étaient à des années lumière de son mode de vie. Elle s'en foutait probablement de ce qu'il était aujourd'hui, mais il tenait à ce qu'elle le sache : il ne l'avait pas quitté pour faire mieux ensuite. Rien de ce qu'il avait fait ensuite n'avait eu de sens en vérité. Hormis sa carrière qui avait décollé, sa vie sentimentale n'était qu'une suite de femmes sans importance puis d'un échec aussi gros que le reste. « J'aimais notre vie à tous les deux, j'voulais pas que ça change mais j'ai... J'ai toujours fait comme ils le voulaient et tu le savais très bien. » Pas besoin de dire qui, elle avait bien comprit. Ce n'était pas une excuse, il ne cherchait pas à se justifier. Il voulait simplement qu'elle comprenne qu'il n'avait rien fait contre elle, il avait simplement joué au mouton. « Quand tu m'as dis que t'étais enceinte, j'ai cru que tu le voulais, j'avais pas le droit de te dire non. » Parce qu'il serait passé pour un connard, assurément et si non aux yeux d'Olivia, il l'aurait été pour sa famille et à l'époque ce n'était pas envisageable.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptySam 17 Jan - 18:44
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
Je n'avais pas prévu ce qu'il se passerait si je devais le recroiser un jour. Dimitri était parti du jour au lendemain, sans une explication, sans un mot et j'avais dû gérer les conséquences de son départ sans aucune aide, sans lui... J'avais fini par m'habituer à son absence, à gérer le manque d'explication, à faire avec ce gros point d'interrogation dans ma vie et j'avais la prétention d'avoir assez connu l'homme pour savoir que cette partie de ma vie resterait ainsi. Sans réponses. Je n'avais jamais prévu qu'un jour, je recroiserais sa route et je n'avais jamais réfléchi à ce que je ferais, une fois devant lui. Devais-je être furieuse et bornée ? Devais-je demander des réponses ? Devais-je l'ignorer et le fuir ? Je n'en savais rien. Ni quoi faire, ni quoi dire. Et j'avais depuis longtemps mis l'imprévu derrière moi. Ma vie n'y laissait pas la place. Dans mon travail - la seule chose qui faisait réellement ma vie - je ne laissais pas de place à la surprise - autre que la surprise littéraire - et je menais ma barque avec précision et minutie. Dimitri, une nouvelle fois, devenait le point d'imprévisibilité, la source de surprise que je n'étais plus capable de gérer. Alors, savoir où guider la conversation et vers quoi orienter le sujet était une vraie source de difficulté. Ma tête et mon cœur allaient dans deux directions différentes et j'étais là, moi, prise au milieu, à essayer de savoir quoi faire, quoi dire et que prendre comme décision. Je savais ne même pas pouvoir compter sur lui pour aider là dedans, parce que ça n'était pas lui qui allait prendre la moindre décision pour nous, alors même que son installation à Los Angeles impliquait que je ne pourrais pas simplement jouer les ignorantes de sa présence. Pas alors qu'il était là, si proche, si fortement impliqué dans mon lieu de vie. Je devais soit choisir de l'éviter au maximum, soit accepter de devoir le côtoyer de temps en temps, parce qu'il était le gérant d'un bar dans mon quartier. Mais c'était une décision que je ne pouvais pas prendre alors qu'il y avait ce gros point d'interrogation dans ma vie et qu'il en détenait une partie des clés...

Alors, il fallait que je lui demande. Et tant pis si c'était brutal et tant pis si je n'avais plus le droit de demander, d'exiger quoi que ce soit de sa part. Il me fallait des réponses, même imparfaites. Je n'avais jamais ressenti le besoin d'obtenir des réponses, souhaitant juste tout oublier, tout mettre derrière - ou peut-être, justement, avais-je toujours eu besoin de réponses, sans jamais me l'avouer - mais aujourd'hui, j'étais plus proche que jamais de pouvoir en obtenir un semblant et plus que jamais, je ressentais le besoin, la nécessité, de les obtenir. Alors, j'osais enfin mettre des mots sur cette époque de ma vie que j'avais placée sous un voile noir et je posais les questions qui m'avaient transformé en épave sans vie amoureuse. Pourquoi m'avoir laissé croire à un « nous » qu'il ne voulait pas ? Pourquoi si peu de considération pour moi, pour mon amour propre, pour mon amour pour lui ? Pourquoi ne pas avoir été honnête, tout simplement ? Ca aurait fait mal, certes, mais j'aurais pu vivre avec l'honnêteté. J'aurais pu vivre avec l'idée que je n'étais qu'une maîtresse agréable, mais jamais un amour. J'aurais même peut-être été capable d'élever seule ce bébé, qui sait... Peut-être que s'il avait été honnête, j'aurais été capable de me regarder dans un miroir, d'avouer mes failles et de rentrer pour que mes parents, ma famille m'aide. Mais nan, je n'avais une qu'une grosse blessure à l’ego et j'avais enchaîné les conneries et plongé à corps perdu dans le travail pour ne pas voir que j'avais été détruite dans mon orgueil et dans mon corps... Parce qu'il n'avait pas assumé, je n'avais pas assumé non plus et j'avais fait la plus grosse connerie de ma vie...

Après un long moment de silence à m'écouter simplement lui poser toutes les questions qui me passaient par la tête, Dimitri osa enfin parler, buvant d'une traite une partie de son verre pour reposer son regard sur moi avec une assurance dans ses mots qui firent battre mon cœur plus vite. Il m'annonça de but en blanc que penser qu'il ne m'avait pas aimé était la plus grosse connerie que j'avais pu dire dans mon existence et malgré moi, mon cœur se gonfla d'un sentiment trop lointain pour que je ne puisse clairement définir son origine. Mes joues s'enflammèrent, comme le reste de mon corps. Depuis combien de temps n'avais-je pas entendu un homme dire qu'il m'aimait ou m'avait aimé ? Facile. C'était depuis lui. Cela faisait presque une décennie. Il ajouta qu'il avait juste paniqué. Qu'être père, qu'être un époux, n'était pas ce qu'il voulait à l'époque et n'était toujours pas ce qu'il désirait et une nouvelle vague de chaleur - du soulagement ? - s'empara de moi, toute entière. Il n'avait pas l'intention, maintenant, comme avant, d'être père. Tant mieux. Il ne me demanderait donc rien sur notre... Il ne demanderait rien et je n'aurais rien à lui dire, parce qu'il s'en fichait, parce qu'il ne voulait pas entrer là-dedans. Et j'étais soulagée, oui, parce que cela m'aurait obligé à parler d'une chose que je n'avais pas abordée depuis le jour où je l'avais fait et que c'était très bien comme cela. C'était une chose laissée derrière moi, au fond d'une boite, au fond d'un placard dans ma chambre. C'était tout et c'était mon seul moyen de survie. Laisser ça derrière et continuer sans.

