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When I see you again + Erika.
Dimitri J. R-Queen
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When I see you again + Erika. EmptyMar 16 Juin - 17:12


❝When I see you again❞
Erika & Dimitri
Juin 2015

Los Angeles croulait sous la chaleur. Chaleur pour le moins dérangeante pour Dimitri, encore trop habitué aux températures New-Yorkaises sans doute. Pourtant, il était résidant de la Californie depuis des années, depuis qu'il avait accepté un poste de lieutenant à la brigade criminelle de Los Angeles. Il avait délaissé ses anciennes missions, son autre vie entre New-York puis Chicago, pour venir s'installer dans la région florissante de la cité des anges. Mais des anges il en avait très peu croisés, voir pas du tout. Si la ville semblait faire rêver américains et touristes, Dimitri n'en n'était pas le plus adepte. Peut-être parce que la ville semblait l'avoir avalé aussi brutalement que les litres d'alcool que son gosier pouvaient ingérer. Elle l'avait charmé au départ, par sa nouveauté, par son taux de criminalité moins large que Chicago, par son exotisme aussi... Mais surtout parce qu'il avait croisé une femme, LA femme, qu'il avait craqué sous le charme d'une française férue d'art. Et c'était sans doute elle qui l'avait avalé, bouffé, brisé, qui l'avait jeté avant que son travail ne le fasse. Terminé le futur poste de capitaine, terminé la belle carrière, il ne restait rien si ce n'était un goût amer, pourri et amer, surtout amer. Alors Los Angeles était synonyme d'échec dans un sens, le raccord entre une ancienne vie qui tenait à peu près la route et la nouvelle qui ne faisait que flotter sous un flot d'erreurs et de regrets.  

Mais le mois de juin annonçait un flot touristique qu'il était bon de prendre quand on était gérant d'un Pub. Si les autochtones allaient fuir l'ambiance californienne pour un repos bien mérité loin de l'agitation urbaine, les touristes allaient débarquer et prendre leurs places dans les cafés, les cinémas, les plages... Dimitri se voyait déjà lever les yeux au ciel à la moindre remarque agitée de sa serveuse, jouer les gros bras face à des types buvant trop leur saoul au point d'oublier leurs noms, écouter les conversations sans rien y comprendre des différents étrangers passant par là... Dimitri était tout de fois furieux de manquer de personnel à seulement quelques jours de la saison estivale. Jackson était partit, du moins largement accompagné par Dimitri. Après qu'ils se soient battu dans la cour du Brennan Pub, le russe n'était pas dans l'optique de conserver entre ces murs un abrutit fini incapable de garder son engin dans son jean. Certes, Dimitri avait couché avec Callie, mais il ne s'excuserait pas d'avoir donné du plaisir à une femme qui avait été trahi par un connard fini comme Jackson. Bien que le Monroe ait dû s'absenter pour un congé maladie, Dimitri n'était pas prêt à le garder si jamais il osait repointer de nouveau son cul ici. Oui, l'été s'annonçait aussi intéressant financièrement que tortueux d'un point de vue gestion et l'affiche à l'entrée du Pub le soulevait bien. « Alors boss, on a un petit nouveau pour bientôt ? », demanda la voix haut perché d'Amanda, la serveuse qui officiait ici depuis quelques semaines et qui semblait avoir prit ses marques à la perfection. Dimitri ne lui répondit pas, parce qu'il avait déjà mal à la tête et parce qu'il ne la supportait pas, clairement. Amanda faisait du bon travail et c'était seulement pour ça qu'il la gardait ici. Mais quand il s'agissait d'autre chose que parler boulot, elle devenait trop agaçante pour son impatience notoire.  Sa manie de l'appeler boss à tout bout de champs le faisait grincer des dents et il se contentait de l'ignorer simplement. Et le départ de Jackson n'avait rien arrangé à sa manie de vouloir bavarder alors qu'il en avait carrément rien à faire.

