-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 :: The City of Los Angeles ... :: Downtown L.A. :: Moca Art Gallery
If you're looking for a place to hide, it's alright
Sophie E. Brooks
Sophie E. Brooks
Messages : 31
Date d'inscription : 10/09/2015
Pseudo : fruity.
Célébrité : Margot Robbie.
Crédit : blondie

Emploi : Tradeuse
love out loud : You poor little heart will end up alone. 'Cause lord knows I'm a rolling stone.

If you're looking for a place to hide, it's alright  Empty
If you're looking for a place to hide, it's alright  EmptyMar 22 Sep - 18:53

 
If you're looking for a place to



hide, it's alright


Sophie n'a aimé qu'un seul homme de sa vie, Maé, mais ses charmes ont attiré de nombreux petits copains, certains se démarquaient plus que d'autres, bien évidemment, comme Benjamin. Elle n'a jamais vraiment été amoureuse de lui, mais elle en était folle, complètement accro à ses caresses, à ses attentions et le mauvais caractère de Sophie avait poussé leur couple dans un précipice, comme pour la plupart des relations de la jeune femme qui n'a jamais eu de tact et encore moins de retenue. C'est ce à quoi pense Sophie, alors que cette dernière marche sereinement dans la grande et prestigieuse galerie du Moca qui expose exceptionnellement ce soir une série de photos de New-York. Elle y pense, elle pense à Benjamin, au petit bout de chemin qu'il a fait avec lui, elle pense à ses actions et à la douloureuse fin de leur histoire. Ce ne sont pas ces photos pourtant la jeune femme est obnubilée par lui, son visage, les nuits torrides qu'ils ont passées imprègnent son cerveau, bien plus concentré sur ces souvenirs que sur l'exposition. Elle boit distraitement une gorgée de champagne, en se retournant pour pénétrer dans une nouvelle salle, bondée de connaisseurs dont certains discutent les sommes astronomiques auxquelles sont vendues certaines photos, mais Sophie n'y prête que guère attention, toujours plongée dans ses souvenirs. Finalement, l'issue de leur relation était prévisible, depuis le début. C'était Sophie sans Maé, Sophie capable de piquer une crise pour n'importe quelle raison, elle voulait de l'attention, mais pas trop, elle voulait qu'il la possède, mais pas trop, elle voulait tout, et même temps, elle ne voulait rien. Elle imagina une seconde ô combien cette situation avait dû être invivable pour Benjamin, mais cela ne l'empêcha pas de ressentir une grosse boule de colère et de rancœur se former lorsqu'elle repensa à la façon dont les choses s'étaient terminées. Elle était ivre ce soir-là, elle voulait un peu d'attention et lui, il bossait, elle avait complètement péter un plomb, mais merde, elle voulait un peu de tendresse et lui s'en tapait, apparemment, il avait des choses plus importantes à gérer. Même maintenant elle n'imaginait pas trop comment c'était possible, elle était sa copine, elle passait avant le reste, enfin, c'était sa logique que Benjamin ne partageait pas. Soit, elle lui avait balancé deux claques -elle aimait bien baffer les gens, Sophie, enfin, elle aime toujours ça- en l'insultant comme un malpropre. Il en fallait beaucoup pour énerver Benjamin, c'était certain et malgré les nombreuses crises de Sophie, il restait très souvent calme, de marbre même. Mais elle était allée trop loin, avec sa force d'homme, il l'avait repoussé avec violence, manque de chance, elle s'était ouvert le crâne contre un putain de tabouret. À cette pensée, sa main se resserra autour de son verre, elle serait presque capable de s'énerver pour ça, tant d'années après. Du Sophie tout craché. En tant que parfaite dramaqueen elle était allée porter plainte dans la demi-heure qui suivait, en pleurant toutes les larmes de son corps, le crâne en sang devant les deux policiers qui avaient tout gobé en moins de deux minutes. Quelle garce elle avait été, son copain s'était fait embarquer aussitôt pour violence conjugale. Et malgré la douleur de sa blessure la jeune femme était extrêmement fière de son coup, elle jubilait carrément de sa victoire.
Puis quand Benjamin était sorti de taule et qu'il l'avait quitté avec froideur, elle n'avait pas vraiment compris, elle avait été peinée comme énervée. Peu de temps après elle rencontrait Tim, et c'était début de la fin. Ce n'est pas compliqué d'imaginer la surprise de Sophie lorsque de dos, elle crut reconnaître, justement, son ex petit ami. Bordel qu'est-ce qu'il foutait ici. Intriguée et pas bien sûr de qui était vraiment ce beau brun qui n'offrait que son dos musculeux à la jeune femme. Il lui fallut une poignée de secondes pour s'assurer que c'était bien lui. Elle hésitait à l'aborder pourtant elle en crevait d'envie, mais allait-il la reconnaître, après tout, elle avait tellement changée. Elle était plus âgée, amaigri, brisée en bref, il ne restait plus grand chose de la femme aguicheuse qu'il avait connue. Il ne restait plus que la colère et son corps de mannequin, marqué par les poings de son mari. En définitif, il risquait fort de ne pas la reconnaître. Elle se glissa en silence à ses côtés et pour se détendre un peu, elle termine d'une traite sa coupe de champagne, non pas qu'elle soit spécialement tendue par sa présence, mais depuis 4 ans, elle était habituée à faire la gueule, sauf avec un peu d'alcool dans le sang justement.
Benjamin. T'es venu voir le travail de tes rivaux ? Je t'ai connu bien moins fair-play...
Dit-elle, un peu sourire aux lèvres alors que ses yeux se sont tournés vers le jeune homme, toujours aussi beau et élégant que dans ses souvenirs. Elle n'avait pas oublié ses gestes, simplement, elle ne voulait pas y penser, de peur de s'énerver et très franchement, elle était bien trop fatiguée pour supporter une énième crise, il n'y avait plus qu'à espérer que le jeune homme soit de bonne humeur, qu'il ne parle ni de leur relation ou de leur passé et tout devrait bien se terminer. En théorie du moins.
 