Et puis il assura que notre vie lui plaisait, que notre petite tranquillité de couple sans projet était tout ce qu'il désirait à l'époque, mais qu'à l'annonce de cette grossesse impromptue, la volonté de ses parents avait été toute autre et qu'il avait suivi les ordres, comme il le faisait toujours. Je serrais les poings à ce rappel implacable. Je m'étais élevé contre mes parents pour embrasser la vie que j'avais toujours voulue avoir, il s'était toujours plu à faire les choses comme ils le lui disaient, prétextant par la suite que ça n'était pas sa volonté, mais la leur. J'étais en colère contre cela, mais sa phrase suivante ne fit que rajouter de l'huile sur le feu. « Quand tu m'as dit que t'étais enceinte, j'ai cru que tu le voulais, j'avais pas le droit de te dire non. » Comment pouvait-il dire ça ? Comment avait-il pu même penser cela. « Tout ce que je voulais, c'était toi », dis-je posément, essayant de ne pas laisser le feu de mes émotions prendre le dessus. J'avais été en colère pendant des années, avant que la fatigue et le dépit ne prenne la place. La colère m'était familière, mais je la détestais et luttait contre depuis des années. Je ne pouvais pas le laisser me remettre dans cet état émotionnel là. Je ne pouvais pas replonger à cause de lui.

« Putain Dimitri, je savais qui j'avais dans ma vie. Oui, je le voulais, mais pas au début. Pas si ça signait l'échec de notre vie à deux. Des bébés on aurait pu en avoir plus tard, quand tu aurais été prêt... Tu l'aurais été un jour, j'en ai jamais douté... C'était juste pas le moment et s'il fallait attendre dix ou vingt ans, j'aurais attendu. Je voulais être avec toi, pour ce que tu avais de merveilleux, autant que pour ce que tu avais de défauts. Et tu m'as demandé en mariage et j'ai cru que tu le voulais aussi, alors j'ai laissé l'envie me prendre, alors même que c'était pas le moment, que mon travail était ma priorité... » C'était inconcevable. Il m'avait détruite en pensant lire en moi et j'avais agi comme il s'y attendait parce que j'avais cru lire en lui. En fait, nous ne nous étions pas compris. On pensait si bien se connaître et pourtant, on avait été deux étrangers qui avaient supputés l'un sur l'autre.

« C'était pas leur vie... C'était la nôtre... Si on avait parlé, on aurait trouvé une solution ensemble... mais en fait... en fait j'ai jamais été en couple avec toi. Je couchais avec toi, je vivais avec toi, mais j'étais en couple avec ta famille. Les décisions, c'est eux qui les ont toujours pris. Toi tu n'as fait que suivre et moi j'ai toléré ça... », dis-je en baissant les yeux, peinée de réaliser que ça avait été ça, notre vie. Comment même, alors, pouvait-il dire qu'il m'avait aimé ? C'était sa famille qui m'aimait et qui voulait de moi près de lui, voilà tout...


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptySam 24 Jan - 17:18

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri


Dimitri avait toujours pensé qu'Olivia était loin. Loin, dans un lieu où ils ne se recroiseraient probablement jamais, traçant ainsi un trait définitif sur leur passif. Naïvement et égoïstement aussi, sans doute, il avait créé un scénario où leurs chemins ne se croiseraient plus jamais. Parce que c'était plus simple ainsi. C'était plus pratique aussi, pour lui, de ne pas avoir à se justifier, à s'expliquer sur son départ et tout ce qui le ramenait à son histoire avec elle. Pourtant, leur histoire avait été merveilleuse et il était navré qu'Olivia ait pensé le contraire. Navré qu'elle remette tout en question et pas seulement les derniers temps où il s'était montré aussi con que fuyant. Parce qu'hormis ça, le reste avait été parfait. Pas parfait comme on l'entend, mais moins pire que d'autres histoires. Leur relation avait été simple, limpide, elle avait glissé avec facilité le long des épreuves, des heures sup', des réprimandes et des repas de famille interminable. Oui, leur histoire avait plutôt bien fonctionné avant tout ça, avant la grossesse, avant son idée erronée de la demander en mariage. Et ça le chagrinait un peu qu'Olivia puisse penser que tout avait été futilité et mensonge. Etait-il si peu démonstratif que ça ? Avait-il était aussi fermé durant leur relation ? Dimitri n'était pas un homme des plus loquace en histoire sentimentale, il pouvait le reconnaître, mais de là à se faire passer pour un insensible... Dans ses souvenirs, Olivia ne c'était jamais plaint de son manque de tact, bien qu'il imaginait aisément qu'il n'avait pas toujours été des plus calme comme compagnon. Olivia avait sans doute essuyé ses colères, ses absences, ses moments de silence après une grosse journée, mais avait-elle imaginé que tout était dirigé contre elle ? Dimitri était un homme peu démonstratif, mais il lui semblait avoir veiller sur Olivia de mieux qu'il pouvait, avoir fait au mieux pour l'aimer, la protéger comme il le devait en tant que conjoint et ami. Rien. Il n'avait rien vu qui l'aurait égaré de ce sens là, où Olivia avait simplement voulu le préserver de lui même...

Parce que quand on y réfléchissait, tout était parti de ce bébé non désiré. Avant ça, Dimitri était heureux dans sa vie de couple, épanoui dans son boulot, tout semblait rouler. Mais ce bébé avait remit en cause tout un tas de choses insoupçonnées chez le Queen. La pression familiale, le regard heureux d'Olivia, tout été fait pour qu'il cède, qu'il accepte se sort pendant les 20 prochaines années. Mais ce déclencheur avait renvoyé à Dimitri son incapacité à s'occuper de quelqu'un, autre que lui-même. Il ne pouvait prendre soin d'un bébé, il ne pouvait élever un gamin tout en connaissant le monde extérieur et ses horreurs. Il ne pouvait promettre à Olivia d'être un bon père, un bon mari et fermer les yeux sur tout ce qui faisait de lui un être à part. Dimitri n'était pas fait pour tout ça et il l'avait probablement toujours su. Il avait veillé sur Olivia, mais jusqu'à quand ? Aurait-il pu en faire autant quand il aurai été nommé lieutenant ? Quand il aurait pu mener des fous dangereux devant sa porte ? Quand il aurait passé plus de temps au poste qu'auprès de sa famille attendant son retour ? Non, ce n'était pas Dimitri et il avait fallu tout ça pour qu'il le comprenne. Sans doute que cela serait arrivé un peu plus tard sans cette grossesse surprise, mais la suite aurait été la même. Olivia aurait fini par devenir malheureuse et Dimitri n'aurait rien trouvé de mieux à faire que s'isoler encore plus d'elle. Il ne cherchait pas d'excuse, mais estimait sans doute que c'était mieux ainsi.