Une fois l'aspirine avalée, Dimitri sortit un à un les verres du lave-vaiselle, dans une gestuelle répétée, mécanique. Au moins, il ne pensait pas à Elle. Il mettait de côté son départ, sa fuite, son énième trahison. Il oubliait qu'il lui manquait un barman derrière le comptoir et que ça allait vraiment être la merde. Il oubliait qu'Amanda venait de lui demander, encore, une augmentation avec toute la subtilité du monde. Après une heure de préparation, les tables du fond occupées par une bande d'étudiant venu fêter leurs derniers examens, les verres sagement alignés sur les étagères éclairées, Dimitri s'octroya une pause. Un verre de vodka en main, une clope dans l'autre, il sortit dans la cour intérieur, celle qui abritait à l'occasion des matchs illégaux. Il avait moins d'une heure avant de connaître le coup de feu, celui où les premiers clients de la soirée allaient investir les lieux. Jusque là, la fin d'après-midi était plutôt tranquille et Dimitri espérait que la soirée en suive le cour. « Boss, y a une femme qui demande à voir le patron. » Nouveau grincement de dent, nouvel agacement de la savoir juste dans son dos. Cette simple intrusion dans son moment de répit suffit à le foutre en rogne et la mystérieuse femme avait intérêt à avoir une bonne raison de se pointer maintenant. Le russe jeta son mégot, embarquant son verre avec lui. Il retourna à l'intérieur et rejoignit l'inconnue qui lui tournait le dos. « Que ce que je peux faire pour vous ? », dit-il en guise de bonjour afin d'attirer son attention, le ton un peu sec, le ton à la Dimitri des mauvais jours. La brune se retourna finalement et elle n'était pas si inconnue que ça.  


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Erika C. Doland
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When I see you again + Erika. EmptyDim 5 Juil - 14:48


❝When I see you again❞
Erika & Dimitri
Juin 2015

Vivre au jour le jour, suivre son instinct sur un coup de tête, sans jamais vraiment réfléchir ni peser le pour et le contre, elle a toujours fait ça Erika. Toujours. Parce que la vie est trop courte ou tout simplement parce qu'elle ne sait pas faire autrement, parce qu'à trop réfléchir on voit les opportunité s'effacer et les moments disparaître. Elle pourrait sûrement développer une belle théorie sur le sujet, enrober de jolis mots son comportement volage, imprévisible, versatile. Mais ça ne serait jamais rien d'autre qu'une justification dérisoire. La vérité c'est qu'Erika a toujours vécu par moments éphémères volés au temps, aux gens, aux lieux parce que l'ennui toujours revenait mordiller ses talons et qu'elle ne savait faire autrement que de le fuir à corps perdue, s'élançant dans de nouvelles histoires avec son désire maladif de tromper la vie. Et puis il y a eu Luka. Il est arrivé dans son monde comme le reste, par un caprice. Et il a retourné ses habitudes, ses certitudes, sans même qu'elle s'en rende compte. Tout d'un coup il n'était plus que question du lendemain. Parce qu'il y avait l'école, les devoirs, les repas à préparer, les cours de basket, de musique, les sorties, les amis et toutes les dates qu'on marque d'une petite croix rouge sur le calendrier pour ne pas oublier.Toutes les choses prévues si longtemps à l'avance qu'on n'a plus d'autre choix que de rester figé sur place à attendre la suite. Elle a tenu quatre ans à faire semblant, à faire croire à tout le monde que cette vie lui correspondait, qu'elle aussi était capable d'organisation et de plan d'avenir. Et puis il y a eu la demande de trop. Sa demande à lui, Luka, celle qui lui a permis foutre en l'air les calendrier et les fêtes d'école. Puisqu'il voulait si désespérément revoir sa tante, elle l'a fait pour son fils. C'est ce qu'elle dira à tout le monde. Et pourtant c'est bien elle qui a senti comme un souffle nouveau envahir sa poitrine. Comme un poids s'envoler de ses épaules. C'est bien elle qui a tout d'un coup eu l'impression de revivre en déposant sa lettre de démission un grand sourire au lèvre. Et de nouveau elle s'est retrouvée à faire des cartons, n'emportant presque rien, laissant le reste sur un bout de trottoir pour que d'autres viennent se servir. Un nouvelle fois elle a pu tout plaquer, tout foutre en l'air pour le plaisir de recommencer à zéro. Et Dieu qu'elle s'est sentie bien. Elle a pris les billets pour L.A sans une once d'hésitation. Sans une once de réflexion. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils n'ont plus rien eu. Juste leur cœur allégé de contrainte et pour elle le goût de l'aventure sur le bout de la langue. Quelque économie sur un compte en banque, quatre valises remplies au hasard, de quoi tenir en attendant de voir. Et la certitude que tout irait bien. Parce qu'après tout, elle s'en ai toujours sortie comme ça. Sans plan. Sans projet. Sans rien d'autre que son sourire et sa chance insolente.

