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Leo A. Whitely
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CALLIE & LEO - wildcats EmptyMar 23 Juin - 4:27
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Elle était partie.

Elles étaient parties et c’était pour mon bien, j’pense. Dans le sens où tout était trop compliqué. Dans le sens où j’avais merdé en prenant l’une pour acquis, en laissant mon égo de gamin faire le reste quand elle m’avait glissé entre les doigts, à me pavaner le torse bombé devant sa copine, sa meilleure pote, à faire le charmeur, le mec au-dessus de tout, au-dessus d’elle, au-dessus d’elles. Ça avait fait son temps, Rae qui avait vu clair dans mon jeu, Keandra qui en avait ajouté en me questionnant, en laissant planer que c’était peut-être une erreur, en me laissant un goût sec, âpre, amer après chaque baiser, l’image d’une autre brune qui me trottait en tête, qui ne me lâchait pas. Qui ne faisait que revenir encore et encore, over and over, sans me laisser autre choix que de me trouver con. Con, con, con, nul et attardé, idiot et dépassé. J’avais tout gâché avec l’une, j’avais brisé le cœur de l’autre, j’en avais mis non pas une mais deux au second plan, j’avais joué au parfait salaud en développant des sentiments mal placés ou trop ancrés et j’avais fini par voir ma belle histoire de merde, mes belles histoires de merde m’éclater à la tronche. Je l’avais mérité, je l’avais tellement mérité quand j’étais débarqué à l’appart avec leur ultimatum, le truc terrible, le mal de crâne par excellence, la grosse merde que j’avais cherchée mais à laquelle je voulais tout sauf répondre. Tout arrêter, ou choisir. Arrêter de flirter avec l’une quand j’étais avec l’autre, arrêter de me la jouer trop cool, trop indépendant, trop volage. Arrêter de papillonner, arrêter de ne rien prendre au sérieux, arrêter de surfer avec le léger, le danger. Avec elles, encore et toujours, comme d’hab, comme avant. Et j’avais pas pu répondre. Parce que l’une était mon tout, parce que l’autre aurait mal. Parce que c’était devenu trop lourd, trop compliqué, trop attachant avec l’une, parce que l’autre me promettait tout sans pouvoir m’en donner assez. J’avais rien pu dire et elles étaient parties, elles avaient répondu pour moi, elles s’étaient choisies plutôt que de me laisser la solution. Elles me l’avaient imposée, elles étaient disparues et avaient laissé un vide, ce vide, celui qui me grugeait depuis que je savais que je ne pourrais pas choisir même si on me le demandait, ce vide que je comprenais comme j’évitais. Y’avait la bière qui aidait, y’avait la mari qui endormait, y’avait Parker qui déconnait, y’avait Isla qui excusait. Y’avait Deklan qui me gardait la tête bien froide, Lachlan qui me la remplissait de projets, et j’aurais presque pu passer le fait qu’à deux, elles avaient brisé quelque chose, fort, bien ancré, si y’avait pas eu Callie qui avait craqué elle aussi. Callie qui avait tout vu aller, Callie qui comprenait parce qu’elle en avait bavé beaucoup, souvent, Callie à qui j’avais tout dit un soir parce que j’en avais trop plein et qu’elle était vide, vidée, à vif. Elle m’occupait, elle me permettait d’avoir la tête ailleurs, elle me donnait une raison de ne pas penser à mon nombril et à mes dizaines d’erreurs, mais son nouvel état débraillé, démoli, m’avait simplement remis tout le truc en plein visage. On était brisés. À des niveaux différents, à des millénaires de distance, mais on savait ce que ça faisait sans avoir à en rajouter, à panser devant les regards trop curieux, trop plaintifs, trop emplis de pitié. On ne se cachait pas et on essayait de s’aider. Du mieux que nos pauvres habitudes et idées stupides pouvaient le faire.

« Laisse-moi porter ça. » que je marmonnai, levant la tête dans la direction de la brune, pâle, faible, alors que je me penchais pour prendre sa valise. Légère boîte, encart de ce qui lui restait, de ce qu’elle avait pris, de ce qui lui suffisait après des jours enfermée, après avoir tout perdu pour ne reprendre rien, ou peu. Ella endormie, la tête enfouie dans son cou, Callie me suivit hors du taxi alors que je réglais la course et que j’emboitais le pas vers chez moi. Vers chez nous. Le départ des Iver avait rendu ma piaule encore plus grande et encore plus pesante qu’elle ne l’était avant que je débarque pour l’habiter avec le peu de constance que j’avais, et aux vues de l’état où se trouvait mon amie, valait mieux que nos deux âmes esseulées tentant de se tirer des bas fonds ensembles plutôt que de s’isoler dans nos merdes à l’autre bout de la ville. C’était ça au final. S’entraider pour mieux s’en sortir. « Tu veux quelque chose à boire? » J’avais posé sa valise au sol, remarquant à peine qu’Hamilton était passée faire du ménage, ranger un minimum la maison pour me donner bonne présence face à ma nouvelle invitée. Je les savais peu copines, bien loin d’être proches d’une façon ou d’une autre, mais avec ma faible faculté à me ramasser en temps normal, et encore moins depuis la grosse débandade et mes soirées des plus arrosées pour casser la routine sombre et morne, elle avait vu juste en passant un coup d’éponge et de balai comme la petite sœur emmerdante mais là au bon moment, toujours, qu’elle était.

