Messages : 414 Date d'inscription : 04/11/2014 Pseudo : Elina Célébrité : Olivia Wilde Crédit : bombshell / tumblr
Emploi : Médecin à l'hôpital love out loud : Libre comme l'air ~
Dim 16 Nov - 13:52
You make me crazy
Ellen & Ilies
Ces derniers jours, c’était la folie à l’hôpital. Il y avait un monde fou. A croire que tout le monde se blessait expressément en même temps, juste pour remplir les hôpitaux. Je n’en pouvais plus. Je ne dormais que très peu la nuit, si encore j’en avais le temps. Enfin bon, arrivant au bout de mes limites physiques, il était temps que je me repose et que je prenne quelques jours de congés. Mon supérieur n’était pas trop d’accord au départ, mais il a fini par accepter. Les deux premiers jours, je les ai passés presque non stop dans mon lit, à dormir. Même mon frère, voyant mon état, ne m’a pas dérangée une seule fois, lui qui ne sait pourtant rien faire de ses dix doigts.
Le troisième jour, enfin requinquée, j’avais envie de sortir de l’appart. Rester enfermée trop longtemps, ce n’est pas trop mon truc. J’aime me reposer quand je tombe de fatigue, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. Je n’aime pas rester chez moi à ne rien faire, à ne voir personne. J’aime rencontrer des gens, voir des têtes que je connais. C’est pourquoi aujourd’hui, je m’étais décidée à rendre visite à Ilies. Ça fait maintenant quelque temps que je ne l’ai pas vu, il faut que je vois comment il va. J’aimerais également qu’il me dise d’où lui vient cette haine profonde envers les médecins… Mais je sais que si j’aborde une fois de plus le sujet, il va se braquer et on va repartir en engueulade. Comme d’habitude. J’ai l’impression qu’on ne sait pas communiquer tous les deux sans hausser la voix.
Bref, j’avais passé un long moment dans la salle de bain, comme toujours. Je m’étais habillée d’une jupe noire, pas très longue certes, d’un chemisier noir et blanc et j’avais enfilé des collants noirs également. Par la suite, je m’étais coiffée, maquillée et parfumée. Je ne sors jamais de chez moi sans être un minimum présentable, c’est inconcevable. Une fois prête, j’avais enfilé une veste noire courte ainsi que des bottes de la même couleur. Il commence à faire frais en cette période de l’année. Enfin, j’attrapais mon sac et sortis de mon appartement, laissant mon frère Killian seul. Il est temps qu’il se trouve un boulot… Je commence à en avoir marre de tout nettoyer derrière lui…
Enfin bon, il fallait que je m’aère l’esprit, et quoi de mieux pour cela que de rendre visite à des potes ? Je parcourais la ville au volant de ma voiture, râlant contre les innombrables feux rouges, parce que je ne suis pas patiente et que je n’aime pas attendre. Le temps du trajet me parut durer une éternité, mais j’arrivais finalement devant chez lui, me garant devant son loft. Je sortis de la voiture, récupérai mon sac et la verrouillai ensuite avant de me diriger vers la porte pour sonner. Il devrait être chez lui je pense. J’attendis un petit moment et le porte finit par s’ouvrir, laissant apparaitre Ilies dans l’encadrement. Je lui adressai alors un grand sourire.
« Salut ! Je ne te dérange pas ? »
(c) sweet.lips
Invité
Mar 18 Nov - 18:13
you make me crazy.
Il encore tôt. Peut être trop tôt. Oui, sûrement trop. Une douleur insoutenable. Il n'essaie même pas d'ouvrir les yeux. La migraine est trop présente pour y ajouter la lumière du jour, si jour il y a. Un soupire suivit d'une respiration calme forcée. Il faut qu'elle s'en aille. Il ne faut pas qu'il y penses. Il tente de se rendormir. Heureusement Morphée est avec lui. Morphée l'emmène dans un nouveau sommeil. Il n'était définitivement pas l'heure de se lever.