« Tout ce que je voulais, c'était toi ». Dimitri baissa les yeux. Il savait, il avait toujours su. Il ne pouvait nier, même aujourd'hui, ne pas avoir comprit tout ça. Olivia l'aimait et il ne l'avait jamais mérité. Il était tombé amoureux d'elle si rapidement qu'il n'avait rien vu venir par la suite. Leur bonheur, leur emménagement, tout n'avait été qu'une suite logique que Dimitri avait identifié comme un bonheur précoce. Ce n'est qu'après coup qu'il avait saisit qu'il était aussi éphémère. Olivia l'aimait tout autant que lui, mais où cela les mèneraient-ils ? Pourquoi Dimitri n'avait pas calmé le jeu plus tôt ? Simplement parce que son amour pour elle jouait beaucoup trop dans la balance pour qu'il soit rationnel. Et chaque jour, chaque fois qu'il l'embrassait pour lui dire au revoir, il se rappelait combien elle était mieux que lui, combien il avait de la chance. « Putain Dimitri, je savais qui j'avais dans ma vie. Oui, je le voulais, mais pas au début. Pas si ça signait l'échec de notre vie à deux. Des bébés on aurait pu en avoir plus tard, quand tu aurais été prêt... Tu l'aurais été un jour, j'en ai jamais douté... C'était juste pas le moment et s'il fallait attendre dix ou vingt ans, j'aurais attendu. Je voulais être avec toi, pour ce que tu avais de merveilleux, autant que pour ce que tu avais de défauts. Et tu m'as demandé en mariage et j'ai cru que tu le voulais aussi, alors j'ai laissé l'envie me prendre, alors même que c'était pas le moment, que mon travail était ma priorité... ». Dimitri serra son verre vide dans sa main, faisant apparaître les jointure blanchâtre de ses doigts. Cette conversation était sans doute nécessaire mais elle était aussi douloureuse que dérangeante. Parce que Dimitri se prenait en pleine gueule ses erreurs d'autrefois, celles qu'il avait pensé laissé à des années lumière de sa vie d'aujourd'hui. Et entendre Olivia lui parler ainsi raviva rageusement son état d'esprit quand il l'avait quitté : colère, rancœur, dégoût de lui-même... Et pourquoi n'avait-il pas comprit ça autrefois ? Parce qu'il c'était persuadé qu'elle désirait cet enfant, vraiment. Parce que lui demander d’avorter aurait été au dessus de ses forces, même si ça aurait été un réel soulagement. Parce que dans son esprit pratique et peu loquace du moment, une femme de son âge, avec leur situation, aurait désiré ce bébé au moment même où elle aurait apprit son existence. Mais au lieu de lui demander, au lieu de se saisir d'elle et non de la moyenne des femmes, Dimitri avait foncé dans le mur. Si fort, si rapidement, qu'il avait été marqué à jamais. « C'était pas leur vie... C'était la nôtre... Si on avait parlé, on aurait trouvé une solution ensemble... mais en fait... en fait j'ai jamais été en couple avec toi. Je couchais avec toi, je vivais avec toi, mais j'étais en couple avec ta famille. Les décisions, c'est eux qui les ont toujours pris. Toi tu n'as fait que suivre et moi j'ai toléré ça... ». Il leva ses yeux sombres vers elle. Il ne pouvait pas la laisser dire ça. Si jusque là il avait été plutôt d'accord avec elle, il l'était nettement moins à présent. Les décisions, Dimitri les avait prit seul, toujours. Il avait simplement pensé pour eux, les connaissant trop bien. Il avait pensé pour Olivia aussi, visiblement. Plutôt que de discuter, ils avaient pensé connaître l'autre assez pour être en accord avec lui. Ils avaient partagé leur lit, leurs repas, sans jamais s'interroger davantage sur les désirs et les envies de l'autre. C'était sûrement ça le plus triste dans tout ça : leur manque de communication. « C'est moi qui ai prit cette décision, pas eux. Nous étions un couple Liv, c'est juste moi qui ai rien comprit à l'époque. Je pouvais pas me sortir de tout ça sans qu'il y ait de la casse. J'aurais pas pu l'éviter, quoi qu'il s'était passé. Au fond, tu sais que ça aurait fini par se terminer comme ça. » Même aujourd'hui, même après tout ce que sa famille avait pu lui faire, Dimitri ne pouvait pas les incriminer pour ça. Il était honnête la plupart du temps et plutôt réactif comme garçon. Même si la laisser penser cela aurait été plus simple, Dimitri n'était pas un connard fini pour les laisser endosser sa propre responsabilité dans cette affaire. Ces parents n'avaient été que des éléments déclencheur, ainsi que leur éducation, mais Dimitri avait laissé faire, il avait embarqué Olivia dans tout ça sans chercher à freiner la machine. « Je suis vraiment désolé Liv, pour tout. J'ai été un vrai salaud. » Il ne se posait pas en victime, il faisait juste un constat de lui-même. Ses excuses ne valaient sans doute plus rien aujourd'hui, mais ça le soulageait un peu, lui. « J'aurai dû rester, au moins pour... Enfin tu sais. J'ai juste manqué de courage. » Et sûrement d'un tas d'autre chose.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyMar 10 Fév - 18:15
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
Dimitri et tout ce qui en découlait faisait d'autant plus mal que ça avait été lui le premier. Oh pas mon premier petit copain et certainement pas mon premier amant, mais clairement mon premier amour. Mes copains avant lui n'avaient été que des garçons pour qui j'avais de l'affection, des gens pour qui je n'avais pas été capable de faire toutes les concessions, pour qui je n'avais finalement qu'une profonde amitié un peu trop tactile, mais Dimitri... Ça avait été comme un coup de foudre. Un flash brutal et passionné qui n'avait cessé de s'approfondir avec le temps. Pour lui, j'avais fait des sacrifices, j'avais accepté d'affronter de nombreuses difficultés et j'avais accepté de composer, de tout faire pour mettre mes rêves et mes projets au diapason des siens. Dimitri n'avait jamais été quelqu'un de facile à vivre. Notre couple était facile et serein et à bien des égards, d'une douceur infini, autant qu'une vive passion, mais Dimitri n'était pas quelqu'un de facile à vivre au quotidien. Il avait ses sautes d'humeurs, ses journées difficiles et ses difficultés professionnelles pesantes dans lesquelles il n'avait pourtant pas voulu impliquer sa petite amie. J'avais dû composer avec son sale caractère, autant qu'il avait dû composer avec ma passion pour les livres et mes nombreux sacrifices pour progresser dans mon travail. Notre couple était simple et agréable, mais nous avions découvert ensemble les vraies difficultés quotidiennes d'un couple et la nécessité d'en surmonter un maximum à deux. On s'en sortait plutôt bien et j'avais été assez amoureuse pour vouloir que les choses se passent bien. J'avais été réellement amoureuse. La déception et la peine n'en avaient été que plus grandes.