Et c'est comme ça qu'elle se retrouve ici aujourd'hui. Attirée par une petite affiche sur le coin d'une devanture. Cherche Barman. Urgent. Se renseigner à l'intérieur. Alors bien sur barman ce n'est pas très responsable, ça fait tâche sur le c.v pour la meilleure mère de l'année. Parce que l'alcool, parce que les soirées, les horaires. Parce que tout ça. Non vraiment ça ne convient pas.Mais après tout les convenances... ça n'a jamais vraiment été fait pour elle. Et maintenant qu'elle est ici, maintenant qu'elle a tout plaqué sur un coup de tête, elle ne se sent peut-être plus vraiment le cœur à recommencer sa vie en suivant les railles. Elle a passé quatre ans à prétendre à la perfection, à faire de son mieux pour se ranger comme on dit, pour laisser ses pulsions et ses désirs de côté. Quatre ans c'est long. Et ces quelques mots qui se détachent derrière la vitre du bar lui semble bien plus tentant que n'importe qu'elle autre job qu'elle pourrait trouver dans cette ville. Comme un vieux souvenir qui lui reviendrait à la mémoire. Une réponse à la nostalgie de cette vie qu'elle avait l'habitude de vivre. Alors elle se convainc elle même. Ça ne coûte rien n'est-ce pas ? Se renseigner. Poser quelque questions. Il faudra bien qu'elle trouve un boulot à un moment. Faire celui-là en attendant ce n'est pas si grave. Elle est qualifiée pour le poste. Parce que bien sûr les soirées elle connaît. Les cocktails aussi. Elle sait les boire et elle sait les faire. Elle a même été barmaid un temps à Hawaï. Oui, vraiment ça ne coûte rien. Et sans vraiment lutter plus longtemps contre cette mauvaise idée, elle pousse la porte. Ses yeux glissent sur le comptoir massif, parcourent la pièce un peu sombre, survolent le billard, les lourds fauteuils en cuir, les tables brunes. Elle s'imprègne du lieu avec un sourire sur les lèvres. Déjà elle se voit servir les bières. Comme une évidence. Comme si le bar n'étendait qu'elle. Que sa place était ici et qu'aucun autre endroit de L.A ne pourrait mieux lui convenir. « Bonjour. Qu'est ce qui vous ferait plaisir ? » La vision s'efface sous la voix de la serveuse, une petite blonde pétillante qui semble déborder d'énergie et de douceur. De naïveté aussi. « Bonjour, je voudrais parler au patron s'il vous plaît. » Elle ne précise pas pourquoi. N'en ressent pas le besoin. A quoi bon lui expliquer juste pour devoir se répéter. Et la petite blonde a beau la fixer, curieuse, elle se contente de lui sourire plus largement sans rien ajouter, sans détourner le regard, jusqu'à ce qu'enfin elle se fasse une raison. « Tout de suite madame, je vais vous le chercher. » Madame. Du haut de ses trente-quatre ans, Erika ne s'y est toujours pas fait. Elle la regarde partir vers l'arrière du bar avant de se retourner, observant de nouveau les lieux en attendant l'arriver de l'homme qu'elle devra convaincre de l'embaucher. Elle s'accroche aux détails, s'attarde sur les étudiants du fond pour le moment seul clients du lieu, observe les bouteilles bien en vu derrière le comptoir. Et tout en effectuant son inspection, elle tente d'imaginer à quoi peut bien ressembler la personne qui possède l'endroit. Dans sa tête se dessine l'image d'un homme grand, musclé, à la barbe rousse, un accent irlandais dans la bouche, pour coller au décor. Mais la voix qui la sort de ses pensées n'a rien d'irlandaise. « Que ce que je peux faire pour vous ? » Elle est rude, dure, un peu agacé. Et familière. Erika se retourne, surprise. Persuadée de connaître l'homme dans son dos mais incapable de mettre un nom sur cette voix. Parce qu'elle ne s'y attendait pas. Parce que le lieu, le contexte ne colle pas. Que c'est le dernier endroit où elle pensait le croiser et que son cerveau n'arrive pas à faire l'association. Et puis elle pose ses yeux sur lui. Sur sa mâchoire carrée, ses yeux gris, sa barbe de trois jours et ses cheveux entre le brun et le roux. Et elle le reconnaît. Oh oui, elle le reconnaît, parce qu'il y a des visages qu'on oublie pas. Des gens qu'on a trop connue pour les effacer de sa mémoire. Même quand on s'appelle Erika Doland et qu'on a fait sa spécialité de toujours laisser sa vie et ses souvenirs sur le bord des routes. Un rire léger s'échappe de sa gorge. Tendre, amusé, heureux. Elle en a connu beaucoup des hommes dans sa vie Erika, et elle détesterait sûrement en recroiser la plus part. Mais Dimitri ne fait pas partie de cette liste. Lui elle l'a quitté avant de s'être lassée et il garde dans sa mémoire la saveur des nuits passées et le frisson du danger. « Wouah, ça fait un baille. » Sans même s'en rendre compte elle lui sourit de ce sourire qu'elle a toujours eu en sa présence, malicieux, effronté, charmeur. Ils restent un moment silencieux tous les deux. A s'observer, comme pour s'assurer de la réalité du moment. De la réalité de la personne qui leur fait face. Jusqu'à ce qu'Erika reprenne la parole « Donc.... Patron de bar hein ? » La question qui contient toute les autres. L.A., la police, Chicago, le passé, le changement. Combien d'année depuis la dernière fois qu'ils se sont vu ? Six ? Sept ? Une éternité. Elle ne sait plus trop. A le voir ici, avec son regard un peu brisé, dure, changé, elle se dit qu'ils ne sont pas beaucoup plus que des étrangers l'un pour l'autre. Malgré tout ce qu'ils ont pu vivre ensemble. Mais cela ne la dérange pas. Elle n'y prête pas attention. Parce qu'elle est comme ça Erika. Insouciante. Alors elle agit comme elle a toujours agit. Sans se soucier des détails et du temps qui passe.  