Je tirai d’un geste brusque les rideaux du salon, éclairant automatiquement la salle commune des derniers rayons de la journée, offrant l’une des plus belles vues de la ville sur la plage de Del Rey, l’un des props d’être un ancien surfeur retraité qu’on a foutu dans une villa le temps qu’il oublie avoir été kické out de son équipe. Bref. « Je te fais faire le tour du propriétaire ou t’as envie de t'écraser sur le sofa pour tout oublier, comme moi? » Et ouais, je confirme que je ne lui en tiendrais pas rigueur, oh non.


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Callie S.L. Garcia
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CALLIE & LEO - wildcats EmptyLun 6 Juil - 17:15
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Juin 2015

Elle aurait voulu se croire à la maison. Elle aurait aimé retrouver dans ces murs un cocon rassurant, une bienveillance d'antan, une présence agréable, mais non. On ne retrouvait rien de ça ici, pas de cadre rassurant, pas de personne de confiance à qui se confier, aucune épaule sur laquelle se reposer. Se reposer ne serai-ce qu'une heure ou deux, pouvoir fermer les yeux en se sentant en sécurité, songer une seconde à un autre échappatoire, à une autre tournure des événements. Au lieu de ça, c'est dans une chambre dénuée de charme, prostrée sur un lit aussi vide que froid, que Callie se trouvait. Ses yeux fixaient le mur grisâtre depuis un bon moment. Une heure ? Deux ? Aucune idée et valait peut-être mieux pas le savoir. Le temps était différent à l'hôpital psychiatrique, il semblait s'allonger dangereusement, prendre les patients à la gorge, faire de cet enfermement le plus long de tous les temps. Tout avait la même saveur, de la compote à la purée en passant par l'eau, tout était écoeurant, tout donnait envie de se tirer une balle. Un bruit de porte qui grince et Callie frémit à peine. Elle est faible, elle le sait, elle le sent. Son corps ne semble plus lui appartenir, tout est lenteur, son cerveau est sur pause, son esprit rêve d'évasion, mais elle reste là, incapable, dans cette foutue chambre d'hôpital. Elle tourne le visage vers l'infirmière qui semble bienveillante avec son sourire enjôleur et sa voix douceâtre. Elle n'as aucune envie de la voir, mais elle sait que si elle reste prostrée comme ça, elle ne sortira jamais, elle ne récupéra pas sa fille, elle finira par devenir vraiment folle ici. Elle s'assit sur le bord du lit, pose ses deux pieds bien à plat sur le sol, tente un geste normal en rabattant ses cheveux derrière ses oreilles. Bien sagement, elle prend les trois petits cachetons tendus par l'infirmière et les avalent avec un verre d'eau, ouvrant bien la bouche pour prouver sa bonne foi.  « C'est très bien Melle. Garcia, encore un peu de patience et vous pourrez sortir d'ici ». Elle évite de la reprendre sur son ton maternel, sur la manière qu'elle a de la prendre pour une gosse, sur son sourire de gentillesse d'extrême qui cache difficilement son mépris envers elle. Elle, la mère paumée, la névrosée, la déprimée qui se terre dans un hôpital psychiatrique de peur d'affronter le monde extérieur.

Mais elle finit par sortir. Pour une fois, les toubibs ont tenu parole. Debout face à la glace, elle observe son reflet dans le miroir. Elle a les joues creuses, des yeux presque éteints, mais elle tient debout et dans moins d'une heure, elle sera dehors. Elle natte ses cheveux, s'oblige à mettre un peu de mascara et de fard à paupière pour ne pas effrayer sa fille, mais surtout Léo. Elle ne veut pas lui faire de la peine, elle ne veut pas voir de la pitié dans ses yeux, elle ne le supporterait pas. Elle enfile une robe rose pâle, une robe qui semble jurer dans cette chambre, une chambre qu'elle espère bien ne jamais retrouver. « Melle. Garcia ? Votre ami est là. » Elle tremble légèrement, s'appuie sur le lavabo en attendant que l'intruse quitte la pièce. Pendant une seconde, elle a peur de partir, peur de devoir appréhender une situation qui la terrifie. Elle s'oblige à respirer un grand coup, à revoir le visage poupon de sa fille, à entendre la voix rassurante de Léo lui disant de ne plus s'inquiéter. C'est vrai, elle doit avancer ou elle finira par crever dans ce trou, elle finira par faire comme lui, par disparaître, abandonner.


