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D. & LEO - Midnight city
Leo A. Whitely
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D. & LEO - Midnight city EmptyDim 19 Juil - 17:45
D. & LEO


Midnight city


Mes doigts grattaient les cordes, la tête ailleurs, le dos appuyé sur la brique froide de l’immeuble. Y’avaient des gens déjà, quelques dizaines sans plus, d’autres qui passaient, qui s’arrêtaient, qui nous lançaient une pièce et une autre, qui applaudissaient des fois, parfois, quand je m'élançais et que D. m’accompagnait dans mon délire. Ma basse, ma vieille basse qui m’avait suivie du lycée à mon premier appartement, de la Thaïlande au Brésil, d’Hawaii à ici, ce soir. Downtown était bondé comme à son habitude, aucune surprise ici, et le smog se mêlait aux bruits incessants des bagnoles, aux discussions emmêlées, aux éclats de rire, aux disputes. On aurait très bien pu rester relax ce soir, à boire quelques bières à l’appart, à attendre une heure ou deux avant de passer par The Smell, avant de se stagner ici comme dans une boîte de sardines entre d’autres fans, d’autres amateurs, des nouveaux aussi, qui avaient été attirés par le prix plutôt que par le nom, par la perspective d’accumuler des verres et de danser toute la nuit plutôt que par les mélodies, les accords, les rythmes. Mais on était des ados là, des fans finis, des amoureux de ce band qu’on connaissait chacun que trop bien, qui avait bercé notre vie d’avant, qui nous inspirait encore maintenant. Un p’tit band bien obscur, britannique, que vous ne connaitriez même pas si on vous disait leur nom, si on vous en parlait en long et en large comme on savait si bien le faire. Alors on le jouait. On imitait leurs notes, on imitait leur voix – m’enfin, surtout moi, parce que vous savez l’autre il se la jouait muet – on imitait leur style et on s’éclatait, profitant de la file d’attente pour se remplir les poches un peu et financer les pintes qui suivraient. « Vas-y en Si majeur, je pense qu'on tient quelque chose là. » que je rigole, augmentant le volume de ma basse via mon ampli portatif. P’tit gadget bien sympa que Deklan avait déniché au studio et dont il m’avait fait cadeau pour l’avoir couvert la dernière fois qu’il avait fait faux bond à Isla pour une ligne de trop, dans les toilettes. J’essaie de ne pas trop penser à cette fois-là, parce que mine de rien je trahis l’une en aidant l’autre, j’essaie de ne pas me glisser dans leurs affaires, de ne pas trop y voir, de ne pas trop avoir peur, mais ça commence à craindre. Pour elle comme pour lui. M’enfin. D. s’attache, je balance la tête, je laisse les murmures glisser le long de ma gorge jusqu’à mes lèvres et on repart, énième chanson qu’on connaît par cœur, du tempo aux enchainements, et d’autres pièces retombent dans notre direction. Ouaip, on tient vraiment quelque chose, là.

Je me souviens de la première fois où j’ai vu D., ce mec étant un mystère dès ses premiers pas jusqu’à aujourd’hui. J’ai beau le côtoyer presque tous les jours depuis la dernière année, j’ai l’impression de ne rien connaître du tout sur lui. Ou alors, très peu. Ses habitudes comme coloc, que Deklan dévoile parfois, hilare, au compte-goutte, comme pour cultiver le secret. Son accent que Callie a laissé glisser, une fois, et qui depuis revient toujours à la blague. Son talent, incomparable, pour la guitare. Ses goûts particuliers pour la musique aussi, comme moi, faisant qu’on se retrouve dans une foule étrange et bizarrement divisée, mais qui semble apprécier tout autant que nous le groupe qui s’occupera de notre soirée dans quelques minutes à peine. « Et t’essaie de me dire que tu chanteras pas, rien qu’une fois, ce soir? » je lui glisse ma question entre une corde et une autre, connaissant déjà très bien la réponse, mais osant quand même. « T’as pas à être timide mec, je dirai à personne que tu t’es enflammé au rappel. » mon ton est tout dans la confidence, mais il sait que je rigole. Du moins, je pense. Avec lui, on ignore toujours ce qui se trame dans sa caboche. En vrai, tout le monde s’en fiche un peu, de son vœu du silence. On ignore en quoi ça consiste – mis à part de se la boucler, ça c’est facile à comprendre – mais on respecte ça tant qu’il continue à jouer dans le band. Et il tient sa part du pari avec honneur, parce qu’il est l’un des musiciens les plus flippants mais les plus talentueux que je connaisse. Alors ça passe. On voit la foule se remuer, d’autres devant nous qui se faufilent, les clotûres qui grincent et j’ai bien l’impression qu’ils sont à même d’ouvrir l'entrée pour bien lancer la soirée comme on l’espère.