Parce qu'il avait été tout ce que je voulais. Parce que j'aurais pu me contenter longtemps d'un nous deux et affronter même ma mère sur le sujet des enfants quand elle m'aurait demandé de faire d'elle une grand-mère à nouveau. Parce que j'aurais accepté et attendu, pour la bague, pour la robe blanche, pour les bébés et pour tout ça... Parce que j'aurais arrêté ma grossesse s'il m'avait demandé de le faire et même si ça aurait été douloureux au début, ça serait passé, parce qu'on aurait été ensemble, dans cette vie à deux dont nous savions nous satisfaire, dans cette vie à deux qu'on arrivait à composer chaque jour.

Mais nous n'avions pas parlé. Lui comme moi avions supputé sur les intentions et les désirs de l'autre, mais nous n'avions pas parlé. Les non-dits avec lesquels nous composions chaque jour avaient fini par nous séparer complètement, parce que nous plaçant sur des chemins différents. L'un comme l'autre avions échoué à affronter ça en qualité de couple et avions traité le problème en toute indépendance, préférant imaginer plutôt qu'affronter les véritables pensées de l'autre. Et tout ça pour quoi ? Parce que les Queen voulait ça ? Parce que dans la famille, c'était comme ça qu'on agissait ? Qu'il le veuille ou non, Dimitri avait agi selon la volonté familiale. Parce que son éducation voulait qu'un bébé hors mariage conduise à l'autel. Parce que les Queen faisaient les choses bien, avec honneur et que lui, comme moi avec les miens, était trop divergent pour supporter jusqu'au bout la doctrine familiale. Cela ne nous avait-il pas unis au départ, d'ailleurs ? Le fait de se sentir différent de sa propre famille, de ne pas adhérer complètement aux dictas familiaux... Combien de fois avions nous ris sur les repas pompeux des Queen, se promettant des réjouissances bien plus amusantes dès le repas terminé et l'intimité retrouvée ? Combien de fois avions nous grimacé sur les longues conversations skype avec ma mes parents, essayant de réfléchir à ce que nous voulions partager avec ma si curieuse famille et ce que nous voulions garder que pour nous ? Que je le veuille ou non, j'avais toujours inclus ma famille dans tout, leur avait dit nombre de choses sur nos silences, nos disputes, nos réconciliations et lutté ensuite pour me détacher d'eux et garder quelques parcelles de mon couple dans l'intimité de notre relation. Qu'il agisse selon les préceptes de sa famille était plus que normal, parce qu'il avait été forgé dans ce bois-là au départ, quand bien même au final, il avait voulu en réchapper. J'aurais sans doute du voir le coup venir. J'aurais sans doute dû garder la tête plus froide et lui demander si ce mariage était vraiment ce qu'il voulait ou simplement ce qu'il pensait devoir faire. J'aurais dû savoir... Juste savoir...

Il avait raison. Malgré tout, c'était lui qui avait pris la décision. C'était lui qui m'avait demandé en mariage et lui qui m'avait quitté. Sa famille avait bien tenté de recoller les morceaux, ensuite, mais le mal avait été fait et j'avais coupé les ponts pour mettre le plus de distance possible entre moi et ma douleur. Et si j'avais compris, si j'avais réfléchi plus tôt, j'aurais pu réaliser avant qu'on en arrive là et les choses auraient été entièrement différente. Si j'avais réfléchi, si j'avais pris garde à ce que je savais de lui et si je ne m'étais pas voilé la face avec mon propre amour pour lui, peut-être que j'aurais pu me préparer à son départ et affronter les conséquences moins difficilement que je ne l'avais fait. Ravalant mes larmes, je baissais les yeux, incapable d'affronter son regard. Même quand il s'excusa, même quand il avoua qu'il aurait au moins du rester pour cette chose que nous avions créée par accident. J'aurais voulu lui dire que j'étais désolé aussi, que j'aurais dû avoir la tête plus froide, mieux gérer les choses, mieux les comprendre, mais les mots s'étaient soudain envolés et la boule qui s'était coincée dans ma gorge menaçait à tout moment de m'empêcher de respirer.

« Ta famille est restée », lâchais-je après un moment, toujours sans affronter son regard. « Enfin jusqu'à ce que je quitte l'appartement et change de numéro pour qu'ils ne puissent plus me contacter. Ils ont payé ce qui restait à payer et que je ne pouvais annuler et ils ont essayé d'être là pour moi et le... Je m'en veux de ne pas avoir été capable de les affronter après ça. Je les ai laissés en plan quand c'est devenu trop dur à affronter et... » J'ai merdé avec eux aussi..., songeais-je, acceptant d'y penser pour la première fois en une décennie. « Ils doivent encore m'en vouloir après tout ce temps... » N'était-ce pas leur petit-enfant, leur neveu, à eux aussi. A ses parents et à ses frères et sœur. A Helena, qui avait tant essayé d'être là pour moi une fois Dimitri parti... Pauvres d'eux...