« Laisse-moi porter ça. » , dit-il en lui prenant sa valise, le maigre bien qu'elle a conservé malgré la situation. Des affaires récupérées à la va-vite, alors que d'autres prenaient la poussière dans l'appartement au-dessus du Brennan. Mais à l'idée d'y remettre les pied, elle sent son estomac se tordre. Impossible, pour le moment du moins. Elle se fout bien de n'avoir que peu de choses, elle a connu bien pire, mais elle ne retournera pas dans cet appartement et tant pis si tout est jeté quand l'appartement sera remit à la location. « Tu veux quelque chose à boire? » Elle finit par entendre la voix du Whitely tout prêt de son oreille et tourne un visage fatigué vers lui. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Tout semble lui demander une grande concentration et même une question aussi futile que celle-ci semble puiser dans son énergie. Déposéder. Il lui a même prit son libre arbitre, son raisonnement et elle aimerait la haïr pour ça, sauf qu'elle se sent vide, qu'elle a tellement mal que la douleur à anesthésier ses sens. « Un verre d'eau s'il te plaît », réussi-t-elle a articuler. Contre elle, elle sent la douce respiration de sa fille. La gosse dort à poing fermé, ses deux petites mains contre la peau moite de sa mère. Depuis que Léo lui a tendu à l'hôpital, elle a refusé de la lâcher, s'accrochant à elle telle une bouée. Rassurée, Ella trouva rapidement le sommeil bercé contre sa mère, ne semblant pas lui tenir rigueur des derniers temps. Comme elle aimerait être comme elle, ne pas savoir, ne rien ressentir, pouvoir oublier que sa vie de jeune fille a déjà tellement mal commencé...    « Je te fais faire le tour du propriétaire ou t’as envie de t'écraser sur le sofa pour tout oublier, comme moi? » Elle lui sourit timidement. Elle donnerait tout pour oublier, mais la petite chose contre elle ne semble pas lui octroyer ce rêve et se met à s'agiter. « On couche Ella et ensuite on se fait une session amnésie ? », propose-t-elle tout en serrant la petite un peu plus contre elle. Léo passe devant et la conduit devant leur chambre. Callie jette à peine un coup d'oeil, de toute façon, tout sera toujours mieux que l'hôpital ou même l'appartement de Playa Del Rey. Elle couche la petite sur le lit, la change, touche doucement la micro-cicatrice sur son ventre, sentant les larmes lui monter aux yeux. Néanmoins, la présence de Léo la rassure et elle trouve le courage de lui mettre un nouveau body, vestige d'une ancienne vie. C'est à ce moment-là qu'elle aperçoit le berceau dans l'angle, contre la fenêtre. Un lit rien que pour Ella. Elle fond en larme, incapable de se retenir, bouleversé, émue mais bouleversé. « Merci. », réussi-t-elle à dire entre deux hoquets, essuyant son visage rougie.  


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CALLIE & LEO - wildcats EmptyMar 21 Juil - 4:30
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J’y connaissais rien, aux enfants. J’ai connaissais fichtrement rien et quand même, j’y avais pas pensé à deux fois avant de lui offrir un toit, un refuge, un cocon, le temps qu’elle se remette. Ni moi et surtout pas elle, on avait la moindre d’idée de ce que ça prendrait, de ce qu’elle aurait besoin. Ni moi ni elle on avait calculé, passé des heures à essayer de voir le pour et le contre, tenté de comprendre la situation de la voir sous tous ses angles. On était paumés, on était perdus, on était seuls, putain qu’elle était seule, et la solution s’était imposée. Mais j’avais pas de frère bien léché avec un boulot nickel, un pedigree en or, une femme au foyer et un labrador qui branle de la queue quand il voit la caravan entrer dans l’entrée pavée de la typique maison parfaite de Beverly Hills. J’avais aucune copine qui, dans un élan d’hormones et d’horloge biologique, s’était laissée séduire par un pauvre mec échaudé ou juste son amour du moment pour se faire engrosser et ainsi propager sa race. De tous ceux qui m’entouraient, je voyais Isla en parfait rôle de mère, même si de l'imaginer avec un accès illimité à un gamin à habiller et à maquiller sans qu’il/elle ait son mot à dire me terrifiait, mais autrement, y’avait personne vraiment chez qui je sentais la fibre parentale se développer à vitesse grand V. Tout ça pour dire qu’avec Callie, je marchais littéralement sur des œufs. J’ignorais quoi dire, quoi faire, quoi ne pas faire. J’avais sécurisé l’appartement avec les conseils bien roses d’Hamilton, les mises en garde de Lavender et les blagues ironiques d’Ash. J’avais fait le plein de BDs pour gamins selon les recommandations de Jaime, recommandations qui avaient presque toutes finies dans ma bibliothèque à moi parce que malgré mes trente ans j’étais encore un vrai gamin au fond. J’avais caché la drogue, les quelques joints qui me restaient, au fond d’un tiroir dont je ne me souvenais même pas, imaginant, horrifié, la gueule d’Ella avec ça entre les dents si on la laissait sans surveillance trop longtemps. J’avais planqué mes jeux violents à la console, laissant juste des trucs où on se voit pas clairement les zombies se faire éclater la tête. J’avais même acheté du lait, des bananes bien mûres et du gruau, parce que selon ma mère, c’était ce que j’ingérais toujours quand j’avais son âge et que ça me calmait dès que je commençais à crier ou à courir dans tous les sens. Bref, j’avais fait ce que j’avais pu.