© TITANIA
 
Revenir en haut Aller en bas
Benjamin S. Hurley
Benjamin S. Hurley
Messages : 69
Date d'inscription : 25/03/2015
Célébrité : Garrett Hedlund
Crédit : Blitz.

If you're looking for a place to hide, it's alright  Tumblr_leggg6uots1qe6odmo1_500
Emploi : Futurement réalisateur pour le magasine YOLO. Anciennement photo-reporter de guerre, globe-trotter et other.

If you're looking for a place to hide, it's alright  Empty
If you're looking for a place to hide, it's alright  EmptyLun 28 Sep - 14:12

Sophie & Benjamin
Il allait finir par devenir fou à ne rien faire. De toute sa vie, Benjamin n'avait jamais été un glandeur. Derrière ses allures de rêveur et de pacifiste, il avait toujours été occupé à des tas de choses. Il était né en Italie, entre deux road trip à travers l'Europe et n'avait fait quasiment que ça durant son existence. Voyager, bouger, ne pas s'attarder trop longtemps au même endroit. Mais aujourd'hui c'était différent. Aujourd'hui, il vivait dans une jolie maison avec sa fiancée, dans un cadre presque idyllique, dans une ville qui regorgeait d'opportunités. Il devait bien le reconnaître, Los Angeles était assez grande pour qu'il y trouve son bonheur. Véritable autodidacte, Benjamin pouvait aisément trouver du travail s'il s'en donnait vraiment les moyens. Jusque là en tout cas, il avait toujours trouvé de quoi vivre, de quoi s'animer chaque matin. Jusque là. Après quelques mois passé à Los Angeles, il commençait à trouver le temps long. Aucun projet ne l'animait, rien ne le stimulait et il passait son temps à ruminer sur une carrière perdue, sur un ennui qui finissait par le bouffer. Et c'était sans doute encore plus écœurant quand Solveig avait trouvé un emploi dans lequel elle s'épanouissait, qu'elle investissait à merveille cette maison du « bonheur » qu'ils s'étaient offerte pour un nouveau départ. Mais dans ce renouveau, seule Solveig semblait y trouver sa place. Benjamin, lui, tournait en rond, bouillonnait de ne savoir comment se dépêtrer de cette situation. Et ce matin, comme tous les autres, sa fiancée avait quitté les lieux pour se rendre au travail, laissant le Hurley dans un morne silence. Elle faisait comme si elle ne savait pas, comme si elle ne voyait pas l'engrenage dans lequel leur couple était plongé. Et il la détestait pour ça, pour cette nonchalance qu'elle mettait à vivre au mieux, pour cette complaisance qu'elle cherchait à associer à leur couple. Il la voyait se donner du mal, faire comme si tout allait finir par s'arranger, quant lui finissait par ne plus y croire.

