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I found you | Ariadna EmptyLun 22 Juin - 18:58
Ariadna & Persès
Ah quelle magnifique ville que la ville des anges.. Persès n’était pas de cet avis, il crevait de chaud. Il n’aurait jamais pensé qu’une température extérieure puisse atteindre de tels sommets. A chaque fois qu’il posait un pied dehors il avait l’impression d’étouffer sous ce climat humide et chaud. Il se débrouillait donc pour ortir le moins possible mais il avait quand même deux objectifs en arrivant dans le coin : se faire pardonner auprès d ‘Hécate et remettre la main sur Ariadna. Il avait à présent réussi à retrouver Hécate et à se débrouiller pour se faire pardonner (même si il avait la ferme impression d’avoir fait pire que mieux) et il lui fallait à présent retrouver son ex petite amie.
Pour cela, il avait quelques recherches auprès de quelques connaissances d’Hécate en se débrouillant pour qu’ils gardent le silence puisque après ce que la rousse lui avait dit, il était hors de question qu’elle apprenne qu’il cherchait à revoir sa rivale. Pour le jeune homme, toute cette histoire était complètement dingue il ne s’était rendu compte de rien. Et il n’avait pas vu que la réelle raison pour laquelle Hécate aurait aimé le pousser sous les roues d’un bus, c’était sa relation avec la tenniswoman.
Tout en cherchant où étaient les endroits où on lui avait dit qu’il pouvait trouver la jeune Serbe, il essayait de ne plus penser à ça mais c’était compliqué. Il avait l’impression que son cerveau était complètement embrouillé depuis le baiser avec la rousse. C’est sûrement une des raisons pour laquelle il éprouvait un tel besoin de voir la serbe. Il repéra enfin le quartier nocturne et regarda l’heure : vingt trois heures. Une heure où il ne mourrait pas de chaud et il pourrait trouver ce qu’il cherchait sans être forcément assailli par une foule de gens bourrés.
Persès se prépara, décidant de simplifier au maximum sa tenue pour ne pas détonner dans cet univers qu’il ne connaissait pas du tout. En effet, il n’avait jamais apprécier, les fêtes et l’alcool fort, le binge drinking… Ce genre de trucs réservé aux ados. Alors il n’était allé qu’une seule fois dans une boite de nuit et aujourd’hui allait être sa deuxième fois. Il avait enfilé un tee shirt et un jean ainsi qu’une paire de tennis en toile.
Il était sorti, un plan de la ville à la main et cherchait les rues indiquées pour trouver le quartier des fêtards. Au bout de quelques minutes, il se trouvait enfin dans e coin et il se mit à faire le tour les mains dans les poches. Il cherchait à tomber sur elle mais il savait qu’il y avait peu de chances pour ça.
Cela faisait une heure qu’il tournait dans le quartier à la recherche d’une tête brune connue. D’autres auraient laissé tomber mais pas Persès. Il resterait là le temps qu’il faudrait et il reviendrait même demain si il ne l’avait pas trouvée. Alors qu’il s’asseyait sur un banc, en ayant un peu marre de marcher il entendit des cris derrière lui et tourna la tête.
Enfin, il l’aperçut et à cette vision il eut l’impression que son cœur tournait sérieusement de travers. Doucement, comme au ralentit il s’avança vers elle, les sourcils froncés. Elle semblait étrange et il ne comprenait pas pourquoi.

« Ariadna ?.. »

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A. Ariadna N-Sedzierska
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I found you | Ariadna EmptyMar 23 Juin - 1:04

