I DON’T WANNA MISS A THING

BRENT & CALLIE

I could stay awake just to hear you breathing. Watch you smile while you are sleeping. While you're far away and dreaming. I could spend my life in this sweet surrender. I could stay lost in this moment forever. Every moment spent with you is a moment I treasure.

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Ça fait un mois que je suis sorti de tôle.  Je ne me sens pas mieux ni plus mal. J'ai peut-être perdu un an de ma vie, mais faut faire des sacrifices pour ses frères, puis c'est ce que j'ai fait je me suis sacrifié. J'aurais pu tenter de résister ou encore m'en aller, mais j'étais entouré de policiers. Penser intelligemment, c'est ce que j'ai fait. Je n'ai rien tenté pour que ma peine soit réduite. C'était tout ou rien  faut croire. J'dois dire en vrai que j'aurais fait la même chose que mes frères de cuirs, j'me serais poussé en voyant les flics débarquer comme ils l'ont fait. Enfin si j'avais été à leur place, sauf que ce n'était pas le cas, j'étais cette proie jetée aux lions. De toute façon rien de sert de ruminer le passé, je suis rentré chez moi, au club. On m'a accueillit comme un roi, puis j'ai retrouvé ma chambre. Fini ce lit merdique aux ressorts peu confortable de cette cage.  Il doit être 13h15et je suis toujours allongé dans mon lit. Je profite de ce moment longuement, mais ça m'a manqué. Je m'entends penser, y'a pas de sons, de bruit, y'a que moi et ma cigarette clouée au bec qui boucane dans tout les sens de la pièce. Je respire cette cigarette comme si c'était la dernière chaque fois que je la porte à mes lèvres. Je soupire, puis je me rends compte quand le pouls de mon cœur s'accélère qu'il y a cette sensation étrange qui me colle à la peau. J'suis libre et pourtant je ne me sens pas comme un homme libre. Je ne me sens pas si différent d'avant. Je me sens comme Brent se serait toujours senti, quoi. J'ai seulement l'impression que ce Brent a perdu son temps en tôle pour un coup foireux. Cette expérience ait changée quoi que ce soit à ma personne, je parle d'avoir fait de la prison. . Je ne suis pas un homme meilleur, j'suis seulement pas aussi libre que je le voudrais. Y'a toutes ces conditions qui me collent au cul, sans oublier les policiers qui tournent autour du club comme si je n'avais pas le droit de mettre le pied ailleurs que là. Ma cigarette encore cloué au bec, je me redresse dans mon lit. Je passe mes mains dans mon visage puis je regarde partout autour de moi, histoire de me trouver un truc ou deux à me mettre sur le dos. En passant la porte j’croise quelques filles qui ne me disent rien.  À moitié nue elles se dirigent vers le bar du club près de l’entré. Un sourire pervers s’affiche sur mon visage, mais j’suis pas levé pour ça. « Tiens Whitely tu viens t’amuser avec nous ? » Me dit big Joe. Je me pince les lèvres puis regarde les deux filles qui l’accompagnent. J’hoche la tête négativement puis répondit : « Nah, j’dois aller en ville régler quelques trucs.  » J’eus à peine le temps de faire un pas ou deux que l’une d’entre elle s’accroche à ma veste. Bordel, elles ne comprennent jamais rien ces filles là, bonnes pour un soir, mais sans cervelle. Je la regarde dans les yeux puis retire ces mains de dessus ma veste, faisant une pression sur ses doigts. Je n’ai pas envie qu’on me touche, tout ce que je veux, c’est du temps à moi, pour moi. Pas avoir une baise rapide avec elle, j’en ai rien à foutre pour le moment.  J’sors du club, me dirige vers le garage, puis je la vois. Ma bécane ! Elle était tout ce que je voulais pour le moment. Je voulais entendre le rugissement qui pouvait sortir de cet essieu. Je voulais la faire rouler jusqu’à ce qu’elle me demande l’essence.  D’abord elle avait besoin d’un petit lavage, histoire de retirer la poussière qui s’était accumulée sur le siège.  Bon sens qu’elle m’avait manqué.  Ouais, peut-être que j’en mets parce que ce n’est qu’une moto après tout, mais je dis la vérité. Ce qui m’a manqué dans en prison, ces ça, le bruit que ma moto pouvait faire, la chaleur d’un corps féminin puis un bon gros steak cuit sur le barbecue. Bref, ma moto en état, je sors du terrain puis me dirige en ville. Je fais le tour, y'a rien qui a changé, voilà pourquoi le coin ne m'a pas manqué, parce que y'a jamais rien d'intéressant qui s'y passe et que les habitants sont bien conservateurs en ce qui concerne leurs commerces.  Le moteur de ma Harley bien réchauffer je me décide d'arrêter histoire d'aller bouffer un truc. Mon ventre crie famine et mes jambes sont un peu engourdies à force d'être assis sur ma moto. J'ai perdu l'habitude de rouler longtemps. Je marche un peu dans le quartier, me prend un truc à emporter puis marche un moment, pour finalement m'arrêter au studio de tatouage. Je me pince les lèvres puis hoche la tête positivement. J'dois marqué sur ma peau ma sortie de tôle. Je pousse la porte, après avoir éteint ma énième cigarette de la journée. Y'a que du talent ici. Je m'approche du comptoir puis sonne la clochette. Y'a personne dans l'avant boutique et j'veux me faire tatouer. Je m'attendais à tout sauf à ça ... Cette brunette je l'aurais reconnu à des milles à la ronde. J'suis sous  choc. Elle ne m'a pas encore regardé.  Je me racle la gorge, replace mon blouson du club puis je reste là, sans mots. J'sais pas quoi lui dire, j'lui avais promis de revenir, mais pas un an plus tard vous voyez le genre ? Whitely, bouges ton cul, un petit bonjour pourrait faire l'affaire. Qu'est-ce que tu'elle a pas envie de te voir. T'as foutu le camp sans rien dire à personne. T'as disparu de la map, peut-être qu'elle a envie de foutre une bonne raclé histoire que tu te souviennes de prévenir les gens. Puis elle lèves les yeux vers moi. L'expression de son visage me glace le sang, j'sais pas s'il veut dire qu'Il a vu un monstre... Ou encore un miracle, mais tout ce que je trouve à dire: « T'as p't'être pas envie de me voir, je comprends. J'savais pas que tu bossais ici.  Je ... j'vais y aller. » Dis-je en reculant d'un pas direction la porte.  Après un an, y'a des trucs que j'ai oublié et que j'ai loupé, dont l'explication de sa présence dans ce studio de tatouage. Je passe une main dans mes cheveux puis sort, une cigarette ça presse !