Callie me demande un verre d’eau et je me retiens d’hausser le sourcil. À sa place, à sa merdique de place, je serais déjà à mon troisième verre, le regard qui se veut vaporeux. Mais elle tenait bon, et ça, pour son courage, j’avais rien à redire. Elle était probablement plus forte que nous tous, mais plus cassée surtout. « Je vais te chercher ça. » L’idée de l’amnésie contrôlée revient sur la conversation et je souris. Elle a le droit, d’oublier un peu. On y a tous droit, et on le veut tellement. Demain, demain on s’occupera de tout. Ce soir, on range ça loin, bien loin. On se construit un moment ailleurs, un moment rien qu’à nous où tout ce qui s’est passé et tout ce qui s’en vient n’a absolument pas besoin, pas lieu d’être. Déjà, je respire mieux. Et je sens qu’elle aussi. J’emboîte le pas, son verre d’eau glacée, l’excuse, entre mes mains. Elle n’est pas venue souvent, même que je ne me rappelle pas la dernière fois où elle aurait bien pu passer par ici. Mais il fait noir, la journée est terminée depuis longtemps, et ses yeux, cernés, vidés, me prouvent que moins elle n’aura à penser, à voir, à vivre, mieux elle se portera pour ce soir. J’allume la lumière et Callie en profite pour passer devant moi, dans la chambre que je lui ai préparée, non sans avoir redoublé côté demandes aux femmes de ma vie. Ce n’est pas grand chose, ce n’est pas la luxe d’une villa familiale, mais ça me semble pas mal. Un grand lit, pour elle, face à la fenêtre question de lui permettre de faire le chat au soleil aussi longtemps qu’elle voudra. Une commode vide pour qu’elle puisse y ranger le reste de sa vie d’avant. Quelques plantes, de celles qui sont censées purifier l’air et l’esprit – ça m’apprendra à rester trop longtemps dans une salle d’attente à l’hôpital, duh –. Et un berceau, pour Ella. Comme je disais, je suis nul côté môme. Mais j’ai quand même pensé à ça, après avoir vu un reportage sur le nombre de bébés qui chutaient en bas de leur lit parce que… je me tais. Ça sert à rien de continuer à réfléchir aux trucs idiots qui passent à la télé en fin d’après-midi. Callie est devant moi de toute façon, démunie, tremblante, les larmes caressant ses joues. « Hey, hey… » que je m’oppose, doucement, m’approchant d’elle, bienveillant. « Si ça se trouve j’ai merdé et elle est trop grande pour être confortable là-dedans, aussi. » L’humour, comme dans tout, ça apaise, ça aide, ça comble.

Je lève doucement les mains à la hauteur de son champ de vision, pour ne pas la surprendre, pour qu’elle me voit venir. Lentement, j’approche mes paumes d’elle, commençant par les déposer sur ses épaules, pour finir par descendre, légèrement, le long de son dos. Elle n’oppose aucune résistance, j’ignore si elle en a encore de toute façon et ça me terrifie, pour finir par la rapprocher de moi, l’enserrant dans mes bras, tentant de jouer le rôle de pote du mieux que je peux. De la rassurer, du moins. Sa tête trouve facilement le creux de mon cou et je poursuis l’accolade encore un peu, le temps qu’elle se calme. « Sois honnête. Tu pleures parce que t’as remarqué à quel point je savais pas faire convenablement un lit, c’est ça? » J’ai mis l’effort à lui murmurer la blague doucement à l’oreille, lorgant vers son lit à elle qui est dans un piteux état malgré mes efforts et ma bonne volonté de bien rentrer tous les plis dans tous les coins. Il me nargue, le con.