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Dimitri J. R-Queen
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When I see you again + Erika. EmptySam 18 Juil - 16:22


❝When I see you again❞
Erika & Dimitri
Juin 2015

Son instinct à lui était un peu merdique ces derniers temps. Mais cela n'avait pas toujours été le cas. Autrefois, c'était un bon flic, un très bon flic avec du flair, du chien, un flic avec un avenir prometteur. Un avenir qu'il pourrait étaler devant son père et ses frères, une photo de lui dans sa tenue de capitaine fièrement exposé sur la cheminée familiale à côté de celle de ses aînés. Et son instinct avait merdé, il avait merdé. Le type qui réussissait à boucler une affaire dans un délais record, qui sentait un menteur à des kilomètres à la ronde, qui ne vivait que pour sa carrière, avait perdu son flaire. Quand on y réfléchissait, il avait merdé à deux moments et à chaque fois, une fille n'était pas loin. A chaque fois, une blonde aux yeux clairs avait fait irruption et tout foutu en l'air et cet abrutis de flic en devenir avait baissé sa garde. Malgré ça, Dimitri avait évolué comme il le souhaitait, ne voulant rien mettre entre son avenir dans la police et lui. Il voulait faire les choses bien, il voulait rendre les siens fières de lui, réussir quelque chose, devenir un grand nom de la police sans le devoir à son illustre famille. Et il avait plutôt bien réussi au départ. Il avait marqué des points très vite, il avait fait ses preuves dés sa sortie de l'école de police, il avait tout fait pour être gravé dans les mémoires. Il avait un avenir tracé. Il avait. Parce que l'avenir se trouve vite compromis quand on croise la mauvaise personne, quand on laisse un cœur faible se faire avoir par une manipulatrice, quand on oublie de rester prévoyant, quand on s'abandonne à une femme sans oublier de se protéger.   Et Dimitri n'avait rien vu venir, lui qui avait détecté des menteuses, des arnaqueuses, n'avait  repéré la sienne que trop tard. Il s'était fait baisé comme un bleu, en beauté et avait tout perdu à la suite de ça. Et aujourd'hui encore, il avait perdu son espoir de la revoir puisque la française avait mit les voiles, emportant avec elle une rédemption, ou n'importe quoi capable d'atténuer un peu sa colère et sa frustration. Alors il ne lui restait plus vraiment de certitude quant à la suite des événements. Son flair n'étant plus ce qu'il était, Dimitri avait enchaîné les emmerdes depuis. Et il était plutôt bon la-dedans aussi, fallait dire. S'il avait été un flic correct, habité par des valeurs tenaces, protecteur des lois de ce pays, il avait été bien pire une fois que tout cela lui avait été enlevé. Fini le gentil flic, fini le bon samaritain veillant sur la veuve et l'orphelin, terminé le sauveur de cette ville, il en avait fini avec tout ça dés le moment où sa réputation, le soutien de sa famille et sa plaque lui avait été arraché. Il avait toujours entendu dire qu'il y avait du bon et du mauvais en chacun, mais qu'une part empiétait toujours sur l'autre. Dimitri c'était battu pour faire parti des bons, des