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CODES © LITTLE WOLF.

I DON’T WANNA MISS A THING

BRENT & CALLIE

I could stay awake just to hear you breathing. Watch you smile while you are sleeping. While you're far away and dreaming. I could spend my life in this sweet surrender. I could stay lost in this moment forever. Every moment spent with you is a moment I treasure.

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La petite venait de s'endormir. Callie posa un regard tendre sur elle, envieuse de lui ressembler, désireuse d'être aussi peu consciente qu'elle de la situation. La petite tête brune ne cessait de lui rappeler ses erreurs, tout comme la fine cicatrice le long de son ventre. Tout était de sa faute. Elle avait choisi de la garder, elle avait décidé de l'élever plutôt que de la confier à un gentil couple qui avait désiré un enfant bien plus qu'elle. Honteuse, elle chassa la larme solitaire qui coulait sur sa joue. Ella n'avait pas choisi cette vie, Callie l'avait fait pour elle. Elle avait égoïstement voulue la garder près d'elle, lui offrant ainsi une vie de déroute, de chagrin et d'abandon. La voix de Jackson résonna dans sa tête : Je ne t'abandonnerais pas. Quelle cruche elle avait été d'y croire ! Jackson avait fini par faire comme les autres, il avait fuit, il l'avait laissé tomber avec leur gamine sur les bras. Il avait disparu, comme ça. Et Callie c'était retrouvé de nouveau démuni, abandonnée, seule. Et quand elle regardait sa fille endormie, à des années lumières de la détresse de sa mère, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était sa seule réussite. Elle était la seule preuve qui pouvait redonner confiance en Callie, la seule chose dont elle pouvait être fière, même si le visage d'Ella la renvoyait douloureusement au visage de son père. Callie avait fait de nombreuses erreurs dans sa vie, certaines dont elle gardait un vague souvenir d'autres qu'elle préférait oublier, mais Ella constituait le point lumineux de sa vie. Par bien des aspects, elle l'avait sauvé, elle lui avait épargné une fin misérable comme Callie s'y était toujours prédestiné. Et aujourd'hui, elle n'avait plus le droit de flancher, parce qu'un nouveau né attendait patiemment qu'elle se remette, qu'elle se poigne. Ella n'avait plus que sa mère pour veiller sur elle, Callie ne pouvait pas lui enlever la seule personne capable de la protéger contre le monde.  