Il fait sombre. La nuit est tombée. Dans cet entrepôt il fait froid. Ilies n'est là que pour deux minutes. Ou c'est ce qu'il croit. Iona est là, près de lui, alors qu'elle ne devrait pas. Mais il l'a emmené. Il n'aurait pas du, mais il l'a fait. Et elle voit bien des choses, trop douloureuses. Des mots, lourds, durs. Un mot est prononcé de travers. Un seul mot et les coups pleuvent. Ils frappent lourdement. Elle a peur. Elle s'écrit et fuit. Lui essaie de la retenir. Mais c'est trop tard, elle est partie. Il n'a plus que l'écho de ses appels pour réponse. Et pour la première, depuis son enfance. Ilies pleure. Il souffre comme jamais il n'a souffert. Elle était tout, et il a tout détruit.
Ilies se réveille, en sursaut cette fois ci. Le souffle court. Un bref regard aux alentours pour constater qu'il est chez lui, dans son lit. Pourtant tout était si réel. La douleur. L'ombre. L'écho qui raisonne dans ses oreilles. Les larmes sur ses joues. Tout était si réel. Et pourtant, rien. Tout ça est déjà arrivé. C'est passé. Aujourd'hui elle n'est plus là. Il ne fait plus nuit. Retour à la réalité, la vrai. La lumière du jour est bien trop présente pour qu'il puisse l'ignorer. Il est temps de se lever. Il soupire et se décide enfin. Une fois debout il enfile un simple jogging par dessus son boxer. Un t-shirt noir et rien de plus. Pourquoi s'embêter. Il est chez lui. Ilies avance, il va à la cuisine et reste planté là. Deux secondes. Encore dans les vapes. Il n'a pas la motivation. Mais il finit par la trouver, au moins un peu, pour se décider à faire couler un café. Encore, il reste planté là. Portant une main à son front, la douleur n'est passé qu'à moitié. Il pourrait prendre un cachet, mais non. Non, il n'a pas envie, ça finira par passer. Tout finit par passer. Si seulement.
La faim finit par arriver plus vite que prévue. Ilies ne mange que rarement le matin. Pourtant ce matin, il semblerait que son estomac en ait besoin. Alors il cherche quoi faire. Il ne sait pas vraiment ce qu'il a envie de manger. Juste manger, ça serait déjà bien. Il finit par prendre sa tasse et s'installe, une orange et un couteau en main. Il dépose la tasse sur la table avant de prendre le couteau pour éplucher et couper le fruit. La concentration n'est pas de mise. Il est perdu. Perdu dans ses pensées. Il pense à elle. Elle lui manque. Il a besoin d'elle. Il a besoin de la voir, au moins. Mais il sait. Il sait que c'est impossible. Alors il tente de faire avec. Impossible. Il grimace avant ce baisser les yeux. Ilies n'a pas fait attention. Trop tard, il s'est ouvert la paume de la main. Il lâche tout, accompagné d'un juron. Se lève et va rincer la plaie, sous l'eau froide. Bonne idée ou pas. Il n'en sait rien, il n'est pas médecin, heureusement d'ailleurs. Ilies soupire. Bien sur c'est ce moment que choisit la sonnette pour retentir dans le loft. Un soupire encore. Il attrape un essuie tout et le pose sur la paume de sa main tremblante. Il ne s'est pas raté, ça semble profond. Il finit par aller ouvrir la porte, parce que quelqu'un attend.
Ellen. Il ne sait pas s'il est heureux ou non de la voir. Il sait, qu'elle va remarquer sa blessure. Il sait qu'elle va l'emmerde pour qu'il se soigne. Peut être même voudra-t-elle qu'il aille à l'hôpital, en bon médecin qu'elle est. Pourtant Ilies tente de cacher la douleur, il tente un semi sourire. Raté. Ilies ne sait plus sourire, depuis longtemps. « Salut, non. J'viens de me lever, par contre. Entre. » Il se décale et la laisse passer. Baissant un court instant les yeux sur sa plaie, l'essuie tout n'est déjà plus blanc depuis longtemps. Ilies retient un énième soupire. La journée commence mal, du moins pour lui. « Tu vas bien ? » Elle est entré. Il ferme la porte derrière elle, pour éviter les courant d'air.
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