Persès & Ariadna





Repartir n’avait jamais été dans les options d’Ariadna, ça s’était tout simplement imposé à elle une fois de plus sans lui laisser aucune marge de manœuvre. Encore et toujours depuis ce fameux jour, elle subissait le même cycle infernal, ce cercle vicieux qui lui donnait l’impression d’être en fuite et de devoir constamment se cacher de sa propre identité, au risque de se voir dépérir. La crise ukrainienne avait laissé de sévères traces, de profondes blessures psychologiques que la jeune fille n’arrivait pas à effacer malgré toute la bonne volonté du monde. Elle avait vu son peuple se déchirer à distance sans pouvoir agir, ses parents se faire emprisonner comme des moins que rien sans aucun autre motif valable que leur statut d’opposants au régime, son futur relationnel s’effondrer…, sans n’avoir personne à qui en parler. Et lorsqu’elle avait eu la naïveté d’entr’apercevoir une lueur d’espoir suite à la fuite de l’ancien président Ianoukovytch, l’Ukraine avait sombré pour de bon avec les crises de la Crimée, puis du Dombass, scellant pour de bon la nécessité qu’elle ressentait de fuir Moscou pour sa propre survie, sans avoir la possibilité de repasser par Kiev. Alors oui, Ariadna était partie dès qu’elle en avait eu l’occasion sans penser aux répercutions que ça aurait sur elle plus tard, comme toute autre personne sensée l’aurait fait. Car elle était forte et qu’elle n’avait de toute manière pas d’autre choix, elle devait s’accrocher à l’idée de lutter pour sa survie et celle de sa carrière, ce qui l’avait d’ailleurs mené jusqu’à Amsterdam.

Alors forcément, repartir une nouvelle fois lui avait complètement retourné le cerveau, quand bien même la raison de ce nouveau départ était complètement différente. Le tennis l’avait amené en Californie. Enfin disons qu’Hécate avait une fois de plus joué au princesse pourrie gâtée et avait décrété devoir mettre les voiles sur la cité des anges pour s’entraîner, ne laissant aucune occasion à Ariadna  de donner son point de vue sur la question. Et comme les deux rivales étaient désormais liées par leur amour du jeu en la personne de leur coach, la demoiselle avait suivi sans broncher. Et puis à qui bon de toute manière, que ce soit à Amsterdam ou à Los Angeles, l’Ukraine restait à des milliers de kilomètres et toujours autant dans la merde. Ariadna avait donc essayé de se faire à l’idée, en mettant tout simplement de côté la géopolitique pour s’adapter à sa nouvelle vie californienne, quitte à laisser sa rage exploser d’une façon ou d’une autre. Et si l’ukrainienne avait tout d’abord été  réticente quant à l’idée de venir s’installer aux Etats-Unis, elle avait rapidement changé d’avis en se laissant aller à l’ambiance de la ville. Alcohol, sex, tennis and rock and roll. Telle était sa nouvelle philosophie de vie. Chaque soir, elle descendait les rues de Los Feliz, le quartier qu’elle habitait, à la recherche des meilleures offres des bars et des clubs qui lui permettraient de consommer au maximum sans se ruiner. C’était triste à dire, mais la demoiselle ne vivait plus qu’à travers ses coups de raquettes et son tout nouveau statut de clubber. Party girls don’t get hurt can’t feel anything, when will I learn, I pushed it down, pushed it down… N’était-ce pas là la meilleure façon d’oublier la crise ? De se reconstruir? One two three, one two three, drink. Disons que ça avait au moins le mérite d’être efficace et que sa mission première de toujours s’occuper l’esprit était atteinte sans trop d’effort de sa part. Un verre de tequila par-ci, une rencontre d’un soir – fille ou garçon d’ailleurs, elle n’était pas bien difficile – par-là, Ariadna n’avait pas besoin de beaucoup. Ce mode de vie qui était loin d’être sain avait au moins le mérite de la détendre et de lui faire découvrir des choses qu’elle n’avait jamais eu le temps d’expérimenter avant, en lui permettant de sympathiser avec d’autres clubbers de la ville.  C’était tout bénef, elle n’avait pas à se plaindre.