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyMer 4 Mar - 17:24

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri



C'était difficile de mettre des mots là-dessus. C'était compliqué et Dimitri n'aimait pas quand les choses devenaient compliqué. Il aimait l'ordre et la rigueur, et tout dans sa fin de relation avec Olivia avait été compliqué, nébuleux. Tout le bon sens qui avait existé entre eux, le bien-être, la tendresse une fois le manteau de flic remis au placard, était brutalement devenu complexe et dangereux. Dimitri se revoyait encore passé la porte de leur appartement, la boule au ventre, devant affronter le ventre d'Olivia qui grossissait et qui le terrifiait. Terrifié devant un ventre arrondis, c'était très étrange mais cela représentait tout ce qui inquiétait Dimitri. Pourtant, dieu sait qu'elle était rayonnante, plus belle que jamais depuis qu'elle était enceinte et que Dimitri serait encore plus tombé sous son charme - si cela avait été possible - sans que toute l'implication qu'il y avait derrière. Son amour pour Olivia ne semblait pas avoir de fin, au départ. Bien qu'il était jeune, Dimitri n'était pas comme beaucoup d'autres qui savaient ne pas tarder dans leur relation, parce que le besoin d'aller ailleurs était trop présent. Il aimait le couple qu'il formait avec Olivia, la simplicité de leur relation, il l'aimait parce qu'elle était sans doute la seule à pouvoir le supporter. Avant elle, il n'avait jamais été amoureux et l'avoir trouvé avait été une bonne surprise auquel le flic ne s'attendait pas. Ce qui était bien avec Olivia, c'est qu'il n'avait rien planifié, organisé, tout c'était fait naturellement et avait évolué dans ce même sens jusqu'au bébé. Ce foutu bébé qui avait semé la zizanie dans leur couple, dans sa tête, dans sa vie. Alors oui, Dimitri aurait sans doute pu continuer un moment comme ça, avec elle, à l'aimer, à la chérir comme il le pouvait, à essayer de ne pas être trop un enfoiré au quotidien, à s'intéresser un peu plus à son boulot et à son projet de vie, à ne pas lui en vouloir quand ses piles de livres montaient jusqu'au plafond...

Et sa famille avait mit son grain de sel dans tout ça, Dimitri avait laissé faire tout ça. Le flic doué dans son job, intuitif et solitaire c'était fait berné comme un gosse par ses parents. Parfois, il enviait Olivia et sa famille décousue. Malgré leur difficultés à s'entendre, ils n'étaient pas comme les Queen's. Les Penrose's ne s'entendaient pas toujours sur tout, se mentaient parfois mais il existait une tendresse entre eux. Les Queen's, eux, voulaient être en accord sur tout au risque de tout faire éclater autour d'eux. Et si jusque là Dimitri avait vu ça comme une vraie force, il avait déchanté après l'annonce de la grossesse d'Olivia. Cette proximité, cet accord en toute circonstance avait foutue sa vie en l'air aussi vite que les deux barres rose c'étaient affichés sur cet enfoiré de test de grossesse. C'est lui, finalement, qui s'était envolé, brusquement. Il avait accepté un poste à Chicago, n'emportant avec lui que le strict minimum, désirant ardemment se punir pour tout ça. Pour une fois, il avait échappé à cette famille envahissante qu'il respectait toujours autant. Dimitri avait refusé les appels de sa mère, les textos insistants de ses frères, les mails de son père, il avait fait la sourde oreille le temps pour lui de réussir à se pardonner. Mais comment se pardonner d'abandonner femme et enfant derrière lui ? De ne même pas se demander s'il était père à cette heure ? Seule Helena avait su, était encore présente, ne voulant ni juger ni agir.

Dimitri la regarda, presque tendrement. Elle lui paraissait si lointaine alors qu'elle était seulement à quelques centimètres de lui. Autrefois, il lui aurait suffit de la prendre contre lui, glisser un bras rassurant autour de ses épaules et l'embrasser tendrement sur le front. Olivia lui aurait sans doute souri tristement mais souri quand même avant de poser son front contre son torse. Mais là, il lui était impossible de faire tout ça, de revenir dans son passé, de réparer ses tords. Devant l'air triste d'Olivia ce soir-là, il savait qu'elle lui en trouverait toujours. « Ta famille est restée ». Il la regarda, pas très sur de comprendre. « Enfin jusqu'à ce que je quitte l'appartement et change de numéro pour qu'ils ne puissent plus me contacter. Ils ont payé ce qui restait à payer et que je ne pouvais annuler et ils ont essayé d'être là pour moi et le... Je m'en veux de ne pas avoir été capable de les affronter après ça. Je les ai laissés en plan quand c'est devenu trop dur à affronter et... ». Incompréhension totale. Dimitri écarquilla les yeux, surpris ou choqué, il ne savait pas trop. Il ignorait tout ça. Comment l'aurait-il su, lui qui avait prit ses distances, qui avait joué à l'autruche à l'autre bout du pays ? Et, quelque part, cela le culpabilisa encore plus. Ses parents avaient payé pour lui, avait payé ses erreurs. Malgré l' écœurement qu'ils avaient d'avoir un fils si lâche, ils avaient continué de l'aimer (enfin jusqu'à qu'il soit viré de la police, ça, ils n'avaient jamais pu passer outre) et avaient tenu à aider Olivia. Et pourquoi Helena ne lui avait rien dit ? Parce qu'il était certain qu'elle savait et en bonne jumelle, avait certainement jugé bon qu'il ignore. Il but un autre verre mais celui-là avait un goût amer. Bien sûr qu'il s'était demandé ce qu'il était advenu d'Olivia et du fœtus, mais il avait choisi de se cacher plutôt que de prendre ses couilles et passer un coup de fil. « Ils doivent encore m'en vouloir après tout ce temps... ». Dimitri fixa ses mains avant de regarder Olivia. « Je ne savais pas qu'ils t'avaient aidé. » Et elle l'avait sans doute comprit devant sa mine déconfite à l'annonce. « Mes parents me détestent Olivia. Ils me détestent pour ce que je t'ai fait et pour d'autre choses que j'ai fais ensuite. Mais si j'suis sur d'une chose, c'est qu'ils ne t'en veulent pas à toi. » Parce qu'Olivia pouvait bien se taire, refuser de rester en contact, elle n'était qu'une victime dans tout ça. Et ça, ses parents l'avaient bien comprit même s'ils avaient eu toutes les peines du monde à accepter que leur fils soit un lâche. Mais ils étaient restés, parce que les Queen n'abandonnaient pas l'un des leurs. Enfin Dimitri l'avait pensé jusqu'à qu'il couvre Albane pour son crime et qu'il soit renvoyé de la police. Si abandonner une femme enceinte devant l'autel et faire le mort était pardonnable, souiller le nom de la famille ne l'était pas et lui avait valu un bannissement catégorique. « Que ce que tu as fais pour... Pour le fœtus ? ». Il était presque surprit des mots qui sortaient de sa bouche. Lui qui pensé avoir enterré tout ça venait brutalement de faire ressurgir son placard à secret.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyMer 11 Mar - 22:19
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
Cette dernière partie de notre histoire était celle que je détestais. Celle dont j'avais le plus honte. Celle qui avait mis en exergue ma propre lâcheté. Parce qu'ils avaient été là, les Queen, fidèles à eux-mêmes et à leurs principes et moi, j'avais été incapable d'affronter cela. Incapable d'affronter ce père qui me rappelait tant mon amour envolé, incapable d'affronter cette mère qui avait su garder son époux pour élever ses enfants. Incapable d'affronter cette soeur qui, dans le fond, avait bien tenté de me préparer à l'inévitable fuite de celle qu'elle connaissait mieux que personne, mieux que je ne le connaissais moi-même... Alors j'avais fui, sans me retourner, trouvant tous les subterfuges qu'offraient la grande ville de New York pour qu'ils ne me retrouvent pas. J'avais mis fin à cette histoire définitivement, douloureusement et j'avais tourné la page autant que possible, essayant de nier les mots qu'on lisait toujours en filigrane. J'avais pleuré toutes les larmes de mon corps, affronté seul les séquelles de mon geste et les souffrances physiques de l'acte médical violent pour lequel j'avais opté. J'avais fermé les yeux sur mes propres sentiments et m'était jeté dans le travail, la seule chose qu'il me restait et qui ne pouvait s'effilocher entre mes doigts... Enfin jusqu'à ce que je me retrouve sous les ordres d'Owen O'Ceallaigh...