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CALLIE & LEO - wildcats EmptyJeu 30 Juil - 15:19
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Juin 2015

Elle était trop sensible, elle l'avait toujours été et elle le serait probablement toute sa vie. Elle se trouvait insupportable, pathétique, elle se détestait d'être comme ça. A fleur de peau en permanence, il lui suffisait de peu pour qu'elle craque, pour qu'elle se renferme sur elle comme une coquille, une coquille vide. Vide, sans âme, abîmée, écorchée. Callie était nue à l'intérieur, comme un nouveau né, elle avait besoin de protection, d'attention, d'une surveillance constante pour ne pas s'effondrer. Elle avait l'impression d'être une enfant par moment, de par son côté naïf, son âme trop sensible, ses émotions prenant beaucoup trop de place sur tout le reste. Une gamine abandonnée, en pleine souffrance. Et puis elle se rappelait toutes les choses qu'elle avait vécus, des trucs pas commode, des situations bien trop compliqués pour une simple gamine. Non, Callie était une adulte maintenant, une adulte avec un bébé à charge. Finalement, elle n'était pas mieux que Léo, elle non plus ne savait pas s'occuper d'un bébé. Elle l'avait su dés le départ, quand elle avait vu les deux bandes roses sur ce foutu test, elle avait su qu'elle ne serait pas faire, qu'elle serait la pire mère du monde. Pourtant, la sienne avait été parfaite. Une mère tendre, bienveillante, douce, qui l'avait aimé d'un amour infini...avant de mourir. Non, Callie n'était pas Peneloppe, elle ne savait pas y faire avec les enfants. Elle était trop émotive, trop fragile pour gérer un gamin en permanence. Alors pourquoi avoir choisi de le garder ? Pourquoi s'être mit dans un tel pétrin alors que pour une fois, il y avait une possibilité d'y échapper? Parce que Callie agissait sur son instinct, sur une intuition, sur des sensations qu'elle ne pouvait contrôler. Elle avait vu Ella et dans la seconde, elle su qu'elle ne pourrait l'abandonner, malgré le regard révolté de Jackson, malgré le visage inquiet de la sage-femme, elle ne pouvait pas l'abandonner.  Et elle l'avait payé. Il était parti, il avait foutu le camps et elle se retrouvait seule. Enfin pas vraiment seule, Léo était là.

Elle était comme ça, artiste, bipolaire, elle quoi. Et Léo ne partait pas, pire, il lui proposait un toit. Un endroit où souffler, un lieu où elle pourrait se sentir en sécurité, prendre le temps de se remettre, peu à peu. Elle n'en n'avait jamais espéré autant. Callie n'espérait jamais en règle générale, ou alors avec un côté naïf démesuré. Jackson le lui avait assez reproché. Elle rêvait trop, elle pensait trop, elle ne pouvait tout simplement pas être heureuse. Elle avait choisi Ella, elle l'avait perdu lui et quelque part, elle s'était un peu perdu aussi. Mais Callie était paumée depuis l'enfance, depuis toujours. Elle était mal tombée dés le départ et elle continuait de le payer sèchement depuis. Et comme Callie est comme ça, comme elle ressent tout cent fois plus que la moyenne, elle se mit à pleurer. Ce n'était qu'un berceau, certes, mais c'était beaucoup, c'était tout. C'était un nouveau départ. C'était une possibilité d'aller mieux et Callie avait légèrement perdu cet espoir là. « Si ça se trouve j'ai merdé et elle est trop grande pour être confortable là-dedans, aussi. » On s'en foutait. Peu importait en fait, mais il y était, Léo y avait pensé. On ne pouvait pas dire que Jackson en avait fait autant à l'époque. Certainement aussi démuni qu'elle, il avait tout fait pour que ça foire, il avait joué le parfait connard afin que tout dérape, afin de se donner une excuse pour fuir, encore. Tout lui avait échappé, alors que Léo cherchait vraiment à ce qu'elle se sente bien ici. Elle ne pouvait en espérer autant. Doucement, elle se laisse aller contre lui. Il est tout ce qu'elle souhaite en ce moment. Il est là, il ne partira pas, il n'est pas Jackson, il n'est pas Brent... Elle pose sa tête dans le creux de son coup, se sent en sécurité pour la première fois depuis longtemps. Elle n'est plus à l'hôpital, elle a récupéré sa fille, elle est ici chez elle pour le moment. Elle peut enfin respirer pleinement. « Sois honnête. Tu pleures parce que t’as remarqué à quel point je savais pas faire convenablement un lit, c’est ça? ». Callie se met à rire, un petit rire léger mais sincère. Il arrivait à la faire sourire alors que cinq secondes plus tôt, elle était en larme. Elle se décale légèrement, essuie les dernières larmes sur ses joues, places ses cheveux derrière ses oreilles. « Isla ne t'as pas aidé à le faire ? », demande-t-elle finalement, un petit sourire au coin des lèvres. Parce qu'elle connaissait le Whitely, elle savait qu'il s'était fait aidé. Et bien que Callie gardait un souvenir flou de la Hamilton, elle lui en était reconnaissante. Pour ça et pour le soutenir, comme elle le pensait, quand son cœur à lui était aussi en morceau.  