respectés et il avait tout autant facilement glissé de l'autre côté. Il avait bu, trop bu, il avait cherché la merde dans plus de la moitié des bars de la ville avec Parker (et y été banni jusqu'à nouvel ordre), il avait couché avec tellement de filles depuis qu'il pouvait tenir un répertoire et sûrement d'autre connerie dans le genre qu'il serait trop long de relater. En bref, Dimitri était devenu le type qu'il avait toujours méprisé autrefois, le genre de gars qu'il aurait rêvé de démolir juste pour tout gâcher avec tant d'élan. Mais il se détestait, il se méprisait lui-même, c'était déjà pas mal.  

Et comme il accumulait les emmerdes, il était en déficit de personnel au moment où la ville allait se remplir de billets à se mettre dans la poche. Ça aussi c'était nouveau, son désir de gagner de l'argent, lui qui avait connu les payes de misère en tant que flic et qui ne s'en n'était jamais plaint. Nonchalamment, il vint à la rencontre de la femme désirant lui parler. Normalement, cela lui aurait fait plaisir. Une femme, hormis Albane, pouvait être source de future bonne soirée, mais à ce moment-là, il n'était pas disposé. Mais la jeune femme qui l'attend n'est pas n'importe qui, elle n'est pas comparable aux autres, elle est unique en son genre. Elle le toise du regard puis un éclat de rire franchit ses lèvres, un sourire sincèrement content de le voir. Presque aussitôt, Dimitri se radouci, encore sous le choc. « Wouah, ça fait un baille. »  Oui, dans une autre vie. Il calcule rapidement dans sa tête, il remonte à des années en arrière. Il revoit son visage parmi la foule, son sourire dissimulant une vie cabossé, sa crinière lui frôlant les joues. Oui, une éternité, alors que dans une vie c'était si court... Mais Erika lui rappelait un temps où tout était différent, où sa vie avait encore un sens. « Donc.... Patron de bar hein ? ». Il aimerait lui mentir, il aimerait se faire passer pour un autre, redevenir l'homme qu'elle avait connu autrefois. Il n'est pas fière de son statut, même si son affaire prospère, même si le Brennan est un malheur qui marche. Elles sont rares les personnes à ne pas connaître son nouveau statut, à ignorer son funeste destin et dans un sens, il est presque déçu qu'Erika le sache également. Il hausse les épaules, signe que le destin a un drôle de sens de l'humour, pour ne pas dire un foutu. Il lui fait un demi sourire avant de lui répondre : « Ouais, le changement ça fait pas de mal parfois ». Il est presque convaincant. En tout cas, il voudrait y croire même s'il sait que dans son cas, c'est plus une catastrophe qu'autre chose. « Je te sers un verre ? » Mais ils savent tous les deux que ce n'est qu'une question théorique, qu'elle va accepter, en souvenir du bon vieux temps, en souvenir d'une vie meilleure. « Alors que ce que tu viens faire à Los Angeles ? ». Il ne demandera pas si c'est pour fuir une autre mésaventure comme par le passé ou encore autre chose dont seul Erika à le secret. Il la regarde et il a l'impression que le temps n'as pas eue de prise sur elle, qu'elle est toujours sûre d'elle, charmeuse.  