Et ce soir-là, la brunette n’avait pas dérogé à la règle. Elle s’était préparée avec soin avec l’aide de sa colocataire qui lui avait imposé la tenue et le maquillage. Robe courte capable de supporter la chaleur des clubs et qui la mettait parfaitement en valeur, talons pour lui allonger ses fines jambes, et un trait épais d’eye-liner sous chaque œil, elle avait la parfaite apparence de fêtarde. Et sans attendre encore plus longtemps, elle était sortie de chez elle avec Ivy en direction de leur club de prédilection spécialisé en musique latine qui avait le mérite de se trouver qu’à dix minutes de marche. Et comme à son habitude, Ariadna rentrait sans aucune difficulté avec sa fausse pièce d’identité qui lui donnait l’âge requis par la loi pour rentrer dans un club et consommer de l’alcool. Une fois sur place, elle prit directement ses aises et commanda au bar pour ensuite retrouver Ivy au milieu de la piste de danse avec sa consommation à la main. Et au fil des minutes qui défilaient, les verres s’accumulaient et les rythmes de salsa, de bachata et de raggaeton s’enchaînaient. Rien de bien anormal dans ce genre de soirée en somme. Tout se serait d’ailleurs déroulé comme d’habitude si le regard d’Ariadna, quelque peu embrouillé, n’avait pas croisé celui du jeune homme qui venait de l’interpeller. Complètement perdue, la brune tourna brusquement la tête vers lui, se retrouvant nez à nez à  un fantôme de son passé qu’elle n’aurait jamais imaginé voir ici. « Persès ? C’est toi ?? Mais…mais qu’est-ce que tu fais là ? » C’est vrai ça, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire là, ça ne tenait pas la route…elle devait avoir trop bu elle ne voyait pas d’autres solutions. Pourtant elle ne rêvait pas, il lui faisait bien face, c’était bien lui ça ne faisait aucun doute possible. Doucement, elle le prit par le bras et l’entraîna dans un coin du club où il était plus facile de s’entendre et de discuter, sans oublier de prendre le restant de sa bouteille de tequila avec elle. « Je vais en avoir besoin, crois-moi. », décréta-t-elle sûre d’elle. « Je t’écoute. », annonça-t-elle ensuite froidement, posant son regard dans le sien. Dieu ce qu’elle aurait fait pour se trouver autre part en ce moment précis – et même à Kiev –, elle n’était pas en état à donner des explications et à vivre des montagnes russes émotionnelles. "Je t'offre un verre ?" Et sans attendre sa réponse, elle se resservit lourdement, histoire de se donner un peu de courage pour ce qui allait suivre.
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I found you | Ariadna EmptyLun 6 Juil - 22:18
Ariadna & Persès

Le passé. Beaucoup de gens le regrettent. On se demande toujours ce qu’on aurait pu changer pour améliorer ça, pour modifier le cours de ce qui est en train de se passer. On se demande si nos décisions, nos réactions étaient mauvaises ou bonnes. Si l’on a pas saboté qulque chose qui pourrait nous rendre heureux.. Oui, le passé est une énigme pour les humains. Et Persès ne fait pas exception à cette majorité. Lui aussi se demande comment il aurait pu faire mieux. Particulièrement sur une chose : sa relation avec Ariadna. Il est persuadé qu’il a fait une connerie et que c’est la raison pour laquelle elle l’a quitté. Il se demande encore quoi et cette question le hante.
Parce que oui, il était heureux avec elle, vraiment. C’était sa première histoire dsérieuse et il se voyait bien aller encore plus loin avec elle. Il était amoureux je pense. Je ne sais pas si on peut dire qu’il l’a aimée en revanche. Bien que tout le monde n’ait pas la même opinion concernant la différence entre ces deux mois. Pour moi, il a été amoureux mais il ne l’a pas aimée au point de se sentir dévasté lorsqu’elle est partie. Il était mal, mais il ne pensait pas à se jeter d’un pont.
Ayant adopté la mentalité des peintres romantiques, Persès est un homme mélancolique. Il aime se replonger dans ses souvenirs et les ruminer. C’est ce qu’il a fait avec les souvenirs de sa relation avec Ariadna. Et c’est pour ça qu’il a cherché à la retrouver. Il veut la récupérer, il le sait maintenant. Enfin, on ne peut pas dire qu’il soit réellement sûr après ce qui s’est passé avec Hécate. Grâce à quelques recherches, il avait su qu’elle serait dans Los Feliz ce soir. Le jeune expert en art avait ainsi écumé le quartier et il avait fini par la retrouver.
Ce qu’il n’avait pas prévu en revanche, c’était sa réaction à la vue de la jolie Serbe. Il ne s’attendait vraiment pas à être aussi troublé. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle réagisse non plus de cette façon. Il avait l’impression qu’elle avait vu un fantôme. Elle le regardait comme si elle était persuadée qu’il n’était pas vraiment là, que ce n’était qu’une illusion. Enfin, il avait fini par s’approcher un peu, doucement pour ne pas l’effrayer mais il était venu jusqu’à elle.