Elle finit par se mettre debout, intimant à Léo de ne pas faire de bruit le temps que Ella s'endorme. Heureusement pour eux, la petite semblait vidée, prête à sombrer aux pays des rêves. Tandis que Léo se décale dans le couloir, Callie chantonne légèrement, une comptine qu'elle même a reçu quand elle était enfant. Un baiser humide sur le front et elle sort à son tour de la chambre, rejoignant Léo dans le salon. Elle aperçoit la guitare dans un coin, abandonnée ou alors dans l'attente. Un sourire apparaît sur les lèvres de la brune. Elle sait comment le remercier, elle sait comment lui faire plaisir. Sans un mot, elle approche la guitare de Léo, la lui tend. « Tu veux bien me jouer un petit air pour que je t'accompagne ? ». Il avait crut en elle, tout comme Deklan, ils avaient fait d'elle leur muse. Et elle s'était sentit vivante à l'époque, en phase, trouvant une place dans un groupe qui savait l'estimer à sa juste valeur. Et tandis que les premières notes sifflaient à ces oreilles, elle se surprit à sourire sincèrement, parce que la musique c'était un pansement, un baume réparateur. Et quand elle se mit à chanter, le visage ravi de Léo semblait plus apaisant que tous les remèdes.  


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CALLIE & LEO - wildcats EmptySam 22 Aoû - 4:03
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Bien sûr qu’Isla m’avait aidé, non mais vous m’aviez vu? Je savais si peu bien gérer la chose que j’aurais été du genre à oublier qu’elle avait un bébé, au final. Bon, pas tant que ça, j’étais pas aussi con, mais j’avais la tête en l’air pour ces choses-là. Je veux dire, Callie était cool, Callie était sympa et géniale, mais Ella, là c’était au-dessus de mes capacités. Faudrait que Déborah aide, faudrait qu’Isla passe parfois, faudrait qu’Ash prenne son rôle de tata au sérieux parce que je voyais déjà la panique qui noirciraient mes prunelles le jour fatidique où Callie me filerait la gamine entre les bras pour aller vaquer à ses occupations – ou juste prendre une douche. Merde, quand elle se lave, je dois faire quoi? Cacher tous les couteaux dans un coffre-fort et enrouler le bébé dans de grosses couvertures? J’avais pas le doigté, j’avais pas la responsabilité d’esprit et j’avais surtout pas les connaissances pour faire babysitter. Mais voilà quoi, fallait faire avec, et parfois la vie nous foutait des situations vaches entre les bras, où on avait pas le choix de gérer. Et là, pour elle, fallait que je gère. C’était pas pour rien que dans l’après-midi j’avais ajouté la ligne directe de ma mère sur le speed dial de mon portable. J’étais fucking prêt à tout. La Garcia me sort de mes terreurs et du fixe que j’ai pris à ne pas lâcher l’enfant des yeux en me demandant si Isla a bien aidé pour le réaménagement de l’appart. En vrai, si elle avait pas été là plus tôt aujourd’hui, y’aurait eu matière à flipper. Alors j’hoche positivement la tête, sachant que les deux ont toujours marché sur des œufs bien cassants l’une envers l’autre mais voilà quoi, y’avaient leur quiproquo, et y’avaient mes priorités. Deal with it, Hamilton. Ella gazouille et Callie finit par me faire signe de reculer un brin, s’occupant de finaliser les dernières secondes de réveil de la gamine avant qu’elle ne s’envole bien loin des soucis de sa mère. C’est beau, c’est attendrissant même, et j’en viens à oublier les mises en garde de Parke qui m’avait très bien fait savoir que le ¾ de mes vêtements pueraient le vomi d’ici la fin du mois si je la laissais vivre ici trop longtemps. Mais c’était bête, malgré le gros engagement que j’avis pris en lui ouvrant ma porte, malgré les conséquences de ça, que je découvrirais bien que trop tôt, ça me faisait pas peur en soi. C’était un truc auquel faudrait s’adapter, c’était une situation temporaire, peut-être, mais c’était pas plus une raison pour y voir, y espérer une fin. M’enfin, à mon avis à moi, hen. Allez savoir combien de temps elle survivrait avec ma carcasse cassée à tous les matins, elle.