J'étais convaincue que sa famille ne pouvait que me détester pour avoir fui aussi lâchement.

Dimitri m'avoua qu'il ignorait totalement qu'ils m'avaient aidé et cela me laissait supposer qu'il avait repris contact avec eux finalement. Je n'en étais pas vraiment étonné. Les relations avec les siens n'étaient peut-être pas comme celles que j'entretenais avec ma propre famille, mais leurs liens étaient forts. Pas toujours joyeux, ni toujours chaleureux, mais ils n'en étaient pas moins dotés d'une grande sincérité et d'une grande profondeur, malgré les apparences qu'il fallait sauver à tout prix. Malgré tout, ils ne lui avaient jamais révélé combien ils avaient dépensé pour m'aider après l'abandon de leur fils, ni qu'ils avaient définitivement perdu le contact avec moi. Il m'assura qu'ils le détestaient lui, pour ce qu'il m'avait fait et pour ce qu'il avait fait par la suite et je ne pus rien répondre à cela, consciente que ça n'était plus mon droit de juger, ni de commenter. Il m'assura également qu'il était certain qu'ils ne m'en voulaient pas à moi et je soupirais. « Tu n'en sais rien... », soufflais-je en baissant les yeux. Comment pouvait-il en être aussi sûr. Ils n'avaient jamais reparlé de moi ensemble, après tout. Je doutais qu'ils aient pris la peine, alors, de lui dire que j'étais partie sans laisser de trace, du jour au lendemain, emportant avec moi le seul lien qu'il leur restait avec leur fils en fuite, encore présent dans mon ventre.

Et la question vint de nulle part, plus violente que je ne m'y étais attendu, prenant comme une véritable gifle une simple question pourtant posé en toute innocence... « Qu'est-ce que tu as fait pour... Pour le fœtus ? » Dimitri sembla même plus surpris que moi d'entendre les mots, mais ce fut assurément moi la plus secouée par les mots. En une seconde, ma petite sérénité à peine retrouvé vola en éclat. Qu'avais-je fais ? La question n'était pas difficile, la réponse n'était pas plus complexe, pourtant, la violence était là. Celle de la décision, celle de l'acte, celle des conséquences. Je me souvenais encore si clairement du jour où j'avais franchi la porte de la clinique, du regard du médecin qui voulait tant me faire changer d'avis, de ma supplique de le faire, avant que je ne le fasse moi-même de manière totalement déraisonnable et dangereuse pour ma vie. Je me souvenais du regard de la praticienne derrière son masque chirurgical, plein d'un reproche qu'elle n'avait été capable de cacher. Je me souvenais de l'horrible bruit de l'aspiration, de la douleur violente. Du temps que j'avais mis à m'en remettre, physiquement du moins... Mentalement, j'avais l'impression de ne pas avoir grandement évolué. J'avais juste caché la chose sous un tas de papiers, d'histoires écrites par d'autres et j'avais fermé les yeux en prétendant que c'était une histoire réglée, ce qui était loin d'être le cas. La douleur me retournait toujours le cœur, le bruit et la sensation, l'estomac. Rapidement, la bile me prit, l'alcool ingurgité un peu trop rapidement en compagnie de mon ex fiancé n'aidant probablement pas. Quand la tête commença à me tourner, les yeux brûlants par les larmes que je refusais de verser devant lui, je sentais que c'était trop. Trop pour moi, trop pour mon estomac, trop pour mon cœur déjà lourd. « Je... Je... » J'avalais difficilement la boule qui se formait dans ma gorge et me levait, les yeux me brûlant autant que mon diaphragme semblait vouloir expulser de mon propre corps mon cœur, mes poumons et probablement le contenue de mon estomac sous-jacent. « Ne t'inquiètes pas... », dis-je, difficilement, m'appuyant sur le comptoir pour me mettre debout sans vaciller. « Tu ne recevras jamais de lettre du tribunal te demandant une quelconque pension alimentaire. Il n'y a pas... pas de... » La chaleur monta jusqu'à la racine de mes cheveux. Combinée à tout le reste et j'attrapais rapidement mes affaires pour tourner les talons sans un regard de plus et m'enfuir en direction de la sortie, avant de lâcher tout ce qui pouvait l'être devant lui et sur le sol de son bar.