« Oui c’est moi Ariadna. »

Avec son sarcasme habituel, il l’avait regardé dans les yeux avec un sourire en coin et avait ajouté.

« Pas la peine de te pincer, tu n’es pas en train de rêver.. »

Ariadna l’avait entrainée dans un coin tranquille du club, en prenant sa bouteille de tequila à la main. Il était choqué de la voir faire ça. Ils avaient déjà bu ensemble, mais jamais jusqu’à prendre une bouteille de téquila entière. Elle venait de lui dire qu’elle en avait besoin et il avait haussé un sourcil, se demandant ce qui avait bien pu se passer. Elle lui avait ensuite dit qu’elle l’écoutait. Persès était naïf mais pas à ce point là : il ne s’attendait pas non plus à ce qu’elle utilise ce ton glacial. Il était persuadé que c’était très très mal barré.
Sans rien dire, il la vit se resservir très lourdement et déclina lorsqu’elle lui proposa un verre.

« Heu non..merci. »

Le romantique inspira profondément, histoire de se donner du courage pour ce qu’il avait à dire, qui de toute évidence ne serait pas facile.

« Ariadna… »

Persès était stressé. Et lorsqu’il l’était, il se pincait les arrêtes du nez, c’était une sale manie chez lui, le genre de tics dont on ne se débarasse pas facilement.

« Déjà, je suis là parce que j’ai trouvé un bon travail ici. Vraiment passionnant par rapport à tout ce que j’ai pu faire la. »

Finalement, Persès but un peu de téquila dans le verre de son ex. Il n’arrivait pas à sortir ses mots. Lui qui d’habitude n’avait absolument aucun mal à dire ce qu’il pensait se trouvait coincé. L’alcool l’aida un peu à se délier la langue.

« Qu’est ce que j’ai fait Ariadna ? Pourquoi tu m’a laissé comme ça ? Est-ce que je t’ai fait quelque chose ? Ou est ce que j’ai fait quelque chose qui n’était pas convenable ? Qui justifierait un simple texto de quelque mots pour rompre avec moi ? »

La brulure familière dans la gorge de Persès l’aidait à laisser exprimer sa colère et sa frustration.

« Je méritais vraiment ça ? On a vécu une belle histoire toi et moi et je.. Je comprends pas. J’ai retourné le problème dans tous les sens pourtant, j’ai essayé d’analyser le truc, de voir pourquoi, mon comportement mais je ne vois pas. Alors explique moi. Et j’ai l’impression qu’il ya un truc qui a changé chez toi. Qu’est ce qui s’est passé Ariadna ! Dis moi ! »

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I found you | Ariadna EmptyVen 17 Juil - 17:36

Persès & Ariadna






Rien n’allait plus, rien ne pouvait aller en même temps. C’était comme demander à un enfant de trouver une solution logique à un problème qui n’était pas à sa portée et qui était de toute façon impossible à résoudre. Et il ne fallait pas se le cacher, au fond Ariadna n’était encore qu’une de ces enfants: sauvage, esseulée et entièrement laissée à la merci des premiers rapaces prêts à lui sauter à la gorge, prêts à profiter d’elle. Il y avait de quoi se sentir débordée, et de se briser. Sauf que l’ukrainienne ne voulait pas céder et qu’elle s’interdisait ne serait-ce qu’une quelconque faiblesse, ressassant les vers de Victor Hugo dans sa tête en permanence.

« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; […]
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
»

Et Dieu ce qu’elle voulait continuer d’exister tout en se restant fidèle, de vivre en gardant le contrôle, lutter pour sa survie. Sauf qu’au final, elle n’était plus libre de ses mouvements, tous ses gestes étaient sous l’emprise d’un comportement irréaliste qui sortait de nulle part mais qui pourtant était logé au plus profond de son être, prenant peu à peu possession de son activité cérébrale. Elle n’était plus qu’une souffrance déguisée, cachée derrière un masque d’une beauté froide, d’une force inébranlable qui se traduisait par une attitude qui se voulait contrôlée au millimètre près. Le seul problème, c’était qu’en réalité tout lui échappait et qu’elle n’était plus qu’un corps léthargique prisonnier de ses propres démons, démons qui lui étaient pourtant indispensables pour continuer d’avancer. Mais la brune se noyait avec violence, se maintenant elle-même la tête sous l’eau même si en apparence, elle n’était qu’une fille normale parmi les autres. Leurre, mirage. Elle se mentait même à elle-même. Car c’était tout un paradoxe, une gamine perdue qui refusait de se reconnaître blessée par la vie et qui survivait, seule, et à sa manière.

Et elle faisait le nécessaire pour oublier, suivant cette fois-ci à la lettre les mots d’Emile Zola. « La passion est encore ce qui aide le mieux à vivre ».  Et c’était vrai, le tennis l’aidait de la meilleure des manières. Mais c’était loin d’être suffisant et un cycle infernal d’autodestruction s’était mis en place. Ariadna se battait contre les injustices, se battait pour savoir qu’elle était encore en vie. Et elle buvait jusqu’à enivrement avec l’aide d’un arrière-fond musical endiablé qui lui donnait la sensation d’avoir une bonne raison d’exister. Et Dieu ce qu’elle pouvait boire. Oh jeunesse déchue, jeunesse perdue. Ce n’était pas bien étonnant que Persès ait la sensation de se retrouver face à une totale étrangère en la voyant. Comment en aurait-il pu être autrement de toute façon, Ariadna était la première à ne pas se reconnaître alors forcément son ancien petit-ami qui était à des années lumières de savoir ce qui se passait actuellement dans sa tête ne pouvait pas comprendre et n’avait que la possibilité de déplorer son état de pauvre fille vulgaire en quête de sensation. Car bien évidemment, Persès l’avait vu en pleine action alors qu’elle était sortie en boîte avec sa colocataire, comme elles le faisaient régulièrement. D’un point de vue extérieur, rien de vraiment dramatique, elle se contentait simplement de danser au milieu de la piste en enchaînant quelques verres de tequila. Et ce n’était certainement pas la première de son âge à se laisser aller par les méandres de l’alcool. Seulement, ça ne lui ressemblait pas. Et ça il le savait pertinemment, il la connaissait trop bien pour voir qu’elle avait complètement disjoncté même s’il n’arrivait pas forcément à trouver une explication logique à ses agissements. Le pire étant qu’elle ne pourrait plus se défiler encore une fois quant à l’origine de sa rupture avec lui. You’re stuck girl, take that.

« Oui c’est moi Ariadna. Pas la peine de te pincer, tu n’es pas en train de rêver… » La phrase de Persès eut le mérite de lui faire tirer une moue boudeuse sur son visage. Non, elle savait très bien qu’elle ne rêvait pas et que l’alcool ne la faisait pas divaguer, elle savait rester parfaitement lucide et avait conscience du bordel de la situation. Il n’y avait qu’elle pour vivre ce genre de choses de toute façon, elle commençait doucement à se faire à l’idée de vivre punie jusqu’à la fin de ses jours et savait désormais plus ou moins comment se comporter dans une telle situation. Du moins, elle pensait le savoir et essayait d’ignorer la prestance et les conséquences de la présence de Persès dans un tel lieu. La brune l’avait pris par le coude, l’emmenant dans un coin de la boîte légèrement plus calme où elle l’entendrait clairement sans qu’elle ait besoin de crier par-dessus la musique pour entamer une conversation avec lui, même si une bonne dose de tequila était de mise pour se lancer. « Ariadna… ». Inspiration, expiration. Son cœur était en train de battre à toute vitesse dans sa poitrine, et sa respiration se faisait saccadée et légèrement moins zen qu’à l’accoutumée. Autant qu’il l’achève directement, il n’y avait rien de pire qu’une mort lente et douloureuse.  « Déjà, je suis là parce que j’ai trouvé un bon travail ici. Vraiment passionnant par rapport à tout ce que j’ai pu faire là. » Bon d’accord, jusque-là ça allait encore, si ce n’était qu’elle aurait le droit au visage de son petit-ami aux quatre coins de Los Angeles, ce qui ne l’aiderait pas à oublier ce qu’elle lui avait fait. Sans oublier que ça ne ferait que lui rappeler sa propre situation avec Voltaire et le tissu de mensonge et de trahison qui se resserrerait autour d’elle… Super.  « Je suis contente pour toi, que t’aies l’opportunité de faire ce que t’aime. » dit-elle avant de se resservir une nouvelle fois un verre de tequila que Persès ne tarda pas à lui prendre des mains pour se servir. Etait-ce un message pour lui dire de se calmer ? Elle n’en était pas bien sûre, comme quoi il était tout aussi à l’aise qu’elle. « Hécate est au courant ? Que vous êtes dans la même ville. Que toi et moi vivons sur le même continent ? » Ce qu’elle pouvait être désespérante lorsqu’elle était mal à l’aise, elle mettait les pieds dans le plat sans se rendre compte que ses paroles pouvaient être interprétées comme une tentative de foutre la merdre. Super.