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When I see you again + Erika. EmptyLun 14 Sep - 15:14


❝When I see you again❞
Erika & Dimitri
Juin 2015

Un haussement d'épaule et un sourire. Un petit sourire. Un sourire qu'elle connaît. Qu'elle a déjà vu. Il y a longtemps de ça. Ailleurs. Dans une autre ville. Une autre vie. Un sourire qui semble dire tellement de chose et si peu à la fois. Elle pourrait tenter de le déchiffrer. D'y lire quelque chose qui ne pourrait être dit à voix haute. Mais elle n'a jamais été douée pour les non-dits Erika. Elle qui dit tout ce qu'elle pense, sans filtre, sans retenue. Elle qui oublie même parfois que se taire serait pourtant tellement plus approprié. Non, elle ne lit pas entre les lignes Erika. N'en prend pas la peine. Et quand bien même elle le pourrait, le voudrait.... Trop d'année son passé depuis qu'elle a vu ce sourire pour la dernière fois. Trop de choses. De bouleversement. Même si elle le voulait elle ne pourrait plus le déchiffrer. Alors elle le laisse passer.  « Ouais, le changement ça fait pas de mal parfois » Elle penche la tête. Surprise. Un peu. Parce que malgré les années, elle se rappelle tout de même de l'homme qu'il a été. L'homme un peu dur mais fière. Droit. Déterminé. L'homme avec tout un avenir devant lui. La police. Les missions. Le futur. L'homme qui avait réussi à la séduire malgré ça. Grâce à ça. Elle qui ne rêvait jamais de lendemain. Qui vivait au jour le jour. Toujours prête à prendre la tangente. Jamais décidée à se poser. Elle qui n'était que changement. Et lui qui semblait immuable, inébranlable. Lui qui était l'inverse du changement. Mais elle ne fait pas de remarque. Lui offre juste à son tour un petit sourire. Parce qu'aussi surprise peut-elle être, il prêche une convaincue. Le changement ça ne fait pas de mal parfois. Ça évite la routine, l'ennui, la mort lente. Elle n'est juste pas bien sûr qu'il y croit vraiment. « Je te sers un verre ? » Et voilà son sourire qui s’agrandit. Comme une évidence. Bien sûr qu'il lui sert un verre. Et peut-être même plusieurs qui sait. Après tout n'ont-ils pas de longues années à rattraper ? Des histoires à se raconter ? Les histoires se racontent toujours mieux autour d'un verre. Et puisqu'il est le patron, qu'il a tout pouvoir sur les bouteilles qui les entourent, pourquoi se priver ? « Whisky on the rock. Pour le souvenir. » Elle lui offre un clin d’œil. Il est trop tôt pour ça. Une bière aurait été plus approprié, plus adéquate. Une bière aurait moins heurté la bienséance, les bonnes manières et la morale. Mais il n'y a pas grand monde pour les juger. Et quand bien même il y en aurait... Il est trop tôt pour ça mais elle s'en fout. Pour le souvenir comme elle dit, elle aurait sûrement demandé la même chose à dix heure du matin. Parce que c'est lui qui lui a appris à le boire comme ça. On the rock. Sans diluant. Sans édulcorant pour atténuer les saveurs, les aromes. Avant lui elle ne connaissait que Jack et William. Pas grand chose de plus. Toujours noyé dans un grand verre de coca. Ou de n'importe quoi d'autre. Et puis il avait rit, lui avait enlevé son verre des mains un jour et lui avait dit qu'elle ne pouvait plus continuer comme ça. Qu'il allait lui apprendre. Il l'avait fait. Il lui avait fait gouter différentes marques, différent whisky et elle avait fini par y prendre goût. Par abandonner Jack, William et le coca qui les accompagnait. Elle se souvient de ça... Peut-être pas lui. Mais c'est sans importance. Leurs pas les amène près du comptoir et Erika se glisse sur l'un des