L'air frais de l'extérieur fut une claque supplémentaire. J'eus à peine le temps de poser mes affaires sur le rebord d'une fenêtre que le haut de cœur m'obligea à me plier en deux pour laisser s'échapper le contenue de mon estomac sur le bitume. La brûlure de l'alcool était encore pire lorsqu'elle prenait le chemin en sens inverse et je toussais plusieurs fois avant de parvenir à me relever, l'estomac tordu par la nausée, autant que par la réalité froide. J'avais pendant longtemps songé à mon acte par l'extraction d'un petit haricot grandissant dans mon ventre, mais la vérité était que j'avais mis fin à la vie de notre enfant, parce que je n'avais pas pu assumer l'idée d'élever, seule, l'enfant de celui qui m'avait brisé. J'avais tué notre enfant...


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Dimitri J. R-Queen
Dimitri J. R-Queen
Messages : 174
Date d'inscription : 06/11/2014
Pseudo : Mom's
Célébrité : Michael Fassbender
Crédit : Datura & gif tumblr.

When the past scares you ◊ Olivia Tumblr_msoqneyb9Z1r8xg51o1_500
Emploi : Ancien lieutenant de la brigade criminelle de LA. Aujourd'hui dirigeant du "Brennan Pub" ainsi que detective à mi-temps.

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptySam 4 Avr - 18:44

When the past scares you

Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c’est tout simplement... tourner la page...
Olivia & Dimitri



Il s'étonnait lui-même d'avoir posé la question. Jusque là, il ne s'en n'était jamais cru capable, parce que c'était trop enfoui, trop lointain. Parce qu'inconsciemment, il avait fait le choix de tout oublier de cette histoire. Pas son histoire avec Olivia, non, celle-là faisait partie de lui, aussi douloureusement que possible, mais il ne pouvait decamment faire une croix sur ça. Mais son histoire concernant ce foetus, ce bébé à naître qui était de lui, ça il aimait à penser que ça n'avait jamais existé. S'imaginer père n'avait rien de facile, ce n'était pas inné et il emmerdait tous ces papas épanouis du quotidien qui criaient au monde que l'instinct paternel n'était pas un simple mythe. Il emmerdait ces pères de famille avec le sourire béat sur le visage quand leurs mômes avaient le hoquet ou la couche pleine. Il emmerdait ces mecs qui assumaient parfaitement le bonheur d'avoir un enfant, d'avoir une femme aimante à la maison et les regardaient tous eux partagés le moment du biberon ou du bain. C'était à gerber, c'était pas pour lui. En même temps, il ne l'avait pas vécu, il ne pourrait jamais que faire des suppositions mais pour le bien de l'humanité, il valait mieux. Pour que tout tourne rond, il fallait absolument mettre Dimitri hors d'état de nuire avec les nourrissons ou tout être humain faisant moins d'un 1m20, vraiment, question de certitude. C'était viscérale, ancré en lui, il était persuadé qu'il ferait un père détestable, qu'il n'aurait ni la patience ni l'envie de s'occuper d'un truc totalement dépendant de lui. Et surtout, il n'avait aucun intérêt à transmettre ces gênes d'alcoolique, de mec violent, de gars insupportable, c'était dans l'intérêt propre de l'enfant. Alors pour toutes ces raisons, Dimitri avait soigneusement prit soin d'enfouir et de laisser derrière lui cette erreur fatale. Jusque là. Revoir Olivia, c'était fatalement revenir sur cet épisode. C'était se prendre en pleine gueule son incapacité à gérer, sa défaillance en tant que conjoint, sa lâcheté croissante.

Mais il y avait bien au moment où il faudrait poser des mots sur ça, sur cet enfant qu'ils avaient conçu ensemble. Ils étaient là, en face l'un de l'autre, à se parler d'un temps qui semblait tenir d'une autre vie. Olivia était là, dans son bar, à boire des verres en pleine journée, à se livrer sur un quotidien qu'ils avaient partagés. Et Dimitri n'avait clairement pas imaginé que cela arriverait un jour. Sauf qu'il semblait évident maintenant que la question serait posée, tôt ou tard et si Dimitri ne profitait pas de cet instant, il n'aurait probablement jamais de réponse. Et il avait hésité à poser la question dans ce but-là. Voulait-il vraiment savoir ce qu'il était advenu du bébé ? Avait-il vraiment envie d'en apprendre plus sur l'avenir - ou non- de cet enfant ? Jusque là, il avait semblé que non. Rien n'avait jamais été évoqué dans ce sens en tout cas, pour la simple raison que Dimitri n'avait jamais parlé de cet épisode à quoi que ce soit. Seule Helena savait, parce qu'elle avait connu le couple au moment où la nouvelle avait fait sensation, mais jamais il n'avait souhaité reparler de ça avec elle. « Ne t'inquiètes pas... ». Elle avait commencé à se lever, chancelante, devenue aussi blanche que le marbre du bar. Il c'était sentit con, encore plus qu'avant en tout cas, si c'était possible. « Tu ne recevras jamais de lettre du tribunal te demandant une quelconque pension alimentaire. Il n'y a pas... pas de... ». C'était suffisant. Il n'avait pas besoin d'en savoir plus, il avait comprit mais il ne savait pas s'il devait être soulagé ou peiné de l'apprendre. Jusque là, il n'avait jamais imaginé avoir un enfant à lui, quelque part, peut-être resté à New-York, élevé seul avec une mère courage comme Olivia. Il ne s'était jamais projeté plus loin que le début de ventre rond d'Olivia et le sourire béat de sa mère en apprenant la nouvelle. Il avait été tellement égoïste qu'il n'avait jamais passé un coup de fil, en presque 10 ans, pour savoir s'il était père ou non. Si une partie de lui, un rouquin ou une blondinette, était scolarisé quelque part.