On finit bien vite par retrouver le salon, Ella les paupières closes qui nous a vite troqué pour ses petits rêves bien doux, au creux de son berceau de fortune. Callie me suit alors que je bifurque vers la cuisine, l’idée bien claire en tête. Elle chantonne et je souris, je sens que ce sera un long chemin là aussi, mais qu’il y aura du mieux, qu’il y aura toujours rien que du mieux pour elle et sa petite famille. Il le faut. J’ai la tête au creux d’un placard lorsque je l’entends me proposer une petite chanson, la sentant s’étant approchée de moi pour me tendre la guitare qui traînait dans l’appart, ancienne guitare de D. qu’il m’avait filée pour que j’en change les cordes et qu’il avait oubliée ici. Un mal pour un bien, c’était une classique, une qui avait du vécu, une qui avait tout vu. « Bien sûr, la belle. » Je la laisse s’avancer un peu plus près du canapé alors que je la rejoins pour m’installer au sol, à ses pieds, une bouteille de verre à quelques centimètres de moi, un souvenir ironique au possible que je garde là pour après, pour quand on sera rendus là. « Y’a pas de rock n’ roll sans whisky, si? » je m’efforce d’avoir le ton léger, encore, mais le souvenir d’avoir acheté cette bouteille du temps où les Iver habitaient encore ici, les Iver qui avaient tout chamboulé et qui se sentaient festifs ce soir-là, me rattrape et je gratte un mi mineur et un la majeur pour m’en chasser les bribes. Une mélodie me vient même à la tête, une mélodie toute en douceur, toute en caresses, et je gratte du bout du pouce les cordes qui cèdent sous la pression des quelques notes qui se succèdent. Je joue un peu n’importe quoi, un peu n’importe comment, mais ça sonne bien, ça sonne léger, bienveillant. La voix de Callie me rattrape bien vite, appuyant sur chacun des sons, ajoutant ses propres tonalités, sa propre puissance. Sa voix en était une en or et elle n’en finirait jamais de me surprendre avec ce talent qui la caractérisait. Malgré la peine que je ressentais à travers ses vocalises, c’était beau, c’était parfait. C’était elle, tout simplement. « Tu chantes toujours aussi mal. » que je blague, sarcastique au possible, avant de m’étirer à sa hauteur, bien sérieux, pouffant de rire tout de suite après. Comme elle était douée quand même, de ce genre de don brut qu’on ne voudrait pas toucher, pas altérer, jamais. Je l’estimais beaucoup, en bref.

« Tellement, que tu mérites ça. » mes doigts s’agitent bientôt à lui servir un verre du fameux whisky empli de souvenir, m’en servant une ration ensuite.  On l’avait acheté pour le boire, Callie et moi y ferions honneur, point barre. « Et si on discutait des règles, aussi? » Je suis sérieux, sarcastiquement sérieux, et je ne laisse pas mon visage transparaître la blague alors que je m’hisse sur le canapé à ses côtés, faisant mine d’avoir un truc très important à lui dire, à lui demander. « Maintenant qu’on habite ensemble et qu’on risque de se côtoyer à tous les jours, je pense qu’on n’aura pas le choix de poser certaines limites, d’avoir certains droits, comme certaines restrictions. » Le silence s’en suit et si je la connaissais parfaitement, je doute qu’elle stresse tout de même un peu face à la suite. « Comme par exemple, c’est ok si j’emprunte Ella pour m’en servir quand je veux draguer, ou ça passe pas? »


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Callie S.L. Garcia
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CALLIE & LEO - wildcats EmptyMar 1 Sep - 18:26
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La cohabitation avait toujours été un truc pour les autres. Vivre avec quelqu'un n'avait rien de simple, en tout cas pas aux yeux de Callie. Il fallait faire des concessions, des sacrifices, prendre du recul. Pourtant, Callie n'était pas trop envahissante, elle n'avait pas un caractère explosif, elle était même plutôt agréable à vivre si on savait bien la prendre. Mais elle était aussi bipolaire. Sa maladie avait été très compliqué à gérer et encore aujourd'hui, elle se surprenait à ne pas gérer quant bien même elle avait un traitement, un suivi qu'elle tenait top secret mais auquel elle tenait pour ne pas perdre totalement la boule. Parler de ça n'avait rien d'évident et encore moins avec des proches qui pouvaient juger, qui pouvaient prendre peur. Jackson avait prit peur. Évidemment lui-même ne sachant pas se gérer voyait mal comment faire de même avec Callie si elle venait à « péter un plomb ». Alors elle lui avait caché, un certain temps, un temps qui lui semblait encore trop court mais nécessaire pour conserver le peu d'estime qu'il avait encore d'elle. Il avait déjà tellement de mal avec tout le reste : sa jalousie, ses manies de tenir son appartement propre en permanence, ses envies de rechute qui pouvaient le faire lui-même rechuter... Alors lui parler de sa maladie mentale, il ne fallait pas y songer. Mais quand on partage sa vie avec quelqu'un, même un fantôme comme lui, on montre une autre facette, un autre visage et Jackson avait vu. Il avait aperçu les crises de larmes qui ne semblaient pas prendre fin, les moments où elle se terrait dans un coin de la chambre, les coups de colères incontrôlables qui le faisait frémir... Bref, il avait vu tout ça et le choc avait fini par passer. Callie n'avait pas eu besoin de le dire à Léo, il avait comprit. Il avait comprit au moment où elle l'avait appelé de l'hôpital psychiatrique pour lui dire qu'elle « ne se sentait pas bien, qu'elle avait besoin d'aide ».  Il avait saisit en croisant les infirmiers, les autres patients et le gobelet bien chargé de médicament sur la table de nuit de Callie. Et on n'échappait pas aux questions embarrassantes du toubib voulant connaître l'environnement et l'entourage de ses patients. Callie était malade et Léo ne semblait pas prendre peur, lui.

