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hey, can we fix it ?
Andy B. Hovington
Andy B. Hovington
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love out loud : this is fucked up bro

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hey, can we fix it ? EmptyVen 21 Aoû - 20:30
andy & miccah ₰  hey, can we fix it ?

There are so many things that demand to be said. Where did you go? Do you ever think about me? You’ve ruined me. Are you okay? But of course, I can’t say any of that. ▲ Hedley


Il est près de cinq heures de l’après-midi quand moi et Léo quittons le LOS ANGELES CARE CENTER. Cette rencontre a été plutôt fluctuante : on a pu se retrouver au milieu d’une bande de toutous, pour les choyer et passer du temps ensemble, après un bon bout de temps. C’est ce qui est si bon avec lui : peu importe le moment, il trouve toujours le moyen de me faire plaisir avec des sorties originales. Parce qu’il me connait certainement mieux que quiconque. Il sait ce que j’aime. Et en l’occurrence, j’aime faire du bénévolat. En plus de ça, les retrouvailles entre nous ont été des plus naturelles. Pas d’amertume l’air de dire « hey, pourquoi tu n’m’as pas contacté plus tôt ? ». Non, on a mieux que ça. On sait se retrouver et apprécier la compagnie de l’autre sans prendre en considération les événements ultérieurs.

Maintenant que notre devoir est accompli, nous nous dirigeons d’un pas traînant vers un autre lieu. Leo doit y retrouver Brent et Miccah, deux types que je ne connais absolument pas. Du moins, l’un des deux seulement… Sur le chemin, je me suis donc permis de questionner mon ami, pour en connaître un peu plus sur leur identité. Apparemment ils sont frangins. Vu le ton qu’il emploie, ça sonne comme une évidence. C’est vrai, pourquoi est-ce que je ne suis pas au courant de ça ? Il faut dire que j’en sais tellement peu sur la vie de Leo. Hormis les filles et ses projets, je ne connais rien sur sa famille. Et qu’est-ce qu’ils font dans la vie ? L’un est serveur, l’autre est pédiatre… du moins était. Shit. Shit. Shit. Shit. Oh shit. Miccah ? Impossible. C’est le genre de coïncidence que je déteste. Il a fallu que mon copain –ou ex copain si on y réfléchit bien- sois le frère de mon meilleur ami. C’est terrible. J’en aurais presque mal à la tête. Et le pire ? C’est qu’on va les rencontrer. Le rencontrer. Cette pensée forme une boule dans le creux de mon ventre. Je vais revoir Miccah depuis maintenant des semaines sans nouvelles de lui, sans qu’il n’en sache rien. Parce que je suis sûre que s’il était au courant de ma venue, il aurait trouvé une excuse pour ne pas croiser ma route. Mais même si je suis mortifiée à l’idée de le recroiser, je sais que c’est ma seule chance. C’est maintenant ou jamais. Miccah a pris soin de m’éviter, parce qu’il est foutrement persuadée que je suis responsable de son licenciement à l’hopital. En y pensant, j’ai de la peine : s’il me connaissait si bien, il saurait que je n’aurais jamais pu le balancer à la police. Mais non, il s’est écouté et il campe sur ses positions. A qui la faute, alors ?

Sur le trajet vers le lieu de rencontre, j’essaye d’imaginer ce face à face tant redouté. « Salut Miccah, désolée d’avoir tout fait merder » Mouais. « J’voulais pas que les choses se passent comme ça ». Bof. « Tu sais bien que j’y suis pour rien… J’aurais jamais fait une chose pareille ». Un peu mieux. C’est si difficile, de trouver les bons mots, quand on doit rassurer une personne qu’on aime. J’ai toujours la bonne phrase pour encourager mes camarades dans la prochaine action. Mais quand il s’agit de convaincre son petit-ami qu’on ne l’a pas balancé en garde à vue, tout s’avère beaucoup plus complexe. Pendant quelques secondes, je me surprends même à vouloir fuir. Donner une excuse bidon à Leo pour le laisser là, et rentrer chez moi. Je ne suis plus si sûre de moi. Pourtant, pendant des semaines, je mourrais d’envie de revoir Miccah pour m’expliquer. Maintenant que les choses se concrétisent, j’ai peur qu’il me rejette sans réellement m’écouter. Mais Leo me tire hors de mes pensées une nouvelle fois lorsqu’il m’invite à entrer dans le bar, en me tenant la porte d’entrée. Décidément, je suis de mauvaise compagnie aujourd’hui ; et il ne manque pas de le remarquer. Quand il comprendra… Merde. C’est vrai qu’il ne sait rien de tout ce foutoir. Moi. Miccah. Le gang. Merde. Je n’ai pas le temps de justifier mon attitude que nous avançons vers nos nouveaux camarades de beuveries. A ce moment, je n’ai plus l’impression de marcher : mes pas me portent, je flotte, je ne contrôle rien, j’ai des bouffés de chaleur, la gorgée nouée, les lèvres tremblantes, un mal de tête croissant, la nuque raide, les jointures blanchies, … C’est insupportable. Mais tout se passe si vite que je n’ai pas le temps de réagir. Je suis nez à nez avec les jumeaux Whitely ; vision tout à fait troublante quand on a l’impression de voir un reflet de miroir. Je n’arrive pas à remarquer les différences entre Brent et Miccah dans l’immédiat, sauf quand Leo les salue enfin et que l’un des deux me dévisage comme si j’étais un fantôme. Il est là. En temps normal j’aurais salué les garçons –ou amis de Leo- d’une accolade ou d’un baiser sur la joue, mais là, je suis presque tétanisée. Alors je bredouille des salutations bancales, gauches, qui trahissent mon état d’esprit. Qu’est-ce que je fais maintenant ?

« On se connait » disais-je à Leo, en lui parlant de Miccah. Out of the blue. Il fallait que ça sorte. Que ça justifie mon comportement, cette tension, la tête qu’il fait quand nos regards se croisent, mon malaise. « J’peux lui parler… seule ? » ajoutais-je à voix basse, une nouvelle fois à l’attention de mon meilleur ami. Je le regarde fixement, et mon regard exprime une autre pensée : je t’expliquerai tout une fois qu’on rentrera. J’ai des comptes à lui rendre. A leur rendre. Fait chier. J’imagine que Leo acquisse –il n’est pas du genre à me mettre des bâtons dans les roues, ça non- sauf que je ne le vois pas, car je fixe Miccah. Là aussi mon regard en dit long. Et d’un signe de tête, je lui suggère de s’éloigner du groupe. Il est temps de mettre les choses au clair, une bonne fois pour toute.

©clever love.
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