Olivia contourna le bar, mais avant qu'elle ait où le temps d'ouvrir la porte, se retrouva pliée en deux, déversant le contenu de son estomac sur le sol. Il ne savait pas si tout était dû à l'abus d'alcool ou le souvenir de l'avortement qu'elle avait subit quand il l'avait abandonné. « Attend... », mais elle avait déjà retrouvée la sortie. Il attrapa un verre d'eau et la suivi dehors. Il aurait pu la laisser partir, faire comme si rien n'était arrivé, comme si son ex fiancée n'avait jamais franchi ses portes. Mais maintenant qu'il l'avait retrouvé, maintenant qu'il savait, il se sentait légitime envers elle. Olivia n'était pas loin, juste adossé à la façade de l'établissement, le teint toujours aussi blanc. Quand elle le vu, elle se pencha de nouveau en avant, se retenant maladroitement au mur sous le poids de ses jambes tremblantes. Dimitri posa aussitôt le verre sur le rebord de Pub et attrapa ses cheveux dans un geste protecteur. Ce simple contact le troubla, sans qu'il puisse se l'expliquer. Jusque là, il s'était tenu en retrait et voilà qu'il venait à tenir les cheveux de son ex alors qu'elle se mettait à vomir devant lui. Mais Dimitri s'en foutait. La voir ainsi ne lui posa pas de problème, il connaissait Olivia et savait qu'elle était forte mais elle avait besoin d'aide, par moment. Alors il ne pouvait pas le consoler comme un mari aimant le ferait, mais il pouvait se montrer prévenant, comme un ex déchu qu'il était. Une fois qu'elle se redressa, il lui tendit le verre d'eau en silence. « Je sais que ça ne changera rien et que tu ne me croira peut-être pas, mais je suis vraiment désolé pour tout Liv. » Ils étaient tous deux assis près de l'autre, le regard dans le vague, au grand air et rien ne semblait le troubler plus. « Si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. J'ai pas été là avant mais j'ai jamais voulu te faire du mal, croit moi. A partir de maintenant, je serais là. »

Revenir en haut Aller en bas
Invité

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia EmptyVen 1 Mai - 20:32
When the past scares you.

Je t'aimais, je croyais en toi... en nous. Je pensais qu'on pouvait y arriver. Que je comptais au moins un peu pour toi... J'aurais pu accepter, tu sais...
J'avais toujours été plus ou moins capable de faire face à ce que j'avais fait... à ce que lui m'avait forcé à faire en me laissant tomber du jour au lendemain sans rien, mais aujourd'hui, confronté à cette personne que j'avais appris à mépriser pour mon propre bien, mais que je me retrouvais finalement incapable de haïr autant que je le souhaiterais, je me retrouvais face à une autre vérité. J'avais mis fin à la vie de notre enfant, à la vie d'un être innocent qui n'avait rien demandé, pas même à naître. J'avais commis un acte irréparable, parce que j'avais été trop faible, trop incapable d'affronter une vie où je n'aurais été qu'une mère célibataire de plus dans la grande ville de New York, incapable de dire autre chose à son enfant que « ton père n'a pas voulu de toi et nous a lâchement abandonné ». J'avais fait le choix de couper court pour nous éviter cela à nous deux et j'avais fait un choix des plus horribles qui soit. Devoir l'avouer au principal concerné ne rendait la chose que plus violente pour moi. J'avais toujours vécu cet avortement comme une mutilation volontaire. J'avais arraché mes tripes et une partie de ma féminité, de ma force de femme, par pure lâcheté. Je n'avais pas eu plus de prix que lui, à ce moment-là. Le lui dire me le faisait réaliser et la nausée m'avait pris parce que l'horreur de la chose m'avait violemment heurté, avec toute la puisse d'années à fermer les yeux alors que le train prenait de plus en plus de vitesse pour venir me toucher.

Alors que j'étais en train de vomir, avec toute la classe qui sied à un tel acte, Dimitri apparut près de moi, tenant mes cheveux avec application pour que je ne me vomisse pas dessus. Ce geste, il l'avait effectué maintes fois par le passé, quand nous étions jeunes et stupides et que nous buvions lors d'une soirée ou quand j'étais malade. La partie pas du tout glamour d'une vie de couple. La partie qui nous avait fait rire une fois le premier malaise passé d'une intimité si peu ragoûtante. J'avais envie de le repousser, de lui dire qu'il n'avait absolument aucun droit de prendre soin de moi comme par le passé, mais j'avais l'estomac trop retourner pour penser à autre chose qu'à me maintenir debout alors que mon estomac se vidait de lui-même par un chemin non prévu à cet effet.

Lorsque je pus enfin me relever, il me tendit un verre d'eau. Je le pris, sans autre remerciement qu'un hochement de tête. J'étais incapable de faire plus, pour l'heure, encore trop retourné, la nausée toujours présente et l'horrible goût du vomit sur ma langue. Je pris donc une gorgée d'eau pour rincer ma bouche et crachait par-dessus mon premier rendu, prenant ensuite une nouvelle gorgée que j'avalais cette fois-ci, essayant d'apaiser ma gorge abrasé par l'acidité.

Dimitri parla enfin, m'assurant qu'il était vraiment désolé pour tout, que si un jour j'avais besoin de quoi que ce soit, je n'avais pas à hésiter à l'appeler. Il ajouta qu'à partir de maintenant, il serait là. Je posais le dos de ma main libre sur ma bouche, ravalant la boule qui coinçait dans ma gorge et lui redonnait le verre d'eau, sans poser mes yeux sur lui. « Tu sais, après tout ce que tu m'as fait... Je me fiche royalement de ce qu'on put être tes intentions, Dimitri... Tu n'as plus voulu affronter les choses avec moi, tu es partie et je me suis débrouillée seule. Depuis dix ans, je ramasse ma merde toute seule, j'affronte les connards toute seule et j'assume ce qu'on s'est fait toute seule. Alors, honnêtement... » J'attrapais mes affaires, le serrant contre moi et posant enfin mes yeux dans les siens. « ''A partir de maintenant'', c'est trop tard. Je ne veux rien te devoir et je ne veux rien te donner. Restons juste... Restons juste loin l'un de l'autre et faisons comme si tu avais disparu pour toujours, okay ! Prends soin de toi... »

J'étais incapable de lui en vouloir complètement. J'aurais aimé, mais je n'y arrivais pas et même après tout ça, tout ce que je voulais, c'était ne plus jamais me retrouver face à lui, face aux conséquences de notre histoire. J'étais incapable de lui vouloir du mal cependant et je ne pouvais m'empêcher de lui demander de prendre soin de lui. Je n'avais peut-être plus envie de le voir, mais je n'avais aucune envie de le retrouver un jour dans l'encart des faits divers pour une mort ou un accident quelconque. Poussant un dernier soupir, je lui tournais le dos et quittait les lieux, sans un regard en arrière et le cœur brisé...


made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

When the past scares you ◊ Olivia Empty
When the past scares you ◊ Olivia Empty
Revenir en haut Aller en bas
 :: Les Archives :: La salle des archives :: RPs
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Between past and present ◊ Parker
» [M] ▲ Taylor Kinney - Forget the past and love me again ...
» ft Owen & Miccah ɤ Ghosts of Christmas Past & Present.
» Game Over | Olivia
» It must be a mistake | Olivia & Owen