Solveig étant partie, Benjamin se fit couler une grande tasse de café qu'il but sur la petite terrasse en lisant le journal. Depuis sa «retraite » anticipée, il continuait de s'informer par le biais des journaux et de la radio. Il pensait à ces collègues, à ces successeurs, à tous ceux qui continuaient de se battre pour faire circuler l'info quant lui était sagement assis dans son canapé. Cela lui rappelait encore une fois son manque d'activité. Des mois qu'il ne faisait rien d'autre qu'errer dans la ville, adhérer à des associations militantes, rencontrer Parker et Isla autour d'un verre, rêver à un travail... En lisant le journal à la rubrique des mouvements culturels, il remarqua un article parlant d'une exposition au MoCa. L'exposition retraçait l'histoire de New-York, de ses imposants bâtiments, de son architecture différente en fonction des quartiers... Il ne savait pas si c'était la nostalgie de son passage la-bas ou bien l'envie de voir des photographies qui le poussa à prendre sa veste et quitter les lieux. Il n'avait pas songé à New-York depuis un moment. C'était comme s'il avait choisi de rayer cette époque de sa mémoire alors qu'il avait adoré y vivre. Il avait aimé Harlem, sa musique entraînante, son quartier latin. Il avait frémit à Brooklyn avec ses immenses boulevards, ses galeries illuminées de jour comme de nuit. Et le Bronx avec sa culture hispanique, son ambiance authentique. Oui, il avait aimé cette ville, ce qu'elle transmettait. Mais comme à chaque fois que les souvenirs devenaient trop oppressant, trop douloureux, il finissait par rayer cette partie de sa vie pour se consacrer à d'autres souvenirs plus joyeux.  

Il fini par arriver devant le MoCa. Avec un peu de chance, il croiserait Dawn. Il savait qu'elle travaillait ici et son travail était toujours très intéressant. Il traversa la galerie principale, laissant couler son regard au travers des clichés se succédant au mur. Il commençait par une partie charnière de la ville, une époque qu'il aurait aimé vivre. Il aurait presque pu envoyer un texto à Parker pour lui signifier l'existence de l'exposition, mais il savait que le Bernstein avait déjà fort à faire avec le nouveau magasine pour lequel il travaillait. Les mains dans les poches, Benjamin longea une nouvelle aile du musée, s'attardant sur un cliché en particulier. C'était une photographie plutôt récente, mais le bâtiment avait traversé quelques époques. Il était imposant, magistrale, fièrement placé parmi les autres. Il appréciait la couleur, bien qu'un peu trop clair et trouvait le point de vue intéressant. Il avait un œil amateur, lui qui n'avait jamais réussi à saisir les choses inanimés. Son truc à lui, c'était le mouvement, la surprise, l'horreur aussi... Il était tellement absorbé dans ces pensées qu'il ne remarqua pas la présence silencieuse qui c'était glissé derrière lui. « Benjamin. T'es venu voir le travail de tes rivaux ? Je t'ai connu bien moins fair-play... ». Sans se retourner, il avait reconnu cette voix. Sophie. Elle était là, face à lui, un léger sourire aux lèvres. Bien sûr. New-York, c'était elle aussi. « Sophie », souffla-t-il. Oui, plus aucun doute. Ce visage, cette fausette au creux de la joue, cette nonchalance, c'était du Brooks tout craché. « Je suis venu admirer, c'est tout. » Parce que des rivaux, il n'en n'avait pas ici. Il n'avait jamais joué dans cette cour là et il n'était plus sur le marché depuis un petit moment. « Tu es de passage dans le coin ? ». Il espérait, vraiment. Il espérait qu'elle aussi n'avait pas eu l'intention d'investir Los Angeles, qu'elle finirait par partir, loin, très loin. 
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
 :: The City of Los Angeles ... :: Downtown L.A. :: Moca Art Gallery
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Alan ◈ There's a place in France where the naked ladies dance
» [F]▲ CAILIN RUSSO - You can't find love in the same place you lost it.
» Zoo; an excellent place to study the habits of human beings. (cody)
» Erika ~ in that drunken place, you would like to hand your heart to her and say touch it but then give it back.