Hollywood, un pas si beau jour de novembre que ça. C'est là que j'ai pointé mon nez. Nous étions le quatre à l'époque et même si c'était le chiffre porte bonheur de ma mère, ma naissance était loin de la réjouir. Du moins ce n'était pas le moment parfait qu'elle aurait souhaité me donner naissance - je n'étais pas prévue du tout, ma mère était en quelque sorte une femme trop prise par le travail, elle y mettait tout son coeur, tout son temps... et avoir des enfants ça vous enlève le peu de temps que vous avez pour vous, mais je crois qu'avec le temps elle ne me regrette plus comme à ses débuts. Elle a fini par apprécier les joies d'être une maman lorsqu'elle a eu son année de congé maternité. Au début elle s'en faisait un peu trop mais, elle a fini par se rendre compte qu'elle était bien, qu'elle avait enfin du temps pour elle, chose qu'elle n'avait pas eue depuis de nombreuses années suite à ses études sérieuses pour devenir dentiste, de longues années d'études, de longues nuits a se pencher sur ses devoirs et ses bouquins mais, tout ça a porté fruit et elle est devenue une dentiste renommée. De nombreux clients / amis d'un ami / connaissances... elle a vite rempli ses horaires de semaine - et même souvent elle accordait son temps de fin de semaine pour certains. Elle aimait son travail. Elle menait la vie que j’avais toujours rêvée, c'est vrai en grandissant je me disais de wow mais quelle femme elle est! Elle est papa vivaient dans une grande maison, ils étaient bien entourés, ont toujours été bien financièrement, la belle voiture, ils s'entendaient bien, bon mon arrivée a un peu gâché leurs relations ça je l'ai bien vite compris. De nombreuses engueulades à mon propos, de ma jeunesse à ce jour, ça les a un peu séparé au fil du temps ... Jusqu'au beau jour où mon père est entré dans ma chambre sans frapper... alors que j'avais le nez dans mes livres en train d'étudier le soir même de mon anniversaire...  l'année de mes Dix-neuf ans ma mère bien trop débordée par le travail cette journée-là,  elle ne pouvait pas être-la avant 19h00 qu'elle m'avait dit, je n'avais pas pris la peine de manger vraiment cette journée-là, un peu déçue de ne pas avoir eu droit à mon souper/gâteau d'anniversaire que j'avais l'habitude d'avoir à chaque année. Il m'a regardé, j'ai légèrement sursauté il avait pour habitude de frapper avant d'entrée, ou même il frappait et ouvrait la porte mais tant que je n'avais pas dit un mot il n'entrait pas dans ma chambre. Sourcils froncés je retirais mes écouteurs et il me rejoignait sur le lit en pleurant toutes ses larmes... Il cherchait les mots, il ne parlait pas, je paniquais, à mon tour les larmes se mirent à rouler sur mes joues ... il prit mon visage entre ses mains en me fixant - et il m'a dit "' Ta mère a eu un accident d'auto chérie '" ma mère... mon modèle dans la vie, non c'est juste impossible, celle qui m'a mis au monde, celle qui m'aime d'un amour inconditionnel, celle sur qui je pouvais toujours compter, mon amie, ma complice - car oui j'étais très proche d'elle. J'ai mis beaucoup de temps a m'en remettre, même que ça bouleversait mes notes à l'école j'ai pris plusieurs mois à ne rien faire, à tout arrêter, les amis, les sorties, l'école, mon père ne savait pas trop comment agir avec moi m'apportait parfois le dîner ou le déjeuner à ma porte, il veillait quand même à ce que je ne manque de rien... Depuis je hais cette journée, je hais ce fichu quatre novembre, je déteste qu'on me rappelle que c'est mon anniversaire - c'est une fichue date comme les autres.