Peut être parce qu'il était lui-même un peu atteint, à sa façon. Callie était toujours inquiète de le savoir faire des cascades qui pouvaient lui coûter la vie, inquiète aussi d'apprendre ce qui se passait dans l'arrière cour du Brennan... Il jouait avec le feu, constamment. Alors qu'elle, elle aurait préféré éviter tout ça. Callie regrettait sa toxicomanie, son manque de discernement avec les hommes, sa tentative de suicide... Elle était victime, il était acteur de sa propre vie, ils étaient là l'un pour l'autre. Le Whitely lui faisait confiance et c'était déjà énorme. Il l'accueillait comme un grand frère récupérant sa sœur après une rupture douloureuse. Et dans chaque famille, on cherche ce qui relie les uns aux autres et dans leur cas, c'était la musique. Le chant avait aidé Callie au moment où elle en avait le plus besoin. Il lui avait permit de survivre, de retrouver une once de confiance en elle et de connaître Deklan et Léo, tous deux grands supporters de son art. « Y'a pas de rock n' roll sans whisky, si ? » Elle lui souria, le laissant prendre place près de ses genoux. Elle aimait cette quiétude, ce petit silence de préparation. Et tandis que les premières notes s'évadent, elle se met à chanter, naturellement, en douceur. Elle n'as pas chanté depuis des semaines, depuis que Jackson était parti, depuis son internement. Avec Léo à ses côtés, elle se sent de pousser la voix plus loin, de le laisser l'embarquer dans son univers. Elle avait presque oublié ce que cela faisait de sentir quelque chose vibrer avec autant d'émotion. Bien sûr c'est triste, pas vraiment rock n'roll pour le coup, mais ça représente bien ce qu'ils ressentent en ce moment. « Tu chantes toujours aussi mal. » . Elle lui souri faussement, exagérant pour lui montrer sa bonne foi, lui donne une tape à l'arrière de la tête avant que le fou rire l'emporte.   « Tellement, que tu mérites ça. » Elle observe le liquide ambrée se déverser dans le verre. Lui comme elle savent tous deux que Callie est loin d'être une petite joueuse en ce qui concerne l'alcool. Peu de femme avait sa descente, mais peu de femme avait le passé qu'elle avait voulu oublier en se consolant avec l'alcool. « La bouteille serait plus juste, je pense. », dit-elle en prenant le verre qui lui tend. Ils font résonner leurs verres l'un contre l'autre et après un internement où l'alcool était proscrit, Callie sent enfin le goût libérateur du whisky lui brûler la gorge. « Et si on discutait des règles, aussi? » Oui, bien sûr. Après tout, elle n'était pas chez elle. Callie avait rarement cohabiter, hormis quand elle était jeune avec sa famille qu'elle avait fuit à 17 ans. Après un rapide passage en Italie, elle avait été indépendante pour tout et donc pour vivre. La colocation était une réelle découverte pour elle. Tandis que Léo se hisse à sa hauteur, elle s'installe, bien droite, prêt à accepter toutes ces conditions. « Maintenant qu'on habite ensemble et qu'on risque de se côtoyer à tous les jours, je pense qu'on n'aura pas le choix de poser certaines limites, d'avoir certains droits, comme certaines restrictions. » Là encore, elle hoche la tête, entendue. Elle ne se doute pas qu'il plaisante, elle trouve même ça complètement normal comme situation. Léo l'accueille chez elle, avec un bébé en plus, alors il doit craindre pour son quotidien. Mais Callie se jure de se faire toute petite, de faire le ménage, la cuisine, bref d'être une colocataire modèle. « Comme par exemple, c’est ok si j’emprunte Ella pour m’en servir quand je veux draguer, ou ça passe pas ? ». Après passé le coup de la surprise, Callie éclate de rire, se penchant en avant pour étouffer le bruit. Ça aussi, ça fait des siècles que ça ne lui ai pas arrivé, il faut dire qu'elle avait eu peu d'occasion de rire ces derniers temps. «  Tu sais qu'elle risque aussi d'avoir besoin que tu lui change la couche ? Et pour le coup, c'est vraiment moins glamour. » Et en même temps, elle sera ravi s'il peut s'occuper de la petite de temps à autre. « Mais je compte reprendre le travail, enfin à mon rythme, donc vu que tu te dévoue pour me servir de nounou... » Un large sourire moqueur s'affiche sur ses lèvres. Bien sûr, elle y trouverait son intérêt mais elle n'as aucunement le droit de lui imposer Ella. « Et tant qu'on parle de drague... J'ai pas encore eu l'occasion de te le dire, mais je suis désolé pour Rae. » Sérieusement. Même si Callie détestait la Iver, elle ne pouvait oublier que Léo devait tout autant souffrir de la situation. Elle attrape la bouteille, ressert leurs verres vide. « Finalement on forme un beau duo, tu crois pas ? C'est avec toi que j'aurais dû sortir ». Elle rigole, évidemment et il le sait très bien. Mais parfois elle se dit qu'elle a vraiment miser sur le mauvais gars quand ses potes étaient cents fois moins nocifs que le Monroe.


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