Puis forcément arriva le moment fatidique qu’elle redoutait depuis le début dans la foulée. «Qu’est-ce que j’ai fait Ariadna ? Pourquoi tu m’as laissé comme ça ? Est-ce que je t’ai fait quelque chose ? Ou est-ce que j’ai fait quelque chose qui n’était pas convenable ? Qui justifierait un simple texto de quelques mots pour rompre avec moi ? Je méritais vraiment ça ? On a vécu une belle histoire toi et moi et je.. Je comprends pas. J’ai retourné le problème dans tous les sens pourtant, j’ai essayé d’analyser le truc, de voir pourquoi, mon comportement mais je ne vois pas. Alors explique-moi. Et j’ai l’impression qu’il y a un truc qui a changé chez toi. Qu’est ce qui s’est passé Ariadna ! Dis-moi ! ». Elle était sincèrement à deux doigts de craquer sous autant de pression et un tel flux de reproches qu’elle méritait de se recevoir au visage. Elle n’avait jamais voulu le blesser, même si elle savait bien qu’elle n’avait pas agi de la meilleure des façons pour démontrer du contraire. Persès avait toujours été un très bon petit-copain pour elle et Ariadna l’avait sincèrement aimé, de la meilleure manière dont elle était capable d’aimer quelqu’un. « Déteste-moi, frappe-moi, insulte-moi, je ne te dirai rien. T’as tous les droits de m’en vouloir et d’avoir l’envie de faire de ma vie un enfer. Et aucune de mes excuses ne pourra effacer la peine que j’ai pu t’infliger. » La brune marqua une pause, ne sachant pas réellement comment formuler ses mots et ce qu’elle pouvait s’autoriser à lui révéler. Ce n’était pas tellement qu’elle refusait de lui admettre la vérité, juste qu’elle n’avait pas envie de lire de la pitié sur son visage. Ce n’était plus une princesse en besoin urgent de se faire aider par son prince, tout était beaucoup plus complexe que cela. « Ce qui m’est arrivée ? Si j’ai changé ? C’est certain que je ne suis plus la même, Persès. J’ai dû fuir mon pays et me démerder seule pour arriver jusque-là. J’ai… » Tout le reste restait inexplicablement coincé au fond de sa gorge. Ses « fiançailles » avec Voltaire, l’emprisonnement de ses parents, ses combats dans la rue pour le plaisir de ressentir un maximum d’adrénaline dans ses veines…, elle était incapable de mettre des mots dessus. « J’avais juste besoin de prendre du temps pour y voir clair et je n’ai jamais été douée pour savoir comment m’exprimer. » L’explication en soi n’était pas erronée, elle était juste très incomplète. « Et je me suis laissée déborder, ne me raccrochant qu’au tennis. » C’était peu de le dire, elle était en train de sombrer. Et elle n’était même pas certaine de vouloir être sauvée.
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