J’ai quand même le temps d’en lancer une dernière, d’improviser un dernier morceau avant qu’on se lève et qu’on se mette à courir comme des cons jusqu’à l’avant de la salle. On est pas arrivés tant à l’avance pour strictement rien, si? Je donne un coup de coude à D. alors que je vois une bande de filles s’approcher de la porte, regarder la programmation, discuter de leur voix cristallines avant de faire quelques pas dans notre direction. « Celle-là, on vous la dédie mesdemoiselles. » Et je les salue du menton avant de lancer le rythme, attendant que D. me retrouve au refrain, pour que je puisse nous assurer  quelques sourires et peut-être même un numéro de téléphone ou deux avant même la première partie du show. Quel charmeur, quand même.


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Aaron D. Knight
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Emploi : second guitariste de HPATD ; enchaineur de boulots de merde

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D. & LEO - Midnight city EmptyDim 30 Aoû - 16:49
D. & LEO


Midnight city


Retrouver les salles sombres, retrouver les foules agitées, cette façon de danser, de juste bouger sans qu'aucun geste ne fasse sens. Retrouver la chaleur lourde des concerts. Retrouver ce contact brutal avec la musique, ce genre de transe étrange. Et il avait choisit Leo pour ça. Ou Leo lui avait proposé, ça revenait au même. Leo et ce groupe de musique trop obscur pour lequel ils s'étaient découvert un amour commun. Quoi de mieux pour reprendre sur de bonnes bases sa relation avec les salles de concert. Parce que cela faisait quelques temps qu'il n'allait plus dans ce genre d'endroit. Ce genre d'endroit où il avait pris la fâcheuse habitude de se mettre sur la gueule avec le premier inconnu qui le regardait un peu de travers. Il y avait quelque chose de bizarre dans les salles de concert, à son humble avis. Mais il était temps qu'il s'y remette. Il ne pouvait pas s'en priver bêtement jusqu'à la fin de ses jours. Surtout quand il adorait les concerts, leur ambiance, et cette façon qu'ils avaient de le transporter. Alors il avait dit oui à Leo, ou du moins, il lui avait fait comprendre qu'il était partant. Il s'était dit qu'à eux deux, ça le ferait. Mais malheureusement, avant les concerts, il fallait attendre que les portes s'ouvrent. Alors les deux musiciens acharnés qu'ils étaient avaient amené le matériel de survie nécessaire : leurs instruments. Oui, jouer de la musique devant une salle avant le concert d'un de leur groupe favori pouvait paraître un peu arrogant, mais l'opinion des autres était pour le coup le cadet de leur soucis. Sauf quand ils recevaient quelques applaudissements enthousiastes.
« Vas-y en Si majeur, je pense qu'on tient quelque chose là. » Et D. suit les instruction sans moufter. Parce qu'il ne moufte pas de toute façon. Il ne moufte pas depuis qu'il est entré dans le groupe. Pas pour faire bien et être sage, mais parce qu'il paraît que ça pourrait l'aider à vaincre ses envies de fracasser la tête de ceux qui l'ennuient. C'est ce que le psy a dit en tout cas. Plus ou moins. Pas sûr qu'il ai vraiment sortit qu'il devait faire un vœu de silence mais la demi-mesure n'était pas vraiment son point fort. Tant qu'à faire les choses. Autant les faire totalement. Alors il ne moufte pas, il change le placement de ses doigts sur le manche de sa guitare et passe tranquillement en Si majeur alors que Leo se met à chanter. Et un léger sourire effleure ses lèvres. Parce qu'ils sont bien là, simplement, à faire de la musique. Qu'il n'a pas l'impression d'attendre comme un con, qu'il est calme, qu'il sent que ça va le faire.