« Tu es sûr que ça ira? », demande-t-elle une énième fois à Léo qui semble exaspérer par son manque de confiance en lui. « Puisque que je te le dis. File. » Et pour lui prouver sa bonne foi, installe la petite dans sa chaise haute et lui tourne le dos, comme pour lui intimer une dernière fois de partir travailler. Encore fois, elle apprécie qu'il soit là, qu'il soit lui. Elle dépose un baiser sur sa joue, embrasse sa fille et quitte les lieux. Une fois dehors, elle prend une grande bouffée d'air. Pendant trop longtemps, elle a manqué d'air, elle se sentait prise dans un étau, incapable de respirer correctement. Toute sa vie n'as été qu'une suite d'échecs, de regrets, de larmes. Finalement, elle ne se souvientplus de la dernière fois où elle s'est sentit pleinement heureuse et en paix. Mais à cet instant, elle pense avoir encore une chance. Entourée par ses amis, sa fille hors de danger, elle espère encore pouvoir accéder, elle aussi, à sa part de bonheur.  

Callie arrive finalement au salon. C'est sans doute l'un des rares lieux où elle se sent bien. Il représente son seul bien, la seule chose qui lui appartienne vraiment. Hormis le H.B.Tatoo, tout est abstrait, tout peut lui échapper en quelques secondes. Le silence du lieu la rassure et elle attend, ainsi, quelques minutes dans la quiétude des lieux. Finalement, l'heure la rappelle à l'ordre et elle se met au travail. Elle aère la pièce, installe son matériel, commence son rituel, quand la sonnette résonne dans la pièce principale. Soucieuse de bien paraître devant un éventuel client, Callie ajuste son chemisier et colle un sourire accueillant sur son visage. Elle traverse le rideau de perle séparant l'entrée de la salle de tatouage et soudain, s'arrête. Devant elle, un homme massif, blond, un veston de cuir sur les épaules, un veston qu'elle connaît trop bien, un visage qu'elle n'as jamais oublié... Aucun mot de sors de sa bouche, parce qu'elle est persuadée de rêver, ou pire, d'être dans une de ces crises hallucinatoires. Impossible, elle prend son traitement, elle est apte à travailler, elle...   « T'as p't'être pas envie de me voir, je comprends. J'savais pas que tu bossais ici.  Je ... j'vais y aller. » Cette voix... Callie sent son cœur battre dans sa poitrine avec l'impression qu'il va tout simplement sortir de sa cage thoracique. Elle le voit reculer et prend doucement conscience que tout cela est vrai, qu'elle ne délire pas, qu'il est là. Brent. « Attend. », réussit-elle à articuler avant qu'il ne sorte pour de bon. Il se fige, la dévisage et elle se met à trembler. Tout d'un coup, elle n'est plus sur de la marche à suivre, elle panique, elle préférerait rêver. Il a été dans nombreux de ses rêves depuis et elle a toujours voulu qu'ils se réalisent, qu'il en sorte, sauf que là, elle ne sait plus. « Je te croyais mort », souffle-t-elle enfin. Oui, elle le pensait mort, disparu, mais certainement pas à Los Angeles. Et oui, elle avait cruellement envie de s'effondrer, là, tout de suite. 

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CODES © LITTLE WOLF.