tabourets en cuir rouge. « Alors qu'est -e que tu viens faire à Los Angeles ? » La question a cent mille dollars. Celle à laquelle elle pourrait répondre si simplement si elle était quelqu'un d'autre. Rapprochement familiale. Ou n'importe quelles autres conneries du genre. Mais elle n'est pas quelqu'un d'autre. Elle est elle. Avec tout ses travers. Et elle ne peut s'empêcher de rester fidèle à elle-même. Parce qu'à l'instant présent elle n'a pas envie de rentrer dans de grande explication. De dire Luka, Victoria, les erreurs, les regrets, les tentatives pathétiques de rattraper les tords. Elle n'a pas envie d'entrer dans les détails un peu tortueux de son existence. Elle veut juste savourer le passé, sa présence et peut-être se rappeler celle qu'elle a été. Celle qu'elle est toujours au plus profond de ses tripes mais qui maintenant doit apprendre à gérer l'autre, son fils, celui qui la raccroche malgré elle à la réalité. Alors elle rit. De ce rire si particulier qui est le sien. Frais, malicieux, charmeur, dénué de toute trace d'ombre. Et Luka disparaît au loin. Elle a cette étrange façon d'occulter les choses sans même en ressentir la moindre culpabilité. Des choses qui ne devraient pourtant jamais être mises de côté. Elle rejette ses cheveux par dessus son épaule et plonge ses grands yeux dans les siens. Elle flirte. Erika flirte avec la terre entière. Il y a des fois où elle ne se rend même pas compte qu'elle le fait. Mais aujourd'hui, face à lui, assise sur ce tabouret rouge, elle a parfaitement conscience de ses gestes. « Tu sais comment je suis. Toujours à chercher les ennuis. » Bien sûr qu'il le sait. C'est même comme ça qu'il la rencontrée. Le nez plongé dans les emmerdes. Tellement profondément qu'elle n'aurait pas du réussir à en sortir. Mais il été là. Il a été sa chance miraculeuse. Celle qui arrive à chaque fois qu'elle se retrouve au bord du vide et qui la tire vers de nouvelles histoires. Elle change souvent de visage sa chance mais elle est toujours là. Et à Chicago, elle a pris son visage. Celui du flic un peu bourru. Il y a tellement longtemps de cela. « Los Angeles m'a semblé un choix intéressant. » Parce que les stars bien sûr, mais aussi le reste. Les nuits aux néons aveuglant. Les bars. Les boites. Les soirées à en perdre la tête. La vie nocturne trop riche, trop bruyante, trop brillante. Los Angeles et tout ce qu'elle a à offrir. Erika aurait vraiment pu choisir la ville pour ça simple réputation. Elle lui va au teint. A se demander pourquoi elle n'y est jamais allée plus tôt. Pourquoi elle a attendu Luka et toutes les histoires pour devenir un ange parmi les autres. « Et regarde où ça m'a mené ! Tout droit vers toi. Si c'est pas le destin ça... » Le destin... Elle dit ça en rigolant. Elle n'y croit pas. Ni a jamais cru. Mais elle croit au hasard. Et que parfois les hasards sont bien fait. Qu'il ne faut pas les laisser passer ces petits instant qui se glissent dans la vie des gens sans que personne ne s'y attendent. Toujours sourire au hasard et voir où cela mène, ça pourrait presque être sa devise. « Parce que de toi à moi, les probabilités que ma recherche d'emploi m'amène jusqu'à toi n'étaient pas vraiment en notre faveur. » Parce que c'est une chance non ? Qu'elle se retrouve ici. Pas tant pour le travail dont elle ne se soucis plus vraiment mais pour lui à qui elle n'a pas pensé depuis l'instant où elle l'a quitté et qu'elle est pourtant si heureuse de retrouver. « Et toi alors ? Quand est-ce que tu as débarqué à L.A ? »


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