« Et t’essaie de me dire que tu chanteras pas, rien qu’une fois, ce soir? » Évidemment, la seule réponse à laquelle Leo aura le droit est un petit rire moqueur. Pour être honnête, il a toujours été du genre à chanter dès qu'il entend une musique qu'il connait. Toujours chanter comme un idiot des paroles approximatives. Mais il a arrêté. Il a arrêté d'ouvrir sa gueule quand ça n'est pas nécessaire. Et il s'est rendu compte que ça n'était jamais nécessaire. Alors certaines personnes ont encore la chance d'entendre à l'occasion sa magnifique voix et son accent britannique de pouilleux, mais c'est les quelques cas particuliers qui le connaissaient déjà. Les autres non. Peut-être qu'il se tait par principe, pour suivre au mieux les conseils de son psy. Peut-être. Mais il ne pourrait pas nier qu'il pousse la chose au maximum juste parce que c'est drôle de voir comment cela peut perturber les autres. Et même si Leo s'y est fait, à l'idée de ne pas l'entendre parler, comme les autres, il ne peut pas s'empêcher d'essayer de lui arracher un mot. Alors forcément son cerveau de tordu avait fini par se noyer dans le défi. S'il lâchait un mot, il avait perdu. Et ça risquait de ne pas s'arrêter de si tôt. « T’as pas à être timide mec, je dirai à personne que tu t’es enflammé au rappel. » D. offre alors son plus beau clin d'oeil à Leo, accompagné de ce sourire en coin qu'on lui a trop souvent demandé de perdre. Parce qu'il a ce genre de visage qui le rend capable de prendre un air de tordu sans faire trop d'effort. De là à savoir ce que cette réponse muette signifie... à Leo d'interpréter. Sûrement quelque chose entre "tu vas voir si je suis timide oui", et "si je m'enflamme, tu vas rien comprendre". Comme la promesse qu'il va se lâcher quand ils savent tous les deux que c'est hors de question.

Mais ils jouent, ils jouent, et il faudrait peut-être penser à rentrer dans la salle. Peut-être. Sauf quand des beautés interrompent tout processus de pensée logique dans le crâne des deux jeunes hommes. Parce que s'ils peuvent obtenir les faveurs de ses dames, ce n'est pas bien grave qu'ils ne soient pas au premier rang. D ne peut s'empêcher d'afficher un sourire moqueur quand Leo lui désigne les filles après un coup de coude, mais il l'efface bien vite. Hors de question que Leo soit le seul à récupérer des numéros. Et la tâche est loin d'être facile quand on ne parle pas, alors si en plus il leur offre son mauvais profil. Autant abandonner tout de suite. « Celle-là, on vous la dédie mesdemoiselles. » Et c'est avec l'air le plus sérieux du monde, comme s'il était le guitariste le plus important qui existe, qu'il glisse ses doigts sur les cordes de l'instrument. Parce que si les bassistes sont statistiquement les plus beaux, les guitaristes sont quand même ceux qui ont le plus la classe et le plus de chance de récupérer des numéros. Il ne sait pas quelles statistiques se sont intéressées à ça, mais il ne doute pas que si elles se penchaient sur la question, elles confirmeraient ses propos. En tout cas, il s'applique à bien jouer tout en gardant un air sérieux et ténébreux. Et il a beaucoup envie de rire de lui-même, mais ça gâcherait sans aucun doute ses chances. Et quand ils finissent enfin de jouer. Il laisse Leo faire la discussion réclamer des numéros de téléphone qu'il s'arrangera pour les lui subtiliser plus tard. Mais ils n'ont pas toute la soirée pour draguer. Et il se dit que avec son foutu sourire, Leo va finir par récupérer TOUS les numéros de téléphone ou repartir maintenant avec une des filles. Et il est hors de question qu'il aille à ce concert tout seul. Alors avec son air de ténébreux, il range sa guitare et finit par toussoter à moitié pour attirer l'attention de son bassiste favori et d'un mouvement de sourcil appuyé lui indiquer la porte d'entrée de la salle.

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