Vingt-deux ans, mon père ne sait toujours pas quoi faire, ça fait maintenant trois ans dont l ne s'est pas casé ni remarié fréquente quelques femmes à ce que j'ai pu comprendre et entendre - et oui à vingt-deux ans je suis toujours dans le nid familial, ou du moins ce qui en reste , je me rends compte que j'ai envie de retourner aux études et continuer mon chemin pour devenir assistante dentaire - du moins c'est ce que j'ai derrière la tête ... je paye ce qu'il faut à mon père, je tente de l'aider comme je peux pour l'aider afin qu'on garde la maison, malgré son travail qui lui aussi rapporte beaucoup, travailler dans la construction c'est l'idéal. Quoique sa gâche votre enfance, vous chercher votre paternel toute votre vie, vous rentriez de l'école il n'est pas là, il arrive en pleine nuit quand vous dormez déjà à poings fermés et quand vous vous réveillez le beau matin il est déjà reparti pour son travail. J'ai fini par me trouver une passion avec le temps, la photographie, je me suis fait un compte instagram - puis j'ai découvert plein de beaux endroits  à photographier, des photos de moi-même, d'inconnus, d'amis, puis ensuite on s'est mis à me contacter pour faire des séances photos maternités, couples, mariages et bien d'autres événements - mon appareil photo c'était mon bébé, je le trainais partout ou j'allais. J'ai fini même par décrocher quelques titres dans des journaux, mes photos y apparaissaient ou dans certains magazines. J'étais bien heureuse . Ça rapportait juste assez puis un beau jour j'ai décidé qu'il était temps que je quitte cette maison qui me rappelait beaucoup trop de souvenirs douloureux... Mon père avait bien pris la nouvelle, mieux que je ne le pensais d'ailleurs... il songeait de son coté à vendre la maison et commencer une nouvelle vie lui aussi en s'offrant un loft. On ravalait notre salive et on tentait tous les deux de passer à autre chose dans la vie. Je me suis trouvé un bel appartement style loft , très moderne, de belles grandes pièces lumineuses et au toit assez haut , j'ai peinturé a mon goût , décoré a souhait et je me sent comme chez moi. À côté de ça, j'étais l'élève parfaite à l'école, toujours au premier rang, attentive à souhait, qui gobe chaque mot sortant de la bouche de la maitresse. A l'université, j'étais une étudiante acharnée, déterminée à réussir son diplôme afin de pouvoir exercer dans le domaine dentaire. Ce diplôme, c'est moi qui me suit démené pour me le payer, enchaînant les petits boulots jusqu'à tomber sur ce poste de serveuse au Starbucks ou j'ai travailler pendant au moins deux ans.  J'y ai bossé plusieurs mois, plusieurs années même et c'est grâce à cela que je m'en suis sortie. Enfin non, il y avait aussi lui, ce jeune fou, un étudiant comme moi, un sage en apparence mais, un vrai démon quand il était sur sa moto. On a eu une histoire lui et moi, ça a duré un an, je crois que je l'aimais, non en fait j'en suis sûre. Je savais comment ses histoires la se finissaient, toujours de la même manière.. mais j'ai fini par lui donner sa chance - qu'elle regrettable choix. Nous avons été un couple pendant un an et quelques mois , il m'as fallu tout se temps pour enfin ouvrir les yeux sur ce qui se passais vraiment lorsqu'on était pas ensemble. Longtemps j'ai eu des doutes, mais il était beau parleur, et savais comment arrêté mes doutes. Sa m'as térriblement fait mal - comme si je n'avais pas assez souffert de cette fichue date du quatre novembre , et oui journée de malheur, sa fait maintenant un an que je suis de nouveau seule - j'ai même appris que cet imbécile est aller s'installer en dehors du pays avec sa nouvelle petite amie, les joies des réseaux sociaux quoi. Mais bon les histoires d'amour ça craint. Ça craint toujours. J'ai beaucoup de mal a y croire maintenant.


Vingt-quatre ans, l'année a passé super vite, un peu trop à mon goût - je me suis fait quelques amis au courant de l'année, je me suis un peu dévergondée - j'ai gouté a la vie, à tous ses petits plaisirs sont sortie tard, rentrée tard, j'ai fini un peu trop saoule chez des inconnus, j'ai fait la fête, j'ai bu, j'ai fumé, j'ai touché à n’importe quoi, j'ai fait tout ce que plus jeune j'aurais dû faire - comme quoi il n'est jamais trop tard pour vivre. Je mène toujours le même petit train de vie, bientôt mon diplôme en main. J'ai mis beaucoup de temps avant de sortir de mon trou, de mes fichus bouquins, mais maintenant j'apprécie un peu plus la vie à chaque jour - je tente d'être le moins coincé possible et je suis ouverte à tout. L'adrénaline à fond. Je ne suis pas suicidaire enfin n'allez pas croire surtout! Ce n'est pas le cas, disons que j'ai mis beaucoup de temps à ne rien faire d'autre que mes études, suis restée planqué chez moi quand je vivais encore chez mon père, et même a mon nouvel appartement, j'ai mis du temps à me remettre de tout ça, à avoir une vie comme les autres. Toujours un peu trop perturbée par toutes ses catastrophes dans ma vie. Mais maintenant que la vie commence, après tout c'est ça l'adolescence. C'est le temps de faire des folies avant d'être amoureux, faire des enfants, fonder une famille et tout le reste.